1
Année XII®.
PRIX D’ABONNEMBST PAS AN
Ittflifl...................L. 3
Toueî Iqs pays de l’UitidTi de
posté . . . . » 0
Amériqiie du Sud . . * ' * 9
On s’aOdtine;
Avi bureau d^4.dmînlstratioín ;
CheK MUf. lés Pasteurs ,
Chez M. Ernest Robert (Pignerol) et
à la Librairie Chiantore et
Mascarelll ( Pignerol ).
L'abonnement part du. Janvier i
et se paie d'avance.
N. 87.
10 Septembre 1886
Numéros séparé» demandés avant
le tirage 10 centimes chaoun^
Annonces ;’20 centimes par ligne
pour une seule fois , —15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fols et au desBUS*
S’adresser pour la Rédaction et
PÀdinlniatrfttlon à M. la Pastour H. Bosio — Saint
Clmon (Pinerolo) Italie.
Tout cban^ment d’adresse est
payé 0j2â centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissw-t chaque Vendredi
Vous tns ser&s témoins. Actes 1, 8. Suivant la vérité aves la charité, Eph. îv, 15.
B3E$a.
Somoualr-e.
Synode vaudois de 1886, — L’Aéle du
Synode relalif au projet d’ünion, — Les
fêtes publiques. — Un problème. — Airaeslu Dieu ?
SYNODE VAUDOIS
de 1886
Service d’ouverture du Synode,
Le Temple"de La Tour, rempli
d’auditeurs venus de divers côtés,
offrait, lundi dernier, à 2 heures,
un spectacle bien- agréable. M. le
pasteur Gardiol prenant pour texte
de son discours ii Cor. x, 4, 5,
nous a parlé du soldat chrétien, de
son ennemi et de son armure.
« La terre, a't-il dit, est loin d’étre
un séjour de paix.
■ • La révolte etrinimitié ont commencé au jour où Dieu dit au
serpent: je mettrai de l’inimitié
entre toi et la femme, entre ta
postérité et la sienne, et elle ne
cessera que lorsqu'il n’y aura
1
plus d’hommes ici-bas. Il y a lutte
pourlepauyre, pour le riche, pour
le savant, pour l’ignorant.
» Le chrétien n’est pas laissé de
côté dans cette lutte de tous les
jours. Il a sa bonne part de combats. Disciple de Celui qui, quoique
prince de la paix, est venu allumer
la guerre ici-bas et qui est mis
pour être en butte à la contradiction, il ne doit pas chercher à
échapper à la lutte; il lui faudrait
pour cela, contrairement à la volonjé du Maître, sortir du monde,
n a une bien autre mission à remplir, c'est d’entrer résolûment et
avec confiance dans la lutte en
bon soldat de Jésus-Christ et en
suivant les traces du plus vaillant
des soldats qui est l’apôtre des
gentils.
» ^. Que doit être le soldat ? Pour
répondre à cette question il suffit
de voir ce qu’a été Paul. Il y a
chez lui de la modestie unie à une
grande ambition. Il n’en impose
pas par son extérieur, ses adversaires, tout en redoutant ses lettres
2
.A/
302
qui sont graves et fortes, méprisent
sa persoQue.
»Mais Dieu qui ne juge pas à la
manière des hommes, l’a honoré
de la plus belle des missions, et
S. Paul sait bien ce qu’itriplique
le choix dont il a été l’objet. Il
détourne ses regards de lui-même,
pour les porter sur celui qui l’a
appelé et duquel il attend la force
et le secours. Il est humble, il est
tout entier à sa tâche; mais avant
tout il est fidèle et il ne cède pas
un pouce de terrain quand il s’agit
de la vérité et de la gloire de
Dieu.
»La guerre n’est pas finie. Les
cadres de l’armée de Christ sont
toujours ouverts. Il va sans dire
qu’il n’y a pas de place pour les
recrues indisciplinées, ni pour les
mercenaires, mais uniquement
pour des soldats décidés à se comporter en hommes, à combattre
avec vaillance et à se soumettre
à la discipline de l’Evangile.
»2. L’ennemi contre lequel le
soldat de Christ doit marcher peut
bien s’appeler Légion. Athènes,
Ephèse, Lystre , etc., ont été les
témoins d’actes de valeur du héros
de Jésus-Christ. Le pharisaïsme
fanatique et orgueilleux, le saducéisme sceptique et railleur, et en
général l’orgueil naturel au cœur
humain , tels ont été ses autres
ennemis; à vues humaines, il ne
peut qu'échouer dans son entreprise. Mais Dieu combat avec lui,
et avec un tel allié les forteresses
tombent comme par enchantement.
» Les difl5.cultés sont aujourd'hui
ce qu’elles étaient au temps de
l’apôtre des gentils. L’ambassadeur
de Jésus-Christ a toujours en face
delui le mur d’airain de la superstition, del'incrédulité et de l’indifférence. Si la persécution violente
n’est plus de saison, il y a la persécution qui se. moque et qui
bafoue.
» Mais la plus grande opposition
vient peut-être de la part de ceux
qui disent que l'Evangile a fait
son temps, et que notre siècle a
besoin de quelque chose de mieux.
Mais en y regardant de plus près,
et sans prévention, il est aisé de
reconnaître que l’Evangile reste ce
qu’il était au commencement, c'està-dire la puissance de Dieu pour
le salut de tout croyant; les âmes
ont soif de vérité, le cri du Macédonien n’a pas cessé de se faire
entendre depuis >l’orient jusqu’à
l'occident. La moi.sson blanchit,
et une belle récolte d’âmes sera la
récompense de quiconque entre au
combat armé de tout point.
'»3. L’armure du messager de
l’Evangile sera toujours la même
que celle de S. Paul. Elle se compose de 4 pièces principales:
a) La connaissance de la parole
de vérité. Le soldat de Jésus-Christ,
à l'exemple de Paul et de Titnothée,
doit être nourri dans les paroles
de la foi et de la saine doctrine
pour savoir répondre aux contredisants.
»Notre siècle est un siècle de
lumière, et cependantlalumière de
l’Evangile est -celle qui seule peut
chasser les ténèbres du péché.
b) Cet Evangile doit être annoncé
avec un zèle ardent mais éclairé,
et pour pouvoir le faire son hérault
doit savoir en qui il a cru.
3
.,303«
c) Le Ministre de Jésus-Christ
doit porter partout avec lui le témoignage d’une bonne conscience,
et pour cela il doit avoir sans cesse
devant lui le modèle de la saintété, vu qu’il est incontestable au
yeux même de l’indifférent qu’une
vie pure et une conscience droite
sont tout ce qui reste encore debout parmi les ruines qu’a amoncelées un siècle incrédule et corrompu.
d) L’Evangile doit être annoncé
dans un esprit de douceur et de
charité. Son messager ne doit
jamais oublier qu’il a été lui-même
arraché à la mort par la charité
de JésuS'Christ et c’est dans un
esprit d’amour qui va jusqu’aux
larmes qu’il exhorte les pécheurs
à fuir la colère à venir.
»L’Eglise vaudoise qui a été l’objet de merveilleuses délivrances
dont le souvenir est plus que
jamais palpitant d’actualité, ne
doit, sous aucun prétexte, s'attarder en route. La charité de
Christ doit, plus que jamais, la
presser et la posséder dans la personne de ses conducteurs et de
chacun de'ses membres. En travaillant dans l’esprit de Jésus-Christ,
elle recevra la récompense des
mains mêmes de Jésus-Christ, lequel n’a jamais cessé de manifester
sa forcé dans l’infirmité».
*
d’association au nom de ses collègues.
Le service s'est clos par la consécration au Saint Ministère de
MM. Giov. Luzzi, Alexis Balmas,
Henri Rivoire et Paul Lantaret,
auxquels le Modérateur, après le
pasteur consacrant, a donné la main
*
•k ★
Constitution de Vassemblée,
A 4 heures, le Bureau provisoire
présidé par M. le prof. Et. Malan,
procède à la vérification des mandats de députation et dresse la
liste des membres du Synode qui
se trouve être composé de près
de 90 personnes.
Le Bureau définitif est formé de
MM. Doct. Geymonat prof., Présid.
Paul Long past. év., vice prés,
J. D. Hugon pasteur, secrétaire,
J. Petrai past. év. id.
B. Gardiol pasteur id.
Ph. Peyrot instit., assesseur.
D. VxLLEEM instit. id.
La durée des séances est fixée
de 8 à ,i0 heures du matin et de
2 à 6 he'ures du soir, et le terme
extrême des délibérations à 4
heures après midi de vendredi.
La séance préliminaire se termine
vers 6 heures par la prière.
*
* *
Gestion du Comité d’Evangélisation,
Le Synode de 1886 demeurera
célèbre dans les annales vaudoises
par la rapidité avec laquelle il a
accompli en un seul jour l’examen
de la gestion de toutes les administrations de l'Eglise.
C’était l’œuvre d’évangélisation
qui avait le pas cette année sur
le rapport de la Table. Le 'rapport de la commission examinatrice ne relevait rien de très-essentiel dans la marche de l’œuvre.
Il y a eu, dans l’année qui vient
' de s’écouler, un peu plus de décentralisation ; on conseille au co-
4
«wvv^rt/v^Al^<vvwvvwwvvv^■«^Jwwvwwww'y».'Wvy^«wywywyv‘•rt/wu^^.lWvA/^
mité de se débarrasser de plus en
plus de tout'ce qui n’est pas directement de sa compétence. Quelques
actes du Comité donnent lieu à
des observations de détail; mais
l’ensemble ne peut que mériter les
remerciements les plus sincères
du Synode et de l’Eglise.
L’examen du rapport ne donne
pas lieu à de longues discussions.
A propos des écoles de Nice, qui
ont dû être fermées, M. le docteur
Combe voudrait qne le Synode
s’occupât delà question des écoles.
Sont-elles utiles à l’évangélisation ?
Avons-nous les moyens de faire concurrence aux écoles communales
des grandes villes? Devons-nous
conserver nos écoles, et dans ce
cas, comment les pourvoironsnous de maîtres, sans une école
normale? La question était trop
importante pour que le Synode,
malgré sa hâte de passer au grand
^ sujet du jour, ne lui consacrât
quelques instants. Nous n’entrerons
pas dans les détails de l’intéressante discussion qui suivjt, nous
contentant de dire que, sans en
venir à un vote, la grande majorité
du Synode se montra favorable'à
la conservation de nos écoles,
partout où l’on peut les avoir
réellement bonnes , en s’efforçant
de les rendre toujours plus roissionuaires.
Nous donnons maintenant l’ordre
du jour par lequel fut clos l'examen
de l’œuvre d’Evangélisation.
« Il Sinodo esprime ai membri
del Comitato di Evangelizzazione
i suoi vivi ringraziamenti, per la
fedeltà e lo zelo con cui essi hanno
disimpegnato il loro difficile man
404.
dato ». La votation de cet ordre
du jour est suivie d’une fervente
prière de remerciements au Seigneur. Il était impossible que dans
cette circonstance le Synode ne se
rappelât de l’infatigable et généreux bienfaiteur de l’Eglise, Mr.
Joseph Malan, maintenant gravement malade. Le moment ne
pouvait être mieux choisi pour lui
envoyer un télégramme d’affec-'
tueuse sympathie, et pour demander à Dieu de le conserver
encore longtemps à notre Eglise,
et de verser sur lui ses plus précieuses bénédictions.
¥
★ ★
Gestion de la Table
du Conseil de Théologie
et de là, Commission des Hôpitaux.
Avant de passer à l’examen de
la gestion de la Table, le Synode
entend lecture d’une lettre de Mr,
le pasteur D, Gay de Pral qui,
selon la promesse qu’il en avait
faite l’an dernier, donne volontairement sa démission. Le Synode
s’est borné à prendre acte de cette
communication.
Le rapport de là Commission
examinatrice de la Table, et la
discussion qui le suivit ne présentent absolument rien de saillant.
Il en est de même pour la Commission des Hôpitaux, et le Conseil
de l’Ecole de Théologie. Toutes
ces diverses administrations reçoivent les plus vifs remerciements
du Synode.
m
■k ★
Demande de Pigncrol.
/
Nous voilà à 5 h. du mardi soir,
et nous avons fini ce qui eu tenaps
5
ordinaire nous occupe jusque vers
la fin du Synode. L’on décide de
passer à l’examen de la demande
de l’Eglise de Pignerol, pour être
reconnue comme paroisse régulière de l’Eglise vaudoise. Il ne
fut pas possible de terminer la
discussion le même jour; on y
employa encore deux heures de la
séance du lendemain.
Le sentiment général du Synode
est favorable à cette ' demande ;
l'on est heureux et reconnaissant
que l’Eglise de Pignerol, grâce à
la généreuse initiative de deux de
ses membres et le concours de
plusieurs autres, puisse maintenant pourvoir au salaire de son
pasteur. La Commission d’Evangélisation regrette toutefois que
l’Eglise de Pignerol ne continue
pas à demeurer unie à son œuvre,
car son exemple aurait pu en
amener d’autres, dans le champ
de l’Evangélisation, à faire des
sacrifices pour élire elles aussi
leur pasteur. De plus, la commission se croit en droit de conserver
l’administration des locaux de
Pignerol, et "de demander môme
un léger loyer à la future paroisse.
La Table par contre soutient que
l'on doit céder gratuitement â la
paroisse de Pignerol l’usage du
temple et du logement du pasteur.
La question posée en ces termes
ne pouvait manquer de conduire
h une discussion animée quoique
fraternelle. Elle se termina par
l’acte du Synode suivant:
«Le Synode, accédant avec joie
à la demande provenant de la
Congrégation de Pignerol, en date
du 5 juillet dernier et présentée
et recommandée parla Ven. Table;
» Considérant le fait que cette
Congrégation est parvenue â assurer les quatre cinquièmes de
l’honoraire de son futur pasteur,
et s’engage à pourvoir à ce qui
manque pour l’assurer dans sa
totalité, ainsi qu’à tous les autres
frais de culte, l’accepte comme
nouvelle paroisse.
»Les locaux de Pignerol appartenant à l’Eglise vaudoise sont
confiés à la paroisse , pour servir
soit à l’œuvre d’édification des
membres de l’Eglise, soit à l’œuvre d’évangélisation dans la localité ».
L’Acte du Synode
relatif au projet d’Union
Nous ne pouvons donner aujourd’hui que Pacte relatif au projet
d’Union, mais nous reviendrons sur
la discussion à laquelle il a donné
lieu, eL qui a duré près de deux
jours.
« Vu Part. 127 des Actes Synodaux
de 1884, par lequel le Synode s’inspirant de Pesprit de vraie union qui
doit régner entre les membres du
Corps de Christ, et exprimant son
vif désir de la voir s’effectuer entre
les églises évangéliques qui travaillent en Italie, accueillait le préavis
du Comité d’Evangélisation favorable
à une proposition d’union entre PEglise Evangélique Vaudoise et l’Eglise
Libre (proposition mise en avant par
cette dernière), et chargeait son Comité d’Evangélisation de concerter un
projet à cet égard avec le Comité de
6
306.~
l’Eglise Libre, et d’en référer au
Synode ;
Vu l’art. \1 des Actes Synodaux de
1885, par lequel le Synode persévérant dans son approbation, en principe, de l’union avec l’Eglise Libre,
décide de soumettre, avant tout, à
l’examen des églises les articles du
projet concerté entre les deux Comités ;
Ouï le double rapport du Comité
d’Evangélisation et de la Table sur
les avis énoncés par les églises ;
Après un examen attentif du projet
et des modifications proposées;
Le Synode
approuve les conditions de l’Union
modifiées comme suit, en exprimant
Tespérance que la prochaine assemblée générale de l'Eglise Libre les
acceptera à son tour.
Art. 1. — L’Eglise Evangélique
Vaudoise et l’Eglise Libre italienne,
convaincues que la multiplicité des
dénominations évangéliques en Italie
est un grand obstacle au progrès du
règne de Christ parmi nous, ont résolu de s’unir pour former dorénavant une seule et même Eglise.
Art. 2. — Les pasteurs consacrés
et les évangélistes provenant de l’Eglise Libre auront les mêmes droits
et les mêmes devoirs que les pasteurs
consacrés et les évangélistes provenant de ^Eglise Vaudoise.
Art. 3. — Le Synode continuera à
fonctionner comme "Assemblée générale ded’Eglise unie, jusqu’à ce que
le moment soit arrivé de couronner
l’édifice ecclésiastique par l’Assemblée
générale.
Art. 4. — La Table Vaudoise continuera à représenter l’Eglise en face
du Gouvernement, comme elle l’a
représentée jusqu’ici.
Art. 5. — L’Eglise unie conserve
le nom à'Eglise Evangélique Ymâùise, laissant toutefois à chaque congrégation de s’appeler simplement:
Eglise Evangélique de... et faisant des
vœux pour que vienne le jour dans
lequel, le nombre considérablement
accru de ses membres ou son union
avec d’autres dénominations évangéliques italiennes, lui permette de
prendre le nom d'Eglise Evangélique
d’Italie.
Art. 6. --'L’union des deux églises
une fois proclamée par qui de droit,
les congrégations particulières de
l’Eglise Libre et de l’Eglise Vaudoise,
qui sont comprises dans les limites
d’un district s’uniront pour la formation de la Conférence de district.
Art. 7. — Pour la constitution et
la convocatiorf des Conférences de
district et de la Conférence générale,
l’on suivra provisoirement les règles
prescrites par Vorgananienlo actuel
de l’Eglise Vaudoise.
Art. 8. — L’union étant faite, Vorganamento sera soumis à une révision
dans les Conférences de district et
dans la Conférence générale.
Art. 9. — L’Ecole de Théologie de
l’Eglise Vaudoise à Florence, demeure
l’école de l’Eglise Unie sous la dépendance du Synode. Si les moyens le
permettent, l’Ecole de Théologie de
l’Eglise Libre à Rome sera transformée en école pour maîtres-évangélistes où seront admis des étudiants
munis au moins du diplôme inférieur,
et qui sera sous la dépendance du
Comité d’Evangélisation-, lequel en fixera le siège.
Art. iO. — Les candidats au Saint
Ministère, dûment munis de la licence
'théologique, seront avant l’imposition
des mains examinés sur leurs convie-
7
VW\A/V\A/v«r
.307
lions et sur leurs sentiments religieux,
par les pasteurs de l’Eglise.
Art. il. — Les candidats en théologie devront, avant l’im,position des
mains, signer la confession de foi actuelle de l’Eglise Vaudoise; mais il
est nécessaire que la première Conférence générale prenne des mesures
pour la préparation d’une déclaration
de principes plus courte et plus simple, sur la base de la déclaration de
principes de l’Eglise Libre et de la
confession de foi de l’Eglise Vaudoise,
pour servir à l’usage des membres
des Eglises.
Art. 42. — A l’égard des intérêts
et des biens matériels, les adminis^
Irations compétentes s’occuperont du
prompt arrangement des affaires conformément à l'art, ».
ADMINISTRATION DE L’EGLISE
pour l’armée 4886-87
Le Synode dans sa séance de vendredi après midi a nommés:
Membres de la Table
MM. P. Lantaret doct. ih. past.. Modérateur.
5> .1. P. Pons past, Modér.-adj.
» H. Bosio past., Secrétaire,
» J. B. Olivet prof., Membre laïq.
» Vola avocat, Id.
Membres du Comité d’Evangélisation.
MM. Malth. Proche!, Président.
» Jean Pons past. év.
» Paul Long past. év.
» Paul Robert nég.
ï G. A. Tron past. év.
Membres de la Commission des Jïépi~
taux. *
MM. David Pellegrin, Président.,
T) Doct. Lantaret.
» Prof. B. Tron.
s Prof. G. Nicolini.
» J. P. Nicol past.
Membres adjoints du Conseil de Théologie.
MM. J. D. Turin past. év.
» B. Pons ministre.
Les fêtes publiques
Les chrétiens et les moralistes se
préoccupent vivement, en Suisse et
en France, de la multiplication exagérée des fêtes populaires, sous tous
les prétextes possibles, cl dés grave;^*
inconvénients qu’elles entraînent. —
Nous sommes heureux de donner à
nos lecteurs, sur ce sujet, l’opinion ^
d’un éminent économiste et député:
M. Frédéric Passy. Dernièrement il
lisait à l’Académie des sciences morales , un intéressant mémoire sur les
fêles de banlieue » qui ont lieu en
grand nombre dans les environs de
Paris. Ce qui suit est extrait du résumé qu’en en a fait le Journal officiel. M. F. Passy discute les deux
principales erreurs qui induisent tant
d’honnêtes gens à se faire en toute
sécurité de conscience les défenseurs
de celle institution, selon lui à la
fois ruineuse et corruptrice. L’une
de ces erreurs est économique; l’autre
est morale.
« L’erreur économique, c’est toujours celle-là même que Basliat a si
bien réfutée et qui n’en subsiste pas
moins aussi vivace que jamais. Les
fêles, dit on, par l’afflux des visiteurs
et les dépenses qu’elles provoquent
8
-^308
sçnt à la fois une source de recettes
importantes pour les finances municipales et de profits pour une foule
de marchands et d’industriels; « elles
font aller le commerce*. En réalité,
dit M’ F. Passy, chaque commune,
tour à tour, attire chez elle des consommateurs et leur fait faire, à son
profit, de la dépense au détriment
de leurs autres satisfactions et au
détriment aussi de leurs propres ressources. (ihacune, en faisant appel à
la dissipation, a cru attirera elle la
subvention de ses voisines, et chacune,
si elle faisait le total des consommations inutiles, des dépenses inconsidérées et des journées perdues, dont
elle a sa part, se trouverait avoir
réalisé une diminution dans sa richesse, dans son bien-être et dans
*la moralité. Le travail a été l'éduit
partout, la gêne a été introduite dans
une foule de familles, et l’on a semé
, souvent à plaisir les habitudes funestes.
« L’erreur morale consiste à s’imaginer que les hommes ont besoin
d’être poussés à la dissipation, qu’il
faut non seulement que le peuple s’amuse, mais « qu’on l’amuse ». On en
vient ainsi à mettre ramusement partout, à exploiter le goût des plaisirs,
ê faire des plus horribles calamités,
.sous prétexte de bienfaisance, des
prétextes à dés réjouissances. C’est
là, dit l’honorable académicien, une
pente déplorable, et &ur laquelle il
n’est que temps de s’arrêter. Certes,
il n’est point l’ennemi des plaisirs
honnêtes, des délassements, de la
gaîté; mais il n’y a rien'd’honnête,
ni de reposant, ni de vraiment gai
dans l’agitation et les amusements
grossiers des fêtes foraines.
» On ne se borne pas à tolérer, on
encourage, on provoque, on subven
tionne à peu près tout ce qui, en
temps ordinaire, est sévèrement et
justement interdit: le bruit nocturne,
les industries suspectes, les exhibitions immorales, l’encombrement et
la malpropreté des voies publiques,
les réclames mensongères, la promiscuité des sexes, les jeux de hasard
et les exercices dangereux, l’ivrognerie, les,rixes ,
(Eglise Libre),
Un problème
Un savant était très-renommé pour
la facilité avec laquelle il iésotvait
les problèmes et tous allaient à lui
pour lui soumettre les choses difficiles à expliquer. Mais il ne connaissait pas le Seigneur, malgré sa vaste
érudition.
11 vint un jour un chrétien qui lui
dit ;
—• Moiisienr,! j’ai eniendn dire que
vous savez résoudre les problèmes les
plus difficiles, et avec votre permission je viens vous en soumettre un.
~ Quel est-il?
— Le voici: Que profiterail-il à un
homme de gagner tout le monde , s’il
fait la perte de son âme? Ou que
donnera l’homme en échange de son
âme? (Matth. xvi, 26).
Cher lecteur, cette question est
aussi soumise à ton examen.
K. B.
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