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Quarante-troisième année.
8 Mai^lOOS.
N. 19.
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LECHO UES VALLÉES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 9^50 — Italie .... Fr. 3,00
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commencement de l’année. _ „„„„„ Hp I'S cent
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ne seront pas pris en consideration.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. iV. ’)
SOMMAIRE:
L’école et la religion — Ëphémérides vaudoises - Méditation — Courrier missionnaire — Une'page d’un nouvel évangile
— Chronique — Nouvelles et faits divers
— Revue politique — Souscription.
L’école et la religion
La question est toujours à l’ordre
du jour et n’est malheureusement pas
d’une solution aussi facile que le pensent, à des points de vue opposés, les
cléricaux d’un côté et les socialistes
de l’autre. Pour les premiers, il n’y
a d’éducation morale possible que par
la religion, et par religion il faut entendre renseignement officiel de l’église romaine. Hors de l’église, point
de salut — ni de moralité. — Poulies socialistes au contraire — et pour
tous les « libres penseurs » au sens
négatif que l’on donne habituellement
à ce mot — la religion n’est qu’une
servitude, un abêtissement de riiomme ^
qui en retarde le progrès et l’empêche d’évoluer vers ses futures glorieuses destinées sur la terre. L’école,
devrait être le moyen le plus efficace
de former de futures générations affranchies de toute idée religieuse.
Entre ces deux partis extrêmes se
placent les nombreux « libéraux » qui
croient trouver la solution dans la
formule : « La science à l’école, la religion au temple», formule qui pourra
bien satisfaire ceux qui conçoivent la
religion comme une affaire du dimanche, un manteau qu’on endosse à des
heures et en des lieux ad hoc ; mais
ceux qui pensent qu’elle n’a de valeur
qu’à la condition de pénétrer toute la
vie, ne sauraient s’en contenter.
Nous reconnaissons volontiers que
l’école publique, qui est l’école pour
tous, si elle veut avoir le respect de
toutes les consciences, ne doit pas
mettre dans son programme l’enseignement positif et dogmatique des doctrines d’une confession particulière. Mais
nous voudrions cependant qu’il y eût
une inspiration religieuse et que les
aspirations de l’âme humaine vers
quelque chose qui dépasse les préoccupations et les besoins de la vie
matérielle n’y fussent ni ignorées, ni
refoulées, ni surtout mises en dérision,
mais au contraire encouragées et développées comme un des ressorts les
plus puissants de l’éducation.
L’école neutre n’existera jamais,
parce qu’elle aura toujours une influence favorable ou contrirlre au
sentiment religieux, suivant que celui
qui enseigne est lui-même animé de
de dispositions favorables ou hostiles
à la religion. Si prudent et réservé
qu’il soit, ses idées et ses sentiments
infimes inspireront son enseignement.
De quelque manière que le problème soit légalement résolu, il n’en
gardera pas moins sa difficulté, parce
que la vraie solution dépendra toujours du corps enseignant. Ce que
nous devons souhaiter c’est que nos
écoles publiques aient des instituteurs
animés d’un vrai et profond respect
pour toutes les consciences et qui se
rendent bien compte de la grandeur
et de la délicatesse de leur mission
d’éducateurs.
éphéniErides vaudoises
O II»:.
Une lettre et deux édits.
Cette date nous rappelle 3 persécutions souffertes par nos pères dans
l’espace d’un siècle.
1533 - Tout en réprimant l’inquisiteiir Jean De Roma qui ravageait
la Provence sans en avoir la commission formelle du pape, François I
chargeait l’archevêque d’Aix et la cour
de cette ville d’accomplir l’odieuse
besogne conti-e les Vaudois de leur
province. Et ils s’y employèrent avec
zèle et firent tant de victimes que
nous en trouvons l’attestation dans
une lettre écrite le 6 Mai 1533 par
un professeur de droit à l’Université
d’Avignon, nommé Jean Montaigne, à
un personnage nommé Amerbacb qui
avait été dans le temps en pension
chez lui. Voici ce qu’il dit: «Les Vaudois qui suivent depuis longtemps la
secte de Luther, sont maltraités ici.
Plusieurs ont été brûlés vifs et chaque jour on en arrête d’autres. Plus
de six mille hommes appartiennent,
dit-on, à cette secte. On les poursuit
parce qu’ils ne croient pas qu’il y ait
un purgatoire, ne prient pas les saints,
disent même qu’il ne faut pas les
prier, estiment qu’on ne doit pas payer
les dîners aux prêtres et autres choses de ce genre. C’est par cette raison seulement qu’on les brûle vifs et
qu’on confisque leurs biens» (Herminjard. Corr. des Réf., Tome III, p. 45
note 21).
1563 - Au lendemain du traité de
Cavour, voyant que les troupes de
** Trinité avaient échoué, la papauté essaya de faire assaillir nos Vallées par
des moines. L'un d’eux, PietroQuiutiano, inquisiteur de Pavie, défia Etienne
Noël par lettre en 1562 ; mais Noël
ayant accepté le défi à une discussion
publique, le moine jugea bon de s’éclipser, mais non sans avoir lancé
premièrement un mandement qu’il fit
publier aux Vallées et dans la plaine
le 6 Mai 1563 défendant aux catholiques «de converser avec les héré
tiques ni de se servir d’eux en aucune
chose petite ou grande sous peine d’être eux-mêmes punis comme hérétiques». Il est évident que les moines
étaient soutenus par le duc puisqu’ils
se permettaient d’émettre de semblables édits. Mais les catholiques protestèrent auprès du duc déclarant qu’il
leur était impossible de se passer du
commerce avec les Vaudois; sur quoi
le duc fit publier le 9 Juillet suivant
au marché de Luserne que S. A. restreignait la défense de l’inquisiteur
Quintiano aux conversations sur des
sujets religieux. (Gilles I, 314-316).
'/G.'J5. Lorsque les deniiers Vaudois
de Pravillelm durent fuir en 1633,
ils s’établirent à Luserne, à Campillon et à Briquéras, mais Victor Amédée I s’acharna à les en dénicher par
des édits successifs, dont le dernier
daté de Turin, le 6 Mai 1635, est ainsi
conçu : « Al prefetto Ressano : li presentire che alcuni heretici scacciati
da Campiglione in virtù degli ordini
nostri siansi fatto lecito di ricoverarsi à Bricherasio, ci fa incaricarvi
di dovere alla ricevuta della presente subito trasferirvi in quel luogo
et ordinar loro di absentare incontinenti et non contravenir in modo alcuno sotto pena della vita et confiscatione dei beni. Impiegatevi con celerità e vivezza et usate dell’autorità
che si richiede per l’intiera esecutione
della nostra mente, perchè molto ci
preme per il disserviggio che è per
apportare al culto divino ». (Rorengo
Mem. hist. 260).
En voilà assez pour graver cette
date dans notre mémoire et nous pousser en un jour semblable à remercier
Dieu de tout notre cœur de nous avoir
délivrés d’une si odieuse et persistante
oppression. Teofilo Gay.
M ÉDIXATION
bannissement, mais un retour de 1 exil,
l’entrée dans une des demeui’es que
nous a préparées le Sauveur, où nos
bien-aimés se trouvent déjà. La distance entre les esprits glorifiés dans
le ciel et les saints militant sur la
terre, semble bien grande ; mais c’est
une erreur. Nous ne sommes pas loin
de notre /iomé:; un moment nous y
transporte. Quand la voile de notre
barque est déployée, et l’âme lancée
dans les flots, au milieu de la tempête, une voix bien connue dit aux
vents et aux flots: silence! taisezvous! et immédiatement la barque
aborde au rivage. Ne pense pas avec
tristesse qu’il y aura un long temps,
depuis le moment de la mort et le
parfait repos. Quand tes yeux se ferment sur la terre, ils s’ouvrent bientôt à la lumière du ciel. Enfant de
Dieu, tu n’as rien à craindre de la
mort, puisque par la mort de tou Sauveur sont anéantis son dard et sa malédiction. Ainsi maintenant elle est
comme l’échelle de Jacob, qui s appuyant sur la sombre fosse s’élève
par son sommet jusqu’au sein de Celui
qui a donné sa vie pour nous.
D. T.
COURRIER MISSIONNAIRE
« Atin que par la mort il anéa:itit celui qui a la puissance de la
mort». Hébreux II, 14.
O enfant de Dieu, souviens-toi que
la mort a perdu son aiguillon, parce
que la puissance que sur elle avait
le diable a été anéantie. Cesse de
craindre la mort. Demande la grâce
de l’Esprit de Dieu, afin que par une
intime connaissance et une ferme foi
dans la mort expiatoire du Rédempteur, tu puisses être fortifié pour cette
heure solennelle. En te tenant auprès
de la croix du calvaire, tu pourras
penser à la mort sans crainte, et saluer sou arrivée même avec joie. Il
est doux de s’endormir dans les bras
du Seigneur ; c’est là une des bénédictions de la nouvelle alliance. Pour
celui qui croit la mort n’est plus un
Plus de la moitié du déficit de la
Société des Missions de Paris
est comblée; il restait à recevoir
52.000 francs avant le 7 mai, jour de
l’Assemblée Générale. Mais, pendant
ce temps, les entrées pour le nouvel
exercice ont été minimes : seulement
1553 francs.
— Le 19 mars, mourait à Auxerre, à
l’âge de 63 ans, le pasteur Villéger.
Il avait exercé un ministère béni,
comme missionnaire au Sénégal, de
1869 à 1878. L’état de sa sauté Payant
obligé à quitter ce climat tropical,
il fut, depuis, pasteur à Lille, à St.
Martin d’Auxigny et enfin, pendant
plus de vingt ans, à Auxerre. Il subsiste de son activité missionnaire, la
traduction en ouolof de deux Evangiles, et plusieurs cantiques encore
en usage à S. Louis, et sa mémoire,
après 30 ans, est restée chère aux
indigènes de cette colonie française.
— Le 23 avril, un câblogramme
de Léribé annonçait la nouvelle de
la mort du missionnaire Georges
Lorriaux, âgé de 35 ans. Parti pour
le Lessouto en 1898, avec M. Coillard,
il avait été chargé de la station de
Qualo. Tombé malade en 1904, il était
rentré en France pour se soigner et
était retourné, imparfaitement guéri,
au Lessouto, dont le climat était bon
pour lui et il comptait encore travailler. Mais, depuis quelque temps.
2
son êtàt faisait prévoir une (^ata8tropbe. Cette naort, coïncidant avec la
retraite de MM. Kohler et Christol et
avec la grave maladie de M. Marzolfî,
laisse quatre postes vacants au Lessouto.
— M. et M.me Lageard étaient
attendus du 20 au 25 avril à Livingstone. La Conférence du Zambèze
doit se tenir en juin à Sénanga. Du
17 au 24 juillet, aura lieu à Livingstone la Conférence des missionnaires
des trois Rhodésias. Le secrétaire organisateur de cette Conférence, le
missionnaire Stanlake, de Boulawayo,
s’est rendu à la fin de mars auprès
de M. L. JaUa pour préparer cette
réunion. Mais, aucun autre des missionnaires du Barotsé ne pourra probablement y intervenir, sauf M. Coïsson,
qui s’y rendra en accompagnant sa
femme et ses enfants, qui rentrentaux Vallées. La saison était très
chaude, 40“ centig. à l’ombre! Une
épidémie très meurtrière sévissait
parmi le bétail. Le missionnaire avait
perdu vingt bêtes en six mois.
— La ville de Uivingstone est très
animée ces temps. On y bâtit plusieurs maisons en briques. L’eau du
fleuve y est amenée au moyen de
pompes et de tuyaux. De grandes
routes dures y ont été construites par
des centaines d’indigènes accourus de
tous les coins du pays surtout des
Machikoloumboé, avec leurs hauts
chignons graisseux et leur bouche
édentée (les hommes s’enlèvent les
quatre dents supérieures de devant).
Les autorités les forcent à porter un
pagne autour des reins, mais chez
eux la couleur de leur peau est leur
seul vêtement.
— Les travaux du chemin de fer du
Cap au Caire sont suspendus depuis près
d’un an et personne ne sait quand ils
seront repris. La voie a été construite
jusqu’au delà de Broken Hill, à près
de 600 kilomètres au nord des chutes.
Les mines n’ont pas répondu aux
espérances des spéculateurs et l’argent manque pour continuer l’entreprise.
— La terrible maladie du sommeil,
le fléau de l’Afrique centrale, règne
déjà sur les deux rives du Loyapoula
et s’avance vers le sud, n’épargnant
ni blancs ni noirs.
— Les missions du Groenland ont
un journal mensuel d’instruction et de
récréation à l’usage des indigènes,
le Katoriknïk, en langue esquimau.
Jusqu’à tout récemment, le missionnaire Moeller, de Godhab, en était à
la fois rédacteur, dessinateur, imprimeur, facteur rural et caissier. Le
prix de l’abonnement est d’une oie
sauvage par trimestre et un petit phoque par année. Tous les Esquimaux
adultes et chrétiens ont appris à lire.
UNE PAGE D’UN NOUVEL ÉVANGILE
Quatre gros volumes étaient déjà
sortis de l’énorme amas de textes
papyrologiques exhumés par MM. Grenfell et Hunt entre 1897 et 1906 à
Oxyrhynchos, la moderne Behnesa,
dans la vallée du Nil. Le cinquième
vient de paraître et le sixième suivra
au cours de l’année prochaine.
Ce volume contient une page d’un
nouvel Evangile. C’est une simple
feuille d’un manuscrit sur parchemin,
datant du IV® siècle de notre ère.
Voici la traduction:
« Il les prit (ses disciples) avec lui,
les mena dans le lieu même des purifications et se mit à marcher dans
le temple. Et un pharisien, grand
prêtre, du nom de Lévi (?), s’approcha
d’eux, les aborda et dit au Sauveur :
« Qui t’a permis de fouler le sol de
ce lieu de purification et de voir ces
vases saints, sans t’être baigné, sans
même que tes disciples se soient lavé
les pieds ? C’est dans un état de souillure que tu as foulé ce temple, qui
est un lieu sacré.
«A moins de s’être baigné et d’avoir
changé de vêtements, personne n’y
porte ses pas et n’ose voir ces vases
saints. Aussitôt le Sauveur s’arrêta
avec ses disciples et lui répondit :
« Toi qui es ici dans le temple, es-tu
pur ?» Le Pharisien lui dit : « Je suis
pur car je me suis baigné dans la
piscine de David; j’y suis descendu
par un des deux escaliers et j’en suis
remonté par l’autre ; j’ai mis des vêtements blancs et purs, et alors je suis
venu et j’ai contemplé ces vases saints».
Et le Sauveur lui répondit en ces termes : Malheur à vous, aveugles qui
ne voyez pas. Tu t’es baigné dans les
eaux de ce réservoir où des chiens
et des porcs se sont plongés jour et
nuit ; tu t’es lavé la peau et tu l’as
essuyée, comme les femmes de mauvaise vie et les joueuses de flûte qui
la parfument, la baignent, l’essuyent
et la parent pour exciter le désir des
hommes, tandis qu’au dedans elles sont
pleines de scorpions et de toute espèce de vices. Moi et mes disciples,
que tu dis ne s’être pas lavés, nous
l’avons fait dans les eaux de la vie
éternelle ».
Ce document a une grande valeur.
E. B.
CHRONIQUE
l.a Tour. L’inauguration de .la
Maison Unioniste a eu lieu lundi à
10 heures, en présence des membres
des Unions chrétiennes de La Tour
et représentants des Unions sœurs des
paroisses voisines, des enfants des écoles et d’un nombreux publie. La cérémonie a été honorée de la présence
de M. Facta, Sous-Secrétaire d’Etat
pour rintérieui', avec son secrétaire
particulier, de M. Soulier, notre Député à la Chambre, de M. Poët, représentant de notre Collège au Conseil Provincial, de M. le Modérateur,
des autorités locales et des pasteurs
de la Tour, Saint-Jean, Angrogne, Pomaret et Turin.
A 10 heures et quelques minutes
MM. Facta, Soulier et Poët font leur
entrée dans l’enceinte, et la bande
musicale de la Tour salue leur arrivée en jouant la marche royale. Après
les présentations, les Autorités prennent place sur la plate-forme devant
la porte d’entrée et le public sur des
bancs et chaises disposés dans la cour
au nord de la maison.
Après un morceau joué par la bande
et un cantique chanté par les membres des Unions, M. le pasteur 0. A.
Tron prononce le discours d’inauguration disant qu’il va célébrer un mariage, car la Maison unioniste est destinée à servir en même temps de salle
à’asile ou école enfantine. Il espère
que les petits enfants y trouveront le
fondement d’une bonne éducation et
que les Unions chrétiennes, désormais
chez elles y exerceront une activité
bénie pour eux-mêmes et pour la population de la Tour. Contrairement
au motto qu’il a vu récemment sur
un drapeau anarchiste : « Ni Dieu ni
Patrie^, il veut que notre jeunesse
soit élevée à la fois dans l’amour de
Dieu, de la patrie et de l’humanité.
M. Pons, Modérateur, rend hommage
à l’activité de M. Tron, à qui est due
cette bâtisse, et au collaborateur qui
lui en a fourni les moyens. Rappelant
le mot de Jésus : « De la bouche des
enfants Dieu tire sa louange», il fait
des vœux pour que les enfants et les
jeunes gens qui s’y réuniront glorifient Dieu par leurs paroles et leur
conduite.
M. Falchi prononce une allocution
substantielle adressée surtout aux
membres des Unions chrétiennes pour
qu’ils sentent plus que jamais les devoirs que leur imposent les besoins
présents de notre population et la responsabilité qu’ils ont devant l’avenir.
Nous espérons que ce discours impressif sera reproduit dans quelqu’un de
nos journaux, car les idées qu’il contient méritent d’être connues et méditées par un auditoii’e unioniste plus
vaste que celui qui a pu l’entendre.
La parole est ensuite offerte à M.
D. Jahier qui, parlant au nom de la
Municipalité, se réjouit que cette maison permette de combler, par la prochaine ouverture d’un asile purement
civil, dit-il, la lacune que présentait
encore l’organisation scolaire de la
commune de la Tour, qui a tant fait
ces derniers temps, pour le progrès
de l’instruction, et n’aurait cependant
pas pu faire face à tous les besoins
si d’autres institutions, le Consistoire
vaudois d’un côté et l'Ordre mauricien
de l’autre, n’avaient, rivalisé de zèle
en faveur de l’instruction de la jeunesse. L’orateur affirme le principe
de la laïcité de l’école et, plus généralement, celui de la séparation de
l’église et de l’état.
M. Weitzecker, invité à parler,
avoue qu’il a dû lutter contre un sentiment d’envie en venant assister à
cette inauguration, lui qui travaille
depuis si longtemps pour une inauguration sans entrevoir encore quand
elle pourra venir. Il souhaite que de
pareilles maisons puissent être construites dans les deux autres vallées
et fait des vœux pour l’union des trois
vallées et en particulier pour celle
de leurs Unions.
M. Tron remercie S. E. Facta, M.
Soulier, M. Poët et les autorités locales d’avoir bien voulu assister à
cette cérémonie. Il remercie également tous ceux qui ont concouru de
quelque manière à la construction de
cette maison et lit une lettre de M.
Revel, ancien professeur de dessin,
qui en a fait le plan.
La cérémonie est close par le chant
du cantique « O toi dont les bienfaits ».
Au banquet qui eut lieu à l’Hôtel
du Parc, auquel une centaine de personnes assistèrent, plusieurs discours
furent prononcés.
M. le pasteur Tron remercie MM.
les députés et tous ceux qui voulurent bien s’associer à la fête, en portant une santé à S. M. le Roi. — M.
E. Eynard parle au nom de la Commission permanente. L’Hon. Soulier
insiste sur la reconnaissance ; Son
Excellence le député Facta prononce
un discours inoubliable, très élogieux
pour le fondateur de VAsile et de la
Maison Unioniste et en généi’al pour
les Vaudois. M. le Comm. Poët est heureux de voir un représentant du gouvernement au milieu de notre peuple.
MM. Pons et Weitzecker s’unissent aux
vœux exprimés par l’orateur précédent. M. le préteur Bersezio parle au
nom du Comité de l’Asile, M. le prof.
Jahier au nom de la Commune, MM.
Geymet et T. Revel au nom des efforts couronnés par le succès, M. J. J.
Jourdan au nom de la Commission des
Ecoles et d’un vœu réalisé en ayant
un Asile pour les enfants et enfin M.
Bertin ne veut pas oublier les dames
qui sauront aider au développement
de l’œuvre qui vient d’être initiée. En
un mot : bien des vœux, bien des remerciements et une bonne journée.
— M.lle Meylan, qui est venue du
canton de Vaud pour visiter nos Vallées, a parlé dimanche après midi à la
jeunesse réunie à S.te-Marguerite. Dimanche soir elle a donné dans le même
local la première partie de sa conférence annoncée sur le réveil du pays
de Galles, suivie d’un after-meeting.
Mercredi soir, seconde partie de la
très intéressante conférence. Salle
comble, surtout le premier soir.
Suinl-Jeaii. — Baptêmes. Marcel
Revel (26 Avril), Louise Marguerite
Andréon (3 Mai).
Décès. Dimanche dernier mouraient
trois membres de notre congrégation.
Renée Vinçon veuve Turin, fille de
Jacques Vinçon qui fut pasteur de
Pramol de 1823 à 1856 et mère du
médecin de notre paroisse, docteur
Daniel Turin, s’éteignit paisiblement
entourée des soins affectueux de ses
chers enfants, à l’âge de 76 ans, aux
Airals chez son fils Daniel. Lundi
dernier à 3 h., une très nombreuse
assemblée assista profondément émue
au service qui fut fait à la maison
par le neveu de la défunte M, le pasteur David Peyrot, et à celui qui fut
fait au cimetière par le pasteur de
Saint-Jean. Celui-ci aurait voulu dire
qu’il y avait eu chez la défunte quelque
chose de Dorcas et quelque chose
d’Anne la prophétesse, mais comme
notre sœur vénérée l’avait prié de ne
pas parler d’elle, il se limita à adresser à ses enfants autour de la fosse
cette parole des Proverbes : « Ses enfants se lèvent et la proclament bienheureuse ». Toute la paroisse s’unit
au deuil de cette chère famille.
— Octavie Bonjour fille de Jean
Jacques Bonjour, qui fut pasteur à
Maneille et à St-Germain et qui était
modérateur en 1848, était revenue de
l’étranger l’an dernier et s’était fixée
à St-Jean où elle tint pendant quelque temps des réunions de mères à
l’école des Dannes; mais, saisie d’une
grave maladie, elle venait d’être reçue
à l’Hôpital de La Tour, quand elle y
expira à l’âge de 59 ans.
Lundi dernier à 5 h. à l’hôpital de
La Tour, M. le pasteur C. A. Tron fit
le service en prononçant un discours
très approprié et au cimetière le pasteur de St-Jean prononça la prière,
Nos sincères condoléances à M, Am
guste Bertalot de Cardiff qui est le
seul parent rapproché de la défunte,
dernière survivante des familles des
deux pasteui-s Bonjour de St-Jean et
de St-Germain.
— Mardi dernier à 5 h. un nombreux cortège accompagnait à notre
Cimetière, les restes àe Jacques Bastie,
tailleur, des Blonats, mort dans de
navrantes circonstances à l’âge de
51 ans. Le pasteur de St Jean profita
de l’occasion pour adresser à tous
des appels solennels.
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J
3
r
— Réunion de femmes. Mardi dernier à 3 h. dans notre Maison Vau-^
doise, Madame Middleton de Londres
a parlé à une réunion de femmes et.
de jeunes filles qui, vu le jour et
l'heure, n’a pas pu être aussi nombreuse que nous l’aurions voulu. Mais
nous la remercions de ses excellentes
paroles et nous espérons qu’elles feront du bien à celles qui ont'»eu le
privilège de les entendre.
— Rectification. Dans VEcho de la
semaine dernière il s’est glissé une
erreur relative à l’échange de chaires
qui eut lieu le 26 Avril à St-Jean.
C’est bien le pasteur de Pignerol qui
a prêché à St-Jean, mais le pasteur
de St-Jean a prêché à St-Germain ;
et c’est le pasteur de St-Germain qui
a prêché à Pignerol.
ilora. Dimanche à 4 heures M. le
professeur Falchi a donné dans la
grande école de Rora une conférence
sur l'alcoolisme, montrant à l’aide de
nombreux tableaux démonstratifs les
ravages du terrible fléau sur l’organisme humain. L’auditoire était passablement nombreux quoique la conférence n’eût pu être annoncée qu’au
dernier moment, à cause de la lenteur
du service postal. L’orateur a été vivement applaudi.
Kohi. Samedi 2 Mai était jour de
fête pour les mères de Bobi.
M.me Middleton, l’amie fidèle et dévouée des mères Vaudoises, avait annoncé sa visite pour 3 heures et dès
2 heures la grande école était occupée par un grand nombre de mères
venues de tous les côtés de la paroisse, heureuses de revoir celle qui
depuis 9 années consécutives vient
leur apporter de la part du Seigneur
une parole d’encouragement et d’espérance. M.me Jalla et M.me Jahier
avec quelques mères de la Tour firent
à cette occasion une visite aux mères
de Bobi, ce qui rendit la fête plus
belle encore.
M.me Middleton nous parla de l’infinie grandeur des promesses de Dieu,
et nous citant quelques-unes de ces
promesses, nous engagea à les saisir
fermement, afin qu’elles soient une
grande force pour chaque mère souvent accablée par les soucis et les
difficultés de la vie.
Nous sommes profondément recbnnaissantes à notre chère amie pour
son intérêt constant; l’œuvre qu’elle
a commencée dans cette paroisse a
porté des fruits et certainement « son
travail ne sera pas vain auprès du
Seigneur ».
Que Dieu accompagne M.me Mid. dleton dans son voyage et qu’il nous
accorde la joie de la revoir encore
dans nos Vallées. Une mère.
Nouvelles et faits divers
lialic. Le dernier bulletin de la
Ligue italienne pour la Moralité publique annonce la fornmi'ion de diverses associations nouvelles de moralité. Nous remarquons en particulier
une très modeste société d’élèves de-i
l’école technique qui s’engagent à
avoir eux-mêmes une vie pure et
faire tous leurs efforts pour que luurs
condisciples en fassent autant. S’ils
ne peuvent réussir par la persuasion à empêcher un compagnon de
prononcer des paroles ou commettre
des actes blâmables, ils en réfèi’ent
au directeur qui, dans ce elfe, n’applique pas de punition, mais cherche
à réveiller de meilleurs sentiments
chez le coupâb|le, en lui parlant avec
douceur et affection.
Snlsci«. Les membres de l’église
nationale de Cîenève ont voté dimanche pour l’élection de la Commission chargée de donner une Constitution définitive à cette Eglise, à
la suite de sa séparation de l’Etat.
Un avant-projet préparé il y a quelques mois par la « Commission des
XIX » et qui a pu être longuement
discuté dans la presse et dans des
réunions diverses, servira de base au
projet définitif qui devra être élaboré
par la « Constituante». Trois groupes
se sont formés: les évangéliques (ou
orthodoxes), les libéraux et un troisième parti qui a pris le nom d’i/nion pour le maintien de l’Eglise
nationale protestante de Genève. Malgré cette division, il n’y a pas eu
lutte pour l’élection, les trois groupes
s’étant entendus d’avance pour avoir
une liste unique de candidats, dont
34 appartiennent à la di’oite, 22 à la
gauche libérale et 11 aux nationalistes.
— Le 8 mai, à Genève, M. Henri
Dunant, le fondateur de la Croix
Rouge et de la Convention Internationale de Genève pour diminuer les
horreurs de la guerre et adoucir le
sort des blessés, célébrera son quatrevingtième anniversaire. Il avait inauguré ce grand mouvement humanitaire par son livre: « Un souvenir de
Solferino», et cette cause l’a toujours
passionné. Une médaille va êti'e frappée pour son anniversaire.
En Stitssc le nombre
des jeunes pasteurs plus ou moins
socialistes augmente. D’après VEssor,
beaucoup ont franchement adopté le
point de vue de la démocratie sociale.
A Zurich il s’est formé dans deux
paroisses des réunions socialistes, où
des pasteurs socialistes tiennent des
conférences. M. Ragaz a parlé, par
exemple, sur « Jésus-Christ et l’ouvrier moderne ». Dans ces groupements socialistes, on lui demande
plus de conférences qu’il ne peut en
donner. (Vie Nouvelle)-.
— Le Dr Dennert a résumé les
opinions religieuses des 300 savants les plus illustres des quatre derniers siècles, 242 étaient des croyants,
.38 douteux, dans le sens qu’on n’a
pas de données suffisantes pour les
classer, 20 irréligieux. Ainsi, sur 13
savants, 12 sont croyants et le 13*
libre-penseur.
Revue Politique
— Nous n’en sommes plus à nous
étonner que la fête ouvrière du l.er
mai, désormais internationale, soit
définitivement entrée dans nos mœurs,
ni que les travailleurs manuels de
tout ordre l’observent aussi religieusement que les bons catholiques de
jadis observaient les fêtes carillonnées. Les patrons les plus revêches
même en ont pris leur parti, et ne se
font plus tirer l’oreille pour fermer
la boîte. Du reste pourquoi les ouvriers n’auraient-ils pas, à côté des
jours de chômage forcé qu’on leur
impose au nom de l’Eglise ou de l’Etat,
une fête extra, librement choisie, pour
s’occuper des intérêts de la classe...
ou pour organiser de petites parties
de campagne avec les camarades?Et
c’est ce qu’ils ont fait à peu près partout cette année, favorisés comme ils
l’ont été par le plus beau soleil qu’on
pût désirer. Mais à côté des dînettes
sur l’herbe, il nous faut mentionner
aussi les conférences et les comices
ayant eu lieu dans les principaux
centres, et qui furent présidés par les
notabilités du parti socialiste. A Turin
la journée a été plus mouvementée
que partout ailleurs chez nous, des
centaines de représentants de Milan
et de Gênes, s’étant unis aux compagnons de notre chef-lieu pour rendre
hommage, au nom du prolétariat, à la
mémoire de De Amicis. Car, il est
bien entendu que l’écrivain populaire
a été surtout un fervent socialiste, et
gare à vous si vous faites mine d’en
douter! Mais à Turin, comme à Milan, à Rome et ailleurs. Tordre n’a
pas été troublé.
— Il n’en a malheureusement pas
été de même dans les campagnes de
Parme où une formidable .grève
agraire a éclaté précisément le l.er
mai. Les propriétaires, fortement organisés en ligue de résistance, s’y
étaient d’ailleurs préparés en vidant
peu à peu les écuries du bétail qui
aurait eu surtout à souffrir de cette
suspension du travail. Mais cet exode
de 60 mille têtes de bétail n’a pas
été sans difficultés, les grévistes s’y
opposant de toutes leurs forces; et ce
n’est que grâce â l’intervention de la
force armée que les propriétaires ont
réussi à mettre en sûreté leurs nombreux troupeaux dont ils tirent le
plus clair de leurs revenus. Et, chose
tout à fait extraordinaire, si Ton n’a
pas pu évitei' quelques inévitables
échauffourées, accompagnées d’un certain nombre de blessés, il n’y a jusqu’ici heureusement pas de victimes
à déplorer. M. Chiesa est sur les lieux
pour faire œuvre de pacification ; la
direction du parti socialiste de Rome
se prépare à intervenir de son côté,
et si tout le monde, proprétaires et
ouvriers, y mettent de la bonne volonté, il y a lieu d’espérer que les
travailleurs pourront sous peu reprendre leurs occupations. Question
de céder un tout petit peu, soit d’un
côté soit de l’autre, comme on doit le
faire en pareille circonstance.
— Encore des congrès. Nous ne faisons que mentionner celui des francsmaçons, tenu à Rome la semaine
dernière, où il a été surtout question
de déférer au grand tribunal de l’Ordre les neuf ou dix députés qui ont
voté en faveur du Gouvernement contre la motion Bissolati au sujet de
l’enseignement religieux. Nous passons
également sur le congrès des représentants catholiques des municipes italiens qui a naturellement,
entre autres choses, ouvertement désapprouvé cette même nouvelle loi
sur l’enseignement religieux. Et cela
aussi est dans Tordre. Un troisième
congrès a réuni, également à Rome,
les représentants du parti républicain italien. Il est hors de doute
que la république serait l’idéal des
gouvernements... à la condition d’y
être préparés. Et que l’Italie soit loin
d’être mûre pour une bonne république démocratique, le nombre restreint
de 35.000 affiliés au parti le prouverait, si nous avions le moindre doute
à cet égard. Les régions où sont recrutés le plus grand nombre des partisans de la république sont le Latium, les Romagnes, les Marches et
TOmbrie ; le Piémont n’en a que 265.
N’empêche que les républicains italiens aient des hommes politiques de
tout premier ordre, tels que MM. Barzilai et Colaianni, qui ont prononcé
au congrès de Rome des discours fort
élevés. La bête noire des républicains
est, comme pour les francs-maçons,
le cléricalisme : ils ne s’occupent guère
que de cela... au graed jour, comme
si, une fois que vous avez démoli le
prêtre, vous aviez placé l’Italie à la
tête des nations ! Combattons pourtant le cléricalisme, mais avouons
qu’il y a, à côté, une foule d’autres
plaies non moins funestes qui affligent notre peuple.
*
4"
— Stefano Türr, le grand patriote
hongrois, le déserteur des rangs autrichiens qui s’enrôle en 1849 sous
nos drapeaux, le vaillant compagnon
de Garibaldi en 1860, Tami éprouvé
de notre peuple, vient de mourir à
Buda-Pesth à Tâge de 83 ans. Le Garibaibi hongrois qui a combattu toute
sa vie pour la liberté des peuples,
était un pacifiste convaincu, et c est
encore lui qui venait d’organiser le
congrès international contre le duel,
s’ouvrant à Buda-Pesth, et dont il aurait dû être le digne président. L’Italie, à commencer par le Roi, prend
une large part à ce deuil international.
— Dimanche dernier les élections
ïïiunicipales ont eu lieu dans toute
la France. Il résulte, du compterendu des journaux que les partis n’ont
guère été déplacés et que la majorité
républicaine s’est nouvellement affirmée.
— La police anglaise a découvert
à Calcutta un complot anarchiste
de proportions très vastes. Une quantité de bombes et autres engins explosifs perfectionnés ont été séquestrés; plus de trente arrestations furent
opérées. Il s’agit, à ce qu’il paraît,
d’un vrai mouvement révolutionnaire
destiné à soustraire TInde à la domination anglaise. Voilà une fâcheuse
affaire pour nos amis. Souhaitons qu’ils
s’en tirent à leur honneur. j. c.
SOTTOSCRIZIONE
AL FONDO * WIATTEO PROCHE! >
PER LA
SCÜOLA MAESTRI EVANGELISTI
(Venticinquesima lista).
Somma precedente . . L. 18.598,89
Chiesa di Rio Marina . » 29,—
(Dina Danesi 2. Tito Peranzoni 1,
Giuseppino Cignoni 1.50, Alfredo
Nardelli 1, Antenore Specos 1, G.
Nicosia 2, A. Giannoni 2, Francesco
Martelli 2, L. Palanca 1, Evangelina Galletti 3, Caterina Cignoni
1.50, Artemisia Muti 3, Angiolo
Acinelli 2, Bartolomeo Lunghi 2,
G. Canovaro 1, Pietro Candellini 1,
Lorenzo Candellini 1, Giovanni
Vinciguerra 1).
Chiesa di Piedicavallo . » 29,25
(Famiglia Jou-Scotta Cesare 5,
Famiglia RobuUi 10, Famiglia Albertazzi 5, Peraldo Maria di Delfino 1, Famiglia Zorio Piaret 0-50,
Sorelle Peraldo 0-50, Peraldo Ciech
Marianna 1, Peraldo Isabella 2,
Janiitolo D. Antonio 1, Famiglia
Jon - J. Carlo 1, Zorio P. Maria
0.25, Janutolo D. Albino 2).
Stazione di Favaie . . » 10,
X. Y........................* 300,—
Mrs. Don Matheson, London, L. stg. 1 ...» 25,
Signor Giuseppe Bortolini,
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in occasione del Congi-esso della Federazione abolizionista Internazionale, tenutosi a Lugano nei giorni
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lissa ed emette Ituoni FrulliTeri all’interesse del 3 1/4 »/„
per tre mesi, del 3 1/2 “/» per 6 mesi, del 3 3/4 "/o per 12 mesi.
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le condizioni d'interesse sono da convenirsi con la Direzione
in relazione anche alla durata del deposito.
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due firme con scadenza sino a quattro mesi e sull’Estero sino
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^LA SECONDE ÉDITION
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