1
^^te-eouranl avec la Poste
D’ABONNKUBNT par an
.............Fr.
« . . . >
|®D>iagne, Aulriche-Honi?rie,
“^'Rique. Hi'ésil, Danemark,
^RyT>to, Hollande, Sxiè-ile,
®iiiasQ
Aii^k ® :
QL ^eau d'Adminietration ;
y.* WM. lee Pasteur» ; et à
^, ‘^P. Alpina à Torre Pellice.
^^'^oaneìnenl part du 1. Janvier
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Vr.
Année XXXII. N. 12.
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le tirage, 10 centimes chacur.
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Jean Jalla, prof.,Torre Pellice.
Toni changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commoncoment jle l’année.
L’ ECHO
DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
.e^lémoms, 4«l. 1,8. Saivant la vérité avec Laciiaritè. Kph. 1V,15. Que ten L-è(iue vieuue. SmUh. VI, 10
Que
)» ni ni n ire:
peri,se/,-voijs du Dimitiiche et, qu’en
faites-vous? — Une réponse an l’ape
— Inlbr-matioiis — Collège de Briqnéi'iis — Revue l’oiiliqne — Avis
'im 01 l)!l
et qu’en faites-vous?
»,
'^K-r, questions (idi'essces aux mi?m/ires
d(?é' ('■f/Usfl.'i wfl.îfrffji-ïcé.
I.
que pensez-vous üu dimanche?
t^lusieiji's n’onl. jamais examiné
ijueslion et n’y ¡Utachenl. juis
','"6 ttiande iin)iorlance. Ils oni reçu
Ce snjel, (|uelqnes enseignemenfs
■leur jeunepse, mais ils ne soni.
■i^'Hais parvenus à une convicüon
^^“''SütKielle et iotulèe, de sorte <pie,
Contact avec !'esf)rit. du monde
^ Peut-être sous l’iniluence des
l’^^sions, renseignemenl tradii ioimel
Pei'i.iu [loiir eux son anloi'ité. (d’est
/ipi nous ex|>lique comment un
nornlire oiiservent exténeu®'’>ienL le joui''du l'epos ou liien le
V^iaueiit suivant qu’ils se trouvent
un milieu religieux ou qu’ils
sont entourés d’une société mondaine ou encore suivant (|u’ils sont
dans un âge où on aime s’amuser
(iii qu’ils sont, arrivés à un âge où
il faut être [dus gi'ave et lauigé.
D’autre [tari, la laihlesse de la
vio spirituelle au sein de nos églises,
le coniact d’une laiime [lartie de
notre jeunesse avec la corruption
et l’incrédulité qui s’étalent facilement dans les grandes villes où elle
se rend ¡.lour trouver du travail,
l'e.xcm|)le de la grande masse de la
[Kipulation catholique qui nous entoure, laquelle considère le Dimanche
comme une petite tête; tout cela a
concouru pour diminuer l’importance
de ce jour aux yeux de hou nombre de Vaudois.
Il est temjis de réagir contre ce
relâchement dans l’observation du
saint jour, qui nous met sur la pente
glissante de la négligence et de l’iniidélité. Ces lignes ont pour but de
vous iiivi,ter à examiner sérieusement ce sujet si important en vous
amenant à vous demander ce (jue
vous pensez et ce que vous devez
croire .à l’égard du jour du repos.
La quesüoi), d’ailleurs, est agitée
et étudiée un peu partout et elle
.s’impose toujours plus à nous. Tous
savent que depuis des années de
vastes associations ont été fondées
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2
90
pour (léfündre In cause de la saucli(icaüoii du Dimanche ftl qu’elles oui
exercé déjà une influence hienfaisanie dans divci's pays en y amenant des l'élormes impoiLanfes. Des
essais senililahles oui élé lenlés dernièrement en llalie el nous espél'ons que ce ne ser’a pas imililemenl.
Depuis des années aussi nos assemblées synodales se sont occu|i6es de
celle question el. l’onl lorlemenl recommandée aux pasteurs et aux
églises. Ainsi de tous côtés vous
èles sollicités à vous poser cette
demande: qu'est ce que je pense du
Dimanche, que dois je croire du
jour du repos ?
Mais pour trouver nue réponse
satisfaisante où imisei’ons nous nos
Inmiét es ?
Si nous étions versés dans la
science de l’Iiypiéne nous conviendrions avec les liypiénisles que ce
jour est indisianisahle à notre orpuinisalion |itiysi(|ne et inlellecluelle,
car’ nous ne soufrerions pas à mettre
en doute les données d(cs savants
qui ont [)t'üuvé jusqu’à révidem;e
(¡ne la trature de l’homme réclame
comme absolument nécessaire un
joui' de re[)os sui' sept.
Si nous étions à même de nous
occuper de la grave (¡ueslion sociale et des moyens de la résondi’e
nous serions sans doultî persuadés
par les hommes compétents en celte
matière que l’observation du jour
du r'epos amènerait d ’ immenses
avantages datrs la société moderne
en en restaurant la hase (|ui est la
vie de tannlle et en éliminant ¡du
Sieurs causes de mécontenlemeid,
de dégradation et de sonlfrance (|ui
irritent la nombreuse cl*»sse des
ouvriers.
Toutefois, |)our importants (¡ne
soient les arguments à l'aiie valoir
l'r'ohidjlemenl. (¡ue tes ¡ri'envcs scieii'
liliques nous laisser'aierrt plus oU
moins indit'fér’errt-’, vu noti’e g(.nrre
de vie et nos occupaltnns ha'ninelles,
mais nous ne dm'or.s ¡nis t(*sl(u iu"
dilléretrls en présence de i’auloi'ilé
de la l’ai'oh; de Dieu, ¡urur' peu
nous rnéi'itions te rom de Vaudois. |
Nous devons sitrqdmnenl, ci'OÎK^i
du jour du repos ce que la Bible
nous en dit. Quarrd nous serons
arr'ivés a saisir son enseignement
sur ce ¡rnint d’une manière claire
et cu'rlaine, il nous faut pouvoir'
dire: voilà ce que pense.
1.
en laveur’ de l’oiiservalion du Dimanche en nous plaçant à ces dei.ix
¡ioirrts (le vue de l’hygiérre et de
la vie sociale, je pr’éfére etr apfreler
uni(|uement auprès de vous à urre
autorité de heaucoup supérieure. '
Le jour du repos pour les Juifri’
Tous admettent sans difficulté que
rohservaliort du jour (in l’cpos était
ühligatoir’c fronr les Juifs, (le n’cd
pas seulement le é(, ni»
ment (.¡ni le pr escrit (Exod, 20, 8 l'I)!
mais une foule d’autres ¡lassagc^
de l’Ancien ’J'estament en cordiimeut
rinstilrdion. Il n’y a pa.s de comi
mandement (si notis exctqrlüns celui
(¡ni- détend l’idolâtrie) sni’ leip.iul
Dieu ait ittsislé (tavardage ait[iiè'’'
de son p(m¡l!e et il n’y en a pas u"
aulr'e (¡n’il ait entouré de ¡dns rtorïi'
hr’enses et pi’essanles r’ecommiO’'
datiorrs. (Lisez, fiar exem|ile Ex 2d’
12; 31,12; Lév 19,3; 23,3; Dent. 5,ISIS etc.) Son irnpor’tance est telle (¡u*^
tonies les antr'es instilniions s’e"
r'ess(mterit et son inllirenre s'est lait
senlir d’une maiiièie visible et du'
r’able darts la vie l’i-ligieiise el civil®
des Isi’aëliles, Lien pins, le sabhat
fut clioisj par rEtt'rnel pour êtr'®
urt sigmi de l’alliance <pr’il avait
Ir.iiloe avec son ¡lenpie. Moïsrq uU
ellel, reçoit cet onlre avarrt de duscetrdre du Sirraï: «tu diras eiicoi'®
aux enf'anis d Israël: oulre cela vou“
gardei-ez mes sabbals, car c’est ui'
sigtte en Ire vnns el. moi dans vo'^
âges.»; «c’est mi signe enti’e mu'
et les ettlanls d’Isi-sël à pel’¡)éluilé
(Ex. 31, 13,17), De longs siècles phi®
tard. Dieu, ¡mr le moyen de .‘■u"
prophète, rappelle aux .luifs (¡ue c’était là le signe de son alltance, mai®
3
91
•lu ils ne l’avaient pas gai'dé (Ezech.
'■^0,12-21). Aussi, il élait bien natui|ue l’observation du jour du
'’®Pos fût, cousiiiéi’ée comme une
l'I'eiive de fidélité ipie le Seigneur
'•iiiompensait par des bénédictions
¡'‘'fliculières : «lu jouiras dos déde r Eternel et je le ferai
E'sser à cbeval i)ar dessus les lieux
^'■"it élevés de la lei'rc et te don"^'iii pour le nourrir l’béiilatie de
^'^ol) lüii jière » (Esa. 58, 14); ou
®'>core ; «les rois et les pidncipaux,
ipii sont assis sui’ le Irène de
bavid^ eidreront dans celte ville
*^0ulés sur des chariots et sur des
•jl'evaux, eux et les principaux
**ent,ie eux, les luunmes de ,luda et
babiiaids di' ,lérus¡dem; et celle
''Ile sei-a habitée à toujours» (Jérém,
‘25. Lisez (kipuis levers. Il),me).
l*ar contre la pi'oianation du
^^bbat était |■egardáe comme un
ind.ice de révolte et altirait
®9i’ceux ipii s'en rendaient coupables
lerribles punilioiis: «si vous ne
‘ii’écoulez pas pour sauctilier le jour
''u sald»at... je metirai le feu à ses
b'-'rtes et il consumera les palais de
Jérusalem et ne sera ¡»oint éteiul. »
(Jérém. 17, 27). Une punition indi''iduelle exemplaii'c de ce |)écbé a'’'bt élé ilonmkî de|)uis les anciens
berips, au dései'l, lorsipie riiommo
'l"i avait été trouvé r:imassant du
'•ois uii jour de sabbal, sur l’ordre
be Dieu, fut la|)idé par le peuple,
(^'‘(oinbr. 1.5, 32 3ü).
,11 n’est pas nécessaire, je pense,
'l’insister davantage eu passant en
'‘‘viiu iPauIrcs nombreuses décla'/"ions de l’A. T. pour mettre en
^’''idence l’obligation (pi’avaient les
' Jbl’.s d’observer, le jour du repos,
‘^'’'''sonne, d’ailleurs, ne songe à
irietifo en donle ce tait et nous
■''Otntnes tous d’accord pour recon"'blre (pie le sabbat occu|)ait une
l'I'^ce maiajuée dans leurs institutions
^1- l'Hvèiait à lems yeux une tics
ïbaïuki impüi'iauce. Mais il ne .s’en^’bl pas (jiie tous soient persuadés
'k>e le jour du re|ios soit aussi o
bligatoire pour les croyants de la
Nouvelle Alliance.
2. Lejoiirdurepospour lesclivôtîcns.
.lésus'Gbrist ne nous a-t-il pas affi ancbis de l’esclavage de la loi? N’at il pas inauguré l’ére de la liberté
évangéiiipie qui nous dispense de
nous remettre sous le joug des ins'itutious de l’Ancienne Alliance? Nous
louchons ici à une grave erreur,
hélas bien réjiandue et qui expLupie
en grande ¡laiiie les abus que nous
déplorons sur l’observation du Dimanche.
Une connaissance insuffisante de
la Darole de Dieu laisse subsister
en plusieurs une grande confusion:
ils ne savent pas dislinguer ce qui
était tem|)oraire et réservé aux Juifs
seulement d’avec les instilnlions d’un
caraclère jiermanent et destinées à
tous les hommes. Oi' le jour du
repos, (pii était sacré au peuple d'Israél, l’est également [luur nous, car
Dieu l’a établi pour nous aussi liien
(pie pour eux. (l’est ce (¡ul résulte
(les considérations suivantes:
1.“) l.e sabbat n’élait pas simplement pres(crit [lar la loi cérernonielle (pii ordonnait la circoncision, k.:s (limes, les sacrifices, etc.
Gcite loi, !pii, par son caractèi'fi
symboliipie et [)roi»béli(]ue, était une
source d'instruction religieuse |)oiir
l’ancien peuple, a élé abolie par la
vernie et l’œuvrii du Seigneiu- J. G,
G’est la réaliléipii a remiilacé l’ombre.
Mais remaiapiez (pie l’institulion du
repos sabl.ialkpie se trouve 'laiis les
Dix commaudemciits qui ne sont
pas des lois cérémonielles; ils expriment, au contraire, la volonté immuable de Dieu envers les hotnmes.
G’est ce (p.ui les anciens croyants
ont pratiiqué, c’est ce (¡ue ,1,-G, lui-mèmea confirmé jiar son exemple et c’est
ce que les a[x^ti'es et les premiers
ebrétiens ont continué à oLi.server.
2°) Mais, dit-on, si le Décalogue
est pour Ions, pouiapnb Dieu l’a-1-il
donné à son p?u[)lo particulier ?
4
í)2
N’oublions pas que la vérilé desiiiiée à tous a été confiée à Isi'aël
qui devait être l’intermédiaire enti'e
Dieu et l’luimanitè. Une des prérogatives des Juifs, dit .Saint Paul,
consiste en ce que les or'acles de
Dieu leur ont été cotdiés, (Rom.
J, 2), et J. G. l’appelle ,à une femme
païenne que le salut vient dcs Juifs
(Jean 4, 22), Il était naturel <iue ce
que Dieu voulait pour rhumanité
entière il dût le vouloir d’abord
pour le peui'le avec lequel il avait
traité alliance.
3®) Examinez le contenu du Décalogue, ¡tassez en revue un à un
ces commandements et déclarez leipiel a été aboli ou devrait l’être!
Ge ne peut êire le premier ipii défeml l'idolàti'ie; ce ne sera pins le
second non plus, pui.sipie le seul
l'ait que l’église romaine qui s’eu
trouvait gênée l’a sup|)rimé, prouve
qu’il est nécessaire; vous ii’oseidez
pas annuller le troisième .Eaite.s abstraction du ijiiatriéme, si vous voulez, et voyez les six commamiemciils
de la .seconde table; évidemment
ils sont tous de saison aujourd’lmi
comme ils rélaient trois mille ans
p.assés. Convenez que ce serait inex[ilicable (¡ne le ([iiatrièrne (pii nous
ordonne de sanctilier le joui' du
repos eût élé aboli !
4") Remarijuez aussi la manière
dont s’exprime ce commandemcmt :
« Souviens-toi du jour du re[)os pour
le sanctilier ». ("est le seul des dix
qui süil accomjiagiié de cette recormriaiidation: ((souviens toi». G(dle
paroié prouve rimjjortance que Dieu
attache à son observation, el, d’un
autre côlé, elle si,ip[)ose (¡ue les
Juifs étaient enclins à I ’ oublier.
Mais en tout cas il esL évident (pje
riuslituliou du sabbat existait déjà
avant la promulgalioti de la loi (iu
Siuaï et Dieu ne fait (jue coulirmer
et recommander à son peuple ce
qui était déjà connu et pralirpié auparavant en disant: « souviens-toi ».
.Six jours de travail et un de repos,
c’e.st la reproduction pour l’bomme
de la semaine divine de la création
Dieu a créé pendant six joues
s’est reposé le septième ; c’est pO'i'''
quoi il l’a béni et sanclifié (Gfi"’
2, 3). L’bomme (pii jiorte l’imail®
du (.’.réateur doit en ceci faire pi'
raître un de ses traits de resseiii'
lilanoe avec lui; travailler six joub
et sanctifier le septième.
5“) Eutiu ce (jui devrait éli''’
pour tous une preuve décisive c’esl
l’enseignement de J, G. sur la vale"!
et la (Jurée de cette même loi (pi*
pre.scrit l’observatiou du jour •'i"
repos, « Il est plus facile, dit il, qu"
le ciel et la terre passent, qu'il
l’est qu’un s(uil Liait de lettre de D
bi vienne à tomlier (luic 16, I7j ?
Elle est par coiiséipient encore
pour nous alili i|iie nous la ¡irati'
(plions. Il désabiis(? ceux i|iii pi'n'
tendent (|u’il est venu raimuller
la remplaçant ¡lar l’iilvaiigile qiiao'*
il dit.’ «no croyez pas ipie je .soi®
venu |)our abolir la loi ou les pi'O'
phètes; ,je suis venu, non pour E’’
abolir, mais pour les accomplii'”
(iMaItti. 5, 17). Et, eu ell'et, eu v(i'
liant ici-lias comme .Sauveur, cori''
ment aurait-il [ui abolit' riiisliliilio"
(lu jour du rejios puisipie la Paroi"
élernelle, avant de devenir liomn'"’
avait béni et saiielilié ce joiir api’"®
avoir ¡irésidé à l’œuvre de la créU'
tioii ? (Jean 1, 1 3)
Pour' loüles ces raisons nous d"
vous conclure (jiie l’ordre de cél"'
brer le jour du repos ne concern"
I j)as seulement les descendants d’A'
: brabam, mais (jii’il a une portó"
; uiiiversfdle et (pie nous somii'"®
Ì tenus de le mettre eu ¡iratique
nous voulons nous coid'ormer à i"
j volonlé de Dieu.
Nous ne devons pas, sans dout"'
|)rali(|uei' ce commandement cornu'"
le taisaient beaur.oup d’Israélib-')'’
dans lin esjirit étroit et légal; rni'i®
le rejeter comme ne nous coiic«'’'
liant pas, ce serait mécomiaîlre I"’’
eiiseignemeiits les [dius élémeiilaii’"®
fie la Paiole de Dieu.
Voici mainlenaiit, en quelqi'"®
5
- 93
mots, comment le sabijat juif a été
l'emplacé par le Dinnanelie dans
l’éfïlise ebfélienne.
d’est le [)['einiet‘ de la se
maine (|ue .lésiis-Ghriat a é(é déclaré Fils de Dieu avec [niissance
[lar sa réBurreetion (Rom. '1, 4) et
désormais ce jour glorieux où leur
dlief avait remporté la grande victoire ilevicndra aux yeux <les disciples « le joîtr du Seigneur » ou
«Dimanche» (Apoc. 1, 10). 11 était
liieii nalui'el que ce jour annivei'i^aire de la résurrectiors du Sauveur
devînt la leta chrétienne pai’ excellence et qu’il Fût rdioisi |jOur cétél>rer le nouveau culte (voyez Actes
20, 7 et I Cor. IG, 2), d'autant plus
que c’est dans ce même joui' (|ue
J. C. ressuscité af)[KU'ut |»lus d’une
l'ois à ses dise![des réunis pour les
rassurer et les réjouir (Jean 20, 19
et 26). Mais les premiers chrétiens
ne durent pas larder à s’apercevoir
de rinconvéïiiesit qui résultait de
la célébration de deux jours cousécutiis de fête, savoir du jour du
repos ([ui était le samedi et de la
fête chrétienne du Dimanche: ils
ne pouvaient pas maintenir cette
iiinovaliou sans transgres.ser le quatrième commandement ([ni demande
six jours de travail et un de re|K)s.
Aussi, il est aisé de comprendre
comment ils aient Uni par réunir
les deux soleimités en lrans|iortant
i*air le Dimanche le jour du repos,
tout en lui mainteiiant son tilre de
fête comrnémoralive de la résiirt'eclioii de leur Maître.
D’a[itès les indices que nous
avons dans les derniers livres <lu
Nouveau Testament et d’après les
témoignages des écrivains des precaiers siècles, il est certain <pie
Celle liahitiide s’est établie dans
l’église chrétienne du vivant des
dei'iiiers apôtres et de leurs succesi^eurs immédiats, en sorte ijue nous
ae [louvons avoir aucune ditlicullé
à considérer comme lout-à (ail léRitime l’habitude, maintenant consacrée par dix-huit siècles, de célé
brer le Dimanche comme jour du
repos en même temps (]iie comme
fêle clirétienne.
En tirant la conclusion des considérations f|ui pi'écèdenl et en pai'liculier des données biblicpies sur
lesf.juelles elles .se fondent, nous
devons arriver à la conviction arr'èlée que le ¡our du lepos ii’est
pas une iiistitulion humaine que
nous pouvons à notre gré acce|)ter
ou rejeteT', mais qu’il est une institution divine qui doit être permanente et que Dieu a élalilie pour
tous les hommes,
{À suivre).
lue i‘ô|Mnisc au Pape
C'est [ilulôt rare, même extraordinaire, après li'ois siècles d’un silence presipie absolu, de voii' les
deux archevêques d’Augleleri'e, D.rs
Temple et Maclagan, se donner la
peine de répondre à la Bulle infaillible, apostolicae curae, uniipieinent dans le but lie prouver,
ce qu’ils ne [leuvent pas faire d’uue
manière honnête, la succession aposlolique selon l’esprit de Rome.
Nous aui'ions su gré à ces deux
hauts ilignilaires s’ils avaient su
garder le sdence car, vouloir ou non,
iis ont compromis leur église, et la
cause protestante. Ga<|uete:' avec
Rome, on n’y gagre jamais rieti;
au contraire, on risijue de se brûler
les doigts, et c’est ce (¡ni est arrivé.
Comme on le sait, il y a un fort
courant dans l’Eglise Anglicane qui
tend au ritualisme et au sacerdotalisrne; c’est le mouvement d'Oxford
([ui u’a fait ([ue lermeuler, et (|ui,
initié [lar le 1/ Pusey, porte aujourd’hui ses tristes fruits. Ces riI tualisles guidés jsai' le bouillant et
fougueux Lord Halifax, veulent à
) tout prix appartenii' à l’Eglise RoI maine, sans sortir' de l’Eglise Anglicatte, et aussi ils ont tâché en
tout il’imiler et de singer les céré-
6
- 94
monies de Rome; c’est une véritable
caricature. Malheureusement les ai’chevêques et évêi|ues .«ont dans le
rnouvemeul, et c’est ce qui explique
le relâchement dans la discipline
et dans la (idélilé aux Saintes Ecrhuies, (jiie nous conslatons avec
douleur dans celte fraidion de l’Epdise clirélienne. I^a ré|)onse des deux
archevêques au pape, appelé notre
vénérable l'rére, noire vénéré lièi'e
en Christ, rnan(|ue de virilité et d’énerj>ie; il r,’y a |)lus l’espidt de l’archevêque Cranmer ni de l’évêque
Jewell ; les Saintes Eci itui'es sont
pudiquement laissées de côté. IVlallieurensement elle laisse comprendre
que le prêtre oH're le sacritice, (pie
le [H'être dis|iense le sacrement, il
a les clefs de IMen'e, il est trére
du prêtre de Rotne. Non, messieurs,
cela n’est [>as, et il ne vaut pas la
peine de s’a[)peler réformés [tour
Irahii- ainsi la cause de la Réforme,
(|ui est celle de Christ.
Mais (pie flire ipiand les (hnix
ditiiiilairevS reconnaissent que le frère
l.éon XIII a écrit et écrit toujours
avec vérité et dans un bon esprit?
Que dire quand ils proclament (pu;
le cher tiéro de Rome |iartdu même
Evangile, car si cela était il n’y
aurait pas un abirne entre Rome et
la Réforme. — Que cet Evangile
soit proclame — ipi’il sidt l’étendard
de l’Eglise, et a lor.s non s pourrons nous
réjouir d’un rap[)rocliemeut désii'é,
inai.s avec l’eri’enr, l’usuiqiation et
l’idolâtrie, il ne qieul y avoir lien
de commun. Oli (pie l’Evangile brille
en Angletern', c’est noli'c profond
désir!
Que le peuple anglais, avec .'■'a
Bible à la main, prie, il en est tenqis,
car l’alliance avec Rome donne les
fruits que nous dé[)lorons à Madagascar, les Jésuites chassant la Reine,
l’envoyant en exil, et cela [lar ordre
du Gouverneur général de la Républi(|Lie Française! On croit lèver,
et ce n’est ipie la réalité; l’illusion
n’est pas permise, ce que l’on fait
dans cette ile lointaine on le ferait
demain en Italie et en France, si
l’on prenait les ordres du très cher
frère Léon .XIII. — « En Jésus Christ
il ne sert de rien d'étre circoncis, ou
de ne pas l’être; mais il faut'avoir
la foi (jui est agissante par la charité.»
Comme .S.t Eau! aurait raison de
s’écrier encore; aV’ous couriez, bien:
qui vous a arrêtés pour vous empêcher d’obéir à la vérité?))
C. A. Thon.
INFORMATIONS.
Ce Cuiisei! d’Etat vient de décider
(pie, lors des élections au conseil
communal, (¡uand un candidat au
considl est connu et (pi’il est évident
(pie c’est à lui ipie pensaient les
électeurs eu é(;rivant leurs voix, ces
voix sont valables même si elles
n indi(pient pas l’individu d’une manière asse'z complète pour le dislinguer de tous ceux ipii [lorteiitle
même nom.
Chacun comprendra l’imporlatice
do celte décision pour uns communes, où la répétition des mêmes
noms et prénoms est si fréipiente.
— La Junte provimdale a approuvé le règlement [lonr les prestations en nature, à Bobi; émis un
avis favorable au sujet de la Bourse
de.s [lauvres vaiidnis de Fayé, et un
avi.s contraire à rautonornie et à la
conceu'tralion du legs Balcet dans la
(mngrégalion de charitédeS.Gei main.
La l)é|iu1ation proviiii.dai(; a autorisé b.! payement des sommes ducs
pour taxes com|)lémeiilaires de registre sui' les conventions ndalives
au concoui's pour rai-raugemenl de
la. route de la l’èrnuse au Berrier,
sauf rembours de la pai't des communes.
La (Rizzetta Uflictale du 11 c.
a public un décret ipii autorise Lain¡ilialioii du lieclarcs 10.51 de la minière do graphite des Durmillous
sur les lerritoires de ,S. Cei'main et
ITamol, appartenant à M. Vinçon.
7
95
— I.a SociéLé du Lramway PignerolPéi'oui^e a i-ordirmé pour ie nouvel
exercice ses adrniiiisltaleurs (ui la
personne de AIM. ¡)ui'o, Bignone,
Ti'iliaudino et. Baiiesy, el syndics
MM. Mallei, Mascai'elli et H. Bong.
— La Junte coinmriuale de Turin
îi décidé de rii'oposer au Conseil rie
Concourir pour JOOÜ fiauc.s à la ligne
de télépiioue de Turin à l’ignerol.
— Un Comité vient de se consliluer au Perriei', sons la présidence
du Syndic, M. le cliev. Coucourde,
pour irn()ianler la lumière électi ipne.
Îæs rnacliines oui, déjà été cornfflandées et l’on es[)ére inaugurer
‘■elle utile et lielle innovation au
comraencemeid de Juillet.
COLLiiPE DE ItltUniÉDAS
Le résultat des éleclions de Difiiaîictie a été tel ([u’on le prévoyait.
M, Soulier a clé élu avec J575 voix,
oonlj'c 77-i données à l’iivocal Giietli.
Aux Vallées raffluence des électeurs
'* encore dé|tassé celle (ie l’autre éiecliotî, et. M, Souliei'a eu la pres(,)ue
unatnmité partout, et runaaimité
•iLsolue dans les Heid.ions de Bobi,
i'i’arnol et S, Cermiun. Dans les
cotiMniines de la plaine la proporlion des votants a été un peu
■'ooitidi'e qu'en décembre, mais il
•dy a (pi’une section où l’on se soit
''bslemi sur une vaste échelle : c’e.sl
'^clie de (.lavour où le 35 pour cent
feulement des électeurs inscrits ont
part à la votation, ti va sans
dire que de ce côté-là la grande
'‘l'Mürilé des snlTrages a éic pour
GireLli.
_Lelui-ci a doue obtenu le seul
*'dsullaL qu’il ]iùt l■aisou!lablomeul
*:'^pérer, celui d’être le candidat
^'''estian (pii se [»rcsontail contre le
*-^iiudidal barbet. Ce n’élail sans doute
P'>s Bit première iuleulion, mais sa
^^iidi(iature,’posée à ce rnomenl et
dütis ces ciiconsLunces, devait a'^Oulir là par la iorce des clio.ses, el
M. Gii'cdti en la posant n’a pas élé
[)lus clairvoyant (|ue logi(iue, lui rpii
an mois de décembre annonçait à
l’uirivers étonné (lu’il ne se |irésenlait pa.s parce (¡u’une parlie des élecleurs .se laiasaien,. guider par des
considéraHons étrangères à la po
inique, et (|ui n’a pas craint de se
présenter dmix mois jilus tai'(i,àun
moment el dans des circonslances
telles (|ue ces considérations étran
gères à la politique devaient être
précisément les seules sur lesijuelles
il pût Couder (piebpie espoir. Je ne
pense |>as (|u’il soit fort satisfait de
ce résultal, mais s’il avait été moins
aveuglé par... les mei'veilleux ])rogramrnes dont il a voulu éblouii' les
yeux des électeurs, il aurait vu d’avance qu’il ne pouvait pas eu alteiidre d’aulre. Aus.si, même cette
ignoble démunslration de dimanclie
soir à Briquéras, (|ue l’avocat Girelti condamne cei laincmciil, est-elle
une coMsé(pience de sa conduite.
Devenu l'alalement le candidat des
catlioliques contre les Vaudois, il
u’a cerles ¡las pu s’étonner (pie l’on
accueillît aux cris de à bas lesbarbels!
les picsideids de sections qui arl'ivaiciil des Vallées pour accomjilir
nu devoir d’oClice.
Mais nous eu aurions pour longtemps si nous voulioiis l'elevei' toutes
les coulradictions eiilre les paroles
; et la conduite de cet avocat si plein
de coiiiiauce eu lui même. Chacun
a jiu s’eu rendre conqite, el s’il a
eu, lui, sa bonne leçon, les vaudois
trop [lorlés aux engoucmenls ont
eu la leur, (jui vaut liieii un fromage.
Si l’avo(jat Girelti, par sou procédé peu délicat, a coutriliué à
maintenir le dualisme entre les deux
I parties du collège, nous avons la
persuasion (jue iVl. Soulier saura les
unir (Ui gagiiant restime el la contianee de Ions. Je ne dis ¡las (pi’il
lie léra aucune dilTéreiice. On n’a
qu’un« Camille, et Imsque M. Soulier sentira le besoin de se retremper dans la frauclie et cordiale
8
90
üliecLion de la famille, c’est aux
Vallées qu’il vi^iridfa la diei-cher.
Mais lofsqu’i! s’agira de faire du
liieti, (le rendre un servi(;e, de [)laider une cause Ijonne et jusie, il ne
connaîtra j)as de distincli(3n. Nous
avons à cet égard une entière con(iance, et à la prochaine élection,
(¡lie nous souhaitons aussi éloignée
ijue possible, il ne s-era plus le candidat des Vaudois, mais celui de la
grande majorité des électeurs dans
toutes les jiaiiies du collège.
Voici le résultat de la votation
dans toutes les sections ;
Ifiscrits Votants Soulier Gíreití
Ri'icberasio 302 222 16 203
A ngrogna 290 250 233 17
Riliiana 190 135 17 111
Roldjio 236 211 211
Cam[iiglicne e
Fenile 119 82 4 75
Ga voiir 536 191 34 135
Inverso Porle 59 46 38 8
Liiserna S. CL
e Lusernelta 311 222 161 54
Osasco 74 51 21 28
Garzigliana 53 44 3 40
l'ram olio 118 103 103
Praro’slino e
Rocca[dal(a 199 163 158 4
Rorà 91 77 70 7
S. Gei mano 74 59 53
8. Secondo 89 67 23 42
Tori’e l’ellice 444 368 321 47
Vhllar Pellice 124 107 103 3
Totaux 3309 2396 1575 774
Collège de Pignerol.
Hlfiîtinirs ina«rlts,
Pignerol et S. Pderre 1260 —
Frossasc, Rnletto, Piscina, Ruriasco,
et Macello 40S — Abbaye, Portes et
Villar l'érou.=-e 178 — 'Pinacbe et
Fnvers 189 — Pérouse etMéan121
— Roure, Menloulle.s, Fenesti'elles,
Usseaux et Pragela 646 — Macel,
Maneillo et Salse 102 — l’ral et
Hodoret 93 — Perrier, Chabran, Traverse, S. Martin et Houvil 151 —
Fayé 96 — Riclaret 63 — Pomaré
91. Total 3999.
Sur 1975 volants M. Factaarem¡lorlé 1804 voix. Nous regrettons de
n’avoir pas fui nous procurer les
totaux des dillérentes communes.
Iteviie Politique
l.es élections ont été généralement
favorables au Ministère, (¡ni sera
soutenu pat une forte .'majorité. I^e
nombre des députés socialistes .s’est
un peu accru. Les ¡larlisans de Grispi
ont été presijue partout battus. Nous
donnons ailleurs le résultat obtenu
au Gollége de Rriijuéras. A celui de
Pignerol le nombre des volaids a
été de 1975 sur 3999 inscrits, l/avocat Facta a eu 1854 voix, et le
socialiste Andrea Costa 112.
La Grèce a retiré sa Hotte de
Candie, mais les tioupes de terre
continuent à occu|)er l’île sous le
commandement du colonel Vassos.
I,e blocus de Candie a commencé.
On espère toujouis que la Grèce
titiira par céder et (¡ne tout s’arrangera sans (¡ne la paix générale
soit IrouNée. Malheureusement la
Tui'(|uie continue dans .son système
de cruauté et de mauvaise foi, et l’on
annonce (pie de nouveaux massacres
ont été commis en Arménie.
Dons pour les pauvres Arméuieiis
Report 1851,30
Angrof/ne M. O. 1 — VUlar ScoicHé
Maossa-Ressé, 2.o ijon 2,20 — Soc. joui,os
tilles, 2.Ü don 3,80. _ TAQuria. L. .5.
Total 1858,30
Abonnements payés:
14 copies, par le Comité d'évangélisation.
J. P. Malan, Gérant
Tone Pellice •— Imprimerie Alpina.