1
Année XIII^____________________
PRIX to’ABCWNKMBilT PAR AH
Italie....................L- 3
Tous lea pays «le rUaioa do
poste . . . . il 6
ATQérîqtic du Sud . . » 9
On s’abonne:
Au bureau d’Adxniuistrationi
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M. JErpest Bobert ^Pigperol^
et à la Librairie Chiantore et
Mascarelll fPignerol)*
L'abonnement part du 1- Janvier
et se paie eV avance i
23 Septembre 4887
N. 38.
Numéros séparèa depiandéi avant
le tirage 10 oentimes cbacun.
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S'adresser pour la Rédaction' et
IMânilnistratioii à M, le Pas^
teur H. Bosio — Saint OermceinCluson ('Pinerolo j Italie.
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES'
Paraissant chaque Vendredi
7ows MW serêi témoina. Actes 1 » 8.
la virité avêê la ehariU. Eph. 15.
. Sompfiatr©.
Cominunica lions offieielles. — Synodè
Vaudûis âeil887. t-> Evangélisation. ~ Société d'Hi^oire Vaudoise. — Un député
VaudoiB en Allemagne. — Nomelkx reliChronique miidoise. — Revue
politique. 'Annonces,
Communications Officielles
Les examens à refaire, ainsi que
ceux d’introduction auront lieu, au
Collège et à l’Ecole Supérieure de
La Tour, le vendredi 30 septembre
courant, dès 8 heures du matin.
A l’Ecole Latine du Pomaret ces
mêmes examens auront lieu le lundi
8 octobre prochain.
La réouverture des cours pour ces
trois établissements d’instruction’'secondaire est fixée au lundi 3 octobre
prochain.
La ÏABr.j;.
SYNODE VAUDOIS DE 1887
Députations étrangères }.
h'Eglise Libre d'Ecosse était représentée par le Rev. Donald Miller de
Gênes. Le vénéré Doct. Stewart,'dans
une dépêche affectueuse, avait exprimé
son regret de ne pouvoir «imprimer
encore une fois, peut-être la dernière,
dans sa mémoire, ces chers visages
bien connus ». La maladie l’en a
empêché et le Synode a répondu par
une dépêche aux vcenx chrétiens que
lui envoyait cet ami infatigable de
notre Eglise. , ,
Mr, Miller après avoir affirmé ,qne
l’affection de son Eglise pour la nôtre
n’était en rien diminuée et que la
diminution des secours pour l’Evangélisation n’était dûe qu’à la crise du
commerce et de l’agrieultuire, a immédiatement ajouté:
« Ce ne serait pas le moment de vous
abandonner maintenant que église
papale s’impose dans les affaires politiques, pour mieux s’imposer dans
celles de la religion. La lutte devient
toujours plus vive contre toutes les
2
-298
formes d’opposition à l’Evangile. Dieu
est disposé à nous donner tout ce
dont nous avons besoin pour la soutenir et nous avons besoin d’une vie
spirituelle plus intense. Le nom de
Christ n’est puissant que dans la
bouche de ceux qui le connaissent.
Ne nous lassons pas de demander un
nouveau baptême de l’Esprit de vie».
V
L’Eg^se presbytérienne d'Angleterre
avait envoyé deux délégués, dont l’un
M. James R.^Robertson, est mort
avant d’arriver aux Vallées. Ses enfants ont trouvé dans ses papiers les
notes du discours plein d’affection
qu’il se proposait de faire au Synode.
Le Rév. Lundie'de'' Liverpool exprime la Ijoie qu'il éprouve d’avoir
pu visiter encore les Vallées trenletrois
ans api;ps sa première-,visite. Cette
fojs qqmme alors, il j a pu prêcher
à,,Bobi. M. Lundie encourage nos
jeunes filles à se rendre en Angleterre.
Il offre bon accueil aux délégués Vaudois, qui,assisteront, au concile presbytérien de Londres en 1888.
♦
■ ' , . .. i ■ ; I ■ 1., i *
" MM. le'Major' Frôbisher et 6. H.
Lake dé\’'EgKsèA’Angleterre apportent
les salutations du'^Co'rhitê de Londres
pour l’Evangélisation et de plnsieurs
anciens amis, 'tels que Mad.' Gilly,
M. Amédroz, le Rev. Worsfold, le
secrétaire de“la Société des Traités
étc."l«Ncitre amitié dit, M. Lakë, est
fdtidéè' su'r' là’ communion dans l’Evangile. Je rne réjouis de voir les
députés de toutes les parties de l’Italie.
Ainsi s’accomplissent les désirs des
Gilly et des Beckwilh, de ces hommes
de foi’qui' travaillèrent" à prépàéer
ce' què' nous voyons aufOal’d’hiii.’''^ ’
4
i* • F-'
La Société Evangélique de Genève
avait délégué Mr. l’ingénieur A. Gautier, le traducteur des Termopyles
Yaudoises de De Amicis. Il rappelle
les pertes sensibles éprouvées par la
Société Evangélique, l’année dernière:
Al. Lombard, Ad. Perrot, M™® Lefort;
puis;aiissi les difficultés qu’elle est
appelée à traverser. Bien des amis
se refroidissent ou pcNÇtenl leurs sympathies sur des œuvrts plus récentes.
Mr. Gautier demande que l’on continue d’envoyer des délégifés et aussi
des collecteurs à Qéiiève. 11 termine
par ce mot: N’oubliez pas le poste
de Marseille.
»
* ■*
La Société des ’ Missions de Paris
était représentée' par l’un de Ses
vice-présidents, Mrj G. Appia. Je viens,
dit-il, au nom de 875 millions de
païens qui ont besoin d’avoir au sein
de cette assemblée une voix qui rappelle leurs besoins. .Nous sommes
heureux que vos dons aillent en augmenlant. Celle année l’Italie, grâce
au legs de frs. 20.000 de Joseph Malan,
figure pour frs.-27.180,25. — Cette
année a été bonne pour notre œuvre.
Nous avons dû nous défendre contre
des attaques dirigées' contre notre
pàlriotismej parce que ! nous n’avions
pas voulu envoyer les .messagers de
l’Evangile derrière les canons français;
mais nous avons accepté l’œqvre du
Congo; nous avons travaillé à la formation de’paâteurs indigênés en rouvrant l’école de Théologiodu Lessoulo;
nous avons pu aussi inaugurer, sans
dette, la maison des Missions; On a
prié davantage, on a,, travaillé davantage.
*
* *
Mr. Petersen pasteur allemand à
Gênes a entretenu l’assemblée du be-
3
lf>A/VWS/WWWl/WVw>w'
rt « Kl. «%
soin d’avoir pour t’Ilalie des diaconesses pi’olestanles el transmis les salulalionsdu directeur de ¡’établissement
de Kaiserswerth qui compte aujourd’hui 625 diaconesses, travaillant dans
180 champs d’activité disséminés sur
quatre continents. . ,
Mr. Descombaz salue l’assemblée
au nom de l’Eglise Libre de Genève
el expose au Sypode les principes sur
lesquels, est fondée la Société de Tempérance de la Croix Bleue el les résultats encourageants qu’elle a pu obtenir dgà.
' ’ J#.
i' * *
A tous çes amis étrangers, le président du Synode a récondu, soit pour
les remercier de leurs vœux et de
leur sympathie, soit pour les prier
d’apporter à ceux qu’ils représentaient
les salutations de l’Eglise Vaiidoise.
Aux communications écrites, telles
que là lettre affectueuse de Mr, le
Pasteur Mouline, président de la
Commission permanente du Synode
réformé français, le Bureau a répondu par lettre.
Evangélisation
TraverselliL, le ir> septembre 1887.
Cher Rédacteur,
Je me souvieùs que, dans le temps,
vous m’aviez demandé quelques nouvelles suri l’œuvi-e d’évangélisation
dans la vallée oit' je me trouve. Si,
jusqu’à présent, je'n’ ai guère donné
signe de vié ,■ c'est parcequ’en réalité
il y a peu de faits qui puissent intéresser les lecteurs du Téwrom, dans
un pays perdu, pour ainsi dire, sur
les pentes couvertes de broussailles
de nos monlagnes, au milieu des pics
el des rochers abrupts.
Cependant un rayon de lumière a
pu pénétrer jusqu’ici, et les cœurs
de quelques personnes, tout dernièrement, se sont ouverts à l’EvangileDéjà en 1881, un ouvrier de Traver«
sella avait été reçu parmi les Evangéliques de Trausella. Longtemps seul,
il a pu récemment trouver quelques
amis, qui commencèrent, eux aussi, à
fréquenter nos cultes: de Trausella.'
Peu à peu ces personnes furent gagnées à la vérité, et embrassèrent
l’évangile. Quand il s’agit d’une bonne
cause el d’un bienfait immense, on
sent le besoin d’en faire part à ceux
qui s’en privent', parce qu’ils ne 'le
connaissent pas; aussi ces nouveaux
convertis manifestèrent le désir d’avoir
un culte, régulier à Traversella, et,'
si possible, une école pour les enfants. En effet, il y a deux ans et plus
que nous avons pu louer une salle
pour y prêciier l’évangile; el l’automne dernier, l’école qui était à
Trausella, a été transportée ici. Au
tout commencement, notre modeste
local était presque trop petit, pour ‘
accueillir tout le monde qui venait
aux réunions; mais lorsque la curiosité fut satisfaite, et surtout lorsque
le curé s’est mis à ¡soulîler à pleins
poumons contre nous, les auditeurs
ont beaucoup diminué.
Il fallait en effet avoir beaucoup
de force et de courage pour supporter
les persécutions, les moqueries et
même les insultes:, dont nous avons
été l'objet surtout cet ¡hiver ; et cette
force el ce courage on les a trouvés:
à Traversella de huit à neuf personnes,
et à Drusacco une demi douzaine,
sans compter les. enfants, ont embrassé l’Evangile, el fréquentent les
cultes, régulièrement. J’ai vu avec
plaisir, dans les visites que je fais
4
800.
de temps en temps aux différentes
familles, que deux ou trois d’enir’elles
ont commencé à faire le culte de famille chaque soir; ce fait est d’autant
plus frappant que ces personnes, il
y a deux ans, faisaient profession
d’incrédulité. Cet hiver seulement,
une d’entr’elles, (une femme) me
disait: « Si maintenant je crois à quel
que chose de positif, c’est à vous
que je le dois : je ne pouvais croire
au prêtre, et, faute de mieux, j’étais
réduite à ne plus rien croire. Maintenant j’ai connu la vérité, et mon
plus grand plaisir c’est de faire mon
petit culte avec ma fille, et d’aller
écouter la prédication de l’évangile».
— Ah! vraiment, cet évangile est toujours la puissance de Dieu pour le
salut de quiconque croit.
Je pense que vous avec reçu une
des feuilles que je viens de publier,
à propos de notre lutte avec le curé de
Traversella qui nous avait défiés publiquement et qui a honteusement refusé la discussion publ ique lorsque nous
ravtHns àcceiplée. Je n’ai pas besoin
de voûs raconter les insultes et les caloiU'n'iês au moyen desquelles quelques
fanatiques ont tâché d’assouvir leurs
passions diaboliques, à la suite de
cette publication; j’ajouterai seulement que le dimanche, 4 cGutant, îau
sortir de la grand’messe, un des
membres de notre église, qui avait
été entendre la prédication du curé,
fut poursuivi des buées du public,
surtout des femmes, qui lui ont même
donné quelques coups de pied, et
des coups de poing en cachette.
'Les Autorités ont tout de suite été
informées de ces désordres; et le dimanche suivant, (H septembre,) le
délégué du Sous-Préfet est monté à
Traversella, et s'’est aussi occupé de
cette queslion. Peut-être que ces
personnes qui se croient tout permis,
auront un peu plus de crainte à l’avenir.
Dans les campagnes, en général,
il y a une grande ignorance, et les
prêtres nous ont, pour ainsi dire,
fermé toutes les portes, afin que
nous ne puissions pas noiis mettre
en contact avec la pôj)ulatiôn.
Ce même dimanche, 4 septembre,
il y avait le culte à Transella ; comme
je descendais, j’ai trouvé une femme,
avec qui j’ai pu entrer en convéfsation.
J’en ai été étonné, car à Traversella
on pourrait les compter siif les doigts
de la main celles qui osent me parler.
Voyant que celle-ci ne semblait pas
aussi bornée que tant d’autres, je
lui ai donné un exemplaire de cette
sfida; alors elle s’est miseá me parler
religion et à dire que la sienne était
la meilleure de toutes. De deux pièces
de toile, lui ai-je répondu, pour savoir
quelle est le meilleure, il faut les
avoir sous les yeux, les examiner,
les comparer; il en est dé'même pour
la religion: avant de juger, il faut
voir et connaître. D’ailleUis nous
croyons tout ce que Jésus et les Apôtres nous enseignent dans l’évangile;
et je pense que l’enseignement de
Jésus-Christ est bien k vérité. Chemin
faisant, j’ai donc lâché de lui exposer, ea peu de mots-,¡les principales
doctrinies chrétiennes. Après avoir
écouté quelques instanls,¡elle me dit;
n Vous avez peul-êlre raison sur
quelques points, .mais vous ne croyez
ni au purgatoire, ni â la messe:, et
le purgatoire existe». Nous devions
prendre, en ce moment, une roule
différente, et j’étais pressé. Ma bonne
femme, lui ai-je dit, je n’ai pas Je
temps de m’arrêter davantage, mais
5
souvenez-voiis du dernier root que je
vous dis aujourd’hui. Je crois, moi
aussi, au purgatoire, mais écoulez
bien: Notre purgatoire c’est JésusGhrisl, qui est mort pour nous, et
dont le sang nous purifie de tout
péché; croyez de tout votre coeur à
ce bon Sauveur, car U n’y a aucune
condamnation pour ceux qui sont en
Jésus-Christ.
Que le Seigneur veuille ouvrir les
yeux et le cœur de tant de personnes,
dans notre pays, qui ne voient de
lumière qu’à travers la soutane du
curé.
î J. P. Peyrot
Société ti'Hisloire Vautloiise
L’espace ne nous a pas permis
jusqu’à aujourd’hui de dire un mot
de l’assemblée annuelle de celte utile
société, tenue le'i septembre dans
la salle dite de la gymnastique, à
La Tour. Le public était asset nombreux. Après la lecture du rapport
annuel rédigé avec soin et lu par le
Président M. le prdf. B. Tron, l’archivistè' à donné lecture des dons
reçus par la société pendant les douze
derniers mois, Nous constatons avec
joie'qu’il en est venu de diiTérenls
côtés: d’Italie, de Suisse,. d’Allemagne
et même de l’Uruguay.
Le rapport du trésorier accuse un
encaisse passable; mais il est temps
qu’un nouveau Builatin soit publié si
l’on ne veut pas que la société soit
ensevelie dans l’oubli.
Mr. Je prof. Tron a donné lecture
de deux légendes vaudoises dont le
fonds historique remonte aux évè^
nemenls d’il y a deux cents ans, auxquels aussi se rapporte une autre
légende racontée par le Dr, Lanlaret
sur les merveilles de la gourde d’un
soldat d’Arnaud.
Vu le peu de temps qui nous sépare
du deuxième centenaire de la Rentrée,
M. Appia recommandeque'l’on s’efforce
de réunir tout ce qui se rapporte à.
cette époque et que les documents
une fois centralisés, un Comité de rédaction en relire et en coordonne les
données propres à être publiées en
un volume. C’est une oixasion & racheter , comme l’a fait dernièrement
laSociété d’Histoire du proieslanlisme
français à l’occasion du centenaire de
la RévoJÎation de l’Edîl de Nantes,
Notons encore la réception à t’unanirnité comme membres effectifs de
Mr. le Dr. Wendelin Förster prof, de
langues Romanes à l’Université de
Bonn et de M. le Dr. H. Malan.
La proposition du Di’. Roslan d’avoir ,
deux séances par an est également
acceptée.
Une partie des membres de l’ancien
bureau ayant demandé à être remplacés,
le nouveau bure.'iu se compose de
MM. leDr. Vinay prof. Président, FI.
àjejlle Vice-Pres., D. Peyrot SecrèiatVe,
J;^ P. Pons Archiviste, i- B, Olivel
Caissier. .i: ,
Nous apprenons avec joie que le
Bureau n’a pas perdu de temps et
a déjà tenu une séance cette semaine.
’ ---- ' —
Un député 'Vandoig en üllemaitne
Nous reproduisons les principaux
passages du discours que Mr, le docteur E. Comba a prononcé la semaine
dernière, à' T’assemblée générale de la
Sociétéßv^tme Adolphe,qm s’est tenue,
eette année, à Nuremberg (Bavière).
Nous supprimons les données statistiques très ' intéressàfties pour de.s
auditeurs allemands, mais connues
6
.80Î
parmi nous par les rapports annuels
de nos administrations. Voici le dis
cèi
rs ;
Mr. le Président et honorés frères,
' Il y à quelques mois, le Président
de notre Comiié d’Evangélisalion a
eu l’honneur d’être reçu par votre
puissant empereur, qui lui a dit:
«Je suis content de vous voir».
Gela m’encourag;e à me présenter aujourd’ hui devant vous. « Vous savez », a dit encore l’empereur à notre président, « que nous vivons en
paix avec le pape ». A quoi noire président répondit: «Sire, me:»permettriez-vous de dire à V. M. ce que
l’on pense du pape en Italie? —
« Volontiers ». — «Voici, reprit noire
Erésident, en Italie nous pensons que
êon XIII a plus de finesse dans
son petit doigt, que n’en eut jamais
Pie IX dans son immense personne».
Pour cela, honorés messieurs, no‘us
Vaudois nous croyons peu à' la conciliation avec le pape, et ne la
souhaitons point du tout. Nous vivons en bons termes avep, toutes les dénominations évangéliques, mais nous
nous défions toujours du pape.
Une ancienne chronique rapporte
que lorsque Vaido se rendit à Rome,
il y a"sept siècles, poui‘ plaider sa
cause devant Alexandre III , l’ennemi
de votre Barberousse, il reçut de ce
pape un solennel baiser ( ilium am~
plexalus est papa ). C’est le seul baiser
papal que nous ayons-reçu. Notre
peuple l’a bientôt oublié, et nul
parmi nous ne pense à le rendre.
Sommes-nous intolérants? Non, mais
nous avons la certitude que si l’Italie
veut vivre de la vraie* liberlé, elle
ne le pourra qii’en dépit du pape.
De là, pour nous, la nécessité de
poursuivre l’évangélisalion de notre
[»atrie .
Celte œuvre d’évangéliààtion elle
progresse et se justifie par les fruits
qu’elle donne. Voici un fait à j’appui.
A Coralo, petite ville des Abruces,
un homme suivait nos cultes, sains
avoir rompu avec le confessionnel.
Un jour, se confessant à sonncuré,
il lui exposa ses doutes et lui demanda, entre autres choses, pourquoi
les prêtres privent le peuple de là
coupe de la Cène. *'
— Parce que, répondit le curé, il y
aurait une source de dégoût et une
cause de scandale, si tout le monde
buvait à la même coupe,
-7- Alors, reprit le pénitent , je voudrais savoir une autre chdsè: JésusChrisl est-il le Fils de Dieu?* ’
— Sans doute, comment faites-vous
une telle demande? , ,
— Voici, Je ne comprends pas que
Jésus, le Fils de Dieu, n’ait pas
prévu que la coupe pourrait donner
du scandale. ’
— J’ai compris, vous en savez trop
pour nous. N’avez-vous pas fréquenté
les réunions évangéliques?
— Oui , jé les ai sulviesv* ; >
— Eb! bien, reslez-y; quand on
fait une chose, il faut la faire en règle.
Vous le voyez,' messieurs,'’quand
notre Minghetti affirme que le culte
évangélique est fait pour les personnes
cultivées,même lesprêlres lui donnent
raison.
Mais, grâce à Dieu, celte culture
est à la portée de tout le monde; il
s’agit de la drokure et de la sincérité
de l’esprit.
Les progrès seraient plus rapides et
plus faciles, si l’union des Eglises
qui sont à l’œuvre pouvait se faire.
L’on a tenté très sérieusement d’unir l’Eglise Vaudoise avec une autre
Eglise qui compte au-delà d’un millier de membres. Malgré, toutes les
difficultés, le'temps de l’union viendra
si nous savons attendre.
'Je suis content de vous dire que les
protestants allemands: disséminés^ em
Italiej s’unissent à, l’EgliseVaudoise,,
et non à d’autres jusqu'à présent,
toutes les fois qujils sont,privés du
ministère d’un dé'leurs pasteurs.
'■ "Nbus entretenons les meilleurs rapports fraternels avec les pasteurs al-'
temands, en Italie, tels que -MMPetersen de,Gênes, EIze de Venise,
Trede de Naples, etc. Ai-je besoin de
vous dire que nous jouissons de celte
communion si précieuse à notrecœur?
7
„303.
Mtalie est l’alliée de l’Allemagne,
mais nous sommes, nous chrétiens,
mieux que. des alliés , nous sommes
des frères, et un en Christ. L’EgRse
Vaudoise l'a senti, c’est pourquoi
honoré M. le Président, me voici son
envoyé, pour vous présenter, avec
ses salutations ,, l’expression de sa vive
gratitude ppur les oienfails que notre
Collège de Îa Tour et notre Ecole de
théologie de Florence ont reçu de la
nphie et; glorieuse Société qui porte
le nom de Gustave Adolphe.
liouvdlce relt^teueee
Diaconesses de Sl-Loup. — La fête
de St-Loup a été, le mercredi 21 août,
fréquentée par de nombreux visiteurs,
favorisés par un temps superbe. Voici,
d’après Evangile ei Liberté el\e Journal
religieux, quelques détails sui- cette
journée. ‘
La séance du matin, présidée par
M., l’architecte Verrey, a été presque
tout entière occupée par un très intéressant rapport du directeur,M. Dau.
Après avoir spiriluelleraent retracé
l’histoire médicale et religieuse de la
localité, M. Rau a rendu compte de
l’état présent de l'œuvre,
Le Comité a été amené à désenclaver
la grande maison de St-Loup en
achetant, au moyen de son fonds de
réserve, les bâtiments ruraux attenants, où l’on était menacé de voir
s’établir un café; il a reçu, d’autre
part, des héritiers de M'"* Bulini , la
jolie habitation située au fond de la
EeloJlse , au bord du bois de chênes.
e domaine ainsi constitué a été
affermé à des conditions satisfaisantes.
St Loup n’est cependant pas assez
riche pour que sesi,amis,réduisent le
chiffre de leurs dons. Les dépenses ,
ordinaires et extraordinaires, se sont
étevées à 95.796 fr. et les recettes
ordinaires à 38 000 fr. (dont 16 500
fr. de, dons) Cet état de choses a
rédùU’ le'fonds de réserve à 6.578 fr.,
tandis qu’il ne resté pas un centime
à ravoir du compte courant ; d’importants débours sont du reste encore en
perspective.
Le kl mai, l’établissement a reçu 11
nouvelles diaconesses, mais elles ont
bien vite été casées, de sorte que
l’tSuvre, sous peine de s’arrêter, doit
recevoir de nouveaux renforts. L’appel
formulé l’an dernier en vue de trouver
des aides temporaires n’a guère eu
de succès. L’Institution a soigné en
tout'SO-i malades; pour la première
fois, 19 enfants ont été gardés à
l’hospice pendant i’hivér; 61 enfants
•ont été reçus h l’asile de la Retraite.
Quant au bien religieux des malades,
beaucoup d’âmes ont été mises én
contact avec l’Evangile, et la Parole
de Dieu ne demeure point sans effet;
mais les diaconesses respectent de
dialogue intime du pécheur avec son
Dieu, et ne sauraient enregistrer leurs
succès spirituels dans les colonnes des
journaux. (Sem. Delig.)
CIlirontque
Séances de la Table et du, 'Cornité
d’Evangélisation. — La semaine dernière la Table et le Comité d’Evangélisation ont tenu leur première séance;‘MK. le past. H. Meille a été
nommé_ directeur du Collège pour
l’année'synodale courante, et MM.
B. Tron et Et. Bonnet ont été con6rmés comme inspecteurs, le premier de l’Ecole Supérieure et le second de l’Orphelinat.
La Table et le Comité ont eu apssi
une séance en commun pour s’occuper^ .selon l’invitation reçue du Synode, de la célébration du 2™® centenaire de la Rentrée et de quelques
autres questions.'
’ Brevet. — Mr. Enrico Corsani seul
candidat à la dernière session d’examen pour le Brevet, a subi victorieusement les épreuves sur le français,
rhistoire biblique, le chant, l'histoire
Vaudoise et les convictions rèligieuses
par devant une Commission présidée
par Mr. le prof. Charbonnier et a
obtenu, en conséquence, le Brevet de
la Table.
8
IKnouc |)ol'tttquc
Le roi Flurabert prêche d’exemple
le courage moral el l’accomplissement
du devoir. Lui qui ne s’élait laissé
détourner paj" aucune représentation,
ni par aucune prière de sa résolution
d’aller visi ter les cholériques deCiaples,
vient de témoigner sa généreuse et
rople sympathie en faveur des victimes du terrible fléau en Sicile el
particuliérement à Messine. Aux familles pauvres, il a fait distribuer
en deux fois ta somme de 80 mille
francs.
El si les municipalités, aussi bien
que tous les employés qui ont lâchement pris la fuite devant le choléra
ont été impitoyablement destitués par
dépêche télégraphique, ceux qui ont
succombé dans l’accomplissement de
leur mandat reçoivent du Souverain
desjémmgnages d’estime et de regrets bien propres à donner dü courage aux plus timides.
Al Messine où le choléra sévit d’une
manière extraordinaire, le questeur
Galimberti, le délégué Anelli, et
tout récemment le Préfet Serpieri ont
succombé presque subitement au terrible fléau, ayant donné des preuves
éclatantes de dévouement. Informé
par Crispi de la mort des deux premiers, le roi lui adressa successivement les deux dépêches suivantes qui
devraient être connues dans le dernier village de l’Italie: «Je partage
» vos regrets de la mort du questeur
* Galimberti. Soyez, jé vous prie, au» près de la veuve 1 interprète de ma
» condoléance, exprimí^nl mon admiï ration pour celui qui a courageu» sement laissé sa vie en accomplissant
» son propre devoir.
» Ayez l’obligeance de me dire le
» no,m de l’autre victime à laquelle
9 vous faites allusion, et de me faire
» connaîti^e l’âge de l’enfant Galimberti
» à l’éducation duquel je me propose
» de concourir Jojvous serre amicale» meut la main, '
» Très affectionné
. Humbert s.
La seconde dépêche est ainsi conçue •
« Si vous le trouvez convenable,
» exprimez aussi mes regrets à la
» famille du délégué Anelli. Galimberti
»ayant laissé deux fils, j’entends
» concourir à réducation de tous les
» deux, et non seulement je vous au» lorise à rendre publique cette dé» cision, mais je vous prie de faire
» connaître l’hommage que je rends
» à la mémoire de Galimberti et d’A» nelli, fonctionnaires qui ont sacrifié
» leur vie en accomplissant leur de
‘I voir.
» Très affectionné
» Humbert. »
IlAinnne di Sin Gerniian Chisone
È aperto il concorso al posto di
maestra elementare di 3* classe inferiore rurale in questo Comune.
Le aspiranti dovranno far pervenire
le loro istanze documentate a norma
dell’articolo 19 del Regolamento approvato con R. D. 11 ottobre‘1885, al
Sindaco sottoscritto, non oltre il 15
ottobre prossimo.
La nomina sarà fatta a norma di
legge.
Stipendio annuo L. 565; durata
della scuola mesi 10.
La prescelta dovrà assumere il
proprio ufficio il 1® novembre prossimo.
San Germano-Chisone , 20 aettemhre ISSI,
n Sindaco i
i ROSTAN. '
A.VÏSg . , ■ ' ,
Contre, l'envoi de 25 centimes en
timbres-poste ' le soussigné’ei^pédiera,
à qui en fait ta demande, le^rrkon
Sriché à l’ouverture du Synode pat*
bnsieur H. MeillEJ ‘
DAV. PEYRpT ,
.¡/ (Serre d'Angrognç'j,
Ernest Rodert . Gerani ’I’
Pignerol, (mp. Chiantore et Mascarelli. i