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Qualriême Année,
\ « Février ISTS
N. 5.
LE
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
'I
, Paraissant chaque Vendredi ,
F0VS «e $$tés témoin*. Actes 8. Ja viérité ovic la charité. Ëp. 1, 15.
P^Ix b’ABBONMEMENT PAR AN îtaJi@ ' L, 3 Toub dd rUnîon ¿6 poste . , ; » 6 V . '9 On s’abonne: . Pour l XntérUur chez MM. les pasteurs et -les libraires de Terre Peîlice. î . . I^aur î’Æ'éCiérifurauBiirQsu d’Ad- mînlstration. Un numéro séparé : IQ centime«. Annonces :25 centimes par ligne. Les en-uots d'argent se font par lettre recommandée ou par mandate sur le Bureau de Pe- ’■ fosa Arpentintï.
Poar la RÉDACTION adresser ainsi: A la Direction û\i Témoin, Pomaretto (Pînerolôj Italie. (Pouri|'|Af)MIWST!^TIQN adresseraidbî : A TAdniiiaistratieii du îVwititft, Pomaretto iPinetolo) Italie
ni ,òfe?j;q ni- •
'.iiïî > 1-iiS'biMnüair©.'
L’ilMÏâ'éè'''^vâiig^fiqii0 rtapolilalpé:' —
ó^édéití'ifdí' iAtfieè*pàr'vôtre patteòce'J
Loüérsàè. î*+f CprireipotKlartce. ~ Chronique ■■
vau^ist,~JitméPQ^Uiq^le,—Souscription
on faveur du Crouzet, .
PiapoliUiii«
Nous avons souvent pensé que,
s’il y a au monde une Eglise qui
doive applaudir à toute tentative
ayant pour but l’union des chrétiens de toutes dominations sur le
terrain commun de l’Évangile,
c’est i l’ESglise Vaudoise. Mais il
s’agit ici non pas tant d’une théorie
abstraite sur laquelle il est comparativement facile de se mettre
d’accord, ni de vœux stériles dont
on est d’autant plus prodigue
qu’on leb prend moins au sérieux,
aussi ayons-nous toujours cru que
notre Église ne devait reculer
devant aucune des concessions qui
lui seraient clairement imposées
par sa vocation meme d’église missionnaire.
L’Apôtre' Paul, ce glorieux modèle du inîssiéanairé, s’oubliant
volontiers lui-méme, se faisait tout
d ÍOMS, pour gâgner des âmes à
Christ. Quiconque poursuit Iq même
but eU éprouve un mênae, ^r^qnt
désir,Tïa doit pas crdihdre d’delà*
ployer les mêmes moyens, Les
Vaudoîs l’ont-ils fait jusqu’icf, du
bien auraient-ils mérité, à quelque
degré, le reproche de se préoccuper de leur nom, de leur constitution particulière, de leurs intérêts ecclésiastiques, au moins
autant que du salut des âmes et
de la gloire ^de Dieu ?
Nous ne le pensons pas, et les
déclarations les plus explicites et
les plus solennelles de nos Synodes
sont là pour attester notre entier
désintéressement. Aucune Eglise
missionnaire que nous sachions ne
s’est aussi peu préoccupée de ses
formes ecclésiastiques pour les imposer, ou simplement pour les introduire sans bruit; on lui a même
reproché cet excessif désintéressement, source de faiblesse, à ce
que l’on a prétendu.
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.34
Cela veut-il dire q^ue l’Eglise
Vaudoieo ait poussé son renoncement évangélique jusqu’à rejeter
toute forme et tout ordre dans ses
stations missionnaires? Non certainement, car elle a appris de
l’apôtre des gentils, que le Dieu
des chrétiens est un Dieu d’ordre
et de paix comme cela se voit
dans toutes les Eglises. Mais lorsqu’elle entend ce même apôtre,
généralement si patient et si doux,
toujours disposé à voir le bien
partout où il se trouve, à se réjouir lorsque Christ est prêché ,
fût-ce même par un esprit de contention (ou de rivalité) et non pas
purement (Phil. i, 16), lors, disons-nous, qu’elle entend le grand
Apôtre appeler œ chiens, mauvais
ouvriers, faux frères, faux apôii’es
ces'docteurs judaïsants qui prétehdaiènt imposer aux payeife l’obligation de devenir juifs pour
arriver à Jésus-Christ », l’Eglise
Vaudoise a du. comprendre que la
charité chrétienne a certaines limites qu'elle ne veut pas dépasser. Ainsi la charité n’appellera
jamais le mal bien, ni le bien mal;
elle ne dira jamais; paix, paix !
là où il n’y a point de paix.
Ainsi ne tenir aucun compte de
l’expérience que l’on a acqüise,
fermer les yeux pour ne pas voir
ce que l'on désapprouve, tendre
une main d’association au premier
venu, cela s’appelle non de la charité, mais de la lâcheté et de l’inÛdélité.
Le grand reproche que l*on a
souvent fait aux ouvriers de la
mission vaudoise c’est de se tenir
trop et trop longtemps sur une
prudente réserve. A cela nous répondons que ceux d'entr'eux qui
en sont sortis avant le temps n’ont
pas eu sujet de s:leu féliciterMbis supposer,, ce que^ nous
sommes- loin d’admettrei q|ie ce
reproche soit en partie mérité, il
nous paraît plus que douteux que
des hommes, venus du dehors avec
lés intentions les plus droites et
les désirs les plus sincères, soient
capables de suggérer les vrais
moyens, d’écarter tous les obstacles et d’amener entre dés “partis
très divers une entente cordiale
et durable.
Rien n^est prtüs^ facile que“ de
prêcher l’oubli du passé, le support mutuel pour l’avenir, une
bienveillance à toute épreuve, l’union intime dans la poursuite du
même but. Rien n’est plus facile
que d’amener des hommes qui
viennent de conf^ser publiquement le même Sauveur, à se serrer
fraternellement la main, et même
à s’entendre plus ou moins cordialement sur certains principes
de discipline et d’ordre purement
ecclésiastique.
Mais n'est-11 pas à craindre que
l’on ne s’éloigne ensuite d’autant
plus que l’on a’été en quelque,
sorte obligé à se rapprocher?
C’est ce que nous; nous sommes
demandé avec quelque inquiétude
lorsque, après avoir appris la formation à Naples d’une sorte d’Alliance Evangélique-, nous avons eu
connaissance de quelques uns des
articles constitutifs de cette Alliance. Le plus im<portaat>eSt conçu
I en ces termes ; « reconnaissant le
droit qu’a tout membre et tout eatéchumèoe de passer d’une Eglise
à une autre pour des motifs de
conscience, nous déplorons l’art
de favoriser ce passage lorsqu’il
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----------------------------------3â
n’a pas U«u pour des motifs suffisants et impérieux »• - 11 va
sans dire que les motifs sufSsants
existeront toujours et que chacun
repoussera le reproche de favoriser ces passages non autorisés
d’une dénoRiination à l’autre. Selon
nous, cet article ne dit rien, si ce
I n’est qu'il constate une pratique
déplorable que les ouvriers vaudois n’ont jamais suivie.
Un autre .article est conçu en
ces ternt^s: « il est d’une haute
jpQportance que chaque Eglise
maintienne dans son sein la pureté
des moeurs et de la morale chrétienne ». — C’est une curieuse
découverte que l’on ^vient de faire
,grâifeiauxlumiêFes,yenues de loin.
, .Un troisième article enfin porte
me qui suit: • il n’est pas défendu
‘à une Eglise de recevoir dans son
sein un membre frappé par un !
acte disciplinaire ,d® In .part d'une
autre église, pourvu que l'on demande des informations à l’église
de laquelle ce membre a été expulsé,
et que l’église qui le reçoit soit
fSati^faite de sa conduite et de son
repeff,tir
lEranohement jsi une alliance
évangélique peut subsister dans
ces conditions, nous avouons n’y
riqn çpmprendre et.p’avoir aucune
disposition à (y entrer.
Lfi PàKTRfiONDB ROHE
Au grand regret des turinais et de
1 tous tles piéraontais, y compris les
vaudols, i la sépulture de Victor Emmanuel II,.n’aura,pas lieu à Superga
mais à Rome. Quelques détails au sujet
du (panlhéon , qnil iest question de
transformer en un dieu de sépulture
pour la-famille royale, {ne i seront pas
•sans intérêt pour leslecteurs daTémom.
Les païens donnaient le nom de
Panthéon à tout temple consacré à l’ensemble de leurs divinités. Celui de
Rome est parmi les plus fameux.
Il n’aura guère moins de 1800 ans,
car Agrippa, général romain, gendre
de César Auguste, l’a achevé et en a
peut-être aussi été le fondateur.
Il était primi li verhent couvert en
bronze. Constance 11 en 357 , en fit
ôter une partie et l’envoya-à Syracuse.
En 455, Genséric, roi des ? Vandales,
qui venait comme un instrument de
la colère de Dieu, saccager Rome, en
fit aussi transporter une .grande quantité dans sa capitale,Carthage en Afrique.
De ce qui restait on fit la tribune de
St. Pierre, et les canons qui défendent
Château St. Ange.
En 607, le pape Boniface IV consacra
le Panthéon a la Vierge et aux roarers, BOUS le nom de Santa Maria della
•Rotonda.
Cet ancien édifice, a déjà subi des
restaurations et des modifications, en
suite du changement de destination,
mais ü est certes admirablement conservé, à travers toutes les dévastations
par lesquelles a déjà passé Rome.
Possédez VOS âmes par votre patience.
(Luc XXI, 19)
Un négociant de Londres eut un
jour une discussion avec un Quaker
au sujet d’un arrangement de comptes.
On sait que le nom de Quaker est
donné aux , excellents chrétiens de la
Société des Amis. Le négociant était
décidé à porter la question devant les
tribunaux, et le Quaker cherchait à
l’en dissuader tout en faisant son posi sible pour démontrer au marchand
l’erreur dans laquelle il était tombé.
Désirant tenter un dernier effort, le
Quaker vint un malin frapper à la
porte du négociant. Celui-ci, reconnaissant la voix du Quaker qui parlait
au domestique, s’écria depuis l’escalier
sans se laisser voir.
— Dites à ce fripon que je ne suis
pas chez moi.
4
-36
— Mon ami, lui répondit le Quaker
affectueusement et avec calme, que le
Seigneur, le donne de meilleurs sentiments ! Et il s’en alla,
. Le négociant frappé par la douceur
de cette réponse, examina plus soigneusement ses comptes et arriva à
la certitude que le Quakei’avait raison
et que lui avait tort. 1| vint donc le
le trouver et après avoir arrangé les
comptes à l’amiable, il lui dit;
— J’ai une demande à vous faire.
— Quelle est-elle ?
— Comment avez vous pu supporter
avec tant de patience et à plusieurs
reprises, la grossièreté et la violence
avec laquelle j’avais l’habitude de vous
parler? . _
— Mon ami, répartit le Quaker, je
m’en vais te le dire. J’étais de ma
nature tout aiissi’bouillant et tout aussi
violent que lu l’as été avec moi. Mais
je reconnus que c’était mal à moi de
ne pas réegir contre mon mauvais
tempérament, et que cela était même
imprudent de ma part. J’observai qu’un
homme en colère parle ordinairement
à haute voix, et je pensai que si je
réussissais à modérer ma voix, je
serais par là même parvenu à maîtriser ma passion. Dès lors je me suis
fait une loi de ne jamais élever ma
voix an dessus d’un certain ton. En
observant soigneusement et rigoureusement cette règle , j’ai pu , avec la
bénédiction de Dieu , maîtriser mon
tempérament naturel.
(Ch. Hérald).
lvzërh
Luzerne, antique village dont il serait
intéressant de connaître l’histoire, doit
peut-être son nom à une inscription
que l’on peut lire sur le fronton de
la grande porte d’entrée du palais des
comtes d’Angrogne. Elle est écrite en
grandes lettres, et c’est une partie du
V. 105 du Ps. 119: Lucerna pedum
meorum, verbum luum, Domine. Ta
parole est une lampe à mes pieds, o
Seigneur.
C’est un beau témoignage rendu à
la Parole de Dieu, au centre d’un vil
lage_ maintenant à peu-prês tout catholique. — Malheureusement ce témoignage n’est compris que par un
très petit nombre de personnes. Chaque
vendredi, des centaines d’hommes, de
femmes, d’enfants, d’entre les catholiques et d’entre les vaudois passent
ou s’arrêtent sur la place en face de
laquelle se trouve celte inscription,
mais un petit nombre la voit, un plus
petit nombre la lit et un plus petit
nombre encore la comprend et en
fait usage.
C’est du latin, une langue qui n’est
plus comprise que par les savants. C’est
bien excusable si celle inscription passe
inaperçue. Mais probablement quand
elle serait en français ou en italien,
elle ne serait pas prise en meilleure
considération. Cependant, elle pourrait
bien être parfois la source et la cause
de quelques réflexions bien sérieuses.
Si l’inscription latine n’est pas comprise , les Vaudois qui possèdent la
Bible, la lisent et l’éludient, doivent
en être une explication vivante. Et
comment? En portant en eux, et devant eux la Parole de Dieu , comme
on porte avec soi une lanterne lors*
qu’il s’agit de marcher par des chemins mauvais ou inconnus et pendant
une nuit obscure.
Si nous marchons dans les ténèbres,
nous courons le risque de faire un
faux pas, de glisser, de tomber, de
nous safir, de nous faire du mal ;
munis d’une lanterne, nous marchons
d’un pas assuré.
Si nous avons la Parole de Dieu
pour notre lampe, ce qui signifie,
pour notre guide et pour notre conseiller , nous éviterons les faux pas,
tels que le mensonge, la fraude, la
tromperie, la querelle, les débauches,
en un mot , les souillures de toutes
sorte, et par là même , la punition
qui suit infailliblement le péché.
Quand nous avons une lanterne ou
une lampe, ceux qui marchent avec
nous peuvent en profiter.
Quand nous avons pris la Parole de
Dieu pour une lampe à nos pieds,
nous apporterons aussi de la lumière
à ceux qui nous environnent, pour
les amener à la lumière et à la vérité
5
.37.
€t leur faire éviter les ténèbres et le
mensonge.
S’ils ne veulent pas profiter de notre
lampe, la parole de Dieu, c’est dire,
qu’ils préfèrent les ténèbres à la lumière ^ le mal au bien, le mensonge
à la vérité.
Pour que nous ne restions pas toutà-coup dans les [ténèbres, nos lampes doivent avoir une provision suffisante d’huile, provision qu’i Ifaut avoir
soin de renouveler.
Que l’esprit de Dieu nous dirige
constamment, que Jésus-Christ luimême demeure en nous et nous en
lui, nourrissons-nous de sa Parole et
la lumière ne nous fera jamais défaut.
ï Faites toutes choses sans murmures et sans disputes, afin que vous
soyez sans reproche, sans tache, enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu de la race dépravée et perverse,
Sarmi laquelle vous brillez comme des
ambeaux dans le inonde, y portant
la parole de vie». ( Phil. 11).
Correspondance
^Retardée faute d'espacej.
Dimanche passé 6 courant a eu lieu,
comme on l’avait annoncé, la consécration du Temple Evangélique Vaudois
de Coazze. — A dix heures du malin
la salle de culte, qui est un carré de
neuf mètres de côté, était complètement
remplie de personnes (mi attendaient
impatiemment, mais en^lence l’heure
fixée pour l’ouverture du culte. Un
quart d’heure plus tard les pasteurs
entraient. La cérémonie et la prière
d’inauguration furent faites par M.
le pasteur Cardon de Pignerol, et' le
discours de circonstance prononcé par
M. le pasteur J. P. Meille de Turin,
Ce dernier, après avoir lu le Psaume
lis et les premiers versets du Chap.
V de S. Mattb., fit un excellent discours^dont voici à peu près le résumé:
— Nous devons nous réjoaii’ dans
ce jour tant désiré et qne Dieu nous
a enfin donné. Nous devons être reconnaissants à Dieu (lui daqs sa grande
bonté a fait briller fa lumière de son
Evangile dans ce vallon; au Roi et à
son Gouvernement qui nous ont conservé la liberté; aux aulorilés qui nous
ont fait respecter nous et notre 'œuvre
selon la loi; à M. le pasteur Cardon
qui pendant quatre ans a travaillé
assidûment pour le bien de cette œuvre;
à tous ceux qui ont concouru par des
secours matériels à l’érectiôn du temple
et enfin à la population locale qui,
bien que excitée, nous a toujours respectés. Après cela M, Meille a dit à
ses auditeurs ce qu’est l’Eglise Vaudoise, réfuté une à une les accusations
qui lui sont lancées par ses adversaires,
énuméré les bons témoignages qui lui
ont été rendus, et a terminé en invitant la nouvelle Eglise à montrer au
monde par sa conduite , que l’Eglise
Vaudoise possède et observe toute la
doctrine (le Jésus Christ.
Quoique le culte se soit prolongé
jusqu'à midi, les auditeurs écoulèrent
jusqu’au bout avec la plus sérieuse
attention.
Le second service commença vers les
2 1i2h. de l’après midi; il s’agissait de
recevoir comme membres de l’Eglise
quatorze catéchumènes et de leur administrer la S. Cène. M, Gardon prenant pour texte ces paroles de Saint
Paul aux Philip: je puis tout en Chrisl
qui me fortifie, Gt un discours si bien
adapté à la circonstance, qu'il fut,
quoique très long, écoulé jusqu’à la
fin avec une attention admirable. Celte
fois le public était si nombreux que
les deux tiers, au moins, dûrent rester
sur l’escalier et dans le chemin.
Nous avons la ferme espérance que
cette journée sera bénie pour plusieurs
âmes.
■ Maintenant, comme nous avons souvent entendu, et par plusieurs personnes, parler de cette œuvre avec
très peu de bienveillance, — il nous
semble entendre ces personnes dire
avec un rire satisfait; Nous l’avons
lou|éfurs dit qu’il n’y avait rien qui
vaille; voyez-vous! après tant de bruit
il est resté quatorze individus.
Nous tenons à dire à tous les amis
de l’Evangélisation que si on avait
voulu faire une levée en masse, on
aurait pu enrégislrer, dès le début,
6
plus de oinqnainte pères de lamille;
mais comme on ne lient pas exctusi*
vemenl au nombre, on a pensé à les
préparer avant de les admettre, b y a
beaucoup d’adliérents mais ils ne seront
reçus dans l’Eglise que quand ils connaîtront bien la doctrine évangélique.
D’ailleurs noos espérons que les gens
bicaveillan'ts iront chcrcber ailleurs
Îue dans le lèuiiUeloii de la GatzeUa
'iemoniese, les nouvelles de l’Evangélisation à Coazze.
J. P. R.
Des Âlpee, le 14j&nvier 1816.
Monsieur k Directeur du Témoin,
Vous aurez sans doute reçu, ainsi
que d’autres, un imprimé de la Cpmnujssion d’évangélisation, rcnferniant
les noms des membres <bs administraiious de l’Eglise, de,s professeurs,
des pasteurs et évangélistes etc. avec
les adresses de |a plupart d’eptr’eux.
L’idée m’fl paru beu reuse, mais l’on
m’a fait observer dans ces listes des
lacunes regrettables des confusions et
des indiOalions qui induisent en erreur
le lecterir.
On m’a fait observer par exemple,
que pour Je iGoUége et l’École Normale
on aurait dû distinguer les professeurs
çn titre dos maîtres adjoints û nos
étab'iasairieols proyisoirement ou définitiveipnùt, pour y .donner une partie
de renseignement, Geit.e distinction a,
parai.tTjl, une iraporian.ee pratique au
Srés des agents de l’impôt qui grâce
la oonfuWd^Hs indiquée, usent par
exemple le maître de calligraphie et
da dessein comme étant rétribué à
l’égal d’un professeur et ayant un loge,ment gratis ou une indemnité de
ipgemnni, .œ qui constitue une véritable injMstinef ,
En fait d’omissions on a remarqué
que Jtf' E- iCostabel, maître régwüor à
rEciole Normale depuis des années y
a été oublié, tandis qu’on y a indique
comme régulier M' P. Malan qui a été
nomrné maître provisoire pour l’année
courante. On a également remarqué
que M. Olivet pouvait figurer aussi
bien et avec plus de raison comme
maître à l’Ecole Normale, vu qu’il y
donne plus de leçons qu’il nlen donne
an Collège. Gomme professeur de l’Ecole Normale on aurait aussi dû indiquer M’ Niccolini qui n’y donne pas
moins de sept à huit leçons par semaine. — Ces indications étaient nécessaires pour donner une idée plus
juste de cet établissement.
On a été surpris en revanebe de
trouver l'Ecole de ihéologie comme
relevant de la Commission d’Evangélisalion tandis qu'elle est administrée
par un Conseil qui n’est responsable
311’aii ‘Synode sauf la subordination
ans laquelle, le cas échéant, la consiitulion’ de l’Eglise lé place à l’égard
de la Table, ainsi qu’elle le fait pour
les autres Commissions synodales.
J’ai cru devoir vous envoyer ces
observations que du reste vous avez
faites vous-même et dont vous ferez
l’usage que vous croirez convenable.
Un Lectbor du Témoin.
Cftmitquc ®aubot0e
Jpraljf. — Ce fi’est pas sans raison
que nous avons été sans nouvelles touchant lies réunions de iprièreS dans
celle paroisse. On nousberitique,, non
aeuileiaeaji il n’y ïcn a point eu !la .première semï(®e de jauvier, mais que
même il n’y en a jamais., lOt que la
paroisse doit ¡se contenter ¡du sermon
du dinoanche malin et de ila degon
donnée aux catécbumèneSidanBd’aprèsmidi. C’est bien peu,idisons-inous. avec
les personiies qui nous font celte communication, ¡beaucoup trop peu, surtout dans une saison où la population
entière est réunie dans ses hameaux
et peut s’assembler facilement bans
les écoles. Mais nous leur observerons,
à la décharge du pasteur, .qu’il a de
son côté Je règlement, adopté au dernier synode, en vertu duquel dl m’y a
pour lui d’obligaloires que les deux
services qu’il préside art. il). C’est
7
-39.
toujours quelque chose d’a^voif pour
pour soi la légeiilitè.
JPrarugtin. — On nous écrit que
le 20 janvier a eu lieit dans le temple
de celle paroisse un service de commémoration de la mort du Uoi Victor
Emmanuel, que le concours de la population a été très considérable et que
le discours du pasteur sur Pnov. XIV,
Si, a été écoute avec attention' et récueilleraenl. On ajoute que, à la fin
de son sermon, le pasteur a annoncé
à rassemblée que, d’ordre de la Municipaiité, la population de la paroisse
devait prendre le deuil pendant trois
mois- en mémoire du souveraini que
toute l’Italie regrette.
A- ce: propos nous noua permettons
de faire! deux obsewalions. D’une manière générale , les pasleiifs doivent
ne porter en chaire que l’Evangile
et dans chacune de leurs prédications,
se souvenir qu’il y a peut-être plus
d’un de leurs auditeurs qui entendra
pour la dernière fois l’appel à la repentance et à la foi au Sauveur, Tout
ce qui n’est pas directement propre
à l’édification, mais , qui intéresse
l’homme et le citoyen doit être réservé
pour des assemblées spéciales, et il
ne peut y êtte fait que de courtes
allusions dans les réunions de culte
proprement dites; nous nous hâtons
d’ajouter que, en présence de l’évènemedt si exlraordinair# qui a donné
lieu k ces manifestations, il était très
difficile de ne pas s’écarter un peu de
cette règle', et que nous nous gardons
bien de condamner ceux qui ont cédé
h l’entraînement général.
Ce que nous ne pouvons ni> comprendre ni approuver c’est cet ordre
municipal proclamé du haut de la
chaire par un pasteur. Ni la municipalité n’a le droit d’imposer un deuil,
ni un pasteur ne peut s’associer à elle
pour le commander , ni même le recommander. Le denil véritable, celui
que les Vaudois garderont bien au
delà des trois mois fixés à la population de Praruslin , ce deuil est au
fond' des cceurs, et le crêpe au chapeau ou au bras n’y ajoute absolument rien.
Mm r09tÉ>. — Dimanche prochain
aura lieu dans le temple neuf, D. V.
rinslarllalion de J. P. Pons comme
pasteur de La Tour,
Scitfue ÿiottüquê.
ÉMMtm. — La session' du Séiiat et
de la Chambre' des députés est cl'ose
par un décret royal du 23 jânviet'. La
nouvelle' session sera ouverte le 20
février. La- GHa’mbre'des député se
morbellé de plus eh plus en petits'
partis. Oh en compte déjà une dixaîne.
Le bruit dtun rapprochement du'gloiipë
Sella et dir groupe Cairoli prend loüjours plus die cohsistahee. Si ce rapprochemeWt se- réalisait, oh pourrait
espérer d’avoir dh libüVeah hhe majorité gouvernementale qui, S ce qu'oiV
croit, va faire défhut au ministère Dê
Le roi Hümbert a riommé le Duc
d’Aoste“ commandant en chef dü département miliMre de Rdmei 11 së'
dispose à se rendre', avec la réihe
Marguerite et là réihfe Marié Pie’ dé
Portugal, dans’ sa ville natale dé Turin'
iOÜ il' s'arrêtera quelques jours, Le
due d’Aosle à été ehàigé de remeltre
solennellement Pépée et les médailles
de Victor-Emmanuel', dont lé roi Humbert a fait don à- la ville dé Turin.
(t’orltetf«; —' Les' russes ont continué à remporter des Victoires et à s'avancer après la’Capithlàlion de Pifewna. Sbpbié, Philîppopolî,
8
-40>
I ff
Ândrinople, la seconde ville de la Turquie d’Europe, (sont tombées entre
leurs mains. La dernière armée turque
commandée par Suleiman pacha a été
défaite par le général Oourko ; la
moitié a ^é faite prisonnière!, Tautre
moitié s’est soustraite par la fuite. La
Porte, convaincue de l’iriulilité de la
résistance et persuadée qu’elle n’avait
à attendre d’aucune des puissances,
pas même de l’Angleterre, un secours
eiBcace, 's’est résignée à demander une
suspension d’armes que la Russie ne
s’est pas trop empressée de .lui accorder. Elle y a enfin consenti, mais
seulement après que le gouvernement
du Sultan eut accepté les conditions
principales de la paix. Quelques dures
que soient ces conditions; la Porte
s’y est soumise et les préliminaires
sont signés. — Ainsi la Turquie a dû
traiter seule avec son terrible adversaire , qui lui a imposé l’entière indépendance de la Roumame, de la
Serbie, du Monténégro, avec agrandissement de territoire pour ces deux
derniers états, l’autonomie de la Bulgarie, sous un prince chrétien, vassal
de la Turquie. La Russie s’annexe une
partie de la Bessarabie, l’Arménie avec
Kars , Bajoum et Erzeroum , et demande une forte indemnité de guerre.
Les conditions concernant les ^ Dardanelles, le Bosphore et Constantinople
seront réglées dans un congrès auquel
prendront part les grandes puissances.
L’isolement de l’Angleterre et de la
Turquie a été surtout l’œuvre de Bismark qui est toujours retenu à Varzin
par la maladie. ^
L’Angleterre n’a pu se décider à tifer
l’épée du fourreau. Un parti l’aurait
voulu, mais la majorité de la nation
s’y est opposée ; et la reine dans son
discours d’ouverture du Parlement a
tenu uix langage que. les partisans de
la paix et les partisans de la guerre
ont interpreté!, chacun dans son sens.
DONS EN FAVEUR DES INCENDIÉS
Bü CROOZÈt
Seconde liste.
Paroisse d'Àngrogne. — E Malan 1 Fr.
J. Pastre 2; P. Chauvie 1; N. N. O 2S ;
B Chauvie 2; D. Bertalot 2; SI, Beuech
1; collecté au lomple 12 20; J. Sarrii 2
chemises; P. Odm 1 id. D. Goisson id.;
B. Malan id.; J. Fóntane id.; B. Buffe id.;
G. Gaidou id; D. Monnet id. ; J. Rivoire id;
G. Rivoire id. ; J. Monastier une chemise
et un paire bas ; M. Rivoire 2 chemises et
une serviette; J. Monastier chemise et
habit; P. Plavan chemise et pantalons!
D. Fontane 2 lailleset bro.ssière; P, Berlin
un panier châtaignes; P. Bonnet id.; M.
Bertalot id. ; D. Chauvie id. ; D. Giordan
iti.; J. P, Gaydou id.; P. Malan, du bié;
J. P. Gaydou, panier pommes de terre;
P. Bonnet id. ; P. Berlin id.
Résumé des deux listes : En argent Fr.
70 10; blé 64 kg.; châtaignes 102 kg.;
pommes do terre 20.kg.; 8 draps; 30
chemises; 10 articles d'hahillemeni ou de
lingerie, plus un paquet linge envoyé directement avec une hémiue de maïs par
M. Guigou.
^ E. Bosnët Pasteur.
Praly Fr. SO et 10 hôtès de pommes de
terre.
Massel Fr. 36 35 ; 37 hémines de blé ;
du linge et 2 hôtès de pommes de terre.
Vïiiar. — Annette Fontane (asile de la
Force Dordogne) Fr. 5.
S. Jean. — Bart. Peyronnel Fr. 1; Paul
Turin, Ancien 10; Bart. Réyel 3; Pierre
Besson 1 SO. — Total 15 50.
Ebbest Robekt, Gérant et Administrateur.
Pigoerol, Impr. Chiantoro et Mascarelli.