1
Septième année.
3V. 13.
29 M ars 1 8TSS
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBD03UDAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille Yaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables. occupent
vos pensées — {Philippiens., IV. 8.)
PRIX D ABONNCMEHT :
Italie, h domicile (^un an) Fr, 3
Suisse......................
France................» 6
.\llemagD6 6
Angleterre . Pays-Bas . » 8
Un ntt,méro séparé : 5 cent.
Un numéro arriéré : 10 cent.
BDUEADX D’aBONNEHENT
Torrr-Pem.ice : Via Maestra,
N. 42. (Agenzia bibliografica)
PiGNERoL : J. CAlanfore Impr.
Turin:J.J. Trort, via Lagrange
près le N. 22.
Florencr : Libreria Evange^
Ixca. via de'Panzani.
annonces : 5 cent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco, S*a
dresser pourUadmiDistrationaii Bureau à Torr.e-PelHce,
via .Maestra N. 42 — pour la
rédaction : à Mr. E. Malan
Prof • k Torre-Pelice.
Sommaire.
La semaine sainte. — Encore de l’électorat paroissial. — Les missions au Japon.
— Nomelles religieuses. — Variétés. —
Chronique vaudoise. — Chronique politique. — Souscription pour la Société Biblique de Rome. — Souscription pour les
portraits du D’ Stewart. — Prestito Naziouale (Tabella).
U SEMAINE SAINTE
La Semaine sainte est ainsi, appelée parceque notre Sauveur JésusChrisL l3 saint des saints, dans cette
senoaine, il y aura bientôt dix-huit
siècles et demi, a parfaitement satisfait pour nous à la justice du
Dieu trois fois saint et nous a, par
là même, fait un devoir de lui sanctifier non seulement cette semaine
mais toute notre vie.
Le grand fait de cette semaine,
ce sont les souffrances et la mort
de Christ. Cette mort du fils de
Dieu est bien la chose la plus extraordinaire qui soit jamais arrivée,
si nous considérons la dignité de
celui qui l’a souflferte. Le roi des
rois, adoré des anges, le Seigneur
de gloire, meurt. Auesi cette mort
a-t-elle ébranlé toute la nature. Le
soleil pâlit, le jour se cache, le
ciel se voile de deuil, la terre
tremble, les sépulcres s’ouvrent,
le voile du temple se déchire. La
mort de Christ, quoique volontaire
de sa part, a été une mort violente,
une mort avec effusion de sang,
un supplice infligé par la justice.
Jésus dans la force de l’âge, dans
la plénitude de sa santé, perd sa
vie par l’injustice et la cruauté de
ses ennemis, une vie qui dans l’état
ordinaire des choses devait être
sans interruption, sans misère, sans
fin.
La mort de Christ a été la mort
de la croix, supplice qui n’était
que pour les plus grands malfaiteurs d’entre les gentils, supplice
des esclaves, supplice souverainement honteux, douloureux et lent.
Mais ce n’est pas seulement dans
son corps que notre Sauveur a souffert, il a souffert dans son âme par
des douleurs intérieures.
Ce sont ces douleurs qui produisirent son agonie dans le jardin
avant que les hommes eussent encore mis les mains sur lai. Son
2
-(98).
âme^ut des transes mortelles, parcequ’il s’était chargé des péchés
des hommes. De là ces sueurs',
ces grumeaux de sang, ces cris
douloureux en Gethsémané et sur
la croix. Mon Dieu, mon Dieu,
pou rquoi m'as-tu abandonné !
Pourquoi ces souffrances et cette
mort? Sans doute notre Sauveur
nous donne par là un exemple , il
nous dit de renoncer à nous mêmes,
de nous charger de notre croix et
de le suivre. Mais il y a beaucoup
plus. Jésus-Christ est mort, afin
d’être pour nous un nouveau principe de vie. Si le grain jeté en terre
ne meurt, il ne saurait produire
du fruit. Mais la mort de Christ
est la source de notre vie,' parceque,
par elle, notre Sauveuraipris notre
place. Il a été navré pour nos forfaits et froissé pour nos iniquités.
Il a été fait malédiction pour nous.
Il a expié nos péchés. L' amende
qui nous apporte la paix a été sur
lui; par ses meurtrissures, nous
avons la guérison.
Il a parfaitement satisfait à la
justice de Dieu et nous a délivré
de la condamnation. Il a fait notre
propitiation par son sang, et nous
a réconciliés avec Dieu son père.
Il nous.a obtenu le pardon-et neus
a rachetés de la malédiction dir
péché et du' péché lui-même. Ainsi
il nous a procuré une rédemption
éternelle, le salut’et la vie, etnotis
a révélé en même temps' la çàrfaite justiceiet le parfait amour du
Père. 1 t
Puissions’ nous,i cheiB décteu«rs'j
en présence de ces' grands" fiSitsy
pouvoir nous écrier avec T'Apôtre
des gentils: « Je suis assut'é que iiî
la mort», ni laivie, nidès angesi ni
les pciqcipauté®, ni' les'puissaneeSi
• ni les choses présentes^- ni les
choses à venir,, ni la hauteur, ni
,1a profondeur, ni aucune autre
créature, ne nous pourra séparer
de l’amour de Dieu qu’il nous a
montré en Jésus-Christ notre Seigneur. Rom. 8, 37, 38.
ËDCore de l’ËIeclorat paroissial
l
Dans le but de faire toujours
mieux sentir à nos lecteurs l’importance de cette question et surtout de la leur faire comprendre,
nous extrayons d’un article dePÆ'glise Libre, intitulé « Electeurs et
Catéchumènes » ce qui suit: « La
question des conditions religieuses
de r électorat est si essentielle
qu’elle prime toutes les autres. Le
principe qui domine tout ce débat’
c’est que pour être élécteür, il
faut être membre de l’Eglise. Le
simple bon sens l'indique et, sur
ce point, iPne saurait y avoir ni
contestation ni doute. Comment
donc devient-on membre de l’Eglise
réformée? (il s’agit dè'PEglise réformée nationale). Arrivés'*à l^âg'e
de treize à quinze'aüs*, quel(ÿnefdis
plus tôt, les enfants suivent*'uTf»
cours d’instruction religieuse; puis,
dans une cérémonie' où là beatfté
des'V'êtéraents joue souvent*u# plus
grand rôle quelles •disposïtiôn'èi dô
coeur, ils prennent leS plüS'sélenv
neiS'^en'gagementS et’sont'admis à
la“^ Sa'inte Oêne-. Nous' ôe''dirons
rien* des-promesses >qu'’on ‘letïF'fait
faire,*iêinen -queie'ChTétien'de plus
fidèle* hésiterait* à- y souscrire,
mais-qui ne' sait que^cett^ céré-monie n’est hélas! qa’uwe* pure
forme? Tous sont'admis à la’SaintéCèô«, l’ttsage’lè veutiainsiv et tèî
3
-(99)-
qui n-’en .éprouvait aucun désir, a
dû se faire recevoir dans l’Eglise,
cédant à la force de l’habitude.
C’est là un mal fâcheux, et,
s’il nous est impossible de supprimer le Catéchuménat, et plus
impossible encore d’admettre à la
Sainte-Cène une personne non instruite des vérités de l’Evangile,
encore faut-il que cette admission
soit chose désirée, et librement
consentie. On n’arrivera à ce résultat qu’en supprimant la cérémonie qui, dans nos Eglises, porte
le nom de première communion.
Le nombre des membres de l’Eglise sera plus restreint, sans doute,
mais l’Eglise sera plus vivante , et
gagnera en vie chrétienne plus encore qu’elle n’aura perdu en nombre.
Ce premier point acquis, toutes
les difficultés disparaissent ; seront
membres de l’Eglise ceux qui auront été admis à la Sainte Cène
sous la réserve des conditions civiles de l'électorat, édictées par le
Synode. Plus de liste électorale
perpétuelle: ceux qui, après avoir
été reçus membres de l’Eglise, la
déshonorent par leur conduite ou
ne fréquentent plus le culte, ne
sauraient jouir des privilèges réservés à la foi et à la vie chrétienne,
mais à des époques déterminées,
les listes électorales seront révisées
avec un soin minutieux. Ainsi admission volontaire dans l’Eglise et
fréquentation du culte: telles nous
paraissent devoir être les conditions
impc^es à ceux qui veulent être,
inscrits ou maintenus sur les listes»
électorales. Est-ce à dire que par
ce mojen , on parvienne à écarter
les indifférents ou les hypocrites?
Noua ne le pensons pas et nous
ne croyona. pas qu’jl y ait de sya-q
tème assez parfait.pour les écarter,
mais on aurait réalisé un progrès
considérable, en faisant comprendre
à tous que l’admission à la Sainte
Cène est chose sérieuse et que ,
si elle impose des devoirs, elle
confère aux membres de l’Eglise
de véritables privilèges ».
Voilà ce qu’un membre de l’Eglise réformée nationale désire pour
son Eglise. Nous avons déjà formé
les mêmes vœux pour la nôtre:
nous avons exprimé précédemment
à peu près les mêmes idées. Nous
sommes revenus à la charge et
nous y reviendrons encore,parceque
nous croyons que le sujet en vaut
la peine et parceque nous ne croyons pas encore superflu de répéter
la même chose à nos lecteurs.
LES MISSIONS Al JAPON
Nous avons, dans un précédent numéro,
résumé l’œuvre des Missions dans la Polynésie, d’après un travail de M. Glardon;
nous suivons le même auteur pour dire
quelques mots du Japon.
Un voyageur, dit M. Glardon, qui aurait
visité le Japon, il y a dix ou quinze ans,
et que ses affaires appelleraient à y retourner aujourd’hui, serait saisi de surprise à, la vue des changements produits
par le contact des nations civilisées. La
classe bourgeoise a adopté le costuma
européen, l’armée et la marine ont été
organisées sur le pied européen ; les armes, l’uniforme, tout, jusqu’aux tambours
et aux fifres, a été reproduit avec fidélité.
Des omnibus desservent les grandes artères de Yedo et de Yokohama, ces deux
capitales de la civilisation japonaise , qui
sont elles-mêmes reliées par un service
de bateaux à Ivapeur et une ligne télégraphique. — Des écoles partout, plusieurs collèges, une faculté de médecine , de vastes hôpitaux, des journaux
quotidiens, voilà le résultat de l’activité
prodigieuse du peuple japonais pendant
4
-Ido
les dix dernières années. Que ne peiit-on
pas atteindre dans l’avenir d’un peuple si
intelligent, si dégagé de préjugés locaux,
si énergique dans l’action? Et ce n’est
pas seulement, on le voit, dans le domaine
matériel que se développe la vitalité exubérante de cette forte race , le Japon porte
une main avide sur les trésors littéraires
de l’Occident; de savants indigènes s’occupent sans relâche à traduire les ouvrages scientifiques de l’Allemagne^ de l’Angieterre e de la France. Encore quelques
années, et le Japon sera tout-à-fait à la
hauteur de la civilisation européenne.
Cependant, hélas! l’Evangile n’y a fait
encore que peu de progrès. On en a beaucoup accusé les disciples de Loyola qui
auraient, par leurs infamies, soulevé la
population contre la religion chrétienne.
Peut-être serait-il plus juste d’attribuer
cette aversion à l’orgueil intraitable de
l’aristocratie et à la défiance d’un gouvernement qui voit dans la religion un
instrument de domination sur les âmes.
Le peuple, en effet, se montre abordable,
quand on peut l’entretenir sans éveiller
l’attention de la police. C’est la classe
régnante, c’est l’Etat qui est hostile. Une
proclamation publiée au commencement
de l’année et répandue à des milliers d’exemplaires sur le mur des villes, stigmatise la religion chrétienne et menace de
peines infamantes, même de mort, les
Japonais qui osent s’y attacher. Pour être
dirigée principalement contre les catholiques, les plus nombreux, cet édit de
persécution n’en menace pas moins les
fidèles de tout dénomination. Dernièrement à Yedo, une assemblée qui avait
lieu dans la maison d’un missionnaire <
presbytérien, fut dissoute par des mécréants que la police avait soudoyés et<
plusieurs des assistants furent jetés en '
prison. Des espions attachés aux pas des'
serviteurs de Dieu, notént les personnest
qui leur font accueil, et il n’est sorte de
persécutions qu’on ne fasse alors subir à
ces pauvres gens. On les fait souvent disparaître, et personne ne peut dire ce qulils
deviennent ; le fait est qu’on ne les revoit
jamais. Des centaines de Japonais catholiques ont été jetés en prisori , iSluMPurs
mis à mort. Lés missionnaires se sont
émus ; ils ont ebvoyé une députation en
Europe et en Amérique pour plaider auprès des puissances la cause de la libarté
de conscience au Japon.
Le Comité de l’Alliance évangélique de
Londres, ayant reçu à ce sujet un document, l’a porté à la connaissance du ministre des affaires étrangères d’Angleterre,
lord Granville, et en a envoyé des copies
aux diverses branches de l’Alliance évangélique, en les engageant à faire les mêmes démarches auprès de leurs gouvernements respectifs. « Une mission japonaise est en route, est-il dit dans la lettre
du secrétaire de l’Alliance de Londres,
pour vi.siler l’Europe. L’occasion est donc,
moyennant la bénédiction de Dieu, favorable pour atteindre le but; mais il faut
éclairer l'opinion publique sur l’état déplorable oîi se trouve tout Japooais qui
se convertit à l’Evangile»- Il paraît que
les lois contre les chrétiens sont remises
en vigueur dans toute l'étendue du pays.
On afiTiche sur les places publiques et au
bord des routes des paroles comme les
suivantes: La secte chrétienne est strictement prohibée. — La secte corrompue est
strictement défendue. — Lorsque , il y a
quelques années, le gouvernemeut du
Taïcouu fut renversé et remplacé par celui
du Mikado, ces affiches furent ôtées avec
soin ; mais elles ont reparu dans toutes
les principales villes de l’empire. Pour
voyager librement dans le pays, on doit
déclarer qu’on n’est pas chrétien. Il y a
environ trois ans que plus de 4000 convertis catholiques ont été coudoits en exil,
et cette mesure a été accompagnée d’une
grande cruauté, ün japonais est emprisonné seulement pour avoir la la Bible et
itoute personne qui entend une prédication,
saqs dénoncer le prédicateur , est punie.
I Les missions protestantes dans ce pays
né datent que de 1ÚQÍ, époque à laquelle
ll’Amé^ique obtint un traité qui ouvrait
deux ports au commerce. C*est l’Amérique
qui a essentiellement, jüsqn’ici, évangélisé
,1e Japon. Elle y a envoyé treize ouvriers ;
^il en reste onze qui s’occupent surtout de
l’étude de la langue et de travaux liltév
raires, comme cela est nécessaire au début
d’dne telle oeuvre et quand ou veut la
faire d'une manière spirituelle.
5
-101
Les fruits de la mission ne sont pas
encore nombreux ; c’est tout au plus si
l’on peut compter dans tout l'empire une
cinquantaine de véritables chrétiens. En
revanche, une grammaire et un dictionnaire, secours précieux ponr les survenants, ont été. composés. Les quatre évangiles sont sous presse ; on travaille au
reste du Nouveau Testament. Après quatre
ans d’activité , quand il a fallu commencer par apprendre, sans grammaire, une
langue diiDcile, n’est-ce pas un beau résultat?
AouDclk0 rdtigteuscô
Floirie. Les prêtres de Rome, battus
oralement, cberchent à se relever par
écrit. Ils rédigent un travail sous ce titre;
La venue de Saint Pierre à Rome, prouvée
à l’aide des bévues proférées par Alexandre
Gavazzi, le soir du 10 février 187S, dans
la salle de l’Académie Tibérine. — On annonce d’autre travaux de ce genre par
divers théologiens. f Eglise Libre J.
Les prêtres, ne pouvant pas chanter un
Te Deum a S' Pierre pour célébrer la vicctoire qu’ils n'ont pas remportée, se son!
contenté de faire un Triduo dans cette
même basilique, pour demander à S' Pierre
sans doute de raffermir la foi des fidèles,
ébranlée par les hérétiques.
Le Comité de la Société Biblique italienne
a décidé de commencer ses opérations en
publiant à Rome une édition du Nouveau
Testament. Nous regrettons qu’il ait pris
une telle résolution. Il y avait du temps
pour cela. Pour la somme que coûtera
cette édition, il aurait eu un nombre d’éxemplaires double de la Société de Londres.
11 est vrai qu’ils n’auraient pas été publiés
à Rome. Beaucoup de faits, peu de bruit,
trêve de démonstrations: telle devrait être
notre deivise à Rome commq ailleurs.
Le même comité a décidé, dans la même
séance, de présenter, le 14 mars., anniversaire de la naissance de Tictor-Emmanuel et du prince Humbert, une Bible
et une adresse à chacun de ces personnages. ^-1111111 M .........
Hollande. L’Eglise libre de Hollande, nommée Eglise chrétienne réformée,
compte à présent presque cent mille membres , plus de trois cents églises et environ
deux cent trente pasteurs; elle, aune école
de théologie à Ramper, avec quatre professeurs et 70 étudiants. Elle existe depuis
trente ans , a peu fait parler d'elle, fait
des progrès chaque année et ne reçoit pas
de secours de l’étranger.
Sîamtis.
Le chevalier Spagliardi dans un rapport sur les riformatorii de .Milan , ou
asiles de l’enfance vicieuse, parle du
grand nombre d’enfants abandonnés dans
cette ville, dès l’âge de 6 ans, et propose
à la municipalité d’ouvrir pour eux des
écoles où ils recevraient, avec l’enseignement, la nourriture et le vêtement, en
partie du moins. Il fait è cet égard une
propo.sition ingénieuse. Il voudrait que
chaque enfant de famille aisée prît sous
son patronage un enfant abandonné de la
ville ou de la campagne et pourvût à son
éducation. « Ce rapprochement, dit le
Corriere di Milano, des nœuds extrêmes
de la chaîne sociale, dit-il, ne serait-ce
pas peut-être le fond bon et raisonnable
de ces nouveaux principes qui sous la
nom d’internationaux maintenant agitent
le monde d’une manière si extraordinaire?
— Oui certainement. C’est là du socialisme de bon aloi, ou plutôt il mérite un
autre nom, et nous y applaudissons. —
Aujourd’hui, — il ne faut pas se le dissimuler,— les devoirs des riches se sont
accrus. La richesse porte avec elle une
grave responsabilité. L’égoïsme ne lui est
plus permis: les riches ne peuvent plus
jouir de leurs biens dans l’isolement,
sans porter aucun intérêt au reste de
l’humanité. — Si l’on veut conjurer des
maux futurs, il faut que les riches .se
préoccupent des pauvres. — C’est le défaut d’écoles qui peuple l'asile des vicieux.
L’établissement ne nouvelles écoles pour
le peuple diminuera les dépenses des
asiles, et plus tard celles des prisons, car
en améliorant l’enfant, on améliore l’hom-i
me. Un poète anglais a dit: i
^L'enfant est le père de l'homme.
La nécessité de la liberté pour l’Evangile» et de l’Evangile pour la liberté est
maintenant reconnue de tous les hommes
sérieux. M. d’Aubigné.
6
.loa
Ì>écoxx'v©T’t© des ruines du temple de Diane à Ephèse.ihai ville d’Ephèse,
capitale de l’Jonie était t’i 60 kilom. de
Sardes capitale de la Lydie. Les Joniens
se placèrent sous la protection de Diane,
dont le temple se trouvait à sept stades
en dehors des murailles d^Ephèse. Cet édifice magnifique considéré par les anciens
comme une des sept merveilles du monde,
fut brûlé, la nuit même de la naissance
d’.\lexandre-le-Grand, par Eroslrate, fanatique insensé qui esperait se rendre immorlel par un si grand forfait. — Les
éphésiens bâtirent un second temple plus
grand et plus .magnifique que le premier.
C’était vers l’année ^0 avant J.-C. —
Ephèse n’est pas moins célèbre dans l’antiquité sacrée que dans l’antiquité profane.
Ce fut dans cétte ville que s’éleva une des
plus importantes églises du siècle apostolique, dont Saint Jean l’évangéliste devint
le pasteur. Le 3* Concile œcuménique fut
tenu à Ephèse l’an 431 de J.-C. Malgré
les révolutions dont elle fut le théâtre,
cette ville conserva sa splendeur jusqu’à
l’époque des premières croisades. Elle déclina ensuite avec rapidité, et fut détruite
en 1370 par Tamerlan. Les ruines d'Ephèse
se voient aujourd’hui à peu de distance
d’un petit bburg appelé Ata Solouk. On
regardait comme à jamais perdues les
traces du temple de Diane, qui viennent
d’être retrouvées.
Rectification. Nous avons dit, après VEco
della Verità, que Ugo Bassi avait fait imprimer en 1848 le Nouveau Testament à
Rome. Un de ces derniers jours M. Borelli,
ancien évangéliste, nous assura que l’honnenr de cette édUion revient à M. Théodore Daul ; et cet assertion est confirmé^
par une lettre de ce dernier adressée à
VEco della Verità.
La Table nous charge de publier les
col lactés et les dons pour les missious .du
sud de l’Afrique recueillis pendant la dernière année,tet envoyés à M. Casalis Directeur de la Maison des missions ,de
Paris, savoir;
Collecte p. 1871 de Rorà
» de yillesùcbe
» de Massel
> de Périer l^Ianeille
» de Rodbret
» de Pralj
» de Pignerol
Et.
n >30
30
33
35
40
34
15
Report .Fr. >1S7
•> de /Turin ■»
> de Pramol »
» de Villar »
» do S' Jean, la paroisse
100, TEcole du dimanche
10, D. Lantaret 30 »
> d’Angrogne »
» de S‘Germain »
» de Pomaret »
» de la tour, la paroisse 70,
la société de travail de 8“
Marguerite parM“'Chambeaud 80, la Société du
sou par semaine p. M“*
Caroline Malan 42, TEcole
des filles p. M"* Caroline
Meille 15 »
» de Boby »
M. J. P. Tron professeur *
M. et M"’ Tron et quelques enfants
de TEcole du dimauche de la
Tour »
L’Orphelinat Vaudois »
M‘" Schleicher »
L’Ecole du dimanche de Combe
Garins (Villesèche) »
De Prarustin 1871 »
De Rorà 1872 »
De Rodoret jd. »
De Périer-Maneitle id. »
U3B0
30
135
140
87 15
47 60
50
207
24 85
10
11
20
5
5 20
35 20
16 80
45
20
Report Ft. 197
Total . Fr. 1200 60
Station vaudoise de Florence, — Nous,
avons reçu U,n rapport de TEvangéliste de
cette station , M. Auguste Meille. Ce rapport nous parle, eutr’autres choses, de
l’état et de la vie de cette Eglise, des écoles évangéliques de uiff de TEcoJe
du dimanche, des contributions pour les
pauvres et du solda emngelico destiné à
être ver.sé 4aos la caisse centrale de la
Cocpri^ission d’Evangélisation. Le nombre
des communiants est de 59 à 60; celui
des auditeurs est un peu plus éilevé; il
faut.y ajouter, une quineaioe de eatécbu'
mènes. — Les écoles sont fréquentées par
plus de ipo epfants appartenant aux diverses congrégations évangéliques Elles
coûtent de 3 à 4000 frans par an; on y a
pourvu jusqu’iqi en majeure partiie par nu
barfir préparé et dirige suFtpu.t piar M"" la
vepye Revel. ¡Ces écoles sont placées sous
la surveillance et les soins d’un Comité
(dont le regretté D’Revel a été le président
,jusq,u’(à ^a mort. M, le .professeur.Ceymonai l'a remplacé dans cette charge.
L’Ecole du Dimanche compte 32 enfants ’
idoht onze appartiennent à des familles qui’
né sont pas évangéliques.
Le solda evangeUeo a rend», depuis oc- ■
tobre à tout 1871, francs 438 15-
7
-100
Cltrontque )>oUttqite.
Italie. La Chambre a côntinné la diiiciission des propositions finaorièTes dn
Ministre des finances. Les discours les
plus importants furent ceux de Maurogonato, de Ratazzi, de Seismit-Doda et de
Sella; ce dernier s’est surtout attaché à
défendre son projet contre leS attaques
de M. Ratazzi.
En suite du discours de Ratazzi, le ministre Sella a demandé à la Chambre un
vote de coufiance, ou, en d’autres termes,
a posé la question ministérielle. La Chambre s’est prononcée en faveur du ministère par 239 voix contre 170, c’est-à-dire
avec une majorité de 69 voix. L’ordre du
jour de Ronfadini accepté par la majorité
est le suivant: « La Chambre, ouï les déclarations du ministère, en approuve la
politique et passe à la discussion des articles ». La loi fut approuvée par'208 voit
contre 160, et la Chambre a pris ses vacances jusqu’au 15 avril.
— Les journaux de toute couleur ont
été remplis de détails sur Mazzini, sur sa
mort, et sur ses obsèques princières à
Gènes. Rien ne prouve mieux la solidité
de la monarchie en Italie que l’entière liberté do parler et d’agir que le Gouvenement a accordée et garantie a tout le
monde à cette occasion.
France. La Chambre a voté la loi
contre l’Internationale; mais cette mesure
ne satisfait personne; on la considère
comme une mesure répressive, atlentoire
à la liberté de la pensée et du reste irréalisable. L’Espagne a précédé la France
dans cette voie.
La Chambre renvoie, d’une semaine à
l’autre, l’examen des pétitions des évêques contre l’envoi d’un ambassadeur à
Rome. La droite elle-même fait le vide
dans l’Assemblée, dès que cette question
est remise sur le tapis. En attendant M.
Fournier est parti de Versailles et est ar. rivé à Home le 2S courant.
Le journal le Temps râconte des faits
qui-prouvent cOnabîen la'superstition s’étend en'Frince; par PœuVFe des prêtres.
Tantôt co sont les appài'itfôns de la Vierge
à la Salette, à Loûfdés, à Pontmain, tantôt c’est une religieuse d|tiu’ couvent de
Hancy-qui a des révélàliôus. Les prétendus miracles de Pontittafti etite la Salette
sontdéclarés^olennellèmeot authentiques
par les évêques dés dibeéses'oh se trouvent ces sanctuaires Aussi le Tèmps re
Eroche-t-il‘ au hatut' clérgé français d’arutir la France. Encore*quelque temps,
I dit-il, et il n’y aura plus une province
» qui n’ail une'Stable,.lAvteoiple.,ides péI lerinages, en mémoire de ces prétendus
miracles, vraie honte de l’esprit humain.
S’il en e^t ainsi, c’est que le haut clergé
français qui comptait dans son sein tant
d’hommes illustres, ne peut se vanter
d’avoir, à l’excéption de Dupanloup, un
seul homme de quelque valeur.
AllômajEçno. Le Gouvernement impérial se dispose à prendre d’aulres mesures contre l’ultramoutauisme et surtout
contre l’ordre des Jésuites. On ne croit
cependant pas qu’il en vienne à leur expulsion.
Les journaux libéraux autrichiens poussent leur gouvernement dans le même
sens ; le minislro Andrassy ne serait pas
éloigné d’entrer dans cette voie; mais
l’empereur François-Joseph ne peut oublier que l’Autriche est une puissance
catholique et qu’elle a, par le passé, protégé le S' Siège.
Espagne. On craint, quel que soit
le résultat de la volalion dù 2 avril, une
nouvelle guerre civile eu Espagne. Si les
coalisés ont le dessus, ils se disputeront
entre eux la victoire . si le ministère a
la majorité dans la nouvelle Chambre; les
coalisés porteront la lutte sur un autre
terrain.
Oenove. Une lettre adressée à l’Eglise Libre dépeint, sous des couleurs peu
gaies, le prochain avenir de Genève. Le
¡clergé met tout en œuvre pour chauffer
les populations catholiques et les pousser
à la résistance à la nouvelle loi sur les
corporations religieuses qui doit entrer
en vigueur le 2 mai procliain. Des prédications de toute violence se sont faites h
Genève même; de plus violentes encore
se fout dans les campagnes. — On pousse
à la guerre civile. Joignez à cela la perspective d’une grève générale pour le milieu'd’avril, et on verra que la position
n’a rien de rassurant. M. Mermillod, dans
un discours prononcé à Fribourg, disait
qu’il fallait choisir entre le pétrole et le
syllabus; il est à craindre qu’on ne présente à Genève les deux à la fois. Ce sont,
en effet, continue ce même correspondant,
deux mauifestatioDS ditlérentes du même
despotisme et de la même ambitiou, deux
enuemis du progrès et de la liberté.
j Géoève’vient de perdre uu de ses plus
iHuslres citoyeus, M. Piclet de la Rive,
professeur et naturaliste distingué, homme d’Etat et orateur politique d’une ré- *
putatïou et d’une autorité' considérables.
Le journal de Genève reproduit les'discours
qru'ont prononcé sur sa'tombe les autorrtés fédérales et cantonales et le recteur
de l’Académie. Chose étonnante ! Nous
•avons vu à peine dans un de ces discours
percer l’ombre d’une idée religieuse, eu
face de la m'Orret d’une nloif Jirtinalurée
8
»
»
30
25
1
1
1
1
10
___________104
SOISCRU’TIOÎVS
BS FAVEUR
de la Sociélé Biblique italienne
Liste précédente Fr. 374 93
U“' Morel de Ror^
Angrogne.
M' Canlou pasleur
Marie Micol
Berüuat regeat
M'“ Yimr:
Fcoliers de la graude école
Mr J. 1>. Bonjour pasteui
collectes aux portes du temple » 9 40
M' Davyt pasteur ^ 3
M“' Davyt , 1
M»’ Joséplime Davyt ^
Mu“ Louisa 9avyt ^
MU“ Mexaudrme Davyt ^ ^
M“ Voile régent ^ 0 50
M“ Voile » 0 50
M' Paul Voile 1
L’ancien du pays ,, 1
Geymonat ancien -----
Report Fr. 466 35
Report Fr. 466 35
Mondon D' David ancien » 1 X
Pontet ancien 1
Berton ancien 1
Mondon D' ancien 1
M““ veuve Geymonat X
A. Geymonat Etienne Geymonat » il 1
Marg. Geymonat 1
J. J. Geymonat 0 40
pi Geymonat feu David
Total Fr. 473 75
SOUSCRIPTION
POUR LES PORTRAITS DU DOCT.
STEWART
Fr. 681 15
» 1
» 1
Liste précédente
Pierre Bonin
Francois Pasquet
Quelques amis des Serres (Pra^
rustin)
Michel Rostau
Total Fr. 685 65
2
0 50
li pomiori 41 Obbli8«io.e Je'
spoooulo ù. « -7^^»«
strali ^0 aprile
0» o a B 1 "iO 0 s s
S.2 B a
w s (m Ci ea £ “ O *rt
100 88 »
200 176 »
300 264 »
400 352 »
500 440 »
1000 880 »
2000 1760 »
300Q 2640 »
400C 3520 »
5001 4400 »
lOOOC 8800 »
ammontare;
12
16
21
42
84
126
168
210
420
I
- Cfl ta V 4) W a
) 2 20
) 4 40
i ® 60
1 8 80
11 »
22 »
44 »
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88 »
no »
220 »
1 ^
Piguerol*; impr. Chiantore.
iL Maun Directeur^rant.