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M B. Léger, pasteur
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Quaraute-unième annéu.
23 Février 1B06.
N. 8
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L’ÉCHO DES VALLÉES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Cléricalisme et Patrie — L’extraordinaire
— Ephémérides vaudoises — Chronique — Bibliographie — Revne politique.
Cléricalisme et Patrie
La loi sur la séparation ayant été
votée en France, il s’agit maintenant
de l’appliquer, et d’après un article, les
agents du gouvernement doivent procéder à l’inventaire des Temples. La
chose s’est passée dans les meilleurs
termes possibles chez les protestants et
les juifs. Les pasteurs et les rabbins
ont reçu avec politesse les agents de
la loi et se sont fait un devoir de faciliter la tâche aux employés du gouvernement.. Les catholiques qui ne font
que vanter leur supériorité en toute
chose, en prétendant d’interpréter les
desseins de Dieu, ont une fois de plus
prouvé, ce qui ne doit étonner personne,
leur intolérance, leur fanatisme, leur
haine contre tout ce qui ne sort pas
de leur fabrique. Le monde entier
pourra juger une fois de plus et se
faire une idée à son aise de ce qu’est
ce soi-disant christianisme qui ose braver les lois de la patrie et se révolter
avec insolence contre l’ordre établi. A
peu près partout où les représentants
de la loi se sont présentés pour accomplir leur tâche, il y a eu non seulement une protestation solennelle lue
par l’évêque ou le prêtre titulaire, mais
une vraie guerre civile, les fidèles fermant les portes des temples et ensuite
attaquant p.vec violence les pauvres innocents qui ne faisaient qu’obéir aux
ordres reçus. Le sang a coulé, les cloches ont sonné le tocsin d’alarme, les
blessés se comptent par centaines et
la loi a dû s’imposer par la force.
Malgré la lettre circulaire du cardinal Richard, archevêque de Paris, malgré le bon sens de plusieurs prêtres,
la foule fanatisée par quelques énergumènes, ennemis de la république,
agit aveuglement avec l’instinct de la
bête fauve. Les nobles se distinguent
par leur lâcheté en frappant les agents
du g6iÎvernement avec des bâtons et
c’est ainsi qu’on espère rétablir la monarchie et le papisme en France. Pauvres aveugles 1 ouvrez donc les yeux ;
voyez plutôt la France travailleuse, la
France libérale qui marche et progresse;
voyez le résultat de la visite du président Loubet à Rome qui après avoir
été insulté par le pape conduit à la
séparation ; voyez les masses qui se
détournent ¿e vous avec dégoût, car
votre Religion n’est inspirée qu’à la
haine, au despotisme et le cri jeté à
Paris dans un temple, « vive la Saint
Barthélemy», indique ce que nous pourrions attendre de vous si vous étiez au
pouvoir.
Non, l’idée que le catholicisme est
le soutien de l’ordre n’est qu’un leurre.
Tandis que les protestants et les juifs
obéissent avec respect à la loi, les
catholiques se révoltent, maudissent et
font couler le sang de leurs frères.
Comme l’arbre doit être jugé par ses
fruits, il ne sera pas difficile aux personnes qui réfléchissent et qui sont
impartiales de se prononcer. Que devons-nous pen.ser après cela des yeux
doux que l’Italie fait au Vatican ? Que
Dieu nous garde d’un rapprochement
qui serait notre ruine, un esclavage une
malédiction. C. A.
L EXTRAORDINAIRE
{suite)
L’extraordinaire dans les relations
sociales, où le trouverons-nous, sans
extravagance et sans excentricité, l’extraordinaire vrai et pur, si grand et
si beau que nous en demeurons muets
de saisissement et d’émotion, où le
trouverons-nous, si ce n’est dans la vie
de Celui qui nous répète aujourd’hui :
Que faites-vous d’extraordinaire ? et
dont l’existence offre le spectacle d’une
harmonie et d’une dignité telles qu’elles
ne seront jamais surpassées ?
Jésus traverse la Samarie. Cette région
est profondément hostile à la nation à
laquelle le voyageur appartient. Harassé
par la fatigue du trajet, accrue par la
chaleur suffocante du ciel d’Orient et
par la poussière, qui lui a desséché la
gorge, Jésus s’est laissé tomber sur la
margelle du puits que le patriarche
Jacob fit creuser jadis aux abords de
Sichem. Ses disciples ont poursuivi
leur chemin dans l’espoir de trouver,
au bourg le plus proche, quelques
vivres pour restaurer leurs forces. Soudain, sur la route blanche qui conduit
à Sichar, apparait la silhouette d’une
femme. La cruche qu’elle porte sur sa
tête indique ce qui l’a contrainte à
venir si loin et malgré l’air embrasé, du
milieu du jour. Elle vient à la citerne
de Jacob pour y puiser de l’eau. A
mesure qu’elle s’en approche, elle discerne mieux les traits de l’étranger qui
s’y est arrêté. Tout, dans son attitude
et dans la coupe de ses vêtements,
indique qu’il appartient au peuple qui
abhorre les .Samaritains et qui est
détesté d’eux. Mais son visage, bien
qu’il soit altéré par la lassitude, et ses
yeux pénétrants expriment une telle
bonté grave et douce, que la femme
de Sichem sent qu’elle n’a rien à redouter de cet homme dont la nation
est l’ennemie jurée de la sienne. Elle
remplira donc sa cruche et s’éloignera
bien vite, frappante image de notre
pauvre humanité pécheresse et perdue
qui passe s; souvent à côté de Celui qui est
la source d’une eau au jet toujours pur
et toujours frais, sans même le voir.
Mais Jésus a deviné chez cette femme,
dont il a pénétré d’un regard la vie de
débordements, le vide affreux du cœur.
Et au lieu de se détourner d’elle avec
dégoût ou avec mépris. Il réveille dans
cette pauvre âme meurtrie tout ce
qu’elle possède encore d’aspirations vers
ce qui est vrai, saint, juste et bon et
ce coeur régénéré et cette vie pardon née
deviennent un foyer brûlant d’amour pour
Dieu et pour sa cause. Ah ! jamais,
jusqu’alors on ne lui avait parlé, non
seulement avec tant d’autorité, mais
avec une sympathie si sincère, avec
tant d’amour pour son âme et avec
tant d’horreur de ses fautes. Mais c’est
qu’en ce jour la femme Samaritaine est
entrée en contact avec le Christ, avec
le Messie, avec le Fils de Dieu, avec
l’extraordinaire ! Tous les gens honnêtes
aux mœurs austères n’avaient jamais
eu un mot de pitié ou d’exhortation
pour elle. Ils se voyaient entre eux,
rien qu’entre eux ; jamais l’idée ne leur
était venue que c’est par l’amour qu’on
sauve le pécheur.
Ce qui est requis de nous, lecteurs,
c’est bien de suivre les traces de JésusChrist qui nous demande : Dans vos
relations sociales, à vous qui vous dites
mes disceples, qu’y a-t-il d'extraordinaire ?
Mais imiter Jésus ne veut pas dire
copier ses actes. Ce que Jésus-Christ
nous enseigne par sa manière d’agir
dans le monde, c’est l’esprit dont nous
devons nous inspirer. Dans chaque circonstance de la vie, dans nos relations
avec les hommes nos frères, quels qu’ils
soient, demandons-nous ce que Jésus
veut que nous fassions, plutôt que ce
qu’il ferait Lui, dans de semblables
conjonctures. Nous ne possédons ni
son autorité, ni son amour. Mais demandons-Lui de nous donner, plus
qu’une sympathie passagère pour les
maux physiques et pour les misères
morales, mieux qu’une condescendance
plus blessante pour les humbles et les
déshérités qu’une indifférence hautaine
à leur endroit, un peu de son amour
extraordinaire et de nous révéler, à
nous qui sommes si égoïstes et dont
les préjugés sont si multiples et si
mesquins, le secret de l’extraordinaire.
De quel tact ne manquons-nous pas,
pour savoir conduire à Jésus-Christ
ceux qui vivent loin de Lui ! Nous
nous transformons trop aisément en
moralistes moroses qui réussissent parlois à projeter un peu de lumière dans
les âmes et dans les esprits mais qui
ne parviennent pas à réchauffer les
cœurs. La glace du cœur ne fond que
sous les rayons brûlants de l’amour.
Et, ne nous le dissimulons jamais, la
prédication la meilleure c’est la vie. Que
d’âmes qui ont été gagnées par ce
sermon si éloquent dans son mutisme :
une vie chrétienne, et que d’âmes, par
contre, que la sécheresse et le manque
de charité des chrétiens repoussent loin
de Christ, au lieu de les attirer à Lui.
Etre affables envers tous, sympathiser
avec les joies et les douleurs de ceux
qui, pour ne point comprendre la vie
comme nous, n’en ont pas moins, comme
nous, un cœur sensible et une âme
immortelle, c’est suivre les traces du
Christ. Avoir pour les pécheurs un
peu de l’amour de Christ c’est nous
permettre de sortir, dans des circonstarices particulières, des ornières et des
sentiers battus, c’est relever à leurs
propres yeux ceux qui sont tombés,
c’est leur faire croire à l’amour de
Dieu, puisqu’ils trouvent enfin des hommes qui s’aiment entre eux et qui les
aiment. Oui, elle est toujours vraie la
parole de Charles Secrétan. parce qu’elle
est profondément évangélique et Chrétienne : La meilleure preuve de la paternité de Dieu dans les deux, ce sera
la fraternité des hommes sur la terre.
— Il faut, que l’extraordinaire, devienne
r ordinaire, et normalement dans le
monde.
(A suivre). Emilio Pons
ËPHËIIDIDIS ÏADOOISES
21 Février.
Une journée du procès de Pascale.
Les 20 lettres de Pascale que Lentolo rapporte au livre VII de son Historia nous permettent de suivre ce vaillant serviteur de Dieu pas à pas depuis
son arrestation à Fuscaldo (Mai 1559)
jusqu’à son arrivée à Rome (15 Mai
1560) c’est-à-dire pendant une année
entière.
Sa 8.me lettre, datée de Cosenza (26
février 1560) nous décrit comme suit
sa détention à Cosenza en compagnie
de Marco Ussegli :
« A VII poi di Febbraio fummo condotti legati e incatenati nel castello, et
il buon prete ci fè tanto favore, che
malgrado del vice castellano, per sua
importunità, ci fè rnettere in una fossa
oscurissima dove fummo IIII giorni.
Ma il buon Padre delle misericordie il
quale non abandona mai i suoi trovò
mezo da farci sollevar la croce e metterci in luogo assai più commodo, dove
per la bontà dei nostri fratelli di San
Sisto e della Guardia, siamo trattati
tanto grassamente delle cose da vivere,
onde desidero che tosto facciamo il pas-
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saggio del cielo, aciochè non diamo
loro più tanto carico.
• ^
Hora a XXI di - Febbraio venne il
vicario con uno auditore in castello, e
così confermai il mio primo esamine.
Menarono anchora un frate per disputare, perciochè inquanto al processo,
l’auditore non voleva udire ragione alcuna nè allegatione che fosse per confermar la mia risposta, ma voleva ch’io
dicessi sì o no. Del che io mi lamentava grandemente ; ma egli mi rispose
ch’era venuto per esaminarmi e non
per disputare.
Finalmente mi diedero anchor termine cinque giorni a pensare s’io mi
voleva ridire, avisandomi che quella
era l’ultima ammonitione. Ma per grada di Dio mi sento di tal animo, che
per la nuova ch’io ho di andar tosto
a Giesù Christo, non mi pare di essere
in prigione, ma in libertà ed in tutti
i piaceri del mondo, ed aspetto con
somma allegrezza quella felice giornata.
Quanto al frate, havendogli io fatto
alcune risposte, mentre io era esaminato di alcune cose delle quali parlavamo, disse che non bisognava disputar
con me poiché io negava la messa e
la potestà del papa, che sono secondo
lui prircipij assoluti del christianesimo.
Tuttavolta, finito l’esamine, l’auditor
gli disse : Padre, se volete disputare,
hora à tempo. A cui il frate rispose ;
Io non son venuto per disputar con lui,
ma solamente per conoscerlo. A che
soggiunse il vicario : Io ho per le mani
un valente frate che voglio mandarlo
a disputar con lui ; ma sono tre giorni
che l’ho mandato a chiamare e anchora
non è venuto ».
Pour copie conforme
Teofilo Gay.
C Ä O J'J I 0 li fi
Pour donner la place nécessaire aux
comptes rendus de la fête du 17, nous
sommes obligés de renvoyer plusieurs
articles déjà en partie composés. Nos
collaborateurs voudront bien excuser le
retard.
La fête du 17. Elle a été célébrée,
avec l’entrain habituel, par les enfants
dans toutes les paroisses. La jeunesse
et l’âge mûr se sont associés à la joie
de l’enfance et, dans bien des endroits,
ont eux-mêmes fêté la glorieuse journée
par des soirées ou par des banquets
fraternels.
A la Tour, la fête des enfants a été,
comme les deux années dernières, célébrée tout entière dans le temple, et
l’on ne voit guère comment on pourrait
faire autrement, maintenant que les
enfants remplissent à eux seuls les trois
quarts du vaste édifice. Nous ne dirons
pas que le silence et l’attention ne
laissât rien à désirer chez cette petite
armée de 500 écoliers de tous les dégrés,
ni que le public ait pu bien suivre les
poésies et monologues récités avec brio
par les élèves les plus alertes de chaque
école: mais on jouissait de la joie qui
se lisait sur tous les visages et on ne
songeait pas à en vouloir à ceux qui ne
se tenaient pas aussi tranquilles que
la discipline scolaire l’aurait demandé.
D’ailleurs, et ceci est tout à la louange
des organisateurs de la fête, la réunion
a été courte : 1 h. H2 ou au plus 1 h. 314
en tout, entre la lecture, l’allocution
de M. Tron, celle de M. Costabel, les
chants, les récitations, la prière (faite
par M. A. Jahier) et la distribution de
pain, fromage et oranges, et de la jolie
brochure préparée tout exprès par la
Société d’Histoire vaudoise et racontant
les évènements de 1706 qui amenèrent
Victor Amédée II aux Vallées.
La soirée de rUnion chrétienne.
Comme d’habitude, le soir du 17, l’Union chrétienne a donné une soirée
payante dans l’école de S.te Marguerite. L’offrande d’entrée était insignifiante, 0,40 centimes, et cependant la
salle n’était pas comble comme nous
l’aurions voulu. Il valait vraiment la
peine de répondre à l’appel de nos
Unionistes qui se distinguèrent en présentant au public un choix de travaux
qui tous furent accueillis par de vifs
et nourris applaudissements.
Nous tenons à remercier l’Union chrétienne et son président M. J. J. Rostan
ainsi que le chœur dirigé par M. Kivoir
qui tous ensemble ont procuré, à qui
a voulu en jouir une agréable et artistique soirée. C. A.
Le banquet traditionnel, qui a eu lieu
cette année encore à l’IIôtel de l’Ours,
réunissait une cinquantaine de convives,
y compris une douzaine de dames et
demoiselles. Un trop petit nombre, à
la vérité, pour une paroisse comme la
nôtre. Serait-ce que la date mémorable
ne nous dit plus grand’chose, et qu’ il
ne se trouve parmi les 3000 vaudois
de la Tour que 50 personnes éprouvant le besoin de fraterniser au moins
un jour par an ? L’année particulièrement mauvaise explique l’absence presque totale des campagnards ; mais qui
nous dira les causes de l’abstention des
autres, et la raison pour laquelle le
tricolore ne flottait pas, comme d’habitude, à la tourelle de la mairie
Le modeste repas, présidé par le
pasteur M. C.-A. Tron, est assaisonné
de nombreux discours écouté avec un
vrai recueillement. C’est d’abord notre
président qui avec sa chaleur communicative nous invite à boire à la santé
des Vaudois dispersés sur toute la terre
et des paroisses presque toutes représentées dans la salle. M. le prof. Ribet nous
exhorte avec beaucoup d’à propos au
respect mutuel des idéals et des convictions. M. E. CoSïABEL voudrait qu’on
s’efforçât de démontrer que l’Evangile
produit des effets salutaires partout où
il est professé. M. A. Gay nous lit
ensuite une vieille lettre de feu Ant.
Blanc, relatant les fêtes de l’émancipation de 1848. M. le prof. Ealchi, au
nom de l’évangélisation qu’il représente
seul, remercie les Vaudois d’avoir si
vaillamment combattu pour la liberté
de conscience. M. le prof. Jahier exprime le regret que la commémoration
du 17 février, revêtant un caractère éminemment patriotique, soit considérée par
une certaine presse comme une démonstration haineuse à l’adresse des catholiques. Rien n’est plus éloigné, dit-il,
de la pensée de chacun de nous. M.
l’av. GOSS rappelle le souvenir de Giordano Bruno brûlé vif le 17 février 1600
à Rome et martyr, comme tant de nos
ancêtres, de la liberté de pensée. Enfin, M. Geymet nous exhorte à nous
émanciper de nos préjugés et... de quelque autre chose encore.
A Saint- Jean, une indisposition
ayant empêché le pasteur de prendre
part à la réunion des enfants, c’est M.
Rivoir qui l’a présidée, l’ouvrant par
une allocution bien appropriée à la circonstance. Un riche et varié programme
de récitations, chants et dialogues s’est
ensuite déroulé. Outre la brochure préparée par la Société d’Histoire vaudoise.
les enfants en ont reçu une rédigée à
leur intention par le pasteur, conformément à une décision du consistoire,
et racontant l’histoire du temple de
St-Jean, dont la paroisse vient de célébrer le centenaire.
Après la fête des enfants a lieu dans
la Salle Albarin, transformée pour la
circonstance, un banquet auquel prennent part quarante à cinquante convives.
Le soir, dans la même salle, belle
soirée donnée par les dames de l’Union
internationale des Amies de la jeune
fille en faveur de l’école de couture
qu’elles ont fondée l’année dernière. Le
programme, fort attrayant, comprend,
outre un prologue composé par M. Gay,
et récité par une jeune unioniste,
deux solos de chant, deux morceaux
(l’Adagio de Mendessohn et une Gavotte')
pour violon, violoncelle et piano, un
joli monologue récité très joliment par
une fillette d’une dizaine d’années, une
petite saynète intitulée le mariage de
Geneviève et une gracieuse pièce (vaudeville) intitulée Légende russe. Tous
ces morceaux ont été préparés avec
beaucoup de soin par de jeunes Amies
de St-Jean, auxquelles se sont jointes
quelques-unes de leurs amies de la Tour.
La vaste salle était comble et les spectateurs, à juger par la chaleur avec
laquelle ils applaudissaient, avaient l’air
très satisfaits et du programme et de
l’exécution.
Aiigrogiie. Favorisé par une journée
des plus belles, notre fête du 17 a vraiment réussi à souhait. Vers 9 h. 30 les
enfants de la paroisse, musique en tête,
et drapeaux au vent, se trouvaient réunis sur la place du chef-lieu et, après
quelques tours sur la place, au son de
la fanfare, se dirigeaient vers le temple.
Après la lecture de quelques passages de l’Ecriture Sainte choisis pour la
circonstance, l’allocution d’usage et une
prière, la parole a été laissée aux enfants, qui ont développé avec une habilité et un entrain vraiment remarquables, un programme de poésies, de
dialogues et de chants, aussi varié que
riche, le tout si bien préparé, grâce à
nos infatigables instituteurs, M. Bertalot et M.lle Bonnet que 2 h. se sont
écoulées sans que l’attention et l’intérêt
du public qui boudait le temple aient
faibli.
A la sortie du temple, notre jeune
armée se dirige vers le presbytère, où
chacun reçoit sa ration de pain et d’oranges, accompagnée de la jolie brochure préparée à leur intention par la
Société d’Histoire Vaudoise.
A midi et 314 une cinquantaine de
personnes environ prennent part au banquet populaire, le premier de ce genre
qui ait lieu dans notre paroisse, et réussit à merveille, grâce à l’Union des
jeunes gens du chef-lieu. Nos éloges
aussi à M. Emile Rivoire, du restaurent « Grande Oriente » qui, à un prix
très modeste, a si bien satisfait tant
d’estomacs pleins... d’appétit.
De nombreux toasts et discours ont
suivi le frugal repas.
Le soir, dans l’école paroissiale nous
assistons encore à une belle soirée donnée par l’Union, avec un riche programme de récitations, poésies, dialogues et chants, ces derniers toujours
dirigés par l’infatigable instituteur M.
Bertalot. Ici encore, comme au dîner,
la bande musicale voulut donner sa
part, en faisant entendre, à intervalles,
la ilarcia Reale. VInno di Garibaldi, etc.
Sur les hauteurs nombreux et brillants
feux de joie.
Belle journée qui certainement a laissé
dans le cœur de chacun un bon et dureble souvenir.
Au Pra-du-Tour, les soixante et plus
d’enfants de nos trois écoles de ce quartier éloigné ont aussi eu leur fête bénie, chez eux. Jean Chauvie.
Villar. Fêle du 17 février.
Grâce au temps magnifique, outre
les élèves des écoles, un nombreux public se pressait samedi dernier dans le
temple pour prendre part à la commémoration du 58.me anniversaire de notre émancipation. M. le pasteur Tron
qui présidait lut Quelques déclarations
de la parole de Dieu et s’adressant ensuite aux enfants ils les invita à être
reconnaissants envers le Seigneur de
ce qu’il a voulu nous donner et nous
maintenir la liberté. Après cela on entendit plusieurs dialogues et poésies
entremêlés de chants“ religieux et patriotiques. A. Il h. 112 le programme
étant terminé chaque élève reçut sa
michette de pain et un morceau de
chocolat, comme aussi l’intéressant opuscule du 17 février 1906. Somme toute,
bonne fête. X.
Le 17 Février dans les Abruzzes.
Cette fête vaudoise a été commémorée à Salle et à Cliieti, par l’évangéliste M. Corsani. Le samedi soir, notre
frère parla à Salle sur les vaudois, et
il s’arrêta sur les principales persécutions, celles de 1561, de 1655 et de
1686. Il parla ensuite de l’Emancipation
et il termina en invitant ses nombreux
auditeurs à suivre l’exemple de nos
ancêtres en servant Dieu malgré les
persécutions du monde.
Le lendemain soir une autre conférence fut tenue sur le même sujet à
Chieti. L’histoire de ce peuple fit bonne
impression sur l’auditoire et surtout
sur les catholiques présents, qui vinrent
à la fin remercier notre frère. Un Vaudois du Villar était tout content d’entendre parler de ses ancêtres et il vint
aussi remercier le conférencier. Que
Dieu bénisse l’œuvre accomplie dans
ces localités.
M. le vice-modérateur ayant adressé
un télégramme à S. M. le Roi, renouvelant l’expression des sentiments d’affection et de fidélité de l’Eglise vaudoise, a reçu la réponse suivante :
Pregiomi essere interprete dei ringraziamenti di S. M. il Re per l’atto
di omaggio onde i Valdesi da V. S.
rappresentati confermano alla casa Savoia i noti sentimenti di antica e profonda devozione, come sempre ben accetti al nostro Sovrano.
Per il ministro Reai Casa,
Lambarini.
Mardi matin a eu lieu la sépulture,
dans le cimetière de la Tour, de M.
Guillaume Jervis, ancien Conservateur du Musée industriel, décédé à
Turin le 18, à l’âge de 74 ans. Nous exprimons à sa famille notre sympathie.
On nous annonce le décès de Sœur
Jenny Delessert, la bonne et dévouée
diaconesse qui a consacré tant d’années
d’activité bienfaisante à notre hôpital
de la Tour et laissé, à son départ, de
si sincères et universels regrets aux
Vallées. Elle est morte lundi, à SaintI.oup. Comme on n’a pas envoyé de
faire part, nous croyons interpréter
aussi le désir de M. Rau en participant,
par le moyen de l'Echo, la douloureuse
nouvelle aux nombreux amis et connaissances dè notre ancienne diaconesse.
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Monsieur LOUIS JALLA missionnaire
annonce à ses parents et amis des Vallées que son mariage avec Mademoiselle NINA LAURA sera célébré le 24
février.
Ceci tient lieu de faire-part.
Nouvelles et faits divers
Nous avons annoncé à nos lecteurs
la mort de Pierre Arbanasich, pasteur baptiste à Florence, et plus connu
sous son nom de plume de fra Fiero.
Sa vie, que nous résumons d’après le
Testimonio, tient elle-même du roman.
Né à Trieste, en 1841, il eut toujours l’Autriche en exécration. En 1859,
on l’emprisonna pour avoir voulu passer en Italie et s’enrôler pour les guerres de notre Indépendance. En 1860 il
réussit à franchir le Mincio, quoiqu’il
fût poursuivi à coup de fusil par les
patrouilles autrichiennes. L’année suivante, il entra comme volontaire dans
le I Rég. de Grenadiers ; il était de
garnison à Pise lorsqu’il connut l’Evangile. Congédié, il manifesta le désir de
prêcher la vérité et commença à le
faire en 1865. Mais, à l’appel de Garibaldi pour la campagne de 1866, il
quitta tout pour aller le retrouver à
Corne. Il prit donc part à tous les exploits du grand capitaine dans le Tyrol
et fut blessé à une jambe à la bataille
de Bezzecca. Passé à Venise, il dut y
souffrir la faim. Après l’armistice, il
reparut à Trieste, mais il fut bien vite
obligé de s’enfuir, une accusation de
haute trahison ayant été portée contre
lui. L’an d’api-ès, il était de nouveau
aux côtés de Garibaldi dans la sanglante journée de Mentana. Il fut ensuite étudiant en théologie, colporteur,
maître d’école à Gênes, Florence et
Rome, pasteur à Poggio Mirteto et en
Sardaigne où son zèle ardent le plaça
maintes fois dans des positions dangereuses au sein d'une population fanatique. Les deux dernières années de
cette carrière agitée se passèrent à
Florence.
— La Rivista Cristiana de janvier
contient une notice biographique de
G. Comandi, écrite avec une information sûre et une émotion communicative pour son collaborateur M. Bianciardi. M.me Cécile veuve Comandi
continue à diriger l’œuvre de foi de
son mari, assistée de MM. Bianciardi
et Jacques Long, et entourée des fidèles amis qui l’ont soutenue jusqu’ici.
— Le 3 janvier a eu lieu l’inauguration d’un temple vaudois à Bari.
L’Evangile, en cette occasion, a pu
être annoncé à une foule très nombreuse,
au cours de cette belle cérémonie. Puisse
l’ouverture de ce lieu de prière être
le point de départ d’un réveil religieux
dans la métropole des Pouilles.
— Un jeune prêtre, Luigi Moretti,
vient de quitter l’Eglise romaine et de
se rattacher à l’Eglise méthodiste. Il
appartient à une bonne famille de Milan
et est fils d’un colonel. U a reçu le
doctorat en philosophie et en théologie
à l’Université de Turin et au Collège
grégorien de Rome. Il s’était acquis
une grande popularité comme quaresimalista, à Milan en 1904, et à Naples
en 1905. On venait de lui offrir un
canonicat dans l’Eglise palatine de Mentoue. Mais sa conscience était tourmentée, et la lecture de la vie de Wesley,
traduite par Sciarelli, l’amena enfin à
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rompre avec le papisme pour suivre
l’Evangile. Il se trouve actuellement à
Rome, sous la direction du vénérable
M. Piggott. Que Dieu lui donne la force
de persévérer!
—La Union Valdense de janvier publie
deux intéressantes notices nécrologiques sur Jean Daniel Revel et sur
le jeune docteur Jean Pierre Davyt,
ornées des portraits de ces deux frères,
dont la mort récente a fait un grand
vide au sein de nos colonies de l’Uruguay. On espère que M. le docteur
Max Armand-Ugon, fils du pasteur
et patriarche de la région, voudra bien
renoncer à sa brillante position actuelle
pour occuper la place que le défunt
couvrait avec tant d’habileté et tant de
dévouement.
— La Colonia Iris s’est organisée
en Eglise, a nommé ses députés à la
Conférence et a demandé au Comité
d’Evangélisation un pasteur vaudois
pour la fin de l’année. Elle comprend
les groupes d’iris. Général Rondeau,
Jacinto Arauz et Villa Alba. Le groupe
central, qui est en même temps le plus
nombreux, est appelé El Triangulo ;
c’est là qu’un lieu de culte est actuellement en construction. Ce groupe a
pour ancien et diacre Benjamin Long
et Paul Caffarel, qui demeurent chargés
de cette école du dimanche ; Jean David Bertinat, ancien de Villa Iris, y
tiendra aussi le culte et l’école du dimanche en l’absence du pasteur ; Jean
Jacques Bonjour est nommé ancien de
Rondeau ; Laurent Forneron de la Villa
Alba, où l’école du dimanche sera dirigée par le diacre Etienne Arnaldo ;
Maurice Baral est élu diacre pour Piche, Alexis Griot et Emile Rostan députés à la conférence qui doit se réunir
à Belgrano à la fin de ce mois.
— Le Consistoire de Colonia Valdense a aussi été complété par l’élection des ancien J. P. Berton, L. Jourdan
et Etienne Negrin, et des diacres J. D.
Bertinat, David Bertinat, Elie Caïrus,
Ernest Griot et Daniel Arduin.
— L’église de Cosmopolita a enregistré en 1905; 120 baptêmes, 17 mariages et 10 décès, ce qui prouve
qu’elle met en pratique le précepte biblique : « Croissez et multipliez et remplissez le pays ! »
— En 1904, plus de mille âmes, en
Saxe, ont passé du papisme à l’Evangile. On ne connaît pas encore les
chiffres de l’année 1905, mais on sait
déjà que le total est en tous cas supérieur à celui de l’année précédente.
— A la Nouvelle Zélande, il y a
six districts où aucune licence pour
cabarets n’a été accordée. Dans plusieurs
autres endroits, on a voté leur réduction, c’est-à-dire qu’en juin prochain
un quart des cabarets existants seront
fermés.
William James, professeur de psychologie à l’Université d’Arvard, correspondant de 1’.Institut de France.
L’Expérience Religieuse. Essai de
Psychologie descriptive. Traduit avec
l’autorisation de l’Auteur par Frank
Abauzit, Professeur de Philosophie au
Lycée d’Alais. Préface d’Emile Boutroux. Professeur d’Histoire de la Philosophie moderne à la Sorbonne, Membre de rifistitut. Paris, Alcan — Genève, H. Kündig, 1906. Prix: 10 fr.
En attendant de pouvoir en rendre
compte, nous recommandons vivement
à l’attention de nos lecteurs cette traduction française du célèbre ouvrage
de M. James, dont un connaisseur nous
disait dernièrement que tout pasteur
devrait le posséder.
Enrico Meynier. Il Cristianesiino
attraverso i Secoli. Riassunto storico
dalle origini fino ai giorni nostri. Roma,
Tip. Istituto Gould, 1906. Prezzo L. 3.
Le Rinnovamento a publié en feuilletons cette étude de M. Meynier. Les
lecteurs de ce journal seront heureux
de le retrouver en un beau volume.
Nous ne sommes pas riches, en Italie,
d’ouvrages de ce genre et écrits dans
cet esprit. Aussi souhaitons-nous de
cœur que le livre de M. Meynier, qui
se recommande de lui-même aux évangéliques, ait aussi de nombreux lecteurs
en dehors de nos églises.
Paolo Calvino. Gesù Cristo. Due
discorsi. Primo discorso : Gesù Cristo
personaggio storico. Secondo discorso:
Il Cristo della Storia e il Cristo
della Fede. Firenze, Claudiana, 1906.
Lugano-Paradiso, presso l’autore. Prezzo : cent. 25. — Il secondo discorso solo:
cent. 10.
Pour les jeunes filles. Votre bonheur et celui des autres par M.me
Adolphe Hoffmann. Lausanne, Georges
Bridel et C.ie, 1905. Prix: 30 cent,
l’ex.; 3 fr. la douzaine (24 p.).
Revue Politique
La réouverture de la Chambre étant
imminente, il est bien naturel qu’on se
préoccupe dès maintenant qui la présidera, vu que M. Marcora demandera sans
aucun doute à être relevé de ses fonctions. Le candidat le mieux coté était
jusqu’ici M. Gallo ; on parle en outre de
M. Biancheri, un nom qui réunirait tous
les suffrages, vu l’impartialité, le tact,
la connaissance complète des règlements
et la rare habileté du doyen de la Chambre. Mais il en est qui se demandent si
la charge honorifique de président de la
Chambre n’est pas incompatible avec les
nouvelles fonctions, grassement rétribuées
celles-ci, de l.er secrétaire de l’Ordre
Mauritien dont S. M. vient de le revêtir,
à la suite du décès du général 8. Marzano.
S. E. le lieutenant-général Asinari di S.
Marzano Grand Collier de l’Annonciade,
premier secrétaire de l’Ordre Mauritien,
sénateur du royaume etc, ci-devant ministre de la guerre, vient en effet de
mourir à Rome où de pompeuses funérailles lui ont été faites aux frais de
l’Etat.
On a distribué dernièrement à messieurs
les députés deux « livres verts » dont
l’un sur la Somalie italienne septentrionale
et l’autre sur les affaires de la Macédoine,
les deux concernant bien entendu des
faits accomplis et connus. Il résulte du
dernier, allant du commencement de 1903
au mois de mai 1905, que la Russie et
l’Autriche prétendaient agir senles en
Macédoine, comme les plus directement
intéressées. Mais grâce à la prudente
habilité de notre ministre Tittoni on a
pu éviter que l’Autriche — la Russie
était bien trop occupée par la guerre de
l’E. Orient — monopolisât la direction
et le contrôle des affaires de Macédoine,
et on a obtenu qu’elles fussent dévolues
aux puissances signataires du traité de
Berlin. On y voit encore comment l’Italie
a été chargée de pourvoir à l’organisation
de la gendarmerie, placée sous la haute
direction du général italien De Giorgis,
mais ne vous avisez pas de demander ce
qu’il en coûte à nos finances.
— Dans le but de protester contre
la séparation de l’Eglise et de l’Etat en
France, Pie X vient de publier une
encyclique, adressée au peuple français,
où il fait, à sa manière, l’historique de
la grande question en condamnant la
façon dont le gouvernement l’a tranchée.
La protestation, qui est en même temps
une critique au point de vue doctrinal
de l’Eglise, était prévue et est en tout
point conforme aux traditions du St-Siège,
On ne s’étonne pas davantage de voir
que le Pape ne dit mot des désordres
causés récemment à l’occasion des inventaires ni de l’attitude à garder vis à vis
des autres applications de la loi. Le Vatican est bien trop avisé pour se compromettre inutilement. Il est cependant
à prévoir qu’on va plus tard conseiller
au clergé français de subir ce qu’on ne
saurait éviter.
La transmission des pouvoirs, entre
MM. Loubet et Fallières, s’est faite avec
la plus grande simplicité et sans susciter
le plus petit incident, en présence du
ministère et des grands corps de l’Etat
réunis pour la circonstance. Au discours de «
bienvenue de M. Loubet, M. Fallières
répond par quelques mots émus où il
affirme encore qu’il désire marcher sur
les noble traces de son prédécesseur, et
qu’il va être tout pour la France, tout
pour la République. M. Loubet, gai
comme un écolier en vacances, a été
s’établir dans un appartement situé rue
Dante, en attendant d’aller se reposer
quelques semaines chez lui à Montélimar.
Le 24 c. au banquet que ses compatriotes
de la Drôme vont lui offrir, l’ex-président
se propose de répondre aux critiques
dirigées contre sa personne et contre la
manière dont il a rempli ses fonctions.
— Il n’est question, depuis quelques
jours, dans la presse du monde entier,
que de la conférence d’Algésiras où les
affaires se sont décidément gâtées au
sujet de l’organisation de la police au
Maroc. Par sa dernière note diplomatique, l’Allemagne refuse formellement
d’accepter le choix d’officiers français et
espagnols pour l’organisation de la police
marocaine, tout en se déclarant disposée
à examiner d’autres propositions éventuelles de la France relatives à cette
organisation même faite sur d’autres bases.
C’est là son dernier mot, et comme la
France n’entend plus revenir sur ses
dernières concessions, vous voyez d’ici
que la conférence a manqué totalement
son but. A quoi bon avoir décidé d’appliquer une série de réformes au Maroc
récalcitrant, si personne n’est particulièrement désigné pour les mettre en œuvre?
La question, petite en apparence, est
donc toujours pendante et il ne nous
reste qu’à souhaiter qu’elle n’ait pas des
conséquences trop fâcheuses.
— Le conflit entre la Hongrie et
François Joseph s’est encore accentué
et semble être parvenu à son point culminant par la dissolution de la Chambre
et la nomination d’un commissaire royal.
Le décret du roi a été signifié à l’assemblée par un colonel, flanqué de 4
soldats, et il est motivé par le fait que
la Chambre a refusé de constituer un
Cabinet sur des bases acceptables. Le
palais du parlement est cerné par les
troupes, et la Chambre, justement froissée dans sa dignité, proteste au nom de
la constitution contre la nomination du
commissaire ; elle décide de répondre au
décret par une fin de non recevoir, et
s’ajourne à aujourd’hui mercredi, pour
la discussion des interpellations.
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