1
Année XI®.
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie . .■* . . L. 3
Tous les pays de TUnion de
poste . . . . » 6
Amérique . . . » 9
On s’abonne ;
Pour r Interieur chez MM. les
Pasteurs et les Libraires de
Torre-Pellice.
Pour VExtériexir au Bureau d’Administration.
3 Avril 1885
n! 14
Un ou plusieurs mtméros séparés t demandés avant le tirage
10 cent, chacun.
Annonces : 25 centimes par ligne.
Les enwis d'argent ae font par
lettre recommandée ou par mandais sur le Bureau de Perom
Argentina.^
'Tour la RÉDxlCTION s'adresser
ainsi ; A la Direction du TeAnoin,
Pomaretto (Plnorole) Italie.
-Pour VADMlOTSTRATION adresser ainsi: A l’Administration du
Té^ïio^n. Pomaretto (Pinerolo)
Italie.
LE ï
ÉCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi #
*
Vous »Ufi aerei témoins. Aütks l, 8. Sutvani ¿a vér\té avec la charilê» Kpü. iv» lb
îi»om maire.
3 avril. Zachée — Il est vraiment resusÊité. - Loin de nous les faux raisonnements. — Le masque et l’homme. — Collecte
en faveur deâ Vaudois victimes des avalanches. — .Souscription en faveur des
affamés et des catéchistes rie Loribô (Lessouto). — Revue politique. — Avis.
3 Avril
*
Or il était navré pour nos forfaits et froissé pour nos iniquités:
l’amende qui nous apporte la paix
a été sur lui et par ses meurtrissures nous avons la guérison, Esaïe
LUI, 5.
Béni soit Dieu qui, dans ses
grandes compassions, a donné à
de misérables pécheurs le chapitre
£iu d’Esaïe et les Evangiles dans
lesquel^''’ ils en peuvent trouver le
glorieux accomplissement !
Que de cœurs contrits, que
d'âmes angoissées y ont trouvé la
consolation et les repos ! Et ainsi
s’accomplit cette promesse du Seigneur, qu’il habitera dans les
cœurs contrits et brisés, pour
vivifier l’esprit des humbles.
Cette substitution volontaire
(celle des victimes sous l’alliancf
de la loi ne l'était pas) du saint
et du juste, du fils môme de Dieu,
à l’homme pécheur qui avait mérité que la colère de Dieu demeurât
éternellement sur lui, cette expiatio#, cette propitiation par le sang
^de Christ sont, plus que jamais,
peut-être, un scandale pour les
uns et une folie pour les autres.
Et comme cette*doctrine est le
centre, lè cœur même de l’Évangile, il faut en conclure que le
christianisme vivant est inconnu
d’un grand nombre de ceux qui
professent d’y croire. Passe encore
si l’EvaifgUe n’était voilé que pour
les ignorants, pour les hommes
de faible intelligence! Mais non;
il semble l’être bien plus encore
2
./s I
aux savants et aux docteurs du
siècle. Elle se réalise ainsi Üh^que
jour, cette parole du Sauveur:
« Tu as, caché ces choses auæ sages
et aux intelligents t
Ce ne sont certainément pas les
simples et les ignorants qui diraient en contemplant Jésus suspendu au bois maudit: voilà le meilleur, le plus saint des hommes,
qui meurt pour son idée, et qui
veut nons montrer comment nous
devons-ny|arir aussi, s’il le faut,
pour ce que nous avons reconnu
juste et bon. ^
' Comme si Îa vue de l’exemple
sublime et du modèle parfait suffisait pour donner la volonté et
le pouvoir de suivre ce modèle
et d’imiter cet exemple! Il est
vrai que les sages elles intelligents,
dont nous parlons admettent la
nécessité de la repentance et d’un
changement du cœur qui seraient
d’ailleurs à la portée de tout le
Mais'le maure'Çhangera-t-il sa,
peau et’ le léopard ses taches, et
n’est-ce pas Dieu qui donne la repentance à ceux auxquels , il veutj
donner la vie ?
Non, non, tout^ce que l’on p||3t|
dire à un pécheur, tout ce qu il
peut lire luï-niême dans la parole
de Dieu, de la pureté, de la sainteté
parfaite de la vie^de,Jésus-Christ,
le prophète de Nazareth, ne saurait le convaincre de la nécessité
ni de la possibilité d’un changement radical et d’une entière
consécration à Dieu. Lps missionnaires chez les payons barbares,
ou policés, les ministres de l’Evangile au sein des nations les plus
«
civilisées en savent long sur ce
sujet, et leur témoignage unanime
atteste la stérilité de leurs efforts
pour gagner à Christ et à vie éternelle par la prédication de la
morale la plus pure telle- qu’elle
se manifeste, shns .la moindre
tache, dans la vie du Sauveur.
L’intelligence peut être éclairée, mais le cœur n’est pas gagné. — Comment le serait-il et •
quel puissant motif ce payen , ou
ce chrétien de nom auraient-ils
de donner joyeusetnent leur cœur
à Dieu ?
De ce que nous admirons un
chef d’œuvre de sculpture ou de
peinture, il ne s’ensuit pas que
l’idée nous vienne de l’imiter,
malgré l'abondante moisson de
richesse et de gloire, que nous,
aurions en perspective en réussissant. •
Si la parole a été faite chair
c’est sans doute aussi pour habiter au milieu des hommes en sorte
qu’ils passent contempler sa gloire
comme celle du Fils unique du
Père , pleine de grâce et de vérité
(Jean i, 14)‘ mais c’est surtout afin
de pouvoir ê’tre «l’Agneau de Dieu
qui ôte les p^hés du monde »
(v. 29). C’est éurtout, et c’est'en
cela qu’a paru l’amour de Dieu ,
afin qu’ilfpût mourir, nom pas
pour ses amis , seulement, mais,
pour les méchants , ses ennemi^.,
Quoi,*Dieu aurait-il permis que .
son Bien-aimé mourût comme un
maudit après,avoir été l’-opprpbre
des hommes etle méprisé,du peuple et cela uniquement pour placer,
sous les yeux de quelques hoiqr^
mes imparfait modèle de ptrti,eijfiq,
3
407
d’humilité, d’obéissance et de
charité ! ? ^
Si l’alliance de là grâce n’était
que cela, nous ne comprendrions.
vraiment pas comment élle pourrait, mieux que l’alliance de la
loi et de là promesse amener quelque chose à la perfection. Héb.
VII, 19. Mais Dieu soit béni ! L’alliance qu’il a traitée avec nous
par Jésus-Christ est quelque chose
d’infiniment ineiiieur; «je mettrai,
dit-il, filés lois dans leurs cœurs
et je les écrirai dans leurs entendenaents, et je ne me souviendrai
plus de leurs péchés» (Héb. s,
16).
Et comment peut-il, sans se contredire, ne plus se souvenir des
péchés? C'est paroeque le sang de
Christ, qui s'est offert lui-même
à Dieu, purifie la conscience des
» œuvres mortes pour servir le Dieu
vivant. Héb. IX, 14. Ce qui donne
une valeur inexprimable à la rédemption accomplie par JésusChrist, à la délivrance de la condamnation et de l’esclavage du
péché offerte aux plus grands pécheurs, c'est qu’elle est le prix
non de beaucoup d’argent et d'or,
mais du sang précieux de l’agneau
sans défaut et sans tache (Piere.
I, 18-19). C’est cé qni fait de l’Evangile la puissance de Dieu à
salut à tout croyant. Rien ne bri-*sera la dureté d’un ^ cœur qui
deifiéure insensible au , sanglant
f- supplice de Jésus-Christ s’offrant
volontairement efi sacrifice pour
le sauver! ^
IVi'ài'S si dé'à multitudes de pécheurs àtixquels l’Evangile a été
1 prê'cii’éSm l'ont pàs^ reçu encore,
ià
ne serait-ce pas surtout la faute
de ceux qui n’ont pas su peindre ^
en traits vivants devant leurs
yeux, Jésus-Christ crucifié, livré
pour leurs offenses , et ressuscité
pour leur justification?
Il est vraiment ressuscité
La résurrection de Jésus-Christ est
un fait d’une importance capitale pour '
le chrétien. S’il n’était pas ressuscité
notre foi serait vaine et nous serions
encore dans nos péchés. .Comment
attendrions-nous la vie gpelqu’un
qui aurait été retenu pafc* les liens
de la mort ? Aussi l^résurrecLion estelle le miracle le moins contesté,
M
parcequ’il est le plus incontestable.
Même Renan qui s’efforce de semer
le doute sur l’œuvre du Rédempteur 4
et qui contesta tant de choses relatives à sa vie, s’arrête fort peu sur
la résurrection, car il sent que c’est
là un terrain brûlant pour sa méchante thèse.
Les incrédules objectent parfois la
prétendue crédulité des disciples,
moins qui auraient admis trop facilement les choses, et qui ne seraient pas
dignes de foi. C’est tout juste le contraire
de ce qu’avancent les incrédules qui
est vrai; car s’il y a quelque chose
d’étonnant c’est bien la lenteur avec
larquelle les disciples arrivent à croire
ce qu’on les accuse d’avoir admis trop
aisément. Les disciples ne se sont rendus qu’à l’évidence la mieux démontrée.
Des femmes galiléennes viennent de
grand malin au sépulcre (Luc xxiii,
55 àxxiv), pour embaumer le corps
du Seigneur. La pierre est roulée,
le corps n’est plus dans le tombeau,
deux anges en vêtements blancs leur
disent:
4
fuVu^/WW'
^UWW' ■
m
IVW^VWVW ■'
— Pourquoi cherchez-vous parmi
les morts celui qui est vivant? —
♦ Elles racontent ces choses aux apôtres ;
mais ceux-ci, qui n’admettaient point
trop aisément les choses,, ne les crurent point, cela leur parut une rêverie.
Deux disciples vont à Emmaûs.
Jésus marche avec eux, parle avec
avec eux, mange avec eux, et ceuxrci
lents à croire, disent : Nous espérions
que ce serait lui qui délivrerait
Israël, et avec tout cela, voilà le
troisième jour que ces choses sont
arrivées.... Il est vrai que quelques
femmes d’entre nous ont été fort
étonnées, cy elles ont été de grand
matin au sépulcre, et n’ayant point
trouvé son corps ,^elles sont revenues
en disant que même elles avaient vu
une apparition d’anges qui disaient
qu’il est vivant. Et quelques-uns des
nôtres sont allés au sépulcre, et ont
trouvé ainsi que les femmes avaient
dit; mais pour lui ils ne l’ont point
vu. (Luc xxiv). Voyez s’ils sont trop
crédules ces disciples auxquels Jésus
doit dire avec un ton de reproche;
0 gens dépourvus de sens, et tardifs
dé tour à croire toutes les choses que
les prophètes ont prononcées!
Jésus lui-même se présente au
milieu d’eux, les portes étant fermées
(Jean xx -19) et il leur dit: La paix
soit avec vous! Ne croyant point [encore, ils sont troublés, épouvantés,
ils croient voir un esprit. ~ Voyezmes mains et mes pieds, leur dit-il,
car c’est moi-même. Touchez-moi,
regardez-moi. Un esprit n’a ni chair
ni os, comme vous voyez que j’ai.
Ils ne croyent point encore. Il mange
en leur présence du poisson rôti, et
d’un rayon de miel. Alors il leur
ouvrit l’esprit pour leur faire entendre
les Ecritures.
Thomas n’était pas avec eux (Jean
XX, 24). On le lui dit-, et il répond:
Si je ne vois la marque des clous
dans ses mains, et si je ne mets mes
doigts dans la marque des clous, et si
je ne mets ma main dans son côté,
je ne croirai point. Ce ne fut que
huit jours après qu’il toucha et ne
fut plus incrédule.
Mais ces hommes qui veulent être
bien sûrs avant de croire, et qui
nous offrent par leur lenteur même
une si précieuse garantie pour notre
foi, à peine sont-ils persuadés de la
vérité), qu’ils vont au martyre pour
leurs convictions, ils sont décapités,
lapidés, jetés aux lions, brûlés tout
vifs pour cette vérité qu’ils ont admise
avec tant de lenteur et avec tant de
circonspection.
Aurions-nous cru plus vile à leur
placeNotre foi est si faible, même
en présence de preuves plus nombreuses que celles que Ton possédait
alors. En voici quelques-unes :
Le Dimanche, celte institution de
Jésus-Christ, acceptée et respectée
par les apôtres, par les chrétiens
des premiers siècles, par les pères
de l’Eglise,, par l’universalité de l’Eglise chrétienne jusqu’à nos jours,
n’est-il pas dû à la résurrection du
Seigneur qui eut lieu précisément
le premier jour de la semaine? Aussi
voyons-nous le Seigneur tenir ses réunions le Dimanche pendant les quarante jours qu’il passe avec ses disciples sur la terre. ■— C’est aussi le
Dimanche que les apôtres et les premiers disciples se réunissent pour le
culte, qu’ils sont en prières, qu’ils
reçoivent le St. Esprit, (Actes ii),
comme c’est le Dimanche « le jour
du Seigneur» (Apoc. i,“ -10) que Jean
reçoit la vision apocalyptique à Palmos,
5
kios
que les chrétiens de tous les siècles
tiennent leurs assemblées de culte,
célèbrent la Smnle Cène et font leurs
collectes. L’exemple de Jésus Christ
nous parait assez respectable pour que
nous devions le suivre; or il nous
l’a donné en sortant du tombeau le
premier jour de la semaine.
Le Baptême institué après la résurrection (Mattu. xxvm, 19), n’existerait pas sans la résurrection de
Celui qui l’a institué. Il n’aurait pas
de raison d’être s’il était institué
seulement au nom de quelqu’un que
la tombe aurait retenu. Encore ici
notre foi serait vaine. Mais le baptême
institué par Jésus-Christ ressuscité,
estpratiqué pas des millions redoublés
de chrétiens de tous temps et de tous
pays.
La Sainte Cène, cette institution
destinée à durer jusqu’à ce qu’il
vienne, perdrait beaucoup de sa signification si elle n’était pas célébrée
au nom d’un Sauveur ressuscité. Qui
se sentirait consolé et fortifié en célébrant la Sainte Cène au nom de
qui serait resté prisonnier de la mort?
Nous communions avec le Prince de
la vie, précisément parcequ’il est
ressuscité.
L’Eglise même, cette institution,
ce corps, dont Jésus Christ est le
chef, ne serait-elle pas déchue si elle
n’était l’œuvre du Dieu vivant, de
Celui qui est vraiment ressuscité? Or
elle n’est pas déchue. — Aux 12
apôtres et aux 70 disciples viennent
s’ajouter 500 frères qui ont vu JésusChrist ressuscité, puis 3000 le dimanche de Pentecôte, puis des millions
de chrétiens répandus sur toute la
terre. L’Eglise étend ses pavillons,
car elle croit à Jésus ressuscité.
Mêrae'Ies juifs témoignent en faveur |
de la résurrection. Ils demandent que
le sépulcre soit gardé. Voilà des
soldats commandés par un centenier,
voilà une grosse pierre, sur l’ouverture de la fosse, voilà encore le
sceau du gouverneur. Ils l’ont volé ?!..
Volé pendant que les soldats dormaient?!.... Peut-on admettre que
toute la garde ait dormi à la fois?
Le bruit que fait la pierre que l’on
roulerait près d’eux ne les aurait-il
pas réveillés? et le tremblement de
terre?.... ils auraient dormi bien
ferme... Ce prétendu vol n’est qu’un
mensonge acheté par les sacrificateurs avec une somme d’argent un peu
ronde. (Matth. xxviii, 11 à 16).
Même les incrédules apportent leur
témoignage. Ils racontent la résurrection , eux qui n’y sont pas intéressés.
On envoie même à Tibère le procès
verbal de ces événements et le Sénat
romain place Jésus au rang des dieux.
Notre foi n’est donc point vaine,
elle repose sur les preuves les plus
incontestables. Jésus est vraiment
ressuscité.
E. B.
Loin (le nous les faux raisonnements
Nous transcrivons d’un petit livre
intitulé: Quelques paroles à ceux qui
travaillent à convertir les âmes, publié
depuis longtemps par la Société de
Toulouse, les paroles suivantes:
«Nous avons, écrivait quelqu’un,
pris l’habitude de dire, pour nous
excuser, que nous devons employer
les moyens de grâce et laisser à Dieu
le soin du reste. Tout ce que nous
pouvons faire, disons-nous, c’est d’employer les moyens propres à convertir;
là se borne notre devoir. C’est à Dieu
i
6
-Ito
seul qu’il appartient ensuite défaire
réussir cet emploi des moyens».
Un tel langage paraît plausible
parcequ’i! semble contenir une sorte
d’aveu de notre néant et expritner
notre soumission à la souveraine
puissance de Dieu, iïais ceci n’est
qu’une apparence, et au fond il n’y
a rién de pareil. Ces paroles qui
semblent porter l’empreinte de la
vérité recouvrent ^au fond un mensonge. Autre chose est parler de soumission à là volonté souveraine de
Uieu, autre chose est se soumettre
à cette volojilé. Une soumission réelle
à la volonté de Dieu entraîne toujours
le sacrifice de notre propre volonté,
-et nè s^efleciüé jamais sans des luttes
et des tiraillements iniëriétirs très
doülôuréùx et très humiliants.
Aussi, lorsque résignés d’avance à
employer les moyens sans atteindre
le but, et cela sans efforts douloureux
et humilianis, nous nous flattons
d’accomplir un acte de soumission à
la volonté de Dieu, nous nous trompons nous-mêmes, et la vérité (en
celte matière) n’est point en nous.
Dire que nous abandonnons ou que
nous laissons quelque chose à Dieu,
suppose que nous avions cette chose
à cœur, — que nous la désirions, —
que libuS’ ta vdulions (caf* ici ïé coeur,
et Isi' vdionté se confondent); et si
nOuS dêsiriOhÿ réellëThén't, — sî nôüs
avions véritablement à cœür la conversion et le Salut des pécheufs', eri
tant que constituant le but que hos
efforts devaient atteindre, ilOus né
saurions, comuMi nous le disions plus
haut, renoncer à’ cette volonték m
désir de notre coéar, sans én r'éssônfîr
une prbfonde douleur et uno vive'
peine. Lorsque, par conséquent, nolis
nous résigao'iis én tbuté traM^quillité
et pîàcidîfé d’espfit à employer dés
moyens de sài ut qui né saü veróni
personne, eï qiVe nbüs ¡accèptbns paisiblement, cette triste perspective,
cèlâ vient de 'cé que Abus h’àvôtis
aucun sacrifice de vblonlé ét de cœüi;
à faiVe, ce qui Arbbve 'que nous
n’avons jamais réellenient désiré le
salut de ces âmes.
Si nous l’avibiis réellèiueril désiré,
rabandoh d’üue telle espérance n'ôüs
eût brisé; ët quand nous nous reirarichons derrière cettë vérité, que
< nbüs deVbns hoüs sérVir des hibÿëds
dé salili et laisser à Dieli le soin des
résultats», nous càdhohé Un méhson^e Soüs cette vérité, et nous agissons exactement cbiùfne ces fotfnalis'tés
qui se cohteiüébt de rethplir les devoirs extérieurs de la religion tbût
efi sachant qué ces folrnes ne les
sauveront pas, ét qui, Ibrshu’on les
avertit du dangèr et qu’tìii lés prèsse
de chercher le Séignéur, rëpondèht
que, ne pouvant par eux-mêmes ni
se repentir tri croire à sàlüt, ils attendent trânqnillemèni qüe liieti viefiñ'é
les y aider. Consldéfé abstràilemènt,
le principe qU’on allégtié èst vrai; cé
qui n’émpêche pas qù'é Dusage qu’on
en fait ici a évidemment pour but dé
cacher sbüs le manteàu de la soümiSsibù UUé profonde décèption du
cœur. Chacun cotiiprend facilement"
que si ceu'x qU'i tiennent uh tel langage avaient réel!ettiènt a dàtr tô
salut dés âmes, rieri’ ne saurait leS
consoler de leur perdition. Cette pré’ tendue soîMissïôn n’est donc, en définitîvé, qu’une effrayante fMífféréiicé
' poiiV lé Salut des' pé'éhéürs ét pour
' S0Ú- própì^ salüt; èt si cela’ ést vrai
ide tOUf ch’réliétt, cela est vrai à plus'"
¡forte raîsori dé nbiis, raiÜÍStres de
’ JésUS-Ûlirist.
7
Jll„
Celui, qu?i a sauve nps âm^ç,^noj^5 9
montó ljui-méme commonuoini pleure
sur ceux qui se perdent. Seigneur,
aniniÇ|-nous d’une volonté conforme
à, la sienn.e !■. Donne-npiis de vetaer
çQipme tipiideslair^mes/, car npscœqrSi
ô Jésus, sont dénués de toute sympathie pour nos semblables.
Nous pouvons, les voj.r périr par
típilljers autcmi de nous, san^ que
nptrp, sornnjpili en soit troublé!, sans
qu’aucune eiFrayante vision de leur
sorti falai vienne troubler nos nuits,
sans qn,’aucui|, soupir de leiir â.me
perdue; noi vieppe, empoisonner à jamais; notre vie!,
..... Comment' pouvons-nous être
si tranquilles, si satisfaits dqs apparences;, si| acçornpdants avec les Uipltitudes qui sont à. deux, pas, de.cette,
terrible, fournaise de la colère........
Seigneur, donne-nous des entrailles
de compassion!
Lb‘masque et'I’bmme
Dieu a fait l’homme droit, dit le sage
de l’Ancien Testament, mais ils ont
cherçhé. beaucoup discours. (Ecclés,
vti, 30). Etle psalmisteiditde son .côté:
Tous les hommes “hont menteurs. (Ps;
cxvi, 41). Ce que l’Ecriture entend
exprimer par là, c’est qu’il y a chez
tous les enfants d’Adam une désharmonie entre l’esprit, qui est souvent
bien disposé, et la chair, qui est
faible, et par conséquent entre, l’éire
et le paraître.
La langue latine, et, après elle,
la plupart de nos langues européennes
modernes, confirment cette vue lorsqu’elles donnent à tous les humains,
I sans distinction de sexe et d’âge, le
nom de pmawœ, «personnes». Per
sona vient de per, qui signifie « à
travers», etdesotMtre, qui veut dire
« rendre un son». Ce mot a d^abord
été appliqué au masque porté par
l’acteur romain, et au travers duquel
sa voix retentissait, quand il paraissait sur la scène. De là,, ce substeaitif
a désigné \o rôle joué^patr l’aoteur,
Ip type humain qu’il représeqtaitdans
la pièce. Le ipotia ensuiteîété appliqué
à l’acifiîir lui-fflômei Plusitard., enfinr
on a appelé tous les, hommes'
personnes, c’est-à-dire masques;,
des rôles, des acteurs!
La langue elle-même témoigne ainsi
du fait que tous les horanjes cachent
leur véritable nature derrière un masque plus ou moins épais; que leurs
pensées,, leurs paroles et lômfsiactioiis
sont en désaccord; que tous sont
menteurs, c’est-à-dire irrésolus, inconséquents et en désharmonie avec
eux-métb^s.
(yolkshlattvfm Stadi undfLmd^.
O/OHeete en rêveur des Vtiodèis'
victim,es ■ <ks ■ avaiamhes <
Produit , d’unè conférence donnée à
Selby par Id Rév. Ni Worsfold (qfféctêi
aux réparations, de la chapelle de
Pra-du-tour, dont le toit, arsoutîerj;
sous l’énorme poids decla.i
neige)..............• . fr. 179 35
M. Etienne Bonnet, Lyon » 10 —
Pasteur Gay de Praly . . » 2 ,~
Collecté à Coire (Suisse),
par Anne de,¡Salis et
transmispar M'.'® Frizzani
à Aug. Malan • . . ^ 1Ü& —
Par Mr. B. Pops, Monsieur
Deodalo Angelo,,Gaslrogiovanni . .''i. . . » 8 -n,
8
. SouscriplioB en fa\enr
des alfainÉs et des catéchistes
de Léribé (Lessouto)
E. Bonnel, pasteur . . . .
Société de Miss, des Chabriols,
Torre-Pellice ....
M. et M“* H. Tron, pasteur
M”® veuve Davyt-Favarger
M. Etienne Malan, prof. .
Une anonytne..............
fr. 5
9 16
» 5
» 3
» 5
^ 5
Eeüue i^oltttquc
La Chambre est en yacances; le
Sénat se prépare à examiner à son
tour la loi des conventions des chemins de fer. Saracco en est le rapporteur.
Il est toujours question d’envoyer
un quatrième corps d’expédition dans
la Mer Rouge. Mais les récents avantages ^e les anglais ont eus sur.
Osraan-Digma, lieutenant du Mahdi,
en suite desquels Osman, presque
sans soldats, demande la paix, nous
dispenseront peut-être de faire de ce
côté de nouveaux sa’crifices à pure
perte. Car au Jugement d’Israaïl pacha,
ex hédive d’Egypte, nous n’avons rjen
à gagner au Soudan, même après
avoir remporté des victoires splendides sur le Mahdi.
M'fnnve. — C’est en F/ance tout
particuliérement que l’on n’a pas â
s’applaudir de la politique coloniale.
Une suite de légers revers subis
par les troupes françaises commandées
par le général Négrier, enfin une
défaite que leur ont infligée les chinois beaucoup plus pombreux que les
français, la mort du général Négrier,
ont forcé le ministère à demander à
la Chambre des députés l’autorisation
d’envoyer de nouvelles troupes, et
l’allocation de 200 millions pour continuer la guerre à outrance contre
les chinois. La Chambre veut bien
accorder les troupes et les millions,
mais à un autre ministère, et à la
suite d’un vote par lequel 308 députés
se sont prononcés contre le ministère
Ferry, qui n’a eu que 160 voix en sa
faveur, Ferry a annoncé à la Chambre
la démission de tout le ministère. Le
président de la République a accepté
cette démission et a appelé d’abord
Brisson pour le charger de la compo.sition du nouveau ministère, puis
Campenon, enfin Freycinet qui a pris
sur lui cette lourde charge. Réussirat-il? C’est ce qu’on saura bientôt.—
Si Négrier avait vaincu les chinois.
Ferry aurait continué à être le grand
homme du moment. Négrier a été
battu, Ferry, et ses collègues seront
peut-être mis sous procès. En politique
et dans certains pays, le tout est de
réussir. Heureusement qu’il n’en est
pas partout ainsi.
Aneênmgme. — Grandes fêtes pour
le 70® anniversaire du Grand Chan
celier Bismark.
Anffteterre. — L’on annonce de
meilleures nouvelles sur la question
de l’Afghanistan. Un accord avec la
Russie est de nouveau probable.
Le tome -ii du Nouveau Testament
expliqué par L. Bonnet, portant le
titre de
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Pignerol, Imprira. Chiantore et Mascarelli.