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29 Octobre 1909.
N. 44.
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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commencement de l’année. j ,k f
Les changements non accompagnés de la somme de cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Ce qu’ii faut en retenir et dont il faut se
réjouir — Ephémérides vaudoises — Une
première parole sérieuse aux parents —
Echos de la presse — Lettre de Sicile —
Encore les orphelins volés en Calabre et
Sicile — Un nouveau « Convegno » à Turin
— Nouvelles et faits divers — Livres et
journaux — Revue politique.
Ce qu’il faut en retenir
et dont il faut se réjouir
'L’Echo a gardé une attitude de prudente réserve au sujet de la condamnation et de l’exécution de Ferrer. Il
n’a pas pris part aux manifestations
bruyantes auxquelles ce douloureux
événement a donné lieu. Il s’est même
abstenu des jugements sévères que
beaucoup de journaux sérieux ont prononcés sans peut-être connaître à fond
toutes les pièces du procès ni les raisons que les juges de Madrid peuvent
avoir eues de condamner celui qui
est maintenant proclamé martyr de
la cause de la liberté de pensée ; et
les mots d’assassinat, de crime et autres spmblables par lesquels la sentence du tribunal espagnol a été qualifiée dans de nombreux articles de
journaux, même évangéliques, n’ont
pas été écrits dans ses colonnes.
Est-ce pusillanimité? Nous ne le
pensons pas. C’est simplement, ainsi
que l’a dit l’auteur de notre Revue
politique, parce que nous ne nous sentions pas assez exactement informés
pour prononcer un jugement avec
pleine connaissance de cause et que,
pour le dire en un mot, nous n’avions
pas en mains les éléments pour affirmer que Ferrer avait été condamné
injustement et n'était coupable que de
propagande dans le domaine des idées,
ainsi que l’affirment une foule de gens
dont la plupart, au fond, ne sont probablement pas mieux informés que
nous.
Maintenant que ces manifestations
appartiennent au passé, il est possible
de discerner ce qu’il y a eu de vraiment bon, noble et grand dans ce
chœur (souvent, hélas I discordant) de
protestations, et de le dégager des
énormes exagérations qui les ont caractérisées, des passions malsaines qui
s’y sont mêlées et de l'esprit de parti
qui a été, dans beaucoup de jnilieux,
en Italie et en France surtout, le principal mobile qui les a excitées.
Eh bien, ce qu’il y a eu de beau, à
notre avis, ce qu’il faut en retenir et
dont il faut se réjouir, le voici. Une
voix s’y est fait entendre, couverte,
étouffée même parfois, par beaucoup
4’autre8 bruits discordants, mais qui
n’a pu échapper à quiconque a voulu
y prendre garde. Et cette voix, c’est
celle de la conscience,' non pas de
quelques individus, ni d’un parti, ni
d’une classe sociale, ni d’un peuple
ou d’une nation, mais ce que nous
pouvons bien appeler la conscience de
l’humanité. C’est elle qui a protesté
contre la condamnation à mort d’un
homme qui a paru être jugé avec précipitation et sans toutes les garanties
d’équité, de justice et d’impartialité
que tout tribunal doit donner.
Saluons avec joie cette manifestation de la conscience humaine. Elle
est digne de nous foire oublier tout
ce qu’il y a eu d’insensé, de violent,
d’hypocrite, de criminel même dans
beaucoup de manifestations dont la
mort de Ferrer a été plutôt l’occasion
ou le prétexte que la cause. Elle
montre que le sentiment de solidarité
humaine fait des progrès. Les hommes
ne demeurent plus indifférents à ce
qui se passe au-delà des frontières de
leur état. Il y a une conscience collective qui se fait jour et qui se révolte contre toute injustice où qu’elle
soit commise. Elle peut sans doute se
tromper, tout comme la conscience
individuelle. Mais se fût-elle trompée
dans le cas qui nous occupe (ce qui
est loin d’être prouvé), nous n’en devrions pas moins nous réjouir de
l’avoir vue s’affirmer avec une force
qu’elle n’avait peut-être jamais montrée au même degré par le passé.
Elle grandira, cette conscience de
l’humanité; elle deviendra une puissance avec laquelle gouvernements et
peuples devront compter. Elle sera
peut-être plus d’une fois forcée de
se taire ou de ne foire entendre que
de timides protestations là où il faudrait crier le plus fort. Mais elle
finira par s’imposer même aux plus
redoutables puissances de la terre.
Alors les actes d’oppression, de spoliation des faibles par les forts, les
annexions violentes, les violations des
droits les plus sacrés des individus
et des peuples seront accueillis avec
un éclat d’indignation universelle,
capable d’arrêter les moins scrupuleux,
de foire tomber les armes des mains
des plus violents.
EPHEMERIDES VAUDOISES
31 Oeiobre.
Scipione Lentolo.
La publication de l’Histoire des Vaudois de Scipione Lentolo a fait connaître ces derniers temps, un peu mieux
qu’il ne l’était, cet historien et pasteur distingué de nos Vallées; mais
nous connaissons encore fort peu de
dates précises (avec indication du mois
et du jour) des événements de sa vie.
Il y en a une cependant que nous possédons et qui est doublement intéressante parce qu’elle nous rappelle deux
moments saillants de sa carrière. C’est
le 31 Octobre.
Cette date nous rappelle à la fois
la fin de sa carrière comme moine et
le commencement de sa carrière comme pasteur vaudois.
Le 31 Octobre, 1555 en effet, il était
détenu dans les prisons de Lecce où
on l’avait enfermé parce qu’il commençait à manifester des idées évangéliques, et le lieutenant général du
royaume de Naples, Mendozza, donnait
l’ordre aux autorités de Lecce de l’envoyer à Naples d’où il devait lui-même
l’envoyer à l’Inquisiteur de Rome, le
cardinal de Toledo.
Le prof. Amabile a trouvé ce fait
enregistré dans les archives de l’Inquisition à Naples (vol. I, p. 224). L’on
sait que de Naples il fut envoyé à
Rome dans une barque armée, et que
à Rome il fut enfermé pendant plus
de deux ans dans les prisons du saint
office où il dut même subir la torture;
après quoi il put évader au mois de
Juin 1558 et se sauver en Sicile, et
de là à Gênes et à Genève. Dans cette
dernière ville, tandis qu’il gagnait sa
vie en enseignant l’italien à des élèves pour lesquels il écrivit une grammaire de cette langue, il se mit en
relation avec Calvin, qui l’ayant jugé
sincèrement converti et doué de capacités remarquables, n’hésita pas à
l’envoyer à Saint-Jean de Luserne
comme pasteur, en réponse à la demande de cette paroisse que le martyre deGioffredoVaraglia avait privée
de son pasteur.
Et l’arrivée de Lentolo dans sa première paroisse, c’est à dire à SaintJean eut lieu précisément « alla fine
del mese di Ottobre » de l’an 1559.
En sorte que le 31 Octobre nous rappelle aussi l’entrée de ce héros de la
foi dans le ministère évangélique actif,
tout juste à quatre ans de distance
de la cessation de son ministère catholique.
Il avait alors 34 ans; il en avait
passé 16 à servir le pape, puisqu’on
l’avait enrôlé parmi les Franciscains
en 1539; il en passa dès lors 40 à
servir Jésus-Christ comme ministre de
l’évangile, puisqu’après 7 ans de ministère aux Vallées et 33 à Chiavenna,
il mourut dans cette dernière ville
en Janvier 1599. La prédication à Carignano en 1560, les éminents services qu’il rendit aux Vaudois de 1560
à 1.566, son expulsion des Vallées par
Castrocaro en 1566, son ministère à
Chiavenna, et les nombreux et remar
quables écrits qu'il composa, sont rapportés dans sa Biographie publiée il
y a quelques mois avec son traité Sofismi mondani par la Tipografia Alpina. Teofilo Gay.
UNE PREMIÈRE PAROLE SÉRIEUSE
aux parents
Au moment où recommencent nos
Ecoles du Dimanche et nos Catéchismes nous voudrions adresser aux parents quelques paroles sérieuses, que
nous leur demandons aussi de lire et
de méditer sérieusement.
Quel est notre devoir vis-à-vis de
la génération qui nous succédera, si
ce n’est de la préparer à la vie ?
Vous préparez vos enfants pour la
vie en les aguerrissant contre la maladie. Vous savez quels sont les dangers auxquels ils peuvent être exposés;
vous connaissez les côtés faibles de
leur organisme, et par un régime rationnel, par des traitements nécessitant parfois de votre part de véritables sacrifices, par l’exercice physique, par le sport, vous ne négligez
aucun moyen de fortifier leur santé
matérielle ; y a-t-il rien de plus beau
qu’une jolie figure blanche et rose,
respirant la santé et avec la santé la
bonne humeur ?
Vous préparez vos enfants pour la
vie en leur donnant une instruction
aussi complète que possible. La lutte
pour l’existence devient toujours plus
rude, les exigences modernes toujours
plus étendues pour quelque carrière
que ce soit ; gare aux parents qui ne
le comprennent pas et qui ne se donnent pas la peine de préparer, en véritables précurseurs, le chemin où
leurs enfants devront marcher.
Mais ces enfants, quelles que soient
leurs dispositions et leurs tendances
naturelles, il faut les préparer pour
d’autres luttes, il faut les mettre en
garde contre d’autres dangers, auxquels il sont exposés dès le moment
où ils sortent de la maison, où ils
quittent leur mère ne fût-ce que pour
trois ou quatre heures par jour. En
contact avec d’autres enfants, avec
d’autres adolescents d’abord, avec le
monde plus tard, vous ne savez que
trop, — et si vous ne le savez pas, il
faut que vous ouvriez vos jœux pour
voir" et vos oreilles pour entendre —
quelles sont les influences qui s’agitent autour d’eux; quels sont les souffles empoisonnés qui viennent souiller
à tout moment leur esprit et leur
cœur. C’est aujourd’hui l’haleine d’un
compagnon déjà corrompu malgré son
jeune âge; c’est demain des exemples
de mensonge, de ruse, de tromperie;
2
cc sera plus tard renseignement sceptique d’un professeur qui glacera en
germe les meilleures dispositions de
leur cœur; ce sera, plus tard encore
— mais toujours trop tôt — des lectures licencieuses, des conversations
impures, des connaissances équivoques, l’étalage du vice dans les peintures obscènes des kiosques de journaux ; ce sera plus tard enfin des
entraînements fatals pour la vie entière — entraînements auxquels ils
ne seront pas capables de résister
ces jeunes êtres, physiquement forts
et robustes, intellectuellement développés autant et plus, peut-être, que
ne le comporte leur âge, mais moralement et spirituellement faibles et
désarmés devant l’ennemi.
Et lorsque l’on pense que ce manque de préparation au point de vue
moral et religieux peut avoir de telles
fâcheuses conséquences, et des conséquences infiniment plus fâcheuses
encore sur leur avenir même au delà
de cette période de leur existence
qui s’appelle leur vie terrestre; lorsque l’on pense combien d’entre eux
se perdront peut-être un joui', non
pas dans les fiammes d’un enfer matériel, mais dans les ténèbres bien
autrement redoutables d’une vie sans
espérance, sans foi, sans amour; dans
la froide solitude d’une existence profondément malheureuse parce qu’elle
sera séparée de Dieu, la source et la
cause de tout bonheur véritable; et
cela, en grande partie du moins, à
cause de notre insouciance et de notre
indifférence, parce que nous les avons
mal préparés, quand il en était encore
temps, aux combats qui les attendaient, — est-ce que l’idée de notre
responsabilité ne se présente pas avec
force à notre esprit, est-ce qu’elle ne
s’impose pas à notre conscience ?
Ces êtres que Dieu nous a confiés,
nous les aimons, n’est-il pas vrai? Et
cet amour est un sentiment si doux,
qu’il n’en est point de plus doux sur la
terre. Leurs joies sont nos joies, leurs
douleurs sont nos douleurs; nous sommes heureux de leurs progrès, nous
pleurons sur leurs fautes... Si nous
pouvions assurer leur bonheur par
n’ importe quels sacrifices, nous le
ferions : et l’idée que, directement ou
indirectement, nous pourrions être une
cause de malheur pour eux, nous
fait frémir comme quelque chose de
répugnant et de contre nature........
Préparons-les pour la vie: non pas
seulement leur corps, non pas seulement leur intelligence, — mais aussi
leur sens moral et leurs facultés spirituelles, leur cœur, leur conscience,
leur volonté. Du Lien.
ECHOS DE LA PRESSE
Impressions sur le 12° Congrès antialcoolique.
D’un article de J. Keelhoff dans La Clairière.
Toutes les confessions, toutes les
opinions étaient repi-ésentées ; mais,
en même temps, ces croyants divers
et non croyants communiaient dans
un même esprit de fraternité et de
déférence réciproque. Chaque congressiste décoré de son insigne et, généralement, de l’insigne de la société
dont il était membre, causait avec
son voisin, un inconnu de la veille,
avec l’abandon d’un frère ou d’un ami.
Toute différence sociale semblait effacée entre les lutteurs antialcooliques
devant le respect de la personnalité
^un^aine.'
Le seul souci régnant parmi eux,
était celui de l’avenir de la race
humaine. #
Leur préoccupation était de troufer
ou de perfectionner les moyens à
mettre en œuvre pour atteindre leur
idéal d’avenir.
Ils espèrent y arriver par la i-éforme
des individus d’abord, ensuite par
l’action des groupements d’individus
acquis aux mêmes idées, par l’action
gouvernementale et législative, par
l’action commune des grandes religions s’unissant pour combattre le
monstre, qui achèvera de les dévorer
si elles continuent à le laisser croître:
enfin, par l’éducation qui, pour ne
porter de fruits qu’avec les prochaines
générations, est, comme toute, le moyen
efficace par excellence.
Mais les. obstacles qui s’opposent à
leur œuvre sont considérables. Ils se
dressent -quasi insurmontables — du
moins en apparence — devant leur
zèle affligé, mais inlassable.
L’usage de l’alcool est le centre de
traditions, de coutumes, de mœurs acquises. Comment lutter contre un état
de choses devant lequel échouent, le
plus souvent, les forces combinées des
législateurs et du pouvoir exécutif?
On se le demande, lorsqu’on réfléchit
à la ténacité inouïe des us et coutumes chez les peuples. De plus, il y a
d’autres obstacles, moins apparents:
des intérêts publics et privés s’attachent à l’alcool. Puis les individus s’y
inféodent en raison de l’illusion de
plaisir que leur procure la boisson,
qui bientôt pour eux devient une passion.
L’intérêt et la passion supprimés,
la réforme des mœurs marcherait plus
rapidement, car il n’y aurait plus à
combattre que l’ignorance.
Or, l’ignorance se combat par des
faits, par des arguments et par la
science.
On conçoit donc que tout fait nouveau est de nature à recevoir des
congressistes un accueil chaleureux.
C’est là le secret du succès que remporta au congrès le professeur Laitinen, directeur de l’Institut hygiénique
de l’Université d’Helsingfors, qui a
traité la question de l’influence de
l’alcool sur l’immunisation de l’organisme. La communication du professeur Laitinen a été, si j’ose m’exprimer ainsi, le « clou » du congrès. Le
savant finlandais a montré que l’alcool, même à doses comparativement
faibles, diminue, jusqu’à la détruire,
sur le mécanisme protecteur du corps
et de la santé humains, la force de
résistance des globules blancs ou leucocytes — ces gendarmes histologiques
— aux envahissements microbiens et
exerce donc un effet direct et pernicieux sur le mécanisme protecteur du
corps et de la santé...
Si, pour conclure, nous nous demandons quelle a été, de ce congrès remarquable, la note dominante, il n’y
a qu’une réponse, traduite par ce cri
sorti de toutes les poitrines, inscrite
dans l’attitude de tous les participants:
En avant! Pour faire mieux que nous
n’avons fait jusqu’ici.
LETTRE DE SICILE
Vittoria, 16 Octobre 1909.
Dernièrement l’archevêque de Syracuse fit un tour dans son diocèse et,
naturellement, vint aussi ici.
Le reporter du journal « L’Unione
Popolare » qui accompagnait l’archevêque publia le compte rendu du voyage et de ce que son supérieur avait
fait. A propos de Vittoria il dit qu’il
avait régularisé beaucoup de mariages, et qu’il faisait préparer un millier de personnes non^ baptisées ou
affiliées à la secte protestante, pour
les faire rentrer solennellement dans
l’Eglise.
M. Maugeri m’ayant envoyé un exemplaire de ce N“ du journal, j’écrivis
aussitôt au Directeur en lui demandant de rectifier la nouvelle pour tout
ce qui concernait les Evangéliques ou
de faire les noms de ceux qui étaient
rentrés dans l’Eglise Catholique. Il va
sans dire que j’envoyai la lettre recommandée avec la ricevuta di ritorno, sinon elle se serait probablement égarée. Peu de jours après je
reçus la lettre suivante que je transcris telle quelle.
Siracusa, 6 Ottobre 1909.
Egregio Signore,
In risposta alla sua del 23 p. p. Le
significo che la notizia, data dal resocontista del viaggio dell’arcivescovo,
sul nostro giornale è esageratissima.
Lo stesso ecc”“ arcivescovo ha fatto
le sue rimostranze, dicendoci che il
numero delle persone non battezzate
in codesta città è consolantemente assai minore di mille e per ragioni affatto estrinsiche a cotesti Valdesi. Cosi
rettificheremo in un prossimo numero.
Con ogni osservanza.
Per L’Unione Popolare
Sac. Gius. Cannarella.
Donc il est assuré, maintenant, que
les nouvelles données par le reporter
sont très exagérées, et je ne puis vraiment pas comprendre, comment une
si précieuse confession est sortie de
la plume d’un prêtre, qui ordinairement pèse bien les mots. En effet, lorsqu’il dit qu’il rectifiera, il ne dit pas
de le faire dans le prochain numéro,
mais dans un prochain numéro, c’est
à-dire....qui sait quand! Le numéro
est sorti mais il n’y avait point de
rectification. Alors j’ai écrit à M. Maugeri en le priant de vouloir bien publier sur le journal libéral « La Gazzetta di Siracusa » ma lettre, et la
réponse, afin que le peuple sache la
vérité.
Et maintenant nous saurons à quoi
nous en tenir, à propos des nouvelles
que nous lirons dans les journaux cléricaux. Nous y ferons un convenable
rabais; la lettre du Directeur de « L’Unione Popolare », nous y autorise. Du
reste ce que fait un journal un autre
peut le faire.
L’archevêque dans sa visite à Vittoria administia le chrême à beaucoup
d’enfants. Naturellement parmi les confirmés il y eut des élèves de nos écoles. Une fille, pendant qu’elle se confessait, faisait tous ses efforts pour ne
pas rire; une autre ayant dit qu’elle
allait à l’école évangélique risqua d’être renvoyée, et la mère alors répondit: Oui, j’ai envoyé ma fille à l’Institut Evangélique et je l’enverrai toujours». Une autre fille, qui l’année
passée ne manquait pas un jour ni
sur semaine ni le Dimanche, cette année ne vient plus, parce qu’on lui a
dit que si elle continuait à venir elle
était excommuniée. Il y a donc eu
une guerre sourde contre notre œuvre ;
je dis sourde, parce qu’il n’y a pas
un prêtre qui ose dire quelque chose
contre notre Eglise, et quand le prédicateur de carême arrive, une des
premières recommandations qu’on lui
fait, c’est de ne pas toucher aux Evangéliques.
En attendant noti-e Institut a été
ouvert et le nombre des élèves est
déjà supérieur à celui de l’année passée à la même époque. Dieu veuille
le bénir et faire eu sorte que par son
moyen la Parole de Vie puisse entrer
dans beaucoup de familles. H.
Encore les orphelins volés en Calabre et Sicile
Calomniez, il en restera toujours
quelque chose. C’est une expérience
que l’Eglise romaine fait depuis des
siècles, et à laquelles elle ne compte
nullement renoncer. Avec l’épouvantail des enfants calabrais et messinais
à enlever aux croquemitaines évangéliques, elle a réussi à s’assurer l’éducation de tous ces orphelins, dont
elle fera des prêtres eunuques, des
moines, des nonnes, qui apprendront
à maudire le Gouvernement qui les
maintient. Pour cette œuvre, on a bien
accepté l’argent des protestants italiens et étrangers mais on a crié au
scandale, (et notre presse soi-disant
libérale à aboyé à l’unisson) quand
les six millions de protestants de Hongrie ont osé souscrire une somme à
part pour les protestants des villes
détruites; et les cléricaux ont même
obtenu qu’un membre de notre gouvernement écrivît en Norvège que la
soirscriptions de cette généreuse nation
protestante serait mal reçue en Italie
si une mention spéciale était faite en
faveur des Evangéliques. Et les Norvégiens ont cru sur parole ce diplomate !
Et maintenant, pour raviver une
calomnie qui a été si fructueuse, le
pape vient d’assigner la croix d’or,
pro Ecclesia et Pontífice, a M“° Cordova di Palizzi « pour avoir enlevé
vingt orphelins des mains des pasteurs
évangéliques à l’occasion du dernier
tremblement de terre ».
Il n’ y a pas plus de vérité là
dedans que dans la plupart des miracles attestés à propos des béatifications romaines, et cependant, n’en doutez pas, voilà un mensonge qui fera
fortune.
Rome relève la tête, et aussitôt
la liberté est en péril. Et non seulement en Espagne. Voyez plutôt, d’après
le Testimonio, ce qui arrive en Sicile.
A Noto, parce que le pasteur Fasulo
a prouvé la fausseté de ce que le clergé
raconte de S. Conrad, le protecteur de
la ville, il faut une réparation: on
ameute la populace, qui recourt aux
coups et même àPincendie pour étouffer
la vérité! Et l’Autorité, au lieu de protéger les Evangéliques, leur conseille
de tenir leur local fermé pendant trois
semaines, durant lesquelles les rues
de Noto furent séquestrées au bénéfice
exclusif des prêtres. Et quand, après
cela, la salle se rouvrit, ceux qui osèrent s’y rendre furent assaillis à coups
de pierres; l’un des assaillants ayant
été arrêté, le délégué de sûreté publique, Navarra, le fit aussitôt relâcher.
Prenez note du nom de ce zélé fonctionnaire; il ne tardera pas à porter,
lui aussi, la croix d’or pro Ecclesia
et pontífice, et contra verimi. La victoire du clergé a été tellement décisive
qu’il a aussitôttentéd’obtenirles mêmes
succès à Floridia, où fut largement
affiché un manifeste incendiaire qui
finit par ces mots : * Voi, fioridiani,
non tollererete certo, corne non l’hanno
tollerato i notinesi ». Ça va donc être
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une nouvelle croisade, si on les laisse
faire.
— En attendant, h Pistoia, ce sont
les socialistes qui ti'oublent une fonction présidée par l’évêque, et le tout
finit en rixes ; de même é Asti. Nous
ne pouvons que blâmer ces excès;
mais que le clergé ne s’étonne pas si
son système séculaire d’émeutes porte
ses fruits, et si ses ennemis ont appris
à se servir des armes qu’il a mises
entre leurs mains.
Un nouveau CONVEGNO à Turin
Nous recevons une circulaire dont
voici la traduction.
Turin, le 13 Octobre 1909.
C/icr frère,
Au commencement de la nouvelle
campagne d’hiver, les pasteurs de Turin ont organisé un nouveau « Convegno » semblable à celui qui eut lieu
il y a deux ans et dont nous vous incluons le programme.
Nous édifier les uns les autres et nous
tremper pour la lutte par la prière,
l’exhortation et la communion frater-i»
nelle, tel est le but que nous nous
proposons, et pour lequel nous sollici. tons votre concours.
Dans l’espoir que vous pourrez accepter notre invitation et que nous
pourrons ainsi compter sur votre présence, je vous prie d’agréer, aussi au
nom de mes collègues, les plus cordiales
salutations. Votre dévoué
Ernesto Giampiccoli.
Voici le programme du Convegno :
Martedì 23 Novembre - Via Bertola,
53. Ore 9,30 a 12: Argomento: Il 'progresso spirituale. — Ore 15 a li,30:
Argomento: Le missioni e l’evangelizzazione.
Mercoledì 24 Novembre - Via Pio
V, 15. Ore 9,30 a 12: Argomento : La
preghiera.
Giovedì 25 Novembre - Via Bertola,
53. Ore 9,30 a 12: Ai'gomento: Il sentimento di Cristo in noi. — Ore 15
a 17,30: Argomento: Attività dei laici
nella chiesa.
Venerdì 26 Novembre - Via Pio V, 15.
Ore 9,30 a 12 : Argomento : Il sentimento
dell’obbligo morale. — Ore 15 a 17,30:
Argomento : L’unione dei Cristiani.
Adunanze di Appello alle ore 20,30 :
Martedì 23 : Corso Principe Oddone, 73.
Mercoledì 24: Via Lagrange, 13.
Giovedì 25: Via Pio Quinto, 15.
Venerdì 26 : Via Passalacqua, 10 bis.
Larga parte sarà fatta alla preghiera ed
al canto.
Nei limiti del possibile sarà provveduta ospitalità a quei pastori, evangelisti, eco., che interverranno, purché mandino la loro adesione
prima del 10 novembre al Sig- Ernesto Giarapiccoli, via Pio V, 15.
Nouvelles et faits divers
— L’Eglise Vaudoise de Milan vient
d’ouvrir une nouvelle salle de culte,
admirablement située, Via Volta 16,
dans ce quartier de PortaATolta ou nos
pasteurs poursuivent, depuis de long'ues
années, une œuvre d’évangélisation.
— Une Chambre de commerce
italienne en Suisse vient d être
constituée, avec siège àGenève,Grande
Rue 3, sous la présidence d’honneur du
ministre d’Italie à Berne. La charge
de secrétaire général a été confiée à
M. Emile Benech, pharmacien, natif
de la Tour et élève de notre Collège.
Nos félicitations.
— La Faculté de théologie évan*
gélique de Genève a rouvert ses
cours le 7 octobre avec 16 étudiants,
outre 7 élèves de l’Ecole préparatoire.
Ce sont les mêmes chiffres que l’an
dciTiiei’.
— La Faculté Indépendante de
Neuchâtel s’est rouverte le 11 avec
seize étudiants et un auditeur.
— La Faculté Libre de Lausanne a inauguré sa nouvelle année
avec 19 élèves.
— Le synode de l’Eglise nationale
du Canton de Vaud vient de décider
que les subsides accordés aux
étudiants en théologie ne seront
plus accordés que « moyennant l’engagement du requérant a) de se vouer
au S. Ministère et de l’exercer dans
cette Eglise; b) de restituer les sommes reçues s’il a renoncé au S. Ministère ou ne l’a pas exercé dans l’Eglise
nationale pendant au moins trois ans.
— Notre Eglise vient de perdre un
chaud ami par la mort du D” Hilty,
Grisou de naissance, mais depuis 35
ans professeur de droit à l’Université
de Berne. Il a beaucoup écrit sur des
questions de droit, s’acquérant une
notoriété de bon aloi dans l’Europe
entière; mais il se préoccupait vivement de morale et de religion. Dans
son ]i\re Félicilé, il indique la crainte
de Dieu, la confiance en son amour,
les mœurs simples, la conduite pure,
comme conditions sine qua non de la
vraie félicité. Il est mort d’une manière presque subite, à Clärens, à l’âge
de 77 ans.
—- Le professeur Schulte a calculé
que sur les 1.600 savants les plus notoires de notre temps, en Allemagne,
il y en a 861 qui sont fils de pasteurs,
et fait remarquer que leur simple énumération constitue le plus beau livre
d’or et le plus gloiieux témoignage
qui puisse être rendu à l’influence sociale et scientifique du presbytère protestant. ( Christianisme).
— L’Université de Berlin prépare de grandes fêtes pour le centenaire de sa fondation. Constituée le 16
août 1809, cette Université, aujourd’hui
nombreuse et puissante, s’ouvrait en
octobre 1810 avec 16 professeurs.
-- Au Congrès socialiste de
Leipzig, le délégué de Breslau demandait qu’on fît une obligation aux
membres du parti de se séparer officiellement; [sans doute au nom de la
liberté de pensée !] de l’Eglise nationale,
protestante ou catholique. Mais le délégué d’Essen a exposé que des milliers
de socialistes, dans les provinces rhénanes , fréquentent assidûment les
églises et que le parti ne s’en trouve
pas plus mal. La proposition n’a pas
été adoptée. Il est donc encore permis,
en Allemagne, d’être socialiste et chrétien.
— L’évêque de Londres vient de
blâmer les laïques de son Eglise à
cause d’un fait honteux, c’est à dire
que plus de 10.000 pasteurs anglicans étaient obligés de vivre avec
2500 francs par an.
Si cela est honteux, que dire des
pasteurs des Vallées pour qui le maximum qu’ils peuvent atteindre, après
20 ans de ministère, est inférieur au
minimxmi ci-dessus.
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sociologo prende in esame le malattie che per
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di vista, cercando sempre di farne rilevare
l’importanza sociale.
Il Dott. Allevi è già noto per altri
lavori. Le malattie dei lavoratori
e l’igiene industriale - pag. XII421 (Manuali Hoepli) - L. 3,50.
L’Alcoolisme - pag. XII-211 (Manuali Hoepli) - Lire 2.
Minerva.
Sommario del N. 44.
Rivista delle Riviste: Le conseguenze della
scoperta del polo - Peary e Cook - Perchè la
Germania costruisce navi da guerra - Una collaboratrice di Goethe - Cronache scientifiche
- Il divorzio in America e in Inghilterra - I
pericoli del tifo e come evitarli - La segnalazione anticipata dei terremoti - La crisi dei
medici - Questioni del gioruo - Spigolature Fra libri vecchi e nuovi - Notizie bibliografiche - Varietà - Rassegna settimanale della
stampa.
llevue poliiique
Nous pouvons enfin respirer. Le czar
est venu en Italie; il en est reparti
sain et sauf, et on ne l’a même pas
sifflé. C’est à crier au miracle. N’allez
pas maintenant me prêter l’intention
criminelle de vous le faire suivre pas
à pas le long de son périlleux voyage:
ce serait cruauté de ma part. D’ailleurs, lorsqu’on vous aura répété que
les plus grandes précautions ont été
prises par les gouvernements des pays
que Nicolas II a dû traverser ; que de
Livadia à Racconigi, la voie ferrée a
été préalablement inspectée ; que l’accès des gares, par lesquelles le train
impérial passait, était défendu au public; que de Modane à Turin la ligne
était flanquée de soldats en faction,
de quatre eu quatre mètres; que les
voyageurs pour Racconigi ont dû, les
23 et 24 c., prouver, documents en
main, la nécessité où ils se trouvaient
de se rendre dans cette charmante
petite ville; lorsqu’on vous aura dit
tout cela, vous en saurez aussi long
sur notre sujet que n’importe qui.
Le public italien n’a donc pas été
mis en demeure de faire à l’hôte de
V. Emmanuel un accueil quel qu’il
soit, ni froid, ni enthousiaste. Mais
Leurs Majestés, ainsi que les princes
de la maison de Savoie accourus à
Racconigi pour la circonstance, l’ont
reçus à bras ouverts. Et il ne pouvait
en être autrement. Parties de chasse,
grand concert sous la haute direction
de Mascagni en personne, dîners de
gala, et jusqu’à une visite à la basilique de Superga, une belle surprise
de la dernière heure, par laquelle le
Roi a tenu à prouver qu’on pouvait
parcourir impunément une partie de
ses états, sans escorte et en compagnie du czar!
Et les toasts d’occasion ? Empreints
eux aussi, de part et d’autre, de la
plus franche cordialité. V. Emmanuel
a naturellement tenu à rappeler la
conduite héroïque des marins russes
à Messine ; et Nicolas n’a pas manqué
de faire allusion au 13'= anniversaire
du mariage de nos souverains (24 oct.).
Protestations d’amitié réciproque ; engagement, réciproque aussi, de vouloir coopérer comme par le passé au
maintien de la paix. On a pu remarquer dans l’un et l’autre discours que
la Triplice n’a même pas été mentionnée. A côté des toasts des souverains, nous avons le colloque TittoniIsvolski, demeuré secret pour tout le
monde... sauf pour les journalistes de
bonne volonté. Ces derniers prétendent
qu’il y a été question de la situation
serbe, de l’insurrection permanente de
l’Albanie et de la situation intérieure
de la Grèce compliquée par la question de Candie. Les vues échangées
auraient abouti à une entente parfaite
au sujet de la politique des Balkans.
Ce qui ne fait pas le moindre doute,
c’est que la visite de Nicolas II a valu
à resserrer les liens d’amitié qui nous
unissaient à la Russie et à mettre en
évidence la communauté de nos intérêts dans les différentes questions des
Balkans. On l’a bien compris à Vienne
et à Berlin où la presse dissimule à
peine son dépit, en voyant que l’entente italo-russe a été officiellement
consacrée. ‘
Il nous resterait à ajouter un mot
à l’endroit des manifestations socialistes anticzaristes. Nous l’avons déjà
dit: on n’a pas sifflé; mais M. Morgari,
un gros chien pas méchant, qui aboie
et ne mord pas, a poussé la crânerie
jusqu’à se rendre à Racconigi, malgré
tout, afin de protester par sa seule
présence. Des comices de protestation
ont bien eu lieu à Turin, Milan, Rome,
Venise etc., mais tout s’est passé pn
ne peut plus convenablement, grâce
au bon sens... de tout le monde, et
peut-être aussi grâce aux mesures
préventives prises par les autorités.
Somme toute, le Roi, le Gouvernement et le peuple italien ont lieu
d’être satisfaits de la visite du czar
pour laquelle il y avait tant d’appréhensions.
— Les enchères du 23 c. pour les
convention maritimes ont donné les
résultats que voici: la ligne Tyrrhénienne supérieure a été adjugée, contre
une subvention annuelle dé 8.193.000
fr., à MM. Peirce et Parodi; la Tyrrhénienne. inférieure au Lloyd sdbaudo,
subvention annuelle 5.600.000 fr.; le
3“ lot, ligne Adriatique, fut encore
adjugé à MM. Peirce et Parodi moyennant la subvention de 5 millions environ. C’est donc une économie de
plus d’un million par an que le Gouvernement réalise sur la subvention
exigée par le Lloyd italien. C’est un
coup de surprise pour M. Piaggio qui
n’a rien eu, au grand étonnement de
ceux qui le croyaient l’arbitre de la
situation.
— C’est un déficit réel de 249 millions que le budget autrichien accuse
pour 1910, déficit énorme dû aux dépenses militaires exagérées, et qu’on
se propose de coùvrir par la création
de nouveaux impôts et le remaniement des anciens.
_____En Espagne, le Cabinet réactionnaire Maura a, dû se démettre, et
c’est le leader du parti libéral, M.
Moret, qui a été mis à la tête du
nouveau gouvernement.
— Le prince Ito, le plus grand
homme d’état du Japon et actuellement gouverneur de la Corée, vient
d’être assassiné à Karbin (Mandchourie) par un Coréen qui a voulu venger
par là l’occupation japonaise de son
pays. j* c.
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terminate categorie dì persone attendenti a lavori manuali,
con un massimo credito di L. 2000, e con un disponibile
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^ — Si accettano come contanti i vaglia cambiari e i tagliandi
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