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L’ÉCHO HES VALLÉES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE
Avis important — La conscience —
Ephéniérides vaudoises — Menus propos — Correspondance — Chronique
— Nouvelles et faits divers — Bibliographie — Revue politique.
AVIS liVIPORTANT
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Les Administrateurs
La conscience
D’après l’original Grec ou Latin, la
conscience est ce que l’homme connaît
en lui-même ; c’est sa connaissance intérieure de lui-même, connaissance plus
profonde que la raison, plus profonde
que l’émotion et que le bon sens, c’est
le clair sentiment que telle manière
d’agir est bonne, et que telle autre est
mauvaise. La conscience est, en petit,
le grand trône blanc érigé dans la poitrine de chaque être moral. Comme
telle montagne se réfléchit dans un petit
lac, situé à une petite distance, ain.si
le siège du jugement divin se réfléchit
en chacun de nous.
— L’on a coutume de dire que la
conscience est la voix de Dieu parlant
dans le temple de l’âme. Qu’un tel acte
soit prudent ou insensé, profitable ou
nuisible à nos intérêts, la conscience
n’a rien à dire. Sa fonction est de témoigner de la qualité morale de chaque
pensée, de chaque parole, de chaque
action de notre vie. Comme Jean Baptiste à la cour d’Hérode, elle élève la
voix et s’écrie : « Cela ne t’est pas permis, cela estfhnjuste, comment peux-tu
faire une telle chose et pécher contre
Dieu ?» ,
— La conscience est susceptible d’éducation ; non que nous puissions altérer la nature essentielle, mais nous
pouvons la développer et en faire l’éducation; c’est pourquoi l’apôtre parle
de sa conscience qui lui rend témoignage par le S. Esprit (Rom. 9, i).
Plus un homm^ est rempli du S. Esprit, plus sa consciertee sera sensible
au moindre symptôme de. ce qui est
ju^tle, et au moindre soupçon dé ce qui
est mauvais. Aussitôt que l’Esprit saint
entre dans notre cœur pour diriger
notre vie, il porte une nouvelle lumière
dans la chambre secrète où la co! s~
cience prend ses. décisions. Avant la
régénération la conscience travaille coaime dans la pénombre, mais après, ede
travaille comme en plein jour.
La conscience est aussi éduquée j ar
la Parole de Dieu. Les bateaux en :er
exercent une influence sur l’aiguille Je
la boussole, tellement qu’elle ne re.-.te
pas longtemps tournée vers le No/d.
Dans certains cas la déviation est plus
grande, dans d’autres cas, moindie.
Alors on introduit le bateau dans
un lac calme, où sont marqués cLJrement les points de la boussole mr
le rivage ; le bateau est placé dans u le
position déterminée, vers le Nord et
vers le Sud ; alors l’angle de dév iati >11
est facilement reconnu et mesuré. C’< st
ainsi qu’il faut, de temps en tem )s
mettre la conscience dans le lac cals le
de la Parole de Dieu, afin que toi te
déviation produite par notre cont. et
avec le monde soit facilement reconn le
et rectifiée. Il ne suffit donc pas à m
homme de dire ; telle chose est com re
ma conscience, il faut encore qu’il it
soin de mettre sa conscience d’acco d
avec le Livre.
Il y a, dans les enseignements le
l’Ecriture des points secondaires, au
sujet desquels les chrétiens ne sont j as
d’accord, et chacun est libre de se fa^ e
une opinion, et d’agir en conséquen. e.
L’un croit pouvoir manger de tout, in
autre ne veut manger que des herbes
et des fruits. L’un croit, qu’outre le
Dimanche, il est bon d’observer qu< 1qiies jours de fête. Un autre croit q le
tous les jours sont égaux. Beaucoup
de chrétiens veulent baptiser leurs enfants parce que le Seigneur a dit qu ils
ont' part au Royaume de Dieu, d’autres ne veulent baptiser que les adultes.
Dieu permet que chacun soit libre à
ces divers égards. JMais chacun deit
marcher avec charité et humilité, sel >n
la lumière que Dieu lui a donnée, et
lui donnera chaque jour davantage.
Gardons-nous de condamner nos frèi :s
qui, sur des points non clairement lévélés, ont des opinions différentes d 3s
nôtres, ou de les engager à .suivre notre opinion avant d’être pleinement convaincus et persuadés dans leur cœur.
Tout ce qui n’est pas fait avec foi
est un péché. D. T.
EPHËM£B1DIS VIQûmSES
Il Décembre.
Giaffredo Varaglia emmené primnnier
à Turin.
Voici comment Varaglia lui mêi e
raconte (dans sa première lettre que
Lentolo rapporte au livre II de son
« Historia ») de quelle façon il fut conduit prisonnier de Barge à Turin le
Il Décembre 1557, après avoir été aux
arrêts à Barge pendant 24 jours.
« Da Barge fui accompagnato fino
a Pinerolo dalla compagnia del Sig.
di Torride, senza gli archibugieri. Per
la strada mai non fui lasciato di essere
domandato di varie questioni alle quali
.sempre risposi con la parola di Dio.
A Pinerolo era aspettato dal Torride
fuori della porta, e dentro da huomini,
donne e fanciulli in gran numero, li
quali havendomi veduto, cominciarono
a gridare : « fascine, fascine, ammazza,
ammazza ! » Sia benedetto Iddio, nè
ciò sia loro imputato ! Menato poi all’osteria del Leone, vi trovai tre gentirhu'omini della Valle di San Martino,
persecutori dell’evangelio, e doppo cena
si cominciò la battaglia. Contro i quali
io, per gratia del Signore, armato solamente dello scudo della fede e della
spada della sua Parola, difesi la giusta
causa della sua Maestà Divina. Non
havea quasi ancora finito con questi
che comparve una schiera di Guasconi
di Torride rodendo la briglia contro la
Parola di Dio ; ma alcuni mi accennavano che stessi saldo e seguitassi di
finire le mie pruove. Partiti costoro,
vennero alquanti della Terra e l’oste
ne volse ancora la parte sua. Due haveàno lettere, ma mal composte e peggio applicate. In questo modo si durò
fino a mezzanotte, e così confortati a
mutar vita e religione gli licenzai.
La mattina vennero altri soldati per
far la scorta. Per la strada mai non si
fece altro che disputare e render conto
a chi ne volea fino a Orbazzano. Il
Signore Iddio mi fe gratia che essendo
con le manette di ferro, legato con le
corde alla sella, male a cavallo, con la
nie ve sempre addosso, e coi piedi bagnati da Barge fino a Turino, non sentii mai freddo nè molestia di strada.
Ad Orbazzano predicai nella sala dell’oste a molti della Terra esortato da
un Conte Di San Martino, il quale veniva in compagnia nostra. E lor dissi
potersi applicare a loro quello di San
Matteo (9: 36) « Veggendo Giesù le
turbe, hebbe pietà di loro perciochè
erano come pecore senza pastori».
La sera a Turino, ferri ai piedi e
manette alle mani non mancarono. Il
che mi fe ricordare quello che è scritto
di S. Paolo e di Sila, li quali havendo
i piedi nei ceppi ; a mezanotte lodavano
Dio. Ciò fu il Sabbato a sera ».
Pour copie conforme
Teofilo Gay.
NB. — L’ « Historia delle grandi e
crudeli perseciitioni fatte ai tempi nostri
in I rooenza, Piemonte e Calabria contro
il popolo ohe chiamano Valdese écrite
par Scipione Lentolo, pasteur de StJean, en 1562, va être publiée, pour la
première fois, par la Tipografia Alpina
de Torre Pellice.
Le volume (de plus de 300 pages)
se vendra cinq francs ; on peut l’obtenir au prix de 2 francs en y souscrivant avant que l’impression soit terminée. Il manque encore 250 souscriptions pour couvrir les frais d’impression. — On souscrit à l’imprimerie
susdite ou chez l’éditeur Teofilo Gay.
AI T’I-eOl’OÎS
Un journal de médecine a dernièrement agité la question de savoir si
l’alcool a eu quelque chose à faire dans
r infériorité de la direction militaire
Russe. L’écrivain pense que oui, et compare l’abstinence des officiers Japonais
avec la notoire consommation de liqueurs alcooliques faite par les officiers
Russes, et affirme que cette infériorité
n’est pas seulement une question d’ivrognerie, mais est l’effet de la constante et journalière absorption d’une
certaine dose d’alcool. Il affirme qu’il
est impossible à un cerveau quelconque
de se soumettre à un pareil traitement
sans subir les modificatious qui se manifestent chez tous les grands buveurs.
Ce verdict médical sur la détérioration
du cerveau, même sur ceux qu’on ne
peut pas actuellement ranger au nombre des ivrognes, fournit un avertissement solennel à tous ceux qui s’imaginent qu’un petit verre de liqueur pris
chaque matin ne fait aucun mal. Que
chaque femme qui aime .son mari veuille
donc user de toute son influence pour
l’engager à rompre cette habitude funeste s’il a eu le malheur de la contracter. D, T.
CO11ISP01BI1CE
Paris, le 8 décembre.
Cher Monsieur,
J’ai le plaisir de vous envoyer en
même temps que ces lignes, le compterendu de la conférence de M. L. Jalla,
tel qu’il a paru au Journal officiel.
Cette publicité augmente encore la
portée de cet exposé, déjà très grande
par le fait même du milieu où il a été
prononcé.
Que pou vous-nous désirer, en effet,
dans nos pays non protestants, sinon
de pouvoir rendre témoignage,, devant
notre peuple, de la puissance de l’Evangile ?
Or, vendredi dernier, devant un public
nombreux, étranger dans sa grande
majorité au protestantisme, appartenant
à la société cultivée, et où il y avait
une vingtaine de prêtres, il a été donné
à M. Jalla d’évoquer l’œuvre admirable
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accomplie par les Missions protestantes
dans cette région des Grands Lacs,
naguère fernaée et inconnue. Pour la
plupart de ses auditeurs, c’était une
véritable révélation, et la modestie de
l’attitude du narrateur, le tact avec lequel il a rendu hommage aux travaux
et à l’hospitalité des missionnaires catholiques, l’intérêt du voyage accompli,
la beauté des projections elles-mêmes
tout cela a produit une impression très
favorable et nous a valu, dans le meilleur sens du mot, un succès. Je suis
sûr que vous en serez heureux, vous
et ceux auxquels vous pourrez faire
part de ces quelques remarques.
Votre dévoué
A. Boegner.
Florence, le 7 Décembre 1905.
Monsieur le Hédadeur,
Par le même courrier, vous recevrez
mon mémoire lu à Genève : « Pourquoi
le protestantisme a fait peu de progrès
en Italie». Si la chose vous convient,
vous pouvez annoncer dans votre journal que j’enverrai ma brochure, franco,
aux pasteurs (seulement à eux) qui m’en
feront la demande par carte postale
avec réponse payée. Le nombre des exemplaires disponibles est limité et je ne
m’engage à satisfaire les demandes que
dans ces limites mêmes.
C’est par esprit de franchise que j’ai
fait faire ce tirage à part, ne voulant
pas cacher mes opinions aux premiers
intéressés.
Recevez, Monsieur le Rédacteur, mes
salutations les plus dévouées.
• Tony André, pr.
0 lî fl O 1 Q iJ
Cassa Nazionale di Previdenza
per la vecchiaia e la invalidità degli opérai.
M. l’avocat Attilio Fontana, de Turin
a fait dimanche, à S.te Marguerite, une
conférence sur cette institution à laquelle
tout ouvrier devrait s’inscrire. Les ouvriers présents n’étaient peut-être pas
très nombreux, mais en revanche il y
avait beaucoup d’agriculteurs, déjà réunis
pour une séance de la Société d’assurance du bétail et qui se sont arrêtés
volontiers une heure de plus. Ils ont
bien fait, non seulement parce que la
conférence méritait un nombreux auditoire, mais parce que le sujet les intéresse aussi, car la Cassa Nazionale est
large dans l’interprétation du mot ouvrier et accepte non seulement ceux
qui travaillent dans les fabriques et les
ateliers, mais quiconque exerce un métier manuel, y compris les domestiques
et même les petits propriétaires qui,
outre leur champ, travaillent aussi des
terres d’autrui, ce qui est assez fréquent.
Le conférencier a donné clairement
et simplement au sujet de l'Institution
tous les renseignements qui devaient
intéresser ses auditeurs. La Cassa a été
fondée en 1898 ; elle s’est rapidement
développée et avait en 1904 un capital
de plus de 34 millions. La cotisation à
payer par chaque associé est fixée à
un minimum de 0,50 par mois, soit 6
francs par an ; mais chacun peut augmenter sa future pension en payant
une cotisation plus élevée jusqu’au maximum de 100 francs par an.
Pour avoir droit à la pension il faut
avoir été associé pendant'25 ans au
moins et avoir atteint l’âge de 60 ans
pour les hommes et 55 pour les femmes;
l’associé a la faculté de proroger de
5 ans ce terme pour avoir une pension
plus forte. La Caisse offre de remarquables facilitations à ses membres, celle-ci
entre autres : l’ouvrier a la faculté de
se créer une réserve en payant quelque
chose de plus que le minimum de 6
francs. .Si de mauvaises années viennent
pendant lesquelles il lui sera impossible de verser sa cotisation, il ne perdra
pas pour cela ses droits, pourvu que
la somme due ne dépasse pas la réserve
acquise.
Une autre disposition précieuse est
que, si l’associé est mis dans l’incapacité de travailler pour cause d’accident
ou de maladie, sa pension lui est liquidée
immédiatement, pourvu qu’il soit inscrit
depuis 5 ans au moins.
Le montant de la pension sera, naturellement, proportionné à celui des cotisation payées année par année et au
nombre des années d’inscription, mais
des calculs bien fondés le font prévoir
assez considérable, même pour ceux qui
n’auront payé que le minimum réglementaire, pour que le léger sacrifice
soit largement récompensé.
• La Cassa Nazionale, instituée par
loi, est placée sous la protection du
gouvernement et offre les garanties les
plus sûres.
Nous attirons tout particulièrement
l’attention sur la disposition transitoire
d’après laquelle les personnes qui ont
ont dépassé l’àge de 35 ans (et qui
par conséquent ne pourraient plus verser
25 cotisations annuelles sans dépasser
l’âge réglementaire de 60 ans) peuvent
encore s’inscrite pourvu qu’ils le fassent
avant le 31 décembre courant et
que dans l’espace de 3 ans (de 1906 à
1908), ils payent les contributions des
années qu’ils ont en plus de 35 ans.
Nous engageons ceux de nos lecteurs
qui sont dans les conditions indiquées
à s’inscrire à la Cassa Nazionale di Frevidenza. Ils seront encouragés à l’épargne et les petites sommes qu’ils auront
soustraites chaque année à leurs dépenses leur seront rendues au décuple
quand l’âge ou la maladie les empê- i
chera de travailler. j
Unions Chrétiennes de Jeunes !
Gens — Les A. C. D. G. du Val î
Pélis sont priées d’envoyer à M. Falchi |
(TorrePellice) leur contribution en faveur i
du Comité International et du Comité :
National. Jusqu’ici nous n’avons reçu i
que la contribution de S. Jean (5 frs.
pour C. N. et 5 pour C. I.) et celle
de Pignerol (2,80 pour C. N.)
Le Comité de Groupe du Fiémont.
Florence. Nous avons eu Dimanche
dernier, dans l’Eglise de Via Manzoni
sous la présidence du Dr Geymonat
une commémoration des plus touchantes du regretté Dr Comandi. L’Eglise
était comble et bien des personnes ont
dû s’en aller faute de trouver place.
Le Dr Geymonat nous a raconté par
quelles voies la Providence avait amené
à la foi et au ministère évangélique,
tel qu’il l’a accompli, cet homme si
remarquable. Le prof. Enrico Bianciardi,
collaborateur pendant bien des années
du Dr Comandi, nous a retracé son
œuvre et les difficultés au milieu desquelles elle a été conduite. Le Dr
Luzzi nous a parlé des sept années
qu’il a passées dans l’Institut Comandi,
la vie et l’exemple duquel ont été, dit-il,
ce qui a donné le ton à son pastorat.
Le pasteur Renzi (baptiste) qui a été
élevé dans l’Institut depuis l’âge de
quatre ans, nous a émus en parlant de
son amour paternel pour sa nombreuse
famille. Il avait logé sur le même étage
où il occupait lui-même deux modestes
pièces, la « famille » des tout-petits et
aimait jouer avec eux, les prendre à
sa table, quand ils avaient été bien
sages, les réchauffer sous sa robe de
chambre. Et ses regrets, lorsque ses
élèves devaient se lancer dans le monde !
Et l’affection avec laquelle il les suivait
de loin ! Mais ce qui m’a ému le plus
profondément et fait encore couler des
larmes de mes yeux, c’esc le récit que
nous fit notre cher frère le pasteur
Jacques Long, des dernières années, si
éprouvées par une cruelle et inexorable maladie, de cette noble existence.
Les dernières semaines surtout ont été
des plus angoissantes. La paralysie avait
presqu’entièrement obscurci cette belle
intelligence. Une seule lueur s’y réveillait encore à de rares intervalles, c’était
celle de l’amour du Sauveur et de son
œuvre. Le malade retrouvait alors la
clarté des pensées et la force du langage. En entendant parler d’une prédication de pure morale, il s’écria : —
« Male., male, rnolto male. E Cristo ; è
Cristo crocifisso die ci vuole per i poveri
peccatori » — et pendant près d’une
heure il parla sur ce sujet avec une
force et une lucidité qui surprit tout
son entourage. Si je ne me trompe, ce
fut la dernière fois qu’il put, je dirais
presque, prêcher l’Evangile, car peu de
jours après, une nouvelle attaque de
paralysie, du côté gauche cette fois,
mil un terme à ses longues souffrances
€t lui ouvrit la porte des cieux.
Nice. On nous écrit : Notre Eglise
de Nice vient de perdre trois de ses
plus anciens et fidèles amis dans l’espace de quelques jours ; M.mes Malacria,
originaire de Genève et cousine du
général italien du même nom, et de
Carcy, appartenant à une vieille famille
hollandaise et devenue française par
son mariage ; le 4 décembre c’était M.
le Dr Zürcher, ex-Consul Suisse, père
de M.me D. Peyrot, de Turin, qui
était rappelé à Dieu api'ès une maladie
d’une semaine. Le départ de ces trois
vénérables octogénaires est vivement
ressenti dans le cercle de leurs nombreux
amis et connaissances e\, leurs obsèques
ont témoigné des regrets provoqués
par leurs décés. Les funérailles du Dr
Zürcher ont été particuHèrement imposantes ; des centaines de personnes y
assistaient ainsi que les représentants
des institutions philanthropiques et des
sociétés de bienfaisance dont le défunt
était président ou faisait partie. Aucun
discours n’a été prononcé à la maison
mortuaire et sur la tombe de cet homme
de bien, chrétien modeste et convaincu
qui se plaisait à soulager les infortunes
de la façon la plus discrète et à prodiguer les secours de son art gratuitement aux pauvres. Le Dr Zürcher
avait expressément recommandé que
son service funèbre fût uniquement liturgique. Nous renouvelons ici l’expression
de notre sympathie aux membres des
familles affligées.
Le 10 janvier prochain aura lieu une
Vente de Charité en faveur du Foyer
de Nice (3 fis, rue Auguste Raynaud),
sous les auspices des dames patronnesses
et du Comité directeur de cette œuvre,
dont M.me Malan est la présidente.
— Les préparatifs pour la fête des
deux Arbres de Noël des Ecoles du
Dimanche, qui ont compté à elles
trois, dans le courant de l’année, plus
de 200 élèves, ont commencé et les
pasteurs ont la joie de donner leurs
cours d’instruction religiiuse et de ¡’Histoire de l’Eglise à 29 catéchumènes,
dont 22 réguliers et 7 réclamant une
iastruction plus élément aire.
NoDielles et laits diiers
M. le missionnaire Louis Jalla a pu
rendre un témoignage convaincu à l’action de l’Evangile en pays païen, devant un public en grande partie étranger
à toute préoccupation religieuse. C’était
le 3 c. à une séance de la Société de
géographie de Paris, présidée par M.
le baron de Guerne. M. Jalla exposa
son voyage à travers la région des
Grands Lacs, dont le Journal officiel de
la République Française publie un long
compte-rendu, dû à la plume de Frédéric Lemoine. Voici, d’autre part, ce
qu’en dit Gabliel Rouy dans le Journal
des Débats: « C’est ce voyage à travers
des pays très peu connus, que M. Jalla
conta hier soir. Il le fit avec une trop
grande modestie ; seuls, en effet, avec
ses porteurs, sans armes, il eut à traverser des régions peuplées de tribus
rebelles, au milieu desquelles n’ont pas
encore osé s’aventurer les officiers de
l’Est africain allemand. Cette conférence,
qui fut plutôt un exposé des progrès
accomplis par les missionnaires chrétiens
en Afrique, qu’un compte-rendu de
voyage scientifique, obtint un très vif
succès ». Le Président répondit au conférencier par de vifs remerciements et
sans dissimuler la profonde admiration
qu’il ressentait pour l’œuvre de ces
pionniers da la civilisation chrétienne.
— Des lettresde la capitale de Léonika
nous apprennent que la compagnie de
la Rhodésia vient de régler avec le
roi la question des taxes que doivent
désormais payer les indigènes de la
région du Zambèze. Cet arrangement
n’est guère à la satisfaction des chefs
Marotsé
On leur donne le 10 mais ils
ne géreront eux-mêmes qu’un maximum de 30.000 francs. Le surplus sera
affecté au pays mais géré par la C.ie.
Quant au 90 %, les Marotsé n’ont rien
à y voir. Les frais de perception sont
à la charge de la C.ie. La taxe du
Botoka a produit, l’an dernier, plus de
250.000 fr. et elle produira plus du
double cette année.
Que sera-ce quand toutes les tribus
payeront, ce qui va commencer ? « Evidemment, écrit M. A. Jalla, les 30.000
francs sont une proportion bien minime.
Il est vrai que cela compensera les
anciens impôts que percevait le roi,
mais non la main d’œuvre, ni les corvées ni les bras des esclaves. Cela
suffira à peine pour faire cultiver les
champs des chefs. Ce qui effraie ces
derniers c’est que la taxe perçue équivaudra à l’émancipation des esclaves.
Ils devront désormais payer en argent,
tout comme nous, tous ceux qu’ils emploieront. Ces chefs si orgueilleux commencent à sentir qu’ils ne sont plus
leurs propres maîtres. La C.ie assigne
à la Mission une subvention qui servira
à entretenir les écoles. Le terrain donné
à la mission lui est reconnu en pleine
propriété par le roi qui confirmera cette
donation par un document écrit».
— Par décret du 4 c., le Président
de la République françai.se a approuvé
l’élection faite le 15 novembre par le
Consistoire d’Orpierre de M. Jean Pierre '
Lebrat, ancien pasteur de Gilhoc (Ardèche), aux fonctions de pasteur de
Freissinière, en remplacement de M.
l.iotard, décédé.
— La 3.6 Conférence universelle
des Unions Chrétiennes de jeunes
filles aura lieu à Paris du 15 au 21
mai. Les deux premières ont eu lieu à
Londres et Genève
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.— Le Grand Conseil du Canton de
Vaud, dans sa séance du 23 novembre,
avait à prendre une décision sur la pétition de 82.476 signatures demandant
la prohibition de l’absinthe. La proposition a été adoptée sans discussion
et à Tunanimité. La décision définitive
devra être donnée en mars par le
Conseil d’Etat (exécutif).
Trois ans en Indochine. Notes de
voyage de M. le pasteur J. Pannier,
aumônier militaire et M.me J. Pannier.
Toulouse, Société des Publications Morales et Religieuses. 1906. — Prix 6
francs.
Voici un bel ouvrage, aussi agréable
à feuilleter qu’intéressant à la lecture.
Les nombreuses gravures en effet qui
le parent rendent plus facile encore à
effectuer le voyage en Indochine où
nous transportent ses auteurs qui y
ont vécu trois années. Elles ont été
fort remplies et très mouvementées pour
le pasteur de la grande ville d’Hanoi
et sa compagne qui excellent, dans les
notes rapides de voyage qu’ils publient,
à nous retracer leur existence ,si laborieuse et si dévouée dans un climat
extrêmement différent du nôtre, presque aux extrémités de la terre, au sein
d’un peuple que la civilisation européenne pénètre sans beaucoup le transformer et au milieu d’une œuvre intense de colonisation, avec tous ses
dangers. Et tout cela dans un style
rapide et familier, tel que le comportait le caractère intime de ces récits,
envoyés chaque semaine, sous forme de
lettres, à leurs familles, mais où les détails précis sur la région exotique où
ont vécu, temporairement, M. et M.me
Pannier, les mœurs de ses habitants et
les efforts du gouvernement français
pour les améliorer, les appréciations diverses, l’humour, la préoccupation morale et religieuse soutiennent l’intérêt
d’un bout à l’autre. Particulièrement
bien placés pour beaucoup voir et pour
beaucoup entendre, le pasteur du Tonkin et sa femme ont a faire à toutes
les catégories d’Européens représentées
en Extrême-Orient: officiers et soldats,
fonctionnaires, colons ; non pas seulement les Français protestants, mais
beaucoup de catholiques et d’indifférents,
beaucoup d’étrangers aussi. Et ce que
l’aumônier militaire — qui circule en
trois ans plus qu’aucun autre ne peut
le faire, pendant le même laps de temps,
en Annam et au Tonkin, et dont le
presbytère est la maison ouverte a un
si grand nombre de personnes appartenant à toutes les classes de la société
— ce que l’aumônier militaire et sa
compagne ont vu pendant ces trois
années, il nous semble le voir aussi,
tant ils nous le décrivent fidèlement
dans leur journal.
Nous recommandons chaudemerit cet
ouvrage aux directeurs de nos Biblio.1 . ______..4- TTnirms ehré
thèques paroissiales et des Unions chrétiennes des Vallées et d’Italie ainsi
qu’aux personnes en quete d un present
de Noël à offrir à un parent ou à un
ami. Cette lecture, récréative et instructive, ne pourra que gagner de nouvelles sympathies à l’œuvre poursuivie
par la Section des Colonies de la Société Centrale d’Evangélisation en Ex
trême-Orient.
E. P.
Bichsel, 1905. Brochure de 68 p. Prix :
15 cent. l’ex. — 25 ex. 3 fr. ; 50 ex. 5,50;
100 ex. 10 fr. — plus le port.
Ce n’est pas le récit d’une vie mouvementée qui nous est présente dans
ces pages. Peu d’événements, maù la
discription sincère, saisissante dans sa
simplicité, des luttes intimes d’une ame
obligée de se convaincre peu à peu que
ce qu’elle croyait la vérité infaillible
n’est qu’erreur et mensonge, et qui
n’arrive à la « lumière » qu’après de
longs et douloureux combats avec ellemême. Ceux qui sympathisent avec ces
prêtres, plus nombreux qu’on ne pense,
qui ne demanderaient pas mieux que de
secouer le joug mais n’en ont pas la
force, liront avec intérêt cette brochure.
Almanach du Tempérant. 2o.e Année, 1906. Lyon, Libr. Bichsel, Prix :
30 cent.
Cet Almanach n’est pas seulement un
bon livre, c’est une œuvre puisqu’il a
pour but la propagande anti-alcoolii ue.
Il a été tiré cette année à 45.000 exi mplaires, succès plus que mérité. Oi tre
d’excellents et variés articles, avec plusieurs gravures, nous y trouvons un
chant avec musique : « Monsieur Trinquard » qui, dans son langage populaire
et bon enfant, nous fait sentir d’une
façon navrante les funestes effets de
« la goutte ».
Le bon Almanach. 3ô e Année, 1906.
Lyon, E. Bichsel. Prix : 10 centimes.
Dire que le Bon Almanach est digne
de son titre, c’est en faire la meilleure
recommandation. D’ailleurs, quand un
Almanach a atteint l’âge de 36 an^ il
est recommandé par cela même.
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au XVI.e, XVII.e et XVIII.e siècle.
Ouvrage orné de cinq illustrations, pour
faire suite à Une galerie de portrait,
1901, Seconde édition. Vais, E. Aberlen et Co — Paris, Fischbacher, 1905.
Un vol. in 12 de 200 pages. Prix: 2,50.
Pourquoi le Protestantisme a fait
peu de progrès en Italie, par M. le
pasteur T. André, D. th. Florence.
Extrait des actes du Troisième Congrès
International du Christianisme liberal
et progressif, Genève, 28-31 Août 1905.
— Genève, Impr. W. Kündig et i ils,
1905. Brochure de 13 p. in-8®.
Voir, au sujet de cette brochure, la lettre
de M. André à la 2.e page de ce numéro.
Nouvelles publications de l’éditeur Hoepli
Dott. Giovanni Allievi. L’Alcoolismo.
— Un vol. di pag. XII-221. — Ubico
Hoepli, editore, Milano, 1905. — L. 2.
Dans ce volume M. Allievi fait b-ièvement l’histoire de l’alcoolisme ciez
les divers peuples, étudie les caracU res
de l’alcool et des substances alcooliq les
et montre le mal qu’elles font à 1 urganisme et à la société. Aussi le recommandons-nous particulièrement a
l’attention des lecteurs.
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Etapes Religieuses d’un Ancien
Prêtre ou « Des Ténèbres à la Lumière »
piàr R. Le Comte, Ancien Missionnaire
au Congo et en Orient. Lyon, Libr. E.
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Topografica. Seconda edizione completamente rifatta. — Un voi. di pag. 655
con 48 incisioni. — Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1965. — f- Ù-50
Pedrini A., La città moderna. Ad
uso degli ingegneri, dei sanitari e legli Uffici tecnici di pubbliche amm nistrazioni. — Un voi. di pag. XX-510,
194 fig. e 19 tav. «— Ulrico Hoepli,
editore, Milano» 1905. — L. 6.
Niccoli ing. V. MECCANICA AGRARIA,
II, Dal seminare al compiere la prima
manipolazione dei prodotti. — Un voi.
in-32 di pag. XII-426 con 175 figure.
— Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1905.
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G. A. Scartazzini. Vita e opere di
Dante Alighieri. (Manuali Hoepli). Terza
edizione con ritocchi e giunte di N.
Scorano. — Un voi. di pag- XVI-424.
— Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1905.
- L. 3
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MANZONI — Brani inediti dei Promessi
sposi di A. Manzoni. Seconda edizione accresciuta. — Due voi. di pag. 964.
Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1905 —
L. 8.
Revue Politique
Les évènements qui se sont succédé
au cours de cette dernière huitaine n’ont
pas précisément contribué à consolider
la position du Cabinet. C’est vous dire
que le mécontentement des producteurs
de vin à propos du modus vivendi avec
l’Espagne s’est encore accentué ; que de
nouveaux meetings de protestation ont
encore eu lieu, que d’autres pressions ont
été faites auprès du Gouvernement et
des Députés pour les engager à repousser
le malheureux accord commercial, ou tout
au moins pour en atténuer les fâcheuses
conséquences. Grand émoi surtout en
Apouille, où les populations par trop
impressionnables, voient déjà dans l’application du modus vivendi la ruine totale
des producteurs du midi. Quoi d’étonnant
donc que la région tout entière soit sens
dessus dessous, que les municipes votent
des ordres du jour où les termes ne sont
pas toujours mesurés ? Et à ce propos,
un conflit vraiment regrettable vient d’avoir lieu à Taurisano (Gallipoli) où le
Conseil communal avait inséré dans son
procès verbal une protestation plus qu’énergique contre le Gouvernement. Le
sous préfet de Gallipoli ayant annulé la
délibération, la population s’est soulevée
comme un seul homme ; la gendarmerie
accourue en toute hâte, a fait feu sur
la foule, à la suite de graves provocations, dit-on. Résultat: 1 mort et 3 blessés
dont un plutôt gravement. La déplorable
affaire a naturellement en un écho au
Parlement, et les socialistes en ont, non
moins naturellement, adossé toute la resbonsabilité au Gouvernement et aux autorités. Est-il nécessaire d’ajouter que
M. Fortis a su mettre les choses au
point et que, comme il l’avait fait dans
la séance précédente où MM. Turati et
De Felice, avaient interpellé le Cabinet
relativement à l’affaire de Grammichele,
il a tenu à déclarer que dans l’un comme
dans l’autre cas, et en général dans tous
les conflits avec la force armée, la plus
grande responsabilité remonte à ceux qui
fomentent la lutte de classe et nourrissent le peuple ignorant d’illusions pernicieuses ? Les enquêtes concernant l’affaire
de Grammichele ont surabondamment
prouvé que le soi-disant massacre n’était
pas prémédité, que les troupes ont été
mises en demeure de se défendre et que
les autorités n’ont été coupables que
d’imprévoyance, ce qui est déjà suffisam
ment grave.
Tous voyez que M. Fortis sait se défendre, et que dans toutes les questions que
nous venons de passer en revue la raison
n’est pas toujours du côté des adversaires.
N’importe, le Cabinet est miné dans sa
base et dans huit jours il aura, selon
toute probabilité, vécu.
Le projet en faveur du personnel des
écoles secondaires a été voté par 191 v.
contre 54.
Il résulte de l’exposition financière lue
à la Chambre par le ministre du Trésor,
M. Carcano, que l’exercice 1905-06 soldera par un boni de 4 millions, malgré
41 millions de dépenses extraordinaires
réclamés surtout par le budget de la
guerre et le projet pour la Calabre. La
presse étrangère constate unanimement
la brillante situation de la finance italienne.
Le Sénat vient de valider les titres
des sénateurs récemment nommés, soit
MM. Carlo Aventi, Malachia, De Cristoforis, F.co d’Ovidio, A. Pacinotti, G.
Petrelli, Alberto Cerruti, Luigi Fecia di
Cossato, Guido di Carpegna et Cesare
Mangili.
— Au l.er janvier 1906, la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat que le
Sénat français vient d’approuver à une
majorité qu’on était loin de s’attendre,
entrera définitivement en vigueur. D’ici
là le Gouvernement aura à résoudre une
foule de questions relatives à la nouvelle
loi, celle entre autres qui concerne les
facultés de théologie protestante. Va-t-on
les supprimer, ou les considérer comme
des établissements d’instruction supérieure
ressortissants au ministère de l’instruction publique ?
— Eu Russie la grève des employés
des Postes et Télégraphes tend à diminuer
et sous peu le personnel sera à son poste.
Mais cela ne veut pas dire que la totale
pacification des esprits soit en voie de
se produire, loin de là. Les grèves, les
désordres et les mutineries se suivent....
et se ressemblent. Le soulèvement des
troupes de Karbin (Mandchourie) a eu
des conséquences encore plus désastreuses
que tout ce qu’on avait pu voir jusqu’ici.
Les actes de sauvagerie, les massacres
dans les rues, les incendies, les pillages,
les orgies de toute sorte ont semé l’épouvante et la désolation dans la malheureuse ville. Des désordres analogues
ont eu lieu le 2 c. à Vladivostock et
plus tard à Kieff et à Karkoff. Bref, la
situation de la pauvre Russie est des
plus tristes, à tel point qu’on se demande
sérieusement si elle n’est pas à la veille
de sa ruine politique et économique. La
Constitution s’est révélée impuissante à
calmer l’agitation morbide d’un pays où
le parti libéral n’existe que de nom, et
où prédomine le fatalisme anarchiste d’un
côté et l'instinct réactionnaire de l’autre.
— En Angleterre, le parti des torys
demeuré au pouvoir pendant une dizaine
d’années environ, vient d’être substitué
au Gouvernement par les Whigs (libéraux). Le nouveau ministère, présidé par
sir Campbell Bannermann, et où figurent
des hommes tels que sir Grey, Hasquith,
Haldane et sir Fowler offre paraît-il les
meilleures garanties au sujet de la situation financière et au sérieux des rapports
avec les autres puissances.
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Pérouse.
1906: Dr Gibson, Edimbourg; Giorgio Pons
Spezia ; L. Coïsson, Envers Pinache ; Marie Gaydou, Angrogne; Madeleine Gaydon, la Tour; B.
Léger, Perrier (2 es.); Rostan François, Frali.
NB. — Tout abonnement payé et non quittancé
est mentionné dans cette rubrique. Ceux qui n’y
trouveraient pas leur nom sont priés de réclamer
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A. Rivoir, gérant.
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