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Soixante-troisième année.
29 Avril 1927
N» 17
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L'|r^<) DES VALLEES
^ ' PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'Ai
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Par an Poor 6 moia
Italie (y compris les Vallées) et Colonies . . . , L. 10,— 6,—
Etranger............................................» 24,— 12,—
Plusieurs abonnements à la même adresse .... » 22,—
Etats-Unis d’Amérique...............................1 dollar % dollar
Amérique du Sud .....................................-1 pesos or % pesos
On s'abonne : à Torre Pellice, au Bureau d'Administration de VEcho (Via
Arnaud, 31); dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAVE D'AVANCE.
S'adresser: pour la Rédaction, au Directeur M. Jeak Coïssor, professeur,
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du Journal, Via Arnaud,
' N° 31 - Torre Pellice.
Pour toutes les^annonces s'adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse codte 30 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...... dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8) .
MÉDITATION.
« Mon Dieu, plus près de Toi ! ».
Jacques IV, 8.
Dieu qui est amour ne peut pas vivre
sans le monde immense des êtres faits pour
son activité permanente, et ce but ne saurait être la seule matière inerte et inconseiente ; c’est avant tout Thomme doué de
«BUT, de conscience, d’âme et de raison,,
capable de s'attacher à lui. — De même,
l’homme ne saurait vivre sans Dieu ; il ne
peut en être séparé ou simplement distant
sans éprouver un vide immense, surtout
lorsqu’il a appris et expérimenté que Dieu
est pour lui un IPère. Autant prétendre
séparer le fleuve de sa source, la plante du
soleil qui la vivifie et du sol qui la nourrit.
— C'est en pensant à cette double action
indispensable que l’apôtre Jacques nous
adresse cette invitation : Approchez-vous
de Dieu et il s’approchera de vous !
Pourquoi notre temps a-t-il particulièrement besoin de s’approcher de Dieu ?
Pourquoi cette exhortation revêt-ele, à
nos yeux, un caractère si prononcé d’ur»gence et d'actualité ? D’abord, en raison
des préoccupations très graves de cette
époque. Comment ne pas souligner les difficultés matérielles et morales qui s’accu“mulent et s’accentuent autour de nous ?
Les événements de notre monde politiqiue,
' social et religieux, nous révèlent un horizon changé de bien lourdes nuées ; des plaies
effrayantes rongent le cœur de notre humanité. lEcoutez ces réclamations de pain,
d’argent, de plaisir, de bien-être qui montent de toutes parts ; descendez à quelque
profondeur dans l’âme de nos peuples, de
ïios églises, de nos familles, de nos diverses
associations, et vous serez effrayés de l’oubli et parfois de la disparition croissante
des principes qui font vivre. Si nous vou^
Ions conjurer les périls, ^éviter les désastres, remonter les pentes dangereuses, un
moyen unique s’offre à nous : nous appro-,
cher de Dieu. Seule, son inspiration est assez puissante pour transformer nos misères
en richesses, nos faiblesses en forces, pour
orienter dans une direction toute nouvelle
les pensées et les résolutions qui remplis^
sent le cœur de l’homme. Approchez-vous
de Dieu !
Il le faut ensuite en raison même de lia
grandeur et de la multiplicité des devoirs
actuels. Le temps où nous vivons demande
de nous une double mesure de capacités
spirituelles, d’amour et d’énergie morale.
Notre devoir urgent, c’est de résister aux
courants du péché avec une puissance inlassable, de nous dresser de toute notre
hauteur contre le flot qui monte et menace
de nous engloutir ; c’est de remonter le
courant, en nous attachant à toutes les
forces qui transforment le cœur et la vie ;
c’est de rester fidèles aux idées et aux
institutions qni ont fait leurs preuves, aux
principes professés par le Christ et mis en
lumnère par l’Evangile ; c’est de pratiquer
la prière et l’effort chrétiens. — Or, devant
cette tâche, la présence de Dieu s'impose à
nous. N’est-ce pas IDieu, le Sauveur et le
Père, qui a suscité dans tous les temps des
■ hommes d’une valeur éprouvée, prophètes,
apôtres, missionnaires, lutteurs ardents
qui ont été des entraîneurs au chemin du
devoir ? N'est-ce pas des principes plus élovés que ceux des rois, des gouvernements
et des chefs de nations que sont sorties les
grandes réformes, les croisades contre l’esclavage, l’alcoolisme, la guerre ou l’immoralité ? Dieu, c’est la sainteté, c’est la réalisation parfaite du bien. S’approcher de
lui, c’est comprendre et accepter le devoir
dans toute son étendue.
Nous nous approcherons enfin de lui pour
recevoir et posséder un autre esprit. Il est
celui qui nous a dit : « Je mettrai en vous
un esprit nouveau et un cœur nouveau ».
Constamment, avec raison l’on propose à
notre attention et à notre intérêt des modifications extérieures, des changements de
surface, de nouvelles orientations, des lois
excellentes. Une chose est mille fois plus
importante : transformer les cœurs et les
vies. Mais cela n'est pas l’œuvre des seules
forces humaines ; il y faut le tout-puissant
Esprit de Dieu,. Lui seul accomplit de vrais
miracles dans notre être et dans notre carrière. Aujourd’hui c’est surtout le vent
d’en bas qui souffle sur nous, vent d'égoïsme, d’orgueil, d’intérêt personnel, d’habin
leté ; ce qui a été funeste et l’est encore
pour notre monde:! Il nous faut un'autre .
esprit, d’ordre, de justice, de travail, „|ie
droiture, d’économie, d’amour et de pardon
surtout. Nous ne l’aurons qu’en nous approchant de Dieu.
Dans la solitude d’un cloître, des religieux discutaient sur les moyens d’avancer
dans la vie spirituelle. Les un,s se vantaient
de ne pas mànger de viande, de traiter
durement leur corps ; les autres, d'aocomr'
plir fidèlement leurs devoirs religieux. Un
frère plus âgé les écoutait en silence. Tous
lui demandèrent : Et vous, que faites-^vous?
« Je cherche à m’approcher de Dieu, à me
pénétrer constamment de ,sa présence, à
sonder sa pensée, à m’identifier ^vec éa
volonté. Et, pratiquement, je prie sans
cesse ». Il était dans le vrai.
Et la conséquence de cette recherche,
l’apôtre la proclame ; Dieu s’approchera de
vous. C’est la grande récompense. Au moindre élan de vos cœurs vers lui correspond
une grâce de sa part. Sa.ns doute, il n’a pas
attendu que nous allions à lui pour venir
à nous. Il nous a toujours précédés par son
amour, par ses appels, par ses mi,séricordes et ses innombrables bienfaits. « Ce n'est
pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi
qui vous ai choisis, qùi vous ai établis, afin
que vous alliez, que vous i)ortiez du fruit,
et que votre fruit demeure ». Plus nos
relations veulent être intimes avec lui, plus
il prend possession de nos âmes, de notre
être tout entier. Loimière, il devient lumière pour nos vies ; force, il nous communique sa force ; richesse de l’âme, il nous
donne sa richesse ; victorieux du monde,
il nous rend participants de sa victoire.
Tout ce qui est en lui, il nous le donne jour
après jour. « Je prendrai de ce qui est à
moi et je vous le donnerai », comme un
véritable père est prêt à communiquer à
ses enfants le meilleur de ses expériences,
de son affection et de sa vie^
Telle est la promesse magnifique de Dieu,
telle est la cordiale invitation qu’il nous
adresse à tous : Approchez-vous de lui et
il s’approchera de vous. Elle nous vient
tout particulièrement puissante et nécessaire à cette époque. Qu’il monte vers
l’Eternel, plus ardent que jamais, ce
soupir de nos âmes : Mon Dieu, plus près
de Toi! D. M.
(Du Semeur Vaudois).
, Mœurs de chez nous
A
Le banquet de » la classe ».
Ce n’est pas la première fois que nous
attirons l’attention de nos lecteurs sur la
manie des banquets qui sévit dans ce coin
reculé de notre patrie, tout comme partout
ailleurs, et cela de vieille date. Aujourd’hui, nous allons nous entretenir .brièvement d’une forme particulière de banquets,
des banquets de la classe, c’est à dire des
festins réunissant périodiquement des jeu* nés gens ou des hommes d’âge mûr, voire
même des vieillards de 710 ans (on a vu
î., cela) appartenant à la même ejasse, soit
les « conscrits » d’une mêmje année.
Et d’abord on pourrait se demander si
la chose est à condamner de façon absolue.
‘ Voilà d’anciens camarades qui, depuis
, l’heuireux jour du tirage au sort... ou depuis le dernier banquet, n’ont plus eu entre eux de rapports suivis ou n’ont plus
eu l’occasion de .se rencontrer ; les voilà
‘qui choisissent une certaine date ; leur
,^.me, ou 40.me, ou 60.me, ou TOine année, pour se réunir autour d’une table fleu‘ rie et bien garnie dans le but de fraterniser, d’évoquer les vieux souvenirs, de rappeler les morts et les absents. En principe,
nous n'y voyons absolument pas de mal,
au contraire, serions-nous tentés d’ajouter,
car ces réjouissances n’ont en elles-mêmes
rien que de fort légitime et peuvent avoir
leur beau côté au point de vue du sentiment et de la bonne camaraderie; mais
il faudrait pour cela qu’il u’y eût pa,s de
réserves à faire, et il y en aurait, et il y
en a plus d’une.
Meilheureusement, l’initiative des banquets de la classe ne part pas souvent des
plus en vue, j’allais presque ajouter des
plus sérieux parmi les vieux conscrits :
elle vient assez fréquemment d’un restaurateur de « la classe » qui saisit l’occasion
favorable pour se faire l’ordonnateur d’un
festin qu’on fera, bien entendu, chez lui,
et dont il aura tout le profit ! Ici vous chercheriez en vain les raisons de sentiment
et de franche camaraderie. Ailleurs ce sera
un « bon garçon », un fidèle de la bouteille,
heureux et charmé de trouver une occasion
si honnête, si plausible de faire bombance
avec des amis respectables, sans qu’on
songe à lui reprocher après, le cas fehéant,
son manque de sobriété. Et alors les « conscrits » .sérieux n’en veulent plus et cherchent des prétextes pour se tenir à l’écart ;
mais il s’en trouve encore assez qui ne se
font pas tant de scrupules et ne vont pas
dire non. ''
Les invitations une fois lancées, les plus
félôs, les plus intéressés parmi les organisateurs, se mettent en campagne pour la
propagande qui a presque toujours du succès : on n’a pas tous les jours de l’année
30, 40 ou 60 ans, que diantre ! L’heure solennelle a enfin sonné ; et voilà nos « conscrits » défiler en bon ordre et se diriger,
la mine épanouie et l’esprit léger, vers la
sa'le du festin. Et vous pensez bien qu’ils
ne vont pas se réunir pour chanter des
psaumes ] On commence d’abord par l’apéritif de rigueur ; le vermouth. Ensuite on
mange bien et surtout on boit sec. Plus
les conscrits sont vieux, plus ils s’efforcent
de se montrer jeunes ; et « faire les jeunes », c’est prouver à l’évidence que l’âge
ne vous a rien enlevé de votre vigueur et
que vous supportez le vin comme les jeunes, que dis-je ? mieux que les jeunes ! Et
puis, vous savez ce qui arrive... mais passons ! Je vous fais grâce des discours —
il n’y a pas de banquet sans discours — .
des conversations que, par euphémisme,
nous ne qualifioos que d’ardmées. Je vous
fais grâce de la sortie, un peu moins brillante que l’entrée triomiphaile ; des stations
multipliées chez les amis où l’on fera sauter encore d’autres bouchons... jusqu’à
l’heure où il faudra pourtant se rendre et
songer à regagner le logis.
Et voilà le. .banquet,de la classe à peu
près classique. On en voit d!’un peu moins
pétris de matérialité, mais ce sorît des exceptions et les exceptions ne comptent pas.
— Au ton dont vous dites ces choses, il
semble qu’il nous faudrait renoncer à toute
distraction, rompre avec toutes nos traditions — le banquet de la classe est xme
tradition —■ abolir toute marque de sociabilité ! — Du tout, du tout, puisque je
viens de dire que ce genre de fêtes peut
avoir son beau côté et sa raison d’être, à
la condition, en tout premier lieu, qu’elles
ne reviennent pas trop fréquemment et
que l’idée de manger et boire plus et mieux
que de coutume n’en soit pas l’unique attrait, Quoi de plus gentil, de plus agréable, de plus touchant qu’une réunion dfe i*'
vieux copins, lorsque le î>ut principal est
de renouer de vieilles amitiés, de revivre
ensemble les vieux souvenirs, de rappeler
les absents, de s’attendrir sur ceux que la
mort a fauchés avant le temps, d’encourager ceux qui luttent avec les difficultés
de la vie, de se réjouir avec ceux à qui la
fortune a souri ! Et la conversation ne chômerait certes pas avec de pareils sujets, ^
et ni la gaîté ni l’entrain ne laisseraient
à désirer. Il le faut, du reste : on s’est
réuni pour une petite fête où l’on doit être
tout à la joie, une fête où vous avez oublié un instant les soucis de l’heure présente, une fête qui ne doit vous laisser que
de doux souvenirs. Pouvez-vous dire, en
conscience, que le banquet de la classe, tel
que nous venons de le décrire plus haut,
ne vous laisse jamais que de doux
souvenirs
J. O*
Habits du dimanehe.
Personne d’entre nous ne saurait penser sans émotion à son jeune âge, à
cet âge où nous désirions l’arrivée du
dimanche pour nous mettre nos plus
beaux habits, nos brodequins cirés ou
nos « souliers neufs », notre chemise
bien proprette et notre chapeau, notre
chapeau « du dimanche ».
Le bel âge que celui où les doux
petits soins d’une mère préparaient pour
notre dimanche mille petits riens qui
pour nous étaient tout !...
tf: H:
Ce temps a passé, mais quelque chose
de Vhabit du dimanche est resté en nous ;
quelque chose de bon, sans doute. Aussi
chaque fois que nous voyons des gens
endimanchés, des plastrons empesés, des
couvre-chefs des Jours de fête, il nous
semble entrevoir instinctivement des tenues de gens heureux, de gens qui ont,
pour ce jour-là, du moins, mis à l’arrièreplan les gros soucis, les lourds faix de
la vie.
C’est que le dimanche est sans contre
2
dit une bien belle journée ! C’est le jour
du repos ; c’est 1e jour dédié à la famille,
aux amis ; c’est le jour de la prière, ou
mieux, de « la prîro », comme l’on dit
chez nous. Et vous savez que par là l’on
entend plus qu’une prière, plus même
qu’un sermon : tout un culte ! Ce n’est
donc pas le seul jour où l’on prie, sans
nul doute ! Tous les jours, toutes les
heures, tous les instants, comme tous
les lieux étant propices pour élever à
Dieu nos supplications, nos prières, nos
regards, nos soupirs. Et ce sont là tout
autant de façons de prier.
Oui, Vhabit du dimanche n’est qu’extériorité, que symbole, que symptôme de
respect ou d’allégresse.
Pas plus que ça !
Il y a quelque temps que le Haut
Commissaire de Naples mandait chez lui
le Directeur d’une des plus florissantes
œuvres évangéliques d’Italie, le priant
d’une faveur. Il s’agissait d’y recevoir
un pauvre enfant de moins de six ans,
et ies institutions catholiques locales ne
pouvaient le faire à cause de son trop
bas âge. La mère du pauvret venait
d’être envoyée au bagne : trente ans de
galère ! Elle avait assassiné son mari.
Il fallait pourvoir à l’enfant, et l’on
fut bientôt d’accord sur tout, mais... mais...
mais la mère était catholique ! Et alors
n’y aurait-il pas d’inconvénients à confier
le petit à une institution protestante ?
— Nullement, opina M. le Commissaire;
à sa sortie le petit aurait repris la religion de sa mère. Voilà tout !
11 y a quelques semaines il fallut, pas
à Naples cette fois, s’intéresser au sort
de deux pauvres orphelins, protestants
ceux-ci. Leur père venait de mourir après
avoir passé de longues années en prison.
A quatorze ans, à cet âge où la vie
d’un lapin a peut-être autant de valeur
à nos yeux que celle d’un ami, il avait
tué, d’un coup d’arme à feu, un de ses
camarades. La 'justice humaine avait
prononcé son arrêt : trente ans de galère !
Sorti du bagne, le pauvre homme fut un
excellent mari et un très bon chef de
famille. 11 venait d’y voir arriver deux
beaux marmots, lorsque Dieu l’appela à
Lui.
Heureusement les institutions «humanitaires» ne les auraient pas refusés.
Une, particulièrement ; une institution
nationale, partant aux idées larges ; si
larges même qu’elle acceptait des subsides de quelque part qu’ils lui vinssent.
Un juif venait de lui allouer plusieurs
millions.
On frappa donc à sa porte.
Tout allait bien : les orphelins auraient
été reçus, leur sort était si pitoyable !
Ils auraient même été acceptés du meilleur gré du monde... mais... mais il était
nécessaire qu’ils devinssent catholiques.
— D’ailleurs, qu’y a-t-il de mal ?, observa
le Directeur ; dès qu’ils sortiront ils
redeviendront protestants.
^ 4e
C’est parfait! C’est Vhabit du dimanche!
Toujours Vhabit. du dimanche! Et qu’il
y en a de ces gens-là pour lesquels la
religion n’est qu'un habit de cérémonie,
un habit de parade, un habit de fête,
Vhabit du dimanche, enfin !
Quand reviendra-t-il le jour où tout
homme sentira que la religion est la vie
en Dieu, et que c’est la vie, la vie, toute
la vie ! Pas plus un jour que l’autre,
quant à l’intensité même si, quant à la
durée, nous pouvons mieux nous offrir
au culte de Dieu le dimanche.
Loin de nous la conception de la
* religion habit», habit à mettre ou à
poser !
Il est dans notre patois un terme
charmant pour indiquer ceux qui changent
de religion avec la même facilité que
l’on changerait d’habit ; ils ne le changent
même pas ; ils le retournent, ils le renversent ; ce sont des « revira ».
Eh bien, non ! La religion est quelque
chose de bien plus intime, de bien moins
superficiel, de bien plus personnel même
qu’un habit. Nous le comprendrons, nous
le comprendrons pleinement, seulement
lorsque nous sentirons que c’est en elle,
et seulement en elle, que « nous vivons »,
que « nous nous mouvons » et que « nous
sommes ».
Précisément comme l’entendait le premier grand et vrai converti, le convertisseur de Rome, l’apôtre Paul. Lui, le
persécuteur des chrétiens devenu chrétien
lui-même, ilîi’avait pas seulement changé
d'habit, mais il avait transformé son
esprit, son cœur, sa vie même, toute sa
vie. De persécuteur il devint persécuté
et martyr, victime de la cruauté de Néron.
Qu’il fut loin de concevoir la religion
comme un simple habit du dimanche !
Puissions-nous l’imiter de plus en plus !
S. P.
Soyez moins ehatouilleux.
U nous arrive encore assez souvent de
trouver, dans la presse évangélique étrangère, des appréciations sur la politique ou
les aspirations de notre pays, qui nous
choquent légèrement, moins par ce qu'elles
disent en cotonnant leurs phrases que
par ce qu’elles sous-entendent. Mais nous
n'avons jamais jeté les hauts cris pour
cela, estimant que la presse a pourtant
le droit, en y mettant la mesure, d'émettre
son opinion sur tous les sujets de son ressort. Ce serait par trop naïf de prétendre
que les étrangers nous voient tels que nous
nous voyons nows-mêmes, et nous jugent
en conséquence !
Serdement, nous réclamons le même droit
pour nous aussi. Tows voyez que rums n’en
abusons pas. Nous ne faisons pas de politique, ou si peu et si inoffenmve ! Mais
s’ü peut arriver que dans un article quelconque on émette; en passant, une opinicn
qui ns. cadre pas avec celle de certains nationalismes aigris, nous ne voulons pas,
pour cela, qu’on nous accuse de manquer
de charité chrétienne. La grosse parole que
voilà, ! Nous aimons tous les peuples ; nous
hdtons de tous nos vœux le jour cÆt la
vraie fraternité régnera sur notre pauvre
terne ; mais de là à estimer qu’il est une
seule nation qui n'ait rien à se reprocher,
pour son passé ou pour le présent, il y a
loin.
Soyons moins ckatouMeux et gardonsnous de grossir démesurément les petites
choses. Réd.
Cinquantenaire de la Fédération Internationale
des Amies de la Jeune Fille.
Neuchâtel s’apprête à célébrer le cinquantenaire de la. fondation de la Fédération Internationale des Amies de ila Jetme
File, et organise, à l’occasion de ce grand
anniversaire, un Congrès qui durera du
31 mai au 3 juin 1927. Celui-ci débutera
par une cérémonie religieuse qui se dérou
lera à la Collégiale de Neuchâtel. Présidée
par M. le pasteur Schlœsing, qui occtq)e
à Mulhouse le poste de pasteur français,
cette manifestation sera rehaussée par de
la musique d’orgue et des chœurs de circonstance. La Présidente internationale de
).a Fédération y prendra également la
parole.
Mercredi, l.er juin, sera rempli par des
travaux sur des sujets d’ordre moral et
social, et cette journée se terminera par
une manifestation officielle, à laquelle prendront part tous lies invités au Congrès, dél%ués d’associations internationales et représentants de nos Gouvernements. Une
soirée familière au Palais Rougemont clôturera cette journée.
■ Les travaux reprendront jeudi matin, et,
dans l’après-midi de cette seconde journée,
tous les congressistes seront dirigés sur
Grandson, où iis visiteront la Maison Vaudoise d’éducation pour jeunes filles retardées. Le soir de ce même jour, il y aura
une réunion publique de projections lumineuses, où l’on verra défiler toute l’activité
des Amies, sous formes de Homes, de
Foyere, etc., etc.
Les séances du Congrès se termineront
vendredi 3 juin. Excepté deux séances administratives réservées aux membres', elles
sont toutes ouvertes au puHic qiud est cordialement invité à y prendre part.
Le Bureau Central International.
Unions Gbrétiennes de Jeunes Gens.
Le Comité de Groupe des U. C. de J. G.
du Piémont s’est réuni ,1e 20 courant. Il
a reçu des nouvelles très réjouissantes sur
les progrès de différentes Unions, et a pris
d’importantes décisions. Nous résumons les
unes , et les autres.
Convegni. — Le Convegno du lundi de
Pâqiues, sous les châtaigniers du Teynaud,
a très bien réussi. Le matin, réunion religieuse, présidée par M. Jules Tron, pasteur, à laquelle ont pris part MM. Soulier,
pasteur, et Ayassot, professeur. L’aprèsmidi, réunion récréative, présidée par MM.
M. Turin, A., Jouve, E. Ayassot, du Comité
de Groupe. Programme intéresisant, avec
deux saynètes très divertissantes, monobgues, chants, jeux, etc. Le public, d’à peu
près 300 personnes — des jeunes, la plupart — a été très satisfait de la bonne
journée. L’Union des Chabriols mérite donc
d’être mise à l’oi'dre du jour pour sa pré^cieuse collaboration.
(La fin au prochain numéro).
CHRONIQUE VAUDOISE
SOUSCRIPTION POÜB LES COLLIGES VAODOIS.
Listes précédentes «L. 85.057,80
M.mes et M.rs :
W. G. Dunn, Buenos-Ayres, par
A. .Parise » 876,—
Mrs. L. Wood-tBrown, Florence » 250,—
Conrad Peter, Perosa Argent. » 100,—
Henri Balme, instit., Masse! » 100,—
Eugène Revel, pasteur » 100,—
J. Jacques Jourdan, exrinstituteur, et M.Ue Adèle Jourdan,
'La Tour * » 50,—
(A suivre).
Totale. 86.533,80
»*«
Vers l'Amérique du Sud.
Turin, le 24 avril 1927.
La. V. Table m’ayant chargé .de visiter,
pendant l’été et une partie de l’automne,
nos Vaudois de l’Uruguay et de la République Argentine, pxmr leur apporter l’expression de ses sentiments fraternels et
pour resserrer les liens qui les unissent à
leur EgUse mère, je compte m’embarquer
à Gênes le 2 jmn.
Je prie toutes les personnes qui désirent me donner des adresses de parents
résidant dans l’Amérique du Sud, ou qui,
pxmr quelque autre raison, ont besoin de
correspxmdre avec mai, de bien vouloir le
faire avant la fin de mai. Il va de soi que
je serai heureux de servir, pour autant que
possible, de trait d’union entre, nos Vaudois de l’Europe et ceux de l’Amérique du
Sud. David Bosio
Via Pío Quinto, 15 - Torino (106).
ANGROGNE. Nous avons reçu, de N. N.,
la somme de L. 20 pour l’église « en souvenir de son cher ;bébé ». Voüià une belle
manière de rappeler un événement de famille, qu’il soit doux ou qu’il soit triste,
que plus de monde devrait imiter :! D. P.
LA TOUR. Madame Catherine Malan née
Scanavino, la veuve vénérée du toujours
regretté lieutenant-colonel Jacques Malan,
vient de s’éteindre dans sa 87.me année.
Alitée depuis plus de deux ans — entourée
des soins dévoués et affectueux de sa fille
M.lle Italia Malan — elle supporta sa longue infirmité avec une sérénité et une patiences remarquables.
Mjne .Malan, qui n’était pas vaudoise de
naissance, {b devint par adoption et par
attachement; et ceux qui ont eu l’avantage de la connaître de près, pasteurs de
cette paroisse et amis de la famille, rendent le meilleur témoignage à son dévouement d’épouse et de mère, à toute sa vie
de femme exemplaire et à sa bonté.
Ses funérailles ont eu lieu lundi, 25 courant, au temple neuf, avec un grand concours de public : voisins, nombreux amis
de la famiUé, le corps enseignant de La
Tour avec les écoles, les classes de gymnastique (jeunes filles) du Collège, bon. nombre de professeurs et de pasteurs. Au cours
du service, présidé par M. Jules Tron, les
pasteurs MM. Th. Malan et Oh.-A. Tron
retracent à grands traits |la vie humble et
dévouée de cette sœur qui s’en est aillée
rassasiée de jours et en parfaite sérénité.
Nous renouvelons rexpression de nos regrets et nos vives condoléances aux deux
filles affligées : M.le Itailia Malan et M.me
veuve Virginie Malan, ainsi qu’aux autres
parents.
—^ On rappelle à la Jeunesse de la paroisse la promenade, qui — si |le temps
est beau — aura lieu ce dimanche prochain, l.er mai. Rendez-vous à 1 h. 30, aux
Appiots.
—■ Samedi soir, 25 courant, l’Union Chrétienne de Jeunes Gens réunissait, à l’Aula
Magna, tous les catéchumènes regus dans
rEgHse et l’Union de Jeunes PiUes, pour
une soirée de famiUe.
M. le prof. Attüio Jalla fit une bonne
allocution sur ; Le martyre du diacre
Etienne; ensuite les Unionistes exécutèrent un job programme de monologuesi et
petites comédies ; le tout débité avec entrain par nos jeunes acteurs, qui furent
fort applaudis.
Une tasse de thé, bien garnie et... « bissée », prépara les esprits aux jeux qui se
succédèrent sans interruption jusqu’à
minuit.
M. le pasteur Jules Tron remercia
rUnion, au nom de tous les invités, ixmr
cette belle soirée, et l'on se sépara après
le chant traditionnel : Boiché giimto è ornai
l’istante, che ci deve separar. e. s.
— Le pyremier « Podestat » de notre Commune, M. le docteur Oscar Geymonat a été
solennellement installé dans sa charge le
21 courant, à la. maison communale, par le
commissaire M. le colonel Merib, à la présence de bon nombre d’invités représentant la population de La Tour dans toutes
ses classes, associations... et nuances. La
cérémonie en ellemiême n’a rien offert de
particulier; mais nous tenons à .souligner
l’allocution du nouveau Chef de la Commune. M. Geymonat se dit conscient de la
lourdeur du fardeau qu’ü va s’adosser ; se
dit disposé à s’employer activement au
bien de la Commune ; fait appel à la collaboration de tous les citoyens éclairés,
sans distinction de partis ou de re.ligion.
Bref, s’il ne le dit pas en propres termes, il laisse comprendre qu’il va faire de
l’administration, uniquement de ra,dministration. Cela étant, il peut à son tour compter sur l’appui efficace, matériel et surtout
moral, de | ses administrés, sans distinction
de partis et d’opinions, politiques et autres.
Nous l’accompagnons de nos meilleurs
vœux dans sa tâche qui ne sera pas toujours facile, ni même toujours enviable.
Nous ajoutons, pour la chronique, que
le même 21 courant fut inaugurée, par les
soins de la Commune, une jolie plaque de
marbre, murée sur la façade de l’Hêtel de
l’Ours, à la mémoire d’Edmondo De Amieis
...qui avait, d’ailleurs, déjà son joli monument sur la place de la gare.
■— Conférence. 11 est de rigueur, æmble-t-il, que La. Tour doit avoir sa conférence hebdomadaire. Celle de dimanche dernier, à l’Aula Magna, fut tenue par M.
l’avocat Begey, consul de Pologne à Turin,
un vieillard de 86 ans, toujours vert, qui
entretint longuement et de façon intéressante, un très nombreux public, de la Pologne, à l’aide de bonnes projections.
M. 'Beigey, qui connaît sa Pologne sur le
bout du doigt, nous parla successiveraeint
des origines,.de l’histoire, de la géographie,
des richesses naturelles, des mœurs, de la
religion, de la littérature, de l’art, etc. ; de
cette merveilleuse et — pendant des siècles — malheureuse nation qiui a joué un
rôle si important dans l'histoire et la civilisation de l’Europe occidentale. Ce pourquoi il fut remercié par de chaleureux applaudissements.
— Cours pmir Infirmières. Par l’initiative du Fascio féminin et du Comité de la
Croix Rouge Italienne, il sera organisé un
« Cours d’infirmières pour la FamiUe >. On
3
i y traitera de quelques éléments essentiels
^’anatomde, de physiologie et d’hygiène ; de
la noble mission, de la femme et de son œu^ vre pour, le maintien de la santé et de l’hy~ ^iène de |la famiille, et spécialement des
soins à donner à l’ertfance ; des soins et
premiers secours aux malades et aux bles^.,11 est inutile d’insister sur la grande
imi»rtance du cours, qui aura un caractère éminemment populaire et pratique.
¡Aussi nous invitons chaudement toute la
poptijation à s’y intéresser de manière à
-ce qu’ü soit bien fréquenté et obtienne les
résultats bienfaisants pour lesquels il a été
institué.
M. le docteur Paltrinieri, qui par le passé
a donné des cours analogues^ en sera le
•directeur.
Lie cours s’ouvrira mardi, 3 mai, à 8 h. 30
du soir, dans la salle de ,1a Société Ouvrière, et sera continué tous les mardis, à
la même heure. Les inscriptions sont re' ÇUes jusqu’au l.er, mai. a. j.
— Nous apprenons avec plaisir que
l’école de Guide d’automobili « Italia », de
Turin, voulant faciliter aux habitants de
la province le moyen d’obtenir le diplôme
d’habilitation de conducteur d’autos et de
motocycles, tiendra, à La Tour même, un
cours spécial dans ce but et l’examen d’habilitation aura lieu à La Tour même, évitant ainsi de nombreux inconvénients et
frais aux élèves qui, nous n’en doutons pas,
profiteront en grand nombre d’une si bonne
occasion.
Ce cours est spécialement à recommander aux jeunes gens qui devront, sous peu,
, faire le service militaire, puisque une récente disposition du Ministère de la Guerre
établit que tous ceux qui seront munis de
•ce diplôme seront immédiatement destinés
aux « Sections Automobiles ».
' Le cours s’oUvrira le 12 mai prochain.
Pour les inscriptions et informations,
s’adresser à M. Eugène Rostcm - Terre Pel■lice - ou à M. M. Losano, de l’usine mécanique des Appiots.
M. l’ing. Ermst Tron, fils du pasteur
•émérite M. A. B. Tron, de Bordighera, aura
la direction du cours. x.
SAINT-JEAN. Mardi, 19 courant, un
très long convoi accompagnait au champ
du repos la dépouille mortelle de Ber~tin
David, âgé de 80 ans.
Belle figure de vieililiard, honnête et laborieux, il était très estimé à Angrogne,
sa paroisse d’origine. Ses dernières années
furent assombries par une longue infirmité
qu’il supporta vaillamment, entouré de tous
les siens.
Le service funèbre fut présidé, à la
maison • mortuaire . et au, cimetière, par
M. Tron.
Toute notre sympathie à la famille en
deuil. Ÿ
IVouvelIes de la Semaine.
Italie. La date , du 21. avril a été célébrée
dans toute l’Italie, par des manifestations
grandioses, comme journée des travailleurs
et comme anniversaire de la fondation de
Kome. Pour l’occasion, le Grand Conseü du
Fascisme a promulgué la Churte du Travail qui devra, dorénavant, être le document fondamental duquel devront partir
toutes les .lois, tous les accords et toutes
les réglementations spéciales en fait de matière sociale. C’est sans doute un événement très important, dont l’étranger a
I»rilé avec non moins d’intérêt que l’Itahe, et qui peut porter à des résultats d’une
valeur incalculable.
Le même jour, à Mantoue, le grand poète
^ exalté par le sous-secrétaire
diEtat à l’instruction publique, l’hon. Baducco, à la présence des représentants de
la plupart de nos Universités et de celles
plus importantes de l’étranger. La célébrar
tipn a été accompagnée par l’inauguration
d un monument S, celui' qui a été fe plus
tendre et le plus mélodieux des poètes, du
régne d’Auguste, jle chantre « des pâturages, des campagnes et des héros »i.
Le procès contre l’hon. Zardbmi s’est
terminé aæez rapidement la semaine passée. iLa récpiisitoire du procureur général
■a affirmé qu’il y a eu solidarité entre les
deux ^usés principaux et la franc-maQonnerie, et il a demandé, le maximum de
la peine pour Zaniboni, le général GapeUo
•et un certain’Ursapla, latitant, c’est à dire
-310 ans de réclusion et l’interdiction com
plète de toute charge publique; pour les
autres co-accusés, une peine qui varie entre 12 et 7 ans de réclusion. Le tribunal
spécial a accepté la requête du représentant de l’accusation publique, même après
le discours des nombreux patrons de la
défense.
Le procès Zaniboni était à peine terminé
que le matin suivant, très tôt, des fonctionnaires de la police se sont présentés
à la demeure de Dondtius Torrigiam, cidevant grand-maître de la franc-maçcmnerie, pour l’y arrêter. Il a été condamné au
confino pour 5 ans, et dans les vingt-quatre heures il est parti de (Rome pour sa
destination.
— Etranger. A la suite ,du crak d’une
grande banque, au Japon, il est survenu
une panique collective qui a jeté dans le
désarroi bon nombre d’autres , banques, petites et grandes, vers lesquelles se sont
précipités ceux qui y avaient leurs dépôts,
pour las retirer. Et les choses , sont arrivées à tal point que le Gouvernement , a dû
intervenir et concéder, pendant trois semaines, un sursis.., La, crise financière s’est
ainsi étendue à tout le pays, ce qui n’est
pas pour faciliter la tâche du nouveau Cabinet, présidé par un ,financier, le .baron
Tanaika. ^
— Au Mexique, le président Cailles a or
donné l’arrestation de l’archevêque Mora
de (Rio a'vec cinq évêques, comme inspirateurs des menées réactionnaires actuelles
et d’un assaut très récent, effectué par les
rebelles à un train dont ils ont massacré
les soldats d’escorte pour s’adonner ensuite
au pillage et à l’incendie des ■wagons; aux
cris profanateurs de : « Vive ,1e Christ roi !
A mort CaUes ! ». ,,,
— La presse étrangère s’occupe largement encore des relations itaio-yougoslaves,
tout en. protestant, en général, de ne pas
vouloir s’immiscer dans les affaires des
autres pays et Gouvernements. Et c’est
bien ! Mais pourquoi cette insistance, alors,
ce plaisir morbide à toujours revenir sur
un sujet qui — de son propre avis — ,ne
la regarde pas directement ?
— En Chine,,de nouvelles complications
sont surgies et les nouvelles qui nous -viennent de là-bas sont, le plus souvent, obscures et cfuelque peu contradictoires. Ce qui
paraît être sûr, c’est que le Sud s’est divisé en deux partis qui se combattent l’un
l’autre, tout en étant encore en guerre
avec le Gouvernement de Pékin. Nous avons
donc, en, Chine, trois Gouvernements et les
guerres civiles. •
— Les relations diplomatiques ont été
reprises entre la Sîdsse et la Russie, qui
les avaient rompues plus de deux ans passés, à la suite de l’assassinat de Worowski,
représentant soviétique à Berne.
— Le ministre allemand de l’économie,
Curtius, a exalté, pendant sa visite à la
« foire internationale » de Milan, les grands
succès économiques obtenus par l’Italie, en
soulignant le fait qu’il existe un paraJilélisme -visible entre les tendances et les développements économiques de l’Italie et de
l’Allemagne, les deux grandes nations .jeunes de l’Europe. p. j.
NoQYelles religieuses et faits divers.
Statistiques. Voici ce que l’on a pu lire,
dernièrement, dans un quelconque de nos
journaux politiques ; et que l’on pense aux
suiggestions sans nombre, à l’influence directe et indirecte, consciente ou non, que
peuvent avoir ces faits racontés quelquefois avec les plus menus détails, sur l’âme
de lecteurs jeunes d’années et d’expérience,
et faibles de caractère et de -volonté. Suicides de tout genre, 56 - Homicides, dont
quelques-uns très sanglants et cruels, 58
- Morts à la suite des accidents, toujours
plus fréquents, d’atutos, de camions et d’autres véhicules, 68 - Blessés plus ou moins
grièvement de la même sorte, 125 - Acefi
dents de tout genre, qui causèrent la mort
des personnes qui en furent les -victimes,*
96, et 60 cas environ, dans lesquels elles
furent blessées; une trentaine de noyés
et 24 tentatives de suicides. Et nous passons sous silence les victimes de la révolution portugaise et de celle mexicaine, des
soulèvements aux Indes et dans le Bengala,
d’un désastre de chemin de fer, du tremíbleraent de terre en IDahnatie, du cyclone
dans le Queensland, d’un nubifrage en
Amérique, de l’écroulement de deux mines
houillères en Angleterre !
'N’y art-il pas, quand même, de qpoi donner le frisson, même aux plus insensibles
d’entre nous, si l’on pense que cette liste
macabre que nous avons dressée, et qui
est certainement bien loin d’être complète,
h’est autre chose que le tableau qui nous
est donné par la lecture d’un de nos quotidiens pendant un mois ? Pourquoi étaler
tout cela devant les yeux des jeunes et des
faibles qui en seront, â leur tour, plus ou
moins lentement empoisonnés ? Est-ce bien
vrai que l’homme moral est en progrès com
me sa civilisation mécanique, ou bien n’y
a-t-il pas,un rapport constant mais inverse
entre les progrès matériels des individus
comme des peuples, et leur s^lnté morale ?
«
Hongrie. Le comte Bethlen, homme
d'église. Ou nous écrit de Hongrie :
Le comte Bethlen, président du Conseil,
a été élu, le 13 février, ancien de l’église
de Budapest et curateur de la paroisse de
Bude. Il a accepté ces deux fonctions. Durant ces dernières années, il avait refusé
toute activité de cet ordre. Mais à présent
il pense probablement que las conditions
politiques de la Hongrie se sont assez stabilisées pour lui permettre de consacrer
une petite part de son temps au service
de son église. Il en dirigera donc d’une
mainMas petites ou grandes affaires, tandis
que de l’autre il continuera de tenir le gouvernail du pays.
Il a demandé sa part de travail ecclésiastique parce qu’il a le sentiment de sa
responsabilité. H montre par là que le ministre d’une nation doit être aussi le ministre de son église. Nous sommes persuadés que, sous ce jugum Christi, ü trouvera
de nou-velles forces pour accomplir les lourdes tâches qui lui incombent.
Le l.er mars, en prêtant serment devant
l’assemblée des Anciens, il a déclaré qu’il
fut déjà élu, il y a dix-huit ans, ancien de
sa paroisse natale, un -village de Transylvanie. (Depuis ce village, toute la Transylvanie est maintenant perdue pour la Hongrie. M. Bethlen veut reprendre le travail
ecclésiastique qu’il avait interrompu, avec
plus de sagesse, fruit de l’expérience, mais
avec un enthousiasme égal à celui d’autrefois. « Si tout est changé autour de nous,
a-t-il ajouté, l’accomplissement du devoir
pour la patrie et pour l'église ne doit jamais changer. Au contraire, nous devons
y mettre d’autant plus d’ardeur et de dévouement que les temps sont plus difficiles ». (Semaine Religieuse).
® ®
Au Japon. Le Gouvernement japonais
vient de reconnaître officiellement le chris^
tianisme et d’accorder l’existence légale aux
associations chrétiennes. Il a nommé une
Commission de 40 membres pour étudier
et mettre au point les modalités d’un projet de loi sur l’exercice des cultes. Sur les
treize membres de cette Commission, chargés de représenter les corps religieux, il
y a 8 (Bouddhistes, 3 Shintoïtes et 2,Chrétiens. Sur les 27 membres, on compte encore deux chrétiens.
Il n’y a guère plus d’une soixantaine
d’années que le Japon reçut la première
visite de missionnaires protestants, envoyés par l’Amérique. La première conversion se produisit en 1865, la première portion de l’Ecriture Sainte fut publiée en
1871, et la première église organisée à Yokohama en 1872, avec onze membres
communiants. (
Aujourd'hui, suivant les derniers rapports, il y a au Japon 281.191 chrétiens
protestants. H y a, d’autre part, 76.134
catholiques et 36i265 chrétiens orthodoxes.
Mais Tinfluence du christianisme est
beaucoup plus grande que ne peuvent l’indiquer les statistiques. Tandis qu’approximativement on estime à un pour mille le
nombre des chrétiens dans la population
japonaise prise dans son ensemble, le nombre des chrétiens dans les classes instrui.tes serait de un pour cent.
A l’inverse de ce qui s’est, passé en beaacoup de pays, le christianisme au Japon a
remporté ses plus grands succès chez les
Samuraïs, dans les classes élevées die la société, d’où proviennent en majeure partie
les conducteurs du nouveau Japon.
(L’Esse Libre).
Jean Coîsten, directeur-respons^le
Terre Pellice - Imprimerie Alpine.
Les fiMes et tous les parents de la regrettée
i
Veuve du Lieutenant-Colonel Ciiev. JACQUES MALAH
remercient sincèrement toutes les personnes qui leur ont témoigné leur sympathie
soit pendant la longue maladie de la chère
défunte, soit à l’occasion de son départ
pour la Patrie Céleste.
Torrepellice, 25 avril 1927.
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