1
Compie-courani avec la Poste.
PKiX D'ÀBüNNEMüNT PAR AN
Italie . , , Fr, 3
Etranger . . » G
Allemagne, Autriche-Hongrie,
Helgique, Brésil, Danemark,
Egyple, Hollande, Suède,
Suisse , par abonntime.nt
postal selon l’Acooj'd de
Vienne Fr. 3
On s’abouat: :
Au bureau d’Adaiiüistï'ation;
Ûheî MM. les Pasteurs; et à
l’imp. Alpina à Torre Pellice.
L’abonnement se paye d’avance.
année XXXIII. N. 34.
Huméroa séparés deit&udiâs avant
I le tirage, lÔ cootintes chacun.
j iitmowrijîfl.âüûentiinospai espace., s
I de ligne pour 1 foie - 1» cenI limea do 2 à 5 lois ot lit cen- i
timee pour 6 lois et au dessui. |
25 Août 18Û8
j H adresser pour la Bèdactlon et
pour r AdrulnÎHt,r»t.ion à M.
I Jour dalla, prof.,Torre Penice.
I Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du corn1 mencement de rannée.____________
L
C H O
Vous 1
N O III » i ■' •
Kclios de la semaine — Le Fradutour ~
Nouvelles de rEvangdlisation — Chronique vaudüise — Doux accidente mortels — Souscription — Avis divers.
lîchos (le la siïmaiîie
Queli-iueH journaux ont ouvert une
campagne contre le ii.scalisrne sans
limite qui dislirigue la huroeralie
italienne. Un député au Parlement,
M. Farinet, repré.sentant du Collège
do Verrès, s’est mis de la partie.
Ce sujet est riche, et nous en savons
tous trè.s long là-dessus. L’Italie a
généralement pai'lant, de bonnes lois,
des lois libérales, mais le système
d’administration est tout ce qu’il y
a de plus anti-libéral. On complique
le.s choses les plu.s simples, on multiplie à l’infiui les formalités. Timbre,
papier timbré, marca dabollo,]egs.lisation, c’est iuoui le rôle (jue tout
cela joue dans les plus petites affaires. Il y a des multitudes d’employés qui ne sont là que pour se
surveiller les uns les autres, et comme il faut bien fju’ils aient quelque
chose à faii'e ils compliquent tout
avec une pédanterie sans pareille.
s "S
D3
,I.W* —
11E8 VALLÉES VÂUBOISES
Paraissant chaque Jeudi
, témoins. Aol, I, 3. Suivi,nt h, vérité avec la charité. Eph.IV.ia. Quetoi rfegne vicmie. Hhitlli. V^O
On citait dernièrement le cas de
quelqu’un qui, pour percevoir un
legs d’une trentaine de francs, avait
dû payer à peu près ‘20-francs pour
remplir les formalités bufocraliques.
Si l’on écrivait tous les cas de ce
genre, i! y en aurait, sans exagération, tous les jours de quoi |rern|)lir de longues colonnes dans tous
les journaux du royaume.
Encore s’il, ne s’agissait que de^
petites vexations de détail dues à la
pédanterie de iiuelques employés
subalternes. Mais c’est tout le système qui est aussi contraire au bon
sens (]u’à la liberté et fait pour tuer
toute initiative et suIToquer toute activité. On veut enrichir les caisses
de l’Etat, et l’on appauvrit le^pays.
Gomme si le seul moyen d’avoir
des financés prospères n’était pas de
favoriser par tous les moyens possibles le travail et la production.
Quelqu’un veut-il établir une industrie, mouler un commerce, entreprendre des travaux importants pour
améliorer la culture de ses terres?
Avant qu’il retire aucun fruit et
pendant qu’il doit encore supporter
tout le poids des dépenses on le
charge d’impôts, et le plus souvent
l’entreprise est tuée dans son berceau. D’autres qui pourraient avoir
l’intention de faire la même chose
»
O
O
O,.
2
2fi6
profiteront de la leçon et se garderont bien de bouger. Ceux qui
ont de l’argent le placent en rente
sur l’étal, et l’on ne ti'availle pus;
les capitaux se reposeni, l’agricullure est négligée, rindnstiie est
stationnaire et le commerce languit.
Un aut re exemple. Tout le monde
sait (pie notre voisine la Suisse « fait
de.s uliaires d’or» sni; les étrangers.
Ce sont des centaines de rniliions
par ans qu’elle gagne de celle manière. C’est qu’elle sait les attirer
et fait tout pour leur rondi'e les
voyages et le séjour faciles et agréables. L’Italie an contraire semble
vouloir leur compliquer les choses
à plaisir et faire tout pour les éloignei'. Il n’y a peut-être pas de pays
où la visite à la douane soit plus
minutieuse et plus vexaloire. Même
le simple touriste qui voyage à pied
et le sac au do.s est arrêté et fouillé
comme un contrebandier. Gela dégoûle les gens, <jui vont ailleurs.
Pour faire eiilrer (pielques milliers
de francs de plus dans les caisses
de l’Etat on fait perdre des millions
au pays. Gela ne s’appelle pas gouverner avec intelligence.
Ce triste système est flétri par
toutes les personnes de bon sens. Il
est bon qu’il le soit toujours ciavaiilage, et que l’opinion publique se
soulève pour réclamer une meilleure
application des principes de lilierlé
qui sont à la base de nos institutions. C’est faire œuvre de patriotisme et il e.st bon que chacun y
contribue pour sa part.
La partie haute du vallon d’Angrogne, où se trouve le Pi'adnlour
peut bien être appelée te cœur des
Vallées. Elle touche en eiiet aux
communes de Pral, Fayé, Riclaret,
Pramol, la Tour et le Villar, et l’histoire vaudoise s’y rattache en grande
' partie. Fermé à l’E. par la chaîne
élevée et aliniple qui le sépare du
i Val S, Martin, et qui va du Roux
' (2851 m ) au Grand Truc (2200 m.)
et au Sud |iar la ci'ôto ])i'esijue aussi
impraticalilc <|u¡ descend du Pioux
au Vandalin (2I2Í m.) et <pii le
divise du Val Pélis (Villar), le l*radutour est plu.s accessible au N. palle tMuiet de Sotiiran (1800 m.) et
la Vachère (1480 m ) (|ui le font
communiquai' avec Pi'amol; mais
l’allitude même de ces passages les
rend faciles à défendre. Quant à
l’accès naturel par le Vallon d’Aiigrogne, il est formidablement détendu par la Rouciailla, triple ligne
de rochers gtganlesiiue.s Iraversée
par trois sentiers, (jiie les anciens
ne tenaient pas à rendi'e trop aisés
à parcourir, i/un passait par Ronnenuil et la Rivoire, l’autre par Cacei,
le troisième suivait le torrent. Ce
dernier a été agrandi an cours du
siècle qui va se dore el les abords
du Pont de Barfé jadis si peu praticables que les Vaudois négligeaient
d’y metlr« des garde.s, n’offrent [ilus
aucune difficulté.
C’est pendant l’atlaijue de la Rouciailla, laite en 1484, pai'aît-il, que
le préIre militaiiL Sa(|uet péiildans
l’Angrogne, qui roula jusqu’à la Tour
ses eaux rongies du sang des • persécuteurs. Le Pradufour fut, jusqu’à
l’époque de la Rélorrnalion, le siège
reculé du collège des Barbes, modeste école de théologie où l’ou
accourait cependant de fort loin. En
1560-01, le comte de la Trinité attaqua ce vallon par non moins de
six chemins dilTérenls: par les Couletouns venant de Ridarei (c’est
que périrent Charles Truchet et Louis
fie Mon tiglio), par la Vachère,
les trois chemins mentionnés pit*®
haut et enfin par l’Envers, où douz®
hommes suffirent à arrêter son arnoé^
au pied des colo.ssales parois de
rocher du Palai.
En 1655 le Praduloiir, surpris;
comme le reste de la vallée, par
trahison de Pianesse fut lui aussi
3
207
lémoiri d’un alïreiix massacre. Il en
fut de même en 1686. Arnaud et
les siens en parconnirent les hauleni's dans tous les sens, à partir de
septembre 1689 jusqu’en mai 1690
où, se trouvant an Chiot, ils_ appi'ireiit que le duc leur oltVait la
paix.
Le Pradutour, grâce surtout^ aux
enianl.s trouvés envoyés de 'rurin
pour y être élevés, est, aiijonrd hui
à nioilié catholique; des ^mariages
mixtes ont aussi contribué à produire ce résultat. Il possède depuis
1831 une vicairie catholique et, depuis 1877, une chapelle protestante.
Ceux qui, pour se rendre au Pradutour, doivent passer jiar la^ lour
feront bien de suivre le ciiernin muletier des Raute qui les amène sur
la rive droite de l’Aiigr'ogne jusqu’au Pont des Chiot, au delà dinpiel
ils retrouverotil le grand cbemin
d’Ahgrogne.
Ceux de S. Jean pourront quitter
Ift roule au Pont, au-dessous du
Cïttèffls et suivre ia Rialeva Malantt
pour remonter les jusqu’au
Pont Aut où, eu passant le poiiL,
ils Irouveroiit le sentier précédent.
Ce chemin est souvent inondé et
iresL guère praticable aux mulets,
mais il n’est pas sans agrément et
est peut-être le plus direct de tous.
Ceux qui viennent par la Collette
de Rocheplate auront tout avantage
à monter de la Fontaine du beurre
aux Portes d’Angrogne. Ils trouveront ensuite sur leur route le
Verné, (luartier de guerre de .lanavel et Jahier en 1655, les PrasstiU, la Ghieisa de lâ Tana, les
Odim, les Chanforans, emplacement
du syilode qui vota la Réformation
en 1532, et ne tomberont dans la
route centrale qu’au sortir du Serre,
et |)asaeront ensuite .aux Martinats
et aux Coïssons.
Ces trois cliemins se trouvent
réunis près du moulin de Chio' de
l'aiga d’où la route continue sur la
gauche de l'Angrogne, au pied de
deux pentes rapides, au sud les bois
lie VAnversei, au nord les dillérentes
laraificalioiis de la Rouciaillri, (jui
enserrent le torrent dans iin lit très
étroit et le forcent à décrire maint
détour et à se précipiter plus d’une
lois en jolies cascades. Devapt soi,
le vovageur ne voit (pie des roches.
Le furie, haslioii central de laRouciailla, semble former une seule paroi avec les rochei’s de 1 Osciu ^siir
la droite du torrent, et barrer I horizon. C’est derrière celte paroi que
se trouve le Pradiitour. ^
Tout en avançant, on admire d abord la cascade du Gourg Nie ou
goulire noir, ¡luis celle du 2'oumpi
Saquet où périt le chef pa()iste mentionné plus haut, menlôl le torrent
et le chemin divergent; c’est que
l’Angrogne, au pied de la cascade
du Toumpi de l'Oursa s’engage sous
un énorme rocher qui la recouvre.
Il vaut la peine de francliir le petit
mur à gauche (le propriétaire le
permettra sans trop maugréer) et
d’ailer voir renlaille étroite et profomlo d’où l’eau remonte en (ine
vapeur comme une poussière humide, Plus loin des buissons suspendus au-dessus de l’eau forment
de gracieuses cry[)tes et, au moment
d'aùeiiulre la pittoresque arcade en
pierre du Pont de liarfé, on franchit
les Therrnopyles vaudqi.ses, rocher
sur lequel le chemin a été liâti en
chaussée et (pii a dû n’olfrir jadis
qu’un passage des plus dangereux.
Jusqu’ici l’on n’a guère_ monté,
mais la rampe devient désormais
assez forte. À gauche, les rochers
de la hausa et du Palaï se dressent menaçants entre les combes
sauvages de Segura An Büloun
tandis que, au pied d’un fantastique
portail de roclie, l’Angrogiie arrête
un instant sa course et son murmure pour former la verte nappe
d’eau du Toumpi di Spargiail. A
droite les châtaigniers qui recouvrent la pente cachent à la vue les
nombreux hameaux de VEisart.
Ou discerne enfin, là-haut, la cliapelle du Pradulour bâtie sur le roc,
4
268
En arrivant à ¡’Eglise catholique
(940 m.) située à gauche on a à
, droite le village aligné, au pied de
la haute roche qui porte l’élégant
petit ^temple dû surtout à la générosité d^M Rev. Worsforld, à l’extrémité O, des maisons est l’ancienne
école BeckwUh qui en 1885 fut ouverte par l’avalanche et écrasa sous
ses décombres la famille Gaydou.
C’est derrière ces maisons que l’on
recherche depuis longtemps, et toujours en vain, des trésors cachés.
En ligne des maisons se détache
à votre gauche le sentier de la fontaine. On monte à la chapelle, et
depuis la plateforme, qui domine à
pic le village on jouit d’une belle
vue sur les crêtes environnantes dont
les flancs portent tes alpages de SouiranV[nfernei,\HSeUaei[n.SdlaveiUa,
ces deux derniers baigné.s par l’Angrogne qui descend du lac de Sella
veilla (2451), au pied du Roux. Dix
minutes aii-deasu.s de la chapelle,
près d’un vieux rempart bâti contre
les avalanches, est la vieille maison,
encore appelée le (loxüege, qui marque l'emplacement de l’ancien Collège des Barbe.s. C'est de la cave
ou fruitier de cette hahitatiou que
fut enlevée la large pierre que l’on
voit à l’entrée de la chapelle et qui,
à en croire la tradition, aurait servi
,aux élèves des Barbes. Le Pradutour
a déjà élé le lieu de té un ion choisi
pour te 15 août 1855 et le 3 septembre 1877. Pour se rendre an
Pradutour depuis Pramol et S.t
Germain on franchit la Vachère,
on gagne le Bagnoou et l’on descend
au lieu de la réunion.
Depuis le Val S. Marlin il faut
gravir le haut de la pente de Las
Arà jusqu’à Charvet ou Clôt Bou$~
siou et traverser le haut vallon du
Eusillard. Arrivé au Couht de Souiran, l’on descend en 1 h, 1|2 au Pradutour par Sabèn et ta Ciauvia. 5
heures depuis les Clos, 5 li2 depuis
le Perrier par Fayé,
Une marche plus longue (6h.li2)
mais des plus pittoresques, pourrait
amener de Pral et Bodoret au Pradutour par Rocheblanche, lea alpe.s
de la Palme, la V.ialancia et le Lausoun. Au Clot Dovssiou l’on retrouve
l'itinéraire précéden'l.
J. J.
Cct article était en partie composé quand nou.s en avon.s reçu un
do M. le pasteur Bonnet, décrivant
comme celui-ci, les difléreutes routes qui aboutissent au Pradutour
nous eu publions la dernière partie.
Ceux de Pral, Rodorel et les Fontaines peuvent monter par les Miandelle, les J3 lacs, le mont Roux
et descendre le long de l’Augrogne
par Cellaveia, Celia, Giassel, CireR
sarea et Pont de Barma freída.
Les Angrognius ont l’habitude de
mettre à la disposition de leurs frères venus de loin — ce qu’ils ont
en fait de logements, granges ou
chambres que ce soit, dans les limites de leur possibilité, et nous avons
lieu de-croire qu’il en sera de même
en cette circon.sLance.
Un Bazar, initié par M.me Balmas
pour entourer d’une balustrade le
préau du temple du Seire, sera tenu
sur la place du temple du Pradutour
et Poil y trouvera — à côté d’une
variété d'objets utiles et d’agrément
un bulTet fourni de thé, café,
hierre, .scirops divers, bricelets et
pâtisserie d’Angrogne (tartines au
beurre) etc.
Des fontaines fraîches et abondantes coulent sur la place du temple, au couchant du village de Pmdartourndaval et ailleurs encore
dans le voisinage.
L’endroit indiqué pour la réTinion
se trouve à cinq minutes à peine
plus haut que la chapelle vaudoise
et dans la localité que l’on appelle
« Lou Coulege» encore de nos jours.
Prière d’y monter par le sentier qui
longe le loi'rent et le rempart et de
ne pas traverser les prés pour rie
pas faire de dommage aux voisins.
Le.s chanteurs sont priés de vou-
5
- 269
loir bien prendre place prés de l’esIrade, vu qu’il est difficile de Inen
chanter en plein air si les voix sont
dispersées.
Dès le 25 courant l’on trouvera
à la Tour chez MM. les libraires
Gilles, Constantin et Jourdan (près
la typographie) un imprimé contenant un résumé historique des principaux événements qui ont eu lieu
à Pradutour, une gravure en zincoty[)ie représentant la chapelle vaudoise, l’école Deckwith et les etivirons. A la dernière page de cette
grande feuille l’on trouve les versets des cantiques à chanter pendant la réunion — le tout pour
Un sou.'
Et maintenant soyez tous les Ijienvenus à Pradutour et que chacun
demande au Seigneur de bénir cette
réunion pour l’édification de tous
ceux qui pourront y prendre part.
E. B.
On nous écrit de Naples:
“liorrello, joli village de 2000 âmes
sur les Abruzzes (province de Chioti)
à G heures de la plus proche station
du chemin de fer, vient d’inaugurer
sa Salle d’évangélisation lundi 15
courant. C’est une belle salle faisant
partie du Palais Municipal et pouvant contenir 100 personnes. Cl’est
Mathieu, évangéliste à Schiavi,
fini y a commencé l’œuvre, appelé
par des émigrés retournés d’Amérique convertis. Lundi à 8 h. du
■soir la salle était comble. M. Mathieu qui avait à sa di'oite le ÎJ. de
syndic ouvrit le service par le chant,
la prièi'e et la lecture de la Bible
et présenta le ^pasteur de Naples
Teoiilo Gay appelé par lui et arrivé
deux heures avant, qui prononça le
discours d’inauguration au milieu
de la plus vive attention. — Nous
avons quelques excellents frères à
Borrello et une grande porte nous
y est ouverte. Notre salle a besoin
de Irancs; nos frères les feront
si nous pouvons les aider avec 30
francs à acheter les planches. Aidons les ».
Nous extrayons d'une lettre de Riesi :
Les Siciliens plus que tous les
autres liabitants de l’Italie aiment
les fêtes, et naurellement l’Eglise
romaine ayant cormu le faible de
ses ouailles, célébré des fêtes à n’en
pas finir, se souciant peu de la misère qui menace toujours l’île. Le
clergé de Riesi donc n’hésite pas à
célébrer à la fin de Juillet, une fête
à 8. Giuseppe bien que celui-ci fût
déjà content de celle qu’on lui célèbre le 19 mars. La fête en l’honneur
du dit sa,inf, laquelle les autres années
passait presque inaperçue, fut célébrée dimanche 31 juillet avec grande
pompe, pour donner, disaient quelipie.s discijdes de Loyola, un terrible
coup à l'Ejglise Vaudoise. Le coup
terrible à dire la vérité est devenu
le ridimlus mus d’Horace, fœin de
nous nuire, cette fête nous a donné
l’occasion d'annoncer l’Evangile à
plusieurs habilanls des villes voisines
et entre autres à un jeune prêtre.
Ce dernier, fils d’un ancien employé
de Riesi, est frappé de voir la pins
grande partie de ses compagnons d’enfance, les uns membres de l’Eglise
vaudoise, les autres amis de la même
Eglise. Grand scandale chez tous
les prêtres quand on le voit se promener avec les évangéliques au lieu
d'a.ssister à la fête. Mais la chose
arrive à son comble quand le jeune
prêtre vient à l’Eglise Vaudoise entendre le prêche, et s’olïre même à
accompagner les cantiques à l’harmonium. Le clergé n’y tient plus,
i! fait mander ce jeune prêtre qui
déshonore la S. Mère Eglise et le
menace d’écrire à l’Eveipie s’il continue à venir à nos cultes. Notre
jeune ami ne s’est pas laissé elirayer
et il a continué à fréquenter les
évangéliques. El lorsqu’il a dû re-
6
270
tourner à sa résidence, il s’est fourni
d'une l)ible d’un recueil de psaumes
et cantiques et de plusieurs trailés
de Oesanclis et de Rihetli en promettant qu’il écrirait bientôt.
Un autre étranger auquel l’Evangile a l'oit une profonde impression
est un jeune homme d’une ville voisine où le fanatisme de l’Eglise Romaine est encore à son comble.
Figurez-vous que notre homme, qui
a pourtant un certain degré d’ins- ,
Iruclion, affirmait que les habitants |
du Nord et du centre de l'Europe :
étaient païens ni plus ni moins i|ue
les Chinois et lès Indons. A|)rè.s
deux heures d’entretien j’ai enfin |
réussi à lui faire comprendre ce que i
sont les évangéliques, et qu’elle est |
la civilisation des pays où l’Evangile
est suivi, il m’a promis qu’il irait
éclairer ses amis à son retour à sa
ville natale.
James.
I
Le rapport annuel sur l’église de
Messine constate une bonne Iréquentation des cultes et calcule prés de
3000 présences aux services religieux
de la semaine de Pâques. Le pasteur
a dirigé l’instruction catéchétique de
52 personnes, 18 desquelles ont élé
admises à la S. Cène. Huit autres
admissions proviennent d’autres églises. Les- pertes sont représentées
par 3 décès, 8 départs et 2 radiations,
il y a donc une augmentation de
13 dans le nombre des membres.
L’école dn dimanche accuse aussi
quelque progrès. Une Union de jeunes
gens qui vient d’être fondée, compte
une trentaine de membres.
Le bilan qui s’est élevé à 3025
francs, .s’est clos le 30 juin avec 429
francs en caisse.
CHKONlQUlï VAIJDÜISE
LA TOUR. — Le Corps des Pasleurs s’est réuni jeudi passé (18
courant) pour procéder à l’examen
de foi de trois candidats au saint minislére, MM. Giuseppe Ronzone, évangéliste à Riesi, Luigi Lala et Henri
Pons, bacbelier.s eti théologie Les
deux prernier.s ont élé admis, et
prêcheront leurs'sermons d’épreuve
aujourd’hui (jeudi) à 9 h ures à la
Tour.
Le corps des Pasteurs a procédé
ensuite à la uominaliou des commissions examinatrices au ])rochain
synode. Ont été nommés; pour la
ffable et le Conseil de Théologie,
MM. Hugon et Marauda, pasteurs,
Philippe Peyrot, iustit., B. Gay-Mourglia; pour le Comité d’Évangélisalion,
MM. Calvino et Balmas pasteurs, J.
Forneroti insüt, et 0. Rostan négociant; pour les Inliliilions hospitalières, MM. Micol et J. I. Bibetti,
p:îsteurs, Ricca instit. et E. Rol>ertMicol, négociant.
PÉROUSE-ARGENTINE. — U
jeune veuve de notre clier frère
et prédécesseur M. Paul Lantas’el
est arrivée, mardi soir, 9 cour., avec
son enfant Etienne Henri. L’un et
raulre ont heureusement supporté
la longue traversée de Montevideo
à Gênes, quoique la mer fût mauvaise au début Ils oiil, du reste,
élé les objets des plus grandes attentions de la part des officiers du
bord, auxquels ils avaient élé particulièrement recommandés, ainsi quo
de celle de plusieur.s autres passagers.
Noire chère sœur est toujours admirable de .soumission à la volonl®
de Dieu et de confiance en son
amour. 1,’épreiive, si douloureuse
qu'elle ait été, n’a pas ébranlé sa
foi; elle n’a fait que l’épurO’
La voilà maintenant rentrée
sein de sa nombreuse famille, doùl
l’alfection lui aidera aussi à accotn"
plir la grande tâche qui lui incoiO'
bera désormais d’élever Tenfau
quelle a déjà et celui qui va naîtf®'
Sa piésence ne pourra qu’être bieù'
faisante dans notre paroisse, où eli
perpétuera le souvenir de son ch®
. mari, ce dont nous nous réjouisson '
I J. Weizegkëb-
7
i
- 271 —
DEUX ACCIDENTS MORTELS
l/aulre ¡oui' (8 Aoiit) c’était Ernesline Travers des Gonins mignonne enfant d’un an et demi, qui
était tuée par une vaclie ijui passait
près d’elle en courant. Auiourd’liui
(22) c’est Madeleine Berlin du Vernet,
jeune tille de 18 ans, qui roule dans
un précipice pendant qu’elle coupait
de l’herbe prés de l’Infernet. Elle
était digne membre de l’Union de
jeunes tilles d’Angrogne (S l Laurent)
pleine d’entrain, de franche gaieté
et aussi de bonté, Notre vive sympathie est assurée aux familles en
deuil.
L’on peut dire de ces deux chères
jeunes tilles que: «.leur soleil s'est
couché pendant qu’il était encore
jouri) (Jérém. X v. 9) et leur départ inattendu nous dit à tous :
Tenez-vous prêts, car le F’ils de
l’homme viendra à l'heure où vous
penserez point». (Luc Xlf, 40).
Angrogne, le 22 Août 1898.
E. B.
Belgique. — Nous lisons dans le
60.e rapport de l’Eglise chrétienne
missionnaire belge que l’œuvre de
l’évangélisation de la Belgique continue à avoii' des .«ucsés 'assez encourageants. Quelques nouveaux tem
pies ont pu être bâtis et l’Evangile
a été prêché d’une manière suivie
dans 98 localités, et occasionnellement dans 34. I^es colporteurs ont
en outre parcouru plus de 400 endroits.
Près de 400 personnes, adultes et
enfants, comprenant 70 familles, ont
été ajoutées à l’Eglise. Les pertes,
par décès ou par défection ayant
été de 300, le nombre des personnes composant FEglise s’est accru
d’une centaine. Les écoles ont aussi
une grande imporlance.
INFORMATIONS.
Dans la deuxième moitié de septembre,
la brigade d'infanterie Pinerolo quittera
Turin et Rivoli pour s’établir, le K-f.e régiment à Trapani, le 14.e à Palerme. Ils
seront l'emplaoés à Turin par la brigade
Como {2;3.e et 24.e rég.), provenant de
Pise et la Spezia. On ne sait pas encore
si les soldats de la classe 1875 seront congédiés avant ou après cotte époque.
— La junte provinciale a approuvé une
concession de plantes au Villar et à Salse,
uu emprunt pour solde de frais à S. Germain, et le bilan pour 1898 de la Congrégation de charité de S. Second.
— La députation provinciale a approuvé
la convention pour fourniture de gravier
sur la route de la Pérouse au Perrier, et
autorisé le payement des frais de manutention, pour le ir semestre 1898, de la
route de Piguerol à la Tour.
— A l’occasion de la foire de Pignerol,
qui aura lieu les S9, 30 et 31 c., les billets d’aller et retour pour Pignerol seront
valables du 27 août à tout le 1 septembre.
FONDS DE DOTATION
BU “REFUGE„
(16.™“ liste)
Report L. 7914,65
Une Vaudoise en souvenir de ses
bieu-aimés 50 — M- Pierre Pons
(Naples) 5 — J. et L. Weilzecker,
à l’occasion d’une délivrance 50 —
Fr. Simlier (S.t Germain) 3 — W.
Decker (Turin) 25.
Total [,. 8047,65.
Conférence Pédagogique.
La 25* Conférence pédagogique
aura lieu mercredi 31 courant (au
lieu du jeudi U sept.) dans une
salle du Collège Vaudois, à 8 heures
précises.
Ordre du jour :
Culte—l.eeture du procès verbal
de ta dernière séance — l.ectui'e et
discus.sion du rapport sur [’Ecole et
la Famille, rapporleui' ü. Bertinat
— Quelques mots sur la Société par
P. Peyrot — Nomination du Comité Directeur — Propositions, etc.
Le comité,'
8
- 272
46® Auno
[’Almanacco Popolare lisMo
L’AMICO Di CASA
|>el
IO Centesimi la copia
Contenuto :
Pi ei'azione, — Ecelissi. — La luna
e le sue fasi. — Pietre cadute da!
cielo, — Calendario civile e com
merciale, ecclesiastico-romano^ gli
altari importanti, le lunazioni e pregevoli articolini per 'Ciascun mese.
— Famiglia Reale. — S. M. Umherlo I Re d’Ilalia (ritratto). —
Elenco dei Sovrani e Capi Stato d’Europa. — Intolleranza dei Cristiani
(incisione) - Amor fraterno (})oesia).
— Il Duello (incisione). — Un famoso trattato di pace (incisione). —
La vostra iuce l'isplenda davanti
agli uomini, — La Croce Rossa (3
incisioni). — Tre mesi in un opificio. — Sir Guglielmo Gladstone
(incisione). — Precetti igienici e
agronomi, — Tariile postali. — Tari ÌYe telegrafiche.
Sconti ai Rivenditori :
Of
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Da 21 a 100 copie sconto del 25
Da 101 a 300 » » » 40
Da 301 copie e oltre b* » 50 »
Il porto è a carico dei eommittenti: il pacco di 3 chili (60 ceni.)
contiene 75 almanacchi; il pacco di
5 chili ¡i lira) ne contiene 125.
AlTreUare le commi.ssioni al Sig.
Odoardo .Ialla, Direttore della Tip.
Claudiana^ Firenze.
AVIS
Le terrible orage de Mardi dernier étaid venu interrompre d’une
manière inattendue le Bazar du
Printemps, à peine celui-ci avait-il
été. ouvert, les amis des Missions et
de l’Evangélisation sont prévenus
que la vente sera reprise, I). V. et
en cas de beau temps Jeudi
«oiiraiit à 2 11% h. p. iii
Ils voudront bien considérer que
ayant eu à subir des pertes considérables à cau.se des objets endommagés ou abîmés par l’averse —
nous avons plus que jamais besoin
de compter sur leur sympatbié et
sur leur concours liienveillant.
Ib'êt à paraître :
Un demi siècle
D'HISTOIRE VftUDOISE
1848-1898
Données cliroiiologiquos
recueilHes par
A. Jaiîier, pasteur
130 pages environ.
Prix 0.50 - Par la posie : Italie 0,60
Union postale : 0,70.
NB. Cette brochure commencera
à être mise en vente le 30 Août p.
à la fêle du Pradutour. - S’adresser
après ce jour, à MM. A. Besson,
imprimeur-éditeur et G, P. Gilles',
libraire - Torrepellice.
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Torre Pellice — Imprimerie Alpii'®