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Cinquante-deuxième année.
21 Juillet 1916
N. 29.
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L'ËCHO DES VILIËES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie..........Pr. 3,—
Etranger . .................................... , 5,—
Plus d’un exemplaire à la même adresse, cîiacun . 1 4,__
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
selon Accord de Vienne..............:................—
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
D'abonnement se paye d'arance.
Poar tontes les annoncei, s’adresser à l’imprinacrlc Alpine,
concessionnaire. ___________
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. ’Tbom, past., Torre Pellice
et pour l’Administration à M. J. CoIsson, prof. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte- lÿ centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Des changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pria en considération.
Que tontes les choses vraies, honnêtes, jnstes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: Communication officielle —
Da souffrance — Da seconde liste du
Lien — De sang des Martyrs — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE
Collège Yaudois.
PROGRAMME DES CONCOURS.
I.
Bourses Burgess-Kinnaird.
1° Bible - L’apôtre Paul, sa vie et ses
écrits (en français).
2° Latin - De bello lugurtino, chap. I, 55.
Syntaxe des cas.
3° Grec - Anabase, Livre VII, les cinq
premiers chapitres. Analyse des verbes.
4° Mathématique - Applications élémentaires commerciales de la théorie des
proportions.
50 tiistoire vaudoise - Le grand exil - La
glorieuse rentrée - Le second exil
(1685-1699) (en français).
Ces Bourses sont pour les étudiants qui
veulent se dédier au Ministère évangélique,
qui appartiennent à l’Eglise Vaudoise, qui
doivent passer encore trois ans au collège
et s’y trouvent depuis un an au moins.
IL
Bourse Gillct-Brcz.
1° Bible - Les trois premiers rois d'Israël
(en français).
2° Italien - Giovanni RufTini - Lorenzo
Benoni - Lecture explicative et- résumé.
3° Histoire vaudoise - La glorieuse rentrée.
4'^ Latin - Cesare, De bello Gallico, Livre VII®.
5° Mathématique - Problème de dessins
géométriques élémentaires inclus dans
le cours de 3.me gymnasiale.
Torre Pellice, le 15 Juillet 1916.
Pour la Table:
C. A. Tron, modérateur-adjoint.
LA SOUFFRANCE.
2 Tim. II, 3.
Un des problèmes devant lequel nous
nous trouvons, des plus formidables, est
celui de la souffrance. On a beau chercher
et scruter l’avenir, le silence le plus absolu est la seule réponse qui nous soit
donnée. Ce problème est d’autant plus
effrayant, qu’il pousse parfois au désespoir. Pourquoi tel, plutôt que tel autre ?
Pourquoi un père, une mère, un jeune
homme sont-ils frappés, quand tout réclame leur concours ? Pour l’enfant de
Dieu, le désespoir n’est pas permis, il sait
que la souffrance est une conséquence
du péché, à laquelle nul ne peut se soustraire et, quant aux nombreux « pourjjuoi ? » inexplicables ici-bas^' il sait
qu’une explication sera donnée en temps
et lieu et tout pour le plus grand bien de
.celui qui est l’objet de la souffrance.
La souffrance s’attaque à notre corps:
on a beau être fort et vigoureux; au moment où l’on s’y attend le moins, c’est
alors qu’un certain malaise s’empare de
nous qui ne fait que s’aggraver et qui
nous fait passer par des souffrances aigues. Oh ! si nous pouvions savoir tout
ce qu’a produit le péché à cet égard,
comme non seulement nous maudirions
' son existence, mais comme nous lui déclarerions la guerre à outrance, comme
nous en aurions une sainte horreur !
Et cependant les souffrances du corps,
étant données les conditions dans lesquelles nous nous trouvons, sont hygiéniques au point de vue moral. Supposons une santé de fer; comme l’homme
est porté à s’attribuer à lui tout le mérite de cette santé I C’est son régime,
ce sont certains égards, c’est son mérite.
La souffrance le rappelle à l’ordre; il se
sent soumis à une discipline, il se garde
dans l’humilité. L’apôtre St-Paul, luimême, n’a pas pu se soustraire à cette
discipline. Malgré ses prières, ses demandes à Dieu pour être délivré de
l’écharde qu’il avait dans la chair, le
Seigneur a cru bon de ne pas l’exaucer,
en lui disant: Ma grâce te suffit. — Souffrons donc comme de bons soldats quand
c’est à notre' tour. Ne crions pas à l’injustice, mais disons plutôt: Toi, mon
Père, tu sais le pourquoi.
IL Si notre corps souffre, notre âme,
à son tour, est appelée à suivre le même
cours. La douleur ici est encore plus intense. L’homme ne voit rien, mais quand
nous sommes tourmentés par des remords, quand notre conscience alarmée
parle à haute voix; quand nous sentons
au dedans de nous un feu qui nous consume petit à petit, parce que nous sommes infidèles, rebelles, injustes, peutêtre même des meurtriers, en ayant tué
une âme, oh ! alors la souffrance est insupportable. Paul a souffert moralement avant sa conversion, il a souffert
quand il a vu les Juifs convertis se défier
de lui; il a souffert en surprenant Pierre
ne marchant pas d’un pied droit; il a
souffert lorsqu’il a été abandonné par
Alexandre, lorsqu’il a été attaqué dans
son ministère, lorsqu’ il a vu ses fidèles
retourner à leurs traditions. Il accepte
cette souffrance sans se plaindre et il
invite son disciple à souffrir avec lui.
Puissions-nous bénir Dieu de passer par
cette école.
III. La souffrance est voulue par Dieu
pour nous fortifier, nous épurer, nous
détacher du monde, pour faire de nous
des soldats d’élite. — .lob le patriarche
est un des exemples des plus frappants.
La souffrance a été largement récompensée, se transformant en bénédictions.
Quelle foi: Le Seigneur l’a donné, le
Seigneur l’a ôté, que le nom du Seigneur
soit béni. Je sais que mon Rédempteur
est vivaot. — La souffrance a fait de
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Daniel un héros et s’est changée en bénédictions, puisqu’ il arrive aux plus
grands' honneurs pour le bien de son
peuple. N’en a-t-il pas été de même pour
les réformateurs, pour un Adolphe Mono(^.? Tout comme le campagnard en
se débairassant des épines et des chardons,^après le travail se sent heureux,
il en serp de même pour celui qui a tra' versé'les luttes de la souffrance.
IV. .Les 'içouffrances sont pour les individus, mais aussi pour les peuples.
Après"^e longue période de prospérité on
s’endort,' on se corrompt, mais la souffrance produit des prodiges. Nous l’avons
vu daiiS le passé pour les nations européenne, nous le voyons aujourd’hui plus
clairement que jamais. Qui se serait
attendu à une telle résistance de la part
de la Rrance, de la Belgique ? Que ne
voit-on en Ijiussie, en Serbie et dans
notre propre patrie ? Nous assistons à
un réveil d’héroïsme, précurseur d’une
vié^morale bénie pour tous ces peuples
appelés à traverser la fournaise ardente.
V. D’ailleurs, notre Sauveur et modèle
n’a-t-il pas passé par là ? Il a choisi
l’humble maison d’un charpentier, il a
souffert physiquement et moralement,
pendant son ministèrej du haut de la
croix. Toute sa vie a été une vie de souffrance, mais souffrances bénies pour tous
ceux qui devaient en profiter.
VI. La souffrance fait naître en nous
la vertu, nous pousse à une vie de sainteté. L’appel adressé par les rois a été
entendu par les sujets. On est accouru
de tous les coins du monde pour répondre à cet appel. Aujourd’hui une voix
plus puissante se fait entendre, celle de
notre Dieu. Nous devons y répondre,
comme ont répondu les martyrs du
passé, les héros de la foi. Nous sommes
appelés à souffrir dans nos corps et dans
nos âmes. Ne nous plaignons pas, répondons à l’appel en combattant comme de
bons soldats; nous à la maison, nos soldats sur le champ de bataille; nous en
priant, d’autres en se sacrifiant. Ne nous
plaignons pas, Jésus a souffert seul. Lui
le Juste pour les injustes. Nous, nous
avons des armes, des compagnons de
route, l’assurance de la victoire.
Souffre avec moi, nous dit Jésus;
Souffre avec moi, dit Paul à Timothée.
Oui, souffrons avec le Maître, avec ceux
qui pleurent, et souffrons héro'iquement
comme de bons soldats. C. A. Tron.
LA SECONDE LISTE DU «LIEN».
Le Lien du 14 juillet nous apporte de
très bonnes nouvelles au sujet du Fonds
des Vallées. La prettnère liste nous a arraché un cri d’admiration et la seconde
nous a fait tressaillir de joie. Aussi longtemps que les membres d’une Eglise sentent
le besoin de donner pour les œuvres du
Seigneur, parce qu’ils se sont donnés eux
mêmes, la vie spirituelle n’est pas morte.
Le sacrifice est une des preuves les plus
probantes de notre joi. Qui accumule pour
jouir ou pour faire jouir les siens, uniquement, est un égoïste. Nous allons plus
loin, en proclamant un tel, un ennemi de
Dieu. Dans le cas présent, il s’agit d’émanciper pour des années et des années
les Vallées et leurs œuvres. Plusieurs amis
de l’étranger, plusieurs frères qui vivent
au milieu de nous, au sein de notre Église,
n’ont pas hésité à souscrire généreusement.
Puissent les Vaudois, qui se vantçnt
d’un glorieux passé, puissent-ils réaliser
le beau privilège qu’il y a de continuer la
lutte de leurs ancêtres, en s’imposant des
sacrifices, en se procurant un bonheur qui
est à leur portée, en apportant la petite
pierre qui doit trouver sa place dans l’édifice qui doit être construit, pour diminuer les
anxiétés qui se manifestaient périodiquement chaque année. — Puisse la troisième
liste qui paraîtra inclure une quantité de
noms Vaudois, qui tiennent à avoir leur
place à côté de ceux des étrangers, des amis
et de nos frères vénérés qui ont donné jusqu’ici l’exemple de la générosité.
Voici maintenant l’article du Lien:
SOTTOSCRIZIONE
FONDO DOTAZIONE DELLE VALLI.
Mi faccio un grato dovere di presentare
l’espressione dei miei più vivi ringraziamenti a tutti coloro che così cordialmente hanno risposto all’appello per il
nuovo Fondo di dotazione delle Valli. Ed
in particolare modo esprimo la mia profonda riconoscenza a quei nostri correligionari di altre nazionalità, che in Torino come altrove hanno voluto darci
una prova di solidarietà in quest’ora di
gravissima crisi. Tanto più li ringrazio
in quanto che l’aiuto di tutti è veramente
indispensabile per il raggiungimento
dello scopo che abbiamo in vista. Dio voglia che molti altri abbiano a seguire un
così nobile esempio.
Ernesto Giampiccoli.
Ecco intanto la seconda lista di sottoscrizione alla quale abbiamo il piacere di
aggiungere il risultato della colletta fatta
in altre città d’Italia.
Riporto della l^ lista di Torino Lire 14.600
Ferrerò Luigi E. e Sig.ra 150
Long Augusto e Signora 200
Goss ing. Bart. e Signora 600
Due sorelle, in memoriam 250
Capuzzo Elia e Signora 100
Ved. Servettaz Sofia 2000
Cav. uff. Leopoldo Bounous
e Signora 250
Peyrot Enrico e Signora 300
Enrico Schalck e Signora 1000
Rodolfo de Pianta e Sig.ra 500
Turin Ern. e Signora 500
Turin Roberto 100
Turin Giorgio 100
Turin Gustavo 500
Turin Margherita 50
Decker ing. Gustavo 500
Comba Giulio 25
Ved. Margherita Malan, di
Luserna S. Giovanni- 50
Jahier Giacomo 200
Rostain Giuseppe e Sig.ra 100
B. G. 50
Totale 2® lista di Torino 7.525
Tot. finora sott. a Torino 22.125
A riportarsi L. 22,125
2
Riporto L. 22.125
Lista di Sottoscrizione
DELLA Chiesa di Roma:
Ing. Turin Ferd. e Sig.ra 1000
Revel Albino e fratello 100
Aguet Giacomo 500
Aguet Vera 20
Aguet Adelina 20
Poudret nata Aguet Olga 10
Revel Lidia 5
Totale finora soli, a Roma 1.655
1* Lista di Sottoscrizione
DELLA Chiesa di Firenze:
Emetaz Marta 20
Jalla Odoardo 100
Nicati Antonio 50
Rivoire Enrico 100
Wood-Brown 75
Rovini Riccardo 10
Capponi Contessa Luisa 100
Wissotzky Barbara 10
Comba prof. Carlo 1000
Totale finora sott. a Firenze 1.465
1» Lista di Sottoscrizione
DELLA Chiesa di Venezia:
Balmas Alessio 1000
Ballestra Alba 5
Bertolini Francesco 2
Bortoli Maria e Pietro 5
Colonna Romano Carlo 5
Cucchini Ida 5
Delise Clelia e Margherita 1
De Mallet 10
Fiorioli dott. I, 5
La Racine Geltrude 10
Di Heinzelmann A. 50
Matter Federico 20
Michielutti 5
Musitelli Emilio 30
Pedrenzon Francesco 10
Pedrenzon Emilio 5
Perazzi M. F. 2
Solveni Elsa 15
Vedova Giovanni 2
Villameno Mario 2
Weberbeek Giulia 20
Totale finora sott. a Venezia 1.209
1* Lista di Sottoscrizione
delle Chiese di Milano:
a) Chiesa di S. Giov. in Conca:
Armand-Hugon G. 100
Aspa Giovanni 25
Cariot Adele 50
Coucourde ing. Francesco 500
Fontana-Roux cav. Pietro 1000
Fontàna-Roux Arnaldo 200
Giampiccoli Adolfo 200
G. A. 40
Griot Giovanni e Signora 500
Lüling ing. Emilio 100
Mantelli Giovanni 50
Meinsenhòlder Francesco 5
Rollier Alberto lOOO
Cramer Mina 25
Costabel Alberto e Signora 500
Lega Femminile Valdese 500
Sœur Beux Susanna 10
N. G. 25
Totale 4.830
b) Chiesa di Via Fabbri:
Arias Attilio e Signora 50
Rostan Bartolomeo e Sig.ra 500
Rostan Enrico e Signora 50
Rostan Sofia lOO
Varese Guglielmo e Signora 100
V. G. 100
Gatti Aldo 5
Arcangeli Guido 20
Gandini Gaspare e Signora 50
Riva Paolina 20
Riva Rita 5
Totale 1.000
Totale finora sott. a Milano 5830
Riporto L. 37.164
Beckwith Carlotta, di Torre
Penice 1000
Cramer Ernesto, di Pressy 5800
6.800
Totale complessivo 1“ e 2» Lista
di Sottoscrizioni Lire 43.964
1“ Lista di Sottoscrizione
della Chiesa di Genova:
Revel Roberto
Vitale Carlo
Bauer comm. Roberto
Decker Adolfo
Longo prof. Teodoro
Alimonda Giuseppe
Rivoire prof. Enrico
Muston Adriano
Aman L.
Falchi Aldo
Monastier Enrico
Goetzlof cav. Oscar
Robert Antonia
Totale finora soli, a Genova
1000
1000
1000
500
200
100
200
200
250
250
100
50
30
E la sottoscrizione rimane aperta a
quanti ancora vorranno portare il contributo della loro cooperazione al nobile
sforzo che in quest’ora sì grave compie la
Chiesa delle Valli per superare la crisi
che la travaglia non solo ma per muovere
un duraturo passo in avanti verso l’ideale
della sua emancipazione finanziaria.
LE SANG DES MARTYRS.
4.880
A riportarsi L. 37.164
César Battisti, député de Trente au
Parlement autrichien, fut un vivant témoignage de « r italianità » du Trentin,
un apôtre de l’union des terres «irredente»
à la mère Patrie. Pour corroborer par
l’action sa longue propagande, il s’enrôla
dans l’armée italienne et combattit contre les oppresseurs de son pays natah
Mais, nouveau Moïse, il vit de loin la
Terre de la Promesse; il ne lui fut pas
donné d’y entrer avec ses frères.^Fait
prisonnier en Vallarsa durant une action
tragique où les nôtres combattirent un
contre dix, il fut pendu comme traîtrej
par ordre du gouvernement de Vienne 1
Traître, il ne le fut cependant pas. L’Ita»
lie et le monde civilisé le célébreront
comme glorieux martyr de la cause italienne.
Soldats d’Italie, quand les cruelles fatigues de guerre menaceront de surfaire
vos forces, quand la douleur mettra à
une dure épreuve votre belle patience,
quand vous affronterez l’attaque impétueuse de l’ennemi et quand vous irez
vous-mêmes à l’assaut au péril de votre
vie, rappelez-vous que vous êtes en train
de réaliser l’idéal des patriotes et de
venger la mort des martyrs, la mort
atroce de Battisti 1
Concitoyens, serrons nos rangs dans
une union toujours plus étroite, apportons à l’Armée notre collaboration afin
de hâter la victoire, nous rappelant que
l’Autriche ne modifiera jamais ses méthodes et n’aura jamais pour l’Italie que
des sentiments de mépris et de haine.
J. Ribet.
CHRONIQUE VAUDOISE
AOSTE. Un faire-part nous annonce
le décès de notre frère Louis Broggi, âgé
de 71 ans. C’était un excellent membre
d’église et un témoin actif de la vérité.
FLORENCE. La Lace nous apporte la
nouvelle de la mort de Antoine Nicati, un
excellent ami et un bon membre d’église
de la Via de’ Serragli. Notre frère nous
venait du Canton de Vaud, mais en Italie, il a été toujours rattaché à notre
Eglise Vaudoise.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Nous apprenons avec peine que deux
de nos militaires de La Tour, l’officier
Adolphe Rivoir et le soldat Attilio Mourglia, ont été blessés, mais. Dieu merci,
hors de danger. — Emile Ribet, fils de
notre professeur au Collège, est aussi à
l’hôpital, ainsi que le soldat Louis Berialot qui se trouve à Thiene, N° ...
Le soldat Mentone Long nous écrit
une longue lettre pour blâmer l’esprit de
la guerre et nous inviter à ne pas encourager Cette tendance. Certes, nous n’encourageons jamais cet esprit, mais actuellement, il est 'de toute nécessité que
les défenseurs de la patrie accomplissent
fidèlement tout leur devoir. Plus tard,
nous nous efforcerons de vivre pour la
paix et de faire le possible pour faire re
vivre l’amour pour le prochain. — Nous
comprenons parfaitement notre frère et
nous sommes bien loin de lui en vouloir.
— Zona di guerra, 20-6-1916.
Preg. Commendatore,
Oggi ho ricevuto con vero e grande
piacere il pregiato suo giornale Y Echo des
Vallées, e vengo ora, con riconoscenza, a
ringraziarla. Ih esso giornale io trovo un
momento di sollievo, per il senso delle
buone sue parole, ed in pari tempo mi è
di compagnia in trincea nelle lunghe giornate che ivi si passa, a pochi metri dal
nemico, e proprio vicino a quel fiume
detto Isonzo.
Pregandola porgere i miei saluti ai
cari Valdesi, nuovamente la ringrazio e
con perfetta stima la riverisco.
Di lei dev.mo
Arturo Davide Besson.
— 28 Juin 1916.
Cher Monsieur Tron,
Je viens avec ces deux lignes pour vous
dire que le Comité de Turin m’a abonné
à votre joli petit journal qui m’intéresse
beaucoup. Seulement je ne l’ai reçu que
deux fois. Voilà deux semaines que je ne
le reçois plus. Veuillez, cher Pasteur, modifier mon adresse que voici sur la carte.
Je le passe aussi à mes camarades dont
voici les noms : Tron Elie et Tron Pierre,
et le soussigné Tron Michel, tous les trois
de Rodoret.
Nous envoyons nos salutations et vous
prions, par l’intermédiaire du journal, de
les transmettre aux parents et amis.
Recevez, Monsieur le Pasteur, nos sincères salutations. Tron Michel.
— Dal campo, 3-7-16.
Signor Pastore,
Da oltre due mesi io ricevo ogni setti
mana cinque copie del suo giornale Y Echo
des Vallées. Mi scusi se così in ritardo io
le porgo i miei ringraziamenti. Ebbi però
sempre la massima cura di distribuire il
caro giornale ai numerosi Valdesi della
compagnia, ai quali fa tanto piacere di
leggere le notizie delle nostre care valli,
come pure le parole di conforto che esso
ci reca e ci rendono migliori.
Abbiamo sovente dei culti fatti dal nostro coraggioso cappellano signor Pascal,
che ci viene a trovare anche in mezzo al
pericolo. Egli ha sempre per noi delle parole che ci convincono, e ci rendono più
forti.
Riceva, caro Pastore, i saluti più cari
di tutti i Valdesi della ... compagnia.
Devotissimi : sergente G. Vola (Bouïssa
- Torre Pellice), caporal magg. Bellion E.
(S. Giovanni), caporale Bertot Pietro (Luserna), caporal magg. Rostagnol (Bobbio),
caporale Odino Prospero (Airali), caporal
magg. Bounous, caporale Long Federico e
Sappé Alessio (Pramollo), Charbonnier
Eliseo (Bobbio), tutti fieri di essere Vaidesi.
Voglia porgere i miei più distinti saluti
alla sua Signora. '
Saluti rispettosi e grazie.
Sergente Jean Vola (Bouïssa).
— Du front, le 20-6-1916.
Mon cher M.r Tron,
Aujourd’hui je viens de recevoir votre
aimable journal YEcho du 16 courant, et
ce qui attira mon attention ce fut principalement cet article disant que certains des soldats de notre Vallée avaient
disparu. Je m’empresse donc de vous
faire savoir qne si parfois j’étais du nombre de ceux-ci, de vous tranquilliser, en
vous assurant que je suis toujours en
très bonne sante, ainsi que tous les compagnons Vaudois qui se trouvent à ma
compagnie. Je vous prierai donc d’en
faire part à tous mes parents et à ceux
qui s’intéressent à moi sur ce sujet, tout
en leur faisant parvenir aussi mes bon
nés salutations; et à vous, cher pasteur,
une cordiale poignée de mains de votre
dévoué D. Mondon, de Bobi.
— Le 20-6-1916.
Cher Monsieur Tron,
Me voici pour vous remercier de votre
aimable journal YEcho des Vallées que je
reçois régulièrement toutes les semaines;
je le lis avec attention et avec plaisir pour
avoir des nouvelles de nos Vallées, et de
toute la frontière austro-italienne, et de
tous nos amis des Vallées qui sont aussi
dans le danger de cette cruelle guerre de
toute l’Europe; mais espérons que Dieu
y mette sa main et qu’elle finisse bientôt.
Rien autre pour le moment, plus que
vous remercier beaucoup avec votre
chère famille ainsi que ceux qui m’ont
abonné. Et vous n’oiiblierez pas de remercier aussi M. Léger du Pomaret et
toute la paroisse, avec ma chère famille,
et de saluer tous les amis qui sont au front.
Cher M. Tron, auriez-vous la bonté de
ne pas m’oublier sur votre aimable journal ?
Votre dévoué Jacques Bernard.
— Zona Carnia, le 21-6-16.
Cher Monsieur Tron,
Je viens vous faire savoir de nos nouvelles: grâce à Dieu elles sont bonnes. Je
reçois bien régulièrement notre aimable
journal YEcho ; nous lisons avec beaucoup
d’attention les nouvelles de notre chère
Vallée, de nos frères prisonniers, blessés,
malades, et en santé qui combattent pour
notre liberté. Nous ici, protégés par l’aide
de Dieu, nous sommes très bien, faisant
toute espèce de travaux. Nous sommes
trois bons amis, comme frères, deux de
la Tour et un de Bobi, qui sont heureux
de lire ensemble YEcho: Bonjour G. Giacomo de Bobi, Cattre Pietro e Aijassot Stefano de la Tour.
Par l’intermédiaire du journal veuillez
saluer nos parents et amis, nos femmes et
enfants, que nous désirons revoir bientôt pour ne plus les quitter.
Je vous remercie infiniment; une poignée de mains à vous et à votre dame.
Votre dévoué Etienne Ayassot.
— 21-6-1916.
Cher Monsieur Tron,
Je viens avec ces lignes pour vous remercier du cher Echo des Vallées que je
reçois régulièrement, et qui m’apporte
les nouvelles de nos chères Vallées et de
tant d amis qui eux aussi sont au front.
Grâce à Dieu, je suis en bonne santé,
comme j’espère de vous, cher Pasteur.
J’envoie, par l’intermédiaire du journal, les salutations à mes chers amis et
parents.
Agréez, cher Pasteur, les plus sincères
salutations et remerciements de votre
dévoué Fenouil E.
— Zona di guerra, li 23-6-16.
Cher Monsieur Tron,
Quelques lignes pour vous remercier
du cher Echo que je reçois avec grand
plaisir depuis que je suis sous les armes;
il m apporte des nouvelles de nos chères
Vallées et de tant d’amis qui se trouvent
eux aussi au front pour faire leur devoir.
La santé, grâce à Dieu, est toujours très
bonne. Je vous prierai d’adresser, par le
moyen du journal, mes sincères salutations aux parents et amis, à ceux qui
sont aux Vallées et à ceux qui sont au
front.
Recevez, M. le Pasteur, mes plus sincères salutations. Jean Bouïsse.
— Zona di guerra, 29-6-16.
Cher Monsieur Tron,
Deux mots pour vous faire savoir que
mon devoir m’a appelé ailleurs, et afin
que vous puissiez m’envoyer vôtre précieux Fcùo des Vallées, que je lisais avec
grande joie. En vous remerciant bien
d avance, agréez mes salutations distinguées.
Bien à vous Léopold Chauvie.
LA TOUR. Samedi dernier a eu lieu
la fête annuelle de notre Asile Froëbellien. Les enfants n’étaient pas si nombreux qu’à l’ordinaire, à cause d’un nombre de départs, mais cela n’a pas empêché la réussite de la fête qui avait attiré un bon nombre d’amis, qui ont joui
en entendant ces chers petits enfants
chanter, reciter, évoluer de mille manières, en donnant une idée du travail fait
pendant toute une année, travail qui honore M.lle Arias et les enfants. Le pasteur
a ajouté quelques mots, en exprimant
toute sa reconnaissance à la maîtresse
comme aux bienfaiteurs. Nous eûmes le
plaisir d avoir au milieu de nous, le viceinspecteur des écoles et le conseiller provincial M. le prof. Falchi.
Dimanche matin à 9 heures, dans
le temple, a eu lieu la fête des promotions.
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Il s’agissait d’encourager nos enfants à
étudier la Bible avec toujours plus d’amour, et en même temps constater le
travail fait pendant l’année dans l’étude
de cette branche si importante. Si les
examens ont été satisfaisants d’une manière générale, il n’en est pas moins vrai
que nous devons veiller à ce que la Bible
devienne toujours plus le précieux héritage de nos enfants. Cette fête des promotions nous a procuré le plaisir de voir
en même temps, nos enfants des écoles
du dimanche réunis, au moins une fois,
ensemble. Que Dieu veuille bénir l’enseignement de la Bible au milieu de nous.
— Nous devons signaler deux décès;
Susanne Peyrot, morte à l’hôpital à l’âge
de 78 ans, et habitant à Sainte-Margue
■ rite, et Monnet Marguerite, femme de
Michel Cesan des Rousseings, décédée
au Pra-du-Tour, à l’âge de 40 ans. Notre
sœur s’en est allée après une longue maladie acceptée avec soumission. Que Dieu
vienne en aide au mari et aux trois orphelins.
— Pendant l’absence deM. le prof. Jean
Jalla et de M.lle E. Costabel, ce sont M.
le prof. J. Coïsson et M.me Henri Tron
de Corato qui se sont aimablement chargés de la direction des écoles du dimanche
de Sainte-Marguerite et de Via Oliva, ce
dont nous les remercions très cordialement.
— M.lle Ida Gay, fille du géomètre M.
Pierre Gay, après avoir dirigé cet hiver
une école dans la paroisse de Bobi, vient
d’obtenir son diplôme de maîtresse; félicitations.
MILAN. Les journaux religieux apportent la nouvelle de la mort du pasteur
R. Wigley, de l’Eglise Wesleyenne. C’est
uiî vétéran de l’Eglise Evangélique qui
disparaît, et nous exprimons à l’Eglise
sœur toute notre sympathie chrétienne.
PERRIER. Dimanche 3 juin, sous
les châtaigners de Couloumbïe, M.me
Lageard a tenu une réunion missionnaire
à laquelle ont pris part en bon nombre les
familles de la paroisse Perrier-Maneille.
Après une courte présentation faite par
le pasteur M. Corrado Jalla, M.me Lageard nous a entretenus durant une bonne
demi-heure sur l’œuvre missionnaire de
Nalolo et sur le magnifique effort fait par
les indigènes du Zambèze pour soutenir
leur église pendant la durée de la guerre,
M.me Lageard nous a lu une lettre toute
récente venue d’Afrique dans laquelle on
parlait d’une collecte en faveur des écoles
missionnaires qui avait rendu 80 francs;
nous avons pu donner pour l’œuvre missionnaire le fruit de la collecte faite à
la réunion. Les indigènes donnent à
la collecte annuelle plus de frs. 2,50 par
membre communiant, et nous n’avons
pas même à nous réjouir de 1 franc par
membre communiant, en moyenne, depuis la fondation de notre église.
Il faut vraiment dire que l’étude et
l’intérêt des missions peut non seulement
augmenter notre foi et notre amour pour
la cause de Dieu, mais nous servir de
leçon sur la manière pratique de montrer
notre zèle pour l’avancement de son
royaume dans notre chère paroisse.
Les paroles simples et senties de M.me
Lageard ont certainement fait du bien,
et nous la remercions tout spécialement
au nom de l’Union Chrétienne de Jeunes
Filles qui a organisé la réunion.
— Dimanche, 16 juillet, nous avons
eu une très intéressante réunion en plein
air au Bessé,
— Pour les dimanches 23 et 30 juillet
le pasteur C. Jalla a l’intention de visiter
si le temps est favorable, les alpages : la
réunion aura lieu vers les 3 heures le
premier dimanche aux Allard, pour le
quartier de Faët, et l’autre dimanche à
Parent, point de rencontre de 4 ou 5 des
autres quartiers, “
Ç PIGNEROL. Un nouveau défenseur
de la patrie vient de succomber à la
brèche: le lieutenant Guido Eynard, jadis
de Palerme, maintenant de Pignerol. —
Nous exprimons au père, au frère et à
l’oncle, M. l’ing, Eynard, notre vive
sympathie chrétienne.
PRAMOL. Nous avons enfin des détails sur la fin glorieuse du caporal Henri
Plavan de Peumian. L’aumônier M. Pascal nous écrit en date du 2 juillet:
I « Je dois vous annoncer la mort du
caporal H. P., de 3.me catégorie, classe
1886, survenue avant-hier matin, à l’hôpital territorial de Tolmezzo, en suite
^d’une forte hémorragie. J’étais monté au
F. le 29 matin, après le jour de la bataille, et les soldats vaudois m’informèrent que Plavan n’avait plus été vu depuis le soir du 28. L’on ne savait trop
que penser. Le soir du même jour, après
24 heures de recherches, il fut enfin trouvé
blessé à une jambe et transporté à l’hôpital, hélas ! pour y mourir quelques
heures après. Il y a là dans cet hôpital
deux dames de la Croix-Rouge évangéliques qui l’ont soigné jusqu’à ses derniers
moments avec affection. Hier au soir
nous avons eu le service funèbre avec
tous les honneurs militaires. C’est le quatrième alpin que je viens d’ensevelir dans
moins de 15 jours. C’était un jeune homme intelligent et distingué qui était très
estimé par ses supérieurs et ses compagnons d’armes. —■ Que Dieu soutienne la
veuve dans sa grande douleur et soit le
père de l’orphelin. C’est avec une très
vive sympathie que nous avons pensé à
eux et prié pour eux ».
— Le soldat Long Jean François, sapeur, de la classe 1886, a aussi été, dans
le combat du 28, blessé à la tête.
— Quant au soldat Beux Jean, il est
retourné à son travail.
— Regnaud Emile, que j’ai aussi vu
hier, est presque guéri et va bientôt rejoindre son bataillon.
— Les autres Pramollins qui sont ici
jusqu’à maintenant vont bien.
— Le soldat du « genio minatori » Long
Jean, qui a été longtemps malade et se
trouvait dernièrement à Sacile, est maintenant rentré dans sa compagnie.
— L’autre soldat du « genio minatori »
Jahier Henri, blessé aux environs de
Plava, va déjà bien mieux et se trouve
dans un hôpital à Alexandrie.
— Deux autres de nos jeunes gens,
faits prisonniers dernièrement, ont écrit
à leur famille: Bounous Héli et Bounous
Jean Barthélemy.
— Les autres prisonniers, sergent Héli
Sappé, caporal major Long Lévy, Jean
Ribet et Emile Long écrivent à leurs parents qu’ils sont en bonne santé.
— Nous avons aussi reçu une bonne
lettre du soldat Jean Perrachon, originaire du Villar, qui est prisonnier en
Bohême.
—■ On nous communique que notre
frère Long Emile, de la « sanità », neveu
du pasteur M. Jacques Long, est toujours
bien mal à l’hôpital de Turin. Nous prions
le Seigneur de le fortifier et le guérir,
ainsi que tous les autres malades et blessés. p. g.
SAINT-JEAN. C’est M. B. Gardiol de
Bobi qui a occupé la ciiaire de notre paroisse, dimanche dernier, tandis que le
pasteur M. Lowrie, de Rome, le remplaçait à Bobi.
TARARIRAS. Soirée pro Croix-Rouge
italienne. Il y a quelque temps un groupe
de jeunes gens et de jeunes filles de Tara
riras, tous vaudois, s’étaient concerté
pour préparer une soirée musico-Uttéraire en faveur de la Croix-Rouge italienne. La réussite, au dire du public,
avait été complète, les entrées avaient
dépassé les sept-cents francs. Tout contribuait à encourager ces jeunes amis à
aller donner une deuxième soirée dans
un autre centre où ils étaient invités avec
insistance. Le travail de préparation fut
repris avec courage et persévérance: et
ça n’a pas été peu de chose; mais nous
sommes heureux de pouvoir le dire, la
fatigue n’a pas été vaine. La soirée avait
été annoncée par la presse du chef-lieu
du département, par de nombreux programmes mis en circulation par la Commission ad hoc. Bien avant l’heure fixée
le public venu de près et de loin remplissait le vaste hangar, mis gratuitement à
notre disposition par le propriétaire, et
pouvait admirer la scène artistiquement
ornée de fleurs, au milieu desquelles luisaient en gros caractères les initiales de
la charitable institution en faveur de laquelle se donnait la soirée.. Les jeunes artistes improvisés donnèrent preuve de
leur préparation et de leur talent; les
mêmes étant tous membres de la « Chorale » de Tarariras, firent entendre les
notes mélodieuses des chœurs préparés
pour l’occasion. Un tableau vivant représentant une scène dans un hôpital de
guerre attira particulièrement l’attention du public. Et nous n’oublions pas le
concours précieux de la fanfare de Miguelete qui, cette fois encore, prêta gratuitement ses services. — Dans son discours d’ouverture le Président de l’U. C,
J. G. avait exposé le but de la soirée,
dans un discours de clôture, le soussigné,
après avoir parlé de l’origine de la CroixRouge, du but noble qu’elle se propose
et de l’œuvre hautement humanitaire
qu’elle poursuit, adressa quelques paroles de remerciement à tous, et d’une manière particulière à ces jeunes gens et
jeunes filles qui démontrent leur attachement à la mère patrie en consacrant
une partie de leurs forces et de leur
temps à une œuvre qui a pour but de
soulager et soigner nos blessés. —• Les
entrées ont donné quatre cent trente
francs net: la Commission, qui s’est distinguée pour tout ce qui a égard à l’organisation et à l’ordre, peut être satisfaite de la soirée comme l’ont été tous
ceux qui y ont assisté ou qui y ont pris
une part active. Avec les six cents francs,
produit net de la soirée donnée antérieurement à Tarariras, ce sont donc plus de
mille francs que, dûs à la bonne volonté
de quelques-uns, nous avons pu remettre
au délégué de la Croix-Bouge italienne
de Montevideo. Jules Thon.
Nouyelles politiques.
Le département impérial allemand des
affaires étrangères vient d’accomplir, au
préjudice de nos droits dûment établis,
par les traités, deux actes très précis; il
a d’abord invité toutes les banques de
l’empire à appliquer aux créanciers italiens le traitement réservé aux citoyens
des Etats en guerre avec l’Allemagne,
c’est à dire à suspendre les payements;
il a ensuite, par le canal du gouvernement suisse, notifié au nôtre la suspention du payement des pensions ouvrières
aux citoyens italiens qui résident en Allemagne. Le gouverneur de la Belgique
Von Bissing, a contemporainement émis
un décret interdisant aux Italiens mobilisés ou mobilisables de sortir du territoire belge.
Ces manifestations hostiles du gouvernement impérial ont vivement af
fecté l’opinion publique en Italie et à
l’étranger, d’autant plus que, malgré la
rupture des relations diplomatiques avec
l’Allemagne, dès le début de notre guerre,
une convention italo-aUemande garantissait mutuellement les vies et les biens
des ressortissants des deux pays. Que signifie donc la nouvelle attitude du gouvernement de Berlin ? Va-t-on passer
de la rupture diplomatique à la guerre
déclarée, ainsi que nos chers alliés de
France et d’Angleterre le souhaiteraient?
Nous n’en savons rien et ceux qui sont
dans le secret des dieux n’ont pas encore
jugé à propos de se prononcer.
— L’Autriche a tout récemment commis une nouvelle infamie qui ne contribuera certainement pas à lui gagner les
sympathies des neutres et d’autant
moins les nôtres. L’illustre député de
Trente Cesare Battisti, une des personnalités les plus en vue de l’Italia irredenta,
avait, lors de la déclaration de guerre à
l’Autriche, passé la frontière, et s’était
enrôlé comme simple soldat dans l’armée
italienne, où il était arrivé au grade de
capitaine des alpins. Battisti haïssait à
mort l’Autriche qui tyrannisait son pays,
il aimait l’Italie d’un amour ardent et il
combattit en héros dans les rangs de notre armée: il n’en fallait pas davantage
pour le signaler à la vindiste autrichienne.
Aussi, à peine eût-on reconnu dans le capitaine fait prisonnier dans la Vallarsa,
le 10 juillet, le Battisti abhorré, on lui
fit un procès militaire plus que sommaire
et on le condamna comme traître à la
pendaison, la plus infamante des morts.
— Les sobres communiqués des derniers huit jours relatifs à notre guerre
accusent une légère avancée sur tout le
front du Trentin et de violents bombardements de part et d’autre sur tout le reste
du front. Nous nous sommes rendus maîtres des pentes septentrionales du Fasùbio et nous avons consolidé l’occupation
des positions prises dernièrement dans le
secteur Posina-Astico.
— Sur la Somme, les Anglo-Français
continuent à refouler les Allemands, auxquels ils ont fait déjà plus de 20.000 prisonniers. Dans le secteur de Verdun, où
la lutte est toujours acharnée, de part et
d’autre, les Français n’ont plus reculé
et ont partout repoussé les attaques de
l’ennemi en lui infligeant, comme toujours, des pertes formidables.
— La Russie marche encore et toujours de victoire en victoire. En Bukovine sa cavalerie bivouaque au pied des
Carpathes, et l’Autriche n’a qu’à se bien
tenir si elle veut éviter l’invasion de la
Hongrie. En Volinie, mêmes succès sur
les puissantes armées de Guillaume qui
reculent reculent sans pouvoir se ressaisir.
Le 16 c., les Russes leur ont fait plus de
13.000 prisonniers et les ont repoussés de
la rive droite de la Lipa. L’armée du Caucase se couvre de gloire à son tour en repoussant les Turcs dans la région du
Taurus et du haut Tchorouk. C’est décidément l’heure de la Russie, et l’Allemagne l’a si bien compris qu’il est question
de confier la direction suprême des armées austro-allemandes, sur tout le front
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La mamma II guardava in apprensione,
Ma tuirueelo però stava a ridosso.
OjtyicRs A II saper chi avea ragione;
Sridavan tutt'e due a più non posso
Par l’acqua di Chinina di Migono,
Ole poi flniron col gettarti addosso.
Par cka alla madre il fatto non diipjaeeia;
Ani dir ai dovrebbe ohe le garba,
Cbe I biarid ai prefiniiBo la fheela.
Par atuper pei reati eaaxa parala.
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