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et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., Torre Pellice.
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commencement de l’année.
Ees changements non accompagnés de la somme de ly centimes,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes Iss choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE: E’après guerre — Hymne
à la patrie — Une visite à Rio Marina
— Ea pa^e du soldat — Chronique
vaudoise.
L’APRÈS GUERRE.
Tandis- que hious attendons le grand
choc desiarmées qui va décider du dénouement de l’horrible guerre; tandis que au
Parlement^lesJHonorables sont^ hien loin
de donneriun bon exemple de solidarité,
permettant aux défaitistes de jeter un défi
à la patrie toute entière; tandis que Orlando
et Sonnino, Bevione et Raimondo éfèvent
le moral de la patrie et de ses défenseurs,
il est juste de penser à Vaprès-guerre. L’Eglise a un devoir tout spécial à cet égard,
et, aussi, nous somnfes heureux de reproduire ce qu’a décidé la V. Table dans son
dernier Rapport au V. Synode. L’Etat
fera son devoir; pensera aux pensions et
aux problèmes sociaux; nous, préparonsnous à honorer nos héros, et en attendant
r effectuation du projet de la Y. Tabk, pensons dès maintenant à mettre de côté une
somme que nous donnerons volontiers comme un hommage à ceux qui sont tombés pour
la patrie et comme une victoire pour ceux
qui pourront affronter la vie en la consacrant à Dieu et à la nation.
... Si les paroles du poète sont vraies et
si Ton peut les appliquer à tous nos Menaimés tombés au champ d’honneur:
E tu, onore di pianti, Ettore, aurai
finché fia sacro e lacrimato il sangue
per la patria versato,
il nous semble cependant que nous devons quelque chose de plus qu’un « hommage de pleurs » et de paroles à la mémoire de ceux qui nous ont été arrachés
par le terrible cyclone déchaîné sur l’humanité tout entière, et que nous devons,
offrir quelque chose de mieux que de
simples phrases de sympathie et de consolation, aux familles si durement éprouvées. Et ce sentiment est si naturel que
des initiatives privées ont déjà été prises.
Le nom, entre autres, du Maggiore Giovanni Ribet, resplendissante figure de
héros qui honorera à travers les siècles
l’histoire du peuple vaudois, autant que
les^ héros des sfècles passés, sera gravé,
oui, sur les murs de la Maison Communale du Pomaret (la petite Commune où
il fit ses premiers pas dans la vie) mais
aussi sur un lit du Refuge, Roi CharlesAlbert, consacré à sa mémoire par ses
amis et admirateurs, non seulement pour
rappeler à perpétuité les brillantes vertus
du soldat héroïque jusqu’à l’extrême sacrifice, mais encore l’amour, la compassion pour lés humbles et la foi du croyant
sincère.
Et puisque à côté du nom du commandant Giovanni Ribet, pourraient être
^écrits tant d’autres noms d’hommes d’âge
mûr et de jeunes gens qui sont tombés,
moins connus et moins entourés de gloire,
mais non moins fidèles à leur devoir ni
moins dignes de reconnaissance et d’honnenr, quoique plus humbles — on nous
a demandé, à maintes reprises et de différents côtés, si la Table n’aurait pas pu
prendre quelque utile initiative, non pas
sous une forme privée, mais officielle et
collective, au nom de toute la population vaudoise habitant les anciennes Paroisses des Vallées, ainsi que de celle qui
forme les nouvelles Eglises des différentes
villes d Italie et de celle qui est établie
dans nos florissantes colonies au-delà des
monts et des mers.
La Table, ■— ayant examiné fcette
question dans un sentiment de profonde
et respectueuse affection, préoccupée de
faire une œuvre qui nous rappelle réellement toute cette vaillante et belle jeunesse morte pour la patrie et pour un
sublime idéal de justice, et de Jaire en
outre une œqvre utile en même temps
aux familles des morts et à la population
vaudoise en général, — a l’honneur de
proposer au Synode ce qui suit:
Un édifice consacré à la jeunesse^sera
érigé à Torre Pellice pour rappeler et
honorer la méhioire de nos héros morts
à la guerre et dont les noms seront inscrits en lettres de bronze sur la façade
de l’édifice même;
l’édifice^aura pour but de faciliter les
études .à la jeunesse en général et à la
jeunesse vaudoise en particulier, et en
outre de contribuer de la meilleure façon
possible, à son développement intellectuel, moral et physique;
pour atteindre ce but on établira, dans
l’édifice qui va être construit, un Pensionnat (Convitto) ouvert à tous les jeunes gens à des conditions à déterminer
dans la suite ; mais où l’on admettra à
des conditions de faveur ou gratuitement des jeunes gens appartenant à des
familles vaudoises de la classe agricole
et ouvrière et préférablement à celles qui
ont été éprouvées par la guerre; et cela
toujours d’après des règles à établir ultérieurement.s’— En outre, on organisera
dans ce même édifice des salles permanentes de lecture, d’étude, de gymnastique... et tout ce que l’expérience pourra
nous suggérer dans la suite de pratiquement utile pour atteindre le but que nous
nous proposons;
afin de compléter équitablement l’œuvre en faveur de notre jeunesse envisagée
dans ce projet, la Table se propose d’instituer aussi des places gratuites ou semigratuites au Foyer pour jeunes filles (qui,
sur l’initiative de généreux bienfaiteurs
dont nous ne sommes pas encore autorisés à publier les noms aura bientôt à
Torre Pellice une maison en propre) eh
faveur de jeunes vaudoises des classes
moins aisées, en préférant toujours celles
qui appartiennent à des familles éprouvées par la guerre; — en outre, la Table
aura soin que les élèves des deux sexes
de l’Ecole Latine du Pomaret soient gratifiés des mêmes avantages matériels et
moraux que ceux de Torre Pellice;
pour effectuer ce projet, la Table initiera une souscription publique au moment et avec les moyens qui lui sembleront les plus opportuns. Les noms des
souscripteurs, écrits, autant que possible,
par eux-mêmes, avec l’indication de la
somme versée, seront réunis en un volume — en mémoire perpétuelle de cette
œuvre de piété, d’amour et de reconnaissance — qui sera déposé aux archives de
la Table.
Nous croyons qu’on ne saurait mieux
honorer la mémoire de l’héroïque jeunesse d’hier qu’en faisant du bien à celle
d’aujourd’hui et de demain; qu’on ne
pourrait mieux encourager pratiquement
les familles éprouvées surtout èelles des
classes moins aisées, qu’en leur venant
en aide pour l’éducation de leurs enfants;
qu’on ne pourrait mieux répondre à un
besoin général de notre petit peupl»qu’en
encourageant toujours davantage l’acheminement de ses jeunes gens et de ses
jeunes filles vers les professions libérales
afin que les forces précieuses qui émigrent aujourd’hui et se perdent dans les
centres lointains, parfois en des milieux
peu recommandables, puissent rester
chez nous pour être utiles dans leur
patrie.
Vous ayant ainsi exposé les projets de
la Table, que nous nous réservons d’illustrer, si cela est nécessaire, par dès éclaircissements opportuns, nous demandons
au Synode de nous accorder — avec les
conseils et les avis que la Vénérable Assemblée voudra bien nous donner — sa
haute approbation, qui ne manquera pas
d’encourager T Administra tioa dans cette
partie de son œuvre, de conférer une plus
grande autorité à l’appel qu’il lui faudra
lancer au moment propice et lui permettra d’atteindre par là plus aisément le
noble but qu’elle se propose.
Hymne à la patrie.
Cette poésie est classique dans sa simplicité; elle est due à la plume d’un poète
français dont nous ne connaissons que
les initiales; elle célèbre les beautés de la
Suisse et cependant on dirait qu’elle
chante nos Vallées et leurs charmes.
Nous l’ayons lue dans un moment de
grande nostalgie; elle a eu pour nous
les vertus d’une baguette magique; elle
a réveillé dans notre âme toute une foule
de souvenirs que nous croyions oubliés,
de refrains qui ont bercé notre enfance,
d’attentes chrétiennes qui ont été si durement éprouvées au contact de l’âpre
réalité; elle a évoqué les Vallées Vaudoises resplendissantes de soleil et nous apparaissant cotnme un Sinaï où les dix
commandements de Dieu sont encore
honorés, comme une Galilée montagneuse
où le doux Evangile est annoncé, comme
l’élan magnifique et légendaire de l’Italie
religieuse 'et mystique vers le ciel de
Dieu; nous y avons surpris l’écho profond des siècles qui nous apporte l’accent
des prophètes et de nos martyrs; elles
nous a retrempé dans lé culte des souvenirs, dans les espérances sacrées de
notre peuple. L’apothéose de la foi chrétienne par laquelle elle se termine, nous
a enlevés comme un chœur qui attaquerait le motif: Sursum cordai {En-haut
les cœurs /).
Aussi publions-nous cette poésie dans
notre journal, pour qu’elle arrive particulièrement aux Vaudois dispersés, avec
le vœu qu’elle accomplisse dans leur cœur
le prodige qu’elle a opéré en nous (G. G.).
O mon pays I terre sacrée.
Où mon Dieu plaça mon berceau,
Où ma cendre sera mêlée
A celle des miens au tombeau!
Qu’en moi le ciel voie un impie
Si pour toi je ne suis un fils
Soumis, fidèle, 6 ma patrie,
O mon pays I
Que ma langue, ô chère pairie !
Soit attachée à mon palais.
Que ma droite même s’oublie, '
Si mon cœur, t’oubliant jamais.
Ne partageait tes jouissançps.
N’était l’ami de tes amis
Et ne souffrait de tes souffrances,
O mon pays /
Je tiens à toi par l’espérance,
! Plus encore par les souvenirs.
Témoin des jeux de mon enfance,
l^.Je t’ai dû mes, premiers plaisirs.
Tu me rappelles mon bon père,
|£Mes premiers, mes meilleurs amis.
Les soins, les baisers de ma mère,
O mon pays 1
Dans quelqueflointainefcontrée
Si quelque jour je m’exilais.
Par le cœur et par la pensée
Ah, toujours chez toi je vivrais;
Je rêvçrais à tes campagnes,
Se^parant de fleurs et de fruits,
A tes torrents, à tes montagnes,
O mon pays /
Là je nourrirai l’espérance
De dormir du dernier sommeil
Aux lieux où, marquant ma naissance,
Se leva mon premier soleil.
Plutôt un peu de ta poussière
Qu’ailleurs un tombeau de grand prix!
La terre me sera légère
Dans mon pays !
Nom qulunltellespoirlmefsuffise
il faut porter plus hau^mesfyeux:
Tu n’es pas la terre promise
Où doivent tendre tous mes vœux,
Qu’en pensant à cette autre vie.
Céleste Eden, seul Paradis,
Je puisse dire: O ma, patrie!
O mon pays! (A. G.).
UNE VISITE A RIO MARINA.
J’ai eu le privilège de faire une, visite
à l’église et aux écoles de Rio Marina
vers les derniers jours du mois passé.
La traversée a été splendide soit à l’aller soit au retour. Le détroit de Piombino
faisait de son mieux pour effacer la mauvaise réputation dont il jouit auprès des
voyageurs. Un petit bateau à vapeur,
armé d’un canon, avait même l’amabilité
de voltiger, à la vitesse de 40 kilomètres
par heure, autour de notre paquebot
pour nous protéger contre les sous-marins qui hantent ces parages. Nous n’avions pas peur pour sûr, mais sa vue
nous tranquillisâit tout de même. L’idée
de prendre un bain de mer durant le
mois de janvier n’avait rien de bien attrayant.
Le jour de ma visite 176 enfants étaient
présents dans les diverses classes de nos
écoles élémentaires.
Nous avons eu soin, M.r Rosati et moi,
de les interroger sur les différents points
du programme scolaire. Les réponses des
élèves nous ont montré que nos maîtresses ne perdent pas leur temps.
Le soir|j’ai adressé^lafparole à une
bonne assemblée dans notre temple. Il
n’y avait pas de places vides. M.r Rosati
m’a dit que l’école du dimanche est nombreùse. Nous nous en réjouissons avec lui.
Sienne, février 1918. F. Rostan.
LA PAGE DU SOLDAT.
Balmas Edouard a reçu à Thôpital
l’Echo qui Ta rendu heureux; le caporal
Fenouil Davide réclame le journal qui
lui sera envoyé; Pons Henri désire qu’on
remercie cordialement ceux de son pays,
du Perrier, qui ont envoyé le paquet au
soldat, en insistant sur la valeur morale
du. don qui est d’un grand prix d’encouragement; Ayassot Etienne, de La Tour,
demande changement d’adresse et fait
saluer ses parents, son pasteur et les pa-
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roissiens de La Tour; Forneron Jacques
de Roclieplate, reçoit le journal, remercie, salue et espère venir en permission ;
Gonnelto Paolo demande le journal et fait
saluer parents et amis; Malan Paolo a,
çeçu le paquet du Comité de Turin, remercie aussi vivement pour le journal,
est en bonne santé et salue; le caporal
-major Jahier Henri est heureux do recevoir le journal et salue; Broggi Elio lit
avec avidité le journal qui lui fait du
bien, jouit d’une bonne santé, remercie
le Comité de Turin et salue ; Gagdou Tersilio lit avec plaisir le journal, salue et
demande modification d’adresse; Long
Vito reçoit le journal, remercie, salue le
pasteur Grill, parents et amis; Coîsson
Pierre demande le jourflal, et, avec son
ami Rivoir Louis, salue parents et amis.
Tôt remercie le Comité de St-Jean; Jean
Louis Peyronel, des Tournim (Pramol), a
eu 15 jours de permission, vite écoulés,
remercie pour l’Echo, La Luce et M. A..
Jalla, salue ses deux chers enfants, ses
parents, amis et son église; Armand-Bosc
Gustave, de La Tour, remercie pour la
lettre reçue de la part de la Jeunesse,
pour VEcho, est en bonne santé et salue
parents et amis; Eugène Peyrot de La
Tour, remercie pour le journal qui lui fait
du bien, est en bonne santé et salue tous
les amis vaudois qui sont au front; Chiavia Bartolomeo ne peut se passer du journal et le réclame, et salue ; Coucourde Giovanni remercie pour le journal et salue
ses chères Vallées; Morel Umberto est
touché pour l’envoi du journal qu’il attend toujours avec impatience, salue les
amis qui sont au front, ainsi que ses parents, sa chère famille; Massel Ernesto
demande le journal, salue et remercie;
Gönnet Salomon salue et remercie; Pellenco Davide demande le journal et salue;
Ferrerò Ferdinand est bien, fait saluer
parents et amis.
— Du front, le 22-2-1918.
Cher Mr Tron,
•Je vous prie d’annoncer dans l'Echo
que mon adresse n’est plus au «Val
Pellice» 3° Alpini, mais au bataillon
« Monte Granerò » 3° Alpini.
Salutations cordiales
H. Pascal, aumônier.
— Zona di guerra, 24-1-18.
Egregio Sig. Direttore,
Le scrissi pochi giorni sono una cartolina, ma siccome mutai indirizzo le scrivo
onde pregarla a volermi inviare il suo
giornale. — Se non la disturba troppo la
pregherei di portare i miei saluti agli
amici al fronte per mezzo del suo pregiato giornale.
Termino salutandola sinceraniente.
Suo dev.mo Emilio Reynaud.
~ Zone de guerre, 24-1-18.
Cher Monsieur le Pasteur,
J’espère que vous aurez reçu ma lettre que j’ai envoyée pour les fêtes, comme
aussi la carte dans laquelle je vous donnais mon changement d’adresse. J’ai de
nouveau changé: si vous pouvez m’envoyer le journal à la nouvelle adresse, ça
me fera plaisir de le^recevoir; en lisant
les nouvelles des camarades militaires il
me semble d’être plus près. — J’envoie
mes meilleures salutations à vous et à
toute l’administration.
Avec dévouement,
J. Godino de Prarustin.
Marano di Mira, 26-1-18.
Egregio Sig. Pastore Tron,
Vengo, con queste poche righe, a darle
notizie della mia salute, che grazie al Signore sono buonissime come spero altrettanto di Lei. Vengo anche a ringraziarla
di cuore per l’invio del caro Echo che
ricevo settimanalmente, e nel quale legge
con vera gioia tutte le notizie delle nostro
care Vallate e dei nostri cari compagni
soldati. Io, qui dove mi trovo, sono^pel
momento benissimo, fuori pericolo; mi
rincresce che nè qui ne nei dintorni st
trovi una Chiesa Valdese, onde poterci
andare; ma ho qui con me un Testa-mento italiano che leggo sempre con fervore. Avevo con me tre compagni valdesi
ma li ho lasciati perchè ho dovuto recarmi lontano dalla compagnia. ■— Spero
che vorrà mettere i miei più cari saluti
alla Chiesa ed al Pastore di Pomaretto
sul suo pregiato giornale.
La ringrazio di cuore e le porgo i miei
più distinti saluti, a Lei e Signora, ed alla
gioventùJjValdese.
Suo dev.mo Rottan Edoardo.
AMÉDÉE MEYNET
né.à Torre Pellice le 26 Janvier 1887
blessé le 23 Décembre 1917, mort à l’hôpital
de camp le 25, à la suite de ses nombreuses
blessures.
CHRONIQUE VAUDOISE
BRISTOL (Philadelphie). Nous avons
reçu avec une vive reconnaissance la
somme de 5000 francs, versée au fonds
de dotation de l’Asile des \ieillards de
St-Germain, par M.me Palmyre BriceMonnet, originaire de la paroisse de StGermain. — Voilà un noble et généreux
exemple qui ne demande qu’a être suivi.
LA TOUR. Nous venons d’apprendre
que deux autres de nos soldats soçt prisonniers: Jean Rostan du Taillaret et
Jean Daniel Armand-Bosc aussi du même quartier.
— Dimanche dernier a eu lieu une
échange de chaire entre le Pasteur du
Villar et celui de La Tour. — Le temps
superbe à permis la formation de nombreux auditoires.
— Dimanche soir, dans l’école de SteMarguerite bondée d’auditeurs, M. le
prof. Jean Coîsson nous donna une excellente conférence sur Les Vaudois du
passé et ceux d’aujourd'hui. On a suivi
l’orateur avec la plus vive attention. La
seconde partie étant la plus délicate, le
conférencier a courageusement mis le
doigt sur certains côtés faibles que ne
connaissaient pas nos ancêtres et qui
donneront à réfléchir à ceux qui veulent
entendre, La simplicité, les mœurs, la
lecture de la Bible, le luxe, la désertion
des campagnes sont diS points sombras
qui s’estompent à l’horizon ; le patriotisme
du passé se renouvelle aujourd’hui avec
intensité. — Un merci de cœur au prof.
Coîsson.
LONDRES. Les Vaudois de Londres,
réunis en l’occasion du 17 février, en souhaitant un prochain retour aux chères
Vallées, vous envoie leurs meilleures salutations: P. Coîsson, Alice Revel,
Evelina Trossarelli, Amélie Gönnet,
Hélène Gönnet, Emilia Romano.
Un merci sincère et cordiales salutations aux chers amis de Londres.
PARIS. La réunion habituelle des Vaudois de Paris a eu lieu le 17 février. Une
trentaine de personnes (des dames pour
la plupart, par suite de la mobilisation
et quelques enfants), ont répondu à l’invitation de M.me Georges Appia et de
M. le pasteur Louis Appia. Réunis sous
les plis du drapeau italien dans la salle
de l’Eglise de St-Marcel aimablement
mise à notre disposition, ils ont entendu
des paroles d’encouragement et d’exhortation de M. Louis Appia et des nouvelles du pays. On leur a parlé de ceux que
l’Eglise Vaudoise a perdus au cours de
ces derniers mois et des œuvres de secours matériel et moral organisées depuis
le guerre. Après le thé et les chants en
français et en italien, une collecte pour
les œuvres à La Tour, moitié pour les
réfugiés moitié pour les soldats, a produit
22 francs.
POMARET. Sur le départ de M. Mathieu nous recevons encore du Pomarei les
lignes suivantes:
Samedi 16 courant un nombreux cortège accompagnait au champ du repos
la dépouille mortelle du vénéré régent
M. Jean Jacques Mathieu, décédé le 14
dans sa 89.me année.
Notre^frère a rempli sa noble mission
d’éducîi^ur pendant un demi siècle, d’abord dâni différentes écoles de quartier
de sa Vallée et même de la Vallée voisine
de Pérolfse, ensuite dans les écoles, alors
paroissiales, de Rodoret et de Maneille.
Mais c’est dans cette dernière localité
surtout, où il a dépensé le meilleur de
ses forces et de son dévouement pendant
35 années consécutives, que notre vénéré frère a laissé un souvenir béni et
des traces profondes de l’œuvre efficace
qu’il a accomplie pour Dieu auprès des
enfants et des adultes.
J. J. Mathieu était profondément attaché à sa Bible dont il avait une profonde connaissance et à Celui qui en est
la substance même, Jésus-Christ la Parole vivante, et c’est avec leur secours
qu’il a pu fournir une si utile carrière.
Sa foi qu’il aimait à résumer en rappelant, en toute humilité, la parole de
St-Paul: Christ est ma vie et la mort m’est
un gain est restée simple et ardente jusqu’à l’heure du départ où il s’est, à la
lettre, endormi dans les bras de son bienaimé Sauveur.
Puissent beaucoup de ses nombreux
élèves, dont quelqu’un est déjà octogénaire, imiter sa foi et rendre au Seigneur
un témoignage aussi fidèle que celui qu’il
lui a lui-même rendu:
Nous renouvelons à ses deux fils et à
leurs' chères familles, l’expression sincère
de notre profonde syiùpathie chrétienne.
— Notre Eglise a eu sa visite officielle
le dimanche 24 courant."'La délégation
de la Commission exécutive devait être
composée du vice-président et du secrétaire. Mais M. le prof. E. Longo ayant
été retenu à La Tour par une indisposition que nous espérons passagère, tout
le poids du programme préalablement
établi est tombé sur M. le pasteur Louis
Marauda.
A côté de l’école du dimanche et du
culte principal, notre frère a présidé,
samedi soir et dimanche après-midi, trois
réunions bien fréquentées dans les trois
centres principaux de la paroisse.
Les sujets choisis d’avance par le Consistoire, comme base de l’entretien constituant le clou de la visite, étaient: La
sanctification du jour du Seigneur, la participation à la Ste-Cène et l’instruction et
l’éducation religieuse des enjants.
Si les personnes qui ont pris la parole
ont pu mettre en relief quelques données
encourageantes, elles ont surtout dû
mettre le doigt sur bien des manquements.
Que Dieu bénisse cet entretien et qu’ Il
accompagne surtout dans les cœurs qui
les ont entendus, tous les. appels chaleureux que M. Marauda a. eu l’occasion de
nous adresser pendant ces deux jours,
afin qu’ils portent des fruits bénis pour
le salut éternel de beaucoup d’âmes et
pour sa gloire.
Nos meilleurs vœux de prompt et complet rétablissement à M. le prof. Longo
et nos plus sincères remerciements à M.
Marauda pour tout le bien qu’il nous
a fait. L.
SAINT-JEAN. Dimanche soir, à 8 h.,
dans la grande école des Blonats, M. le
pasteur Rostagno fit devant une salle
comble (on avait placé des bancs surnuméraires) une conférence de caract^e
apologétique sur le conflit qui existe entre les croyants sincères et les incrédules
plus ou moins avoués. Il analysa les
causes principales de l’incrédulité qui
fait ici et là, son apparition même aux
Vallées. Il montra par des arguments
historiques et par les manifestations actuelles de la vie sociale et religieuse l’inanité des efforts de ceux qui à cause de
l’épouvantable fléau de la guerre ont
proclamé « la faillite du Christianisme ».
Le Christianisme n’a rien à voir dans
les causes de là guerre.
La guerre ne pourra jamaig détruire
l’efficacité des principes chrétiens au
sein de l’humanité, mais c’est la puissance de l’Evangile qui supprimera un
jour la guerre, et la foi en Christ sera à
jamais et à tous égards la seule source
de vraie consolation et le seul moyen
de salut.
M. Bertinatti, qui dans l’après-midi
avait, aux Ayrals, du balcon de l’Hôtel
de Ville, parlé à un grand public sur le
devoir de la résistance et de souscrire au
nouvel emprunt, termina par une fervente prière.
— Une autre conférence est annoncée
pour Dimanche prochain 3 mars, mais
elle aura lieu à la salle Albarin qui est
plùs grande et plus commode.
Le public, d’abord limité aux réunions
du mercredi soir, a doublé et même triplé,
depuis que ces réunions, toujours plus
intéressantes^ ont lieu le Dimanche.
Un auditeur.
SIENNE. La Vedetta Senese a un entrefilet dans sa chronique, très intéressant, sur la réunion qui vient d’avoir lieu
pour protester contre le blasphème. Professeurs d’universités, l’Archevêque et
le Pasteur vaudois se trouvaient là sur
la même plateforme. Le recteur Rossi
ayant été nommé président, dans un discours fort applaudi, fait appel à toutes
les énergies pour enrayer ce mal, et il est
appuyé par l’Archevêque qui promet son
concours et celui de ses prêtres. M. Rostan a clos la série des discours en faisant
des propositions pratiques et qui vont
être prises en considération. :— Le représentant du Romanisme et de l’Eglise
Vaudoise sur la même plateforme, plaidant la même cause, c’' st un signe des
temps et, à notre avis, excellente chose.
fi
VILLAR. Une bonne soirée de bienfaisance — avec discours, chœurs et récitations — préparée par les onze maîtresses de la Commune avec le concours
de leurs élèves, fut donnée dimanche, 24
courant, avec un plein succès. Chaque
numéro du programme, dont le développement dura environ deux heures, fuc
vivement applauai. Les recettes, dépassant toutes les prévisions, atteignirent
le chiffre de francs trois cent vingt-sept.
Le tiers de cette somme est destiné aux
profughi, et le reste servira à secourir
quelques familles pauvres de Villar Pellice. * S.
Poui P « Echo » des Soldats
Soldat Ed. Balmas, Venise
» Pierre Soulier, 4» Armata
B. Corsani, Taranto
Mme Gaydou, Monelt
D. Soulier, Provo
L. Avondet, Monett
Lieutenant Adolphe Rivoir
Albertine Durand, Nice
Mme Gioannini, Cannes
Lieutenant Albert Sibille
Géomètre Gay
Henri Durand, Nice
Daniel Davyt, Monett
Doct. Gay, Villar
Louise Avondet. Monett
Soldat Paul Gardiol
L. 2,50
ß 5.—
» a,—
» 2,—
» I,—
» I,—
» 10,—
» 3.—
9 6,50
)» 10,-—
» 5 —
» 6,—
ß 1.50
2> 2,50
» 2,—
S 2,25
Ah. payés et non quittancés.
Ph. Rostan (Pommiers), Pral solde 1918
E. Corsani, Taranto » »
Cath. Perrier, Riclaretto » »
Ab. postal, Lausanne » »
Mme Gaydou, Monett solde 1918-19
Dan. Soulier, Provo solde 1918
Alex. Long (Tournim), Pramol » »
Louise Avondet, Monett solde 1917-1918
Albertine Dqrand, Nice solde 1918 (n’a
pas payé 1917).
Pt. Rostan, anc. (Pommiers),, Pral solde 1918
Gioannini, Cannes » »
Jean Garrou, fils. Valdese N. C. » »
Etienne Gönnet, St-Louis Mo. » »
Miss Brigham » »
Henri Durand, Nice solde 1917-1918
Louise Avondet, Monett solde 1918
Daniel Davyt » » »
Judith Lantelme, St-Germain » »
Jacq. Baret » » j
Louise Long (Saret), Envers-Portes » »
PETITE POSTE.
M. Henri Durand, Nice. Merci et puissent
vos vœux se réaliser.
M. J. Rachat, Florence. Ce qui a paru
déjà peut suffire; ils pourront faire euxmemes de la réclame.
M. D. Davit, Monett. Reçu bon. Salutations.
Mme Louise Avondet, Monett. Est-ce vous
qui avez envoyé par le Crédit Italien de
Naples ? Je n’ai pas reçu mot à cet égard.
Mlle Marie Rostan, Bristol. Reçu, merci.
M. Grilli, Còme. Il faut savoir patienter;
nous verrons et merci.
M. Balmas, Brescia. Ecrit et reçu réponse ; M. H. S. a agi; espérons.
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
Pour famille très aisée, résidant actuellement Rome, dont mèce malade, on demande DEMOISELLE possédant instruction, expérience et qualités
nécessaires se charger direction assistance de demoiselle saine et bon caractère et d’assister direction ménage confiée normalement autre dame en cas son
absence ou empêchement. Cette place a
été remplie jusqu’ici avec grande satisfaction réciproque par.demoiselle vaudoise qui renonce pour raisons santé.
Ecrire avec références et portrait (qui
sera retourné) à M. M. M., Imprimerie
Alpine - Torre Pellice.
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