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Année Sixième.
\\ Juifft 1880
N . 24
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISËS
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins. ACTiiR 1, 8. Swvant la 'oérité avec la chàriiéi Ep. 1,
PRIX ri’ÀEB'ÜNNBÎÎIENT PAR AN Ttalìtì . . . L. !1 . Tous lejB paj's d,6 rU.nibii d« poste ... a 6 Aiïiériiijlïe .1 » P ÜÉL b‘mbbnne : Pour. Vfnîërieu^ ohei ,MM, les pa.steur.s et les libraires de Torre Pelile«, Pour rif^içrieur au Bureau d’Ad‘ mîii’îsiiratîoîk. Un ou plUsiei^^rsi numéros rés, demandés avant le ti- ragç lO vent, ehaciim., . Annonces : 25 çenîinieB par ligne, lies envois 4'argent se fo.ni par lettre recommandée ou par mandats sur le Btireab de Po- rosa Argentina.
Pour ia RTÉDÂCTION adresser ainsi ; A la Direction du 7'émoin t Pomaretto ( Pineroto) Italie., Pour l’ADMiNISTRATlON adresser ainsi : A T Adminislratien du Tewtotn, Poitiareiio i Pîiierolojl Tlaltè .
Sotïitoï .
Nés anéîéns Syiiôdèë; Lo libôralifethe
progrèasistePt fó li'bói^aíisilíBOórisprvateúr?
— Rámaíques surii'aütoritó dda Ecritures.
— JLaálp^iease rontróo des vaudois.eu 1689.
-r- ffçuvelles religieuse el faits divers. —
Recríe ’politique.
<flí0S MCíBNS* Sl'pOES''
■' ('í^é'iV íé nwm. SS'i. \
Aui''ùèùf''^àsteüï'è‘ qti'i áVoietit
fortóé- í’ass'étóhléé du 18 avril
1092, il ‘s’èri dtáit' bieiitôt ajóutá
detíi¿*autresínetílioiihdy dáns celle
dn 20'jüin',‘ sávóiri Berriárd Ja*
hier,' hhcíiéin pdéftedl-' d’e rdglisé dé
Prèirüâlitl èt''Rdèhe})lattèi datis laqüélle il ëèf iálaíhli^ejj. Papón
nhaudemênt' réhotdjiiîÎndé par le
■ Büb dô' Sëhotiù'bôr;^^^}^ rêh'royé
d’Angflëterrë Pol^^ et celui dè
Hôllaodè vaù der l&èr.ÎJjô ministère dé Ml Papón tíoniM à la
vstlléé dé Pérouse, l’y eséreéra (áVéé’ úhe année d’ititérnip*
lien pettflatit laqueile il est pl’iító
à l’égiisé dô‘‘'Prarustlh etRoôhèpiatté) juèlqû'’au joür où il re^
prendid} avec Arhaúd eü ciùq
adtres pasteiiys, le chémîh de
resii (juillet' 1698).
Un .^eti plüS tard èncore (assérhhléé dü 20 fidt/éihbrè 1692),
un jeune rdinisire, Laurent Bertih,
qui venoit prdbabldinent dë térrainer ses études, on flé dit pds
dùtié q^ùëiïë’BffétÎ
sés sèrvicéefut* pi'ovisdibehiént
dbhrfé à réglisè de Màésél.' A PoecàâioTi dé détie noésuré adoiiriistràtive rassettibl'é'ë •'déclaré qu’à
1» l’àvènir elle entéùd et ve.üt que
• toüS lès proposants' vaudoîk né
» se fassent point èxaniiner, ni
» donner rimppsitioh' des inàihs
» liërS des Vallées ét Sàtië le con» seritément et' Pâvîs dèS p'àstéurs
• dés dites Vallées'». Ï1 hé partit
paS que cette trèS-sage d^àièién,
qui montré çottibién’ nps pèfés
étaient jaloùi" d*aVéir dés ministres capables et fidèlôs, ait été'
provoquée' pàr L. Bertin Jniimâme,
puisqu’il a exercé les fonctions
paStOrkles’ A Maséel ôt a Rorâ
jusqu’à sâ mort, (dlîl5), sahê’
que l’on rendontrè la moindfé
pïaîMè à so'n sujet dans les Actés
Synodaux, si pleins dé quèélièîiV
2
—186
personnelles et de détails piquants.
— Un, douzième ministre, Pierre
Reynand, fut donné pour suffragant à Henri Arnaud qui vouloit
conserver le titre de pasteur de
Rorà ; mais ayant quitté ce poste
et les Vallées au bout de huit
mois il fut rayé du rôle des pasteurs vaudois.
Le premier Synode régulier,
depuis la rentrée, s’est ouvert ô
La Tour le 15 septembre 1693,
avec l’intervention de dix pasteurs
et de dix-sept laïques, députés
des e'glises ; celle de Villesèche
n’était représentée que par un seul
député; celles de St. Jean et de
Pomaret ne l’étoient pas du tout,
soit parçequ’elles étaient sans pasteurs , soit peut-être par d’autres
motifs ¡qu’il ne nous a pas été
possible de . découvrir- — Deux
actes de ce premier Synode méritent d’être-mentionnés: « L’as» semblée, est-il dit à l’art. 4,
» voyant avec,regret les excès qui
» se commettent le dimanche, soit
• dans les jeux, soit dans les
■., cabarets,, et que cela est capable
d’attirer sur nous la colère de
» Dieu, a défendu à toute sorte
« de personnes, de les commettre
» à l’avenir, et exhorte les fidèles
» à employer la journée au, service
» de Dieu et non au jeu et à la
» débauche- Les ,Consistoires sont
» chargés de tenir main à l’exé» cation de cet article *. — La
plupart des Synodes süfivants ont
renouvelé la môme défense, ou
la m,ême recommandation; ce qui
ne doit pas nous étonner aujourd’hui puisqu’après trente années
de complète liberté, de progrès
intellectuel^,,et matériels, malgré
l’emploi abondant de tous les meil
leurs moyens d’instruction religieuse et d’édification , les plaintes
au sujet de la profanation partielle du dimanche sont si générales encore parmi nous.
Le second acte du Synode de
1693 que nous voulons signaler,
( art. 8 ) est conçu comme suit :
« Sur ce qu’il a été représenté
• qu’il y a une grande ignorance
» dans les églises touchant les
» mystères de l’Evangile, il a été
» résolu qu’on ferait des catéchis. mes sur semaine et le dimanche,
. dans le temps qu’on prêche deux
» fois, dans lesquels on interro» géra les enfants et les personnes
. avancées en âge; et les pères
» de famille seront exhortés à ihire
• venir des catéchismes de Dre
» lin court pour leurs enfants ».
— Les vaudois d’alors avaient
parfaitement compris que les luttes
sanglantes qu'ils avaient soutenues
pour reconquérir le qol natal seraient demeurées sans fruits permanents, s’ils devenaient infidèles
au principe même sur lequel reposait leur Eglise . savoir la Bible,
unique règle de foi et de vio, et
par conséquent la Bible connue
et comprise de chacun d’eux. —■
Aussi avec quel soin particulier
les Synodes ne s’occupent-ils pas
des écoles de. chaque, église dont
ils se sont bsq^rvé le droit 'de
nommer o^de-’confirmer les régents, et 'pihsi spécialement de
cette Ecoi^gé£.^ale, ou école latine où se préparer les
élèves Académies de la
Suisse et les futurs ministres des
Vallées, C’était probablement un
reste de ces catéchismes dans
lesquels on interrogeait aussi les
personnes avancées en âge, qui
3
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s’est conservé jusqu’à nos jours,
sous le nom, d'examen de quartier. Malheureusement nous nous
souvenons d’avoir trouvé, il y a
40 ans, ces services à peu près
abandonnés, précisément parce|que
les hommes d’un certain âge craignaient d’être interrogés et d'avoir
à rougir de leur ignorance.
Les assemblées du 27 octobre,
30 déôémbre 1693, 5 janvier et
3 juin 1694 ne sont pas de vrais
Synodes et n’offrent rien de remarquable, si ce n’est pourtant
l’art. 4 des Actes de la seconde
de ces assemblées conçu en ces
termes: « Le Sieur Léger, Mode» rateur, ayant représenté, de la
• part des pasteurs, qu’il était
» impossible qu’ils pussent sub
sistèr avëc ^'les appointements
• qu'ils ont eus jusqu’ici, il a été
» résolu que chaque député en
» fera le rapport à son église afin
» qu'elle Sè disposé à dotinèr un
» honnête entretien’à son pasteur,
■ comme ,.élle le faisait par le
i passé ». — Le Synode régulier
du 6 octobre et jours suivants de
la même année, composé de dix
pastéiifs et de mngt députés, confirme. l'arrêté qui vient .d’être
transcrit, en ajoutant une sanction pénale propre à engager les
églises à faire leur devoir, menaçant, est-il dit à l’art. 9 de ses
actes, qui ne le ferait pas
de la privation du ministère. U
est trop évident que si les pasteurs étaiëbt réduits aux cent écns
que la bonne reine Marie, femme
de Guillaume 111 avait fait accorder! à chacun d’eux (50 aux régents), ils auraient été bientôt
réduits-à‘ aller chercher ailleurs,
du pain pour etix et leurs familles.
Comme les églises ne -montraient
pas, en général, beaucoup d’empressement à se soumettre à cet
ordre du Synode , ou qu’elles
n’accomplissaient leur devoir que
d’une manière mesquine et irrégulière, rassemblée synodale elle
même fixa plus tard pmir chacune
d’elles le montant de la contribution à fournir pour l’entretien de
son pasteur. Nous empruntons à
M’’A, Muston (iii, 225-6) le tableau général de ces contributions
comprenant celles pour le régent,
aussi bien que celles pour le pasteur :
Bobi . , au pasteur L. 6j0 au régenti L. 150
Villar ^ . , »650 ... J.80
La ’Tour . .600 * “ . 1^0
Angrogne . ‘ . 600 ■■ i 160
St. Jèan sans pasteur . — - ' • 200
Rorît au pasteur . 100 ..
PraruLStin . . 580 . , ISO
St. GermaîD • .500 50
Pramol . . 4S0 5‘59
Ville-Sèche - .550 : . 48
Pomatèt ■ » . 500i . ;l . :62
M au e i 116 <■ Mas sel ■ .. . 500: -, ^. ;■ 48
Praly-Rüdorst, . ',. 500 : 4S
Quand ■ on songe que l’argent
avait alors une valeur ¡ à peu près
double de celle qu’il a aujohrd’hiii,
l’on ne peut qu’admirer les églises
qui fournissaient annuellement une
aussi forte contribution .afin de
jouir du ministère régulier d’un
pasteur, sans avoir le'courage de
juger trop sévèrement cèlles 'qui
n’accomplissaient leur devoir que
d’une manière imparfaite On se
demande en môme temps si, une
nécessité pareille se présentant,
(grâce à Dieu elle s’éloigne plutôt
que de s’approcher de nous ) nos
églises s’imposeraient de pareils
‘sacrifices.— Et nous n’hésitons
pas à répondre que la riébéssité
et le devoir lui étant démontrés
elle ne reculerait pas.
4
488
Ic tibéralisioe progressisle
et te libj^r^tisine conservateur
Nogs gvpns gpnjé quelque leiïips en
portel’euiliè la lellre de noire ami Y.
et, à vrai dire , nous avions presque
renoncé à la publier, lorsqu’un autre
ami auquel nous l’avions communiquée
potig a assqi'é qu’jl serait grand dommage de la supprimer, en obéissant à
des scrupules qu’il trouve exagérés.
Peul-èlre npire ami a-l-il rajson i n
lecteurs vont en juger.
nos
..... )8 Mai ISSO,
Mon cher Monsieur,
11 me faut passablemenl de îemps
et. beaucoup de réflexion pour comprendre et pour apprécier éqiiilablejnenl lès cboscs qui se passent aulopr
de moi ; je me résigne volontiers à
m’abstenir de tout jugement pour
tout ce qui se fait au loin , car même
en lisant bqpuçoup plii.s que je né puis
me le permettre, Je ne serais jamais sûr
de ne pas faire des bévues. J’ai deux voisins qui sont abonnés chacun à un journal, mais de couleurs difl'érenles, ét rien
n’est pins amusant que de les entendre
4¡épnter| lorsqu’ils se rençontrenl et
qit’ds pn opt le iqmps, sur des questipqs
du jour, snns jamqiS réusjsir à se mettre
d’accbird ; car Pè' ' ne ’ sont pas leurs
proprôs opinions qu’ils soutiennent,
mais celles de leurs journaux respectifs. Que deylendrais je si je me.mettajs
à lire çes ^éux journaux, aûn d’eU"
tendre, comme dit le proverbe, les
deux cloches,‘et non pas une seule?
Il m’en fàud'i’ait une troisième pour
les mettre d'accord , et Je crains bien,
qu’au liau d’un accord harmonieux
je n’enlendisse qu’un délestabie charivari. Par celle raison et par d’autres
encore que vous devinez , je préfère
ignorer les choses lointaines, et jamais
vous ne m’en entendrez parier. Quant
à ce que je vois de mes yeux et
que j’entends de mes oreilles, je ip’en
occupe avec un sérieux intérêt, qu’il
s’agisse de questions religieuses, d’instruction , d’adminisit-aiion communale,
ou d’agriculture, mêtpe de politique,
polir autant qu’elle vient jusqu’à nous
et se met à notre portée'; et c’est à
propos de politique , c’est-à-dire de
cet acte très important qui s’est accompli avapt hier que je veux, dire
un mol aujourd’hui.
Je suis électeur politique, cp qui
veiil simptemeril dire que je payé assèz
d'impôts au gouvermenl et à la province pour avoir le droit de nommer
la h\iilrcentiènié, {environ ) partie d'un
député an Parlement. .Gé (jl'P’t y précieux je Vai exerce plusieqfs fois; jamais je ne l’ai négligé , ce serait un
délit des plus grèves. — Mais, chose
curieuse et qui m’a d’abprd beaucoup
iulrigué 1 j’ai lonjoqrs volé avec le
parti libéral, par où j’entends le parti
qui a eu pour chef le comte Cavour,
011 qui a marché sur ses tracés, et
loul-à-coup, sans que rien en moi
aîl été changé, je me suis trouvé avanibier, pour Ig secondg fois , confopdu
avec le pa,rli réirograde et çléfical.
Autrefois c-élail chose évidenip pour
tout le monde que dans nôtre côftége
mixte, les vaudpis et tout nàlurellemenl leurs pasteurs avec eux, formaienl
ip grq§ du [»arLi libéral, landjsque
lé.s p.rêircs et, ceu? qiii le? apivaient
formaient le parti cléncàl. tout celé est
maintenant changé; les irfêtr'eii'sônt à la
tête du libéralisme progressiste, et avant
hier ils ont voté comme un seul hbcnme,
à ce que l’op m’^ssni-ft, poiur If, candidai de ce parti. L,çs pasteur^ pàr
conjfe éi les va'udois ," sauf quelques
crucifiés, ou aspirants à la croix , —
toujours d’après ce que j’eniends, —
se sont rangés du coté opposé, c’està-dire du côté de î’obsçuraniisine et
de l’immobilité. C’est , à y perdre le
peu de iiiCh qui resté encore! Comme
il y a quatre ans que cette confusion
dure, j’ai eu le temps d'y penser et
de me ï'amiliariser avec elïei,
Mon upinjpn bdeu arrêièp est qu'il
y a dani tout cela un ipur de passepasse , un véritable escamotage. Ce
parti opposé a pris un nom qui ne
lui appartieni pas, qu’il a usurpé;
nous i’àvons laissé faire, nous contentant
de garder la chose, rrr en quoi nous
avons eu tort, ~ car dans le mónde
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489
OÙ nous sommets, même dans celui où
nous irons, le nom a une grande imporlance. Quoiqu’il en soit, aussi longtemps que notre terre sera habitée,
c’est l’Evangile qui sera la source de
toute liberté véritable et de tout progrès
intellectuel et moral. Je vais plu? loin,
et j’affirme qu’il esfégalernen t la source
et 1e gardien de tout progrès matériel
durable. Or il n’est pas possible que
des gens qui nient hardiment,l'Evangile , ou qui le dénaturent par leurs
très libres commentaires, soient les
représentants de la vraie liberté. C’est
nous qui le sommes, pour autant que
nous nous sommes placés et que nous
voulons demeurer sous l’influence de
l’Evangile. Cela' n’empêche pas que
nous n’ayons eu grand tort , il y a
quatre aps déjà , de nous laisser escamoter notre nom de libéraux, amis
du progrès, et que nous n’ayons pas
défendu vaillamment notre bien.
C’est un peu ce qui nous est arrivé
à propos du mol catholique, devenu
en 1 quelque sorte , le privilège et le
signe distinctif de l’Eglise romaine, tandisque l’Eglise évangélique, avec ses
diverses dénominations , y a, de nos
jours surtout et grâce à ses nombreuses
missions, un drdit au moins égal. —
Mais il est trop tard pour le prendre,
— comme en politique on ne nous
rendra noire nom que le Jour où, de
progrès en progrès , les libéraux actuels seront amenés à y renoncer.
Si vous la trouvez trop longue pour
le Témoin, gardez cellé lettre pour
vous seul. Y.
sar t’fiatflritë ^es Ecrilares
«Rien n’est plus imposant que ta
manière dont la Parole est citée partout, d’un bout à rature des Ecritures,
rien n’égale non plus l’imporiance qui
est atiachée à la stricte obéissance à
cette Parole; et celle obéissance, nous
In devons à la Parole de Dieu , simplement pareequ’elle est la Parole de
Pieu. Soulever un doute quand Dieu
a parlé, est Un blasphème. Nous som
mes des créatures, Dieu est le créateur ; il peut donc à bon droit réclamer l’obéissance. Que l’incrédule
qualifie celle obéissance «d’obéissance
aveugle », le chrétien l’appelle «obéissance intelligente » , parcequ’elle est
fondée sur la connaissance qu’il a que
c’est à la Parole de Dieu qu’il obéit.
Si quelqu’un n’avait pas la Parole de
Dieu, on pourrait dire de lui avec
raison , qu’il est dans les ténèbres ,
attendu qu’ü ne peut pas y avoir un
seul rayon de lumière, soit en nous,
soit en dehors de nous, qui n’émane
de celle Parole pure et éternelle. Tout
ce qu’il nous faut, c’est de savoir que
Dieu a parlé ; alors l’obéissance devient la sphère la plus élevée de l’activité inleiligenle. Quand Pâme est parvenue jusqu’à Dieu, elle a atteint la
source' la plus élevée de l’autorité.
Aucun homme , ni aucune assemblée
d’hommes n’a le droit de réclamer
obéissance à sa parole pareeque cette
parole est la sienne. C'est pourquoi
les exigences de l’Eglise Romaine sont
impies et présomptueuses. En exigeant
l’obéissance, elle usurpe la prérogative
de Dieu ; et tous ceux qui se soumettent à elle, privent Diep de sop droi 1.
L’église romaine prétend à se placer
entre Dieu et la copspieneè; mais qui
peut le faire impunément?
( Traduit de l’anqîais ).
ü GLORIEUSE RËiWRÊË
des Vaudois ea 1680
A Celui qu’iavoquaieflt nos pères,
Au Tout-Puissant Dieu d’Israël,
Amis adressons nos prières ,
C’est nôtre Dieu , c'ost l’Etoroeli!
Partout dans nos belles vallées
Que s0s bontés soient lévétéoa ;
-Accourez, unissons nos voix :
Enfants Vaudois I
Arrêtons-nous sur cette rive,
Le vont fait gémir les roaeaujt.
Une nacelle fugitive
Ce soir va sillouùer les eaux j
Qui sont-ils ces hommes austères ?
Découvrons-nous, ce sont nos pères :
Accourez, unissons nos voix
Enfants Vaudois I
6
m,
Pourquoi partir dans la nuit sombre
Quand l’horizon est nuageux ?
Pourquoi sont-ils on petit norabro
Implorant le seoours des çioux ?
C’est qu'ils vont atTrouter l'orage
Et tes périls d'un long voyage.
Accourez, unissons nos voix
Enfants Vaudois !
Pourtant la Suisse hospitalière
Les a reçus avec amour;
Mais c’est une terre étrangère.
Ailleurs ces forts ont vu le jour
Courage Arnaud , vers la patrie
Guide ces preux ! Travaille et prie I
Accourez, unissons nos voix
Enfants Vaudois!
Frànchissoz les monts et les plaines,
Bravez l’ennemi furieux ;
Bientôt vos montagnes lointaines
Vont se dresser devant vos yeux I
Courage encor, amis courage
Voici le terme du voyage!
Accourez, unissons nos voix
Enfants Vaudois !
ils.ont revu leurs champs fertiles,
. Ranimé lour's foyers déserts ;
Déjà dans les hameaux tranquilles
' Ont retenti les saints concerts.
Refrains, pieux de nos vieux pères
Montez au ciel dans nos prières!
Accourez,.unissons nos voix
Enfants Vaudois!
Aujourd’hui nos belles vallées
Par la bonté de l’Eternel
Ne sont pltis tristes, désolées.
Mais un jardin béni du ciel.
Prenons nos pères pour modèles],
Imitons ces témoius fidèles!
Au ciel nous unirons nos voix
Enfants Vaudois I
Teofu.0 Malan , Elud. Théol.
fioutveUée ircUjgku£ie6
et faits divers.
Italie. — Vallées Vaudoises. — Le
Corps des Pasteurs s’est réuni mardi
malin 8 courant sur l’invi|alion de la
V. Table, désireuse d’avoir son avis
sur les différentes questions relatives
à l’enseignement soit primaire, soit:
secondaire au sèin de l’Eglise Yaudoise.
Les questions, traitées devant revenir
au prochain Synode, nous ne nous
croyons pas autorisés à en dire davantage pour aujourd’hui. Ce qui nous
a frappé dans celte réunion et agréa
blement impressionné’, c’est l’esprit
d’union qui n’a cessé d’y régner, et
l’unanimité avec laquelle les avis demandés ont été donnés.
Gênes. — Colportage dans le port.
— Le septième rapport sur cette œuvre
si intéressante, dirigée par M. te pasleur D. Miller, a été publié dernièrement, et nous en donnons un extrait
à nos lecteurs. — Il y a dix ans que
celle mission a été commencée, et pendant ce laps de temps les colporteursévangélistes anglais et italiens ont vendu
1526 Bibles , 1677 Nonveaux-TeslamenLs, et 8846 tràités religieux, visité
27,800 navires de différentes nationalités, et offert la Parole de (Dieu
à 122,400 passagers sans tenir compte
des centaines de milliers de marins.
Ils ont en outre tenu 1000 meetings
pour les marins anglais ; 24,000 personnes y ont assisté.
Païenne. — Le Docteur Sommervillt
a commencé la série de ses conférences
évangélisliques. Le théâtre qui peut
contenir 1000 per.sonnes, était comble :
presque tout autant de monde se pressait à la porte. L’ordre' ne fut pas
troublé un seul instant, et l’on écoula
avec une attention soutenue le discours
animé du prédicateur écossais, qui
était interprété par.M. Oscar Cpucourde.
Suisse. — Contrairement à ce qu’on
supposait généralement, au début, ¡de
la discussion , au sein du Grand Conseil de Genève du projet de loi, sur
la séparation de l'Église et de l'Etat,
ce projet vient d’être adopté en 3"
débat, par une majorité de 54 voix
contre 46.
Le même sort lui est-il réservé dans
la votation populaire, à laquelle, comme
loi modifiant la Constitution , il doit
être soumis? — C'est ce que nous
saurons dans peu de temps, lîn attendant voici quelles en sont les dispositions principales ;
Le Grand Conseil,
Sur la proposition d’un de ses membres; ' .
Décrète ce qui suit, pour être sdiimis ail voie populaire:
Art. 1'”^. — La libeiTc' des cultes
est garantie.
7
.191^
L’Elat et les conitnunes ne salarient
aucun culle; nul ne peut être contraint
de contribuer aux dépenses d’un culte.
Art. 2. — Les personnes qui se réunissent et s’associent pour|l’exercice
d’un cuite sont tenues de se conformer
aux lois générales, tant fédérales que
cantonales, ain.si qu’aux règlements
de police sur son exercice extérieur.
Le cultes peuvent, avec l’assentiment du Grand Conseil, se constituer
en fondations et recevoir, à ce litre,
des dons et legs; mais ils ne peuvent,
sans une autorisation spèciale du Grand
Conseil , être propriétaires d'autres
irnrneubles que des temples ou des
églises, des cures ou presbytères et de
leurs dépendances.
Art. 3. — Les communes disposent
des églises,: temples, cures et presbytères qui sont propriété communale,
suivant les règles applicables, aux autres biens communaux,, et ,sous les
réserves ci-après:
Les temples et églises qui sont propriété communale seront inaliénables
pendant 30 années; à partir de la promulgation de la présente loi, sauf en
cas d’expropriation pour cause d’utilité publique.
Les.lernpies protestants qvii sont propriété communale ne pourront être
affectés au culte calbolique, et réciproquameoi les églises catholiques qui
sont propriété communale ne pourront être affeclêés au culte piolestant.
Art. 4. — Le temple de St-Pierre
restera la propriété inaliénable de la
Ville de Genève: il continuera à être
affecté au culte de la confession protestante ; l’Etat pourra, comme par le
•passé, en disposer pour les cérémonies
nationales.
Angìeterrb. — Le cabinet de M.
Gladstone a présenté un bill qui autorise les dissidents, ceux qui n’appartiennenl pas à la « Haute Église »,
c’est-à-dire à l’Église anglicane officielle, à faire leurs enterrements dans
le cimetière paroissial en observant
leur liturgie particulière. Jusqu’à ce
jour ils sont tenus de suivre la liturgie
anglicane ou de supprimer toute cérémonie religieuse. Le nouveau bill
se borne à interdire les discours anli
chréliens ou les simples oraisons funèbres.
Ecosse, Le fameux procès d’bérésie in,tenté au professeur Robertson
iSmîlli,,, vient de sè.'térftiiner' par devant
i’AssemblIe géqêralé de l’Eglise Libre
d’Ecoss§-/0,a sait'_qqp ;ce professeur,
jeune ëûcpfé ,!.qui oqcupait la cliaire
d’exégèse hèbfaïqiie ' au collège d’Aberdeen, était accusé d’avoir soulènu
et propagé des opinions erronées sur
le Pentaleuque ; on sait aussi qu’il
y a trois ans que le procès dure. ■
M. Smith a été acquitté par 299 voix
contre 292 données à une proposition
de Sir H. Moncreiff qui le démettait
de ses Fonctions professorales : 7 voix
de majorité seulement 1 Et enem’e dans
la proposition même qui a remporté
les suffrages, l'imprudenCe de M.iSmith
est-elle sévèrement censurée. Quand
le Modérateur eut comtauniqué à l’accusé la décision de l’Assemblée, celuici a répondu par des paroles empteinles
d’une profonde humilité. — Les débats
ont élé suivis d’une manière empressée:
l’on faisait queue depuis 6 heures du
matin et la séance ne s’ouvrait qu’à
10 heures. La défnière séàdce a duré
jusqu’à minuit et quart.
Espagne. Encore un trait de ramour
passionné du calhoticisme romain pour
la liberlé, là où il règne en maître.
Le correspondant espagnol de la
Yrmce lui écrit à la daté,du 11 mai:
s L’on s’est beaucoup ému d'un fait
qui vient de se produire à Huesca
(Aragon). Une malheureuse femme,
décédée il y a un mois ei enterrée
dans le cimetière catholique de celle
ville, a élé exhumée par ordre de l’autorité ecclésiastique, parce qu’elle était
morte sans le secours de la religion,
et que le clergé la tenait pour liérélique. Le ministre de l’intérieur a,
dit-on, autorisé celte profanation. Après
l’exhumation, le cadavre entièrement
putréfié a été porté hors du cimetière
et a été laissé là sans sépulture pendant quarante huit heures. Le clergé
a procédé ensuite à la bénédiction et
à l’exorcisme du cimetière....».-
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FÊTE DE STATÍJH
Les Sociétés ouvrières de la Tout'
et de Luserne-St.-Jean se sont unies
pour félèr l’anniversaire de la constitution. Elles onl ainsi pris une initiative et donné un éjiempie de concorde
qui, s’il était suivi, serait au grand
avantage de notre vallée. Avec le vœu
q'u’il eii soit bientôt ainsi, nous publions avec plaisir les deux télégrammes
qui suivenl, celui dés Sociétés el la
gracieuse réponse du roi IrlilmbeM.
A. SUA MAESTÀ IL RE U’iTALIA
Roma.
Í La socielfi operaia di Torre Pel» lice unita alla consorella di Luserna
» San Giovanni festeggiando ricorrenza
» elargizione Statuto, manda a Vostra
» Maestà Onorario Presidente riverenti
» auguri di felicità V lungo e prospero
> regno.
■ Presidenti Gdss, — Gay«. ■
•- j 1 '■ ;
• Roma., 7 Giugno 1080,
/ìiw Sigg. Presiàenti delle. Society operaie
Si Tòrte PiUice e Lusétña S. Oiovarihi,
,« 1 riverenti auguri espressi a S. M.
» dalle SS. LL. a nome delle due
» Società operaie di Torre Pellice e
» Luserna San Giovanni, nella fausta ri» cò'rrenza dèlia Fèsta Nazionale, lorna» váñ'tí assrti gradili alj’Auguslo Sovrano
» che volle rendermi inlerpreie dei suoi
» fifigraziaiTiBnti.
» Con permeila osservanza
I * Il Ministro Visone».
i IS^enu« pUttque
^ Mtaiie, — La Chambre des députés a continué ses travaux; mais elle
ne s’,est occupé jusqu’à, maintenant que
de la,. con,validation de Téleetion des
députés et de pi’pjels de loi d'intérêt
secondaire, Les forces de nos hommes
d’Etat s’épuisent dans les intrigues et
les rivalités dans le sein de la gauche
qui compte plus de 330 voix à la
Chambre contre le 170 voix de la
di'oile. Les dissidents defgauche, surtout Crispi, Nicolera el leurs partisans
veulent pour prix de leur appuis, avoir
une part dans le gouvernennent. Le
ministère semble avoir fait des èiforls
vains jusqu’ici poiir les gâgfiër à lut
sans parlagèr avec eux lè pouvoir. Aussi
Crispi persisle-l-il dans son inlérpelialion au sujet de Pidgérence indhë du
Gouverttement et surtout de Deprelis
dans les élections. Celte intèrpelîalion
était fixée périr liieij, jeudi, Eë gouvernement a dû demander le renvoi
de celte internellàtion âprèS la dicussion de la loi de la réforme électorale , el faire de ce renvoi urië
question de cabinet. Le ministère' espère
avoir la majorité dariS cette qiiestioüij
pouvant compter sur Zanardelli et Sivr
son parti qui appuie le ministère afin
d’obtenir au plus tôt l’abotition tfë
l’impôt de mouture el la nouvelle loi
électorale.
Les députations du Sériai et de la
Chambre des députés ont présenté au
roi Hüitibert leur réponse au discours
de la couronne.
Le roi et le prince Amédée doivent
se rendre pour quelques jours à Naples
où se trouvent encore la rein» Marguerile et le prince royal; Ils se rendront ensuite à Turin.
Le chemin de fer funiculaire dii Vésuve a été inauguré.
Wirattoe. —v On donne une grande
imporianee à l’élection de M; Ballüe
républicain aYaneéj; comme député dë
Lyon oontre Mj Blanqui, corarnünard
inéligible.
Les duels politiques sont maiheu^
reusemenl à l’ordre du jour; ils alléslent le irisle éiai des esprits.
Aiiemaffi*«. Uii nouveau cOngiès
va s’ouvrir à Berlin pour régler 1^’
diSkullés qui ont surgi à l’égard*
de l’exécution du traité de Berlin^ ^ *
Le Monténégro et la Grèce ailendent!
encore lés agrandissements qni- léur
onl été concédés au dépens de là Turquie peu disposée à les leur accordci'.
Les Albanais sê sont mis en étal de
révolution plutôt que d’êire aggrégés
au Monténégro. *
Wtnêêaie. — L’impératrÎce MarieAlexandrowna est morte le â juin courant après une longue maladie. L’impéiatriGB était née prinëesBe de Hësse'
eh' 1824
ErUrst ttoBEiiV, Glraüi 'ëÏÀd'miTii'élfil^àt
Pigaerol, lmp. Chiantore et Mascarelli