1
Année XV®
.PBIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie , . . . L, :ï
Tous les pays de î’Uniott ilo
poate . . . . * (j
Axtj^rlqa© du Sud . > f
nu«:
Au. 'buibu d'Adininibtratlon ;
Oh’rfsî xm. les PafltQui’8 ;
fîhez M. Ernest Robert ("PlifûérolJ
et k la Librairio Cnîautore et
läascanelli'(Î^Pfgnerol}.
L’abonaeTOon^part du 1* -Janvier
et 86 paie d’avance.
N. 5
Février 1889
NiiméroH séparés demandés ava^t
le tirage 10 centimes cbacna.
X«w£»«ce#; 20 centlméa par ligne
pohr une seule fols,•^10 dentiiixes de 2 à. d Ibis et 10 uen
times pour Ö fois et an dessus.
I S'adresser pour la Aeilliotloii
; ridmlnlstratlon à M. le Pas>
I teur H. Bosio ^— fiaini Stermain. Cluson j^Pinerolo ) Italie.
Tout ehang-oment d'adresse est
payé Q,^ñ centimes.
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
G<0
Paraissant chaque Vendredi *
Vûuj< nte siFSs ¿s'iííci*'«#. Acths 1, 8. tS'mbii«# la vérité îïvâs ta cimrité. Kea. iv, Ift.
Soit» ïAi aire.
A proposi d’un artici^ Ai Jte Gazzetta Pir
moniesa. - Encore le s^p de Charles Albert à Genève. — Coup-d’œil rétrospectif
sur la Paroisse de Turin. — Souscription
d’actions de grâces. — Evangélisation. —
Nouvelles religieuses. — Divers. — Chronique
vandoise. -r Revue politique. — Annonces,
4 propos d'un article de la
Gazzetta Piemontese
La .Gazzetta Piemonlese contient
darnssouN. 23 une correspondance
de .’La Tour ,où se trouvent des
données détaillées et exactes .sur
la manière dont les Vaudois se proposent de célébrer ,1e :Bicentenaire
de la Rentrée.
Il y a lâ.un signe des ternp.s qaii
suggère plus d’une réflexion. Qn
ne peut que se réjouir an voyant
nos grandes feuilles poIitiqJil accueillir des tiouvelîes concernant
les Vaudois. Cela montré les progrès
accomplis par les idées libéralesi
dan'sTopinionpublique.Saïïsdo'U^e,'
"t
r^a
nous n’en sommes pas encor&^au
point où se trouvent les journaux
politiques anglais et américains
qui traitent sans difficulté des questions religieuses dans leurs colonnes; mais tout progrès dans le
sens de la liberté et du respect
mutuel des convictions doit être
salué avec joie.
D'uu autre côté, nous voudrions
que les Vaudois sentissent que, à
mesure que leur vie se mêle davantage à. la vie nationale, leur
responsabilité s’accroît d’autant.
Ce qu’ils font — ou ne font pas —
ne demeure plus caché dans leurs
vallons, mais, par le moyen de la
presse, se répercute au loin et
parle en sens favorable ou défavorable de l’Evangile qu’ils professent de croire, comme leurs
ancêtres. Noblesse oblige.
A propos de la correspondance
susdite, nous voudrions donner un
conseil à^eux qui parlent ou écrivéiit sur les évènements d’il y a
1
à
2
34
.'H
•4#
,4>.4*?!
'm
deux cents ans. On s’est habitué
à parler couramment des 10.000
français et des 12.Ô00 savoyards
qui attaquèrent les 370 vaudois à
la Balsille.
Ce sont en effetleschiffres donnés
par Arnaud d'après les oui-dire.
Mais on sait que c’e.st là une source
peu sûre. Le capitaine Robert dans
sa relation de la Rentrée, réduit
déjà le chiffre des assaillants à des
proportions plus modestes en les
calculant à 13.000. Et ce nombre
est encore trop élevé.
D’après les relations militaires
puWiées soit en 1690, soit plus recd(piient par Mr. De Rochas, le
duc de Savoie paraît n'avo.ir jamais
fourni un contingent supérieur à'400
hommes; et les français y ont eu,
dans leur attaque du 2 mai 1690,
six régiments de troupes choisies,
et dans la .seconde neuf. Et comme
ces régiments n’étaient pas tous
au complet, c’est entre six et sept
mille, croyons-nous, qu’il faut chercher le chiffre des assaillants. C'est
vingt fois le nombre des assiégés
et il sutErpour prouver amplement
la manifeste protection divine qui
a entouré nos pères.
Nous n’oublions pas, en faisant
ce calcul, la facilité avec laquelle
les commandauts français altéraient la vérité, en réduisant, dans
leurs relations, le chiffre de leurs
troupes, pour atténuer la gravité
d’une défaite ou rehausser l’éclat
d’une victoire.
Catinat et Feuquières en fournissent des exemples assez frappants.
Mais, tout en tenant compte de ce
fait, nous croyons qu'uijfexamen attentif des documents que l’on pos
sède aujourd'hui, prouvera que le
chiffre de 6 ou 7,000 assaillants
n’est pas éloigné de la vérité historique. •
Encore le séjour de fhaÿes Mberl
à Genève
Nous ne nous sommes pas trompé
en mettant en doute les jugements
portés par Mr. le marquis Costa de
Beauregard sur l’influence religieuse
que Charles Albert a reçue à Genève
dans le pensionnat du professeur Vancher. Le premier surpris par les accusations de ce biographe catholique,
est un ancien étudiant de ce vénéré
professeur gq&vois, l’émiffent philosophe chrétiOT^l. Ernest Naville, qui
s’est empressé d’écrire à la Semaine
Religieuse, une réclamation qui est en
même temps une protestation contre
la partialité de M. Costa de Beauregard
et un témoignage affectueux rendu à
Mr. Vaucher. Voici ce qu’écrit M. E.
Naville en date du janvier:
« Les phrases du marquis Costa de
Beauregard relatives au séjour du futur
roi Charles Albert dans le pensionnat
de M. Vaucher: — «L’éducation genevoise que recevait Charles Albert
devait être fatalement imprégnée du
relent (mauvais goût que contracte une
viande renfermée dans un lieu humide)
des doctrines de Rousseau. Les miasmes s’attardent volontiers sur les marais où ils sont nés... M. Vaucher fort
dévot à J. J. Rousseau, pétrissait de
sentoentalité l’âme de ses élèves...»
— W sont que des formules de suppositions qui ont surgi dans l’esprit
de l’écrivain. - Quant à la sentimentalité, qu’il me soit permis de reproduire des paroles que j’ad^essa^, il y
3
35.
a un peu plus de 20 ans, aux auditeurs
d’un de mes cours publics: «J’ai reçu
dans ma jeunesse, les leçons d’un vieillard qui, après avoir été le maître d’A.
P. dei.Candolle, était resté son ami.
Mr. Vaucher était chargé à l’Académie de Genève d’un enseignement
à l’étude de la nature; mais des entretiens familiers remplissaient souvent
une grande partie de ses leçons.
Ces entretiens remplissaint souvent
une grande partie de l’objet officiel.
du cours. Le botaniste revenait par
une impulsion naturelle à sa science
bien-aimée; et je l’ai vu, oui, je l’ai
vu verser des larmes d’atteridrissernent dans sa chaire de professeur,
en nous parlant du Dieu qui a fait la
primevère du printemps et qui a caché
la violette sous la tutîje du chemin.
C’est pourquoi le souwiSir de ce vieillard, n’est pas seulement vivant dans
ma pensée, il est resté cher à mon
cœur». (Voir le Père Céleste 4'™ dis‘ cours ).
Celle adoration émue de la sagesse
du Créateur manifestée dans les œuvres de la nature est une sentimentalité dont il serait heureux que l’âme
des naturalistes contemporains fût plus
souvent pétrie. Du reste la parole de
M. Vaucher n’avait en général rien de
sentimental, il s’en faut de beaucoup.
La finesse, le bon sens, la vivacité,
le brusquerie parfois étaient ses caractères dominants.
Quant à la dévotion à J. J. Bousseau,
il est fort naturel d’admettre qu’à une
époque où les coryphées de l’irréligion
sous toutes ses formes obtenaient la
faveur des têtes couronnées, en Allemagne et en Russie et d’uoe*j|fâriie
de la noblesse française, M. Vaucher
devait apprécier les pages dans lesquelles Rousseau défendait les droits
des ..croyances religieuses. Mais il était
si éloigné de le dévotion à,Jean-Jacques
qu’un de ses sentiments les plus vifs
était l’horreur pour ce jacobinisme
qui plonge une de ses racines maîtresses dans le Contrai social. M. Vaucher était un conservateur foncé; ses
opinions étaient positivement aristocratiques. Sur bien des points, je crois
pouvoir l’affirmer, en m’en référant à
mes souvenirs, ses sentiments relatifs
aux affaires sociales, étaient plus rapprochés de ceux de Joseph de Maistre
que de ceiîx de Jean-Jacques. Je ne
suis assurément pas dévot à JeanJacques Rousseau. J’ai toujours protesté contre l’erreur colossale de ceux
qui offrent à l’admiration de la jeunesse l’aujeur du livre des CoM/essfens,
ce réformateur de l’éducation qui, pratiquement, se débarrassait de ses enfants en les mettant à l’hospice.
Cependant, après avoir fait ma réclamation en faveur de mon cher et
vénéré professeur Vaucher, je voudrais
dire quelques mots de la façon peu
aimable dont M. Costa de Beauregard
parle de l’éducation genevoise et des
« miasmes qui s’attardent sur un marais». Est-il bien certain que si le
jeune Charles Albert avait été élevé
à Paris, il eût été placé dans un milieu
moralement et religieusement supérieur à celui de Genève ? L’entrée
triomphale de Voltaire dans la capitale de la France, n’indique-l-elle pas
qu’il s’était élevé là, à la fin (Ju XVIII®
siècle, des miasmes délétères, qui, à
en juger par ce qui se passe de no.s
jours, paraissent bien s’y être attardés?
Tout compte fait, le «relent» des
impiétés et des turpitudes de Voltaire,
^’est-il pas plus nauséabond que celui
des graves erreurs mêlées % la partie
vraie des doctrines de Rousseau? »
Signé: Ernest Naville.
J. R.
4
vr.-«w-r!?,vwiyfK«rtexi-1
. ------------------------
Coup-d’œil rétrospectif
sur
la Paraisse de Tarili
Le Rapport du Consistoire de Turin
à la paroisse porte, cette année, en
tête de sa première page ces mots:
Mtim&r iS89 ; et contient un aperçu
historique des quarante premières années de l’existence dé la Congrégation
de Turin comme église unie à ses
sœurs des Vallées. * /
Nous en détachons une partie qui
nous a paru offrir un intérêt spécial;
«Il y a quarante ans bien comptés
que, renonçant à son existenee autonome, mais sous plusieurs aspects
bien précaires, la Communauté protestante de Turin demandait et obtenait'
d’être considéréecomme Ia16® paroisse
de l’Eglise Vaudoise. L’acte d’adhésion
envoyé à la vénérable Table ponte les
signatures de cent-l rois chefs de familles
appartenant à des nalionalités assez
diverses. Plusieurs de ces familles ont
complètement disparu: d’autres ont
quitté Turin. 11 est vrai qu’un assez
gran nombre d’arrivées est venu combler ces vides: la ville, tendaht à se
faire chaque* jour plus industrielle, la
colonie protestante étrangère va prenant des proportions assez considérab-les, et plusieurs de ses membres
tendent à occuper des positions très
considérées ; de nouveaux ménagess’établissent, portant le nombre des
familles se rattacbanl à la paroisse à
plus de ^00, sans compter les isolés
et les 200 ou 250 domestiques Vaiidoises qui nous arrivent chaque année
on nombre plus considérable. Si oh
ajoute les îbconhus, c’est-à-dire, ceux
qui ne se font connaître«que dans les
occasions solennelles de mariages ou
de funérailles, c’est à 2000 et au
! dessus qu’il faut évalüër le chifft’e de
; la population protestante de Turin,
sans y comprendre, bien entendu, les
membres de l’Église Italienne qui sont^
' pour la presque totalité, le fniit de
'l’œuvre d’évangélisation qui se poursuit depuis l’année 1851 dans notre
i ville.
Ces 800 familles, qu’il n’est pas
! possible de grouper par quartiers, se
I répariisseat comme suit:
Familles Vaudoises ....
Id.
Id.
180
37
Id.
Id.
Id.
Id.
37
. . U
. . 38
. 4
■ • ^
une véri
Suisse-Françaises . .
Suisse-Allemandes dont
16 Engadinoises et
Grisonnes .
Françaises. .
Allemandes
Anglaises . .
Hongroises
C’est, comme on le voit
table alliance évangélique, et la fréiquentation commune du culte public
¡par ces diverses fractions, l’harmonie
:qin existe entre elles pour ce qui a
lirait à l’intérêt pour l’Église et à la
I libéralité en faveur de toutes les œuvres chrétiennes, n’esf pas- un des
traits les moins réjouissants de notre
vie de paroisse. Il reste encore beaucoup à faire cependant, pour que la
cohésion entre ces divers éléments
devienne toujours plus intime, et que
tous ces membres constituent un seul
et même corps, dont le désir et le
but unique soit constamment celui de
concounr à la gloire de Dieu et à
,1’avanGement de son règne.
I Ce n’est pas que nous ayons à nous
plaindre non plus de ce qui s'est fait
dans liÉgUse jusqu’à maintenant. Ces
quarante awirde-vie ecclésiastique nous
ont fait réaliser des progrès que nous
j^désirons constater, non pour nous en
faire un sujet de gloire, mais pour
4'
5
,37
rendre grâces à Dieu. Grâce au zèle
des deux pasteurs, dont le ministère
s’est exercé pendant 14 et 20 ans respectivement, et à l’activité <ies Consistoires qni se sont succédés depuis
que Messieurs Joseph Malan, Henry
Geymet, Michel Peyrot, Alexis Biotley,
Jacques Bosio et Eugène Vertu eurent
été, pour les premiers, appelés à collaborer avec M. le pasteur Bert en
qualité d’anciens (il n’y a plus dans
le Consistoire actuel d’hommes de cette
époque que Mr. Gustave de Fernex),
on a vu les contributions pour les
frais de culte s’élever de fr. 1200 à
fr. 10059 70; les offrandes pour les
pauvres de fr. 883 à fr. 4098 32 ; les
revenus de l’hôpital de fr. 1230 à
fr. 4869 50, et des œuvres nouvelles,
telles que l’institutioo;.des
et la Société des Demoiselles Protestantes pour la protection du l’enfance
pauvre, pourvoir piesque entièrement
à leurs besoins par les contributions
vtfloHtaires des membres de l’Église^f
dont la libéralité a été, chaque année
plus, sollicitée par des,^ collecteurs
venus' des Vallées et de l’Ètranger,
jusqu’à concurrence d’un budget de
30424 francs, somme assez respectable
quand on la compare au budget de
1851’qui s’élevait à fr. 6781 50.
Nous n’avons parlé jusqu’à présent
que de l’activité extérieure, mais,
grâces en soient mille fois rendues à
Dieu, au milieu de bien dès faiblesses
et dès infirmités, son Evangile fidèlement prêché a été, pendant ces
quarante ans, puissance à salut pour
plusieurs. Pour les âmes retirées du
doute et de l’incrédutité et amenées
à là lumière et à la possession dé'là
paix; pour les coeurs fortifiés et consolés, pour les vies sanctifiées et consacrées au service de Dieu, nous pouvons prendre' en main la coupe'dè
bénédiction et nous écrier: «Que rendrai-je à l'Éternel ! Tous ses bienfaits
sont sur moi!«
Sttuiseripikii d.^tieiions de
pour le Biceuteuaire de la Beutrée
DES ■VATÎDOIS DE TOULON PAfi M. MICOL
MM.
Bert Daniel
Peyronel Jean
Pons Henri
Riveli re Daniel
Pons Danieloi i
Pons Jean . .
Micol Jacques ,
Rivoire Félix ...
Guigou Jacqne.s Henri
Gujgou Jean . . .
iron Barthélemy
Morel Philippe . .
Guigou Henri
Pons Henri Philippe.
Menusan Alexandre
Anonyme (Vaudois) .
Meyron Daniel . .
Ferrier François-,, .
Menusan François ,
M. Schlœsing p.
Fr.
»
10 5' 5 —
2 50
2 50
3 —
1
4 —
5 —
2 ~
2 5 —
2 2 1 —
4 —
1 50
1
2'
Evangélisation
NAPLES. — Le 28® rapport du Comité de secours pour rÉvangélisation
napolitaine nou.s apprend que lès Ecoles de St. Tommàso et de Cappella
Vecchia, ont continué à bien marcher
peijdànl l’année 1888.
Ellès comptent chacune quafre classes
ou sections dirigées par 3 maîtres et
5 maîtresses. Les élèves à St. Tommaso s’élèvent à 152 et à- Cappella
Vecchia à 108. Ces écoles fournissent
le principal conti agen t aux deux écoles
du dimanche qui comptent la première
145 élèves et la seconde 75. Des leçons
Üd histoire biblique données aux élèves
plus avancés et a leurs parents à l’aide
d’une lanterne magique ont beaucoup
intéressé. Les faits ne manquent pas
pour prouver que le levain de l’E
m
6
38 .
vangile déposé dans le cœur des enfants fait sentir son influence bienfaisante dans leurs familles.
i{ouneUes
ie Centenaire australien — On
annonce que l’Eglise Presbytérienne
de Victoria (Australie) a déjà souscrit
la somme de un million et sept cent
soixante mille francs pour la souscription d’actions de grâce* ouverte à l’occasion de la célébration du Otentenaire
australien. Et, comme nous l’avons
déjà observé, il ne s’agit là que d’une
colonie et d’une église qui est loin
d’être la plus riche et la plus nombreuse.
M. de Laveleye et le protestantisme.
— A la suite de l’inauguration d’un
temple à Paifve en Belgique, M. Emile
de Laveleye'’ a rendu un nouveau témoignage à lacausedu protestantisme.
Il répète, après Quinet, que «l’émancipation politique n’est définitive
que lorsqu’elle s’appuie sur une réforme religieuses et que les peuples
catholiques se trouvent acculés dans
une impassesansissuequand ils veulent
fonder ou maintenir les libertés nécessaires. « Voulez-vous fonder la liberté? écrit-il, dans h Flandre libérale :
abandonnez l6 culte qui l’anathémalise et embrassez celui qui la consacre«.
Cet article publié par plusieurs journaux, commenté par les uns et critiqué par les autres, a fait le tour de
la Belqique. Puisse-t-il avoir déposé
dans beaucoup d’esprits un germe
salutaire!
'.ÿii.î' —“
P Une nouvelle confrérie. — Il s’est
l’écemment formé à Munich une «Confrérie des enfants de Dieu » qui rappelle un peu les Esséniens du temps
de Jésus et qui a pour but de faÿ'e
régner sur toute la terre la morale fet
la charité, de tempérer les différences
qui existent entre les riches et les
pauvres. Bien que sortant d’un milieu
catholique, celte société se recrute
dans toutes les confessions chrétiennes
aussi bien que chez tous les peuples.
Ses membres de pays différents correspondent en Volapük, la nouvelle
langue universelle. Le chiffre 333 sera
leur symbole: ils porteront comme signes des rubans de trois couleurs; or,
vert et violet. Ils doivent s’abstenir du
tabac, des boissons spiritueuses, de la
chair, du sang, et de la graisse des animaux; iis se nourriront de pain (si possible sans sel ni levain), de légumes,
de fruits, de lait, de chocolat, de cidre;
on leur permettra aussi provisoirement
le thé, le café, la bière et le vin de
raisin, à des doses modérées.
Les sociétaires s’abstiendront de procès, de querelles, de vanité dans la
toilette; ils combattront par leur exemple le luxe, la cupidité et l'oisiveté.
Les riches ne verront dans les biens
qui leur ont été confiés par la Providence, que * le fumier qui doit
faire pousser leurs bonnes œuvres»,
les pauvres n’eütretiendront aucun
sentiment d’envie envers les riches qui
ne les laisseront d’ailleurs manquer
d ' rien. Tout cela, dit le Semeur Vandois, est fort beau sur le papier; mais
nous doutons fort de la réussite de
ce projet: il contient trop de choses
excentriques et utopiques».
Association des poignées de mains.
— M'"® J. M. Stewart'de Hutchinson,
dans le Kansas, a récemment organisé
en Amérique une association dont chaque membre s’en^ge à loucher la
main à une ou plusieurs personnes
le dimanche à l’issue du service divin
et à développer ainsi dans les troupeaux l’esprit de fraternité chrétienne
entre les différentes classes sociales.
En véritable américaine, celte dame
voit déjà par avance sa confrérie couvrir de son bienfaisant réseau tout le
monde habitable.
La liste des Eglises et sectes en Angleterre. — La liste annuelle de toutes
'•les Eglises et sectes existant en Angleterre vient de paraître; elle contient quelques noms nouveaux et en
renferme en tout le beau chiffre de
2371
#
7
39
©bere
Contre la rage. — L’Inslilal /tnli-rabique établi à Turin par le Bureau
d’Hygiène, d’après le système du savant.
M. Pasteur, a déjà rendu de vrais
services à un nombre considérable de
personnes mordues par des cbiens «nragés. En 1888, 254 personnes ont été
soignées. La mortalité a été minime,
n’ayant depa-ssé que de très peu le
un pout>cênl. Même, après quelques
améliorations récentes introduites dans
la méthode de traitement, elle n’a pas
dépassé le chiffre de 0,55 pour cent;
c’est à dire que sur 181 cas, un seul
n’a pas donné de bons résultats.
Les personnes soignées appartiennent,
pour la plupart, à la province deTurin
et aux provinces environnantes.
Numéros S. — Nous recevions avec
reconnaissance quelques exemplaires
du N. 2 du Témoin dte cette année.
Ceux qîii ne font pas collection, du
journal pourront et voudront, sans
doute, nous rendre ce petit service.
ViLLESÈciiË. — Décidément l’année
est mauvaise! Voilà quatre raoi3,q%
nous n’avons plus eu, dans notre paroisse, un seul mariage. C’est toutdire.
Il n’y a pas assez de pain. Il en faut
pour'amener, chez soi, une épouse.
Mais, au moins, le peu que nous avons
n’est pas le pain de l’exil, ni celui de
la per.sécution, c’est le pain de la liberté. Nous pouvons, sans arrière-pensée et avec tout ce que nous avons de
cœur, nous écrier: Vive notre bon Roi!
Cela vaut bien quelques petits sacrifices de notre part. Nous sommes
du reste dans l’année des sacrifices
Le souvenir de nos pères de 200 ans
passés, nous le dit suffisamment. Eux
ont su faire des sacrifices que nous
appellerions impossibles aujourd’hui.
Nous.montrerons toutefois que nous
savons faire quelque chose, s’il reste
encore eu nous une goutte de ce sang
vaudois et un peu de cette vie qui ani-^
mait nos pères. S’il ne reste rien, ou”
s’il ne reste que le nom, on le verra
aussi, ^ous sommes dans l’année des
décisions, des bonnes, des fortes décisions! J. P.
îftewuc |>olitic|uc
Êtulie. — Lundi, 28 c., S. M. le
Roi Iluraberl I a inauguré, personnellement, la XVI législature Le discours
royal, chaleureusemenla^laudi à plusieurs reprises, annonce corpme devant former l’objet des discussions et
délibérations du Parlement, différents
projets de loi concernant la réforme
pénitentiaire, les oeuvres pies, la colonisation à l’intérieur, ¡’instruction
publique, la magistrature, etc.
Faisant allusion à l’état actuel des
finances, le roi recommande l’économie, rappelle la visite deTeinpereu?’
Guillaume II, et sa propre visite aux
Romagnes, et termine par ces mots,
très accentués; la pace, lo afferma,
sarà da mi manlenuta.
La Chambre a, ensiiite, repris ses
travaux en confirmant dans leurs charges les membres de la Présidence, à
l’exception du V. P, Miceli, actuel mi
nistre, remplacé par Thon. Guido Bacelli. Le respectable président, Biancheri, àsoneritréeà la Chambre comme
après son discours de remerciment, a
repu une véritable ovation.
Le Sénat, aussi, a repris ses séances. Les vides occasionnés dans son
sein par la mort, ont été .en partie
comblés par la nomination de 50 autres membres.
La commémoration de la bataille de
Dijon a donné lieu, à Rome, à des désordres. Quelques gardes de S. P. ont
été blessées, et 46 personnes ont été
arrêtées. La troupe a dû intervenir.
4|Le Pape a envoyé sa bénédiction au
prince de Monaco, à sa famille, el à
tout le prindpato.
Le tripot scandaleux de Monte-Carlo
n* peut manquer de faire de bonnes
affaires.
8
■î;
m ™
V^anve. *- La grandê journée du
27 s’esl passé|#^sez cafmément pour
Paris, mais Pjwiec subi par Le Ministère'a été complet, *
'V
Cpntrairemenl à ses prévisio'ns, et
malgré tous les moyens mis en œuvre
pour faire triompher sou candidat, le
pauvre Jacques a été bmtu par le général Boulanger par une majorité écrasante de 81.550 votes.
Les ministres ont pensé, d’abord,
de se démettre, mais le président Carnot les a iDvjtés'à rester à leur poste.
Que fefa-Î|pquet ? voilà ce que l’on
se demande. Quelque ministre, paraitil, aurait voulu que l’on arrêtât, sans
autre forme de procès, le brave général, mais cela n’aurait servi évidemment, qu’à accroître sa popularité.
S’il faut en croire les journaux,Je
Ministère se contentera, probablement,
de présenter au plus tôt un projet de
lui destiné à substituer au scrutin de
(4|flsle le scrÉtin par arrondissement, et,
ensuite, à dissoudre la Chambre ei
procéder à de nouvelles élections.
Un de nos journaux italiens affirme
que ce n’est pas le conseiller Jacques
qui a été battu, mais le régime républicain actuel, le .scrutin de liste et
Floquel.
Quelque murnal boulangisle croit
^ savoir que Carnot lient tout prêt un
décret deslifîé à mettre en état de
siège la viHe de Paris.
Que Boulanger remplace Floquet ou
Carnot, il ri’y a pas encore à s’allarmer.
— Notre alliée, et la
famille impériale en particulier, est,
plongée dans le deuil. Le prince Rodolphe, héritier présomptif de la couronne a succombé le 30 e. à une attaque subite d’apqplexie. dans son
Olrâteau de Meidling, près de Vienne,
ou il s’était .rendu pour une parti
chasse.
Avec lui s’eteiat la branche directe
de la famille régnante. Prince très
instruit, ami de la paix et généralement estimé, sa perlé ne peut qu’être
unJvôfsellement déplorée.
— Une correspondance
africaine annonce (jue le fameux traître Dôbeb aurait été blessé par un
chef Abyssin pour aii|ir voulu s’emparer d’un dépôt d^ài*mês renfermé
dans une Eglise.
Le Triwes publie une dépêche d’après
laquelle, le missionnaire BrÔoks, avec
son escorte de 16 hommes, aurait été
massacré par les arabes pendant qu’il
tâchait de rejoindre les côtes du Zanzibar. ''
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Les paiements se font argent comptant. '
ÉRNEST Robert , (iérant.
Pignerol, irap. Chiantoro-MascareUi