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et se paie d’avance.
Année XVJ,.
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le tirage, 10 centimes chacun.
'Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois- et 10 centimes pourèfoîa et au dessus.
S’adresser pour la Kédactlon*À M.
le Past. H. Maille, ToŸ^e Pellice
et pour ridrainìstratìon à M
Elisée Costabel, TorrePellice'
10 Juillet 1890
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
r
ECHO DES YALLÉES VAIJDOÏ8ES
ijk Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Act. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matth. VIj
<r*
Si O ni in a t ■■ e :
Une Oonfessioti précieuse — Sur la montagne — Lettre de Busca (fin) — Henri
Pestalozzi et son monument à Yverdofl
— Chronique Vaudoise — Nouvelles religieuses — Revue Politique. — Avis.
ÏÏNÉ'CONFESSION PRÉCIEUSE
IJans la préface à sou grand o.uvrage: Dans la ténébreuse Afrique,
préface adressée à Sir William
Mackinnon, le gr&nd voyageur Stanley écrit:
Vous qui pendant votre vie longue
et travaillée, avez fermement cru
au Dieu des chrétiens, ât\q%i avez
manifesté, devant les hommes, votre
pieuse reconnaissance pour les grands
bienfaits que vous avez reçus de Lui,
vous comprendrez mieux que d’autres les sentiments qui m’aiiim.ent
en me trouvant nouvellement, sain
et sauf, en pays civilisé, après avoir
essuyé de si rudes tempêtes. Obligé
dans les hgures les plus sombres à
confesser humblenrent que sans l’aidé
de Dieu, j’étais perdu, je fis vœi
dans les solitudes des forêts africaines
de confesser son aide devant leS
hommes. Un silence, pareil à celu^
de la mort, m’entourait: c’était mi-“
nuit. J’étais affaibli par les maiadiesj
anéanti par la fatigue, et rongé d’in-1
quiétude au sujet de mftS...jïompagnons blancs et noirs, dont le sort
était un mystère. Dans une telle angoisse physique et morale, je suppliai
Dieu de me rendre mes hommes.
Neuf heures après nous nous réjouis- ...
sions d’une. .joie„Jp,ex|).)'Tinable. A,Ir,
rouge avec le croissant, et, sous ces
plis flottants, l’arrière garde depuis
longtemps pefdue.
De nouveau nous étions sortis de
la forêt après des souffrances telles
que les annales des voyages en Afrique n’en offrent pâs de semblables.
Tout ce. que nous disaient les sauvages pris par nos explorateurs, nous
avait préparé à des batailles désespérées avec des' multitudes, sur le
nombre et le caractère des quelles
nous n’avions jamais pu être exac-,
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tetnent informés ; et ioiisque les populations d’Untesuma"t'$é concentraient par milliers sur les collines,
et les vallées semblaient fourmiller
de combattants, il nous semblait vraiment que c’était là les armées qui
empêchaient à Emin:Pacha de s’avancer vers l’occident. Mais si lui,
avec ses 4000 hommes invoquait du
secours, que pouvions nous faire
avec 173? La nuit précédente j’avais
lu l’exhortation de Moïse à Josué.
Etait-ce l’effet de ces nobles paroles
ou était-ce une voix? je ne sais:
mais je crus entendre: « Aie bon
courage et fortifie-toi. L’Eternel
marchera lui-même devant toi, il sera
lui-même avec toi; il ne te délaissera point, il né t’abandonnera point»
Quand, le jour suivant, Mazarpboni
commanda à son peuple de nous
attaquer et de nous anéantir, il. n’y
avait pas un seul lâche dans notre
camp, tandis que le soir avant nous
nous étions écrié, en voyant quatre
des nôtres s’enfuir devant un sauvage : « Avec de semblables poltrons pourrons nous jamais rejoindre
Emin ? »
En passant en revue les nombreux
épisodes horribles du voyage, et en
réfléchissant à la merveilleuse délivrance de la destruction à laquelle
nous avons été. maintê fois exposés,
dans les diverses allées et venues à
travers cette immense et noire forêt
primitive, je suis incapable d’attribuer notre salut à une autre cause
qu’à la grâce de la Providence, qui,
dans quelque but qui lui est propre,
nous a conservés. Toutes les armées
et toutes les armes d’Europe n’auraient pu nous être d’aucune utilité,
dans la terrible extrémité où nous
nous trouvâmes dans ce camp entre
le Dué et l’Iuru; une armée d’explorateurs n’aurait pas pu découvrir
notre route jusqu’à la scène de la
dernière lutte où nous serions tombés; car, certainement, nous aurions
é(é ensevelis, aussi profondément
que r oubli, sous le terreau d’un
désert sans traces.
SUR lA IIIOIVTAGIVE
.... Je suivais ainsi le cours du
ruisseau, quand, à l’un de ses nombreux détours, je me trouvai dans
un cirque de verdure. Le ruisseau
y déroulait à plaisir de nonchalants
méandres; il coule à pleins bords
parmi les anémones et les gentianes
et ses flots enlacent des îles fleuries
comme des corbeilles de printemps.
Ici tout est heureux et aimable. La
nature se pare d’une grâce modeste
et naïve; elle a je ne sais quelle
humble et solennelle beauté. On dirait, à voir ces fleurs délicatement
peintes, ce nouvel éclat de la terre
et des deux, que nul souffle funeste
n’a encore passé ici. C’est le charme
touchant de l’enfance, c’est un berceau creusé pour ses joies, et je me
sentais ému comme- si je rentrais
dans leur paradis. Couché près du
ruisseau, je contemplais les deux.
Leur sereine lumière faisait briller
sur ma tête une glorieuse espérance,
un amour où mes pensées éperdues
s’abîmaient de magnificence en magnificence.... Après s’être ainsi promené dans ces pompes, mon regard
s’arrêta sur une petite gentiane, qui
venait de s’ouvrir au soleil du matin,
fleur aimée, humble vierge des Alpes. L’azur du jour et celui des
nuits l’ont nuancée de leurs teintes
les plus rêveuses, et le reflet d’une
pourpre se joue sur elles comme la
tristesse d’une longue attente. Le
6Wï;i
3
1 §19 - • ' ' ■' Ò
grave et doux sourire qui d’en haut
bénissait la terre, ces fleurs qui me
disaient que Dieu nous a déjà ici
préparé une fête, avaient pour mon
cœur une touchante promesse... Tout
dans la nature soupirait une parole
d’amour; tout me plongeait dans un
indicible bonheur. C’est alors qu’on
connait ceux qu’on aime; ils accourent à nos côtés; ensemble ils m’entouraient dans cette secrète retraite.
C’était bien eux, mais leurs traits
ne portaient plus cette tristesse
qu'imprime la vie; c’était bien eux,
mais tels que nous nous retrouverons
au jour où Dieu essayera toutes
larmes de nos yeux; et pour ces
joies, ce ne son! plus de terrestres
paroles, mais ce silence intime si
bien compris, mélodieux langage du
cœur, musique de l’àme à l’âme,
dans son ivresse. L’Ami, dont les
souffrances nous ont gagné ce bonheur, ne nous manquait pas: il venait aussi s’asseoir au milieu de
nous et nous baisions tous ses pieds.
Je sentais en ce moment tout ce
que la vie a de clémence et de trésors; sous chacun de ces présents
je voyais celui que Dieu nous faisait
de Lui-même. (Toutes choses m’étaient données dans Celui qui comprend tout en soi. Pourquoi m’arrêter à une des vertus, des mi.séricordes de Dieu? toutes ses charités
m’étaient assurées à la fois, et je ne
voulais plus que cette immensité
d’amour. J’étais enlevé à une ineffable présemce, à une extase sans
nom dans les langues d’homme, —
Hélas! ces transports sont bien courts.
Lorsque je revins à moi-même, j’entendis Tadieu que le ruisseau dans
sa fuite jetait aux fleurs de ses bords
et moi aussi je devais quitter ces
lieux, heureux cependant de les avoir
connus et d’en emporter une image
qui .souvent m’a souri.
Adolphe Lèbre.
LETTRE DE BUSCA
(Extraite iu Bulletin-, N. 7, de la Société
d’Histoire Vaudoise ~ Mai 1890, Typographie Alpina, Torre Pellice, 8“, p. 98).
{Suite et fin V. N.° précédent].
C’est pourquoi, nous souvenant
toujours de vos bienfaits envers
nous, et désirant ardemment de
garder et de conserver à toujours
votre bienveillance, nous Vous prions,
Vous tous Très-Illustres et Invincibles princes d’Allemagne, nous
prions Vos saintes Eglises,, de vouloir bien prendre en main notre
cause à l’avenir encore, si cela est
nécessaire, comme Vous l’avez fait
par le passé; afin que par vos efforts Vous assuriez, parmi nous, le
triomphe de l’Evangile de Christ,
et qu ainsi Dieu, qui agit par votre
moyen, soit glorifié en toutes choses.
Et comme nous espérons une paix
prochaine entre les Rois Henri'et
Philippe, par laquelle nous croyons
que cette province de Piémont sera
restituée au Duc de Savoie, auquel
elle revient de droit, nous Vous
supplions instamment de nous recommander, dans Vos ambassades à
Henri de France, — à ce monarque
et au duc de Savoie, lorsque celui-ci
aura recouvré ses Etats. Nous l’attendons de Votre piété chrétienne
et de l’affection sans pareille que
Vous nous avez témoignée. Car nous
ne doutons pSs que Vos instances
ne soient d’un grand poids pour
nous auprès du Roi et du Duc de”
•Savoie.
De notre côté, nous pouvons en
toute vérité Vous assurer, touchant
cette province, que, n’était la peur
des persécutions, presque tout le
monde recevrait et professerait la
Parole de Dieu; il y en a un trèsgrand nombre qui sont dans un
grand trouble et une grande perplexité, imbus comme ils le sont des
mensonges et blasphèmes qu’op leur
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enseigne et qu’ils croient être la loi
de Dieu, la 'très-sainte Eglise de
Christ et la vraie Religion j parcequ’ils n’ont vu que cela dans toute
leur vie: de sorte que dans leur
ignorance et craignant de se tromper,
incapables déjuger par eux-rnémes,
ils ne savent de quel côté se,tourner, et n’osent pas embrasser la
vraie religion de Christ, aussi longtemps qu’il n’a pas été pourvu et
décidé autrement par un concile
général de la chrétienté.
L’on ne pourrait dire combien ce
concile serait nécessaire à la concorde des Chrétiens, à la consolation
des consciences et à l’établissement
de la foi chrétienne dans toute l’Europe. Ce concile, Très-Illustres et
Invincibles princes, dans l’intérêt de
toute la religion chrétienne, c’est à
Vous qu’il appartient de le provoquer,
de le convoquer; à Vous (dis-je) qui
tenez dans Vos mains les rênes de
l’Empire, et qui avez si fort à cœur
le bien public, la paix et le salut
de tous les hommes: C’est pour cela
en effet que Vous avez été appelés
et faits de la part de Dieu Electeurs
du Saint-Empire. Or les adversaires
de Christ, nos persécuteui’s, nq,craignent rien autant que les Allemands,
auxquels Dieu a donné l’Empire
pour la défense de ceux qu’on opprime, et surtout pour la protection
de l’Eglise de Dieu....car il faut
enfin que, d’un commun accord èt
d’un même sentiment, l’on prenne
les armes contre l’Antéchrist Ro
main, que l’on rec»uvre l’ancien
siège de l’Empire Romain, usurpé
par la fraude et la violence, et que
l’on rétablisse l’Eglise rje Christ dans
son premier état.
Agréez,nos meilleures salutations
eh Christ, Vous Très-Il lustres et Invincibles Princes de la Nolde Allemagne, Vous toutes les Eglises et
Vous tohitdes Ministres de Dieu et
de notrej^SôIgneur Jésus-Christ. Souvenez-Vous ^ans cesse de nous 'dans
Vos prières,'’Gohime de notre côté
nous faisons toujours mention de
Vous dans les nôtres, -- c’est notre
devoir. Que Dieu Vous donne de
l’accroissement par son'Saint-Esprit !
qu’il vous garde et Vous affermisse
en sa sainte doctrine par Christ
notre Seigneur! Vous communiquerez, si Vous le jugez à propos, la
présente à tous les autres princes
et aux saintes Eglises d’Allemagne,
en envoyant copie de cette lettre à
ceux qui sont plus proches et en les
invitant à faire de même, afin que
tous connaissent quels sont ups sentiments à l’égard de Vous tous, et
quels sont nos principes religieux.
A cet effet nous désirons et demandons fraternellement les bons services des très^octes ministres Pierre
Tossanus et Herald, auxquels, croyons-no'us, cette lettre sera remise
en tout premier lieu, persuadés qu’ils
voudront bien l’accompagner de leur
recommandation. Tous nos ministres
et toutes les Eglises ci-dessus nommées Vous saluent en Christ. Encore une fois, agréez nos salutations
en Christ. Que la grâce èt la paix
de notre Seigneur Jésus-Christ soit
avec Vous tous! Amen. — De Busca,
le 13 avril 1559.
Ü
Samedi dernier, 5 Juillet, la très
ancienne et toujours jeune ville
d’Yverdón (suisse) a' élevé à la mémoire du grand philanthrope Henri
Pestalozzi, pédagogue et éducateur
de la jeunesse, un monument de
toute beauté, sculpté par M, A. Lautz,
en signe de reconnaissance de la
Suisse toute entière. Pestalozzi, le
modèle des maîtres d’écoles, est né
à Zurich le 12 janvier 1746 et mourut
pauvre, chargé d’années, de dettes
et d'infirmités, à Broug le 17 février
1827. Son père * djorigine italienne
était chirurgien. Dès sa jeunesse,
comme il le dît lui-même, il eut une
prédilection très-prononcée pour les
■ë
4^
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5
pauvres et sa mère développa ses
beaux sentiments en faveur de l’enfance. Cherchant sa vocation pendant plusieurs années, il voulut d’abord être pasteur, puis se voua au
droit ; enfin il résolut de devenir
instituteur.
On a mis en doute ses sentiments
religieux. A cet égard il suffit.de
mentionner la prière qu’il enseignait
à ses élèves vers 1810, Elle était
conçue en ces termes:
«Que te demandrai-je, mon bon
Père!
« Tu sais bien mieux que moi quels
sont mes vrais besoins ;
« Le cœur de ton enfant s’en rapporte à tes soins.
« Donne-moi les vertus qu’il me
faut pour te plaire 1
La principale inscription du monument est. dans sa simplicité, l’expression des sentiments d’estime et
de gratitude du peuple suis.«e, en
même temps qu’un résumé très laconique de cette longue et utile
existence : ,
A Henri Pestalozzi - 1746 - 1827
- Sauveur des pauvres de Neuhof,
père des orphelins à Stauz, fondateur'
de -l’école populaire à B.ertoud, éducateur de l’humanité à Yverdon.
Tout pour les autres ; pour lui....
rien !
Et sur une des façades latérales
on lit ce qui suit :
«J’ai vécu moi-même comme un
mendiant, pour enseigner à des mendiants à vivre comme des hommes ».
Chronique Vaiidoise
Florence. — École de Théologie.
— Mardi, Mercredi et Jeudi (24-26
Juin) ont eu lieu les examens annuels sur les branches d’étude suivantes: Dogmatique, Morale, Histoire
ecclésiastique, Histoire des dogmes,
Histoire littéraire de l’Ancien testa- if,,
ment,Exégèses hébraïque et grecque.
Tous les étudiants ont obtenu des
points excellents.
Ont terminé leur triennlum Albert Costabel, Jean Jalla, Albert
Bulla, Thomas Ribet, Henry Meynier,
et Albert Billour. Sont passés de la
deuxième dans la troisième année,
Joseph Banchetti et Bartélemy Soulier. Henri Beux y passera cet autonne après avoir fait un examen
qu’il a laissé de côté en Juin. Est
passé de la première dans la deuxième année Philippe Ghigo.
Les promotions ont eu lieu Vendredi à 4 11. Il y avait,., avec les
professeurs et les étudiants, plusieurs
amis. M. le Modérateur ouvrit la
séance par la lecture du Ps. 62;
puis le D.r Gomba annonça le rë-.
sultat des examens.
Le D.r Geymutìat exprime sa profonde reconnaissance envers, Dieu
de ce que cette année, comme les
précédentes, s’est écoulée, sans que v
la conduite des étudiants ait donné
lieu au moindre ])làme. C'est évidemment un signe que. la main de
Dieu est sur notre école. Il y a eu
peut-être des luttes intérieures secrèles, mais elles finirent par la victoire, Celui qui est appelé à prêcher
l’Evangile, par lequel on conquiert
le monde, doit apprendre, avant tout,
à se vaincre lui-même par la puis
sance de ce même Evangile.
Le Prof. Bosio exhorte les étudiants à consacrer' leurs vacances à
l’étude de la Bible et surtout des
Tfirophètes qui seront l’objet du cours
d’exégèse, l’année prochaine. Sans
doute il faut apprendre à traiter les
questions attenantes à la critique
des livres saints; mais après avoir
passé en revue les diverses, et souvent, étranges opinions des savants,
c’est toujours un rafraîchissement,
une consolation, que de ;jl^.yenir au
texte sacré' toujours res|^ndissant
de sa divine lumière. La>fPoble restera toujours le premjbpf^ët le dernier livre de l’humÉAê, la source
6
i’V .'i
inépuisable où toute âme d’homme
viendra se désaltérer.
M. H. Meille attire l’attention des
étudiants sur la langue italienne et
surtout sur sa prononciation correcte,
et leur adresse à ce propos quelques
conseils et encouragements.
M. E. Jalla insiste sur la nécessité, pour de jeunes évangélistes, de
s’exercer à parler en public, pour
acquérir de bonne heure une élocution facile et des idées claires. Destinés à prêcher, ils doivent se faire écouter et cela arrivera s’ils s’habituent
de bonne heure à exprimer nettement et correctement leur pensée.
M. J. P. Pons exhorte les étudiants
à s’exercer à la piété, à avoir une
piété intime, profonde, enracinée
d^ns l’âme, et si vivante qu’elle ne
reste pas à l’état de germe, mais
qu’elle se développe, qu’elle croisse
qu’elle s’étende, et qu’elle fasse sentir son influence sur d’autres. Ne
perdons pas de vue que nous ne
sommes pçis seulement des ouvriers
de Dieu, mais des ouvriers avec Dieu,
et que, dés lors, nous devons nous
efforcer de correspondre toujours
mieux à une pareille vocation.
La cérémonie, simple et émouvante en même temps, se termine
par une prière de M. Luzzi et par
le chant du Tedeum.
„ {Italia Evangelica),
X
Marseille — Le dimanche 29
juin, à 4 h. 1[2, M. le pasteur Pons,
modérateur de la Table Vaudoise,
qui se rend au Synode du Vigan
pour y représenter les Eglises des
Vallées, et qui s’était arrêté quelques jours à Marseille afin de voir les
Vaudois, établis en grand nombre
dans notre ville, a présidé au Temple de la rue Grignan, une réunion
qui leur était spécialement destinée
et dans laquelle il nous a fait entendre à tous de sérieux appels.
11 a remercié l’Eglise de Marseille
ses pasteurs, son Conseil Presbytéral
de la sympathie* effective' qu’ils té
moignent à la colonie Vaudoise de
notre ville depuis de longues années,
et rappelé à ses compatriotes le
devoir de répondre à cette sympathie par leurs progrès spirituels et
par leur participation aux charges
et aux œuvres de notre Eglise.
Excellente réunion, et qui portera,
nous l’éspérons, des fruits bénis !
{Bull.de l’Egl. Réf: de Marseille.)
Toulon — Nous ajoutons que le
26 Juin, à 9 h. du soir, une réunion analogue a eu lieu dans l’Eglise réformée de Toulon. Les Vaudois établis dans cette ville ont répondu avec empressement à la convocation qui avait dû se faire très
à la hâte.
M. Pons a reçu l’accueil le plus
fraternel de Messieurs les pasteurs
des Eglises Réf. des villes du lit
toral, ainsi que de nos frére.s vaudois,
notamment.de M. D. Bert de Toulon
et des membres de l’Dnîon Vaudoise
de Marseille. — Si nous avons à
déplorer l’indifférence religieuse de
plusiêurs de nos compatriotes, cela
ne doit pas nous faire oublier qu’un
grand nombre d’entre eux font honneur au nom qu’ils portent.
Nouvelles Religieuses
S,ynode général des Eglises Réformées de France — Ce, Synode
général officieux, s’est ouvert au
Vigan le 2 juillet par une prédication
de M Edouard Monod, sur ces paroles de Jésus-Christ à ses disciples:
«Vous, qui dites-vous que je suis?»
(Luc IX, 20). Après avoir établi que
par ces paroles le Seigneur demande
que quiconque fait profession de
christianisme doit avoir une confession de foi bien clairement formulée
semblable à celle des apôtres, l’orateur démontra que pour savoir
qui est J. C. trois sources sont à
consulter: La première c’est r^cniure Sainte; la deuxième c’est l’E-,
7
— 223
glise, et la troisième c’est le Chrétien
par sa conscience. L’orateur s’étend
particulièrement sur ce point et finit par montrer que par ses besoins
les plus profonds, par ses aspirations
les plus hautes l’âme humaine est
d’accord avec l’Ecriture et avec l'Eglise pour saluer en Jésus-Christ
le Fils de Dieu et le Sauveur.
L’un des sujets les plus importants qui ont provoqué la convocation
de ce Synode général, c’est la questio7i des chargés de cours dans les
Facultés de Théologie, question trèsgrave pour l’Eglise reformée ‘française et de la solution de laquelle
dépend F avenir des Ecoles de
Théologie. — Que F Esprit de sagesse et de discernement dirige
donc cette grande assemblée dans
ces délibérations d’une si grave importance! C’est M. le Modérateur
J. P. Pons, qui a été délégué comme
représentant de l’Eglise Vaudoise
auprès de cette Eglise sœur.
Assassinat d’un missionnaire au
Japon. — Mr. T. A Lauge était avec
sa femme à la, tête de la mission
wesleyenne d’Azabu, prés Tokio, à
laquelle se rattache une grande école
chrétienne pour jeunes Japonaises.
IjCS écolagefe venaient d’être perçus
et malheureusement au lieu d’avoir
été déposés dans une fcanque,'ils
avaient été placés dans un coffrefort dont M.me Lauge avait la clef.
Deux indigènes avertis de ce fait,
on ne sait, résolurent de s’emparer
de cet argent. Le 4 avril, jour du
vendredi saint, ils pénétrèrent de
grand matin dans la maison du missionnaire, un masque sur le visage,
et des épées nues à la main; ils
ligottérent le concierge et l’obligèrent
à leur iridiquer d’abord l’emplacement du colfre-fort, puis la chambre
de ses maîtres. Mr. et M.me Lauge
étaient encore endormis. Le missionnaire s’étant réveillé, bondit hors de
son lit et bien que désarmé, chercha à saisir les voleurs. Mais, il reçut
aussitôt trois terribles coup^ sur la
tète. Quoique blessé à mort, il
continua sa poursuite, saisit Fun des
meurtriers, lorsque l’autre assassin
se mit à taillader le missionnaire
avec l’épée affilée comme un rasoir,
qu’il tenait à la main, M.me Lauge
qui à ce moment se jeta entre son
mari et le meurtrier, reçut à son
tour d’affreux coups sur la tête; en
cherchant à saisir le glaive levé sur
la tête de son époux, elle eut deux
doigts coupés et deux autres mutilés.
Une maîtresse d’école, étant accourue au bruit, les assassins s'enfuirent
laissant M.r Lauge mort. Nous pensons que les coupables ont été depuis
lors arrêtés. (La Semaine Religieuse)
Dernière Nouvelle. — Le Bollettino de notre Evangélisation en Italie
et une lettre adressée au Modérateur
nous apportent la douloureuse nouvelle suivante: M. Weitzecker annonce qu’il est malade et alité depuis le
Vendredi Saint.- Il s’était rendu, quelques mois auparavant à Natal et s'en
était retourné beaucoup fortifié ;
mais à son retour, précisément à
la veille de sa rentrée à Lérjbé, il
fut surpris par une pluie qui fut
très-nuisible à sa santé.
A peine put-il prêcher le Vendredi
Saint, et le lendemain il s’alita avec,
une bronchite bien grave qui le faisait encore souffrir à la date de sa
lettre. Il a été décidé par la conférence des miosionnaires des Bassoutos
que M. 'Weitzecker et sa courageuse
compagne retourneront en Europe,
D. V., l’année prochaine. Nous recommandons aux prières de tous nos
frères, ce cher malade et' sa fidèle
compagne, ainsi que leur mission...
Nous espérons avoir bientôt de
meilleures nouvelles.
Revue Politique
--’’AA/V*“
Italie — La chambre des Députés a continué à s’occuper de différents projets de loi, entr’autres de
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— 2S4
celui présenté par l’hon, Crispi en
faveur de la ville de Rome, dont les
finances ont été gravérnent compromises par la mauvaise administration municipale de ces dernières années. A part quelques incidents provoqués par ([uelques députés qui se
sont fait l’écho de la population,
mécontente de se voir mise sous
tutelle, ce projet a rencontré l’approbation du plus grand nombre et
l’on espère qu’il sera voté prochainement. En attendant le Conseil
Communal a été dissous et le Gouvernement a nommé Commissario regio Thon. Finocchiaro-Aprile, qui a
pris possession de sou emploi en adressant un manifeste à la population romaine. L’on a, en. outre, approuvé
la loi sur les Opere pie, et accepté plusieurs des amendements
proposél*'par le Sénat. Il est à souhaiter.que cette dernière branche
du Parlement qui doit maintenant
s’en occuper une dernière fois, fasse
preuve dû même esprit de conciliation, et que ce projet qui a rencontré tant d’opposition au sein du
parti clérical, et qui représente un
véritable pi’Ogrés, puisse bientôt être
France — Le procès de plusieurs nihilistes russes arrêtés à
Paris sous l’inculpation d’avoir fabriqué des bombes dont ils n’ont pu
justifiei' le but, s’est terminé par la
condamnation de tous les accusés
à 1 ans de prison et à 200 francs
d’amende, à l’exception de deux femmes qui ont été acquittées.
F$tpa^fie — Le ministère Sagasta
a donné sa démission, et la régente
a appelé à former un nouveau cabinet le chef du‘parti conservateuri
po’ur ne pas dire clérical, M. Canovas de Castillo, — Le choléra est
stationnaire, et ne s’est pas étendu,
jusqu’ici, hors de la province de Valence. JjO dernier bulletin annonce
à Gandia 16 cas suivis de 5 décès.
J *
iiiorvège
L’empereur Guillaume continue ses voyages à travers
l’Europe; il est actuellement à Christiania, où il a été reçu très cordialement par le roi Oscar. On prétend
même qu’il aurait réussi à faire
entrer la Suède et Iq Norvège dans
la triple alliance et qu’il se serait
assuré de la neutralité du Danemark.
Bulg;arie — Le major Panitza,
accusé d’avoir conspiré contre le
gouvernement, et condamné à mort,
a été fusillé dernièrement. Il est
mort courageusement comme il avait
vécu, et son dernier cri a été : vive
la Bulgarie. Cette exécution, que
l’on prétend avoir été imposée au
prince Ferdinand par son ministre
Stambouloff, ne contribuera certainement pas à augmenter la popularité de ces deux personnages, qui
avaient déjà tant d’ennemis. En attendant le prince a quitté Sofia pour
se rendre en Autriche, et les dernières nouvelles feraient croire qu’il
ne reviendrait plus, et qu’il serait
remplacé par Alexandre de Battemberg.^
COMÜNM‘ít ANGROGNA
4.T1I8Ó di concorso.
È vacante il posto di Maestro della
Scuola Maschile del Capoluogo, cui
va anne.sso lo, stipendio di annue
L. 750 oltre ali’alloggio.
Gli aspiranti devono esibire ài
Sindaco, sottoscritto entro la seconda
quindicina del p. v. Luglio, i titoli
richiesti daU’art.i47 di
del Regolamento
suiristruzione elementare, 16 febbraio
1888, •
Angrogna, 20 giugno 1890, '
Il Sindaco
Visto, nulla osta- MONNET.
Pinerolo, 29 giugno 1890.
Il R. RpMore
Rolando
Ernest Rqbert, Gérant.
Torre Ji^elljce, imprimerie Alpina,