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Quatrième Année.
2 Août 1878
N. 31
LE TÉMOIN
ËCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me sevez témoins. Actes 1, 8. Suivant la vérité avec la charité. Ep, I, 15.
PRIX D’ABBONNEMENT PAR AN Itaïîe . . . . L. 3 Tous les payss dô TUnion dâ poste ... ■ 6 A2né!-iqn& . . . » 9 On s'abonne: Pour Vlntérieur chez MM. les pasteurs et les libraires de Torre Peîlice, Pour VEûctérieur Bureau d’Ad- ministration. Un numéro séparé: lO centimes. Annonces : 25 centimes par ligne. Les envois d'argent se font par lettre recommandée on par mandats sur le Bureau de Pe- nosa Argentina.
Pour Ja RÉFACTION adresser ainsi: A la Direction du Témoin‘Pomaret'to (PineroloJ Italie. Pour PA^DMINISTRATION adreaser.ainsi : A rAditiîiiisttatiioii du Témoin, Ponaaretto (Pinerolo) Italie|
So nanmal x*e.
Le darbysme aux Vallées. — La disci-^
plioe Darbyste condamnée par la Parole
de Dieuii i— La Colonie vaudoise du Rosario Oriental. — Concours aux Ecolesdu Dimanche. — Nouvelles religieuses. —
Chronique mudoise. — Reme politique,
— Avis.
LE DABBYSNE AUX VALLÉES
Ôh nous demande pourquoi nous
publions de temps à autre quelque
critique formelle ou indirecte du
darbysmp qup bien des gens parmi
nous ne connaissent pas et qui
s’en va d'ailleurs mourant de consomption; pourquoi en particulier
nous avons accueilli dans les colonnes du Témoin un long article
de M. Salomon qui semble ne concerner en rien les vaudois des
Vallées.
Nous pensons qu’il est convenable de répondre publiquement
à ces questions. Nous félicitons
tout d'abord quelques-unes de nos
paroisses de n’avoir connu que de
nom ; cette secte, la plus secte de
toutes celles qui ont paru depuis
les temps apostoliques, le produit
le plus funeste à l’Eglise de l’orgueil
spirituel.
Loin de nous l’idée de nier que
cette dénomination religieuse n’ait
renfermé dans son sein de très-sincères et de très-vivants chrétiens,
comme par d’heureuses inconséquences, il s’en trouve au sein du
catholicisme lui-même. Nous nous
abstiendrons également de tout j ugement absolu s’appliquant à chacune
des fractions et aux petits groupes
de darbystes existants un peu partout. Ce à quoi nous voulons nous
borner aujourd’hui c’est l’appréciation calme et bienveillante de ce
que le darbysme ou plymouthisme
a été et de ce qu’il a produit dans
l’enceinte de nos Vallées.
Au moment de son apparition ;
il existait dans quelques paroisses
des éléments très-bien préparés
pour exercer autour d’eux une
bienfaisante influence , pour être
un levain qui ferait lever la pâte.
Les apôtres darbystes comme les
guêpes qui arrivent au moment
ou se montrent les premiers fruits
mûrs, n’eurent pas beaucoup de
2
-2é2
peine à grouper d’aütour d’eux
en les détachant de l’Eglise déchue
et satanisée, ces éléments mal affermis encore » leur offrant une
entière liberté et les conviant dès
ici bas à la gloire. Beux choses
les ont surtout séduits et gagnés
à cette doctrine supérieure à toutes
les autpes. D'un côté rafifranchissemenl promis et assuré de toute
crainte de péché, même de toute
préoccupation à cet égard. Le
chrétien est pardonné d’avance,
et c’est douter de la véracité, de
la fidélité et de l’amour de Dieu
que de lui demander encore le
pardon. — Satan n’a rien pu in-'
venter de plus dangereux. — De
l’autre côté ces docteurs venua de
loin, se disant eonduils et éclairés
extraordinairenient par 1^ Saint'
Esprit pour connattre les choses
profondes de Dieu » s® à
l’œuvre auprès de gens d’une in*
tftUigence bornée et de connaissances pins que médiocres* pour
leur expliquer les prophéties; et
oes diseiplas animés d’un ardent
désir de voir jusqu’au fond, là
ofi les hommes ordinaires ne voient
que les bords, n’ont pas tardé à;
être eux>mêmes changés en autant
de doctaurs dont la parole avait
la prétention de se faire recevoir
avec la foi la plua explicite. -Que
de sottises u'avons-Dous pas en*
tendu sortir de la bouche, on vu
sortir de la plume de ess prophètes improvisés ! Les curieux
qui les ont écoutés pendant quelque
temps n’ont pas tardé.à s’en détourner avec un mépris mal déguisé.
Incapables de se développer par
l’étude, leurs prédications et leurs
expositions de la parole do Dieu
n’ont bientôt plus été que de vaines
et puériles répétitions qui ne pouvaient édifier personne. Aussi n’at-il plus été question d’édification.
Et comment auraibsl pu y avoir
de l’édification au dehors lorsqu’il
y avait désordre et scandale au
dedans. Si l'on demandait quels
ont été les fruits du darbysme au
sein des familles dont le chef l’a
imposé à tous ses alentours , il
serait possible de citer plusieurs
tristes exemples de l’incrédulité la
plus manifeste , du matérialisme,
de l’impiété la plus effrontée germant, croissant et fructifiant l’un
après l’autre , ou tous ensemble
sur les rejetons de cet arbre funeste. Les témoins de ces .tristes
manilestations, touj,ours tentés de
rejeter sur la religion elle-même ,
la faute de ceux qui la déshonorent
en la professant, les témoins dísónsnous , ignorants ou instruits, loin
de se sentir attirés vers l’EvâhgU©
sont repoussés par ces caricatures
de l’Evangile et ils ae disent que
si une connaissance plus approfondie de la parole de Dinu entraîne
à ce& excès, il vaut mieux s’en
présarvor, Au lieu de rétcom»
mander l’Evangile, le darbysmo l’a
discrédité parmi nous. Voilà
comment, sans entrer dans; d’autres
détails qui nous répugnent,, nous
crayons utile de, prémunir noS'
lecteurs vaudûia contre çette perversion de la doctrine du salut.
La discipline Darb^sle eendainnée
pat la Parole de Dlea.
iSmtie y. N. préékntA
Mais: la discipline des réformateurs
ne frappait que l’hérétique seul, et
dans le cas où rhérésie éutti bien, çons-
3
tàtéè, tân’dis cfu« la dîsciplirte Darbysie
fi'apfpe les Chi-élièfli et les assemblées,
ifréprochatiles scms îeus 'tes rapporls,
pour te serti rtfoLif de rte pas sè srtomeilve aveuglément à leurs décisions,
sans examen.
A 6ét égard lés erfeürs de M. Darby
sônt évidentes.
1. Soumission aveugle aux décisions
des conducteurs et des assemblées,
s^rts examen j sous peine d’excommuiiication.
â. PriBcipe de Tunilé du corps,
comme étant,, lui et ses adhérents, f èglise'de ¡Dieu, et les autres considérés
comme des ânés à l’écurie.
3, Souffrances de Christ, considérées
S0US deux points de vues ; a) ^Soiiffrances non expiatoires ; b) Souffrances
expiatoires ; tout autant de choses dont
liîeu nfa jamais pensé de dire un mot ;
iQul aussi élrangéres à la Parole, que
sa discipline.
Il est vrai que M. Darby n’a jamais,
que je sache , enseigné publiquement
ses erreurs, mais ce qu’il a probable
ment enseigné à huis-clos , d’autres
l’ont publie sur les toits : d’est ainsi
qu6j lors de la conférence de Vevey,
M* B. disait dans uhe nombréuse société; Cest nous qui sommes Véglise
dé Dieu, iés aütfés fié sont que déS âftes
à réeùrie.
tin autre disait dans le trâin avec
un accent triomphal en s’én alTanl;
T aï appris qUélgUe ôîiose à teiiey; fai
dpptis à me scMmettfe.
.Dans té temps M. Dai-ijy écrivait à
ün' frère qui évangélisait dans une
■contrée' où il n^y avait pas de dalle
âês frères, en ces termes ;
dfFratérniséîi avec ions les chrétiens ;
lorsque Dîetr agira , il en sera auiremetiPî. Vcralafit sans doute dire que
iotrsqiic Diért agira, nous attirerons à
nous:'des dïsoiples uuitsfflt que nous
pourrons et nous laisserons les autres
comme des âmes ù lîéourie.
Peu do: itemps après la conférence
de St. Htppolyte, al insin^it son principe sur la responsabilité de f eenvre;
ce n’étàit pas non 'phis etl'publie;
nous n’étions que des frères à l’œuvrei
de *l’'é'fàflgêl}saiion.
îious trouvons bien, lui dil-on, dans
la Bible des enseignements concernant
la responsabilité du minisière, mais
en connaissez-vous, qui concernent la
responsabilité de l’œuvre?
Il cita Actes xÿ, v. 36, lorsque Paul
proposa à Barnabas d’aller visiter les
lieux où ils avaient annoncé la Parole
du Seigneur,
H est évident que dans ce passage,
il s’agit de la responsabilité du ministère et non de la responsabililé de
l’ffiavre.
Le serviteur est responsable des talents que le Seigneur lui a confiés pour
les faire valoir et rmllement pour se
les approprier.
La plus belle et la plus précieuse
récompense pour un m.inislre du Seigneur, est de voir son minisière béni,
il ne doit pas être salistail sans voir
du fruit de son minisière ; et quoiqu’il
ne soit qu'un serviteur faisant ce qu’il
e.st obligé de faire, le Seigneur par
sa grâce le récompensera selon sa fidélité. Il n’y a rien de plus doux que
ces paroles ; « Entre dans la joie de
ton Seigneur».
La récompense est bien assurée aux
pasietirs qui auront pris soin des brebis
de Jésus, et sans dominer sur le irou
Êeau, elle fepose sur la promesse de
ieil, qui ne peut mentir.
Mais que dira le Seigneur, à ceux
qui s’emparent de l’œuvre du Seigneur, et qui ravissent les brebis de
Jésus et les dispersent, au moyen de
doctrines perverses , qu’ils imposent
sous peine d’excommunication , selon
que nous en avons vu le triste spectacle en France, en Italie, et en Suisse?
Quel bonheur que noire espérance
soit fondée, non sur la responsabilité
et fidélité des docteurs et conducteurs
de l’église, mais sur son chef infaillible, couronné de gloire et d’honneur,
â la droite de Dieu Son père, où il
s’occupe de nous, où il nous prépare
nos demeures, dans lesquelles il nous
introduira bientôt triomphants en vertu
de sa mort et de sa résurrection.
Dans, celle atiente n’oublions pas
d’imiter les Béréens, qui examinaient
chaque jour les Ecritures, pour s’assurer que les enseignements des apôtres
4
^244^
y était conformes; ni la recommandation de l’apôtre Paul aux anciens
de Milet et d’Èphèse: El maintenant,
frères, je vous recommande à Dieu,
et ii la Parole de. sa grâce.
Que les frères et les assemblées qui
ont cru devoir se soumettre aveuglémenl, sans examen, à cette prétendue
discipline, et qui l’ont imposée à leurs
frères, sous peine d’excommunication,
sachent bien qu'ils ont fait fausse roule
et qu’ils ont assumé une responsabilité effrayante, car, en frappant leurs
frères, ils ont frappé le Seigneur Jésus
et louché la prunelle de son œil.
Non seulement vous avez foulé aux
pieds la parole de la grâce de Dieu ,
mais vous avez traité les membres du
corps de Christ, comme une chose
souillée, or, il les a purifié par son
propre sang.
C’est en vain que vous couvrez les
lignes que je vous écris, du mépris
du silence ; vous n’échapperez pas à
celui qui sonde les cœurs et les reins,
c’est à lui que vous rendrez compte
de votre révolte contre Lui et la parole
dé sa grâce.
■ Les anciens vaudois, dont je suis
un enfant, par la grâce de Dieu, ont
gardé la Parole de Dieu aux prix
de milliers de vies i leur témoignage
à celle parole de la vie éternelle a été
scellé dans les prisons, dans l’exil,
sur les bûchers, et par toutes sortes
de souffrances ; c’est à ce prix que
mes pères me l’ont transmise, comme
Abraham à ses enfants et à sa maison
après lui, (G. xvm, v. 19) et vous
auriez voulu que je la reniasse en me
soumettant aveuglément à votre prétendue discipline anti-scripturaire et
anti-chrétienne ; c’est à ce prix que
vous avez voulu me faire payer votre
communion.
Par la grâce de Dieu , je connais
cette parole de la vie éternelle, depuis
l’âge de huit ans; ma vie.a été semée
de graves inconséquences, je le confesse, même de coûtes, mais dans ma
profonde misère, dans les circonstances
les plus sérieuses, j’ai fait l’expérience
de la bonté infinie de mon Dieu, et
de sa sollicitude paternelle.
Lorsque, chassé sans sujet du mi-'
lieu de vous, et que, sous le poids du
chagrin et du découragement, j’avais
oublié la présence de mon Dieu et
abandonné le témoignage, vivantcomrae
si je n’avais jamais connu le Seigneur
que par ouir dire, son œil et sa main
paternelle _ne m’ont pas abandonné
d’un pas, jusqu’à ce qu’il m’a ramené
au bercail.
Dans votre lettre d’excommunication
vous dites ces mois : Si vous ne vous
retractez fos d'avoir rompu le pain à
Lavigng, le.s soussignés n’auront plus
de communion avec vous.
Dix-huit ans après (1877), dans un
moment où je croyais être sur le
point de m’en aller vers mon Sauveur,
je demandai à l’assemblée de rétracter
celle lettre, et de m’accorder de nouveau sa communion. Vous avez répondu que j’agissais dans un mauvais
esprit, dans le but de vous troubler.
Si vos consciences venaient à se réveiller un jour, vous en seriez certainement troublés.
Mais moi, je n’avais nullement l’intention de vous troubler; encore moins
celle de rentrer dans votre assemblée;
je croyais mettre vos cœurs à l’aise,
puisque, plusieurs d’entre vous, frères
et sœurs, me visitiez et me témoigniez
de l’affection, j’ai cru que des rapports
affectueux et fraternels, prouvaient
qu’il y avait communion entre nous,
pourquoi donc laisser subsister un acte
qui dit; pas de communion? Je ne
voyais pas que ce n’était qu’hypocrisie.
Par cette démarche, surtout, j’obéissais à un pressant besoin de mon cœur,
qui est, d’être en communion avec
tous les enfants de Dieu, mes frères
et mes sœurs en Jésus-Christ.
Je ne puis m’empêcher de vous le
le dire ; c’est avec tremblement que
je considère- l’effet qu’a produit sur
vous l’abandon et le mépris que vous
faites de la parole de la grâce de Dieu,
et de lui avoir substitué l’homme.
Mon souhait en ler/ninant, est qite
le Seigneur accompagne ces lignes
dans votre cœur par son espVit.
J. Salomok,
5
-245^
LA ¡GOLOPilË VAUDOISË
(lu Rosario Oriental
/'Cnnimuation V. jV. préc.J
Bibliothèque Paroissiale. Nous
ne savons pas au juste de quels ouvrages elle se compose. Tous les livres
sont en très mauvais étal et ne peuvent guère être, lus. Aussi il n’y a
point d’abonnés. Cependant nous pouvons dire que l’on aime lire puisque
tous les volumes de quelques bibliothèques particulières ont été lus et
relus. En outre, au delà de lOOnuméros
de journaux religieux circulent au sein
de la paroisse. Ce sont; 4. La feuille
religieuse du canton de Yaud (1 abonnements ). 2. L’ami de la jeunesse (7).
3. Le rayon du soleil (22). 4. La
Chambre Haute (22) ; 5. La messagère
du monde païen (12) ; 6. Le Témoin
(4); 7. El Evangelisla, organo de la
verdad evangelica en d Rio de la Plata
(42); 8. Christian Herald and Signe
of our Times.
Ecoles. Que dire des écoles qui
sont toutes des écoles particulières et
indépendanles, excepté l’école goiivernemenlale de la Paz, dirigée par une
maîtresse catholique ? C'est le point
le plus vulnérable de la paroisse. Cinq
écoles ne réunissent pas encore cent
élèves, et cependant des centaines
d’enfants ont besoin d’instruction autant que de pain. Presque partout l’on
a invité le pasteur et les anciens à les
visiter.
Ecoles du dimanche. Par contre
les écoles^ du dimanche paraissent être
dans un état assez prospère. Une société, dont le seul but est de s’occuper
de l’inslruction religieuse des enfants,
de concert et sous la surveillanee du
consistoire, s’en occupe activement.
Les membres de la société et les moniteurs se réunissent toutes les semaines à la cure, pour préparer la
leçon du dimanche et exercer des cantiques, Toutes les écoles sont ainsi indépendanles l’une de l’autre et suivent une marche uniforme. Cinq écoles
du dimanche réunissent environ 470
enfants. Nous remercions vivement les
moniteurs et les monitrices et surtout
MM. J, Gaydou insliluleiir, J. D, Revel
ancien, Barthélémy Tourn et Jean
Daniel Benc régents, Henri Félix et
Madame Armand ügon qui ont la direction de ces écoles.
Catéchumènes. Les catéchismes
ont commencé le premier février et
continuent à avoir lieu régulièrement.
Quelquefois il y a eu jusqu’à cinq
leçons par semaines. Malgré cela seulement dix-neuf catéchumènes, y compris deux femmes mariées, ont été
reçus à Pâques’, et dix-huit le jour de
l'Ascension. Le nombre des catéchumènes qui fréquentent les leçons a dépassé jusqu’à présent la cenlainé. Le
consistoire n’admet que ceux qui en
font individuellement la demande expresse et qui unissent à une bonne
conduite les connaissances nécessaires
au salut. Aussj le nombre de ceux qui
se présentent pour subir un examen
n’esl-il pas considérable et encore il
y en a toujours de renvoyés à une autre
fois pour un motif ou pour un autre.
Cultes. Le culte principal de dix
heures du malin est fréquenté par
200 personnes en moyenne ; le culte
de l’après-midi à la Paz par 60 personnes ; le culte de l’après-midi à
l’école par 30 personnes et environ
50 personnes se sont réunies ailleurs
3iiand le pasteur a pu avoir deux cultes
ans l’après-midi ou quand d’antres
personnes se sont présentées pour présider des réunions. Jusqu’à présent les
cultes qui ont eu lieu sur semaine n’ont
pas été aussi fréquentés qu’ils auraient
pû l’être. Les réunions qui ont eu Heu
pendant la semaine sainte simultanément sur plusieurs points de la paroisse n’opl pas réussi autant qu’on
l’aurait désiré. Les anciens ont présidé quelques uns de ces cultes. M'
Morel dont la santé a été particulièrement mauvaise celte année à cause
de l’humidilé continuelle, a pu remplacer tout dernièrement et pendant
deux dimanches consécutifs le pasteur
pour le service de l’après-midi au
temple de la Paz, ce dont nous le remercions vivement;
.1 f A suivre J.
6
~ÿÎ6.
Cnneoors n\ E&oles du ttîmaiidgié
Selon notre'promesse, n'Otrs pubiiofts
anJoHi’d’hui, à l’iisage des paroisses
des Vallées la circ#aire de M. Prochel
président du Comité d'Evangéb^tron,
relative au concours ouvert en faveur
des enfants de nas écoles du dimanche
et qu'il a adressée aux directeurs de ces
écoles.
Cher f^ère,
« Üne personne à laquelle lient à
cœur le progrès des enfants italiens
dans la connaissance de la Bible,. et
particulièrement, des enfants qui fréquenténl les écoles vaudoises du dimanche , offre une série de pris aux
élèves qui auront le mieux répondu
aux vingt-cinq questions ci-après. Les
régies a observer dans le concours
sont les suivantes :
a/ L’élève indiquera en regard de
chaque' question, tes passages de PAncîep eLuiï Tïçüvêiwi Testaniiènt qui^,
sefori lui, y repondént ïe mieux, commençant pav le nota du Livita, IfeS Numéros du cbapiire él du verset, et
cilsni ensuite lé passage en entier.
bj Leè feuilles coniertawt les réponses
doivent porter, outre le nom de l’élève,
rindieation de son âge, comme aussi
le nom de Pécolé à laquelle il appartient^
e} Chaque feuille doit- être contiresignée par le directeuv de Fêcole, qui
sera censé cettitîer par sa^ signalise
que ronfawt n’a pas: ¿né aidé par une
ÈurtPCi personne , mars qu’il a répondu
seul auio qiiestionsi
'«ît)! Poiiif être admises au concours
les feuilles doi)vent êirei parvenues'au
^ussig^ avant ta'31 janvier prochain.
Voici mai«tenanl tas questionSi
I, Qui a écrit la Bible Y
^ Quelle preuve avons-noue que tas
écrivains sacrés: ont été inspirés? ^
3i La Bible, toute seule e^-elie suffi*
santé: pour conduire l’homme au
état ?
4. Esi“ce le devoir de tous de lire
la Bibte ?
5. Les ignorants peuvent-ils lire la
Bible et en retirer du profit ?
6. Goifitaerti pouvOrfs-nbus compren
dre la Bible?
7. Dieu a-t-il promis de donner la
sagesse ?
8. Dans quel esprit doi vent être reçues
les vérités de la Bible ?
9. A quoi la Bible est-elle comparée
pour en montrer le prix?
10. A quoi la Bible est elle comparée
pour en raonlrer la puissance sur
le cœur ?
11. ^Combien de'dieux la Bible admetelta?
12. Se irouve-l-iL dans l’AïiGten TeStrtment des indications de plusieurs
personnes dans la divinité ?
13.. Les trois personnes do k Trinité
sont-elles nommées dans fAncien
Testament ?
14. Que dit la Bible de la nature de
Dieu?
15. Que dit-elle de son élernelta esislence ?
16. Que dit-elle de sa toute-puissaîita?
17. » de sa sagesse ?
IB. ï de sa bonté ?
19. » de,sa sainteté, et de
sa jü'stîcét , ' 1
20. Que dil-èlle dé sa fidélité?
21. » de son immuÎabüUè ?
22. Quels titres appartenant à Dieu seul
sont donnés à Jésus?
23. Jésus s’e$l-il jamais attribué l’égalité avec le père?
24. L’existence dé .(ésüs avant la création ést-elle clairement indiquée?
25. Le Fils dé Dîeü a-t-il éu quelque
part dans la création?
Salutations clirétiennes de votre
Matïeo Proohèt.
a, nia' Cnri^t'On'ê, G'èhtfg.
Ecole d’évangélisation de Nice Mttr.
De^ix places d’étudiant sont vacantes
dans celle école pour la rentrée dit
commencement dtactobre puochai».
Ceux qni- désireraient les oceupér
sont priés de taire leur demafide sans
retard. Toutes choses égalés d’ailtaufë,
7
les posiulaiïis munis du bicevet d’instiluieur seront piéférés.
Adresser les demandes avec recom*
mandations à l’appui, à M. Léon Pilaile,
Nice (Alpes-Maritimes).
Lai penfle des (résariers. Un journal
bernois parlant de M. Louis de Fellenberg, uneieo pasteur voué tonte sa
visi anx bnan.es œuvres .et l'écemnüeii’t
dêsédé dit; c'était l’un de ces trésoriers
qui savent faire miyslérieusemenl disparaâilre, non pas les fonds, mais les
dèficiti des cai^esqui leur sont confiées.
Bible annoiée de M. Godet. La souscriptiton â la Bible annotée publiée souS
la direction de M. le prof! Godet, pai’
la tibrairie Jples Sandoz, Neuchalet
et Genève, a reçu le pltrS favorable
aceneil La pubblioalioa dO’ üèlf jmpotuani onvrage commencera dès le
mois d’nctoiwe prontiain. L'édSleni'
qoflsetrt à proloager le delai de souscription jusqu’à l’apparition du 2® fascicule.
Le prix de souscription est de 1 fr.
par fascicule de 80 à 100 pages, et
l’OHVTdgB 90^ composera d^esviron 30
fascicules.
Nous serions exirêmenlent heureux
de poaenir annoncer que la souscription ouverte par la Société de Toulouse
pour la réimpression des commeniaîres
de Calvin sur le Nouveau Testament
a eu le même succès. Nous craignons
fort qu’il n’en soit pas ainsi; du moins
noua aoraiaes^ sans nouvallea de celle
entreprise qui a tous nos vœux.
Nous n’oub lion
pas que les institutions naissantes ne
doivent guère être produites au grand
jour, mais comme celle qui fait l’objet
de ces lignes nous semble excelleiue
et susceptible d’être établie ailleurs
SW, plus tîasie échelle, — nous
croyons ne pas devoir la laisser ignorer
à nos lecteurs. ‘
Les aduHes et les hommes faits qui
ont fréquenté pendant l’hiver dernier
l’école du soir de Pra-du-Tour, dirigée
par rinsliluteur de celte localité aidé
du régent de l’école de quartier ,, ont
eu, •— ou on leur a dopné, —
l’idée de se constituer en Société de
secours muluel.
La devise de la Société est: , Aime
ton prochain- comme toi-même: et nous
souhaitons à chacun de ses membres
de l’avoir toujours devant les yeux
dans leurs rapports réciproques.
Leur but #est pas tant d’apporter
des secourspéciiniaires dont ils sont peu
fournis, puisque la plupart d’entr’e«*
travaillent rudement pour gagner leur
vie. Cependant ils ont déjà quelques
petits sous dans leur caisse, et ils sauront bien les placer là où ils sont le plus
nécessai'reSi
Ils se proposent essentiellement de
faire , à tour , des journées de travail
gratuit pour les sociétaires maUules.
Lorsque les travaux de la earapagno
ne, se fuoL past parceque le chef ide la
famitlie esi éteoda sur un fil ide soub
franee, sans savoir quand ÿ en pourra
sortir, la famille entière est dans, unoi
position bien pénible, souvent elle,
pas de ressources pour aller en avant,
et l’avenir lui apparaît sous des couleurs
bien sombres.
C’est alprs que le borcap de, la société de secours, mutuél désigne à tour
de rôle les spciéuires qui vonlTaucbçr
l’herbe, rentrer le forn, spigner ilé
bétail-, bientôt couper le blé et taira
tant d’autres choses qui ne se feraient
pas sans secours mutuel de& meinbres^
^ la société. Sachant que ses.tra'vavix
ne reaienli pas en arrière,, que ses .fécoltesi sont rentrées], quci son bétai'l
est soigné» que l’hiver qe. Ipi amKirlut’a
paa la disette, le pamirp ijiaiâde prend
courage al guérit piuSi vite. ^
Coniinuea, chers amis ,, ne ,'iOés
laissez, pas décourager par les di®'*
cullés du cflmmencement» •— vous ne
pouvez guère donner de-i’argent pour
soulager la misère de vqtre prpciiMia,
donne« du trayaili; la Irayail vaut; de
8
^’argent et quelques fois plus que de
l’argent.
Nous avons lu avec plaisir dans les
règlements mis à l’essai au sein de
celle association que chaque membre
s’engage à ne jamais recourir aux tribunaux pour un litige quelconque
avant d’avoir porté l’affaire devant le
bureau de la société qui fera tous ses
efforts pour trancher le différend à
l’amiable. Nous voudrions qu’il y eût
partout des sociétés de ce genre, et
que tous leurs membres qui ont des
différends à trancher, au lieu d’aller
se faire peler par les hommes de l’art,
recourussent à la conciliation qui ne
coûte rien |et leur épargnerait tant
d’argent, tant de regrets et tant de
tourments.
poUttquc.
— La politique languit,
presque tous les ministres, la plupart
des députés et des sénateurs ont abandonné la capitale qui est sans attraits
avec ses 35® de chaleur et sa malaria.
Cairoli a rejoint le roi et la reine à
Milan.
Les journaux ont pour remplir leurs
colonnes la bonne fortune du traité
de Berlin et de ses conséquences et
tout spécialement les meetings en faveur de VItalia îrredenta. — Nous
pouvons en parler à notre aise, car
nous savons que c’est là une agitation
entièrement factice. Une infime minorité de nos compatriotes appartenant
aux partis extrêmes y prend part dans
nos différentes villes. Chacun sait à
quoi s’en tenir en Italie ; et les journaux de tous les partis font de ces
manifestations le cas qu’elle se méritent.
Mais il n’en est pas de même à l’étranger. Nos ennemis nous, jugent sévèrement et ne nous épargnent pas le
blâme et la menace ; nos amis nous
donnent des conseils. Nous n’avons
que faire deff uns comme des autres.
— Le fait est que le traité de Berlin
nousilaisse indépendants ainsi que la
France et l’Allemagne qui n’ont comme
nous rien obtenu immédiatement, landisque l’Autriche et l’Angleterre ont
assumé une grande responsabilité.
On commence à le sentir en Angleterre surtout, où tout le monde ne
se félicite pas, autant qu’on le pense,
de l’acquisition de l’île de Chypre et
du droit de protection sur l’Asie mineure. C’est là une charge bien lourde
qui change entièrement la position de
rAngieterre parmi les puissances d’Europe et qui la rend solidaire de la
Turquie d’Asie, comme l’Autriche est
plus ou moins liée au sort de la Turquie d'Europe.
L’Empereur d’Allemagne a quitté
Berlin pour Potsdam, et est attendu
à Toplilz en Bohême. — L’Allenaagne
est en pleine agitation électorale.
En France se sont manifestées plusieurs grèves, soit parmi les mineurs,
soit parmi les ouvriers des fabriques.
Avis
Le Corps des Pastenrs est convoqué pour mercredi 14 Août courant à Torre-Pellice, à 10 heures
du matin, à fin de procéder à
l’examen de foi et de convictions
religieuses de MM. les Candidats
au S. Ministère, Pierre Andreetti;
de San Fedele, et Jean Rochat de'
Lausanne , tous jJeux élèves de la
Faculté de théologie de Florence,
et pour nommer les Commissions
examinatrices de la gestion des
Administrations de rEgîise.
J. D. Charbonnier Mod.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur
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Pignerolî isapr. Chiantora et Mascarelli.