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Année Septième.
22 Jnîllet 1881
N. 29
ÉCHO DES VALUES VAUDOISES
Paraissant c^iaque Vendredi
Vous me secii témoins. Actes 1, 8. Suimui la vérité avec ¡a charitf. Ep. 3*15.
PRIX D’ABBONNEMEÎITPAR AN Italie .... L. 3 Tâua les pays dé TUoion de , >6 Amériques ... *9 On s*«bonne : Pour Vlntérisur ejioîs MM. 1m PéSteuf^s et les libraires de Torre Pellipe. Pour r^flCiâncwrépÇuTWud’Ad* ministtatjon. r ou plusieurs numéros rés» demandés avant je ti> ra^é 10 cé'Qt ebééfùi. Ajnfiopces: centirneit par ligne. 1..«$ j^.e ^{i;t pap lettre recommandée ou par mûAéUzls auT le Sureau df jPé- rosa Argettiitia.
Puwr Ja RÉTiAfîTION adresser ftinsi : A la Birectioïi jju Tefnain, PoTnaretro ^Pluerolo) ïtalie. Pour r administration adresser ainsi : A l’Admînisiraiio« rewioiii, Pomareito PineroloJ Ualté
Sommai re.
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âS Juillel. — Nos origines, — Biblk)'graphie. — Mission dn Sn(i do î’Afriqno.
îluM Pn Hérisant. ’ChrQtiiqjue mu '
' d0is$. Rer-iie- pcdMiguei
i\ 1 ^ ■
>Tnîn#»<-.
Portez les fardeaux les uns des autres.
, • ï
... 13’une manié regéiiéralé®P P®üt
hardiment affirmer que l'JÜerilure
ne pepi pas se conirediriS elle-,
même, pariiculièrernetit dans ses
doctrines et ses enseignements:
On né peut pas appeler contradic
tions les différences de détail :(j[ue
nous rencontrons quelquefois dans
les récits d'un même fait que
donnent à des points de vue divers
,les témoins de ce fait unique.
Quant aux deux passages que
vous ne savez comment concilier,
considérezi-les de plus près et vous
verrez que non seulement ils ne
sont pas opposés, mais que même,
quoique rapproches dans le chapitre,- ils n’ont rien, de commun
l’un avec l’autre; vous n’auriez
trouvé aucune difficulté si tous
les aviez rencontrés dans des livres ou même simplement dans
des chapitres différents. Examinonsles un à un et vous en serez bian
vite convaincu.
Le premier de ces versets/QaLATES VI 2/, est ainsi coiijjiu dans
la version d’Ostervald: Pvrtèz
T
Ips fardeaux feu uns des autres,et
accomplissez ainsi fà loi de Ghrist.
Ce qui n'est que la proclamation,
sous une autre forme, du com.
mandement ancien et nouveau ffe
lamour des chrétiens les uns pour
les autres. Si quelqu'un voit’son
frère dans la nécessité et qu’il
lui ferme ses entrailles: s’il le voit
dans le danger et n’accourt pas à
son aide, datis l’affl-’clion et ne
va pas le consoler, l'amour fraternel , la charité chrétienne, n’est
pas en lui, pas plus que l'amotu*
de Dieu et l’amour du Sauveur Je
le répété, cette déclaration toute
seule qui est la ’loi royale! Mon
l'Evangile, ne vous aurait ^pas
arrêté un seul moment, ‘ ÍaiJÍ |e
sens en est évident, tant aussi le
précepte que ces paroles ’expci-
2
.230^
ment est connu et accepté par les
chrétiens.
Ce qui vous a déconcerté c’est
de retrouver deux lignes plus bas
ce même mot de fardeau; Chacun , dit l’apôtre (v. portera
son propre fardeau. Vous avez dû
vous dire à vous-même: Si chacun
doit, en définitive, porter son
propre fardeau, pourquoi m’imposer robligation de porter les fardeaux dee autres? Je veux à ce
sujet vous rappeler une règle que
je me souviens de vous avoir
plus d’une fois recommandée.
Avant de sortir une sentence de la
Bible,dumilieu où elle eslenferraée,
cherchez avec le plus grand soin
à vous rendre raison de ce milieu
et à comprendre exactement i’influence qu’il exerce sur cette idée
ou cette vérité centrale dont vous
voulez vous emparer pour en enrichir votre trésor. Celte parole
de l’Ecriture ne sera une flèche
dans votre carquois que si vous
l’avez bien comprise.
, Appliquez cette règle à ce second verset que vous cherchiez
en vain à concilier avec le premier, et le prenant dans sa liaison
naturelle avec ce qui précède, vous
reconnaîtrez à l’instant que le
mot fardeau est employé ici dans
un sens très différent de celui
qu’il a^dans le premier passage.
Ce ne sont plus les souffrances ,
les, épreuves , les afflictions dont
il faut qu’au nom de la charité,
le chrétien prenne sa part, pour
soulager d’autant son frère, et
cela pendant qu’ils sont ensemble
en chemin. C’est|à la grande journée des rétrihutions, à la venue
du Seigneur que le second passage nous transporte ; c’est là que
chacun portera son propre fardeau.
Aucun frère ne pourra, -ni ne
voudra alors se charger des péchés
de son plus cher ami; Christ a
pu Je faire, mais auparavant, pendant que le pécheur était en chemin; en ce jour là il n’est plus
le Sauveur des inconvertis, mais
leur juge.
J’aurais pu vous dire que dans
quelques unes des versions en
usage parmi nous ie même moine se rencontre pas dans Jes
deux versets, — qu’il y à dans la
premier: «portez les charges les
uns des autres», et dans le second; «chacun portera son propre
fardeauT)-, — comme aussi il y a
deux mots différents dans l’original. Mais outre que ces deux mots
de l’original ont en réalité la
même signification et que je ne
saurais pas bien en indiquer les
nuances distinctes, nous ne sommes pas beaucoup plus avancés
en lisant au premier passage ;
charges, et fardeau au second, et
la difficulté que vous avez 'rencontrée est la même si l’on ne
procède pas comme je vous l’ai
indiqué.
Et maintenant, mon cher ami,
il ne nous reste à vous et à moi
qu’à nous appliquer à nous mêmes
les deux paroles de l'apôtre, l’une
pour nous rappeler que nous devons comparaître devant le tribunal de Christ afin que chacun
remporte selon le bien ou le mal
qu’il a fait étant dans son corps
(ou bien qu’il remporte en son
corps), c’est-à-dire après la résurrection. L’autre parole de St. Paul
doit nous prêcher cette grande
vérité que qui n'aîme pas n’a pas
3
connu Dieu, et que la charité' ou
l’amour chrétien est l’accomplissemeftt de la loi.
PIOS ORIGIPIËS
Uu dernier mot.
En réunissant les «oémes Vaudois,
sous le titre générai de Monuments
primitifs de la langue romane, l’auteur du choix de poésies originales des
Troubadours, Raynouard n’a sans doute voulu qu’exprimer l’idée dominante,
laissée par leur lecture.
Ayant présentes à l’esprit toutes les
particularités du langage des Trounadours, par suite d’une longue pratique, son instinct de linguiste lui
fit sentir d’emblée, que ces poèmes
appartenaient ù une époque plus reculée. Cette première impression d’un
juge competent et disintéressé, a une
valeur qu’on ne peut méconnaître;
mais elle acquerra plus de force
encore, si elle se trouve confirmée
par l’examen direct de ces ouvrages.
L’un des plus anciens de ces monuments primitifs, est, il me semble,
le poème intitulé; Lo novel Sermon.
Il est écrit, comme la Noble Leçon,
en_grands vers à rimes assenantes,
suivies par groupes irréguliers, mais
ils sont d’une prosodie moins avancée , et réellement plus primitive.
Les assonances n’y sont souvent qu’approximatives, ne reposant que suide simples analogies de prononciation, auxquelles encore il faut parfois
mettre de la complaisance.
Ainsi dans ces vers (du 338 au
341)
9^® tôt home, local es serf de Jejii Xrist
Se tegna a grànt honor e a noble conquest:
Cant el es persegu, e mort, e tengu vil.
Per portar quelle ensegna ont es lo nom de Xrist.
/
(Que tout homme, lequel est serf de Jésus-Christ
Se tienne h grand honneur et k riobla conquête,
Quant il est persécuté, et (menacé de) mort et tenu
i Vil,
Pour porter cette enseigne o& est le nom do Christ;.
On voit que la richesse des rimas
n’est pas ce qui préoccupait l’auteur
de ces vers. On peut en conclure
qu’il était assez rapproché du temps
où les vers se faisaient encore sans
rimes; et par conséquent peuiéloigné
de celui où le latin cessa d’être en
usage.
Le titre même du poème, tend à
justifier cette vue. Le mot sermon,
n’y a pas le sens qu’on lui donne
aujourd’hui; il signifie ici, tout simplement discours; c’est-à-dire q^u’il a
conservé son acception latine. En latin, sermo ne signifie pas autre chose;
et des locutions traditionnelles, parvenues jusqu’à nous, en font foi:
ainsi, on dit indifféremment: le sermon, ou le discours de Jésus sur la
raontagne
Le premier vers de l’ouvrage, contient egalement un latinisme: o fray
res carissimes.... en latin. Praires
carissimi..., (et l’italien a hérité de
ces formes superlatives; le français,
au contraire: les rend par l’adjonction d’un adverbe, très, fort, bien,
etc; q’est là un indice de plus, — et
très-important puisqu’il tient à la
syntaxe des langues, — de la formation italienne de l’idiome vaudois.)
Au second vers; Prego vos..., c’est
encore du latin: vos precor; et déjà
de l’italien: vi prego. Mais en revanche la fin du premier vers est française : entende mon parlar;
moi qui accentue ). Gn pourrait multiplier ces exemples, disséminés dans
tout l’ouvrage. — Et, en le parcourant,
on peut aussi y relever un assez grand.
nombre d’éléments espagnols; surtout
dans les désinences, où se marque
l’accent national. Ges désinences _ en
or et en os, qui sont si rares en italien et en français, mais si communes
en Espagne, sont assez abondantes
dans ces poèmes, — plus, du moins,
que dans les autres compositions
vaudoises. .
Ainsi, ambedos (vei;s JS), cubitos
(87), miséricordios péreisos (170),
golicios (177). Puis encore: li rubaaor e li murmurador (vers 278, 279),
li cantador e li bailador (528), lavorador (100), engañador ( 28.3 ), ., etc», :
4
^230^
La laofàge de ce: poème réunit
ainsi deâ éJernepts propres aux tmis
langues neo-^ktinesj cotnme s’il avait
êtéiconiprtgé à une époque où! oes
éléments ne s’étaient pas encofre sépàrési, pour se rép*rtir entire trois ;
idiomes .distincts ; c’est-à*dire q^ue la
formation de l’idiome vaudois aurait
eu Leu avant que bes trois langués
eussent été complètement dislineieg.
(Suite).
lbliogta|ihk
Nous dOBOons ekBprès uM aisialjyse
détaillée de l’introduction à la dogmatique de M. le professeur Geyraonat.
Notre bienveillant collaborateur a cru,
à ce qu’H. s»ble, que le compterendu ide. eet ouvrage devait être
d'àutSM plus long qu’il s’était fait
attendre plùs longteteps. La plupart
de Bx>iêt il'acleurs, étran^rs à la science ,
théol«igique, ne seront pais tout-à-fait.
de son avéi. Pressentant leurs bbser- i
vations, nous avpne voulu abréger, ;
mais üîéus nbus sommes arrêtés dès ;
le pneéaiier essai,. iOu a .de la peine 4,
abréger ce que l’ôn éedt .s®i même;
aflohgeir est beaucoup ipltos faieile. La
seule .chose que nous puissions îFaire
est de ne donner anjourd’fciiii que
l’analyse et de renvoyof la critique >
de [’ouvrage au iprochaîra ouméro, ,
Il y -a plus d’un an que M. le professeur Geymonat a 'pnhiié son f'iïil'ocfetfcïoiie âthi scimm. delk^ ir&liffiûHë,
owfft ddmmaiiba mstima et cett«
éçode (ÿ OâMprts h- sdmee de la religibh ©lle-mêtine dont une partie sur
troie a idêjà paru ) nous paraît plus
importante, sinon plus agréable. Surtout pournos étudiants théologie,
qwe belles dont le fémoin s’eSt occupé
ces temps ppsés; c’est pour Cela que
nousq’avotis énlreprise. Il ne faut pas
oubîîèr que, même en français. nous
n’avons fencOre en fait de dogmatique,
que des ti’aduetions d’ouvrages allemands. Piiis' la'dogmatique est, après
l’exégèse, la branche la plds inipor
tante dès études théologiques et l’église gagnera toujours beaucoup 4
connaître ce que l’on enseigne dans
son école. Celte seule considération
suffirait pour recommander l’ouvrage
de M. Geymonat , tapi la partie qui
a déjà été publiée que beile qui le
sera, nous l’espérons, prochainement,
4 quiconque s’intéresse à l’Eglise en
général et à l’école de théologie en
particulier. Mais ce n’est pas tout;
cet ouvrage est le fruit de longues
éludes et de tongues raéditatipns; on
le sent à ce raisonnerhent si serré
qu’il est souvent diffldle d’en sdisir
toute la force ; on ïe sbpt suftpul à
cette surabondance de.dctails»SCieïïtiflques, historiques , PU aültës, que
l’auteur fait reUtrer dans son étude.
Sans plus tarder nous allons iessayei’
de donner une courte analyse de
cette Introduction à ta science êe la
Religion.
Il ù’y aurait pas lieu à nue science
de la religion si célle-cî n’avaît nae\
:réalilé sdbjéclwe, c’est-4-diré,'s’il n’y ■
avait pas dans l’irò mme un brgat[e
capable de percevoir le divin, ipotóme
il y a des sens pour percevoir les
objects maférîéis ét une ‘intelligence
pour concevoir des idées. -Cet organe
existe-t-il? Gcrt8fneitienii;''dau$>re»périenee, comme dans ^histoire, soit
daws le 1)160 soit dans le mah la religion nalurélle est, et a toujéurs été,
une ipaisaance, ^élément suphême at
essentiel de notre natane ÿi et cela
est si peu contesté qu’un boU nombre
d’écrivains; modernes ©ttt voulu faire de
la religion quelque chose depiwewîewi
■subjectif. Si BiaintenaBt: nous en ¡faisons l’analyse nous la trou voua nomposée de deu« éléments:'le:aenlimant
de dépendance ctbsàlne et celui de sa
propre liberté. Ces deux sentimeols,
opposés de leur nature, se concilient
pour le bonheur de l’homme dans la
piété, qui n’est autre chose que Vunion
de la volonté de l’homftìe avec la
volonté de Dieu, telle est la religion
dans son idéalité subjective.
Cet idéal s’est-il réalisé dans une
des nombreuses formes de la religion
j pafenne depuis celle des Chinois
'jusqn’à celles des peuplés dvilisés
5
-?33
de la Grèce et de Rome? Aucune d’elles
n’est arrivée â la concilia lion des deux
élément qui constituent la religion
naturelle. La science delà religion ne
doit donc s’arrêter à aucune d’elles.
Il en est tout autrement de la
religion révélée. Ici les deux sentiments de dépendance absolue et de
liberté se manifestent l’un et l’autre
d’abord progressivement dans le judaïsme, puis d’urie manière parfaite
en 3. G. et la réalisation a lieu dans
une longue suite de faits qui tous
attestent une action surnaturelle, une
providence divine.
A cette religion r,évélée le ç(ttholicpme a substitué, une religion toute
artificielle dont le pape est le chef
spirituel, le docteur, le sacrificateur
et le roi suprême. Et en s’éloignant
de la religion révélée le catholicisme
s’est éloigné aussi de la religion naturelle, puisque la piété est toute, entière
pour lui dans la soumission extérieure
et plus du tout dans la soumission
volontaire.
Ï1 en est tout .autrement du protestantisme: mi en toute chose s’en appelle
à Jésus-Cnrist et à son œuvre contemplée A la lueur de l’Evangile daps
sa réalité naturelle et itívis,ible ; c’est
ainsi quteri ce ’qui regpde l’enseigneraèfrït, le protestantisme établit le
principe du libre reçpurs aux saintes
Ecritures}.-pour ce qui regarde la
rédemption, il a recours a JésusChrist, souverain sacrificateur, seul
médiateur entre Dieu elles hommes;
enfin quant au gouvernement de l’Eglise il établit pour principe de toute
organisation ecclésiastique qu’à JésusGhrist seul appartient le règne et
que personné ne peut l’usurper. G’est
ainsi qüe, dans la première partie
de l’introduction, le vaste champ qui
s’Olfrait tout d’abord à l’auteur s’est
rétréci de plus en plus jusqu’à ce
qu’il est arrivé au principe du protestantisme. ‘Ce recours à Jésus-Christ il
ne s'agit plus que de ,1e justifier et
de l’appliquer a la science de la religion. Jésus-Christ est la vérité en
personne; en effet la vérité étant la
réalisation de l’idéal, il ne s’agit que de
prouver que Jésus-Ghrist est aussi lui
la rêaîisatton de Pidéal. íQue l’idéal
se manifeste en lui c’est un fait incontestable et la sainteté de Jésus tel
qu’il nous est représenté dans les
évangiles el dans les épîtres est une
sûre garantie de son existenoe réelle
puisque çomm,e lé dit très bien Rousseau « l’inventeur en serait plus étonnant que le héros». C’est donc à la
personne de Christ que toutes les
vérités religieuses doivent être l’araenées de sorte qn’on peut,, en concluant, établir ce principe que CAmi
est la vérité qui^ comprend tfmtes les
vérités, le principe substaniiel de la
science de ia Reliaion, .
Tout comme CVist est la vérité,
ainsi la Bible est le livre dp la vérité
et pour les mêmes raisons, c’esl-à
dire, parce qù'elle. est aussi efie réalité et idéal en même temps, de sorte
qu’on peut conclure aussi ici que la
Bible est le principe formiel la
science de la religion.
Ces deux principes ne doivent pas
être absorbés l’un par l’autre. Cnst
en partie l’erreur des Vaudois qui
ont donné une trop grande importance au principe formel, et celui
des IVèresKorayes quj s’.çp,,s.Qn|, tenus
d’une manière trop smaqlue an principe substantiel, fn.medip.^i,ai:vxriy,s,
c’est là: la conditi,on sipe qm «oí^de
toute science de la religion.
Ces deux principes doivent étro appliqués à chaque dogme, soit pour
éviter d’introduire des éléments e,Xr
trabibliques, soit ppur limite'' î?
champ de l.a dogm.atiq.ne k ce :qui se
rapporte directement à Jésus-Clirist
et à son muvre.
Une fois fixé, le dogme p besoin
d’être démontré par des argum.ents
pris en dehors des écrituxoa; l*auteur en compte quatre,, le critère
marqué de la vérjté historique, le
critère logique, le critére moral et le
critérium spirituel, tous quatre, les
deux premiers surtout, n’ont aucune
valeur si le dogme n’a pas été puisé
directement dans rEcnlure Sainte.
Ainsi ni le traditimalisme ni le ratéonnfeine n'ont raison d’ètre, et ni
la cnfiscience moral,e, ni le sentiment
religieux n’ont droit d’êtré.considërés
,co,mme sonrçe de la vérité.
6
Hissions du Sud de l'Afrique
Nos Eglises Vaudoises s’intéressent
toutes plus où moins, à l’œuvre missionnaire qui se poursuit, avec succès, au Sud de l’Afrique. Les chrétiens des Vallées, qui depuis nombre
d’années envoient leurs dons à la
Société des Missions Evangéliques de
Paris, apprendront avec joie que,
grâce â Dieu et à l’intervention de
M. le gouverneur Robinson, la paix
vient d’être rétablie au Lessouto.
Nous avons recueilli, de la bouche
même de M. le Missionnaire Mabille,
âui plaidait, tout dernièrement, à
enève la cause des Bassoutos, les
détails qui suivent :
Toute la tribu des Bassoutos connaît, maintenant, les vérités éléraenlàiresde l’Evangile. La grande majorité
de ceux qui refusent de se déclarer
pour le christianisme agissent pour
être libres de vivre selon le penchant
du cœur na^turel.
Quant aux milliers de chrétiens (ils
sont près de sept raille, ils rendent
un témoignage fidèle â leur Sauveur.
Le dimanche ils sortent par bandes
et SC répandent dans les villages et
les hui íes les plus reculées, afin d’évangéliser les païens. Les hommes
trouvent toujours des hommes qui les
écoutent volontiers, tandisejue les femmes s’adressent avec succès aux personnes de leur sexe. On connaît, au
Lessouto, de braves chrétiennes telles
que Séphora, Anna, Rahab qui, par
leur zme et leur piété, ont àmêné au
Seigneur des dixaines et des vingtaines
d’âmes.
On compte actuellemanf églises et plus de soixante annexes. Les
premières sont placées sous la direction des missionnaires européens et
les autres confiées aux soing des évangélistes indigènes. Ceux-ci ouvrent de
nouvelles portes et défrichent le terrain, les missionnaires donnent l’instruction et consolident l’œuvre.
VEcole d’évangélistes de Morija, dans
Pespâce de deux ou trois ans, prépare des ouvriers qui, munis d’une
connaissance biblique suffisante, s’en
vont jusqu’à deux-cent lieues de distance pour former de nouveaux groupes de croyants. A l’œuvre de l’evangéliste Samuel l’on est redevable de
plus de 80 conversions. Il est utile
de faire observer que plus d’un ouvrier travaille ainsi sans recevoir le
moindre salaire et dans les lieux les
plus ignorés. Ce n’est que lorsque la
semence a levé et commencé à donner
des fruits, que l’on parvient à connaître combien il a fallu de dévouement et de patience, pour entreprendre et mener à bonne fin, de
tels travaux.
La mission du Lessouto a besoin
de s’étendre. Les églises le désirent
et font des efforts et des sacrifices
considérables à cet effet. Lorsque le
missionnaire M. Coillard fit son voyage
d’exploration au Zambèze, il était accompagné de quelques fidèles bassoutos et notamment parle courageux
et dévoué Eléazare qui a succombé
aux fatigues et aux atteintes du climat meurtrier, en remerciant Dieu
d’avoir pu voir le sol sur lequel la
divine semence allait bientôt être largement répandue.
L’accueil que l’appel de M. Coillard
a reçu en France, en Angleterre et
ailleurs encore, fait espérer que bientôt l’on commencera une œuvre importante dans cette région reculée du
Zambèze, où la langue des bassoutos
est parfaitement comprise.
J. P. P. '
Mort en dansaol.
Le Giornale di Padova rapporte
que l’autre .soir à Vo Attestino, dans
l’auberge de Monsieur Marin, pendant
qu’on dansait avec acharnement, un
fait bien regrettable vint troubler la
fête mondaine. Un certain Monsieur
André Vezù di Boccon, après, avoir
dansé pendant quelque temps tomba
tout-â-coup raide mort au milieu de
la salle.
Plût à Dieu que les témoins d’un
tel spectacle eussent été rendus sages
à salut, et eussent senti la nécessité
de se réconcilier avec le Seigneur !
7
WWWW>.IN/Vwvw,
235
A/vn V/WS/-^
kA/W\yVSAAAJW\A.AAA^SAA/VS/SA
AUX MEMBRES
DE L’ASSOCIATION PÉDAGOGIQUE
Mardi 26 courant, époque fixée par
le dernier Congrès, aura lieu, D. V.,
dans l’Eeole de Sainte Marguerite
(Torre Pellice) l’ouverture du Congrès
pédagogique ainsi que de l’exposition
didactique. Monsieur Hugon, pasteur
à Rora, est chargé du discours d’ouverture. Tous les pasteurs et les instituteurs évangéliques, soit des Vallées, soit de l’Evangélisation, sont
priés d’apporter aux Membres du
Congrès le concours de leur lumière
et de leur expérience pour que le
plus de bien possible soit le résultat
de ces conférences.
Pour le Comité
J. D. Pbochet.
®lx^oni)que dlaudoiae
Luserne St. Jean, 22 Juillet Ifiiîl.
Mon cher Directeur,
Nous commencions à craindre que
le Gouvernement, fatigué de chercher
avec ou sans lanterne, un homme
capable d’être le chef de notre Ad
ministration communale, n’eût renoqcé
à nous en donner un. Depuis plus de
deux ans, nous étions dépourvus d’un
syndic, c’est-à-dire de ce personnage
si important dans notre pays, auquel
tous regardent et duquel on fait volontiers dépendre toutes choses, y
compris la pluie et le beau temps.
Ce qu’il y a de plus curieux dans
l’affaire, si ce qu’on m’a dit est vrai,
c’est que le retard apporté à la nomination du Syndic, est provenu non
del’impossibilité de trouver un homme
capable, mais au contraire de l’abondance des candidats. Heureuse la
Commune qui possède dans son sein
un bon nombre d’hommes intelligents
et désintéressés, n’ambitionnant pas
les charges, mais ne reculant pas
lorsqu’elles leur sont imposées.
C’est ce que fera, je l’espère, monsieur le prof. Olivet, qui vient de recevoir la nouvelle de sa nomination.
Je n’ai pas de peine à croire, ce qu’un
ami me raconte, que le nouveau syndic n'est pas très réjoui et que même
il parle de réfuser l’honneur qu’on
veut lui faire. Mais ce que j’ai déjà
pu voir, c’est que cette nouvelle a
causé une très grande satisfaction chez
tous ceux qui l’ont déjà entendue. Le
Conseil délégué en particulier est aussitôt accouru auprès de M. Olivet
pour lui offrir ses félicitations sincères
et l’offre spontanée de sa fidèle coopération.
Cette démarche est d’autant plus
méritoire , que depuis deux ans, et en
l’absence d’un Syndic, c’était la Junte
ou Conseil délégué, qui présidait l’administration. I
Votre dévoué
Un Saingiannin.
Le Corps ecclésiastique est convoqué pour le jour 17 août prochain
à La Tour dans une des salles du Collège, à huit heures précises du matin.
Parmi les objets dont il devra s’occuper, le plus important est sans
contredit l’examen de foi et de convictions religieuses des trois candidats
au saint ministère, peut-être de quatre, (^ui ont demandé à subir cette
derniere épreuve. Les trois qui ont
été admis sans difficulté sont Messieurs
Charles Gay du Villar, élève de l’Académie libre de Lausanne; Arthur
MustOn de Turin et Edouard Jafla de
La Tour, élève de l’Ecole de Théologie
de Florence.
L’on se tromperait grandement, si
l’on supposait que cet examen est
une simple formalité que chacun peut
remplir sans trop de peine; il tend
plutôt à devenir, de plus en plus, un
moyen de constater la capacité du
candidat à exercer avec fruit le ministère de la parole. Le diplôme ne suf-,
fit pas.
8
ffmMte, — Lee repi’éseotafits de la
îtoipB so0t en vacance ; les ministres
enxrinênifis ont pour M plnpari (quitté
Î)Our quelaues seraamesL la capitale,
lais lee adversaires d« l'Italie, eléricaus et radicaux, ne se laissent pas
de tnayailier à SMire, autant qu’il
dépend d’eaa, au bien du paye, A
l’ocoasion du transport des cendres
de Pie IX à leur dernière destination,
il y a eu tumulte et ensuil« vraie
bataille entre les cléricaux au «ri de
vive le papei, et des patriates imprudents. Le sang a coulé, paraîlri],
L’antoriié a été prise au idépourvu,
malgjré les pnévisiom siîiktnÊS qui
aurait dû la rendre plus vigilante.
Le collège des cardinauit aiprotesté
contre ce fait que les cléricaux ont
provoqué, auprès des puissances catholiques, et l’ont représenté comme
une violation de la loi des garanties.
£lt;i00rame oeWe prot^tatipn n’uipas
eu il’rèpho iqu’on s’attendait -.ànenoontrer,, pn assure que les, associations
catholiques ¡des divers pays se proposent d!agiter Pppinîpo publique,
en émettant,des liâtes ;de protestaiüon
pfipulnire.
iti'emprunt des ¡pâlliong ipoar
l’itholition dju cours foreié a eu nn
.grend anocèe. ■L’Aflfteterne; a .souscrit
Pfluf §23 ¡BtilUonis. L’-Autriohei ipour
75..,JSaîin(wa 25§tTOllio«s &Oitit‘.>reservé» ata spntcripti0urs;iftaliens. A Paris
saèf»/s, raalgné)’opinion ptntoliquenontraine et le dépit de : Rothschild, de
nombrepsos adhéaiens ont éié trapueB.
Oh prévoit qu’il faudra réduire ,ftu
iBipinsiide witié les olCres qui sont
iaila6.(!0!eat ainsi qu’au point deiVüe
f)flançi^y;.)(KitnRi»e iiau point de ¡vue;
i^lîtjquei ,l’JtaJ,ie se reftd adépenaanie;- :.. . .
JÎtna»«ow. i»,- Lftgj troupes françaiacBiSODl antréegM.dfios .Sfax > qui est
presque ventièa’eaient détruiit. Le nombre des morts et des blessés eçt
considérable de la part des français
comme de celle des Arabes. L’insurrection continue dans une partie de
l’Algérie et la ,Tuhisic n’est pas tran>
(juiile.
ÆUemapne. Il y a eu dans quelques villes une recrudescence d’agilatiftn antiséraitiqu®. Des cfci^ens
Irèswpeu chrétiens, et des ¿uifs,' trJfepeu juifs se sont battus en plusiaürs
rencontres.
nuvmie. — L’opinion libérale soijable reprendre le dessus dans lés.çonseils dh czar. Lorris-Iliêlikoff'est destiné à une haute positioh dànsy.jle
gouvernement. . |
Améfiu—«’ — Les médecins opt
déclaré le président des États,-Ü,nif,
le général Garfield, nprs.de dang^p.
Aij.noiioé
On demande dans une famille de
Luserna S. Gio.anni, une domestique
comme cuisi^re et ménagère.
S’adresser & l’Imprimerie Cbiantore
et Mascarelli.
Imprimerie et là^rairie ÇAianlepc et Hfscarelli
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Ën',dép6i‘eh«z 1« pasteur dp'Pbpjarét.
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Pigaerot, lmp. '(ÎManttre et-ffla^fearèili.