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39 Mars 1913
DES
N. 13.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées.
SOMMAIRE:
Dieu le juste juge — Si l’on variait parfois la
note ? — Les ouvriers et le christianisme
— Tournées missionnaires en Europe —
Chronique vaudoise — Mutualité Scolastica
Italiana — Opéra Balnearia G. P. Meille —
Feuilleton: Le trésor de grand prix.
DIEU LE JUSTE JUGE
Hébreux VI, 12.
Ce monde n’est pas jugé par tous
dé la même manière : si nous avons à
faire avec des pessimistes, tout va mal,
tout est sombre, tout est mal interprété ;
on se dirait dans un cachot, plutôt que
dans un monde de liberté. Si nous
avons à faire avec un optimiste, le
tableau change et se présente sous de
très belles couleurs. On y est heureux,
on peut jouir comme dans un véritable paradis terrestre et on s’y établit
comme si on ne devait jamais le quitter.
, Cependant, même avec le meilleur
optimisme, il y a de temps à autre
des nuages qui voilent notre horizon
serein ; il y a la pensée d’une fin, d’un
terme à atteindre, d’un compte à rendre, d’un jugement. Cette pensée, elle
nous trouble, elle nous arrête et nous
épouvante.
Le Juge qui a été un père miséricordieux, auquel nous avons si souvent répondu par l’indifférence, est un
juste juge et ne pourra pas, par conséquent, tenir le coupable pour innocent, et alors nous voyons se dresser
devant nous comme accusateurs, nos
péchés, nos rebellions, nos souillures,
notre égoïsme, notre orgueil, nos négligences, notre endurcissement. Quelle
armée de témoins et d’accusateurs !
N’était Jésus, qui plaidera pour nous,
nous vivrions et nous mourrions dans
la terreur du verdict final ! Il y a de
quoi, mais si Christ n’allait pas plaider ?
Le jour du jugement, d’un autre
côté, est celui de justice. Pour l’enfant de Dieu, il sera tenu compte de
sa foi, car il a cru malgré ses doutes,
il a tourné ses regards vers la croix,
il a accepté le salut; il a eu ses heures
de joie et de triomphe. La justice tiendra compte de cela, des doutes d’un
Jean Baptiste, des découragements d’un
Hélie, des tristesses d’un Paul.
Il sera tenu compte de notre amour
envers Dieu. Après une délivrance ou
une angoisse déchirante, nous nous
sommes écriés : Merci, mon Dieu et
nous avons béni son saint nom. Nous
l’avons béni quand nous avons vu les
exaucements pour d’autres et notre
cœur a battu bien fort de reconnaissance. A l’amour pour Dieu nous avons
ajouté l’amour pour nos semblables
et malgré maintes défaillances, nous
avons fait un effort.
Jl sera tenu compte de nos soufran
ces phj^siques et morales qui sont les
conséquences du péché, et non pas
toujours de notre péché. Notre pauvre
corps est souvent battu par les orages
et notre âme, hélas ! combien elle souffre en présence du doute, de l’injustice
et des misères qui sont autour de nous !
Il sera tenu compte de nos bonnes
actions, car nous avons fait quelques
bonnes œuvres, soit en soulageant
un pauvre, en protégeant un faible,
en aidant, en conseillant, soit en faisant un effort pour répondre à l’attente de Dieu. Or l’écriture, à cet égard,
est explicite : chacun sera jugé d’après
ses œuvres : Bienheureux sont ceux
qui meurent dans le Seigneur, car ils
se reposent de leurs fatigues et leurs
œuvres les suivent. Nous n’y voyons
aucun mérite, c’est le fruit de la grâce
de Dieu, mais notre Juge, dans sa
bonté, veut en tenir compte ; c’est un
privilège et un encouragement.
Il sei’a tenu compte de notre repentance, de cette douleur éprouvée d’avoir offensé Dieu, de cette haine qui
s’allume en nous contre le péché. Il
y a là toute une lutte qui échappe
aux yeux des hommes, mais que Dieu
voit. Qui dira ce qu’a été la lutte d’un
Luther dans sa cellule et avant lui
celle d’un St Augustin ! Qui dira la
douleur éprouvée par un St Pierre
après son reniement, et notre lutte à
nous ? Ah ! les hommes ignorent tout,
mais les larmes coulent abondantes,
la foi se raffermit, la victoire s’accentue ; c’est de l’héroisme.
Il sera tenu compte de notre zèle,
zèle inconsidéré parfois, zèle aveugle
et qui peut être nuisible, mais Dieu
veut en tenir compte. Par ce zèle vous
avez relevé des courages abattus, vous
avez sauvé des âmes du naufrage, vous
avez vaincu vous-même et vous vous
êtes fait du bien.
Le Jugement rétablit l’égalité entre
tous et il n’y a plus lieu à la plainte
ou au favoritisme ; il ne sera pas influencé par les puissants de ce monde;
les avocats sans scrupules seront réduits à l’impuissance; l’or et l’argent
ne pourront plus rien, et il n’y aura
plus ni appel ni cassation.
Le Jugement ne doit donc pas nous
épouvanter, mais nous remplir de joie,
car combien de fois n’avons-nous pas
été mai jugés, mal interprétés, mal
compris, même condamnés; le Jugement mettra à jour ce que nous étions,
ce que nous voulions. Quel heureux
jour que celui du jugement, vous les
timorés, les méprisés, les humbles, les
tyrannisés, invoquez-le, ce sera votre
grande journée.
Le chrétien attend ce jour, et en
attendant, il se hâte d’agir et de faire
bien ce qu’il (Joit faire, H n’a pas de
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temps à perdre, il lui faut agir pour
son maître, pour lui-même et quand
l’heure du départ sonnera, il pourra
non seulement comme Moïse contempler la Canaan terrestre, mais entrer
dans’ la céleste ; il pourra comme un
Siméon s’écrier: Laisse aller ton serviteur en paix, car mes yeux ont vu
ton salut ; il pourra comme un Etienne
voir les deux ouverts et remettre son
esprit à son Créateur.
Nous disons le chrétien, mais non
pas l’ennemi de Dieu qui n’a qu’à contempler le néant, l’anéantissement, la
sentence qui l’attend. Cette sentence
nous pouvons l’éviter, cela dépend de
nous, car nous avons entre nos mains
la vie ou la mort, le bonheur ou la
calamité. Faisons un effort afin que
après avoir vécu ensemble, marché ensemble, lutté ensemble, nous puissions
nous trouver au rendez-vous final, où
il n’y aura plus de séparation, mais
où-Sïieu sera tout en tous.
C. A. Tron.
Si l’on variait parfois la note ?
M“' Balàbanof, une Russe plutôt
exaltée, mais très certainement socialiste de bonne foi, a donné dernièrement
une conférence aux « compagnons »
de la Tour, sur le sujet: esclavage c¡i
civilisation. N’ayez crainte, je ne vais
pas vous détailler son discours excitant, plein de feu; mais je peux vous
le résumer en quelques mots. La conférencière qui a le diagnostic brutal,
s’applique surtout à mettre à nu la
misère, toutes les misères de la classe
ouvrière: ce sont d’abord les salaires
insuffisants avec la cherté toujours
croissante des denrées de première nécessité ; c’est l’air empuanti que l’ouvrier de maintes industries respire tout
le long du jour à l’usine ; c’est la jeune
fille anémiée, la jeune mère vieillie
avant le temps; c’est l’intérieur lamentable manquant parfois du nécessaire,
les enfants non surveillés, prématurément corrompus; c’est le délaissement dans les vieux jours lorsque les
forces vous abandonnent. Tout cela,
et pis encore, d’un côté; de l’autre, le
luxe outrageant des patrons, la vie
heureuse des riches, les voluptés raffinées des jouisseurs, les soins exagérés dont on entoure leurs enfants dès
le berceau; tous les besoins, tous les
caprices satisfaits.
Voilà le suc, j’allais dire le cliché
de la hai’angue véhémente de la conférencière, qui n’a pas oublié de rappeler à son auditoire que l’union fait
la force, que la grève bien organisée
est un puissant moyen de revendication, témoin la grève actuelle des mineurs anglais. Des lieux con;imuQS dono..
direz-vous. Eh oui ! des lieux communs, débités avec âpreté, avec un peu
d’exagération, voulue peut-être, mais
aussi des vérités poignantes. Ce n’est
pas sans amertume qu’on pense à tant
de millions d’êtres humains, voués à
la misère dès leur berceau, luttant
toute leur vie pour le pain quotidien,
inévitablement entraînés à toutes les
déchéances. Mais, impuissants comme
nous le sommes à changer brusquement la face du monde, serons-nous
plus avancés quand nous aurons mis
bien à nu les plaies du malade, sans
pouvoir lui indiquer un remède efficace pour les guérir? Ne vaudrait-il
pas mieux, tout en l’encourageant à
poursuivre graduellement d’autres légitimes revendications, lui parler aussi,
de temps en temps un autre langage
que celui de la haine envers les riches,
un langage qui loin « d’embraser les
torches de la révolte », lui mette un
peu d’espoir aq cœur?
Nous voudrions qu’on ne prétendît
pas toujours et surtout mener le peuple au bonheur par le chemin des
droits. Pourquoi ceux qui ont qualité
pour le faire, et que le peuple écoute
parce qu’ils ont su gagner sa confiance,
ne varient-ils jamais le thème de leurs
harangues? A force de lui rappeler
ses droits, l’ouvrier finit par croire que
la société lui doit tout et ne peut rien
lui demander en retour. Or l’ouvrier,
comme tout autre citoyen, a aussi des
devoirs qu’on ne devrait pas lui cacher. Des devoirs envers sa famille
dont les besoins réels ne peuvent pas
être sacrifiés pour satisfaire à ses besoins factices à lui ; des devoirs envers
sa patrie, des devoirs envers le patron
qui l’emploie et tout particulièrement
celui de tenir les engagements librement contractés. Le devoir de se perfectionner dans son métier pour arriver à le posséder à fond et gagner davantage ; le devoir de profiter de tous
les moyens que la société met à sa
disposition et à sa portée pour s’instruire. Le devoir de veiller sur ses
enfants, pour autant que les circonstances le lui permettent. Pourquoi, tout
en constatant que la position actuelle
de l’ouvrier n’est pas encore ce qu’elle
devrait être, ne lui fait-on pas, de temps
à autre, toucher du doigt les améliorations progressives de tout ordre apportées successivement au cours d’une
longue suite d’années à sa position?
Pourquoi bafouer grossièrement, et
sans respect pour les consciences timorées, ceux qui croient encore à un
Dieu de miséricorde, pour leur mettre
au cœur le doute ou l’impiété, en déracinant leur foi dans ce Dieu même
qui était leur soutien dans l’épreuve ?
Voilà les (jqéQtiOQs je posais
2
à l’issue de la conférence Balabanof.
De moins ingénus que moi répondraient
probablement que le peuple ne comprendrait pas ce nouveau langage,
parce qu’on ne l’a pas souvent mis en
présence de ses devoirs ; et qu’à tout
prendre il est beaucoup plus facile de
soulever l'enthousiasme de la foule en
invoquant ses droits, qu’en lui c allumant la lampe de la responsabilité et
du devoir ». J. C.
Les OUVRIERS et le CHRISTIANISME
Le socialisme italien qui répudie la
religion, ne laisse pas échapper une
occasion, pour affirmer sa haine contre ces chaînes, qu'il ne peut souffrir.
Dernièrement encore, une de ces colonnes du parti, en encourageant les
ouvriers à s’organiser contre le capital et les patrons, n’oubliait pas de
faire un appel pour que l’on s’émancipe de la religion. Evidemment quand
l’on n’a plus de compte à rendre à
Dieu, quand la conscience est libre
d’agir à sa guise, on peut se lancer
dans la lutte sans scrupules, quitte à
pousser les ouvriers dans la misère,
comme cela s’est vu à Turin, tout dernièrement, ou en Angleterre, où il a
fallu distribuer du pain pour rassasier
des milliers d’aflamés.
Que l’Eglise qui représente la religion n’ait pas toujours compris sa tâche, nous l’admettons ; que souvent elle
se soit rangée du côté du riche contre le pauvre, c’est encore vrai, mais
méconnaître Celui qu’elle sert, c’est
une erreur fatale à tous égards.
En Angleterre on pense autrement,
et Keir Hardie, le chef du mouvement
ouvrier, n’a pas honte de l’Evangile
et de confesser publiquement le nom
de Christ, Voici comment il s’exprime :
« La participation d’un militant du
mouvement ouvrier à une œuvre manifestement religieuse n’est pas chose
si étrange que d’aucuns pensent. La
plupart d’entre nous qui avons pris
la tête du mouvement dans les dernières années, nous sortons du mouvement de l’abstinence ou de quelque
autre œuvre religieuse », « Il ne peut
pas y avoir d’opposition entre le christianisme et le mouvement ouvrier ».
«Je l’ai souvent déclaré par la parole
et par la plume: l’impulsion qui me
poussa d’abord vers le mouvement ouvrier et l’enthousiasme qui m’y engagea plus à fond, c’est de la doctrine
de Jésus de Nazareth qu’ils me vinrent bien plus que de toute autre source.
Des représentants intelligents du mouvement ouvrier ne peuvent, en auraient-ils même envie, assumer la responsabilité d’une attaque méprisante
contre le christianisme. Un fait historique qui a eu une influence si universelle, non pas seulement sur la vie
pratique mais sur la pensée de tout
un continent et qu’un témoignage unanime fonde sur l’enseignement et sur
la vie d’un travailleur, ne peut qu’attirer puissamment ceux qui travaillent aujourd’hui à rapprocher de sa
noble destinée, plus près du but que
elle ne l’était aux jours d’autrefois, la
vie humaine.
« Un socialiste, un adhérent surtout
du mouvement ouvrier, devrait être
saisi par la doctrine du Christ avec
une irrésistible puissance. Mon vœu
serait que ceux qui pensent ainsi pussent se libérer d’opinions préconçues
sur le sens des textes et des expressions bibliques, et aborder l’étude du
¡¡iouvem J'estam&it «.yec uo esprit ou*
vert, exempt de préjugés, comme ils
le feraient pour tout autre livre. Le
royauqie de Dieu conçu par Jésus ne
désigne pas un ciel lointain dans l’au
delà mais un ordre de choses qui, sur
cette terre, porterait à son plein développement toute la splendeur de la
vie, et lui permettrait de se constituer
selon la volonté de Dieu. C’est pourquoi, j’y insiste, le message de JésusChrist doit saisir avec une souveraine
puissance tout socialiste, tout ami des
travailleurs. Le Christ a droit à l’attention sérieuse des socialistes et des
ouvriers. Il n’a pas, il est vrai, fondé
de parti, ni établi de théories économiques, mais il . a révélé des vérités
vitales si vastes et si profondes, que,
si l’on vient un jour à les appliquer,
— ce qui arrivera sûrement dès que
le monde sera devenu plus sage, —
non seulement disparaîtra de la face
de la terre, cette pauvreté qui vient
du manque de pain, mais cette pauvreté qui vient de l’accumulation des
richesses. — Je dis donc à ceux qui
accourent dans le mouvement socialiste et dans le mouvement ouvrier,
que l’enseignement du Christ mérite
leur plus sérieuse attention et je prie
ceux qui jugent le christianisme d’après ce que l’on nous donne pour tel
du haut des chaires de nos églises, de
se reporter aux origines du christianisme.
« La grande œuvre du Christ a été
de proclamer l’unité de notre race, de
bannir tout ce qui sépare les hommes
et de rendre impossible l’oppression
du faible par le fort et le dépouillement du pauvre par le riche.
< Le devoir du mouvement ouvrier
contemporain est d’appliquer aux problèmes modernes, économiques,industriels, la doctrine du Christ et de faire
effort pour hâter la venue du temps
où il n’y aura plus de pauvreté corporelle ni de pauvreté spirituelle, sur
une terre et dans un monde que Dieu
a créés si beaux et si riches et où
tous peuvent vivre dans l’abondaiice,
dès que la misère matérielle aura disparu et que le jour de la liberté aura
levé, l’homme atteindra un degré de
vie spirituelle qu’il lui est impossible
d’atteindre aussi longtemps que l’état
actuel subsistera. Je voudrais dire à
ceux qui, parmi vous, sont membres
d’une Eglise : « N’abandonnez pas les
Eglises, faites-les plus chrétiennes que
elles ne l’ont été jusqu’ici. Et ceux
d’entre vous qui vivent en dehors des
Eglises doivent aussi tenter d’être les
imitateurs du Christ par l’action, sinon
par le nom et le témoignage. Ainsi,
camarades et amis, un même travail
nous unira les uns et les autres, le
service de Celui qui nous a aimés, tant
aimés qu’il donna pour nous sa vie! »
Que Dieu nous donne des Keir Hardie.
Vaudois, c’est ainsi qu’on parle en
Angleterre ; quel abîme entre ce pays
et le nôtre ; entre ces travailleurs chrétiens et les nôtres ! Regardez, lisez et
comparez; après cela, vous saurez ce
que vous aurez à faire. o. o. n.
Tonmto ninnn en [uropt
Après une tournée fructueuse faite,
l’automne dernier, en Allemagne et
en Danemark, et une autre, non moins
encourageante en Hollande et en Alsace, en janvier et février, M. le missionnaire Louis Jalla vient d’entreprendre la visite de plusieurs villes
italiennes.
Aceompagoé 4^ le capitaine et
M““ Alfred Bertrand, il était accueilli
avec enthousiasme à Milan du 10 au
12 c., bien qu’il s’y fût déjà rendu plus
d’une fois, au cours de son année de
congé. A Milan, comme aussi à Venise
(13-14) et à Bologne (15-16), ils ont su,
sans cacher le drapeau évangélique,
s’attirer la sympathie d’auditoires très
cléricaux. Aussi ont-ils été amenés à
remarquer que « les pasteurs et évangélistes vaudois auraient, dans l’œuvre des missions évangéliques, la meilleure des réclames pour leur propre
cause ».
A Rome, où ils étaient attendus à
une autre date, le sénateur Cappelli,
président de la Société de Géographie Italienne, s’est donné beaucoup
de peine pour improviser une conférence qui, comme le disaient les billets d’invitation, a été tenue le 17 c.,
nell’Aula Magna del Collegio Roniano, dal missionario Valdese Luigi
Jalla. Le ministre de la marine, M.
l’amiral Leonardi-Cattolica, qui présidait, est entré dans la salle donnant
le bras à Mme Bertrand et suivi des
membres les plus illustres de la Société,
sénateurs, députés et autres hauts personnages avec leurs dames. Les Vaudois y étaient représentés, par MM.
Comba et Coïsson. L’orateur, présenté
en termes très chaleureux par M. le
commandant Roncagli, a fait ensuite,
au milieu d’un très vif intérêt et à
l’aide de projections lumineuses, ce
que le ministre de la marine a appelé : une conférence vécue. La Société de Géographie va l’imprimer intégralement dans son Bulletin.
Le lendemain, nos pèlerins se retrouvaient à la table de M. Cappelli, viceprésident du Sénat, avec MM. Léonardi-Cattolica, Roncagli et plusieurs autres. Le même jour, eut lieu, à la Zambèzia, une séance qui aurait dû être
plus nombreuse, et le jeudi soir la conférence a été répétée dans le temple
vaudois.
M. Jalla devait encore visiter Naples, Florence, Sienne, Spezia, Gênes
et Savone, avant de rentrer dans le
sein de sa famille.
Le départ, pour l’Afrique, de M. et
Mme Jalla est fixée au U juin, de Londres. Ils laisseront en Europe leurs
deux aînés. Assistons-les de notre intérêt chrétien et de nos prières à la
veille d’une nouvelle séparation aussi
douloureuse !
CHRONIQÜE VAUDOISE
Ang;rog;ne. V&Socièlè Chorale, donnera une soirée musicale et récréative,
mardi 9 avril à 8 li2 h. du soir, à
St-Laurent.
Florence. A l’occasion du U anniversaire de la mort de Jacques Weitzecker, son ami intime, M. B. Pons, de
Florence, a fait paraître un opuscule
de 7 pages, consacré à sa mémoire et
reproduit par La Luce.
FreisMinioreiü (Hautes Alpes). Cette
église, vacante depuis le départ de M.
Seguin, sera occupée après Pâques par
M. Clôt, actuellement pasteur dans l’église d’Aspres-sur-Buech.
La T our. U Union des Coppiers,
dimanche dernier, malgré le temps peu
favorable, s’est rendue en corps à la
chaumière de Janavel, aux Vignes, et
là, M. le président J. J. Rostan, a raconté tout ce qu’avait fait le héros
Vaudois pour défendre ses frères. Nos
amis se sont ensuite dirigés vers la
maison d’Etienne Muston, un vieillard
de 8o ans, ancien membre de l’Union
de Ste-Marguerite, et notre frère fut
touché jusqu’aux larmes en entendant
chanter plusieurs cantiques qui lui
étaient bien familiers. Nous félicitons
l’Union d’avoir eu une si bonne idée
et d’avoir si bien employé l’après-midi
d’un dimanche.
S Dimanche soir, à la réunion de
Ste-Marguerite, M. le professeur Jean
Ribet a donné une docte conférence
sur les Arabès et les Turcs, touchant
à la mission civilisatrice que l’Italie
est appelée à accomplir dans la Tripolitaine, nouvelle porte ouverte au
progrès et à l’évangélisation. Une quantité de détails donnés étaient inconnus, même à ceux qui sont versés dans
les études des races et des peuples.
S Le rapport de la Société des Demoiselles pour la protection des enfants
pauvres, vient d’être publié. H accuse
fr. 467,20 d’entrées et 414,15 de sorties.
Cette société continue à faire un grand
bien au milieu de l’enfance pauvre et
au nom de Dieu.
Londres. Le 14 mars, le jour même
où on attentait à la vie de notre bienaimé souverain, avait lieu à Londres,
l’annuel meeting en faveur de l’évangélisation d’Italie faite par notre Eglise
Vaudoise, dans la salle attenante à
l’Eglise de St-Paul, onslow square, et
sous la présidence du Prebendary
Webb-Peploe. Le digne et vénérable
pasteur de St-Paul, raconta ce qu’il
vit aux Vallées, lors de sa dernière visite, et l’impression qu’il reçut quand
il était tout petit enfant en entendant
narrer par sa mère, l’histoire des martyrs Vaudois.
M. L. Nott, le secrétaire du comité
central, donne ensuite lecture du rapport annuel, en faisant constater qu’on
avait envoyé en Italie 400 livres ster.
de plus que l’année précédente, signe
évident de l’intérêt porté par les Anglais à l’évangélisation de l’Italie.
M. A. Muston, le président du comité d’évangélisation, complimenta M.
Webb-Peploe pour sa bonne visite aux
Vallées, où l’on est toujours heureux
d’accueillir nos amis étrangers et montra comment l’évangile pénètre en Italie, à tel point, qu’à Rome, un Jésuite
a donné le signal d’alarme en prêchant
contre l’hérésie. H y a, affirme le président, des besoins religieux en Italie
et on le voit par ce qui se passe au
milieu des prêtres et des modernistes,
anxieux de réformer leur Eglise. Le
gouvernement accorde une liberté entière et protège nos droits quand ils
sont méconnus, comme cela a eu lieu
à Derna, où on a exhumé le corps d’un
de nos soldats pour l’ensevelir dans
le cimetière commun.
M. F. Rostan attire enfin l’attention
du public sur l’œuvre qu’il accomplit
à Gênes, en relevant le fait bien réjouissant, qu’un certain nombre d’églises sont déjà self-supporting.
Après quelques paroles ajoutées par
le docteur Miller, le meeting a été déclaré clos.
Paris. M. Bianquis a été nommé,
par le Comité, directeur des missions
évangéliques, ,à la place du regretté
A. Boegner, M. Daniel Couve a été appelé à succéder à M. Bianquis, dans
la charge de secrétaire général. Que
Dieu veuille bénir le nouveau directeur, sur lequel va peser une lourde
tâche et une non moins grande responsabilité.
Perrier-.^lancille. Dimanche dernier la visite d'église a été présidée
par le secrétaire de la coi»|niasioh exé-
3
cutive, M. J. Bonnet, aidé par le viceprésident, M. Louis Rostagno.
Pierre tìrosse (Queyras). — M.
Alfred Barrai nous écrit:
A l’heure où paraissait l’article de
G. Nicolet : Dans les Hautes-Alpes, vendredi 23 février, l’Eglise du HautQueÿras était de nouveau éprouvée.
La maison d’jin des sinistrés de l’incendie de Fontgillarde en 1908, à peine
finie (!) l’année dernière, s’est écroulée
sous le poids de la neige, sa charpente
est partie entraînant les murs. Cette
famille qui a deux enfants encore jeunes est, pour ainsi dire, à la rue. Nous
n’avons — Dieu soit béni! — aucun
malheur de personnes à déplorer ; on
a pu sortir à temps. Mais ce qui rend
l’épreuve encore plus pénible, c’est que
la catastrophe est survenue à la famille la plus indigente de l’Eglise.
Sans secours, elle sombre définitivement. Les ruines sont grandes et chères
à réparer ici. On compte, jnême si les
devis ne sont pas dépassés, qu’il faudra mille francs. Qui veut, au nom de
la charité de notre Sauveur et Maître,
nous aider à réparer cette ruine ?
Les dons, quels qu’ils soient, seront
reçus avec reconnaissance par M. Alfred Barrai ou lui seront transmis par
l’intermédiaire du Directeur de ce
journal.
Poiuaret. M. le modérateur Léger
nous fait observer que dans sa dépêche au Roi : au lieu de consolanti benedizioni su Re, il faut lire costanti
benedizioni. Le lecteur est prié de prendre bonne note de la correction, qui
a une certaine importance.
I*raruslin. C’est M. le candidat
Jules Tron qui a occupé la chaire dimanche dernier.
l'ripuli. Le 15 mars a eu lieu une
touchante cérémonie au cimetière Israélite de Puerta Nue va. Il s’agissait
d’inaugurer un monument, élevé par
l’hôpital militaire de Turin, à la mémoire des trois soldats Vaudois tombés
à la brèche du devoir. Le monument
consiste en une colonne sur un piédestal portant deux marbres; sur l’un on
a inscrit les trois noms des soldats
décédés et sur l’autre ces paroles textuelles :
ALLE VITTIME DEL DOVERE
NEL NOME
DI PATRIA E CARITÀ
SOCCORRENTI ESERCITO ED ARMATA
l’ospedale di guerra 31
11“ SPEDIZIONE.
Ce monument a été élevé avec le
concours de tous. M. Corrado Jalla a
trouvé le marbre, le tailleur de pierre
a été un soldat de la croix rouge, le
dessin a été fait par l’av. Rama, lieutenant commissaire de l’hôpital de
Turin, aidé par les autres officiers, y
compris le directeur M. le D’’ Premas
de Tola; enfin les maçons et les ouvriers ont été nos braves vaudois, sous
la direction de E. Rivoir, du Valentin.
La cérémonie de l’inauguration a été
très simple, avec l’intervention d’un
grand nombre d’officiers de la croix
rouge et d’un discours prononcé par
le colonel, l’hon. marquis Negrotti di
Cabiaso.
Voilà donc un devoir accompli, duquel nous sommes très reconnaissants.
® Le marquis Luserne d’Angrogne,
se trouvant à la colonie, a aussi pris
un intérêt spécial aux Vaudois en s’informant d’eux, de leur pays et de leur
histoire.
Les cadeaux envoyés par les dames de Turin sont arrivés à destination et distribués, au grand plaisir de
DOS soldats Vaqdois, reconnaissants.
Ü Qu’il nous soit permis d’ajouter
deux mots sur la polémique soulevée
dans les journaux à propos de la sépulture de nos trois soldats Vaudois
de la croix rouge. — Il n’est pas vrai
que l’autorité aît refusé la sépulture
dans le cimetière commun; au contraire, nos trois soldats furent privilégiés en ayant été admis au cimetière
Israélite, et cela à la demande de M.
le maréchal Bonjour, de Bobi, autorisé
par son commandant. — Les Israélites
se montrèrent heureux de rendre ce
service, gratuitement, aux Vaudois. Il
est bon qu’on sache, en outre, que les
soldat^ du culte catholique furent tous
ensevelis dans le sable, entre l’espace
qui va du camp de la croix rouge au
cimetière Israélite, n’ayant aucun autre cimetière à leur disposition. Au
lieu donc d’un acte d’intolérance, il
y a eu un privilège et il est bon qu’on
le sache.
Le seul cas de Derna a été déplorable et l’autorité y a pourvu d’une
manière honorable; nous protestons cependant contre la réponse donnée par
le sous secrétaire du ministère de la
guerre, qui a affirmé que le D’’ Carbone est Vaudois et que c’est d’après
son ordre que le soldat Chauvie a été
enseveli hors du cimetière commun.
On veut couvrir un coupable, et nous
le déplorons.
Turin. Union internationale des
amies de la jeune fille. - 10*^“® Rapport
de l’Œuvre de la gare de Turin.
Messieurs et Mesdames,
L’Œuvre de la gare a eu dans l’année 1911 une augmentation de travail,
vu l’Exposition. En consultant ses registres notre déléguée, Mlle Arias a
constaté un mouvement de 1058 personnes dans le courant de l’année, dont
738 pendant l’Exposition; elle en accompagna 168 au Hôme.
C’était pour la plupart des demoiselles de passage qui s’étaient annoncées, et des jeunes filles attirées par
l’exposition, pensant y trouver de l’occupation. Malheureusement beaucoup
d’entre elles furent déçues dans leur
espoir. Notre déléguée eut bien souvent beaucoup de difficultés pour trouver à les loger. Le Hôme, le Foyer de
l’Union chrét., les Œuvres catholiques
de protection, étaient presque toujours
au complet, et des chambres à un prix
modeste étaient bien difficiles à avoir.
Toutefois, Mlle Arias avec sa sollicitude habituelle, trouva toujours moyen
d’abriter les voyageuses s’adressant à
elle; nous lui exprimons notre vive
reconnaissance pour tout sou dévouement.
Un changement très utile a été apporté à notre Œuvre par l’agrandissement de la gare. Si d’un côté cet
agrandissement a le désavantage que
Mlle Arias ne peut surveiller les départs autant qu’elle voudrait, d’autre
côté cela a rendu possible d’obtenir
un Bureau pour l’Œuvre de la gare.
C’est un double bénéfice atteint. Bénéfice matériel, car notre déléguée
peut se tenir entre un train et l’autre
dans une chambre bien tranquille, bien
chauffée eu hiver, loin de la gêne, des
bruits et de l’aller et venir continuel
d’une salle d’attente publique. Moralement l’existence de ce Bureau signifie que TQiuvre des gares pour la
protection des jeunes filles est aujourd'hui une Œuvre reconnue et établie
par les autorités des chemins de fer.
Œuvre de laquelle on apprécie le but
moral, et l’utilité pratique. C’est aussi
très utile pour les jçuue? filles souf
frantes, de passage, d’avoir ce local.
Les cas ne sont pas rares où le personnel des trains a recours à Mlle Arias
ou bien qu’elle mêm& rencontre une
malade dans la foule des voyageurs.
Alors on la transporte dans le Bureau
et là notre déléguée lui prête les soins
nécessaires et quelquefois elle fait appeler un médecin à la pharmacie.
La pauvre malade trouve dans cette
pièce tranquille quelques instants de
repos et de soulagement loin des regards curieux et indiscrets.
Pendant les mois d’automne, Mlle
Arias a assez souvent l’occasion de
s’occuper de jeunes filles se rendant
en Amérique, à New-York surtout, comme émigrantes. Très souvent ce sont
des jeunes filles des Vallées Vaudoises,
qui vont travailler là où elles espèrent avoir la chance de meilleurs gages; et comme, presque toujours elles
ont des parents en Amérique, elles s’y
rendent facilement. Arrivées à Turin,
notre déléguée s’assure si leurs papiers
sont bien en règle, si vraiment elles
sont attendues par des parents, ou des
connaissances, si elles ont l’adresse de
quelque Hôme; elle leur donne une
carte d’identité afin d’être reconnues
en débarquant et ensuite elle les accompagne pour les recommander au
Bureau d’Emigralion où notre Œuvre
est connue et appréciée. On peut ajouter à ce propos, que le Bureau d’Emigration ne permet pas le départ
pour l’Amérique aux jeunes filles mineures, qu’à condition qu’elles puissent prouver qu’elles y ont des parents
qui les reçoivent ou qu’elles soient recommandées a l’Œuvre de Protection
des jeunes filles. C’est toujours avec
un sentiment de profonde tristesse que
l’on voit partir ces jeunes filles seules,
dans ces trains de nuit avec la triste
charge de centaines d’émigrants ».
S Le directeur des Artigianelli, M.
H. Decker, nous prie de remercier l’inconnu de la Tour, qui a envoyé à l’institut un sac de pommes de terre et un
de châtaignes.
MUTUALI TA SCOLASTICA ITALIANA
Avviso di Convocazione.
I legali rappresentanti dei soci minorenni ed i soci oblatori della Mutualità Scolastica Italiana (Sezione di
Torre Pellice) sono convocati in Assemblea straordinaria per Domenica 31
corr., alle ore 15, nella scuola di Santa
Margherita, per il seguente
ORDINE DEL GIORNO:
I. Presentazione del nuovo Statuto;
2. Comunicazioni e proposte.
Torre Pellice, ¿6 Marzo 1912.
Il Comitato.
Opera Balnearia G. P. Melile
I.
Borse per adulti.
Sono aperte le iscrizioni alle borse
per cura termale o marina a favore
di operai della Chiesa Valdese in attività di servizio. Secondo il regolamento deirOpera queste borse sono in
numero di quattro o cinque per anno
e date soltanto a quelli che ne abbiano
vero ed assoluto bisogno.
Le domande, in lettera raccomandata, dovranno essere spedite al sottoscritto prima del 30 aprile p. v.
corredate dal seguente documento :
Certificalo medico comprovante la necessità della cura e indicante la località ove la cura deve esser fatta.
II.
Squadre marine gratuite di Finalpia
per bambini e adolescenti.
Sono aperte le iscrizioni per la cura
marina a favore di bambini e adolescenti d’ambo i sessi, appartenenti alla
Chiesa Valdese.
Per le iscrizioni dei bambini e adolescenti che risiedono nelle Valli Vaidesi e in Pinerolo, i genitori o chi
per essi dovranno presentarsi in persona ed esclusivamente al pastore della
rispettiva Parrocchia, prima del 80
aprile p. T.
Per i bambini e adolescenti residenti in Torino od altre località . fuori
delle Valli, le iscrizioni dovranno tarsi
presso il sottoscritto, prima del 30
aprile p. t.
Non si richiede la presentazione di
alcun documento.
La visita medica per tutti i richiedenti fatta da un solo medico incaricato dalla Direzione dell’Opera, avrà
luogo nei giorni, ore e località che saranno fatte ulteriormente conoscere.
III.
Disposizione generale.
Per nessuna ragione verranno prese
inconsiderazione domande d’iscrizione
sia per le borse per adulti, sia per le
squadre di Finalpia, che pervengano
alla direzione dell’Opera dopo il 30
aprile. Ern. Giampiccoli
15, Via Fio Quinto.
(77) L.E
TRÉSOR DE GRANDPRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIQIEUX
Hélène et Marguerite, après une heure d’intime causerie, reparurent au salon.
— Je pense que la voiture doit être prête,
dit Rita en mettant son chapeau il faut que
je parte sous peine d’inquiéter tout le monde
au château.
— Comment, Rita, c’est toi qui parle ainsi 1
dit Hélène en riant; tu n’étais pas si scrupuleuse autrefois quand il s’agissait des autres...
— Je m’en inquiétais peu, n’est-ee pas ? Eh
bien, j'espére changer en cela comme en beaucoup d’autres choses; mais ce qui est terrible
c’est que plus je cherche à devenir meilleure,
et plus je me trouve foncièrement mauvaise.
— Alors, tes excentricités religieuses,comme
dit maman sont plutôt du genre lugubre?
— Pas pour tout le monde, car ma cousine
Eisa, qui est mélancolique de nature, est au
contraire, la plus heureuse créature du monde.
Elle prétend trouver dans la Parole de Dieu
tout ce qu’il faut pour la rendra bonne et heureuse, et je commence à faire la même expérience.
M^oPerrariattendaitlesjeunes flllesau salon.
— Votre voiture n’est pas là, dit-elle, et elle
n’y sera pas d’un certain temps; pour tout dire,
j’ai renvoyé Mathieu avec mission de dire que
vous coucheriez ici; votre cocher voulait vous
demander l’autorisation de passer par Tivoli
pour montrer un des chevaux au vétérinaire,
j’ai pris sur moi de le lui permettre.
Rita réprima avec peine un mouvement d’indignation; mais faisant un effort pour conserver son calme:
Voudriez-vous avertir Jeannette ? Je désire
partir immédiatement.
— Ma chère enfant, je ne plaisante pas; j'ai
bien réellement renvoyé votre voiture; vous
ne voyez pas assez de monde, et voua devriez
m’être reconnaissante de vous faire violence.
Vous ne pouvez pas rentrer chez vous.
Pardonnez-moi, rien ne m’en empêchera ;
j’irai à pied; je ne crains pas une longue course,
et comme Jeannette est aussi bonne marcheuse
que moi, nous nous tirerons très bien d’affaire.
Nous arriverons tard, mais peu importe; la
faute en sera à vous, ma tante, et non à moi.
Avant que M“>® Ferrari fut revenue de son
étonnement, Marguerite et sa compagne étaient
parties. La première partie de la course leur
parut charmante; le soleil dorait les collines
avoisinantes, et'les teintes d’automne égayaient
le paysage; mais la nuit, qui arrive si vite au
mois d’octobre, rendit bientôt la promenade
moins agréable. Rita voyait bien qu’elle ne serait pas la première au logis, et elle se ligiirait aisément le chagrin de ses cousins et l'anxiété de tous. Qu’aurait-elle donc ressenti si,
à ce moment même, elle avait pu veir le visage désolé d’Eisa et ses yeux pleins de larpies î
(A suivre).
OPERA BALNEARIA G. P. IWEILLE
Souscription précédente L. 9.53,—
Consistoire de Viilar Pellice . » 15,—
M. Aiig. Jalla .... » 2,—
M. Aug. Jahier, pasteur . . » 3,—
________________________Total L. ,97ÿ—
C.-A. Tkon, Directeur-res^omabie,
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âl.
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