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M. B, Léger, pasteur
PERRER-O
Quarante-troisième année.
14 Février 1908.
N. 7.
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L’ÉCHO DES VALLÉES
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Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sanf ceux du commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent, ne
seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
SOMMAIRE ;
Ephéraérides vaudoises — Lettre de Florence — Notes d’un voyage d’évaugélisation — A propos de la route
carrossable Perrier-Massel — Chronique
— Nouvelles et faits divers — Livres
et journaux — Revue politique.
1__________________________________
,::EfHËMËBgES VAUDOISES
13 Février.
ji Cyprien et Paul Appia.
Le 13 Février 1708 le Synode des
Vallées recevait comme pasteurs les
deux frères Cyprien et Paul Appia et
leur assignait à chacun une paroisse.
C’est donc la date du commencement
officiel de leur ministère, qui a été mémorable dans les annales de notre église.
Les deux jeunes frères Appia arrivaient de l’étranger où ils avaient terminé leurs études. Cyprien avait étudié à Oxford et été consacré dans l’église Anglicane.
Et ils arrivaient dans un moment où
les Vallées manquaient de pasteurs par
suite du départ des pasteurs Suisses
que le duc n’avait tolérés que pour quelques années. Henry Arnaud, qui était
revenu en 1705 et avait repris la place
de pasteur de St-Jean pendant deux
ans, venait aussi de rentrer définitivement en Wurtemberg.
Le Val St-Martin, qui s’était laissé
constituer en république par Louis XIV,
était dans l’anarchie et n’envoyait plus
de députés aux Synodes. Le Synode du
13 Février 1708 s’ouvrit à La Tour
sous la présidence de l’intendant Gasca
et en la présence du général de Belcastel
et du comte Ruffin, commandant des
Vallées. Il ne comptait que 5 pasteurs;
Reynaudin modérateur (Bobi), Charles
Bastie adjoint (La Tour), Laurent Bertin secrétaire (Rora), Jacques Léger
(Villar) et Jean Jahier (Angrogne).
Cyprien et Paul Appia se présentèrent
avec leurs diplômes de consécration ;
ils firent un sermon chacun sur un texte
donné par le modérateur, et furent placés le premier à St-Jean et le second
à Prarustin.
Cyprien Appia avait déjà officie provisoirement à Saint-Jean depuis quelques semaines, puisqu’il commence son_
registre des baptêmes le 4 Janvier 1708
par le baptême des deux jumelles de
Jean Gay, ancien et Marguerite Brunerol sa femme, qui furent présentées
par Cyprien Appia lui-même et Jeanne
Joubert sa femme et par son frère Paul
Appia et Marie sa femme. — Les deux
nouveaux piisteurs étaient Éônc déjà
mariés quand ils arrivèrent aux Vallées.
Le 10 Mars 1708 Cyprien devenait
père d’une fille qu’il appelait Constance
Dophine, du nom des deux grand’mères
de l’enfant, Constance Appia et Dophine
Joubert. Il avait 26 ans alors, ce qui
fixe sa naissance en 1682, quatre ans
avant la terrible débâcle dans laquelle
son père mourut prisonnier.
Dès 1709 nous le voyons aller de
temps en temps prêcher en Pragela et
y faire des baptêmes qu’il inscrit dans
son Registre à Saint-Jean ; «13 Août
1709, à la Souchère ; Susanne fille de
Daniel Maier des Rivets, présentée par
Claude Friguet et Marie Guiot ; et Jean
fils de François Guyot de la Rua, présenté par Jacob Perron aïeul de l’enfant et Marie Berguoin sa tante ».
L’année suivante il voulut continuer
ses courses en Pragela malgré la défense des autorités, il fut arrêté et retenu prisonnier^à la forteresse de Fénestrelle jusqu’au 12 Octobre. Peu après,
le i.r Décembre naissait son fils Daniel
Isaac, qui devait un jour lui succéder
dans la cure des Staliats.
En 1726 il fut poursuivi pour avoir
baptisé à St-Jean un enfant né en
Pragela.
En 1731 il obtint du roi la permission d’aller baptiser à Nice un enfant
de Lord Cavendish dont furent parrain
le duc de Devonshire et le duc de
Kent.
En 1733 il fut emprisonné avec trois
anciens de St-Jean pour avoir tenu avec
eux une réunion d’affaires d’église, sans
la permission de l’autorité. Son frère
Paul intercédait pour eux encore le 24
Février 1734, et ce ne fut que le 16
Avril suivant que grâce à l’ambassadeur anglais ils furent amnistiés.
Cyprien Appia mourut le 30 Janvier
1744 à l’âge de 62 ans, après 37 ans
de ministère.
Son frère Paul, pasteur à Prarustin,
Villar et Bobi pendant 48 ans, mourut
le 28 Juin 1754. Ces deux frères furent,
avec Reynaudin et Charles Bastie, les
figures saillantes du clergé vaudois pendant la première moitié du 18™® siècle.
Teofilo Gay.
LETTRE DE FLORENCE
Florence, le fr Février 1908.
Cher Directeur.,
Permettez-moi de me servir de VEcho
pour accuser réception aux Eglises et
à leurs Consistoires, de la collecte ordonnée par le dernier Synode en faveur
de notre Faculté de Théologie.
Il n’est que juste que je commence
par constater que le nombre des églises
des Vallées et de l’Evangélisation qui
répondirent à l’appel des Administrations, l’année dernière (1906-07), a été
en définitive plus considérable que celui
qui résulte des listes publiées dans
VEcho (N.“ 13 et 25) et dans la Belazione
imprimée du Conseil au Synode. Après
la rédaction du Rapport en Juillet dernier, lé caissier a reçu (Août et Septembre) les contributions des Eglises
de St-Jean L. 14.25, Pomaret 2® versement 40, Prarustin 10, Pignerol 2® versement 10, Angrogne 20, Rora5,TorrePellice 48.25, Villar 13.20, Turin 160.
Quant à la collecte de 1907-08, elle
sera, comme la précédente, affectée au
Fonds Bourses pour étudiants. Vos lecteurs n’ignorent pas, sans doute, que
la plupart des jeunes gens qui se vouent
au Ministère évangélique ne sont pas
à même de pourvoir aux frais de leur
entretien dans une ville comme Florence.
Si donc les Eglises désirent avoir pour
les servir un nombre suffisant de ministres convenablement préparés, c’est
à elles qu’il appartient de songer aux
moyens nécessaires à leur préparation,
car elles ne peuvent pas raisonnablement s’attendre à ce que les amis de
1’ étr;^îiger continuent à porter cette
charge pour elles.
Jusqu’à maintenant, un seul Vaudois,
le bienheureux J. P. Revel avec sa
dame Adèle Maire, a songé à laisser
un capital destiné à fournir des subsides
aux étudiants en théologie ; mais les
intérêts de ce capital ont été et seront
encore réduits par la conversion de la
Rente. Les subsides ont été ces dernières années, malgré le renchérissement
général de la vie, réduits à un minimum
au dessous duquel on ne peut songer
à descendre. — Ajoutez à cela que le
Fonds Bourses est celui qui doit pourvoir aux dépenses qu’exige le Quartiere
Studenti et à celles de la Bibliothèque
de la Faculté qui ne, possède pas de
revenu fixe et qui aurait un si grand
besoin de se fournir d’ouvrages modernes, — et vous comprendrez aisément quelles sont les raisons pour lesquelles le Synode a recommandé aux
Eglises la collecte pour leur Faculté.
Jusqu’à présent j’ai reçu, pour 1907-08,
les contributions suivantes ;
y
Eglise de Massel . . . . L. 5,80
Eglise de Perrier-Maneille . » 31 —
Total L. 37,80
Pour la Bibliothèque;
De M. le past. Georges Appia L. 100 —
De M. le past. J.-P. Pons . . » 50 —
Total L. 150 —
Veuillez agréer etc.
H. Bosio prof., Caissier.
Notes d’un voyage d’Evangélisation
ni.
28 Décembre.
J’avais écrit deux mots à notre maitresse d’ecole de Salle pour lui annoncer mon arrivée. J’ai reçu hier matin
la réponse. Elle a annoncé qu’un « ministre » viendrait le dimanche après
Noël et « les fratelli ont exulte de joie
à la pensée qu’ils auront après trois
moi^ la consolation de voir et d’entendrç un pasteur ».
Chers frères ! On serait tenté, en
voyant l’importance qu’ils donnent à la
visite d’un pasteur, de les accu.ser de
cléricalisme. Ce serait leur faire grand
tort. Ils sentent le besoin d’un pasteur
parce qu’ils sont encore faibles dans la
foi, parce que le noyau des chrétiens
de l’endroit est jeune encore, parce qu’ils
ont à lutter contre des adversaires plus
nombreux et plus forts qu’eux et qui,
désirant la fin de l’œuvre évangélique,
la prophétisent chaque fois que, par la
force des choses, il est impossible de
leur fournir un ministère régulier. C’est
donc une revanche pour eux que de
prouver à leurs adversaires qu’on ne les
a pas abandonnés.
En route donc 1 Je descends de Chieti
superiore à Chieti inferiore et j’attends à
la gare le train qui doit me porter à
Torre de' Passeri. Le train est en retard.
Que faire ? Je m’assieds sur ma valise
le long de la voie, je ramasse sans y
penser un morceau de charbon, et sans
y penser davantage je trace une petite
croix noire sur un petit caillou blanc
de la chaussée. Et, tout en pensant à
je ne sais quoi, je continue machinalement ma besogne : une deuxième petite croix noire se dessine sur un deuxième petit caillou blanc, une troisième
croix sur un troisième caillou.... Je m’aperçois enfin de mon ouvrage.... autour
de moi des centaines de pierres sont
marquées de centaines de croix ; — et
alors.... je continue : je trace d’autres
croix sur d’autres pierres, mais je le
fais cette fois consciemment, je le fais
parce que je veux le faire.... oh,... je
voudrais marquer d’une croix tout ce
qui m’entoure, les hommes, les animaux
et les choses, tout ce qui vit et tout ce
que nous croyons qui ne vit pas, tout
ce qui pense et tout ce qui sent, et tout
ce que nous croyons qui ne pense pas
et qui ne sent pas.... Les croix sur les
pierres.... n’est-ce pas une prophétie ?
n’est-ce pas une pensée intense de foi
ineffable que je matérialise dans ce symbole ? Est-ce que la puissance de JésusChrist ne doit pas pénétrer la nature
entière ? Jésus n’est pas seulement le
sauveur du péché humain, il est le Rédempteur universel du mal sous toutes
ses formes, il est le héros de la restauration individuelle, sociale et cosmique ! (i)
Et tout en continuant à tracer des
croix sur des pierres je prie de tout
(1) Voir Esaïe 65, 12-25 et 11, 1-9; Hosée 2,
18-23; Job 5, 23 etc.
2
mon cœur, de toute mon âme et de
toute ma pensée.
*
* *
Le train se décide enfin à arriver. Je
monte, et me trouve en face d’un formidable gendarme à cheval : — en voilà
un qui ne doit pas badiner lorsqu’il
met les menottes ! Je m’aperçois que
tout doucement mes mains se cachent au
fond de mes poches.
A la gare suivante — Manopello —
mon gendarme et moi assistons, à travers le finestrino, à une çcénette vraiment mignonne : un collègue à lui et
un collègue à moi — un gendarme et....
un capucin — s’embrassent passionnément sur le quai 1 Que c’est drôle de
voir le manteau brun d’un moine enveloppé dans le manteau noir et rouge
d’un carabinier ! !
— Sembrano due sposi, dit mon voisin
d’en face.
— Davvero, je réponds ; ne trouvezvous pas touchantes ces embrassades?
Décidément, du haut en bas de l’échelle,
le sabre et le goupillon se prêtent un
mutuel appui 1
— Ah pour moi non, allez 1 J’enverrais volontiers tous les prêtres et moines et nonnes.... chi sa dove — et il esquisse en l’air un geste terrible, comme
s’il avait en main tous les fraticelli d’Italia, et qu’il voulût les lancer d’un
seul coup dans le vide !
En voilà un autre, je pense, de ces
soliti anticléricaux qui vous mangent un
prêtre à déjeuner, deux évêques à dîner et trois papes à souper.... et qui
font appeler leur curé au chevet de leur
lit à peine ils se sentent le moindre
bobo.... Ils ne sont pas dangereux ceuxlà pour les ennemis de l’Evangile, et
les prêtres s’en moquent ; — ils ont
beaucoup plus peur de nous.... et pour
cause : on ne détruit que ce que l’on remplace ; nous remplaçons ! 1
*
>1= *
Je m’aperçois bien vite de l’opinion
que les gens catéchisés par l’Eglise catholique ont des protestants. — Débarqué à Torre de’ Passeri et grimpé sur
une mule, je parcours la longue route
qui conduit au village de Salle, tandis
que le colporteur qui m’accompagne
offre dans les maisons et présente aux
travailleurs des champs des portions de
l’Evangile et des traités populaires.
— Volete comprare la Vita di Cristo,
la Storia di Gesù ?
— No, no, Libro dei protestanti.
— Ma no, caro amico, questo è VEvangelo di tutti i cristiani, di voi come di noi,
è la Vita del nostro Salvatore.
— No, no, VEvangelo è Libro dei protestanti !
Quelle ignorance, quels préjugés, et
qu’ elle honte ! Honte pour 1’ Eglise
Romaine qui a si peu fait connaître
l’évangile au peuple, que celui-ci le
considère comme un livre de propagande évangélique.
Honneur pour les Eglises Protestantes qui sont demeurées tellement attachées à l’Evangile que celui-ci est
reconnu par leurs adversaires mêmes
comme leur livre I
*
* *
En avant, en avant, la route est bien
longue ! Nous mettons plus de trois
heures pour arriver à Salle. Mais nous
sommes bien vite récompensés de nos
fatigues par le bon accueil qui nous
est fait par Madame Bolmoni et son
jeune neveu Rivoire venu à notre rencontre, aux portes du village, accompagné du gros dei fratelli.
(A suivre). J. H. Meille.
A propos de la route carrossable
Perrier-Massel
La population du Val St-Martin doit
certainement de la reconnaissance à
S. E. Facta, député du Collège de Pignerol, pour la manière dont il prend
à cœur ses intérêts.
Ainsi, nous est-il dit, grâce aux pressions réitérées de Son Excellence, le
ministère des travaux publics a promis
de faire la route carrossable PerrierMassel, à peine le règlement, maintenant en voie de formation, sera terminé.
Si la promesse sera maintenue — et
nous n’avons aucun doute à cet égard
car noblesse oblige — ces populations
ont raison d’être joyeuses et d’espérer
beaucoup de l’avenir.
Disons-le pourtant bien haut, la vie
est dure au sein de nos montagnes !
Pour avoir bien peu à la fin de l’année
il faut travailler dur et ferme tout le
long. Et si l’on continue à vivre d’une
vie semblable c’ est parce qu’ on les
aime bien ces montagnes et l’on se sent
manquer le cœur si l’on doit les quitter à tout jamais. On les aime parce
qu’ on est né dans leur sein, parce
qu’elles sont belles, superbement belles
et par dessus tout parce qu’elles offrirent un asile à l’Israël des Alpes persécuté.
Mais que de séparations douloureuses
pourtant cause cet amour du sol natal!
Chaque automne voilà des centaines de
personnes — jeunes filles, femmes, jeunes gens et pères de famille — qui
doivent émigrer temporairement, chassées par le besoin, du sein de leur famille aimée et de leurs montagnes
chéries.
Et ceux qui vont dans les lointaines
Amériques ? Ce n’est certe pas l’amour
des aventures qui les pousse si loin,
mais bien plutôt le désir de pouvoir
gagner un morceau de pain à la, sueur
de leur front. Retourneront-ils ceux-là ?
Dieu seul le sait ; mais ce que nous
savons c’est qu’ils n’oublieront jamais
leurs montagnes aimées. A tous ceuxlà notre affection et nos prières. Ah
le gouvernement devrait écouter et faire
son profit des excellents conseils contenus dans un article paru quelques années passées dans la «Nuova Antolpgia >
à propos des populations des montagnes et faire quelque chose en leur faveur.
La route carrossable en question apportera certainement de grands avantages matériels aux populations intéressées. On pourra exploiter les mines
de talc et de pyrites, on pourra plus
facilement tirer profit des fruits de la
terre et surtout on pourra embellir les
maisons, les rendre confortables pour
les louer aux villeggianti pendant que
la grande partie de la population est
aux chalets.
Mais à propos de « villeggianti», n’y
a-t-il pas sujet de nourrir quelque appréhension sur leur influence sur la
population ? Nous savons parfaitement
que ces gens qui viennent respirer pendant deux mois l’air salubre de nos
montagnes ne sont pas tous des « stinchi di santi » et que bien souvent faute
de ne savoir que faire, ils exercent une
mauvaise influence, autour d’eux, pour
ne pas dire de plus ou pire. Notre population est encore foncièrement simple
et bonne et ce serait grand dommage
que cette bonne simplicité séculaire se
perdît.
Mais à quelque chose malheur est
bon. Cela mettra à l’épreuve notre re
ligion. Si notre cœur est pénétré par
l’Esprit d’en-haut, il ne succombera pas ;
et si notre religion n’est qu’une religion d’apparence, autant vaut-il que le
masque tombe tout à fait.
E. Bertalot.
CÄSflOJN IQl/lÎ
La Tour. Nous rappelons que ceux
qui désirent prendre part au banquet
populaire du 17 Février doivent se faire
inscrire soit à l’hôtel de l’Ours, soit
auprès de l’ancien de leur quartier, pas
plus tard que samedi 15.
Nous rappelons également que M. le
pasteur A. Jahier donnera le soir à 8
heures une conférence dans 1’ Aula
Magna. Sujet : Les Vaudois jugés par
les autres Italiens. En cas de mauvais
temps, on se réunirait à Ste-Marguerite.
La section locale de la Société d’ütilité publique a tenu une séance vendredi soir à Sainte-Marguerite. Le président, M. Geymet, a rapporté sur le
travail de la section, ou plutôt de son
bureau, pendant l’année écoulée. On
s’est particulièrement occupé de routes
vicinales. Après bien des difficultés (qu’il
a fallu des années pour surmonter), on
a enfin pu vaincre la résistance de certains propriétaires qui s’opposaient au
passage, sur leurs terrains, de la route
projetée pour le Taillaré, qui est maintenant en construction. M. l’ingénieur
Achille Malan, auquel la section exprime toute sa reconnaissance, en a
fourni gratuitement le plan et la Commune contribue généreusement aux frais
de construction, de sorte qu’il est permis d’espérer que ladite route sera bientôt achevée. Un autre chemin ou raccordement de chemins sera fait dans
le quartier des Simounds.
M. L. Jourdan rapporte sur la marche du bureau de location de villas et
appartements. Cette modeste institution
continue à bien fonctionner et à rendre
service à bon nombre de propriétaires.
Le mouvement des étrangers croît d’année en année et il est plus que rare
qu’une maison habitable ne soit pas
louée en été.
La question d’une école de broderie
est mise sur le tapis, le bureau est
chargé de l’étudier. On recommande au
bureau de la section de se mettre d’accord avec la présidence de la Société
pour entrer en rapports avec l’association nationale pour le mouvement des
étrangers et avec la Société Pro Torino,
qui peuvent l’une et l’autre rendre de
grands services à notre région.
M. L. Jourdan est chargé comme par
le passé du bureau de location, et les
membres du bureau de la section (MM.
Geymet, Jourdan et Travers) sont confirmés dans leur charge.
L’application de la nouvelle loi sur
le repos hebdomadaire ne paraît pas
avoir soulevé de difficultés. Le Junte
municipale avait publié un manifeste
pour en expliquer les dispositions et
inviter la population à s’y conformer.
Les seuls magasins qui sont restés ouverts dimanche sont les débits de tabac
et ceux de boissons I Des trois pharmacies deux étaient fermées. Même le
marché du dimanche matin sera enfin,
non pas supprimé, mais restreint aux
seules denrées alimentaires et devra
finir à 10 h. en hiver et à 9 h. en été
(d’Avril à Septembre). La population
en général paraît apprécier les bienfaits
de cette loi et s’y conformer avec plaisir. Certes elle n’est pas sans défauts
et aura besoin d’être perfectionnée et
complétée, sur bien des points, pour que
le dimanche soit le jour du repos pour
tous, mais le premier pas est fait, et
c’est beaucoup.
Saint-Jean. Jeudi dernier a eu lieu
au temple la bénédiction du mariage
de Mademoiselle Adèle Cougn avec M.
le lieutenant Ribet. Le temple orné de
verdure du meilleur goût, était bondé
de personnes accourues de St-Jean et
de La Tour pour témoigner de l’intérêt qu’elles prenaient à ce joyeux événement. Le service religieux fut solennel, émouvant, et fort embelli par l’excellente musique (violon et violoncelle)
des D.rs Turin et Laura, et un beau
chant des Unionistes (jeunes filles). Le
cortege défila ensuite par St-Jean au
milieu des joyeuses salutations et des
souhaits affectueux de la population.
La fete continua chez les parents de
l’épouse M. et M.me J. D. Cougn, de
façon a laisser chez tous ceux qui y
prirent part le meilleur souvenir, au
milieu des chants des jeunes filles de
l’orphelinat et des discours de M. le
pasteur Weitzecker, M. Henry Tron de
Turin, M. le prof. Jean Jalla, oncle de
1 épousé et d’autres. Aux parents des
époux Messieurs le chev. Thomas Ribet,
syndic du Pomaret et son épouse, et
M. et M.me Cougn, toutes nos félicitations ; et aux heureux époux qui vont
s’établir sur la délicieuse Riviera, nos
vœux les plus affectueux.
17 Février. Nous rappelons que la
soiree donnée par l’Union Chrétienne
des jeunes gens à la salle Albarin, commencera à 8 h. et finira à 9 h. qz.
Le drame « Il 17 febbraio nella Storia Valdese » dont la représentation
forme le programme de cette soirée,
sera en vente le jour même, 17 février,
a la Maison Vaudoise de Saint-Jean à
partir de midi, au prix de 25 centimes.
Bobi. Belle journée que celle de Dimanche passé. Nous avions au milieu
de nous M. et M.me Lageard de Nalolo
qui voulurent bien nous faire une autre visite avant leur départ pour l’Afrique. Le premier s’adressa successivement aux élèves des écoles du Dimanche reunis ensemble pour l’occasion, et
aux catéchumènes, et présida outré le
culte principal la réunion du soir tandis que sa compagne s’adressait aux
jeunes filles de l’Union Chrétienne. A
chacune de ces réunions assistait un
public nombreux et recueilli accouru
des extrémités de la paroisse, grâce
aussi à la température exceptionnellement douce pour la saison. Nous sommes assurés que la cause des missions
aura gagné de nouvelles sympathies au
milieu de nous, et ce qui vaudrait mieux
encore, pourquoi ces appels renouvelés
ne provoqueraient-ils pas des vocations
missionnaires ?
Nous remercions encore nos chers
visiteurs et nous ne les oublierons pas,
lorsque dans quelques semaines, ils se
mettront en route pour le champ de
travail qui les attend.
Massel. Leçons d’anglais.
Les leçons d’anglais ont encore continué cette année, mais le nombre des
élèves est déjà passablement restreint.
Toutefois nous ne pouvons nous empêcher d’admirer la patience et la force
de volonté de certains pères de famille
qui, avec du travail presque par-dessus
les cheveux, ont pourtant persévéré
jusqu’à maintenant, sont réguliers, attentifs et studieux. Bon nombre des
anciens élèves sont en Amérique maintenant dans de bonnes places et avec
de gros salaires.
3
Rodoret. 10 Février 1908.
Pour la seconde fois, dans le cours
de cet hiver, nous avons dû prendre
le chemin du Cimetière. Le jour de Noël,
nous accompagnions à sa dernière demeure la dépouille mortelle de notre
sœur, Jeanne Pons, veuve de l’ex-ancien Pierre Tron de Rodoret. Aujourd’hui nous venons de rendre les derniers honneurs aux restes de notre
frère, Jean Tron du Champ du Clôt,
frère de M. le régent évangéliste de
Rocheplate. Dans l’une comme dans
l'autre occasion, nous avons pu annoncer les consolantes promesses de Dieu,
à un nombreux auditoire composé de
vaudois et de catholiques. C’ est du
reste avec plaisir que nous remarquons
ces témoignages de sympathie et de
fraternité que les membres des deux
cultes se rendent réciproquement dans
de telles circonstances douloureuses.
Devant une tombe ouverte, toute différence disparaît et l’on éprouve plus
que jamais la présence du commun
Père céleste. ph.
Refuge Roi Charles-Albert. — Je
dois réparer encore un oubli. Une somme
de frs. 20 aurait dû être inscrite au
nom de l’Union Chrétienne de jeunes
filles de St-Jean. Je fais observer en
même temps pour tranquilliser les donateurs que ces oublis regrettables,
même s’ils n’étaient pas rectifiés, n’impliqueraient absolument pas la perte
des sommes en question qui seraient
quand même versées au Trésorier et
portées dans les comptes.
G. Ribet.
A l’occasion de la fête du 17, M. le
pasteur Appia invite les Vaudois résidant à Paris à se réunir chez lui,
Rue Notre Dame des Champs, Dimanche
16 à 3 heures. Une carte postale nous
■priant de l’annoncer la semaine passée
nous est, à notre grand regret, parvenue
trop tard.
Nouvelles et faits divers
— M. le missionnaire Christol, qui
prend sa retraite, a fait ses adieux, le
jour de Noël, à son église d’Ermon
(Lessouto) qu’il desservait depuis plus
de vingt ans. Le culte fut précédé de
29 baptêmes d’enfants. Le dimanche
précédent, il y avait eu une magnifique assemblée, avec 136 baptêmes d’adultes ou confirmations, et plus de 750
communiants. La collecte a produit plus
de 300 francs. C’est l’état de sa santé
qui a amené M. Christol à renoncer au
service actif en mission. Il doit quitter
Hermon au commencement de février
pour rentrer en Europe.
— En 2^0 ans, le budget de la So
ciété des Missions de Bâle a passé
de I million à plus de 2 millions. Mais,
grâce à Dieu, l’œuvre et ses fruits se
sont aussi développés en proportion.
On prévoit un déficit de 200.000 francs
environ. ^
— La mission urbaind de Londres
emploie dans cette métropole 417 missionnaires. Son dernier rapport accuse
4906 personnes amenées à suivre le
culte public, 1575 nouveaux communiants, 562 ex-membres d’Eglise ramenés, 1466 buveurs relevés.
— Le colonel Unsworth, qui dirige
l’œuvre de sauvetage établi par le général Booth pour empêcher les suicides
annonce que plusieurs centaines de malheureux ont déjà été arrachés à la mort
et que plusieurs ont été envoyés pour
travailler dans les colonies. On pense
à l’avenir les diriger surtout vers la
Rhodesia, dans la région du Zambèze.
LIVRES ET JOURNAUX
17 Février 1908. Les Vallées pendant
la domination française (15361559). L’institution du culte public.
Publié par la Société d’Histoire Vaudoise pour les enfants des Vallées.
Cette année encore, grâce à la Société
d’H. V., les enfants de nos écoles recevront leur brochure du 1? Février. M.
J. Jalla, avec la compétence que tous
lui connaissent en matière d’histoire
vaudoise, raconte d’une maniere simple
et intéressante l’histoire des Vallées pendant la période indiquée dans le titre,
et en particulier la fondation des nombreux lieux de culte qui furent bâtis
dans nos diverses paroisses.
La brochure est en vente a 10 cent.
l’exemplaire.
Felicita Buttz Clack. 11 Gobbo di Norimberga. Racconto dell’epoca della
riforma in Germania. Versione italiana di Ines Piacentini Ferreri. Roma,
Casa Editrice « La Speranza», 1907.
Prezzo L. 1,50.
Ce roman est vraiement attachant.
Le récit est bien conduit et les caractères vigoureusement dessinés, surtout
celui du petit infirme qui en est le
protagoniste, timide, indécis, n’osant
professer ouvertement sa foi de peur
de perdre l’amour de sa mère, et qui
devient un héros quand la voie du
devoir lui paraît clairement indiquée.
Nous ne pouvons comparer la version
à l’original (anglais) mais on ne s’aperçoit pas en la lisant que ce n’est
qu’une traduction, ce qui est le meilleur éloge qu’on en puisse faire.
Vade Mecum Evangelico - 1908. Roma, Casa Editrice Metodista. Prezzo
L. I.
Le Vade Mecum paraît cette année
en un format beaucoup plus petit, partant plus commode que l’année passée.
Il s’ouvre par un calendrier de 1908,
avec un memorandum rappelant les dates
les plus importantes de l’histoire du
christianisme. Suivent les données concernant les diverses églises et sociétés
évangéliques d’Italie (italiennes et étrangères) et les églises italiennes à l’étranger. Une double table alphabétique des*
noms et des localités aide a trouver
promptement ce que Ton cherche. Il y
a bien quelques inexactitudes qui auraient pu être évitées (p. ex. sur nos
églises de l’Amérique du Sud) mais en
général les données sont exactes.
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Les voyages du dimanche et la loi
de l’amour chrétien, 16 pages, avec
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NoHYelles pnblications de Féditeur Hoepli.
Giovanni Androvic. Grammatica della
lingua croato-serba. — Un voi. di pag.
Xi-299. — Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1908, — L. 3.
F. Faelli. Cani e Gatti. - Costumi e
razze., di pag. XX-429 con 153 incisioni.
— Manuali Hoepli, Milano, 1908. —
L. 4-SO
F. Gnecchi. I tipi Monetarli di Roma
imperiale. — Un volume di pag. vii119, con 28 .tavole e 2 prospetti sinottici, — Ulrico Hoepli. editore, Milano,
1907. — L. 5.
Ing. E. Orilia. La madreperla e il suo
uso nella industria e nelle arti. — Un
voi. di pag. vili-260,* con 40 illustrazioni e 4 tavole fuori testo, leg. eleg.
— Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1907.
— L. 4,50.
Ing. S. Bertolio. Cave 6 Miniere. Un
voi. di pag. xil-706, con 294 incisioni.
— Ulrico Hoepli, editore, Milano. —
L. 16.
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motti, sentenze o divise che si leggono
sugli stemmi o sugli « ex libris * con
840 figure, di pag. xli-535. — Ulrico
Hoepli, editore, Milano, 1908. — L. 9.
Revue Politique
Dans sa séance de vendredi dernier,
la Chambre a approuvé le projet des
nouvelles «conventions maritimes» destiné à faire desservir aussi équitablement
que possible les ports principaux de la
péninsule et des îles par nos compagnies
de navigation, subventionnées par l’Etat.
Une autre séance de la huitaine fut consacrée aux interpellations contre les ch.
de fer' à propos de l’assassinat de l’ingénieur Arvedi. M. Gucci-Boschi, entre
autres, fait des appréciations plus que
sévères au sujet du personnel indiscipliné, du défaut d’organisation, de l’insuffisance du matériel roulant, du manque
de sécurité pour les voyageurs etc. M.
Gucci attribue tous ces inconvénients à
l’exercice d’Etat. La réponse du soussecrétaire aux T. Publics n’ayant pas
été de nature à satisfaire l’interpellateur,
ce dernier à déposé, séance tenante, et
sur le même objet, une motion qui va
être discutée à fond, très prochainement.
L’escarmouche de la Somalie qui nous
a valu la perte de deux officiers distingués, devait nécessairement avoir son
écho au Parlement. M. Lucífero n’épargne
pas le Gouvernement qu’il accuse d’imprévoyance ; et M. De Marinis, tout en
renchérissant sur les critiques, développe
un vrai programme de pénétration à
l’intérieur. Nous n’avons pas la compétence voulue pour nous prononcer làdessus, mais on comprend vaguement que
notre protectorat de la Somalie et du
Benadir n’est pas organisé comme il devrait l’être et qu’il mérite de fixer toute
l’attention de ceux qui nous gouvernent.
C’est là probablement ce que M. Tittoni,
absent à la séance de mardi, va répondre
à l’hon. De Marinis.
Dimanche 9 c. la loi du repo.s dominical est entrée en vigueur, en suscitant par-ci par-là de violentes protestations, surtout parmi certaines classes de
marchands ou d’industriels qui se croient
lésés dans leurs droits par ce repos obligatoire. Le projet de loi en question
aura sans doute bien des lacunes qu’on
ne soupçonnait même pas avant son application, mais qui vont être comblées
dans la suite. Avec toutes ses imperfections, la nouvelle loi — constatons-le
loyalement — est un bon acheminement
vers le repos hebdomadaire après lequel
les travailleurs de tout ordre et de toute
nature soupirent.
Rien de nouveau à ajouter, à l’endroit
du procès Nasi, à ce que nous disions
dans le dernier N°. Du train dont M.
Manfredi mène les choses, il est à prévoir que Vaÿaire. va être liquidée dans
une huitaine de jours.
*
*
M. Aehrental, chanchelier de l’empire
d’Autriche, a prononcé tout récemment
aux Délégations (sauf erreur) un discours
qui a eu un grand retentissement dans
la presse. Nos lecteurs n’ignorent pas
que la Bosnie et l’Herzégovine sont, depuis le traité de Berlin, administrées par
l’Autriche-Hongrie tout en demeurant
tributaires du Sultan. Bs savent également que le protectorat administratif tend
peu à peu à se changer en possession
absolue de l’Autriche. C’est là du moins
le projet qu’on attribuait a notre voisine
de l’Est, laquelle s’en était jusqu’ici défendue, pour la forme. Mais, par son
discours, M. Aehrental vient d ecarter
toute équivoque. Il parle de l’Autriche
comme d’une puissance balcanique, des
intérêts de la Péninsule comme étant les
intérêts de l’Autriche. Il prône un projet
de construction de ch. de fer qui mettrait
l’Autriche en communication directe avec
la mer Egée en passant par Pesth, Seraievo et Athènes. Il signale les initiatives commerciales italiennes encouragées,
à ce qu’il paraît, par notre Gouvernement,
en Albanie, et les qualifie d’empiètements
sur les droits (?) de l’Autriche, ou peu
s’en faut. C’est parler clair, au moins,
sans la moindre réticence, et nous ne devons plus nous étonner que ce langage
inusité ait affecté nos hommes politiques,
ainsi que les nations qui se trouvent, de
près ou de loin, mêlées à la politique de
la péninsule des Balkans.
— Les pompeuses funérailles de Charles I®'' et du prince héritier du Portugal
ont eu lieu le 8 c. à Lisbonne. Les principales cours d’Europe avaient tenu à se
faire représenter à la triste cérémonie ;
mais, affirme-t-on, la population portugaise n’a pas l’air d’avoir pris une très
grande part au deuil de la famille royale,
et cela se conçoit un peu. Le nouveau
gouvernement a supprimé jusqu’à la moindre trace de dictature, et pour désarmer
les adversaires, il a fait à l’opinion publique toutes les concessions compatibles
avec sa dignité. Le jeune roi Manuel II
qui, aux termes de la constitution va
sous peu prêter serment devant les Chambres réunies, a déclaré solennellement
qu’il compte ne pas percevoir un centime
de la liste civile sans l’approbation du
Parlement. Ce que son malheureux père
n’a pas toujours fait, hélas ! Bref, la
situation a l’air de s’améliorer de jour
en jour. Bientôt le parlement reprendra
ses fonctions et tout sera rentré dans
l’ordre. Est-ce à dire que les parasites
du budget, mis à la ration sous la dictature Franco, vont recommencer leurs
dilapidations ? Le peuple le croit ; voilà
pourquoi il n’a pas beaucoup de confiance
dans le rétablissement des garanties constitutionnelles. Quant à 1’ ex-dictateur
Franco, déchiré à belles dents par la
majorité de ces concitoyens, il s’est éloigné du Portugal, a séjourné quelque
temps à Bordeaux d’où il vient de partir pour Gênes. Sans approuver sa conduite politique, réservons notre jugement
de spectateurs impartiaux, pour le jour
où Thistoire aura dit de lui son dernier
mot. j. c.
I NFORM ATIONS
Avec le i.r janvier 1908, toute la
classe de 1868 est considérée en congé
définitif.
Ah. payés et non quittancés.
1908; J. Geaime, Torre Pellice; Rostan, anc.,
Prarnstin; Anita Turin, St. Jean (0,30 à compte
1908).
A. Rivoir, gérant.
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RILASCIA pagabili in Italia e all’estero, Lettere-circolari di credito per
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dell’esazione, di Cedole, Titoli estratti, al portatore o nominativi, effetti cambiari, ecc., pagabili in Italia e all’Estero ;
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