1
Comple-courant avtc la Posti
PRIX D'ABONNEMKNT PAR AN
Italie . . , . Fr. 3
Etranger ... i 6
Allemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, etc., en s’abonnant
à la poste . . Fr. 3
üa s’abonne;
. Au bureau d’Administration;
Chea MM. les Pasteurs; et à
l’imp, Alpina à Torre Pellice.
l/abonnement part du 1. Janvier
______et se paye d’avance.____
Annéb XXL N. 44.
31 Octobre 1896.
Nnméroa «ëparéa demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
Annonces; 20 centimes par ligne
pour une seule foie — 18 centimes de 2 é 5 fois et 10 centimes pour 0 fois et au dessus
S'adresser pour la Bédactlon à M.
le Prof. H. Meille, Torre Pellice, et pour l'Administration
à M. Jean Jalla, prof., Torre
PelUce.
Tout changement d’adresse est
payé 0.10 centimes.__________
LE TEMOIN
É(^H0 DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serei témoins. Act. I, B, Suivantla vérité avec la charité. Eph. IV, IB. Que ton règne visuBO. Aatlh, VI, 10
» ni III a I r « t
Congrès national des Unions Chrétiennes
— Les élèves, du lycée de Colonia
Valdense — A bout de patience —
Chronique Vaudoise — Revue Politique
— Avis.
courager l’observation du jour du
repos; il exprime l’avis que les U.
C. fassent adhésion aux ligues libérales constituées dans ce but.
Le IV C. N, invite les associations,
les conférences de groupes et le futur
I national à éludier_ les mo
yens de combattre l’immoralité parmi
les jeunes gens.:
Le IV G. N. recommande aux
membres de ne négliger aucune occasion, lorsqu’ils sont loin de chez
eux, de visiter les Unions qu’ils trouvent sur leur chemin. D’autre part
il recommande aux associations de
faire tous leurs efforts pour chercher
et attirer dans leur sein les memhres d’autres Unions qüi viendraient
s’établir dans leur ville ou village.
Le C, N. décide que la taxe annuelle que tout membre eilectif doit
payer au Comité National soit de
40 cent, pour les Unions de la campagne ; de 20 cent, pour celles des
villes secondaires, de 40 cent, pour
celles des villes principales.
Le G, N. nomme lé futur comité
national comme suit:
Prof, Chev. E- PlOVANELLI, Présid.,
Prof. A. TAGLIALATELA, V.-Présid-,
M. J. CAMPBELL WALL, Secrétaire,
Prof. Chev. E. FILIPPINI, Caissier,
Dr. R. PROCHET, direct, du Bollettino,
M. H. J PIGGOTT, \ Conseillers
Chev. Ing. L. COPPOLA, /
res Nati
Voici quelles senties délibérations
les plus importantes, selon nous, du
Congrès dont nous avons entretenu
déjà nos lecteurs dans le N” 40®,
« Dans les villes où il y a plus^ieurs dénominations à l’œuvre, le
Comité et les chefs de groupe s’adresseront aux pasteurs locaux, pour
que d’un commun accord, si cela
est possible,ils désignent la personne
adaptée à représenter rUnion Chrétienne.
Le IV Congrès National convaincu
de la nécessité de développer le
chant au sein de nos associations,
charge le Comité National de nommer une commission de trois membres pour composer un recueil d’hymnes religieux et patriotiques pour la
jeunesse, à présenter au prochain
Congrès National. '
Le IV C. N. recommande aux associations et à leurs membres d’en-
2
1
- 354
Nous n’avons pas mentionné le
nombre vraiment extraordinaire
d’ordres du jour de remerciements
et de louange à l’adresse du Prés.
Piovanelli et du Caissier Filippini,
des dilïérenls chefs de groupe, de
l’œuvre d’évangélisation indépendante de Turin; de l’œuvre parmi
les militaires dirigée par le Chev.
Capellini; des Unions chrétiennes
de jeunes filles; du Bureau du congrès, de l’association de Rome etc...
N’oublions pas de dire, en terminant, que le roi répondit très gracieusement, comme c’estson habitude,à un
télégramme qui lui avait été adressé
par le Bureau du Congrès. Celui-ci
reçut aussi des lettres très aifectueuses de M.. Georges Williams fondateur des Unions Chrétiennes, de MM.
Barde et Fermaud jirésident et secrétaire du Comité International, de M.
Slokes, qui comme on le sait fait les
frais du beau local de l’Union romaine, et de M. Paul Geymonat.
Mentionnons enfin le télégramme
de la Conférence des étudiants de
S.te Croix, qui siégeait en même
temps que le Congré.s, Ce télégramme
était conçu en ces termes: « La
conférence des étudiants salue la
jeunesse chrétienne italienne. Jean
XVII, 21 ».
Les Eks ilii Lycée Ile CoIoÉ-Valdeiise
Colonia-Valdense, 25 Septembre 1895.
M. le Directeur du TÉMOIN,
Torre Pelliee.
Si je n’ai pas continué plus tôt la
série de renseignements promis sur
le Lycée de Colonia-Valdense, c’est
parcequ’il m’a semblé que, vers
l’époque du Synode, les colonnes
du journal suffiraient à peine pour
débattre des questions plus importantes que le sujet que je désire
traiter. Maintenant que les circonstances sont redevenues favorables,
je vous prie de m'accorder la parole
pour quelques données statistiques
sur les Elèves de notre établissement
colonial d’instruction Secondaire.
L’on pourrait facilement commencer ici une digres.sion, tout aussi
justifiée que n’importe quelle digression, et tout aussi longue, pour
faire remarquer que le Rapport de
la Table de 1895 contient, enfin,
après tant d’années, quelques détails
sur le Lycée. Ils ne sont pas encore
à leur place à côté du Collège, de
l’Ecole Latine et du Pensionnat, mais
cela viendra sans doute plus tard. En
attendant, soyons reconnaissants de
la part qui nous est faite. L'absence
de données dans le Rapport officiel
ne saurait être attribuée au Directeur du Lycée car, chaque année,
M' B. A. Pons a envoyé une rejafion
détaillée et, je crois, intéressante
sur l’Ecole qu'il dirige, mais elle
doit avoir été reçue et,., mise aux
archives. Cela s’explique d’autant
moins que les renseignements abondent, et à juste titre, sur lou.s les
établissements similaires de notre
Eglise. Nombre des élèves, examens
admis ou à refaire, leçons, vaeance.s,
corps en.seignant, tout est soigneusement passé en revue quand il
s’agit d’écoles connues et qui l'unctionnent, pour ainsi dire, sous les
yeux de ceux à qui les Rapports
sont adressés, mais rien, ou presque
rien, quand il s’agit d’un établissement éloigné. Ma remarque n’est
certes pa.s dictée par l’amour propre, cai', à l’heure qu’il est, et depuis longtemps, je ne suis ni le
IJirecleur du Lycée, ni même membre de la Direction, mais plutôt par
le désir que chacun ait les données
nécessaires pour se former une idée
juste de la chose.
Je divise les élèves de notre lycée
en deux catégories: ceux qui ont
suivi les cours, très irréguliers, donnés avant 1889 et ceux qui ont été
inscrits depuis. Les élèves d’avant
1889 qui ont continué à fréquenter
les cours après cette époque et depuis que l’école a suivi une marche
3
355
régulière sont comptés dans la seconde période.
Comme il n’y a pas eu de catalogue, régulièrement tenu, avant
1889, les élèves, dont on a gardé le
souvenir, sont au nombre de 27 et
ils peuvent se répartir actuellement
comme suit:
Pasteurs en activité de service 2
Evangéliste (décédé) 1
Maîli’es d’école 8
Juge 1
Télégraphiste 1
Commerce 2
Agriculture 8
Demoiselles, dont une mariée
à un pasteur 3
Perdu de vue 1
Total ^
11 est à remarquer que pas une
des personnes ci-dessus indiquées
n’a suivi, ailleurs, ni depuis, des
cours autres que ceux qui avaient
été donnés jusque-là dans notre Colonie. Ceux qui ont complété par
des études particulières les lacunes
de leur instruction antérieure, en
vue de la profession qu’ils exercent
maintenant, y ont si bien réussi
qu’ils sont parvenus à s’acquitter de
devoirs, parfois difficiles, d'une manière qui leur a concilié l’estime
et la sympathie de leurs alentours.
Remarquons encore que tous les
maîtres d’école, dont il est question,
se sont occupés ou s’occupent encore
activement d’écoles du dimanche et
ont été, à l’occasion, de véritables
évangélistes et de précieux auxiliaires des pasteurs,
Depuis 4889, le nombre des élèves inscrits atteint le chiifre de 122.
Ils se répartissent actuellement comme suit:
Marine militaire 2
Armée 4
Colporteurs-évangélistes 3
Maîtres 4
A la faculté d’Êludes Secondaires, Univereité de Montevideo 13
A l’Internat Normal de Montevideo 4
A d’autres écoles 6
Commerce 43
Agriculture 24
Demoiselles 9
Perdu de vue 5
Suivent les cours du lycée 5
Total
 leur entrée, les recrues ne sont
pas toujours faciles, loin de là. L’on
se souvient, peut être, qu’il s’est
présenté le cas d’un nouveau-venu
qui, lorsque l’école occupait une
maison particulière, y mit le feu
pour voler, sans risque d’être découvert, l’argent d’un des professeurs
logé dans la même maison. Le sentiment du devoir et l’amour du
travail, même lorsqu’il s’agit d’éléves
de notre Colonie, brillent trop souvent par leur absence. Cependant,
malgré ces circon.stances défavorables,
l’on a pu constater que, par la
grande bonté de Dieu, les résultats
ont été satisfaisants. En effet, tous
les élèves, qui ont passé au moins
deux ans à l’école, semblent avoir
appris à s’acquitter consciencieusement de leurs devoirs. Ceux qui
s’occupent d’agriculture prouvent,
par leur assiduité au travail, que
les études, et même un peu de latin, ne sont pas nuisibles. Ceux qui
continuent leurs cours à Montevideo
comptent, au dire de leurs professeurs et des autorités scolaires, parmi
les meilleurs élèves. A plusieurs reprises, leurs examens ont été acceptés avec la plus haute classification que l’on accorde. Le Directeur
de l’Internat Normal National a été
si satisfait des élèves qui ont pu
lui être envoyés que l’ordre a été
donné d’admettre tous ceux qui se
présenteraient de notre Colonie tandis que, pour tout le reste de la
République, l’entrée est limitée à
un petit nombre d’élèves, au plus
cinq par département. Certes il faut
s’attendre à des mécomptes et même
à de cruelles déceplionsj mais jusqu’à présent il n’y en a pas eu par
la grâce de Dieu. Et c’est un grand
encouragernent,
4
— 350 —
Veuillez agréer, bien cher Monsieur , les satuLalions affectueuses
de votre dévoué
D. Ahmand-Hugon.
A BOUT DE PATIEIVCE
Depuis quelque temps pas un
Numéro du Piccolo Messaggero
(journal d.e Y Eglise Libre îlalienne)
ne paraît sans contenir de violentes
accusations revêtues du langage le
plus injurieux à l’adresse de notre
Commission d’Evangélisation et surtout de son président M. le D'' Pioche t.
En présence de ce débordement
d’outrages le Comité et son Président gardent le silence, silence qui est
tout ce qui est le plus éloigné de la
confession d’une faute. Mais nous Vau dois nous ne pouvons continuer à voir
couvrir (le boue un homme que nous
estimons au point de lui confier depuis nombre d’années la direction
de l’œuvre évangélique en Italie, et
envers lequel nous avons une grande
dette de reconnaj.ssance à cause du
poids qu’il accepte de luis mains et
qu’il porte si vaillamment, sans élever
notre voix contre un procédé si indigne
On se souvient des délibétations
Synodales à propos des affaire.^ de
Milan, Bàri et Moltola. Le Synode
a affirmé qu’en présence des demandes de ces églises notre Administration ne pouvait que les accepter; mais nous avons poussé la
loyauté jusqu’à dire que dans la
question du local de Milan notre
Administration aurait pu agir avec
plus de circonspection, plus d’égards.
En vérité, la conduite actuelle, ne
disons pas du Comité de YEgtise
Libre, mais, de son dictateur actuel
nous fait regretter d’avoir agi avec
autant de délicatesse et de ne pas
nous être contentés d’accueillir les
déclarations du .D’’ Prochet, par les
quelles il nous assura que plusieurs
fois il avait exhorté le Conseil de
l'Eglise dirigée par M. Horgia de
renoncer à ses droits sur le local
de Via Cesare Correnti.
Ces déclarations auraient dû non.«
suffire, et même elles auraient dû
suffire au susdit diclafeur et lui
faire voir que ce u’élail pas au Comité Vaudois qu'il devait s’attaquer
pour la question du local de Via
Cesare Correnti; mais uniquement
au Conseil de l’Eglise de Milan qui
jiersislait malgré les conseils du
Comité Vaudois à faire valoir ses
droits sur cette salle.
Point du tout. Le dernier N“ du
Piccolo Messaggero porte sur la quatrième page (le sa couverture les
paroles suivantes :
(( Siamo costretti di dover denunziare ai pubblico evangelico, che il
Comitato della Chiesa Valdese, di
cui è presidente il Reveixiido Coniinemìatore Prochet, Dottore in Divinità, ritiene ancora contro il volere
del proprietario e generoso donatore,
con prepotenza e audacia volgari, la
Nostra Cappella in Milano, sita Via
Cesare Correnti N. 9 della quale
si è appropriato indebitamente fin
dal 16 Marzo anno coir, per l’uso
(l’un .suo ministro e di una parte
della sua congregazione in quella
ciUà ».
Ces paroles ont excité l’indignation
des membres du Conseil de l’Eglise
de Milan qui vient de faire adlié.sion
à notre mission. Aussi publient-ils
une déclaration aus.si enei'giqne que
calme dont nous nous contentons
d’extraire ce que nous considérons
comme une ample justification de
la manière dont notre Comité a
procédé:
f( La question de la chapelle de^
Milan est une question toute locale;'
c’est une question qui regarde l’Eglise Libre de Milan vis-à-vis du
propriétaire du local — et personne
d’autre. Nous croyons jusqu’à preuvê
du contraire être dans notre bon
droit; si jamais nous avions tort, le
5
— 357
tort serait nôtre et non pas du
Comité Vaudois, ni de M. Procliet
qui plus d’une fois nous a conseillé
de nous retirer du local de Via Cesare Correnli ».
... « Le 6 Juin -1895, M. Prochet
nous faisait savoir par le moyen de
M. Hcrgia qu’après la réponse faite
à notre pétition, il n’y avait rien à
faire que céder à la volonté du propriétaire du local, et, au moyen de
terme.s bienveillants et fralernel.s, il
nous conseillait de quitter le local
de Via Cesare Correnti ».
... I.e 20 Juin M. Prochet éci'ivait
à M. Borgia: Je ne suis pas d’avis
que vous vous disputiez pour les
meubles. Que les frères emportent
les chaises qui sont à l’Eglise et
! qu'ils laissent les bancs. (Une note
fait cependant observer que les bancs
; avaient été faits aux frais de la con' grégalion). En tout cas qu’il n’y ait
pas de dédié de gendarmes et
■ d’hui.ssier.s... Je crois que la congré^ galion a droit au remboursement
I des dépenses faites pour le local,
comme aussi que vous avez droit à
; votre part du fonds d’éméritation ;
; mais je ne crois pas que vous de. viez placer, comme condition à votre
; sortie du local, que ces questions
soient résolues. Ceci n’a rien à faire
avec cela. M. Joties (le fils de celui
qui avait donné le local) peut agir
comme il le croit et il en est responsable devant Dieu seulemént, 11 a
décidé en faveur de la Dénomination
conti'e la Congrégation, et celle-ci
doit sortir ».
8 Par d’autres lettres encore M,
Prochet nous pria de quitter le local. 11 y a plus. M. C. A. Tron vint
ici; il parla au Conseil d’Eglise et
à plusieurs membres de l’église dans
une réunion spéciale; l’Av, Ripamonli était présent lui aussi. Dans
celte, réunion M. Tron, membre du
Comilé Vaudois, nous engagea à
quitter le local et par beaucoup de
raisons il clierchail à nous encourager à prendre ce parti. Ayant
toutefois entendu nos raisons et nos
éclaircissements, il dit:
« Si vous croyez faire valoir vos
droits failes-le scus votre responsabililé ».
Voilà' des faits, rocs solides contre
lesquels viennent se briser les accmsalions de violence, de vulgaire
audace, d’appropriation illégale c’està-dire de vol lancées à l’adresse de
notre Comité et de son Président
par le Rédacteur du Piccolo Mesmgçjero.
(juant à ce dernier ii faut le plaindre, car il est clair qu’un ressenliment qui touche à la haine l'aveugle, et il faut plaindre aussi la
(lénominatiou qu’il représente s’il est
vrai que .ses pasteurs et .se.s anciens
pai tagent les jugements qu’il prononce et approuvent les paroles
amères qui découlent de sa plume.
lmpossii)!e que celte église prospère
si l’esprit qui inspire chaque parole
imprimée dans les pages du journal,
souffle dans ses rangs.
CHRONIQUE VAODOISF,
îji
LA TOUR. Collège____Le Collège
s’est rouvert et les cours ont repris
régulièrement depuis le 28. Nous
aimerions beaucoup maintenant que
toutes les personnes qui ont contribué a parfaire la somme exigée par
les réparations vinssent visiter notre
étaplissement. Je me tiens très volontiers à leur disposition tous les,
jours de la semaine prochaine d’I li2
à 2 heures.
H. Meille, dir. du Collège.
LUSERNE S. JEAN. — Inauguration de l’Asile des Vieillards,
J&îidi le 34 cour. Cette fête à laquelle assistait pne assemblée nombreuse, mais qui l’aurait été davantage si le soleil avait brillé, s’est
distinguée par sa simplicité et son
sérieux. M. le Past. Gay a commené
par la lecture de quelques portions
6
de la Parole de Dieu et par une
prière dans laq'uelle le tiouvel asile
a été orterl nu Seigneur et recommandé à sa protection. M. Gay a
ensuite prononcé une allocution dans
laquelle il a fait l’iiisloire de cette
insliluÜon. Une conversation qu’il
eut avec un membre de l’Eglise de
S. .lean et au cours de laquelle il
tnenlionna différents cas de vieillards
dans la déiresse, eut pour résultat
de fournir la première |)ierre, D’autres don.s suivirent, de solde qu’au
bout de deux ans on avait recueilli
déjà quelques milliers de franc.s. I^a
collecle dite la houle de neige accrut celte somme; mais ce qui permit de penser à aciieler une maison
ce fut le (Ion généreux se moulant
à fl’. '15,000 de M. et de M me Bérard-Caffarel auxquelsM,Gay exprime
toute sa reconnaissance. Ce don toutefois élait conditionné : c’est adiré
que le Consistoire, en l’acceplani,
prenail l’engagement d’ouvrir l'asile
et de le maintenir. M. Gay conclut
en disant que l’heureux événement
de ce jour devait remplir nos cœurs
(le reconnaissance et (jue cette reconnaissance (levait se manifester
par de l’obéissance envers Dieu, par
de l’amour pour Lui, obéissance et
amour qui ne sont réels que s’ils
se tradui.sent par des secours portés
aux pauvres et aux affligés parmi
nos frères. ■
M. W. Meille président dit que
la place d’honneur revenait en ce
jour h M. Gay qui recueillait ce
qu’il avait semé. Comme il doit se
sentir heureux au moment où il
entre dans une paisible retraite de
penser que de pauvres vieillards
jouiront, grâces à ses efforts, d’une
douce fin de vie I 11 exprime aussi
la vive reconnaissance de la paroisse
(le S. Jean pour les bienfaiteurs cle
l’œuvre. Il accepte l’héritage qui lui
a été laissé sans vanité, puisqu’il
n’y est entré pour rien ; mais sans
appréhension, car il sait que Dieu
est fidèle et qu’il pourvoit abondamment à ceux qui se confient en lui.
Il se sent pressé de répondre à <
deux ou troi.s objections qui pourraient être laites à’ propos de la
tiouvellle institution: 1® Etait-elle
liien néces.saire après la fondation de
l’Asile des Vieillards à S. Germain? 11
répond que, si à S. Germain on a
marché d’un meilleur pas et atteint
plus vile le but, ce n’est pas qu’à S.
Jean ou eût depuis moins longlemps-s'.
pensé à la chose et commencé à j
recueillir des fonds pour r.â.sile qui j
s’ouvre aujourd’hui. D’ailleurs étant
donnés les besoins, deux asiles pour ■
les deux Vallées ne sont rien de
trop. 2® Ne décharge-t-on pas à
tort les familles qui devraient penser
à leurs vieillards? Réponse. Il ne
s’agit pas de se substituer aux parents, surtout aux fils, et d’encourager l’égoïsme et l’avarice; mais ils
ne sont que trop nombreux les cas
de vieillards seuls, ne sachant plus
à (lui demander un morceau de pain,
un lit, un refuge. 3' S. Jiian n’a-t-il
pas exclusivement pensé à soi-même?
Réponse: non, tes vieillards de S,
Jean passeront en première ligne,
et ce n’est que juste puisque le
Consistoire devra pen.ser à iournir
ammellément 1200 fr. pour le maintien de la maison, mais à de certaines conditions, aussi modestes
qu’équitables, l’Asile sera ouvert aux
vieillards des autres paroisses. M.
Meille conclut en disant que l’on
vient d’inaugurer des chambres vides
ou fournies seulement de quelques
fers de lit, d’un qoële économique
et de quelques utensiles donnés par
des amis; mais il y a tout un mobilier, il y a tout le linge à trouver.
Nul (loute que nombre de personnes bienfaisantes à S. Jean et dans
les paroisses voisines ne fassent affluer leurs dons dans FAsile des
pauvres vieillards.
MM. Pons et Bonnet remercient
au lu’m de leur paroisse do l’Iiosr
pilalité oflerle, à (les conditions sans .
doute très modérées, aux paüvre.s
de leurs paroisses. M. Bonnet énumère, en se fondant .sur la parole
7
r
- 359
de Dieu, tous les droits que les
vieillards pieux et même ceux qui
ue le sont pas ont à la sympathie et à
l'aide des Chrétiens, et il ilit corn
hien est he\ireux le vieillard qui
décline et s’éleint douceuient entouré par l’amour de personnes animées de l’esprit de Jésus Christ.
M. 1« D"' Prochet nous parle de
la feue sœur du roi de Suède qui
ne trouvait de vé ri laide joie qu’à
l'aii'e le bien. Désirant fonder un
asile pour les femmes et les jeunes
lilles dépravée.s, elle s’aperçut que
sa fortune avait été entiéi'ement dépensée en d’autres œuvres. Tout à
coup ses yeux s'arrêtèrent sur les
joyaux qu’elle portait, joyaux qui
lui firent penser à ceux que contenaient ses coffrets. I^e tout passa
chez les joailliers et l’asile fut fondé.
Elle ne se contenta |>as toutefois
d’avoir ouvert la maison. Elle y allait
tous les jours pour s’entretenir avec
les malheureuses qui y étaient secourues. Un jour la rlirectidce lui
parla d’une [lensionnaire au caractère si mauvais qu’elle ne pensait
pas que l'on pût la garder. La princesse remarqua que si Dieu n’avait
pas plus de patience envers nous
que nous n’eu avons les uns vis-à' vis des autres, depuis longtemps il
‘ nousauraitabandonnés. El le entreprit,
' c’est le mol, la femme revêche;
; elle ne se laissa rebuter par rien et
‘ quelle ne fut pas sa joie lorsqu’un
: jour, se levant après avoir prié à
genoux, elle vit de grosses larmes
; briller dans ses yeux.\< Aujourd’hui »
’ dit la Prince.sse en rentrant chez
elle « j’ai revu mes diamants ».
[ Ce fut ainsi que deux heures à
> peu prés s’écoulèrent à entendre ces
' allocutions inléres-aiites entre lesquelles le cliœ,ur dirigé par M .
Leyi'ut exécuta plusieurs hymnes.
On chanta encore le Tedeum, M.
Gardiül pasteur prononça la bénédiction et l’assemblée s’écoula on
[plutôt envahit, pour*la visiter, la rnai;^on qui est en vérité très jolie. Les
chamiires sont plutôt vastes, gaies,
bien aérées. Nous invitoms tous nos
lecteurs à la visiter de nouveau
lorsqu’elle sera bien meublée et en
ordre. Quel bonhenr ii’éprouveronlils pK)s en s’arrêtant devant l’armoire
à linge, on l’élagére de la cuisine, ou
le dressoir de la chambre à manger de se dire; Tiens voilà l’objet
que i’ai do.mé! En vérilé il fait
meilleure figure et en tout cas il
est plus utile ici que chez moi !
Iloviic Polüi(|iie
ITALIE. — Rien de nouveau en
Afrique. Le Générai Arimondi occupe les avant-postes pour prévenir
toute all.ai|ne soudaine des ras ennemis. I,e Général Baratieii est rentré à Massaua.
ANGLETERRE. — Une vive sensation a été créée dans ce pays par
la nouvelle qu’un traité avec la' Chine
très avantageux pour ta Russie avait
été signé.
Les lapports entre la Russie et
l’Angletqrre sont des [dus tendus.
Les chancelleries des auli'es nations,
surtout celle d’.AIlemagne, s’emploient activement pour le mainlien de
la paix.
FRANCE Le traité de la France
avec Madagascar porte la substitution
du Gouvernement Français à celui
de la reine de Hovas Celle-ci n'est
plus qu’un fantôme de souveraine.
Le ministère Ribot est tombé. On
parle de Bourgeois comme chef du
nouveau cabinet.
— I,e préfet Henry a défendu la
repré.sentaüon d’opéras italiens à
Nice sous pi'étexte que cela favori
senil les tendances .séparatistes il’une
partie de la population. Ci t ukase
l'épublicain a un vrai succès d’hilarité.
EGYPTE. — Le choléra a lait
son apparition en Egypte; mais le
nombre des cas n’est pas considérable.
8
" 360
AVIS
Conférence du Val Pélis.
Conferenza del Val Perosa.
I,a 3Ö.me conféœtiee des Eglises
iiu Vol Pélis aura lieu D. V., le
jeudi, 7 novembre, à 9 heures, au
Villar.
I.e sujet à étudier sera; « L’Eglise
de Tliessaloui(iue ». Les membres
des Coniéreiice.s du Val S. Martin
et de Val Pérouse y sont conlialernent invités.
Des réunions auront üeu, la veille,
dans les principaux centres de la
paroisse sur le sujet; 1 Tbess. V, 1-11.
A cet ell'et Messieur-s les pasteurs
sont priés de s’y Irouver aussi nombreux (jue possible.
Conférence du Val S. Martin.
La conréience libre du \’al S,
Martin se réunira, D. V. mardi le 5
nov. à Massel. Sujet à trailoi': « La
discipline dans l’Eglise ». Les ami,s
<l(is auties Vallée.s sont (cordialement
invités.
J. J. R. Tron.
La lO.ma conferenza del Val Perosa è convocala per marledi 12
novembre in Torino. Argomento:
« Lo Spirilo Santo e le Missioni » :
Relatore, Signoi' G. Weilzecker pastore ex-missionario.
Il lunedi 11 ed il rnarledi a sera
(12 nov.) avranno hjogo adunanze
speciali in combinazione colle adunanze di preghiera per le unioni
cristiane.
1 colleglli delle Valli di San Mar
lino e del Ihdiice sono cordialmente
invitali ad intervenire a detta conferenza. Troveranno alloggio gratuito
se hanno la compiacenza di rivolgersi al sottoscritto per cartolina
prima di Domenica 10 novembre.
Pei' il Seggio ;
SOUSCRIPTION i
pour la famille Heriot d’Auirogue-f
Du Pomaié nous rccevon.s encore :|
M Jean Roslan (Blondin) 4
» Frédéric Jahier 1 ^
Tolal de la souscription, 1rs. 476,60(
PENSEE
—^AAa'' ■
Anciennement on écrivait ses mé'
moire.s quand on était devenu u»j
grand homme; maintenant on le»!
écrit pour le devenir.
Ahoiineinents payés pour 1895:']
Jiodoret. MM. J, Ribet insüt.; F.|
Pons, Gardiole.
AVIS IÄ1P0RTANT
Outre (pjelijues arriéré.^ des années;
passées, cinquante-trois abonnés'
n’ont pasencore payé l’année courant^
du, T-émoin. Qu’ils veuillent bien
rappeler que nous allons entrer ilan^
le Tl® mois de l’année et que, pout:
les modestes ressources dont dispos®
noire journal, ce n’est pas peu d®
chose (|ue la somme que représein;
lent les arriérés ci-dessus énoncéSi;
Sur 53, quinze de ces ahonnemenl|
sont pour rElranger, les autres poW
rinlérieur. L’Administration e.spèf®
que tous l'eronl leur devoir sans at^
tendre d’ultérieures réclamations
TEMPLE OU CIABAS
Dimanche 3 Nov. à trois h. cuif'
avec prédication Sujet: Affaiblis^ment prof/ressif de la sensibilité fj|
Ugieusc chez le Chrétien. Besoin
vivification.
J. P. Malan, Gérant
D. Peyroï, presidente, i Torre Peüioe — Imprimerie Alp*h
A