1
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M. B. Léger, pasteur
2 copie«
PERRERO
Quarante-unième année.
17 Août 1»06.
N. 33
S:
L’ECHO DES VALLÉES
ouAQIJIÎ VIÎJVORBÎOI
Prix (T abonnsment par an:
Vallées Vanduises . Fr. 2,50 — Italie . Fr 3,00
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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I.
SOMMAIRE :
Serviteurs de Cluist — Giuseppe Rouzono — Correspondance — Chronique
— L’enseigneinênt du français dans
nos écoles priaiair.is — Nouvelles et
fait.s divers — Revue politique.
Servi tours de Christ
Nou.s vivons dans des temps extraordinaires : nous sommes enrôlés au
.service d’un Maître, mais à la condition
de suivre notre propre ligne de conduite, .'-ans nous préoccuper s’il y a
l’approbation du Maître. Grâce à Dieu
non pas encore au milieu de nous.
Des pasteurs, du liant de la chaire vont
jusqu’à nier la divinité de Christ, et à
prendre pour texte quelques sentences
d’un Goethe, d’Homère et je ne sais
quoi encore ! Des officiers de l’Egli.se,
ayant une charge officielle, confiée par
le troupeau se jettent à corps perdu
dans la mêlée dos questions du jour,
tantôt suivant le courant socivUste, anarchiste même, ou bien embrassant avec
onlbou.siasme les idées et les méthodes
des dénominations les plus extrêmes
du protestantisme qui font un mal
énorme à la cause de Christ, I.a liberté,
ce sans gêne peuvent-ils réellement aller
jusqu’à ce point ? Nous ne le pensons
pas. Tout homme au .service de Chrjst,
appartenant officiellement à une Eglise
d’ordre, fidèle à la parole du Maître,
n’a pas le droit ¡.le froisser, voire même
scandaliser le corps auquel il appartient.
La liberté existe dans toute sa puissance, mais la liberté avec l’ordre et
le respect que nous devons au corps
qui a bien voidu ouvrir scs rangs pour
nou.s recevoir. Faisoiis-y attention ! Une
grande responsabilité pèse sur nous !
Malheur à celui qui scandalise un de
CCS petits !
l.es paroles que nous venons de tracer s’appliquent on partie aussi à notre
Eglise Vaudoise ; au point de vue politique nous nous honorons à respecter
les lois et l’ordre établi : au point de
vue uiif/ieitx nous tenons à .suivre la
Parole du Maître et la mèthude apostüliqitc.
GIUSEPPE ROÎiZONE
C’est avec le cœur bien gros que je
vous écris ces ligiic.s. M(S collègues
de Caltanisetta et de Grotte se sont
unis à moi pour accompagner à sa dernière demeure le pasteur de Riesi enlevé subiteinenJi à l’affeclion de son
église et de tonte la population de cette
ville, le 30 du mois de Juillet,Mous.
Ronzone s’était senti [)eu bien, il m’a
vait même télégraphié qu’il était dans
l’impossibilité de se rendre à Vittoria,
mais quelques jours après il m’écrivait
qu’il était remis et qu’il était prêt à
partir; c’était durant la journée du 30.
Le soir pendant que l’Angelus tintait à
l’église voisine il tombait foudroyé. IL
est mort sur là brèche debout comme
un empereur romain, à l’âge de 73 ans,
sans maladie, sans souffrances, sur le
pas de la porte de son éghse et des
écoles qu’il a tant aimée. Quand après
un long parcours en chemin de fer et
à cheval, mes collègues et moi nous
arrivâmes à Riesi, il était 7 heures du
soir, et il n’y avait pas de temps à
perdre pour l’ensevelissement. Après un
service très court dans le temple, nous
nous mîmes en marche pour aller au
champ du repos. Il m’est impossible
dans une courte nécrologie de vous décrire l’ensevelissement de notre frère
regretté. Il y avait une foule immense,
le < Circolo dei civili », le « Circolo di
cultura», la «Società di resistenza per
la rivendicazione dei diritti civici », la
Società di consumo», la «Società di
miglioramento per i zolfatai », la «Società dei crivellatoli», il «Corpo delle
guardie giurate», la «Società Unione
e J.ibertà » avaient envoyé leurs drapeaux cravattés de noir.
Le cercueil était suivi par les autorités municipales, la musique, une compagnie de bersaglieri maintenait l’ordre
et faisait de son mieux pour induire
le peuple à nous laisser avancer. Tout
Riesi était là ; soit dans la rue, soit
sur les balcons des maisons a\ oisinantes. A la sortie de Riesi l’immense
cortège s’arrêta ; le secrétaire municipal,
le directeur des écoles communales,
l’ancien de l’église, M. J.aurino, adressèrent la parole à la foule. J’ajoutais
quelques mots pour remercier. A 9 h.
nous étions au cimetière, nous nous séparâmes après la lecture de quelques
ver.-^cts de l'évangile et après la prière.
Le lendemain à 9 h. du soir l’église
était de nouveau boudée et au milieu
du plus grand recueillement nous avons
pu retracer encore une fois devant les
fidèles ce que M. Ronzone avait été
pour eux comme citoyen, comme éducateur et comme [)asteur. Beaucoup de
personnes étaient visiblement affectées
et montraient par leurs larmes comme
M. Ronzone était aimé. Tout le mondo,
catholiques et protestants, croyants et
inciédulos, étaient d'accord pour dire
combien .‘-a bonté, sa franchise, sa générosité étaient gratides. On parlait de
lui à Riesi, à Cannicatte, à Crdtanisettn.
M. Ronz(me fut pendant 15 ans, je
crois, à la direction de l’œuvre de Riesi.
Il ne sera pas facile de le remplacer,
]70ur phisieurs motifs : surtoni il sera
difficile de trouv'er quelqu’un qui sache
se donner, et donner comme il a donné.
Par la» mort de Giuseppe Ronzone, l’église a perdu un ouvrier fidèle, les collègues un ami dévoué et les pauvres
uii bienfaiteur généreux.
Il est mort, mais il parle encore et
il parlera pendant longtcmp. Il laisse
une nièce, la femme de notre collègue
de Brescia, à laquelle nous exprimons
notre sympathie chrétienne.
Veuillez m’accorder un peu d’espace
pour vous parler d’un autre évènement.
Le 5 Août, on présence d’un bon
auditoire, malgré la chaleur torride,
qui nous fait soupirer après les Vallées
Vaudoises, nous avons eu le plaisir de
consacrer au culte «eu esprit et en vérité» une chapelle à Pachino, pouvant
contenir de 200 à 220 personne.«, l.c
petit temple est gracieux, bien éclairé,
et ce qui n’est pas à daidaigner, bien
aéré. Grâce à la fidélité de notre Dieu,
et à la générosité de nos amis, nous
voilà bien outillés dans cette petite
ville située à l’extrémité méridionale de
la Sicile. Nous avons une belle église,
un joli pTesbytère, deux salles pour
l’école de dimanche, une loge pour le
portier. Cette année notre ouvrier a
reçu 18 nouveaux membres sortis picsque tous du catholicisme, ou, disons
mieux, de l’indifférence religieuse qui
mine cette population. Pachino a 10
mille hab. et 3 prêtres et 2 églises,
très peu fréquentées. Il y avait donc
de la place pour nous et nous y voilà.
Notre frère, le notaire Ë. Giardino
a été nommé conseiller municipal aux
dernières élections. J’eus le privilège
de prêcher au culte de dédicace sur ce
texte « Dieu est esprit et il faut que
ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit
et en vérité». A la réunion du soir,
c’était à M. Trobia de, porter la parole
et il arrêta notre attention sur ces paroles de l’apôtre Pierre: «Tu es le
Christ, le fils du Dieu Vivant»..
P. S. — L’aimable personne qui avait
copié la dernière lettre que vous avez
insorce dans votre numéro du 3 Août
a oublié d'y mettre la signature.
La lettre est bien à moi, cl J'ai garde
d’en renier la paternité.
Tout à vous,
François Rostax.
Falerme, le 7 Août 1906.
COBBISPOMDâîiCE
Ivvttenliuii, le 8 Vm'it 1700.
Monsieur le ¡hrerleiir,
J’avais cru que la note plarée en
tête de ma lettre dans les N" du 27
juillet avait pour but de dôrc l'incident.
Il paraît que je m’étais Iromiic. M. le
Doyen Bosio vient à la rescoii.sse et
s’efforce de démontrer qu’on avait raison
de parler comme 011 l’a fait à Florence
et dans votre Journal. Quand nous avons
signalé ce lan.gage à la Table en novembre 1905 en lui exprimant notre
surprise attristée, celle-ci, à la date du
18 janvier 1906 nous a répondu : « Nous
» regrettons que les personnes qui ont
» écrit à l’occasion du 50.re de notre
» Ecole de théologie aient oublié de
» rappeler ce que les nobles Eglises
» wallonnes ont fait les toutes l)l‘e» litières. Pour doter nos vallées de l'é» cole latine qui a été comme la gland
» d’où est sorti d'uboj'd le Collège « ensuite
» son coinplémmt nécessaire, lu L’acuité de
» théologie. Au reste cette lacune ne dé» iioUi aucune ingraliiude et doit être
» attribué à un simple oubli. » Que
M. le Doyen commence par se mettre
d’accord avec la Table, qu’il prouve
qu’elle est aussi ignorante que nous de
l’histoire des Eglises des vallées. Nous
nous chargeons ensuite de lui donner
sur l’école Latine dont notre Comité
écrivait le 26 Août 1774. «Nous voulons la laisser sur l’ancien pied, parce
que notre but principal est d'en faire nue
pépinière de ministres et non de marchands »
Sous les 2 enseignements qu’il voudra
et même ceux qu’il ne voudra pa«.
2° En ce qui concerne les écoles
primaires, M. le Doyen n’a garde d’oublier ce que les Vallées doivent à irotre
Comité et au prolestaiitisme hollandais.
Nous en sommes d’auiant plus heureux
que sa parole aura sans cloute assez
d’autorité pour convaincre son collaborateur du Bulletin du cinquantenaire
de rémancipalion { ne serail-ce paS le
même qui a parlé a Florence en novembre 1905 ? qui écrivait (pages 6 et 7):
» Après la restauration, les Vaudois
» s’occupaieni de l’instruction de leurs
» enfants. Grâce au concours de deux
» illustres bienfaiteurs que la Providence
» semblait avoir envoyés tout exprès
» aux Vallées, des écoles de quartiers
» surgirent partout dans leurs paroisses.
» Ce fut l’œuvre .spéciale du Colonel
» Beckwilh. De son côté, le docteur
» Gilly pourvoyait à la fondation du
» Collège, en vue de former les jeunes
» Vaudois aux carrières liléralcs. Et
» plus tard, pour achever l’œuvre, le
» généreux Beckwilh fondait, avec la
» saiiction royale, un Pensionnat de
» jeunes filles. » De Comité wallon, pas
un mot : il n'existe pas, il n’a jamais
existé. Là aussi, s'il le faut nous fourniicms les dates et les fait.«.
3”. M. Le doyen Bosio ve.it bi. n
reroiiiiaître cpar, «de teirp' à antre»,
notre Cpniité accorde un .‘■ub.sido à
un étudiant désireux d.e compK-it r .si s
études théoliigii|-.ies dans une l'iLenhé
de langue f lU'Ç é.'f. Pour le Doyen du
PititiiS S.LiVliili, e » si si ¡a U (u; c;iiOs»;
qu'un billet de mille IVaiics «de temps
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'M'
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a autre*! !Mais peut-être pourrait-il
nous expliquer comment les étudiants
de Florence en sont venus à dédaigner
nos bourses et comment pour trouver
un bénéficiaire «de temps à autre»,
nous avons dû, d’accord avec la Table,
donner un subside annuel, tant au Col
lege qu’à Florence, à certains élèves,
pour qu’ils prennent l’engagement d’aller, avec une bourse de looo francs
pour lo mois, pqprsuivre leurs études
à Neuchâtel ou à Genève plutôt qu’à
Edimbourg ou à Berlin.
4.® Il y a un proverbe français qui
dit : C’est l’air qui fait la chanson. Ceux
qui liront la lettre de M. Bosio discer
neront sans peine la chanson qui se
cache sous « la question d’histoire » et
les protestations de gratitude et ils
se rappelleront la parole de l’Evangile :
« De l’abondance du cœur la bouche
parle »
Veuillez agréer l’assurance de mes
sentiments distingués.
Louis Bresson, pasteur
secrétaire dît Comité Vauduis.
P. S. — Que vos lecteurs veuillent
bien excuser le retard de ma réplique :
si j’avais eu en épreuve la lettre de
M. Bosio, ils auraient eu ma réponse
huit jours plus tôt.
Nous déclarons la discussion close et
M. Bresson peut-être bien assuré de
la reconnaissance des Vaudois et des
Vallées !
.... 7 Août 190G.
M. le Directeur,
Je suis content que ma simple voix
ait touché au but, et je vous remercie
infiniment de votre appui, ce qui me
confirme dans l’idée que la question
agitée par ma correspondance du N^
29 de VEcho, est juste, et que «mes
hauts cris ne sont pas tout à fait déplaces », comme voudrait le prouver
M. Chauvie.
Je dois avant tout déclarer que je ne
suis pas un petit enfant qui s'amuse
aux dépens des autres, et fait volontiers
des dispettucci. Si j’ai dit que les délibérations de la Conf. pouvaient être
annullées, ce n’était que la logique conséquence du fait qu’on était sorti de
la loi ; et que la Conf. de District Sicilien soit sortie de la loi, ce n’est pas
moi qui le prétend, ce sont les réglements qui parlent clair, et tant qu’ils
existent, il faut, je le répète, les observer, coûte que coûte. D’ailleurs, et cela
je le dis en passant, ce n’est pas la
première fois que la Conf. de le Sicile
agit de cette manière : l’année dernière,
c’était le secrétaire du bureau, de nouveau l’évangéliste de Syracuse, dans la
personne de mon cher ami M. Moggia.
On a laissé courir cette fois-là, mais la
chose s’étant répétée, il est temps de
dire : « Assez, respectez les réglements I »
Que le president de la Conférence
n’aie eu pendant tout le cours des délibérations qüe le vote consultatif, celà
ne veut rien dire. La violation au Réglement était un fait accompli par l’élection, et celà suffit pour appuyer ma
thèse.
Que M. Chauvié me porte d’autres
arguments valides, pour démontrer .que
j’ai tort quand je dis que qui n’est pas
électeur n’est pas éligible. Qu’il laisse
de côté M. Ferri et même le pasteur
nommé titulaire d’une paroisse. M. Ferri
est citoyen italien et le Parlement est
national ; par conséquent, tout citoyen
italien dûment inscrit dans la liste électorale politique du collège A, peut être
élu député du collège B ou C ; et le
pasteur qui est (passez-moi l’expression)
I citoyen de l’Eglise Vaudoise, peut être
nommé titulaire d’une paroisse quelconque Vaudoise. M. Ferri, p. ex., ne
sera pas nommé Conseiller Communal
de la Tour, par le simple fait qu’il n’est
pas électeur administratif de la Tour.
Et à ce propos, pourquoi les pasteurs
Vaudois qui siègent au Synode avec le
vote consultatif ne sont-ils jamais nommé
membres du bureau ? Parceque n’étant
pas électeurs ils ne sont pas éligibles.
M. le Chef de District a reconnu
qu’on allait sortir de la loi, et il a lutté
(puisque « ce n’est pas sans difficulté
qu’il a réussi à faire respecter le rér
glement») pour qu’on reconnaisse que
l’évangéliste de la station de Syracuse
n avait pas le droit de siéger dans la
Conf. avec le vote délibératif. Et il a
bien fait de lutter ; mais il devait continuer. Lors de l’élection, il reconnut
qu il y avait là quelque chose qui
n’était pas très régulier », mais il laissa
courir pour ne pas compromettre le
bon succès de la Conférence. Et M. le
Président élu irrégulièrement, qui déclare qu’il accepte, sachant que c’était
irrégulier, pour protester !... Mais il
aurait protesté davantage et avec plus
d efficace, s’il avait dit : Messieurs, je
vous remercie de votre confiance, mais
tant qu’il y a cet article 48 com. a) je
ne puis accepter. Faites ôter par le
Synode ce comma à l’art. 48 et fáltele ajouter à l’art. 47, et une autre fois
me voici à votre disposition. La Conf.
aurait alors porté la question au Synode, comme le fera la Conf. RomeNaples, et l’union faisant la force, l’art,
aurait été aboli ou modifié et M. le
Président aurait fait cause commune
avec tous les évangélistes qui se trouvaient et se trouvent dans le même cas.
Et l’esprit de cette élection me donne
aussi à penser ! Voilà une électioii-protesta. Jusqu’ici les usages parlementaires
ont porté à l’annulation des électionsprotesta. Nous aussi, volens a ut nolens,
nous devons suivre, à l’égard de tout
ce qui semble n’être pas bien clair dans
nos réglements organiques, les usages
parlementaires. Si c’est donc un défi
aux réglements, vous avez bien raison,
M. le Directeur, de dire que la chose
est d’autant plus grave. Voyez, on a
commencé l’année dernière à faire un
défi à propos de l’âge des candidats,
et le Synode, a dû s’^en occuper ; cette
année, pour la deuxième fois, la Conf.
du même district a fait un autre défi,
et le Synode devra-t-il se prononcer
sur cette question de droit, comme le
dit M. Chauvie ? Et l’année prochaine
quel autre défi sortira? Et comme ça
le Synode une année après l’autre devra se prononcer sur tel ou tel autre
article, et nous aurons bientôt un réglement tout rapiécé comme notre dernier Organamento. Une fois commencé
qui sait où on arrivera. Caveant cónsules !
M. le Directeur, je vous remercie de
nouveau d’avoir bien voulu épouser ma
cause, qui est celle de la justice. On
m’a appelé trop tranchant et on m’a
invité au calme. Je suis très calme,
parce que je suis du côté de la justice,
et si, par hasard, dans ma première
correspondance, j’ai été un peu trop
tranchant, c’est parce que dans certaines occasions il faut dire pain au pain
et vin au vin, et ne pas trop se servir
do circonlocutions.
Excusez-moi si j’ai été un peu trop
long, mais je devais combattre contre
deux adversaires, dont, par bonheur,
un est en grande partie mon allié.
Bien à vous x. y.
Torre Pellice. — Le corps des pasteurs convoqué par la Table, s’est réuni
le IG Août dans la salle du Synode,
dans le but de procéder à l’examen de
foi de MM. les candidats Arias, Bertinat
F. Coïsson ; l’examen de ces jeunes frères
a été admis. Le sermon d’épreuve sera
prêché, D. V., Jeudi prochain dans le
temple du Chabas, à 9 heures et li2.
Les différentes commissions examinatrices des administjations furent composées comme suit : '
Pour la Table, MM. E. Giampiccoli,
T. Gay, A. Eivoir et E. Costabel.
Pour le Comité d’Evangélisation, MM.
J. Bonnet, Prof. H. Eivoir, Ealchi et D.
Eicca.
Pour la Commission des Hôpitaux, MM.
B. Gardiol, D. Peyrot, E. Cardon et ancien Goss.
Pour l’ouverture du Synode l’on désire préparer un chœur spécial (le Te
Deum du Maestro Adolfo Baci) et deux
-cantiques. L’on compte pour cela sur le
concours de toutes les pei'sonnes de bonne
volonté et pauvant chanter. M. le pasteur Giampiccoli nous communique que
la seconde répétition pour les personnes
résidant à la Tour aura lieu D. Y. samedi soir,' 18 cour, à 8 li2 dans le Temple Neuf .— et pour les personnes résidant a Saint-Jean, le premier exercice
D. Y. aura lieu Dimanche 19 cour, à
5 heures de l’apfès-midi dans le Temple
des Blonats.
— Bazar « Pro Collège ».
Nous nous permettons de prier les
personnes qui se proposent d’en voyer des
objets pour le Bazar en faveur du Collège — et nous espérons qu’elles seront
nombreuses — de le faire au plutôt et
dans tous les cas avant la fin d’Août.
Nous rappelons aussi à tous les Vaudois qui ont apprécié l’importance de
notre Etablissement et s’intéressent à
ce qu’il fasse des progrès, que nous
recevions des dons en nature : soit des
vins et des liqueurs pour le Buffet, soit
des pommes de terre, des légumas et
du fruit à vendre aux familles.
Tout ce qui se conserve facilement
peut être envoyé de suite ; le reste
devra être porté à l’Ecole Supérieure
féminine du 4 au 6 septembre prochain.
Nous espérons que bon nombre de
familles de la campagne se feront un
plaisir de témoigner de leur intérêt
envers le Collège en nous offrant un
spécimen de leurs produits et que nos
commerçants et nos industriels se joindront a eux et nous enverront chacun
un échantillon de leur commerce et de
leur industrie, de telle manière que
notre Bazar soit en même temps une
sorte d’Exposition et serve de réclame
légitime à nos producteurs.
Le Comité du Bazar.
Aiigrogne. Fête du 15 Août.
Pour la troisième fois, Rocciailialléoud a été choisie pour y célébrer
la fête du 15 Août, et la foule bigarrée
qui y accédait par tous les sentiers
possibles montrait que le choix a été
heureux. Une assemblée compacte entourait la tribune, dressée sous de magnifiques châtaigners, quand à 9,30, M.
le pasteur Jahier ouvrit la fête indiquant le cantique italien : A te, Signor,
s’innalzino... MM. B. Gardiol et H. Tron
exhortèrent ensuite chaudement leurs
auditeurs a rechercher le S. Esprit pour
eux-memes et pour leur église, à hâter,
par leurs prières et par leur fidélité
dans leur vie chrétienne, ce Réveil tant
désiré et qui est si nécessaire
renouveler nos cœurs et notre peuple
Après le cantique : L’Eternel est ?
part..., M. Th. Gay. nous entraîna ap,
lui, à travers les siècles de T histoi^
vaudoise, pour nous représenter sur
place, et presque sur le vif, les exploit
.de nos ancêtres héroïques.
Le Choral de Luther fût alors enlev|
par l’assemblée, grâce au concours bieo»l
veillant d’un groupe de chanteurs qu||
s’était formé auprès de la tribune, sou|
la direction de M. J. Long, instuteur't
M. le pasteur D. Miller, de Gên^
exposa d’une façon très intéressante^
l’œuvre qui se poursuit à Gênes, et
sous sa direction, en faveur des marins
de langue anglaise et des Scandinaves!Puis l’on entonna le chant : Gloire
toi. Père éternel...
M. le chev. P. Longo, pasteur dé
Turin, chargé de parler de notre œuvre
d’Evangélisation, n’ayant pas répondu
à l’appel, M. B. Revel, de Milan, memt
bre, lui aussi, du Co.mité d’Evangélisation, cita quelques traits saillants et
encourageants de l’œuvre qui se pour-s
suit dans la métropole lombarde. Tel'
celui de ce monsieur que la lecture
amena à l’Evangile et qui, après son Î
instruction catéchétique, est devenu un
excellent membre d’église; la preuve
en est que un an plus tard, c'était sa
femme qui devenait catéchumène de
M. Revel, et cette année c’était leur
domestique.
Encore un cantique, 1 ’ entraînante
mélodie de: Innalzate il vessil délia croce,.,;
puis l’on profite de la présence de deux
candidats du Domkadidatenstift de Berlin, pour leur demander d’adresser
quelques mots à l’assemblée. Ce sont
MM. Ottli et Wendland qui expriment,
l’un en français, l’autre en allemand traduit par M. D. Peyrot, les sentiments
qu’évoque en eux cette réunion, sur
un endroit historique, au sein de l’Israël des Alpes dont ils ont tant entendu"
parler avec amour et admiration.
M. J. P. Pons modérateur, a lu a
l’assemblée une lettre du vénéré M. G.
Appia que l’état de sa santé a empeche de participer a la fête, dont il était
chaque année un des orateurs les plus
goûtés. M. l.ageard n’ayant pas donné
signe de vie, les missions n’eurent pas
leur place habituelle dans le programme
de la journée.
Pendant le dernier chant, les collecteurs circulent dans les rangs et rapportent fr. 96,70; puis, après le Te Deum
une brave magna s’approche, remet une
enveloppe fermée et s’éloigne rapidement avant qu on ait pu la reconnaître.
L’enveloppe contenait 50 fr. ses économies, dit-elle, eh faveur des Missions et de 1 Evangélisation, chacune
des deux œuvres a reçu fr. 73.35.
Et maintenant deux remarques.
Sur les bords de l’assemblée, beaucoup de monde parlait à haute voix,
empêchant tous les voisins d’écouter
les discours. Il sera bon qu’à l’avenir
le consistoire de la paroisse, au sein
de laquelle se tiendra la fête, se constituant, pour la journée, propriétaire
de remplacement, fasse la ronde et
obtienne, avec de bonne manière que
les personnes qui dérangent se taisent
ou bien qu’elles s’éloignent de l’endroit
reserve à la partie religieuse de la
journée. La liberté d’autrui n’a le droit
d’être respectée qu’autant qu’elle respecte à son tour.
Malgré le vœu que nous avions exprimé pour qu’il n’y eût aucun débit
de vins, nos autorités communales ont
accordé des licences et nos autorités
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religieuses n’ont pas levé langue, aussi
’assemblée commençait à peine à se
disperser que des voix avinées entonnaient, ou plutôt détonnaient, l’Inno
dei lavoratori etc. Nous ne savons s’il
sy a eu plus tard des inconvénients
"plus sérieux ; mais il est certain que
,si, en célébrant une fête religieuse,
’ïijous fournissons à une partie de notre
'"' peuple, l’occasions de passer une journée
en goguette, mieux vaudra abolir cette
réunion, quelque goûtée qu’elle soit,
fe- Après tant d’expériences faites n’est-il
pas mieux de fg,ire nous-mêmes la police
^de la journée que d’obliger les gendarmes à intervenir ?
Poinaret. Inauguration solennelle de
la cloche du Temple. — 11 est très regrettable que le récit tout frais de cet
évènement ne soit point parvenu à VEeho, et que toutes les recherches faites
pour le retrouvér aient été inutiles. L’Æcho ne doit cependant point s’en perdre
et quoique nécessairement affaibli par
l’éloignement, il vient dire à ceux que
cela peut intéresser que le 8 Juillet a
été un Dimanche particulièrement joyeux
pour la paroisse de Pomaret.
Nous avions, ce jour-là, au milieu de
nous le Dr. Martin Lang, l’ami que Dieu
nous a suscité pour nous aider à avoir
notre cloche. Il s’y ajoutait la présence
d’un niissionuaire, enfant de la paroisse,
M. Albert Lageard qui venait d’arriver
du Zambèze, et la cérémonie, à laquelle
les deux prirent une part active, fut
vraiment solennelle dans sa simplicité.
L’impression que produisit l’excellente
prédication du Dr. Lang, en français, sur
le Psaume 150 ne s’effacera jamais, espérons-nous, du-cœur de la nombreuse
assemblée qui l’écouta avec une si vive
attention. Que Dieu bénisse ce cher frère
en vrai amis et le fende de plus en plus
heureux lui-même de son concours, et
bénisse aussi tous ceux qui ont répondu,
ou répondent encore, à ses appels pour
cette bonne œuvre. J- W
Pramol. — G’ost sur les hauteurs de
l’Azarà qu’a eu lieu la réunion du 15
Août pour la Vallée du Cluson. Un ,ccrîain nombre de frères de la paroisse de
Villesèche se trouvait aussi là. M. le
pasteur H. Pascal présidait, et après lui
on eut le plaisir d’entendre MM. le prof.
Bosio, P. Giraud, B. Soulier E. Revel,
et pour l’Evangélisation M. Ugo Jauni
de S. Remo. L’impression reçue a été
bonne. L’assemblée d’environ 600 personnes a collecté fr. 30 environ pour
l’Evangélisation.
Chieti. Pour mieux faire connaître
qui nous sommes, et faire venir beaucoup de monde dans notre nouveau
local, l’Evangéliste voulut faire le soir
du 2Q juillet, la commémoration de la
mort du Roi Humbert I. Notre église
était bondée ; il y avait plus de i8o
personnes. Bon nombre d’autorités acceptèrent l’invitation qui leur avait été
faite. Quand tout fut finit le général,
le colonnel, le directeur de l’hôpital
militaire et d’autres vinrent serrer la
main à l’Evangéliste et le remercier de
la conférence entendue.
Nous sommes contents que les autorités aient assisté à cette réunion ; cela
a produit un, bon effet -sur la "population, et, naturellement, cela a irrité horriblement les prêtres qui continuent à
dire que nous ne croyons à rien et a
excommunier ceux qui viennent nous
entendre. Une famille, assez bigote,,
qui, on ne sait pas comment, était allée
à la commémoration, après avoir entendu lire le Padre Nostro et le Credo
dit : « Ce n’est donc pas vrai qu’ils ne
croient à rien ». Et combien il y en a
qui loyalement ont dû faire la même
observation.
L’enseignement dn français
dans nos écoles primaires
{suite')
II
L’enseignement du français et de la
bible étant reconnus indispensables, le
rapporteur, engage les maîtres et les
maîtresses à travailler avec courage, à
lutter, s’il le faut, pour le relèvement
de ces deux branches de notre enseignement élémentaire, malgré la rétribution presque dérisoire qui leur est
allouée, sans qu’il y ait, ajoute-t-il, de
la faute de personne. Je comprends et
j’apprécie le tact et la prudence du
rapporteur en abordant un sujet si délicat. Toutefoisje me permets d’exprimer
avec toute franchise, une opinion un
peu différente de la sienne. Que demandons-nous aux maîtres et maîtresses
d’école pour que l’enseignement des
deux branches facultatives soit donné
sérieusement et qu’il réponde aux besoins de notre population ? Nous leur
demandons une heure au moins, par
jour de travail, c’est-à-dire un cinquième
en plus de ce qu’ils sont obligés de
fournir. Je me demande si nous avons
le droit de réclamer ce sacrifice de nos
maîtres et maîtresses d’école. Nous est-il
permis, est-il juste, est-il honnête de
leur prêcher l’esprit de sacrifice, d’abnégation, de dévouement, de faire appel
à leur devoir moral, à leur désintéressement, tandis que la classe dirigeante,
consistoires, conseils, pères de famille,
ne font à peu près rien pour rémunérer
d’une manière convenable les services
qu’on exige du corps enseignant dans
l’intérêt public-? Dans une société bien
organisée tout homme a des droits et
des devoirs, troubler l’harmonie de cette
loi sociale, c’est vouloir le triomphe
des privilèges eu faveur des uns et au
détriment des autres : c’est violer les
principes d’équité, de justice auxquels
doivent s’inspirer toutes les consciences
honnêtes. Les maîtres d’école ne sont
pas des mercenaires, mais des ouvriers
qui vivent du produit de leur travail,
ils ont en conséquence, non seulement
le droit, mais surtout le devoir de réclamer pour eux, pour leurs familles
le salaire dû à leurs fatigues. « Tout
ouvrier est digne de son salaire » "Voilà
un précepte évangélique qu’on nous
prêche souvent et que nous mettons
chaque jour en pratique. L’Eglise envoie des ouvriers dans le champ de
la mission et, comme de juste, elle les
paie ; le gouvernement charge ses professeurs de donner des cours supplémentaires qu’il paie en sus ; nos prof,
du collège sont rétribués pour leurs
leçons supplémentaires. Nous recourons
à l’œuvre du médecin, de l’avocat, du
notaire, pour faire soigner notre santé
ou pour la défense de nos intérêts, sans
prétendre que ces professionnistes mettent gratuitement à notre disposition,
leur temps, leur expérience, leurs talents,
leur science. De quel droit prétendrions
nous que ceux qui se vouent à l’éducation de nos enfants, consacrent gratuitement ou presque gratuitement, leur
temps et leur savoir, dans l’intérêt du
public, sans une juste rémunération?
Pourquoi nos autorités municipales et
éclésiastiques ne fourniraient-elles pas
les moyens nécessaires pour récompenser d’une manière convenable le
travail supplémentaire de nos maîtres
et maîtresses d’école ? Et si les auto
rités locales s’y refusent que les peres
de famille s’imposent une légère taxe,
fassent un petit sacrifice dans l’intérêt
de leurs enfants. Lorsque, an lieu de
se limiter à prêcher l’abnégation, le
désintéressement des maîtres d’école,
la classe dirigeante aura rempli le dev-oir d’assurer une rétribution à^ceux
qui traA'aillent dans un intérêt public,
alors, mais alors seulement elle aura le
droit d’exiger que les maîtres d’école
s’appliquent avec zèle, avec ardeur au
relèvement de l’enseignement du français et de la bible.
Lorsqu’on aura compris et rempli le
devoir de rétribuer d’une manière adéquate les instituteurs, pour les heures
supplémentaires qu’on réclame d’eux,
on pourra instituer des commissions de
surveillance dans le but d’encourager
par des visites régulières, les maîtres, .
s’intéresser aux progrès de l’enseignement, compiler les programmes, intervenir aqx examens, assigner des prix
d’encouragement aux élèves les plus
appliqués, les plus studieux.
(à suivre)
Nouuelles politiques
■ —
Rivoli a inauguré samedi dernier une
exposition agricole, industrielle, didactique, de prévoyance, d’art sacré et peutêtre d’autres choses encore, fort bien
réussie à ce qu’il paraît. Parmi les notabilités présentes au banquet de circonstance, on remarquait le député du collège
électoral, M. Boselli, et le Président du
Conseil qui ont naturellement porté des
toasts d’occasion et se sont dit des choses quelque peu piquantes. M. Giolitti
s’est plaint de ce que, après avoir contribué à faire nommer député du Collège
d’Avigliaua, M. Boselli, ce dernier se
soit inféodé au parti Sonnino.
Et, à propos d’expositions, il vaut la
peino de remarquer que celle “ d’Art décoratif „ de Milan, dévorée par les flammes, il y a une quinzaine de jours, est
en voie do reconstruction. La plupart
des exposants ont fait de nouveaux envois, d’autres industriels et artistes se
sont ajoutés à eux, et la nouvelle “ monstre „ promet d’être aussi riche et intéressante que celle qui a été victime du
feu. Elle sera prête vers la fiu du mois.
Le naufrage du paquebot Sirio de la
Compagnie Générale de la navigation italienne avec ses 200 et plus de victimes,
sur les côtes orientales de l’Espagne,
continue à défrayer la presse. Il semble
à peu près démontré que le dit navire
aurait, depuis quelque temps, dû être mis
de côté, ou tout au moins ne plus être
affecté à des voyages transatlantiques,
vu les nombreuses avaries subies au cours
de 24 ans de navigation. Il est également prouvé que le capitaine n’a pas été
à la hauteur de la situation. La Compagnie, le Gouvernement et les autorités
consulaires italiennes enfin, n’ont pas montré l’empressement voulu à secourir les
survivants. C’est là ce qu’on leur chante
sur tous les tons, en attendant qu’une
enquête sérieuse assure les responsabilités
de la société et du commissariat de l’émigration.
Il nous faut signaler la mort d’un des
plus brillants journalistes italiens, M. Vassallo, plus connu sous le pseudonyme de
Gandolin, fondateur et directeur en sou
temps du “ Capitan Fracassa correspondant de plusieurs journaux et directeur actuel du “ Secolo XIX „ de Gênes.
Gandoliu est décédé à Gênes, où, de par
sa volonté, de simples funérailles civiles
lui ont été faites, avec l’intervention cependant des représentants de toute la
haute presse de la péninsule.
— M. Goremikin a enfin réussi à compléter sou ministère incolore, par la nomination des titulaires de l’Agriculture
et de l’Industrie et di Prociueur du
Saint Synode. On prétend que les trois
ministres pourraient fort bien échanger
leurs portefeuilles, sans que la chose publique en souffrît le moins du monde.
Mais ce n’est pas chez nous qu’on aurait
le droit de s’en formaliser, chez nous où
un M. Rava passe comme si de rien n’était de l’Agriculture à l’Instruction !
— Abd-ul-ïïamid, le Grand malade,
l’usurpateur, le sultan de Turquie eu un
mot est gravement atteint dans sa santé.
Pour ne pas trop impressionner l’opinion
publique en Turquie et ailleurs, le gouvernement déclare qu’il s’agit d’une indisposition passagère du monarque, n’inspirant pas la moindre inquiétude. Mais
le fait que le Sultan n’a pas assisté à
la cérémonie du Selamlik et qu’un célèbre chirurgien allemand a été appelé par
télégramme, prouverait plutôt qu’Abdul-Hamid est bien réellement malade. Il
est donc tout naturel qu’on se préoccupe
dès à présent des conséquences que pourraient amener sa mort prochaine et l’avènement d’un nouveau Sultan ; vu que
cela pourrait changer complètement l’orientation de la politique Ottomane et
les rapports entre la Sublime Porte et
les grandes puissances. L’héritier naturel
d’après la loi, serait, le frère cadet d’Abdul-IIamid, mais, ainsi qu'on l’a vu souvent, les intrigues du palais et de la diplomatie pourraient bien désigner un autre
successeur. La première intéressée, l’Angleterre qui a constamment appuyé, vous devinez pourquoi, la politique tergiversatrice
du Sultan actuel, a les yeux grands ouverts sur les événements d’Tdiz-Kiosk,
et soyez persuadés qu’elle va jouer un
rôle prépondérant dans la désignation du
futur souverain. Cela n’empêchera pas
les autres puissances ayant des intérêts
à faire valoir en Orient, de se trémousser
à leur tour pour les sauvegarder. Bref,
la question d’Orient est peut-être sur le
point d’entrer dans une nouvelle phase.
— Décidément le progrès est en marche sur toute la surface de la terre.
Songez donc que le royaume autocratique
par excellence, la Perse, va avoir sa constitution, ainsi qu’une dépêche officielle
de Téhéran vient de l’annoncer au ministre persan à Paris. Le Schah a décidé de convoquer une chambre représentative composée des princes du Sang,
de membres du haut clergé, de la noblesse, des commerçants, des industriels
et des représenlants des autres classes
sociales. L’assemblée s’occupera de toutes les questions intéressant le gouvernement du pays et sera régie par un
règlement qu’elle se donnera elle-même.
Inutile d’ajouter que la décision du souverain a été accueillie dans tout le pays
par des transports d’allégresse.
— Edouard VII et Guillaume II, l’oncle et le neveu vont se rencontrer à
Kronberg (Hesse) mercredi dernier. Les
journaux allemands et anglais attribuent
une haute portée à la visite du souverain
anglais, et voient là un signe de rapprochement et d’entente dans la politique
d'es deux pays dont les rapports étaient,depuis quelque temps, plutôt fendus.
___________________________ .1- c
Souscription pour le Collège*
Sommes précédentes frs. 440
Doct. Daniel Turin 25
Edouard Jalla, pasteur 10
M.me Bosio-rOrsa 10
» Bosio Favale 5
» Veuve Bosio 10
» Bietenholz 5
M. et M.me Bosio-Gay 10
M.llo L. Revel 5
M. Edmond Charbonnier 10
M. Louis Costabel, Valentin 5
M.me Berta, Turin 5
M. le prof. G. G. Malan, Gênes 10
» G. G., Prarostino 10
» Prof. Enrico Rivoire 10
» Antonio Rostan, pasteur 10
» Prof. Carlo Comba, Bdlogna 10
» » Emilio Tron, Bari 10
» Pierre Chauvio, Vérone 10
» Carlo Decker, Torino 50
» Oreste Golia-Mauro, Ginevra 5
Un ami (par M. le D.r Gibson) 50
M. Carlo Bonnot, sous lient.
R. R. Carab. 5
Madame Fissure, Torro-Pellicc 8
M. Edouard Arnoulet » 50
Bed.ificaüon 40
M. Davit Peyrot, pasteur, à souscrit f.rs
■ 50. — et non f.rs 10 comme il a été imprimé par erreur. _______
Total L. 818
A, Kivoir
4
'X'iVJKII^
DES PETITES ANNONCES
Par ligue uii espace de ligue
eu cart ctères ordinaires ; .
Pour la première fois . . 15 eoutinies
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