1
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L’EOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Voua meaerez Céuiôiiia. Aol. [,3. Siiivunt la vérité aveo la charité. Ei'h. IV, 15. Que ton règne vlotiue. Matt. VI, H).
Sommaire:
Echos de'la semaines — Lettres d'un bienfaiteur —■ Payez vos notes — Faiblesses
— Evangélisation — Chronique — Nouvelles et faits divers — Eevue Politique
— Annonces.
Echos de la semaine
Le numéro de mars du Journai
des Missions s’ouvre par im article
solennel sur la situation financière,
dont nous transcrivons ici la première partie.
Trente-sept jours nous séparent
de la clôture des comptes. Pour que
l'exercice se termine sans déficit, il
nous faut recevoir encore, pendant
ces trente-sept jours :
Pour l’œuvre générale 220.020 30
Pour Madagascar 231.387 80
Pour le Zambèze 10.157 75
Soit un total de 461.565 85
Que faut-il penser, de cette situation ?
Nos amis savent que nous les
traitons en collaborateurs, en associés, ayant le droit et le devoir - de
connaître nos affaires qui sont leurs
affaires, et que nous leur disons la
vérité, telle qu’ elle nous apparaît à
nous-mêmes.
Or, la vérité, c' est que notre situation financière est très sérieuse.
Ce qui nous le fait penser, c’est
d’abord l’importance de la somme
à recevoir, somme encore supérieure
à ce que ■ nous nous voyions forcés
de demander à nos amis l’an dernier,
à pareille époque.
C’est aussi le fait qu’à vues humaines, renouveler deux fois, trois
fois de suite, en 1 ’ augmentant chaque fois, un effort extraordinaire, est
chose difficile.
C’est encore la preuve, fournie
par les chiffres, d’une certaine lassitude qui, certes, après les efforts
accomplis, n’ a rien d’étonnant, mais
qui, si elle venait à prévaloir, n’ en
serait pas moins une menace des
plus graves pour 1’ avenir do notre
œuvre.
En effet, tandis que, il y a deux
ans, nous terminions l'exercice avec
une encaisse de plus de 120,000 frs.,
r année dernière, nous voyions reparaître pour la première fois depuis
six ans, le déficit. Il est vrai que ce
déficit, qui se montait à 41,000 francs
(dont 33,000 pour Madagascar), était
comblé en quelques semaines, si bien
2
- 74 —
que, à l’Assemblée annuelle, notre
trésorier pouvait dire que le découvert n’ existait plus que dans son
souvenir. Le contraste entre les deux
années n’ en subsistait pas moins :
ce nouvel exercice, au lieu de débuter
par une forte avance, avait commencé
par un léger passif. T,a prescription
commencée en 1894 était interrompue.
Signalons un dernier motif d’inquiétude. A l’heure actuelle et rapprochés comme nous le sommes de
la redoutable échéance, nous n’avons
pas encore vu se produire quelquesunes de ces libéralités extraordinaires
et inattendues, quelques-uns de ces efforts spéciaux qui, il y a un an, il y a
deux ans surtout, étaient venus, dès
les premières semaines de 1 ’ année,
nous donner bon courage.
Et cependant nos amis connaissent
notre situation ; s ’ y seraient-ils résignés ? Auraient-ils accepté d’avance
la défaite ? La vieille tradition du
déficit chronique serait-elle à la veille
de se renouer? Et la glorieuse série,
de nos délivrances financières annuelles, source pour, nos missions .et
pour nos Eglises, de tant de bénédictions, serait-elle condamnée à ne
plus exister, à son tour, que . dans
notre souvenir?
Il y a quelque chose de solennel
dans la pensée que la réponse à cette
question dépend en grande partie
de ceux qui la liront. Oui, si vous
qui lisez ces lignes, nous, qui les
écrivons, nous mettons à genoux,
tout d’abord pour nous humilier de
nos misères, ensuite pour demander
la délivrance à Dieu « à qui l’or et
l’argent appartiennent » et qui « dirige le cœur des hommes comme
les ruisseaux », et enfin pour décider,
sous son’’regard, l’action ou le sacrifice qu ’ il attend de nous, — eh
bien ! même à cinq semaines de la
fin, même avec 460,000 francs à
trouver, malgré la fatigue des efforts
anciens et récents, malgré les apparences et les prévisions défavorables,
la victoire, une glorieuse victoire,
est encore possible.
LETTRES D'ON BIENFKITEDR'
suite
Si Pendleton qualifie d’ «amicale»
sa rencontre avec M. Lantaret, il ne
fait pas un accueil amical au Journal
publié quelque temps après par le
Modérateur.
Londres 11 août 1870... Mous. Lantaret a
puWié sou rapport sur la Colonie du Rosario.
C'est une infamie, et je suis entrain d’j répondre par nue autre publication de ma part.
L’ingratitude et l’injustice sont prédominantes dans ie Rapport de Mons. Lantaret. Je
ne veux pas me servir des mêmes armes pour
me défendre : je publierai seulement la vérité..
Depuis ce moment ses sentiments
envers la Table et envers les pasteurs des Vallées se résument en une
méfiance telle qu’ il les croit capables des actions les plus déloyales.
Florence 23 déc. 1870.. ,Te prépare en ce
moment ma réponse au “ Journal du Modérateur „ I.aiitaret. Voua me dites.que vous
êtes occupé à écrire une réponse aussi au Modérateur. ,i e vous suis extrêmement reconnaissant, mais il faudra envoj'er aussi l’original
à M. Lantaret, sans cela “ la Table „ est capable de dire que c’est moi qui .a écrit cette
réponse soi-disant des colons. Il nous faut agir
fermement avec ces Messieurs. Ils ont agi
très mal envers moi...
Florence 6 mars 1873..... Merci pour le
rapport sur l’Ad'i. Il m’ est absolument nécessaire d'être au courant do ce qui se passe
pour combattre les pasteurs dans les Vallées.
Lisez la lettre incluse de., et jugez alors
pour vous-nlême.
Voici la lettre en question, dont
je n’omets que la signature.
Torre Pellice, 15 Feb. 1873.
Rev. H. Pendletou
Florence.
Cher Monsieur
Ce matin je vous ai expédié 3 N. de l’echo.
11 y a nu bruit qui court dans nos vallée
depuis quelques jours que les femmes des
colons de la colounie -Alexandra ont touttes
3
— 76
«fe' voilées par les sauvages Indiens et que
plusieurs des maris se sont tué eus-meme, et
d’autre ont été tué par les indiens. Plusieurs
Bont déjà venus chez moi s ’ informer si ce
aérait vrai, et je les ai tous renvoyé satisfait,
et persuadé que tout est féaux, que sa ne
peut être que les Pasteur qui puisse être
capable à de pareille imposture.
A la Hâte je vous Salue
V. D. S. [suit la sigtiature).
Qu’un document de ce genre ait
été reçu et transmis comme vérité
d’évangile par un homme de la
perspicacité de Peiidleton, cela prouve
de deux 'choses 1’ une : ou que, voulant faire réussir ses projets à tout
prix, il ne dédaignait pas de se servir,
contre les obstacles qu’ il rencontrait,
de moyens peu loyaux, ou que ses
ressentiments l’aveuglaient au point
de lui faire accepter comme vraies
des insinuations qu’ en. toute autre
circonstance, il n’ aurait pas hésité
un moment à repousser comtn.e aussi
absurdes que calomnieuses.
FUBIESSES
“ pouvoir, vouloir, savoir „
Ne pas pouvoir alléger la misère,
Ne pas vouloir en étendant la main
Déposer dans les mains d’une ple,nraute mère.
Ce qu'elle veut: un seul morceau de pain;
Ne pas vouloir lors que la froide, amère,
Lassitu(1e"de l’âme assombrit notre cœur,
Nous secouer soudain et d’une voix sévère
Nous dire: agis, va, cours. Agir c’est le bonheur;
Ne pas savoir lorsqu'une âme s’étiole
Loin des rayons d’un soleil radieux.
Les lui montrer ces rayons, La Parole
Qui la fera relleurir vers les deux ;
C’est le produit d’un froid Evangélisme
Oublieux de son maître et qui toujours jaloux
Ne sait plus qu’il a dit contre notre égoïsme
“ Que toujours nous aurons des pauvres avec
[nous
P. LONGO.
iil V®)®
Nom transcrivoiu du JOURNAL dk
Genève ce petit article, qv'on dirait
écrit tout exprès pour les Vandois.
Permettez-moi de recourir à l’hospitalité de votre journal pour attirer
l’attention de vos lecteurs sur une
négligence dont trop de personnes
se rendent coupables sans comprendre
les conséquences qu’elle peut entraîner. Je veux parler du retard que
l’on apporte trop souvent au paiement des notes. Beaucoiq? de gens,
quand ils reçoivent une note de fournisseur au commencement de l'année,
la soignent dans une enveloppe ou
au fond d’un tiroir et la laissent
dormir là pendant des mois sans
songer à la payer. Ils n’y mettent
souvent pas de mauvaise volonté,
mais simplement de l’insouciance et
de la légèreté et se disent qu’ « ils
ont bien le tcmp.s » et que le fournisseur peut bien attendre.
Et pendant ce temps le fournisseur
attend avec impatience, souvent même
avec angoisse, les sommes dont il
aurait besoin pour faire face à ses
engag'cments. Je connais plusieurs
petits négociants qui ont fait faillite,
ou qui n’ont été préservés de cette
extrémité que par l'aide de quelques
personnes de bonne volonté, uniquement parce que leurs clients tardaient
à les payer. Ces clients auraient sans
doute été désolés si ’ on leur avait
dit le tort qu’ils causaient à leurs
fournisseurs. D’autre part, ceux-ci
n’osent pas en général être trop
pressants et réclamer le paiement
immédiat de ce qui leur est dû, parce
que certains clients se froissent et
ne retournent pas dans un magasin
qui leur a fait demander d’acquitter
leur facture.
On parle beaucoup à notre époque
de réformes .socûiles et il est incontestable qu’il y a dans-les classes
aisées de la société une tendance
très louable de venir en aide aux
malheureux et aux déshérités de ce
4
76- —
monde et de donner souvent très
généreusement pour toute, espèce
d’œuvres de charité et d’utilité publique. Eh bien ! je voudrais attirer
l’attention de toutes le.s personnes
de bonne volonté sur une réforme,
très modeste en apparence, mais
d’autant plus utile, qui ne dépend
pas de la loi mais des mœurs, et
qui pourrait mettre de l’aisance dans
bien des ménages. Cette réforme
consisterait tout simplement à ce
que tous les acheteurs paient leurs
fournisseurs autant que possible comptant et dans tous les cas dès que la.
note leur est envoyée. Ils épargneront ainsi à leurs vendeurs bien des
embarras, bien des angoisses et même
bien des ruines.' Et les acheteurs
eux aussi s’en trouveront mieux.
Attendre des mois ou des années
pour pa}’'er une note n’a jamais enrichi personne.
1.’Italia Euangdica nous apporte
des nouvelles d’Or.^ara di Faglia,
gros village de 5171 habitants, et
à 550 mètres d’altitude, dans la province d’Avellino. Le voyageur qui
monte depuis la gare à travers les
champs de blé, les vignes et les
bois d’olivier, peut voir à quelque
distance, eu se toi^nant en arrière,
les villages de Monteleone delle
Puglie et Montaguto, habités jadis
ainsi que Faeto, Colle S. Vito et
bien d’autres, par des Vaudois. Jean
Louis Pasqual et Etienne Negrin y
ont prêché, lutté et souffert, les
évangéliques y ont enduré le martyre. voulant rester fidèles à l’Evangile. Un écrivain catholique, Pietro
Uallucci, dans .ses « Cmmi di storia
cronologica di Bado » nous dit que
« ces populations ne voulurent ad» mettre d’autre autorité que celle
» de l’Evangile et de la raison in» dividuelle, elles répudièrent l’autoritc des papes celle des conciles.
» ainsi que le culte des saints, les
» images, le purgatoire et les indul
» gences ».
Leur enthousiasme fut noyé dans
le sang, mais après trois siècles de
ténèbres le chandelier de la Parole
fut rétabli en son lieu. Voici comment. Quelques habitants de ces
beaux pays allés en Amérique pour
y gagner leur vie, en revinrent avec
« la perle de grand prix » au commencement de 1900. I^e 13 Février,
il y a un an, des évangélistes vaudois, MM. le D.r Th. Gay et V.
Clerico, appelés par les convertis
d’Orsara, tinrent une première réunion dans l’auberg'e de Tun de nos
frères. Il y avait là 150 personnes.
Les luttes et les insultes ne manquèrent point, les pierres volaient
et plus d'un frère dut en pâtir dans
sa propre maison ; mais les réunions
SC maintinrent nombreuses, et devinrent hebdomadaires quand l’excitation des obscurantistes eut un peu
diminué.
Le 26 Août dernier eut lieu un
baptême qui attira une foule de gens,
mais voilà que le père — malgré
les conseils de la prudence — insista
pour donner à son enfant le nom
de Maiilno Luterò. L’on mena grand
bruit, et il fallut l’iiiterv'ention des
carabiniers pour mettre au pas quelques fanatiques.
Le i.r Octobre M. l’évangéliste
V. Clerico vint s'établir à Orsara
avec sa famille, il eut un trè,s bon
accueil et l’œuvre ne fit qu’ aller
de l’avant. Les quatre pères passionistes qui vinrent prêcher mitre les
protestants ne purent enrayer le
mouvement pour l’Evangile. Le local
du culte est toujours bondé, une
école du Dimanche a pu être fondée
et donne de belles espérances ; les
élèves qui la fréquentent sont déjà
capables de répondre de l’expérance
qui est en eux, en réfutant les assertions erronées de leurs adversaires.
Le dernier Dimanche de décembre
M. le pasteur J, Quattrini visita
5
— TT —
l’église et y reçut 20 nouveaux membres, outre les 11 qu’elle comptait
déjà ; il administra le baptême et
distribua la vS.te Cène.. Le local ne
suffit pas pour la foule accourue, on
laissa les portes ouvertes et plusieurs
restèrent dans la rue d’où ils purent
entendre les paroles de vie.
L’église naissante aurait besoin
d’un temple, d’un harmonium et
d’une école pour faire avancer l’œuvre.
Passons en Sicile et arrivons à
Grotte où l’on caresse le projet de
fonder un corps musical qui, au
au moyen d’instruments à cordes,
rende le chant plus harmonieux et
plus attrayant pour ceux du dehors.
Ce corps musical sera composé exclusivement de membres de l'Eglise
et de catéchumènes avancés. Une
souscription faite dans ce but au
sein de la congrégation a déjà produit L. 120.
Les cultes du Dimanche et du
jeudi soir sont bien fréquentés à
Rio Marina et les, réunions tenue.s
à tour le soir au sein des familles
sont très encourageantes. Le fait
qu’elles se maintiennent depuis plus
de 50 ans prouve en leur faveur.
Elles ont été établies en vue des
personnes qui auraient voulu entendre la Parole de Dieu, mais n’osaient pas encore paraître dans les
assemblées publiques. Plusieurs membre.s de l’Eglise de Rio Marina ont
été recrutés par ce moyen. Après
avoir été instruites dans ces réunions
les personnes timides arrivaient au
temple d’abord le soir, et se tenaient
là-bas au fond, dans la pénombre
et encapuchonnées de manière à ne
pas être reconnues. Bien des nicodèmes ont fini par oser venir de
jour à nos assemblées et sont arrivés
jusqu’à en faire partie en leur qualité de bons éléments.
Les écoles sont très peuplées, malgré la taxe mensuelle que chaque
élève doit payer, pendant que les
écoles communales sont gratuites.
Les écoles évangéliques sont si ap
préciées par la population que même
les maîtres d’école et d’autres employés municipaux confient leurs enfants à nos pédagogues.
E. B.
La Tour. — M. le pasteur Davit,
ex-missionnaire, après nous avoir
fait ses adieux dimanche soir dans
une réunion tenue à Sainte-Marguerite, est parti, avec M.me Davit,
pour son nouveau poste de pasteur
aux Ombues de Lavalle, Uruguay.
Nous formons les meilleurs vœux
pour que Dieu les protège dans le
long voyage et bénisse leur œuvre
au milieu de ces frères disséminés
dans la vaste région qui constituera
leur paroisse.
A l’arrivée de M. Davit, M. le
pasteur Ghigo quittera les Ombues
pour aller consacrer ses soins aux
colons de l’Alexandra -et des autres
groupes dispersés dans la province
de Santa Fé, République Argentine.
M. Henri Pons, avant de partir
pour Colonia Vaidense passera quelques mois à Madrid pour faire plus
ample connaissance avec la langue
et la culture espagnoles.
— La cause intentée par M. le
député Soulier contre les auteurs
d’un manifeste injurieux affiché aux
dernières élections politiques, a été
débattue à la Pretara de la Tour
mardi passé. Le juge n’a pas admis
les extrêmes de la diffamation, et
n’a retenu que l’imputation d’injure.
L’action pénale a été ainsi déclarée
éteinte par l’amnistie. La partie civile,
non satisfaite, s’est pourvue en appel.
Pourquoi tout cela ne s’est-il pas
arrangé dès le commencement par
une bonne et loyale déclaration de
la part des auteurs du manifeste ?
Car enfin; on pardonne beaucoup
en temps d’élections, mais déclarer
que « l’honorabilité » d’un candidat
6
- 78 —
«n’existe pas», qu’il est ^ di.dulbia
onoratezza c’est parler un langage
que l'ardeur de la lutte n’excuse
pas ; et si errare Immatmin est, il est
surtout himiain, c’est-à-dire digne d’un
homme, de réparer l’erreur, volontaire
ou involontaire. Ne devraient-ils pas
le faire, encore à présent, sans laisser
les questions devenir trop........ cose
lunghe ?
— Nous rappelons que ce soir
jeudi, à 8 heures, à la Maison Vaudoise M. le professeur Tourn donnera
une conférence sur l’Education et la
lutte pour l’existenze.
Turin. — Jeudi soir, 28 Février,
après de longues et pénibles souffrances, mourait d’une attaque d’apoplexie Marie Combe - Matty, veuve
depuis environ 37 ans du regretté
professeur à l’Ecole T.atine du Pomaret, Paul Combe. C’était une personne aimable, sensible et cultivée,
désireuse de faire du bien partout
où elle se trouvait. Au Pomaret elle
a aimé et souvent partagé la rude
tâche de son mari dans scs classes
plus peuplées qu’elles ne l’eussent
jamais été et plusieurs fois après son
départ elle a envoyé des subsides
à distribuer aux élèves pauvres qui
lui étaient recommandés. A Turin,
sa résidence habituelle pendant son
veuvage elle s’est occupée avec amour
et générosité de l’ospedaletto que,
aussi longtemps que sa santé le lui
a permis elle visitait presque chaque jour. Elle s’est intéressée au
Refuge Charles - Albert depuis sa
fondation jusqu’à l'été dernier, où
depuis la Pension Bel-Air, où elle
s'était fait transporter un mois en
quête d’un peu d’air frais, elle envoyait sa dernière contribution. Ayant
eu l’heureuse chance d’hériter d’un
oncle une somme assez ronde, elle
en prévint immédiatement la Vén.
Table,, la dispensant de lui servir
sa pension de veuve. Ceux qui l’ont
visitée, parents et amis, pendant sa
maladie, qui la tint des années en
une complète dépendance, ont con
servé le doux souvenir de son aimable sourire et de sa joyëuse soumission à la volonté divine. Aussi
plusieurs de ses proches parents
auront un éternel regret de n’avoir
pas été avertis à temps de sa mort
pour pouvoir assister à ses obsèques,
et voir une dernière fois les traits
de la personne qu’ils ont si sincèrement aimée.
Nouvelles et faits divers
Les Unions Chrétiennes. Le Messa'ger du Comité Central InlernatlOHal
des Unions Chrétieimes de Jmnes Gens
publie la statistique générale, au 15
Janvier 1901, des Unions rattachées
à l’Alliance Universelle. Ces Unions
sont maintenant au nombre de 6168,
avec 521695 membres et 1656 secrétaires ou agents rétribués. Elles possèdent ou occupent 681 bâtiments,
ayant une valeur approximative de
131 millions 758,995 francs.
Le Manuel Papal énumère les
titres de Léon XIII. Il se dit : Vicaire de Jésus-Christ, successeur du
prince des apôtres, souverain pontife
de r Eglise universelle, patriarche
d’Occident, primat d’Italie, archevêque et métropolitain de la province
romaine, souverain des biens temporels de l’Eglise romaine.
D’après VAnnuaire du Clergé français, on compte 1087 lieux de pèlerinage. Dans aucun de ces lieux, le
Christ ne fait lui-même des miracles.
La Vierge apparaît à 582 endroits ;
dans les autres endroits, ce sont les
saints qui opèrent.
— I.a Société de Gustave-Adolphe,
dont l’assemblée à siégé Kœnigsberg,
a recueilli, pendant l'année dernière,
deux millions de marcs.
Pieux mensong’e. Il n’est pas
possible de proclamer plus effrontément la morale Jésuite que ne l’a
7
79 —
fait publiquement à la Chambre française, 1 ’ abbé Gayraud. Il s’est exprimé ainsi ; « Le mensonge est permis, s’il ne nuit à personne ; à tout
instant nous mentons en faisant dire:
Alonsimr n'y est pas. — Il faut parfois
celer la vérité. Nul n’est tenu d’avouer sa propre indignité...» Le
député Pastre a exprimé le sentiment
de la Chambre en s’écriant : « Monsieur l’abbé, vous nous dégoûtez
de votre morale.» Etonnez-vous ensuite de voir le mensonge partout
établi, puisqu’on l’enseigne aussi
ouvertement. Etonnez-vous de la polémique catholique et de la forme
qu’elle donne à ses attaques contre
l’Eglise protestante !
— Deux individus, faisant l’infâme
commerce des jeunes filles blanches,
ont été arrêtés vers la fin de l'année
dernière, par les autorités de Montevideo. Ils amenaient huit jeunes
filles qu’ils avaient entraînées sous
des prétextes mensongers. I.es jeunes
filles ont été mises en lieu sûr, et
leurs ravisseurs ont été incarcérés.
Espérons qu’une sérieuse condamnation leur sera infligée. Ce nouveau
fait montre combien l’on doit se défier de tous les avis, annonces ou
promesses dont les journaux sont
remplis, et qui ne peuvent avoir pour
résultat que la perte de.s trop crédules jeunes filles.
Allemagne. — On annonce que
l’abbé Vogt, vicaire de l’église de
la Cour, à Dresde, s’est converti au
protestantisme avec plusieurs autres
prêtres. Cela est d’autant plus frappant qu’il avait été envoyé en Autriche pour combattre la pi'opagande
protestante. Il sut voir la vérité et
se soumettre à elle.
L’Ami (le la Jeunesse
Sommaire du N”'du 2 Mars 1901.
Bonheur traminille (suite), iV.me Dyhe. —
Silences, poésie, D. Du Dézen. — Au pays
çtes Ba-Kotsi (flii) M.me L, Vincem-Pdet, —
Aux chercheurs. —- Histiiire de deux familles
(suite), j¥. Deringer, trad, par P. Loy. —
Le bananier, PhUonuiihe. — La reine Victoria,
Emmedé
Revue Foiilique
En vue de la prochaine ouverture du Parlement, les ministres continuent de se réunir .
pour fi,xer définitiveinent, si possiMe, le programme financier du Gouvernement. Ils scinhleiit désormais d’accord touchant la diminution de 10 centimes par kilogramme sur le
sel ; les millions perdus pour le trésor publie
grâce h ce dégrêvehieTit seraient remplacés
par l’institution d’une taxe moyenne sur les
grosses .successions et p.ar nu essai d’impôt
progressif sur le,s riches. Un antre projet du
Gouvernement consisterait à dégrever des
droits d’octroi les cominunes de 3.me et 4,me
catég'orie.
Avec le retonr du hean temps, la crise
économique des Pouille.s est sensiblement atténuée. La charité pulilique, les secours du Gouyemomeut et surtout les 100 milles francs
envoyc.s par le Eoi ont fourni aux autorités
le moyeu de faire face aux besoins urgents.
En attendant les travanx champêtres, interrompus par le froid excessif, ont été repris
et le calme se rétablit petit à petit. Mais de
plus graves troubles, millemetit justifiés, à ce
qu’il paraît, par le manque de pain ont eu
lieu à Païenne. Les manifestants, gi'évistes
mécaniciens, boulangers et cochers, auxquels
a’est adjointe aussitôt la popvilace débridée,
ont coupé les fils aériens des tramways et
commis toute.s sortes de désordres, y compris
de.s tentatives d’incendies et d’érection de
barricades. Le motif ? Les ouvriers des chantiers, d’accord avec les patrons semble-t-il, ayant
été faussement informés que l’État aurait accordé pour de,s dizaiiie.s de millions de travail aux
chantiers maritimes de la péniusnle en excluant
la Sicile, se sont mis en grève pour obtenir
leur part de cette bonne aubaine. Il y a peutêtre là un peu d’exagératiou, mais ce qui
ne fait pas de doute, c’est que le Gouvernement, vivement iiripressionné des proportions
que prenaient les troubles s'est hâté d’assurer
les mauife.stant.s que le chantier de Palerme
aura de l’ouvrage pour quelques années grâce
à la construction de six navires. Cette assurance plus ou moins formelle a fait renaître
le calme, mais, par mesure de prudence, la
garnison de Palerme a été renforcée.
Le 2 c. le Pape a célébré son 91.me anniversaire. Aux vœux des cardinaux et des
prélat.s de Home réunis pour le féliciter, il
répond par nn discours où il exalte la civilisation chrétienne en revendiquant, comme
toujours, les prétendus droits de la papauté.
Il signale en outre, en les accentuant, les
8
— 80 —
dangers que !a France court en ce moment
en Yonlant faire !a guerre aux associations
et aux ordres religieux, et il fait des vœux
pour qu’elle ait à rentrer bientôt dans la
bonne voie.
^ M. Paul Déroulède ayant aoou.sé le parti
orléaniste de lui avoir fait des ouvertures
pour une action commune, lors de la tentative
du coup d'état à l’occasion des funérailies
de Faure, M. Buffet agent principal du duc
d'Orléans, démeut catégoriquement la chose.
De là envoi de cartel et duel probable entre
les deux champions qui se jettent de loin
(I’hu est en Flspagne, l’autre à Bruxelles) des
vérités à la figure. Le duel aura probablement lieu en Suisse. Séance orageuse à la
Chambre framjaise à propos de la déobéanoe
du mandat législatif de MM. Habert et Déroulède condamnés à l’exil par la HauteCour. Malgré les menaces et les invectives
des nationalistes, la déchéance est votée.
— On dit que Li-IIuiig-Ciang fait préparer le retour de la cour à Pékin. Dans le
courant de mars le Japon retirera ses troupes
ainsi que l’Angleterre et les Etats-Unis s’il
ne survient d’autres complications. Mais il
est à craindre que la convention relative à
la cession de souveraineté de la Mandcliourie
en faveur do la E,us.sie, que la Chine va
signer, ne vienne encore compliquer la qnestirn chinoise déjà par trop embrouillée.
— A Madrid, Villaverde n’ayant pas réussi
à constituer le nouveau Cabinet, la régente
a eu recours à Eaga.sta.
— Au parlement antrichieii le.s luttes corps
à corps, les pugilats et les épithètes injurieuses
entre Tchèques et Allemands vont leur train
comme par le passé. C’est presqne incroyable
que le paya ne fasse pas une bonne fois justice de ces énergnmènes qui semblent ignorer
les règles du savoir-vivre et qui déshonorent
la nation.
j. C.
Abonnements iniyés.
MM. Beckwith; ano. Gos.s, La Tour; Dyer,
Jourdan Naples ; Jouveual, Turin ; Petrai,
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