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'Soixante-huitième année - Anno X"
25 ¡mans 1932
N» 13
L ECHO DES VAHEES
PABAISSANT CHAQUE VENDBEDI
==^B
PRIX D
Italie (y compris les Vaiiecs et Colonies)
Etranger (y compris les deux Amériques)
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-»A, Le numéro: 20 centimes
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Que toutes les choses vraies, honnp^tes, juste?, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
iPÂQUES.
^ Tristesse et Joie.
« ...Pourquoi êtes-vous si tristes ? ».
Saint-Luc XXIV, 17.
« ...Les disciples donc, voyant le Seigneur, eurent une grande joie ».
Saint-Jean XX, 20.
I Marie, nous dit l’Evangrile, était triste;
^sélle se tenait dehors, près du sêpuîcre,
^en pleurant ». — « Les femmes qui étafknt
mues de GuLUée » avec Jésus étaient tr,is|tes, oe matin du premier jour de la se^
aiaine ; elles avajlent apporté en vain les
ri'ums et les aromates et les voilà mainenant « qui ne savaienj, qu’en penser ».
Les apôtres étaient tristes, eux auss\,
it lorsqu’il ouïrent les paroles que les animes avaient prononcées, leur tristesse ne
[t pas dissipée ; ce que les femmes dirent « leur parut une rêverie, et ils ne
Is epurent point ».
Et ils étaient encore tristes, ce même
¡.pur, les deux disciples auxquels Jœius ai>Tut sur la^ route d’Emmaüs ; ils étaient
angoissés que, dans leur trouble, ils
archèrent côte à côte avec leur Maître
it ne le reconnurent point ! Oh ! la trjs;sse, la douleur, l'égarement de ces> pretiers disciples de Jésus, nous les compre^
ions, nous en sondons toute l’aniertume
lUS la confession de Qéopas et de son
pagnon de route : «,Nous espérions
e ce serait Lui qui délivrerait Israël,
,is voici. le troisième jour aujourd’hui
ces choses sont arrivées ».
Les disciples eSpéraJent voir la réalisaion de leurs aspinations et des prophés messianiques, mais cet espoir semblait
le pas devoir laisser plus de trace qu’un
au rêve évanoui. Le Eabbi qui exhorit les foules, prenait place à la table
:u publicaîn, pardonnait les péchés, guéissait les lépreux ; le Maître doux et com(tissant qui savait trouver le chemin du
ur, soit qu’il prononçât le puissant
Sermon sur la montagne » ou la plus
-simple des paraboles, Jésus de Nazareth a
été crucifié et son corps a disparu î
Dans son égarement, Marie s’écrie alors :
« On a enlevé mon Seigneur » ; et en prénce du sépulcre vide, les disciples sont
iristes parce qu’ils ont le sentiment trafique, dont ils ne parviennent point ^
délivrer, que réellement leur Seigneur
été enlevé. Par qui ? Comment ? Ils
ignorent : ce qu’ils savent, c’est que
'oici le troisième jour qu’ils n’ont plus
Jésus, et leur vie leur semble’ vide, leur
uvre inutile. Ils ont parcouru les camgnes de la Galilée, les routes de la Sâiarie, écoutant leur Maître et lui rendant
émoignage, puisant dans Sa* présence la
rce nécessaire à chaque jour, la sérénité
ians répreuve, la confiance dans les insants de doute... et maintenant ils sont
ristes car ils se sentent seuls, d&empa■és, sans pouvoir même pleurer sur la
ombe de leur Seigneur, où semble s’inerrompre à jamais leur communion d’es>rit, d’action et de vie!
Et sur la route d’Emmaüs les deux di»iples s’avancent ; ils s’entretiennent* des
svènements qui se sont succédé d’une falon si soudaine, pendant les derniers
ours : le jardin des Oliviers, le souverain
sacrificateur, la Flagellation, Hérode et
ï&ate, le Calvaire, la Croix... la mort. Et
mot les angoisse : ^Jésus de Nazareth
ist mort;!... Lorsque voilà Jésus lui-même
leur appariait comme il apparâîtra plus
tard aux disoiplfes réunis dans Jérusalem,
à Thomias ; et toute leur tristesse se change
en joie, leurs larmes en chants d’allégresse,
leur lassitude, leur découragement font
place à l’espérancie, à la foi : sur le champ
les disciples d’Emmaüs « se levèrent et retournèrent à Jérusalem » pour y annoncer la bonne nouvelle : Il est vivant, euxmêmes l’ont vu !
Voici, enfin, la véritable Pâques : ils ont
compris que Jésus est plus que leh-Rabbi,
le Messie : iite oint rencontré le Fils du
Dieu Vivant,. ils ont regu le Saint Esprit,
la communion spirituelle est établie, et ils
ont la névélation de la grâce suprêmè ;
ils deviennent les frères de Jésus, Son
Père est leur Père, Son Dieu est leur Dieu !
Oui, la tristesse des disciples se changé
en joie...
Aujourd’hui,, jour de Pâques, il y a
beaucoup de joie autour de nous ; joie
dans les catéchumènes qui s’aï^roebent
pour la premiière fois de la Table de la
Sainte Cène, joie dans l’Eglise qui voit
grossir ses rangs. Mais est-ce bien celle
des disciples qui ont trouvé en Christ
l’Amii fidèle, le Frère, le Sauveur ? Est-ce
là ta joie ?
Trop souvent Pâques n’est qu’une date
historique ! Que dq tristesse inavouée au
fond de ces ccBu;rs, qui, à un certain moment de leur vie, ont rencontré Jésus de
Nazareth ; maiis ü n’a été pour eux qu’un
grand philosophe, un moraliste que nul ne
pourra égaler, un philanthrope admiirable,
et c’est tout. Ensuite, Jésus est mort et il
n’est resté de lui que d’excellents préceptes, quelques vagues souvenirs du catéchisme, et c’est tout !
La joie ,de Pâques ! certes die existe,
mais c’est la sainte allégresse qui inonde
une âme lorsqu’elle rencontre sur sa route
son Sauveur ressuscité ; c’est la joie ineffable d’un entretien intime et personnel
avec Celui « qui se tient à la porte et qui
frappe » ; c’est le sentiment que Sa force
s’accomplit dans notre faiblesse !
...Jésus, s’étant approché, se mit à mwrcher avec eux.
Oh ! ne dis pas : «1 C’étaient de beaux
temps que ceux où Jésus marchait sur les
routes de la Galilée, et si j’avais été là,
j’aurais aimé à marcher aVec Lui, ma main
dans Sa main, mais aujourd’hui... ».
Mais aujourd’hui, mon frère, c’est ici la
bienheureuse expérience de Pâques, Jésus
est ressuscité et II marche près de toi ; Il
veut combattre avec toi, tu ijeux encore
mettre ta main dains la Sienne, ce n’est
pas celle d’un mort, c’est celle du Vivant.
« Et maintenant je vais à Toi, dit Jésus dans Sa prière sacerdotale, et je dis
ces choses étant dans le monde, afin qu’üs
aient ma joie accomplie en eux ».
0h|! que^e jour de Pâques puisse voir
véritablement accomplie en nous tous la
joie parfaite, la seule joie qui surpasse
tout entendement ! al.
Pensées.
Jésus-Christ n’est pas mort pour les sociétés, mais pour les individus.
Alexandre Vinet.
On ne peut communiquer que ce qu’on
a soi-même, et c’est par vous que vous
devez commencer.
Guillaume DeFelice.
Pour triompher par nous il faut d’abord
que le Christ triomphe de nous.
Frank Thomas.
O
UNE FOIS PAR AN!
D est un fait reconnu que les enfants
sont terribles : leur curiosité pousse souvent jusqu’à l’indiscrétion, ils oublient les
règles les plus élémentaires de la bienséance et sont capables de faire les plus
graves demandes avec le plus innocent des
sourires, de jouir' de l’embarras de leurs
aînés ; témoin un épisode que voici.
S! 3: «
Petit Jean prépare ses tâches : jl' a appris, depuis longtemps, la table de Pithagore, et s’essaye à l’art des multiplications, qui l’intrigue beaucoup !
C’est un dimanche matin, et fl, prend,
comme d’habitude, la plume et lé cahier
pour faire vite ses devoirs, afin d’être libre d’aller jouer aux billes toute l’aprèamidi. Mais cette fois, c’œt différent ; papa
l’arrête, et, en idonnant un dernier coup
de brosse à son habit, déclare >: « Laisse tes
legons, tu les feras plus tard ; c’est
l’heure d’aller au culte : tu vas m’accompagner. Une fois par an, il faut bien aller ;
n’oublions pas que c’est Pâques ! ».
Jeannot n’est pas très satisfait : avant
tout il devra changer ses habits, mettre
cet horrible col empesé qui le gêne, et ensuite renoncer à sa liberté de l’après-midi.
Il boude tout le long du chemin, et entre (dans le temple, la mine renfrognée.
Mais, peu à £æu, il' se déride, car fl a
trouvé une occupation très intéressante : fl
s’efforce «de compter' les auditeurs ; fls sont
assez nombreux, aussi s’embrouiHéf-t-il,
malgré toute sa science ! Dépité, il écoute
les cantiques, s’essaye à saism quelques
mots du prêche ; il ne peut pas comprendre tout, mais quelques paroles, souvent
répétées, se gravent dans sa noémoire :
« Oh ! prends ma vie, elle est toute à Toi ».
Jeannot comprend vaguement que ce mot
toute a 'une grande importance, car le pasteur le répète souvent, avec force ; mais,
quant à sa véritable portée, il ne s’en
rend pas bien compte : cependant il est
convaincu que ce doit être très diiiicfle
à réaliser, car fl lui semblé que « monsieur le ministre» est tout triste de devoir observer que les hommes ne veulent
pas donner tout, mais seulement une partie : fls refusent le toujours et donnent
une fois.
* * »
Petit, Jean est un garçonnet qui veut
tout savoir : fl garde ses réflexions pour
lui, en attendant d’interroger son papa.
A l’issue, après que toutes les salutations ont été échangées, Jean commence,
et papa explique ; son raisonnemefnt est
celui de beaucoup de monde : les pasteurs
doivent .demander beaucoup; les autres
font comme ils peuvent ; pourvu que l’on
soit honnête, que l'on aille à l’église une
fois par an (les femmes plus souvent),
que l’on donne sa contribution, on est en
règle !
A la maison, petit Jean, obstiné et raisonneur, fn'est pas encore persuadé que
toute une vie et une fois par an, soient la
même chose. Aussi (il a d’étranges idées !>,
fait-il un compte. La vie, c’est quelque
chose d’indéterminé,: mais papa dit que la
moyenne est de 60 ans, aussi commence-t-il
un raisonnement qui vous fera sourire, et
qui fait quelques rides : mais c’est celui
d’un enfant!
« Voici, donner une année à Dieu, c’est
Lui donnèr 52 dimanches : si je vis 60
ans, je .devrai donc Lui donner 60 X 52 ;
c’est-à-dire 3.120 dimanches». Ce chiffre
rend pensif l’enfant, qui le trouve bien
différent de l’autre : une fois par an, cela
signifie... 60 diimiainches dans une vie ! Majs
conrune il aime l’arithmétiquej il veut encore continuer. « Le prêche » dur© une
heure, à peu près ,: donc on donne à Dieu,
une fois par an, une heure. Mais combien
d’heures y a-t-ü dans une année, et dans»
une vie ? Ici, sa craie risque d’y passer,
toute l’ardoise se couvre de multiplications
et fl découvre que, pour une heure que
l’on 'donne à Dieu, fl y en a 8.760 de... va>camtes dans une année, et 525.600 d'ans
une vie de 60 ans !
Sur ce, ü' s’en va tout fièrement se cam- ,
per devant ses parents, pour leur montrer
ses résultats : « Si je vivr,ai 60 ans, soit
525.600 heures, soit /3.120 dimanches, je
devrai donner à Dieu un dimanche par
an, c’est-à-dli're une heure par dimanche,
c’est-à-dire 60 hefU'res idans ma vie ». Il a
travaillé, pour arriver à son but, et voilà
que, maintenant, papa hausse les épahles
et lui dit qu’il n’est qu’un sot, tandis que
maman .s’efforce ide lui expliquer que son
raisonnement serait tout à fait juste, s’il
n’avaît pas iQommis une grave faute, tout
au commencement : « Ce n’est pas seulement le idimanche que nous devons donner
à Dieu, c’est toute notre vie, c’est-à-dire
chaque jour, chaque heure; tout ce que
nous falisons nous devons le faire en pensant que nous contribuons ainsi à Sa
gloire, à l’avènement de son Règne ; le
dimanche, c’œt une sorte de témoignage
solennel que nous rendons à Dieu, devant
les hommes. Tu es encore petit, pour comprendre ces choses, mais ceçi peut te
suffire :
N-ul enfant n'est trop petit,
Pour la route étroite !... ».
Et maman continuej elle parle d’un
grand liyre où sont écrits les noms de tous
les hommes, où toutes leurs actions sont
rappelées ; elle lui parle d'un grand jour,
où le Roi viendra voir si on Lui a donné
tout ce qu’il attendait, et elle chante le
cantique des enfants :
Ce sont aussi les petits
que Jésus convie,
eux, dont les noms sont écrits
' au Livre de vie.
Dans les parvis éternels
Dieu reçoit ceux qui sont tels.
* * *
Cependant, les aînés rêvent ; l’explication enfantine les trouble, les chiffres les
inquiètent tout de même !
3: 3: 3!
« Toute une vie... » ! Hélas ! ils ont cru
pouvoir diviser léur vie en deux parts :
celle consacrée à leurs affaires, et celle
pour Dieu ; et, peu à peu, les affaires ont
envahi toute leur lexjfetence ; là religion
elle-même fa fini par devenir une sorte
d’affaire, vague, peu encombrante, commode au point de vue de la mor ale, bonne
pour les enfants ! Au fait, cmt-ils donné
une heure~-à Dieu, dans toute leur vie ?
Ce matin même, oserait-il, un des grands,
affirmer d’avoir consacré 60 minutes à
Dieui? Il a caché sa tête dans son chapeau, comme d’hahflude, en essayant .de se
remémorer l’ancienne prière apprise au
catéchisme ; fl s’est levé pour écouter la
lecture du Sommaire de la Loi, il a écouté
distraitement la Confession des péchés, fl
a effeuillé 'd’une main distraite le recueil
des Psaumes, en se gardant bien de chan-
2
ter, il a subi le sermon, et a fini, heureusement, par trouver encore une pièce de
10 centimes pour la . collecte ! Qu’a-t-il
donné à Dieu, si ce n’ést quelque instants
d’inattention ?
Et l’image du Grand Livre devient une
réalité terrible : « Et toi, qu’as-tu donné ?»,
demainde la voix sévère !
Ohl l’angMSse tragique de Tâme en présence du Juge : « ^..Une heure, une fois
pair an ! ».
« «
Petit Jean a ¡l’oreille musicale et il
fredonne :
Prends, oh Jésus,
prends ma vie,
elle- est toute à Toi,
tout heureux, car il' a compris que pour
pouvoir chanter avec joie ce chant, pour
donner toute sa vie, il suffit de donner à
Jésus un trésor que l’enfant possède lui
aussi : son propre cœur ; ce trésor auquel
l’homme ne sidit plus renoncer, et dont il
devient trop souvent l’esclave. g. c.
Quelques reUuns sur les mariages mistes.
{Sîiite).
Un prêtre habile.
Il faut dire que l’Eglise Romaine con
naît bien son affaire. Un de mes amis allait conclure un mariage mixte.' Il fut appelé par lé curé de sa future, un « mondgnore » subtil. Celui-ci lui déclara que l’Eglise n’était pas du tout contraire aux
mariages mixtes et l’informa que pour
obtenir la dispense nécessaire ñ devait se
soumettre à certaines conditions. Il lui fit
promettre, en lui présèntant la Bible, qu’fi
aurait élevé ses enfants dans la religion
catholique. Notez bien 'promettre, non jurer, tandis que la i>artie catholique prêtait
serment, sur la croix, que les enfants auraient été instruits dans la «vraie foi».
Ils savent bien à quoi s’en tenir ; ...de l’autre côté, üs savent que nos promesses valent des serments !
Mon ami admira cette adaptation ¡à notre style et il objecta : «"Vous admettez la
restriction mentale, je crois».
Le prêtre répondit avec dignité et autorité : «Il ne s’agit pas de discuter; cela
regoirde votre conscience ».
Prenez acte de ces paroles, qui démontrent que ce prêtre reconnaissait aux
hérétiques une conscience plus délicate
quaux Siens
Mon ami, que vous jugerez léger, promit. Peut-être art-il commis la lâcheté de
formuler, dans Son for intérieur, la restriction mentale que le prêtre lui-même
n’admettait pas, de la part d’un protestant.
Mais que voulez-vous ? Ce dernier s’était
engagé, ü avait sa promesse â maiintenir,
vis-àrvis de la jeune fille, et ne voulait
pas avoir l’air de se retirer au dernier
moment, avec rme excuse, car la famille
de la fiancée aurait certainement considéré comme un prétexte le fait qu’il ne
voulût pas prononcer une promesse d dmple, qui n’était pas même un serment!
Il protesta seulement que, si on lui avait
parlé d’avance d’iuai pared engagement, Ü
aurait insisté pour le seul mariage oivü.
Je ne crpis pas que, si mon ami avait eu
des enfants, il aurait permis qu’ds fussent
catholiques. Bien que traversant, à l’époque dont je pairie, une crise d’indifférence,
il a toujours trop fortement senti que le
nom qu’il porte est un vieux et glorieux
nom vaudois- Mais il aurait dû passer
pour un homme de mauvaise foi, qui manquait à sa parole, sans parler de la fin de
sa paix domestique et de la rupture inévitable avec sa femme, qui, si ce n'est de
sa ptppre volonté, aurait fini par être certainement poussée à demander le maintien de la promesse.
Les dernières instructions du Pape, que
l’Edu) a reproduites, parlent dair. Que nos
jeunes gens méditent ces instructions et
ce que j’ai raconté, i)our s’éviter la douloureuse surprise qu'eut mon ami. Celui-ci
connaissait des catholiques, avait des rapports amicaux avec des prêtres, mais jusqu’à ce jour il n’avait aucune idée du formidable pouvoir de la tyr,annie spirituelle
de l’Eglise Romaine.
Les mariafes entre Vaadois.
On disait, de mon temps, que les 'Vaudois se marient trop entre eux et que la
race s’en ressent. C’est vrai. Il est facile
‘qu’entre des fiancés vaudois ü y ait des
rapports de parenté ; les mariages entre
cousins germains sont assez rares parmi
noitô, mais ils sont fréquents entre cousins au second et troisième degré. A un
degré supérieur, tous les 'Vaudois sont parents, si quelque mariage non vaudois,
parmi les ascendants,- ne vient rompre la
chaîne.
Ces considérations démographiques pesèrent beaucoup, par le .passé, sur l’esprit
des jeunes gens et furent, elles aussi, la
cause de quelques mariages mixtes.
4ujourd’hui le peuple vaudois s’est accru de beaucoup de recrues qui viennent
de l’évangélisaition et qui apportent au
vieux cep vaudois, encore sain et vigoureux, quoiqu’on en dise, une sève nouvelle.
Nos jeunes gens, ceux surtout qui vivent en Italie, hors des 'Vallées, s’ils ont
de pareils scrupules, peuvent se choisir
une compagne dalnte les nombreuses communautés vaüdoises, ou ■‘autrement évangéliques, répandues dans la péninsule.
Mais nos jeunes gens, une fois hors desVallées, fréquentent-üs ces communautés ?
Se voient-ils aux Unions et aux cercles
d’église ? Connaissent-ils, autrement que
de vue, les familles coreligionnaires ? Voilà
le problème! Nos familles, hors des Vallées, frayent-elles ensemble ? Ne se groupent-elles pas, trop souvent, au contraire,
selon leur position sociale, selon leurs af- :
faires, idées artistiques, sports préférés,
etc., plutôt que selon la grande affinité,
la vieille fraternité, scellée par le sang des
martyrs qui furent nos pères, et qui se
résume dans l’appeUatif de : VAUDOIS ?
M. E.
La résarrecti d’une
Sous ce titre suggestif M. A. 'Wautiér
d’Aygalliers nous pairie — dlans la Semaine Religieuse — des fouiEes entrer
prises en 1922 et qui « sont en train de
mettre au jour la civilisation la plus ancienne que l’on connaisse », celle de Ur en
Chaldée, une civilisation « qui dépasse, par
ses réaliisations, la technique égyptienne
eEe-même, considérée jusqu’ici la plus
parfaite ». Nous glanons donc.
« Mais ces fouilles ont un autre intérêt que l’intérêt archéologique. Elles éclairent, en effet, de la plus passicinnante lumière, les premières pages de la Bible
concernant les migrations patriarcales ;
surtout, eUes redonnent la vie à Abraham
que certains tenants de l’hypercritique
avaient tendance à loonisidérer comme un
pur symbole ethnique.
« Il n’est pas invraisemblable-, que les
traditions populaires qui se sont cristallisées dans les figures bien connues d’^-hraham, d’Isaac, de Jacob, d’Esaïe, aient voulu
lEustrer dans leurs héros les caractères et
les tendances de tribus particulières.
«Sous les récits dramatiques, haut en
couleur, dont se sont enchantées nos années denfance, t y a un fond d’histoire
. incontestable. Et, entre tous les résultats
des fouilles actuelles, celui-là n’est pas le
moindre qui vient aujourd’hui corroborer,
en les vivifiant merveiEeusement, les antiques récits bibliques.
» * *
«La vEJe d’Ur (aujourd’hui El-Mbugheir), en basse Mésopotamie, est indiœolublement liée au nom d’Abraham. Quand
les Israélites pensaient à leur patrie d’origine, c’est vers la vieille capitale chaldéenne que se portaient leurs regards et
leur cœur.
« A l’époque que les fouiEes viennent de
reconstituer, Ur était un port de mer à
l’embouchure de l’Eluphrate, dlans le golfe
,persique. Les deux fleuves, le Tigre et
l’Euphrate, ne s’étalent pals encore réunis
pour former le Shatt-el-Arab, mais se jetaient, chacun de leur côté, dans le golfe
qui remontait alors à près de 200 kilomètres plus haut. Ur constituait l'une des
capitales de Sumer, pays que nos manuels
appellent plus communément la Chaldée,
« ...Voici la vüle sainte, entourée de son
enceinte de 9 mètres d’épaisseur, avec la
physionomie très particulière que lui ont
donnée les architectes de l’époque qui voulaient avant tout éviter des surfaces planes- Les murs sont brisés en une série de
retraits ou dentelés en avancements aigus
qui rappellent les dents d’une scie, procédé qui ménageait au front des maisons
une alternance régulière de plans d’ombre et de lumière du plus saisissant effet.
Voici les maisons spacieuses, avec une
pièce centrale de 5 à 6 mètres de Ifâ-uteur
surplombée par une galerie de bois sur
laqueEe donnaient les chambres d’habitation. Voici les cuisines, les loges à voûte
servant de cellier ou de chapelle, les vases
à provisions, les figurines en argfie moulée illustrant le genre des vêtements que
portaient les hommes et les femmes. Voici
surtout l’immense tour de briques — la
Ziggurat — de 4 étages en retrait, avec,
aû sommet, dommant un incomparable
panorama de jardins, un temple consacré
à la déesse lunaire.
« Civilisation intellectuellement très
avancée, dont on peut juger par les tablettes qu’ont déchiffrées les archéologues
et qui étaient les livres de l’époque : contrats commerciaux, lettres de crédit, comptes ménagers ou 'agricoles. Ces ' tablettes
fournissent la preuve que l’invention de
l’écriture, que l’on rattacte communément
à la civilisation phénicienne, doit être reportée beaucoup plus haut et il est plus
probable que l’honneur doit en être laissé
à la civilisation sumérienne. Les contemporains d’Abrabam possédaient en outre
un système numérique déjà complexe et
un vaste jeu de poids.
« Pour ceux qu’intéresse le. lointain passé
de l’humenité, les fouiEes d’Ur sont donc
d’un intérêt capital... Mais pour nous,
croyants, ü est encore dans le drame de
conscience dont l’âme du Patriarche fut
le théâtre et qui le conduisit à quitter ces
splendeurs, à s’enfoncer au désert à la
suite du Dieu qui l’appelait et dont les
féeries stellaires de la religion officieEe
n’étaient que la préfiguration matérielle
et insuffisante.
ai Hi ïf:
« Parmi les découvertes les plus remarquables de la mission scientifique angloaméricaine, il faut signaler au premier
rang la mise au jour des sépulcres
des souverains d’Ur. L’intérêt de ces
exhumations est autant dans la civilisation que les objets enfouis ont révélée que
dans les déductions d’ordre ethnographique
et religieux auxquelles eEes ont conduit.
« Spœtacle haEucinant que celui qu’offrent oes sépultures ! Qu’on se figure un
puits à ciel ouvert et, creusée dans la
paroi du fond, une ceEule voûtée dans laquelle on déposait le défunt. Tout l’emplacement qui précédait cette logette était
réservé aux offrandes mortuaires. C’est
dans œt amonceMement de richesses qu’on
a trouvé des vêtements, des armes, des
bijoux d’or fin, des chars avec les harnachements des bêtes de trait, tous objets
qui ont permis de reconstituer la vieille
civiisation de Sumer...
« Dans une tombe, ceEe de Sou-Bad « la
noble dame », on a retrouvé, entre autres,
un petit vaisseau en argent, muni de ses
rames aux pales loaangéas et qu’ü faut
peut-être rapprocher des barques égyptiennes qui, dans la pensée de l’époque,
devaient servir de véhicule au défunt pour
son voyage dàns l’amdelà. Un éblouissement saisit le spectateur devant les bijoux dont la couchette funéraire de la
« noble dame » était parsemée ; épingles
d’or à tête de lapib, ooEiers à grain d’or
ou de cornaline, vases d’onyx transparent,
souples branches d’or courant sur les mailles d’un filet dont les points de croisement
sont marqués de pier^'es précieuses ; et
surtout — pièce d’une splendeur unique
— une coiffure, montée sur une tête postiche et représentant, en feuilles d’or flexible, une fleur: épanouie dont les pétales
découvrent le cœur de lapis-lazuli.
« Mais la splendeur de ces offrandes matérieEes n’effaice pas l’impression d’horreur
que l’archéologue moderne éprouve en découvrant les traces de mafesacres humjains.
complément épouvantable de oes royal
funérailles. Le roi se faisait accomipagm
dans son voyage dans l’au-delà, pat tout
sa cour : officiers, serviteurs, musiciei
Ils sont tous là, les musiciens près
leur sistre ; les cochers immobilisés av(
leurs bêtes ; les courtisanes dont la pogj
sière étincelle des bijoux de leurs p;
res, moins fragües qu’elles-mêmes. Dan£
une seule tombe d’Ur, on a compté aii
jusqu’à cinquante-neuf i^quelettes.
« De pàreflles immolations n’avaient
seulement lieu à l’occasiop de funéraî
royales ; il semble bien que des sacri:
humains aient été pratiqués en d’auti
circonstances, par exemple lors de l’ér
tion d’une maison. On. a retrouvé, en
fet, sous les fondations de nombreuses de^
meures d’Ur, des jarres contenant les osse^
ments d’un jeune enfant.
« Ces. vases rappellent les tragii
« jarres de fondation » que l’on a retroiévées à Geser, en Canaan. Ils devaient très
probablement concüier laux habitants de'
la maison la faveur des puissances divine^
« La religion occupait, au surplus, dans
cette antique civilisation, une place ceàj*
traie et ü apparaît certain que la viHè
d’Ur était une cité sainte. La fameuse;
tour {Ziggurat) dont nous avont parl|;
n’était qu’un des morceaux de l’immens^
enceinte sacréei. A l’intérieur, isolée de la
viEe commerçante, s’étendait la ville d%
vine consacrée au culte de Nannar, la'
déesse lunaire, plus connue sous le nom
sémitique de Sin.
« Et voici que, sous la poussée de ceg
constatations, F âme religieuse se prend â.
rêver. On sait qu’à l’extrémité opposée de,
l’Euphrate, à 1.600 km. au nord-ouest de.
Ur, se trouvait une cité, Haran ou Chairan, qui joua dans le nord un rôle religieux identique à celui d’Ur et où florigsait la même civilisation. Quel est le rapport entre ces deux cités ? Le savanlt P.
Dhorme n’hésite pas à l’expliquer piar une
migration de quelques famiEes d’Ur, au
début du second miEénaire, migratioiv
consignée dans le verset 31 du chapitre Xfi
de la Genèse. Ces émigrfe transportêrenli
avec eux le culte de Sin ; mais sans doutel
daœ leur sein, se trouvait-il des conscien
ces plus hautes qui perçurent, au-delà deg
splendeurs étoilées, un Dieu en espritSians forcer 1^ textes, on peut entrevoir,
ce travail religieux dans l’émouvant épfr
sodé biblique qui nous montre Abraham
lisant sa destinée au front des étoile|
(Gen. XV, 5, 6)., et écoutant descenldr|^
vers lui, de plus haut que les clartés £
laires, la, voix de son Dieu.
« Les découvertes d’Ur, avec leurs teri^:
fiants sacrifices, permettent d’entrevoir u^
autre drame dans l’âme de celui qu’on àî
appelé le père des croyants. L’épisode^
d’Isaac que son père va sacrifier (Geïfi
XXII), et qui est sauvé au dernier mo^
ment par l’Eternel lui-mêmie, est-ce qu’9
ne nous retrace pas ce combat d un honfe
me dont la conscience, divinement éda^i
rée, anticipe sur la religion officieEe ? ÎJ|
substitution de l’animai à la victime hu»^
maine marque en effet un en avait|
prodigieux dans l’histoire religieuse
l’humanité. L’âme du croyant vient bru^
quement 'de connaître toute 1 horreur d^
sacrifices humains. C’est bien la voix
vine qui crie à Abraham : « Sors de toi|pays et marche».
«La migration d’Abraham et de
tribu, qui remontent d’abord vers le nor¿ i
et s’établissent ensuite à Canaan, app«|j
raît ainsi toute dominée par le spirît^ '
lisme le plus pur. Ce n’est pas la faim , _
l’esprit d’aventure qui pousse la fami%
patriarcale loin de sa patrie : c est uníj
protestation de la conscience religieuSfe ;
l’obéissance à l’appel d’un Dieu pl^
grand. Et voici comment une des pag^
les plus E>assionnantes de notre vieiEe
ble s’éclaire à la lumière des découvertes^
récentes et comment se trouve fortifié
cr^it que les croyants de tous les siêd^
lui ont toujours accordé».
i:’!
■0'0-0"0-'0-0"0"0"0"0"0"0"0"0'0"0‘
POUR LE COLLÈGE VAUDOI^
M. le prof. Ermanno Vinay, Carmagno^
L. 50.
3
'Un bon livre.
[ Nous nous réjouissons de constater les
fp^louables efforts que l’on accomplit dans le
* but de répandre une saine littérature, au
I sein de notre population. Ainsi c’eta.it hier
' Il motto ritrovato, et c’est aujourd’hui
. Contro corrente (1), de Hedgar Pluviannes.
■ H s’agit de la traduction de la première
partie du volume français : « Contre le
^ courant», dont nous avons déjà parlé ici
même il y a quelque temps. C ’est, avonsnous dit, un essai psychologique, une étude
de caractères faite de main de maître. Le
problème qui est analysé par l’auteur
avec un profond sentiment d’humanité et
Jî de responsabilité, est celui, toujours an-goissant, de la place qu’occupe ou devrait occuper la religion dans la vie des
individus.
Et le 'monde que nous décrit l’auteur,
Meirage, petite Ville de province », ressemble d’une manière frappante à qn
vjnonde, à une petite ville que nous connaissons,!... Le terrible courant, oh! c’est
le même, à n’en pas douter ; ce sont de
braves protestants, qui trouvent que pour
„ avancer dans la société il ne faut pas efifarouchcr son prochain en déclarant ses
propres principes; c’est un jeune officier
■qui va à la messe, pour ne pas se faire...
distiyifjuer ; c’est une jeune fille qui unit
t aa vie à celle. d’un jeune homme « par
i# ^amaivr », comme l’on dit chez nous, c’est-àdire avec la décision de ne pas aborder
«certaines discussions qui finissent toujours
par s’imposer: fermer la porte à Dieu,
s- n’est-ce pas reconnaître Son droit et Sa
i: ^présence?
* « L’expérience d’autrui ne sert à . per
“sonne », déclare un des personnages de
ce roman. Cest un peu de pessimisme, car
■j nous sommes convaincus que la lecture de
ces expériences fait du bien, et les lecteurs, les jeunes surtout, qui devraient se
¿procurer ce livre, n’auront qu’un regret :
que la deuxième partie ne soit pas encore
traduite..
r (D II- Pluviannes : Contro corrente. (Traci, di
Lal oret). — Libreria Bottega della Carta
Torre PeTlice. — Un volume, 120 pagine, L. 5.
#■
mmm
mm
h Chronique Londonienne.
Le Groupe Vaudofe de Londres s’est
réuni le 27 février, sous la présidence de
le pasteur F. H. Chriistol.
Etaient présents : M. et M.me Atkey,
M.Ue Bein et une connaissance, M. et
il.me Jacques Bfertin et leurs enfants,
JM. Pierre Bertin, M.Ue Bounous, M. CharI’ .bimnier, M. et M.me Christol, M. Coïsson,
Miss (joodridge, [M., M.me et M.lle Gras,
-i M.Ue L. Hugon, M. et M.me Edmond Jalla
,j et leur fille. M.lle Andrée Jalla, M. Jahier,
M.me Lageard, M. Théo Lageard, M. Dino
•liageai d, M.me Judith Long et ses deux
: -filles, M.me T. Long, M.Ue E. Long, M. H.
. Malan et sa fiancée, M. Marauda, M. et
M.me Micol, M.lle M. Mondon, M.Ue Revel,
* Mme Sturge-Moore, M.lle Sturge-Moore,
:*i M.Ue Elena Vigliano.
M. E. Coïsson, miissionnaire au Zambèze,
avait bien voulu nous consacrer son aprèst^ midi pour nour piarler de son champ de
;travaiil. En quelques traits largement esquissés, il nous a montré toute l’enverSure de cette œuvre si diverse dans ses
I activités, isi vaste par sa sphère d’influence, si profonde par son pouvoir transiormateur. Elle a trois aspects princiMux ; lés soins médicaux, l’instruction,
I l’évangélisation.
C’est en soignant les corps que l’on gaîtne la confiance des indigènes. Aussi cette
1)ranche du travail est-elle la plus encouSéante, car la maladie foisonne. Depuis
trois ou quatre ans, on s’occupe aussi des
lépreux et le nouveau traitement récemment découvert a opéré des guérisons
remarquables.
Puis, il faut alimenter et développer
ïesprit. L’école y pourvoit. Malheureusement, après un rapide cours d’instruction,
bien des jeunes gens s’en vont gagner leur
"1 vue comme employés, comptables, etc., dans
^ ' les plantations ou dans les villes, et sont
perdus pour la mission. Mais les enfants
effrent plus de ressources et de promesses
îqur l’avenir. Ceux qui passent par l’Eîcole
Normale deviennent instituteurs indigèJusque vers la fin de 1929, l’instruclion publique était entièrement confiée
missionnaires : mais depuis lors, le <
gouvernement de la Rhoidésie a établi un
^®Wmen jxiur instituteurs indigènes. La
. ^rnnière fois qu’il eut lieu, c’est le can^*lat présenté par la Mission Vaudoise qui
classé premier. Nous le notons sans
^*K>destie, mais avec joie, car c’est la
!®®uve (pe ce travail d'éducation a reçu
bénédiction de Dieu et la sanction des
^torités.
*>■ Quant à l’activité religieuse, évangélisîtjtion, église, c’est surtout parmi lès fem-
c:
c
mes qu’elle donne des. résultats, pour deux
ra(isons : d’abord, parce que les hommes, se
déplaisant beaucoup pour leur travail, elles
constituent, aVec les jeunes enfants, l’élément stable de la i>opulation, et restent
ainsi sous l’influence permanente de la mission ; en second lieu parce.que l’Evangile
de Celui qui est venu annoncer la liberté
aux captifs leur .apporte rémancipation. Si
l’on considère que le fait d’être chrétienne
donne à une femme la possibilité d’accéder même à là direction de l’Eglise (dans
certains cas la Sainte Cène est passée par
une femme), on se rendra compte du chemin parcouru depuis le temps où elle
n’était, dans sa tribu, qu’une bête de
some. Gloire à Dieu pour la vertu transformatrice de Son amour !
Nous sommes heureux de remercier
ici chaleureusement M. Coïsson pour son
intéressante causerie, ^ous nos vœux et
nos prières l’accompagnent dans sa tournée de propagande et, lorsqu’il repartira,
puisse-t-il' se sentir rafraîchi (et chargé
d’une puissance nouvelle pour la tâche qui
reste à accomplir. L. Hüoon.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. Samedi de la semaine passée, l’Union Chrétienne de l’Envers a célébré sa séance annuelle anniversaire. Un
beau programme avait été soigneusement
préparé, comprenant plusieurs récitations
et quelques beaux chants. L’exécution fut
des plus heureuses. Ce fut vraiment une
séance extraordinaire, non seulement par
Tordre du jour plus nourri, mais aussi
par la présence des familles du quartier
et des délégués des autres Unions de la
paroisse. Remarquons aussi que la lumière
électrique éclairait pour la première fois
l’école ce même soir. Dorénavant le quartier est doté de ce moyen d’éclairage ; un
progrès, donc.
Le Pasteur prononça un petit discours
dans lequel étaient des paroles d’encouragement pour l’Union Chrétienne, pour le
travail modeste mais utile qu’elle accomplit ; il dit en même temps la joie de TEglise pour l’activité de notre jeunesse
unioniste en faveur de la paroisse. L’Union Chrétienne a bien voulu mettre à disposition du Consistoire une jolie somme
pour nos écoles de quartier. Nous signalons ce don regu avec reconnaissance.
— Dimanche soir, à l’Aula Magna
du Collège, sur l’initiative de la CfoixRouge, M. le comm. G. Ramognini, préænté par M. Attilio 'JaUa, tint une très
intéressante conférence sur T« Etat et la
famille », en mettant en évidence les bienfaits de la prévoyance et de l’assurance
pour l’avenir de la famille. Ensuite l’orateur, vivement applaudi par le nombreux
public, récita avec beaucoup de verve quelques poésies dont il est l’auteur, en différents dialectes d’Italie, riches de sentiment et d’inspiration.
— Esercito della Salvezza. Il commissario e signora W. H. Howard, capi delTEsereito deUa Salvezza per la Svizzera e
l’Italia, terranno una importante conferenza, Lunedì 28 corrente, alle ore 20,
nella scuola di Santa Margherita, gentilmente concessa. Cordiale invito a tutti.
NEW-YORK. Nous .ayons célébré le « 17 »
le dimanche 21, le même jour où, dans
leurs Eglises, nos frères américains commémoraient le ■ 200® anniversaire de la
naissance de George Washington, le premier président de la Confédération des
Etat-Unis.
Grâce à la présence de plusieurs Pasteurs .neprésentaint différentes branches
du Protestantisme, grâce surtout au fait
que le délégué de l’Eglise Vaudoise, M. le
pasteur Guido Miegge, a pu se joindre à
nous en cette occasion, ayant même accepté de faire le discours commémoratif,
notre fête a eu un caractère particulier
pour lequel nous bénissons Dieu ainsi que
ces chers frères qui, malgré tout ce que
leurs tâches respectives réclamaient d’eux
ce jour-là, n’ont pas hésité à se mettre à
notre disposition dans l’intérêt général de
l’Œuvre de Dieu:.
C’est ce que M. Griglio, notre pasteur,
a fait rema'rquer en ouvrant la série des
allocutions.
Ces Pasteurs étaient, outre le Délégué
Vaudois : M. Elsesser, de l’Eglise FrancoSuisse (Réformée), le doct Maiynard, de
l’Eglise Française Episcopale, et M. G.
Maugeri, ancien-évangéliste de l’Eglise
Vaudoise en Italie, et maintenant pasteur
presbytérien en retraite.
Tous ces frères nous ont, tout à tour,
adressé des exhortations ou exprimé des
souhaits inspirés par la circonstance, et se
sont .dits heureux de se retrouver avec
une Eglise, ou fraction d’une Eglise,
qui, par ses origines et son champ d’activité international, du moins pendant plusieurs, siècles, constitue vraiment un trait
d’union entre les différentes branches du
Protestantisme.
Le sujet du (discours de _M. Miegge
était : Le mouvement vaudois : pionnier
de la religion incUviduelle (en contraste
avec la religion des masses); Æjet suggestif — bien que ne se rapportant pas
directement à l’évènement que nous célébrions — et que M. Miegge, comme on
iwuvaiit s’y attendre, a développé d’une
manière très instructive et édifiante, montrant, par de ' nombreuses illustrations*
combien cette‘thèse a été vraie dians le
passé et combien; aujourd’hui enûOTe, eUe
est vraie dans l’œuvre que l’Eglise Vaudoise poursuit en Itdiie.
L’assemblée étàjt nombreuse (celle des
grandes occasions, excepté Pâques), et les
chants, parmi lesquels le N. 298 de nos
Psaumes et Cantiquesj: «O mon pays...»,
ont été enlevés avec entrain.
Dans Tauditoire il y avait une représentante <de l’Eglise Evangélique Italienne
de New Rochelle, N. Y. (Mrs. ViUante) et
une représentante de l’Union Vaudoise de
Philadelphie en la personne de M.le C.
JanaVeL Nous comptions aussi sur la présence d’un Vaudois originaire du Wurtemberg (AUfemagne), M. Banal, qui ne réside pas loin de New-York, mais aju dernier moment il a été empêché de venir.
• v En commençant son‘discours, M. Miegge
nous avait apporté les salutations de la
Table, Y^addioise. Avant la clôture de la
réunion, M. Griglio a communiqué à l’assemblée un message affectueux de l’Union
Vaudoise ,de Marseille (rédacteur M. H.
Peyran, bien connu au milieu de nous),
ajoutant qu’il avâit, par dépêche, alu nom
de notre Congrégation, envoyé pour le
k 17 £» des salutations fraternelles aux Vaudois de Chicago, à TUnion de Philadelphie,
à l'Eglise de Valdese, N. C.
Bonne, ^feUente célébration, au dire de
tous ceux qui nous en ont parlé.
Le soir eut lieu le dîner traditionnel.
Mais de cela à une autre correspondance,
pour ne pas demiander trop d’espace, en
une seule fois, à l’Echo ou à son Directeur.
Reporter.
’ FIGNEROL. Notre Eglise a eu, dernièrement, le privilège d’entendre le message
qàe lui a porté M. Paolo Margiwnti, au
nom des « laïques » vaudois » : vrai cri
d’alarme, d'une part ; et, d'autre part, appel vibrant à l’endroit des contributions
d’église. En renouvelant à notre frère les
meilleurs remerciements pour son aimable
visite, nous demandons à J)ieu qu’il la
Fende efficace pour tous.
— Le dimanche des Rameaux a eu lieu
la confirmation des catéchumènes; une
bonne petite classe (extraordinairement
petite, cette année : six seulement). Notre vœu ardent, ici encore, est que le Seigneur bénisse, pouti les nombreux assistants à ce culte émouvant, les saintes résolutions prises ou renouvelées. La Chorale a contribué à la solennité de la cérémonie par un chœur, dirigé par M. G.
Vicino.
— La chaire sera, D. V., occupée par
M. le prof. H. Forneron, le vendredi saint ;
elle Ta été, le dernier dimanche de février,
par le vaillant pasteur émérite M. B. Gardiol, auquel nous disons, encore et toujours, « merci ».
POMARET. Deux décès à la distance d’à
peine huit jours : au Pomaret (ViUe), celili de notre sœur Catherine Pons veuve
Bernard, décédée à Tâge de 80 ans, et à
TEnvers-Pinatehe celui de Elisabeth Pons
chrétienne est assurée aux, familles que
ces départs laiæent dans le don®.
— Le dimanche 20 courant, la chaire a
été occupée par le prof. Giov. Rostagno,
retenu au milieu de nous depuis deux semaines par de douloureuses circonstances
de famille. Son message puissant et inspiré, sur Osée IX, 5, a ému jusqu’aux larmes bon nombre d’auditeurs et laissera,
avec Taide de Dieu, des traces bénies dans
les cœurs et dans les consciences. Nous
sympathisons avec M. Rostagno dans son
épreuve et demandons à Dieu de hâter la
guérison de sa fiUe bien-aimée.
— Notre docteur, le chev. A. Çoucourde,
est alité depuis plusieurs jours. Nous formons les meillèurs vœux afin qu’il puisse,
complètement rétabli, reprendre .bientôt
ses occupations comme docteur et comme
podestat.
ROME. Eglise de Via IV Novembre. Notre Eglise vient d’être encore visitée par
le deuil avec le départ de notre vénéré
frère M. le grand’officier James Aguet, décédé dans sa propriété de San Felice Circeo, le 15 de ce mois. ^
En sa qualité d’ami sincère de nos Vallées Vaudoises et s’intéressant, à toutes nos
œuvres, sans en excepter L’Echo des Vallées, nos lecteurs nous sauront gré de rappeler ici ce frère en la foi qui a su honorer notre Eglise par la grande considération dont il jouissait deins notre patrie
pour ses hautes capacités et sa vaste et
bienfaisante œuvre sociale, aussi bien que
pour la droiture de son caractère et la rigidité morale de toute son activité.
Bien que suisse de nationalité, fl avait
passé presque toute sa vie dans notre pays,
et pris à cœur, surtout dans la seconde
partie de sa canfière, le grand problème
de la production agricole de l’Italie méridionale et de l’exportation de ses produits.
Et après avoir été banquier à Turin, Florence et Rome, et s’être fait un nom dans
la science économique et financière par
ses remarquables publications, c'est bien
à l’amélioration de notre sol et au bienêtre de nos agriculteurs qu’il a consacré,
pendant plus de quarante ans, toutes les
forces de sa rare intelligence, de son enthousiasme toujours jeune et de sa volonté tenace, jusqu’à la fin de ses jours. A
cet effet, il avait fondé de puissantes Sociétés, parmi lesquelles la «Cirio», dont
il a été l’animateur et le principal soutien. Et c’est à juste titre qu’il a été appelé par d’illustres personnalités « le
pionnier des rassainissements et drainages des Marais Pontins», et que notre
Gouvernement National, en reconnaissance
"de ses services, lui a décerné les plus hautes décorations.
Membre de notre Eglise Vaudoise de
Rome depfiis le 1870, il en suivait les cultes et s’intéressait fidèlement à sa marche
et à ses œuvres diverses. Et de même en
était-il pour les œuvres de bienfaisance et
de culture de l’Eglise Vaudoise en général, et de bien d’autres activités religieuses,
parmi lesquelles la Société Biblique et l’Armée du Salut.
Ses funérailles, célébrées Je 17 mars
dans la grande cour du château de San
Felice Circeo (Terracina), devant toute
cette fouie d’agriculteurs par lui bénéficiée pendant 35 ans, et devant les repré-'
sentants des Autorités, furent solennelles
et émouvantes. D’après la volonté du défunt, le pasteur de son Eglise devait y
annoncer l’Evangile, qui fut le fondement
de sa foi. Et c’est ce qui fut fait devant
cette immense assemblée profondément
recueillie.
Dans Taprês-midi du même jour, la dépouille mortelle de notre frère était transportée à Rome, au Cimetière du Testaocio et, après le service funèbre célébré
dans la Chaijelle devant uh nombreux publie, déposée dans le tombeau de famille.
Nous renouvelons aux familles Aguet,
DeFabi et Poudret, frappées par un si
grave deuil, l’expression de notre sympathie chrétienne vive et profonde. G. B.
VALDESE (N. C.). Le 22 février une
véritable foule, comme on Ta vue rarement à Valdese, se réunissait pour rendre le (dernier tribut (d’estime à notre
jeune frèœ Auguste Bounom, enlevé à
l’affection des siens, d’une façon tragique,
à Tâge de 39 anis ; il était origtinaîre du
Crouset de Prali, et le plus jeune des fils
de Barthélemy (le Grand). Notre jeune
frère était venu s’établir à Valdese depuis quelques années et avait su gagner
l’estime |de tout l’entourage vaudois et
américain. Sa mort laisse dans la consternation tonte la population et plonge dans
le deuil une veuve, deux orphelitis, de
nombreux parents, ainsi que tous les amis
qui expriment, par ces lignes, toute leur
sympaÛiie chrétienne à la famille.
J. H. Pascal.
1^01^0 1^0 1^0 I^D 1^0 1^0 jo 1^0 1^^
La famiglia PONS, commossa e riconoscente, ringrazia tutti coloro che in qualsiasi modo si associarono al suo dolore nella
ricorrenza della perdita del suo carissimo
GioVamii Giacomo ?ons.
Ringrazia in mòdo spedale il prof. Pinardi, di Pineroto, il doti. Quattrini, le
Suore deU’Ospedale Valdese di Torre Pellice ed i pastori sigg. Tron e Rivbira.
Luserna S. Giov. (ai Davit), 18 Marzo 1932.
UNE NOBLE CROISADE.
■ Cette année encore la campagne que nos
autorités ixilitiques, médicales, philanthropiques mènent avec un zèle digne du plus
grand éloge et du plus grand succès, pour
enrayer les ravages de la tuberculose, sera
rappelée d’une façon spéciale le jour de
Pâques, par la Festa dd Fiore et de la
Doppia Croce. Dans tous nos vSUages, des
jeunes passeront offrir une fleur, et recevoir une obole qui, s’ajoutant aux dons recueillis dans toute l’Italie, permettra un
développement toujours plus vaste de ces
œuvres de prévention et d’assistance qui
s’imposent chaque jour davantage, et ont
commencé, grâce à Dieu, à fleurir aussi
au sein de notre patrie, sur l’initiative et
avec l’appui du Gouvernement NatiouM
qui a trouvé de valeureux collaborateurs,
parmi lesquels fl est juste de rappeler le
4
nom d'un pionnier ; M. le prof. doct. Guido
Malan (fidiudafrio de la Fédération, pour le
Piémont).
Dimanche une occasion sera offertes à
chacun de devenir un collaborateur de cette
sainte croisade : pour humble qu’elle soit,
donnez votre offrande ; c’est une œuvre de
bien que vous accomplirez.
AAAAAAAAAAAAAAAAAA
INDIRIZZI delle principali Chiese
ed Opere Valdesi in Italia.
VALLI VALDESI.
ANGROGNA - Pastore : Pietro Chaiivìe.
BOBBIO PELLICE - Pastore : Enrico Tron, S.
LUSERNA S. GIOV. - Pastore : Lorenzo Rivoira.
MASSELLO - Pastore : Alberto Ricca.
FERRERÒ - Pastore ; Luigi Micci.
PI NERO LO - Pastore : Lui^ Marauda,
POMARETTO - Pastore : Guido Comba.
PRALI - Oand. Teoi. Lan}y Coisson.
PRAMOLLO - Pastore : Ermanno Genre. PRAROSTINO - Pastore : Augusto Jahier.
RICLARETTO - Pastore : Guido Mathieu.
RODORETTO - Pastore ; Giovanni Tron.
RORA’ - Pastore : Enrico Pascal.
S. GERM. CHISONE - Pastore ; Enrico Tron, J.
TORRE PKU.ICE - Pastore: Giulio Tron.
VILLAR PELLICE - Pastore : Roberto Jahier.
PRADELTORNO - Evangelista : C. A. Arnoulet.*"
ABBAZIA - « CMesa di Cristo ». Culto alle ore
16 - Pastore : Corradp dalla, da Fiume.
AOSTA - Chiesa : 3, Rue Croix de ViUe - Pastore : Giovanni Miegge.
BARI - Chiesa - Pastore: G. Moggia, Piazza
Garibaldi, 63.
BIELLA - Chiesa : Piazza Funicolare, Palazzo
del Consorzio Agrario - Evangelista Diodato Rosati, Casa Fiorina, Via MirabcUo.
BORDIGHERA - CMesa; Piani di VaUeorosia
- Pastore ; Davide Pons.
BORRELLO - Claiesa Evangelica.
BRESCIA - CMesa : Via dei MUle, 4 - Pastore :
Enrico Rivoire, ivi.
BRINDISI - Chiesa : Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Pastore : Gustavo Bertin.
CALTANISSETTA - CMesa ; Via Maida, 15 Pastore : C. Bonavia, ivi.
CASALE MONFERRATO - CMesa ; 3, Via Filippo MeUana.
CASTELVENERE - CMesa Evangelica.
CATANIA - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore : Eugenio Revel, ivi.
CERIGNOLA - Pastore : Alfonso Alessio. '
CHIETI - Chiesa Evangelica.
COAZZE - Cand. Teol. Carlo Lupo.
COMO - CMesa ; Via Rusconi, 9 - Pastore ;
Rinaldo Malan.
OORATO - CMesa Valdese ; Via Garibaldi Pastore : Alfonso Alessio.
COURMAYEUR - Chiesa Evangelica, da Aosta.
CUNEO - CMesa Via Alba,, 47.
ÌFELONICA PO - CMesa Evangelica - Pastore :
Enrico Geymet.
FIRENZE - Chiesa di Via de’ Serragli, 51 Pastore : V. Sommani, ivi. — Chiesa di Via
Manzoni, 13 - Pastore : E. Meyiiier, ivi.
FIUME - CMesa : Via Pascoli, 6. Culto aUe
ore 10 - Pastore : Corrado JaUa, Via Pascoli, 8.
FORANO - CMesa Evangelica - Pastore : Paolo
Coïssoii.
GENOVA - Chiesa : Via Assarotti - Pastore :
Emilio Corsani, Via Curvatone, 2.
GROTTE - Chiesa Evangelica - Cand. Teol. Arturo Rosta,gno.
IVREA - Chiesa ; Corso Botta, 5 - Pastore :
Arturo Vinay, Casa Ravero, Piazza d’ArniL
LA MADDALENA - Chiesa Evangelica.
LIVORNO - CMesa : Via G. Verdi, 3 - Pastore :
Arnaldo Comba, ivi.
. LUCCA - CMesa : Via Galli Tassi, 18.
LUGANO - Pastore : Giovanni Grilli, Viale
Franscini, 11.
MANTOVA - CMesa ; Via Bacchio, 5.
MESSINA - Chiesa ; Via Maddalena, 112 - Pastore : Seiflredo Colucci, Via Risorgimento,
isol. 122.
MILANO - Chiesa di S. Giovanni in Conca :
Piazza Missori, 3 - Paistore.; Luigi Rostagno, Via .Sii adivari, 1 - Coadiutore : Pastore' Mariano ÌUorescMni. — Chiesa di
Via Fabbri, 9 - Pa,store : Francesco Peyroiicl, Piazzale Libia, 5.
NAPOLI - (3iiesa : Piazzetta Tagliavia, 25 Cand. Teol. Teodoro Salma, ivi.
NIZZA - CMesa : Rue GiofCredo, 50 - Pastore :
Alberto Pixwhet, ivi.
ORSARA DI PUGLIA - Cand. Teol. Giuseppe
Castigliona
PACHINO - Chiesa Evangelica - Pastore; Elio
Eynard.
PALERMO - Cliiesa : Via Spezio, 41 - Pastore :
Attilio Arias, ivi.
PESCOLA'NCIANO - Chiesa Evangelica - Evangelista Amato BUlour.
PIANI DI VALLECROSIA - Pastore: Davide
Pons, Istituto Femminile Valdese.
PIEDICAVALLO - CMesa : Via Carlo Alberto.
PISA - Chiesa ; Via Deriia, 15 - Pastore : Alberto Fuhrrnann, Via Derna, 17.
REGGIO Ci\LAfjlUA - Chiesa: Piazza San
Marco, 4 - Pastore : Antonio Misoia, Casa
di Na\-a, Via Demetrio Trlpepi.
RIESr - Ciiie.-a Evangeìica - Pastore:
Nisbet.
RIO MA LINA - Cliicsa Evangelica - Sig. Enl'ic'O Coi'sani.
ROMA - CMesa di Via Quatti’o Novembre, 107
- Pastoi'e : Giovanni Bonnet, ivi. — CMesa
di Piazza Cavour (Culto alle ore 17.30) Pastore : Paolo Bosio, Via Maîianna Dionigi, 57.
SAMPIERDARENA - Chiesa : Via Giosuè Carducci, 16 - Pastore : G. D. Mau,rin.
SAN GiACOMO DEGLI SCHIAVONI - Chiesa
Evangelica - Anziano-Evangelista Scarinci
Giuseppe, ivi.
SANREMO - Chiesa: Vìa Ronfa - Pastore:
■ Ugo Janni, ivi.
SCHIAVI D’ABRUZZO - CMesa Evangelica.
SIENyV - Chiesa Valdese : Viale S. Domenico, 5
- Pastore ;■ Giovanni Potrai, ivi.
SIRACUSA - CMesa : Via Cavour. Culto il Martedì aUe ore 18 - Pastore: Èlio Eynard,
da PacMno.
SUSA - Chiesa Via Umberto l, 14 - AnzianoEvangelista Pietro VarveUi, ivi.
ÌTARANTO - Chiesa: Via Di Palma, 13 - Pastore ; Ailjerto Ribet.
Roterto
TORINO - CMesa : Corso Vittorio Emanuele lì
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastore :
Alessandro Simeoni - Coadiutore ; Pastore
Orostf» Peyrouel, ivi. — Per la Diaspora :
Sig. Carlo -Lupo, Corso Vinzaglio, 73.
TRIESTE - CMesa : Via S. M. Maggiore - Pastore : G. Del Pesco, Piazza della Libertà, 5.
VENEZIA - Chiesa : Palazzo Cavagnis (S. M.
Formosa) - Pastore : Giov. Bertinatti, ivi.
VERONA - tiMesa : Via Duomo (angolo Via
Pigna) - Pastore : B. CeUi, Via Valerio
Catullo, 18.
VITTORIA - Chiesa Evangelica - Pastore : Arturd Mingardl. .
Il culto principale si celebra in tutte le
Chiese alle ore 11 circa della Domenica.
UFFICIO DI PRESIDENZA DELLA TAVOLA
VALDESE - Pastore V. Alberto Costabel,
moderatore - Pastore Antonio Rostan, segretario-cassiere - Via Quattro Novembre,
107, Roma (1).
FACOLTA’ DI TEOLOGIA - Via Pietro Cosso,
42, Roma (26) - Professori ; G. Rostagno,
Ernesto Comba, Davide Bosio.
LICEO-GINNASIO PAREGGIATO - Torre PelUce - Preside : Prof. D. Jahier.
COMMISSIONE DELLE PUBBLICAZIONI Ernesto Comba, presidente ; Davide' Bosio,
Enrico Meynier, Davide Pons, Antonio
Rostan.
CONVITTO MASCHILE - Torre PeUiee - Direttore : Pastore Davide Forneron.
ISTITUTO FEMMINILE VALDESE - VaUecrosia - 'Direttore : Pastore Davide Pons.
ORFANOTROFIO FEMMINILE - Torre Pellice - Direttrice : Sig.na Adele Arias.
ORFANOTROFIO MASCHILE (IstitMo Goiild)
- Via SerragU, 51, Firenze - Bireltore :
Pastore V. Sommarli.
OSPEDALI VALDESI - A Torre Pellice, a Pomaretto, a Torino (Via BerthoUet, 3G).
CASA DELLE DIACONESSE - Sede : Pomaretto (Torino) - Direttore : Pastore Luigi
Marauda, Piu croio.
RIFUGIO PER INCURABILI «RE CARLO
ALBERTO » - Luserna San Giovanni.
ASILO PEI VEXICHI - Luserna S. Giovanni.
ASILO PEI VECCHI - S. Germano Chisone.
SCUOLE ELEMENTARI, oltre.sa quelle nelle
Valli Valdesi : Carema, Dovadola, Grotte,
PacMno, Palermo, Riesi, Rio Marina, Sanremo, Vallecrosia, Vittoria.
ARTIGIANELLI VALDESI - Torino - Via Berthollet, 34.
CHIESE VALDESI
NELL'AMtRICA DEL SUD.
Uruguay.
COLONIA VALDENSE (Dep.to de Colonia) Pastore Ernesto Tron.
COLONIA COSMOPOLITA-ARTILLEROS (Departamento de Colonia) - Pastorg Enrico
Beui — Pastore emerito Pietro Bounous.
TARARIRAS-RIACHUELO-SAN PEDRO (Departamento de Colonia) - Pastore Guido
Rìvoir, Estacion Tarariras.
OMBUES DE LAVALLE-COLONIA MIGUELETE (Dep.to de Colonia) - Candidato in
teologìa Carlo Negrin, Ombues de Lavalle.
COLONIA DEL SACRAMENTO (Dep.to de Colonia) - Evangelista Diego Nimmo.
ROSARIO (Dep.to de Colonia) - Evangelista
Giovanni Pietro Gönnet.
SAN SALVADOR (Dep.to de Soriane) - Pastore Daniele Breeze, Dolores.
COLONIA NUEVA VALDENSE (Dep.to de
Rio Negro) - Visitée périodiquement.
COLONIA NIN Y SILVA (Dep.to de Paysandù)
- Visitée périodiquement.
Argentina.
COLONIA IRIS (Pampa Central) - Pastore Silvio Long, Estacion Jacinto Arauz, F. C, S.
COLONIA BELGRANO (Provincia de Santa
Fé) - Pastore Lévy Tron, Estacion Wildermutli, F. C. C. A.
COLONIA EL SOMBRERITO (Provincia de
Santa Fé) - Evangelista £. H. Ganz, Esta
ciou Paul Groussac, F. C. S. F,, Rep.
Argentina.
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Lnnedì, Martedì, Giovedì, Venerdì, ore 14-16.