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Soixante-et-uniême année.
2 Janvier 1925
N» 1
DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Û39®'
%
Vallées Vaudoise» . ...........
Italie (en dehors des V.,.iées) et Colonies
Etranger ...............................
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Qne tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pares, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil' IV, 8).
« Souviens-toi... ».
Deut. VIII, 2.
Lorsque sur les hautes montagnes le
voyageur atteint un sommet, instinctivement il se tourne en arrière; il contemple le chemin qu’il a parcouru. Il a gravi
péniblement les coteaux, il a traversé des
ravins, il s’est élévé au-dessus des rochers gigantesques ; il contemple maintenant à ses pieds les vallées profondes
dans lesquelles descendent tes ombres du
soir, il aperçoit au loin la plaine sillonnée de canaux et de fleuves et, à l’horizon, le soleil qui se couche dans toute
sa gloire de pourpre et d’or.
Arrivés au terme d’une année, arrêtés
sur la colline où se termine un passé et
au-delà de laquelle nous attend un avenir inconnu, il est bon de nous retourner
comme le voyageur de la montagne et de
contempler le chemin parcouru.
* m ^
Qu’est-ce que le chemin parcouru pendant une année, pendant une vie même,
si nous le comparons à l’Eternité? « Mes
jours sont comme l’ombre qui décline »,
disait le Psalmiste, « et je me fane comme l’herbe ». Qu’est-ce que la vie humaine? Un souffle, une vapeur, un songe.
Nous sommes nés hier et bientôt on creusera notre tombe ; une poussière d’argent
recouvre déjà les cheveux de ceux qui,
hier encore, n’étaient que des enfants.
Chaque année qui passe porte de grands
changements dans notre vie, dans la vie
des nations, dans l’évolution de la pensée humaine! Nous parcourons la voie
avec une rapidité vertigineuse ! Les royaumes même et les institutions séculaires
s’écroulent et tombent en poudre avec
les monuments du passé!
Que d’ombres se sont évanouies en peu
de temps! Que de foins ont séché! Des
milliers d’êtres ont été emportés... des
personnes qui nous étaient chères ont
disparu, soudainement enlevées à notre
affection ! Les ombres s’évanouissent, le
foin sèche, et partout retentit la lamentation lugubre de l’écrivain sacré; «Mes
jours sont comme l’ombre... ».
Lecteur, souviens-toi de la brièveté du
chemin; et souviens-toi que, malgré cette
brièveté, ce chemin a une grande importance, parce que c’est dans le cours de
ta vie que tu dois te procurer le salut
pour l’Eternité. Le monde passe, mais
Dieu reste; l’homme vieillit et meurt,
mais l’Eternel ne change pas ; les empires s’écroulent, mais la Parole de Dieu
demeure. Il faut donc travailler pour ce
qui demeure, marcher vers l’Eternité.
Hf
Comme individus nous avions pris
mainte bonne résolution au Nouvel-An
dernier! Nous nous proposions de réaliser bien des choses, de marcher plus fidèlement que par le passé !... Qu’en a-t-il
été? Tâchons de nous en bien souvenir,
chacun pour son propre compte. Avonsnous servi l’Eternel comme nous nous
proposions de le faire ? Avons-nous, dans
nos relations avec notre prochain, réalisé
l’idéal du pardon et de la bienveillance?
Notre cœur s’est-il imposé des sacrifices
et des renoncements? Avons-nous tenu
les yeux fixés aux choses invisibles, les
détachant de celles visibles qui passent ?
Oh, comme nous sommes loin de l’idéal
que nous nous étions proposé!
Et cependant Dieu nous a abondamment bénis, malgré notre tiédeur, nos défaillances et nos infidélités. C’est Lui qui
nous a fait sortir de la contrée de l’esclavage du péché, c’est Lui qui a mis en
déroute tous nos ennemis, autant ceux
qui faisaient la guerre au corps que ceux
qui faisaient la guerre à l’âme; c’est Lui
qui a agrémenté notre route d’oasis rafraîchissantes telles que les joies domestiques et les délivrances de tout genre ;
c’est Lui qui a fait jaiHir du rocher éternel l’eau de ses bénédictions et qui fait
pleuvoir du ciel le Pain de la Vie!
L’Eternel nous a conduits: souvenonsnous de nos privilèges et, pour la nouvelle année, souvenons-nous de nos responsabilités.
îS Üt *
Lorsque l’Eternel fit sortir Israël du
pays d’Egypte, la colonne de nuée se dirigea vers le sud. A vues humaines, c’était vouloir vouer le peuple à une mort
certaine dans l’aridité du désert infini;
la voie ordinaire des caravanes pour Canaan était celle du nord-est et non celle
du sud. Malgré tout. Moïse obéit à l’Eternel et l’Eternel conduit le peuple à la
délivrance.
Pendant l’année qui s’ouvre devant
nous, nous ignorons où Dieu nous conduira. Il se peut que nous soyons appelés, comme Israël, à marcher là où nous
ne voudrions pas, à marcher dans une
direction qui, au premier abord, nous paraîtra dangereuse et sans issue. Qu’importe? Celui qui a protégé Israël au travers des flots de la mer Rouge et le désert de Sin, Celui qui est le même hier,
aujourd’hui et éternellement, sera avec
nous en toute circonstance.
L’essentiel c’est de le suivre en lui
obéissant et de lui obéir en le suivant,
nous souvenant que l’Eternel marche devant nous, « colonne de nuée le jour, colonne de feu la nuit ». D. P.
«Souviens-toi, disait Moïse à Israël,
de tout le chemin par lequel ton Dieu t’a
conduit ». Ce qui caractérise l’histoire
d’Israël au désert c’est d’une part la fidélité de l’Eternel et d’autre part l’ingratitude du peuple. Après chaque délivrance
Israël s’humilie, mais il ne tarde pas à
retomber dans l’infidélité. Malgré ses défections nombreuses, l’Eternel le délivre
et le bénit et ses bénédictions vont de
l’Egypte à la mer Rouge, de la mer Rouge
à Mara, de Mara à Horeb, de Horeb au
Sinaï et à la Terre Promise.
N’y aurait-il pas quelque analogie entre la situation d’Israël et la nôtre, comme individus et comme peuple ?
iL’autx>rité diminue avec la liberté. Là
où il n’y a pas de libeirté, il n’y a pas
d’autorité. Et l’autorité augmente avec la
liberté ; là seulement où la libei té est
complète, l’autorité peut être absolue.
E. DoUMEECiUE.
Une autorité ne peut exister que là où
elle a été libnement discutée et librement
acceptée. Pairie,r d’une autorité imposée
c’est dire une sottise. E. Doumetîouk.
L’autorité de la Bible n’impose irien,
aucun dogme, aucun fait. Après avoir reconnu librement que la Bible est in^irée — s’il le reconnaît — le protestant
se soumet librement à cette autorité.
Il y a autorité parce qu’il y a liberté et
dans la mesure où il y a liberté.
E. Doumekgue.
î^Le« film» des Yaudois.
: fi'
V La curiosité étotthée de nos pacifiques
villageois des Vallées ne manqua pas
, d’être mise en éveil lorsque l’on vit cet
été, à tant de reprises, de fortes bandes
de guerriers farouches et cuirassés, portant lances et javelots, armés de fusils à
dimensions inquiétantes, parcourir nos
sombres valldns et occuper les points
stratégiques de nos guerres ancestrales,
de la Balsille à Pian-Pra, pour s’y livrer,
avec un bruit de ferraille épouvantable,
aux plus terribles combats. A la tête de
ces guerriers sinistres, un chef, en simple tenue de touriste moderne, mais dont
la haute taille et l’autorité singulière
exerçaient sur ces troupes un ascendant
extraordinaire.
Une artillerie d’un nouveau genre, dont
la rumeur discrète rappelait plutôt le crépitement de la mitrailleuse que le grondement du canon, le suivait pas à pas,
commandée par un capitaine de marque,
jusqu’aux pics inaccessibles, et braquait
ses pièces, impitoyablement, sur les infanteries... des deux '^camps adversaires.
L’action une fois terminée, les cuirasSes se délaçaient, les masques tombaient ;
vasfès' cOuvfe-éhefs à'pafiàcnes, rudes'
moustaches, barbes hérissées, perruques
imposantes, tout roulait à la fois, pour
laisser voir sous le masque tragique de
tout à l’heure les plus riantes mines de
notre belle jeunesse Vaudoise, accourue
avec enthousiasme à l’appel d’un hardi
novateur, en vue d’une œuvre bonne à
accomplir dans l’intérêt de notre Eglise.
L’œuvre bonne c’était de faire connaître au monde, en Italie et à l’étranger,
aussi largement que possible et par l’un
des moyens les plus directs et efficaces
que nous offre la technique moderne,
c’est à dire le film cinématographique, de
faire connaître, dis-je, le peuple Vaudois
dans son histoire glorieuse et dans le développement de son action religieuse et
sociale.
Et c’est de cette entreprise, ardue sous
tous les aspects mais géniale au plus haut
point, que le chef des susdites troupes
(nous avons nommé M. le pasteur Paolo
Bosio) aidé de la précieuse science technique et de la collaboration dévouée de
M. Martinengo, de Turin, spécialiste en
la matière, a pris l’initiative courageuse,
et c’est l’œuvre qu’il a menée à bout avec
une volonté, un entrain, une sagacité admirables et avec un art consommé.
Des lieux historiques de nos Vallées,
la machine photographique de M. Martinengo a parcouru toutes nos paroisses,
recueillant les vues de nos temples, de
nos institutions diverses, les scènes les
plus représentatives de notre vie ecclésiastique, et a continué ensuite son voyage, faisant de même pour nos églises
et établissements de la péninsule, des Alpes à la Sicile.
^
Comme toujours devant de pareilles
hardiesses, il y eut chez d’aucuns quelque sourire sceptique, voire même des
réserves et des doutes, clairement énoncés. Cela sentait le roman d’aventures,
quoi ! une fantaisie échevelée, à dire peu !
Le verrait-on jamais ce film? et serait-il
àÿ la hauteur du sujet?
Nous avons le plaisir de vous dire à
tous que nous l’avons vu, que nous l’a
vons vu à Rome, à l’un des plus élégants
cinémas de la viUe, le «Modernissimo »,
loué pour l’occasion, le 22 de ce mois, à
10 heures du matin, et que ce film est
quelque chose de superbe, tout simplement.
En voici une rapide description. Tout
d’abord c’est une série de vues vraiment
magnifiques de nos belles villes d’Italie,
de Turin à Venise et Palerme, auxquelles suivent immédiatement, pour chaque
ville, les tableaux vivants de nos églises,
de nos écoles, avec leurs fidèles et leurs
écoliers. C’est comme dire : Voyez comme
les Vaudois ont leur droit de cité dans
toute l’Italie et comme ils y sont répandus !
L’on remonte ensuite aux origines de
notre peuple et l’on voit passer sur l’écran, en une succession de scènes impressionnantes de beauté artistique, la
conversion de Pierre Valdo, sa résolution
de renoncer à tout pour la prédication du
pur Evangile, sa venue à Rome où il recourt en vain au pape, la persécution, la
dispersion de ses adeptes sur les flancs
abruptes des Alpes.
Et nous voilà à la partie centralç, la
plus émouvante et tragique, la plus difficile aussi à reproduire en scène : l’his- ^
toir?-4n VfiTî" peuple Vavdois
de ses persécutions, de ses luttes, de ses
héroïsmes sans nombre et de sa victoire
finale. Une histoire rendue en un choix
d’épisodes saisissants, où entrent en scène
les principaux personnages du temps.
C’est l’assaut de Pra du Tour, repoussé
par la grêle de pierres et de rocs que
nos défenseurs font pleuvoir sur l’ennemi, du brouillard de la montagne escarpée ; c’est le Noir de Mondovi qui tombe
sous l’infaillible fronde du jeune Pierre
Revel. Ce sont les descentes terribles de
Janavel et de ses braves, ce sont les horreurs des Pâques Piémontaises, c’est l’exil,
c’est le départ de Prangins avec Henri
Arnaud, l’épopée du retour glorieux, l’assaut furibond et victorieux du pont de
Salbertrand, la résistance désespérée de
la Balsille, le sauvetage miraculeux de
ses défenseurs par les rochers à pic, le
chaudron qui roule; c’est l’héroïsme de
ces géants de la foi et de la lutte qui
triomphe, c’est la paix du Chiot, le serment de Sibaud, la finale et définitive
émancipation du 1848.
On est haletant d’émotion lorsque, par
un coup de maître de l’auteur, nous voilà
tout à coup transportés en plein dans un
milieu de paix et de sérénité charmante,
d’une prospérité si chère à nos cœurs.
Ce sont nos belles Vallées d’aujourd’hui,
avec leurs cimes d’azur, leurs riants vallons populeux, avec leurs temples aimés
d’où s’écoulent lentement les foules endimanchées; ce sont tous ces nombreux
établissements dont nous sommes fiers à
juste titre: c’est la vie vaudoise, vivante
et palpitante qui bat son plein, c’est la
fontaine du village, c’est le Synode, le
Convitto, le Refuge Roi Charles-Albert...
Et l’on se prend à dire tout haut, comme des enfants qui reconnaissent avec
plaisir des figures amies: Voilà' le tel!
(qu’on appelle par son nom, comme s’il
devait vous entendre) comme il marche
lestement! Voilà la Table, au complet,
qui se promène : comme c’est vénérable !
Voilà sœur Alice, toute souriante, au milieu de ses malades! Voyez ces prédicateurs qui se démènent éloquemment sur
2
, m.
les rochers de la Vachère; M. E. Revel
qui dirige à tour de bras le Serment de
Sibaud !
Un bref arrêt, quelques secondes d’obscurité offertes au recueillement, et puis,
en une brusque et puissante synthèse qui
résume tout, qui dit tout, le tableau final : un jeune Vaudois, de foi ardente
jusqu’à la témérité, qui se jette à corps
perdu, évitant les piques ennemies, sur
un « auto-da-fé » où flamboient des Bibles, en retire une vivement, la plus majestueuse, qu’il serre dans ses bras et
qu’il emporte: la Bible qu’il léguera à
ses enfants. Un dè ses descendants, vieillard vénérable, la lit et l’explique avec
une douce solennité à ses petits-enfants
aux boucles flottantes qui, groupés autour
de sa table, pendent de ses lèvres.
Sur ce tableau, qui demeure le symbole de toute l’histoire de notre peuple
et la devise sacrée de son avenir, brille
soudain le chandelier aux sept étoiles, le
« lux lacet in tenebris » de notre écusson,
et c’est la fin. J. B.
(La fin au prochain numéro).
Semaine annuelle universelle de prière
Sujets proposés pour la Prière en
commun en tous pays, du dimanche 4 an samedi lo janvier 1925.
DIMANCHE 4 JANVIER 1925.
Textes proposés pour Sermons et Allocutions: Et voici le nom dont on l’appellera : VEternel notre justice (Jérémie
XXIII, 6, 8) — De nouveaux deux et
une nouvelle terre où la Justice habitera
(2 Pierre III, 13) — Et l’on n’apprendra
plus la guerre (Michée IV, 3) — Si... (jean
VIII, 31-32 ; 1 Jean 1, 7) — Jusqu’à ce que
nous soyons tous parvenus à l’unité de la
foi (Eph. IV, 23).
LUNDI 5 JANVIER 1925.
Actions de iQrêee« et HmniliatioB.
Rendons grâces : Pour les preuves de
la justice et de la souveraineté de Dieu
manifestées dans la vie humaine et dans
l’histoire — Pour les nombreuses voies
par lesquelles la grâce de Dieu cherche
à amener les hommes au salut et pour le
Christ qui est le chemin — Pour les fruits
de l’Evangile, seule guérison des nations
— Pour les aspirations toujours plus profondes des hommes après le « Désiré des
Nations » et pour leur acceptation progressive de l’autorité du Christ.
Repentons-nous: De nos craintes, de
nos défiances et de notre défaut de loyauté
à l’égard de la vérité, de notre manque
d’amour, de notre tendance à soupçonner
le mal, et à nous laisser aller à des discussions peu édifiantes— De notre obéissance timide et insuffisante, de notre manque de courage et d’audace, et de notre
adresse à éviter la Croix — De ce que
nous pensons trop peu à Dieu, et de ce
que nous suivons le Christ trop incomplètement.
Prions: Pour une compréhension plus
simple et plus vraie du sens de l’Evangile — Pour des cœurs purs et des esprits humbles — Pour l’unité du Corps
de Christ — Pour le triomphe de l’Esprit
de Christ dans la vie, les travaux et les
relations des hommes.
Lectures Bibliques : Psaume XXIV,
Eph. IV, 20-32; Col. I, 18-29; 1 Jean IV.
MARDI 6 JANVIER 1925.
L'Eglise Universelle - Le « Corps Unique» dont le Christ est la tête.
Rendons grâces: Pour la richesse des
dons du Christ diversement expérimentés par les nombreux membres du « Corps
Unique » — Pour les preuves que le Seigneur ressuscité est à l’œuvre dans l’Eglise et par elle — Pour le réveil de
l’esprit missionnaire et pour la conviction grandissante dans l’Eglise d’un Evangile qui convient au monde entier.
Confessons : Notre oubli et notre négligence de nos idéals spirituels et du secours efficace de Dieu — Notre complaisance pour des mobiles inférieurs et des
associations douteuses — Nos principes
religieux si piteux dâné les questions
d’argent, de vie et de prière.
Prions : Pour une foi plus simple, une
connaissance plus claire de la vérité, plus
de réceptivité — Pour être plus fidèles
au passé, au présent et à l’avenir, et surtout à Jésus, « le même hier, aujourd’hui,
éternellement » — Pour avoir plus de courage à nous élever au-dessus des échecs
passés et pour embrasser les vastes desseins de Dieu — Pour que l’Eglise proclame au monde si divisé la vérité du
Christ, son chef, et son message d’union.
Lectures Bibliques : Eph. III ; 1 Tim III,
14-16; Apoc. III, 7-22.
MERCREDI -7 JANVIER 1925.
Les Nations et leurs Gouvernants.
Rendons grâces: Pour la soif de paix
et de solidarité manifestée par tous les
peuples — Pour leur impatience vis-àvis des Gouvernements égoïstes et injustes — Pour la sûre justice de Dieu et
son châtiment des péchés nationaux —
Pour l’écroulement des utopies, et de la
confiance des hommes en la guerre et en
la richesse comme seuls moyens d’améliorer le monde.
Confessons: Notre égoïsme national,
notre suffisance et notre suspicion vis-àvis des autres nations — Que nous jugeons les autres comme nous ne voudrions pas être jugés et que nous ne faisons pas aux autres ce que nous voudrions qu’ils fissent pour nous.
Prions: Pour l’établissement de relations internationales plus justes et plus
amicales — Pour l’avènement d’hommes
bons, justes et sages à la tête des peuples — Pour l’adoption de méthodes pacifiques dans la solution des litiges et
d’institutions internationales pour la coopération des peuples — Pour la venue
du Royaume du Christ.
Lectures Bibliques: Ps. II; Rom. XIII,
1-10; XV, 1-7; 1 Tim. II, 1-7; VI, 11-19.
JEUDI 8 JANVIER 1925.
Missions. «
Rendons grâces: Pour la foi vivante,
l’activité pleine d’amour, la vaillance et
la patience déployées dans les Missions
— Pour la naissance des Eglises indigènes, pour les Musulmans convertis, pour
l’implantation du christianisme dans de
nouveaux terrains — Pour l’acceptation
croissante par la conscience des nations
du devoir missionnaire envers les peuples dépendants — Pour de nouvelles
perspectives au Japon, où les cœurs se
sont ouverts depuis le tremblement de
terre et pour l’acceptation universelle de
l’autorité morale du Christ.
Confessons: L’indifférence et l’ignorance
de nos Eglises, qui se contentent d’un
idéal insuffisant d’obéissance et d’amour
— Les obstacles soulevés par les individus et les nations qui pratiquent mal
l’Evangile que nous prêchons.
Prions: Pour que dans nos champs de
Mission et dans nos Eglises nous puissions suivre le Christ plus fidèlement et
manifester Sa pensée et Son esprit —
Pour que nous ne disions pas seulement
« Seigneur, Seigneur », mais aussi que
nous accomplissions Sa volonté — Pour
que des missionnaires et de l’argent soient
consacrés au Christ en mesure suffisante
pour l’accomplissement du devoir de notre génération — Pour que l’œuvre des
Missions soit préservée du péril des divisions, et que Satan ne puisse se servir
de nous pour triompher.
Lectures Bibliques : Actes 1, 1-11; Rom.
X; Ezéch. XXXIII, 1-20; Esaïe XXXV.
VENDREDI 9 JANVIER 1925.
Familles, Ecoles, Universités et Jeunesse.
Rendons grâces: Pour les mères qui
enfantèrent cette génération dans la douleur et qui, par leur amour, lui donnèrent ses premières leçons de sainteté et
d’amour pour Dieu — Pour les pères qui
suivirent le droit chemin tracé par leurs
pères et l’enseignèrent à leurs enfants —
— Pour le zèle et l’ambition de la jeunesse, prompte à recevoir la vérité qui
est manifestée par la vie, celle qui témoigne en faveur de la vérité — Pour toute
haine de l’i|Opureté et de l’hypocrisie, et
pour la soif intensifiée de fraternité, de
justice sociale et de coopération mondiale.
Confessons: Notre infidélité dans le
passé et notre crainte des nouveaux appels de Dieu — Notre négligence de l’enfant et des leçons que le Seigneur nous
donne encore par l’enfant.
Prions: Pour la persistance de la pureté, de la stabilité et de la simplicité de
la vie de famille — Pour le maintien du
culte de famille, de la lecture de la Bible et de l’enseignement chrétien au sein
du foyer — Pour ceux que la pauvreté,
les excès du travail, l’infortune ou l’injustice ont privés du privilège du foyer,
surtout pour tous les enfants dont le
corps, l’intelligence ou l’âme sont privés
du nécessaire — Pour que l’institution
des Ecoles du Dimanche soit encore renforcée et étudiée et que tous ses rouages
soient fortifiés et dirigés avec sagesse —
Pour que les écoles, les universités et les
maîtres raffermissent la foi des élèves, au
lieu de la détruire, et les lancent dans la
vie plus fermes dans la foi chrétienne et
plus forts dans la vie chrétienne.
Lectures Bibliques: Matth. V, 1-16;
Actes II, 14-18; Marc X, 17-31; Psaume
CXIX, 1-16.
SAMEDI 10 JANVIER 1925.
Chrétiens et Juifs.
Rendons grâces : De ce que l’on comprend de plus en plus que Jésus-Christ
est le juge moral du monde, et que rien
n’est bien de ce qu’il désapprouve — De
ce que les hommes, et à leur tête les
Chefs de l’Eglise, répondent favorablement à tous les appels de la misère et
- des souffrances humaines dans le monde
entier — Pour toutes les activités de l’Eglise tendant à établir le Christianisme
comme puissance suprême dans la vie
des nations.
Confessons : Noire manque d’amour fraternel et de bienveillance de race à race;
nos préjugés contre les Juifs et notre négligence dans l’effort pour les gagner à
la cause du Christ.
Prions: Pour que nos Eglises soient
si pures en la foi, si riches en largesses,
si fidèles au devoir qu’aucune de leurs
entreprises, auprès ou au loin, ne manque d’hommes ou de ressources — Pour
que les Juifs se rendent compte que la
solution du problème des races est en
Christ, et pour que les chrétiens fassent
cette réalisation plus aisée et non plus
difficile — Pour que la Bible, le Jour du
Seigneur, les Sacrements, qui sont les richesses spirituelles du culte chrétien,
soient aimés et soigneusement conservés.
Lectures Bibliques : Rom. X; Ps. XCIV;
1 Cor. XVI, 1-9; 2 Cor. IX.
A prapoi Ad 1« atllde An Ht
Dans sa séance du 10 novembre 1924,
l’Association des Evangéliques Italiens
(A. N. E. I.) a voté à l’unanimité l’ordre
du jour suivant:
« ...Vu la nomination d’une Commission spéciale pour la révision du Statut
du Royaume,
délibère
de remettre au Président de ladite Commission le rapport du prof, avocat D.Jahier, dont les conclusions furent votées
à l’unanimité au premier Congrès Evangélique Italien — tenu à Rome du 9 au
12 novembre 1920 — sur « la condition
juridique des Eglises Evangéliques en
Italie », en faisant le plus chaleureux appel afin que la Commission même, convaincue par les solides arguments exposés dans ce rapport, et en hommage aux
principes de liberté et de justice les meilleurs, veuille procéder à la réforme du
1er article du Statut du Royaume d’après
la formule de Cavour : « Eglise libre dans
l’Etat libre... », ou du moins substituer,
dans l’article même, à la phrase: «...les
autres Cultes sont tolérés conformément
aux lois...», cette autre: «Les autres
Cultes sont admis et leur exercice est
parfaitement libre dans le domaine des
lois ».
L’ordre du jour ci-dessus, accompagné
d’une lettre «xplicative, vient d’être trahsmis, avec les plus instantes prières pour
qu’ils., l'appuient, ! à MM. les sénateurs:
Giovanni Gentile, président de la « Commission de révision du Statut»; Nicola
Melodia, vice-president du Sénat; Francesco Raffini qui. par son magnifique article du « Giornale ^Italia », « la loi sur
la Presse, le Statut et les Cultes » — que
maints de nos journ|ux ont reproduit —
a clairement démontré de quel esprit de
largeur et de justice; il est animé.
Et maintenant il n’y a qu’à attendre
les résultats de cette démarche, hardie si
vous voulez, mais nullement déplacée.
Ayons confiance, mais gardons-nous des
illusions : le vent de réaction qui continue à souffler viendrait nous avertir que
le moment pourrait être plus propice pour
revendiquer des libertés religieuses avec
quelque chance de succès. Mais « non si
sa mai ! ».
CHRONIQUE VAUDOISE
Soascription
pour les Ecoles de Quartier.
Listes précédentes L. 6.417,45
Prof. Arthur Gay, Lyon » 24,25
M.me Atkey-Trossarelli » 50,—
G. A., Torre Pellice, 1 titre
^ « consolidato » (valeur no
minale) * 100,-—
M. D. Aillaud, Pralafera » 10,—
M. B. Bounous, Cannes » 24,30
Total L. 6.626,—
f
* i
ANGROGNE. Dimanche 21 courant, au
Pra du Tour, a eu lieu un service de
préparation à Noël, avec célébration de
Sainte-Cène, présidé par le Pasteur qui
a été, en cette circonstance, remplacé
dans la chaire de Saint-Laurent par le
pasteur émérite M. B. Gardiol. Le soir,
la chapelle se remplissait de public pour
la fête de f Arbre organisée, avec beaucoup de soin, par M.lle Lisa Giampiccoli.
Des chœurs de circonstance ont été chantés par la Chorale et par les enfants et
de nombreuses récitations ont été fort
goûtées et applaudies.
— Le jour de Noël un seul culte a été
tenu pour toute la paroisse dans le temple de Saint-Laurent, avec célébration de
Sainte Cène. Auditoire très nombreux et
chœur de circonstance exécuté par la Chorale, dirigée par M.me Lisa Pons.
— Dimanche 28 courant, autre Arbre
de Noël dans la paroisse, à Saint-Laurent. Le temple était bondé de grands et
de petits dont le visage rayonnait à la
clarté de l’Arbre étincelant de lumières et
d’étoiles. Après le culte, le programme
des petits a été développé à la satisfaction générale du public, qui n’a pas ménagé ses applaudissements aux jeunes
artistes et aux chanteurs.
Nous remercions toutes les personnes
qui, de quelque façon, ont contribué à la
bonne réussite de nos fêtes d’Arbre de
Noël. D- P
— Un Poste de Secours, fondé par le
Comité de la Croix-Rouge de Torre Pellice, sera inâuguré au Pra du Tour le
dimanche 11 janvier. Il a été institué par
l’initiative du Cercle Vaudois de Turin
qui a recueilli parmi les membres L. 600,
dans le but de dédier cette œuvre à la
mémoire de leur regretté compagnon
Guido Ferrerò. La famille et les amis ont
ajouté L. 400. Le Comité de la CroixRouge l’a doté du mobilier et du matériel pharmaceutique nécessaires, par le
moyen d’un Comité local, composé de
M.lle Lisa Giampiccoli, qui en sera la
directrice, et de MM. Paltrinieri, docteur,
. D. Pons, pasteur, H. Buffa, conseiller, G.
D. Comba, vice-directeur, G. Benech, diacre, C. Vidossich, représentant du Cercle
Vaudois de Turin. v
Le programme de l’inauguration est le'
suivant: 10 h. Ii2, cérémonie de
guration, dans la Chapelle Vaudoise ;
12 h., dîner (cotisation L. 7, sans vin ;
l’inscription doit être faite avant le 9 jan~
vier auprès de M.lle L. Giampiccoli, au
'k
■4:
1
3
Pra du Tour, ou de M. A. Jalla, à Torre
Pellice); 14 h., conférence sur les glorieux souvenirs historiques du Pra du
Tour; 15 h., départ.
Les Unions Chrétiennes des environs
sont particulièrement invitées à prendre
part à cette inauguration, pour honorer
la mémoire d’un cher et fidèle unioniste.
X.
CUNEO. Cette ville, chef-lieu de la
vaste province, compte environ 32.000
habitants. Très bien située, dominant la
plaine et entourée par les montagnes majestueuses qui nous séparent de la France,
elle se développe à vue d’œil, et les nouvelles constructions qui s’élèvent sur les
boulevards en feront une résidence fort
agréable. C’est cependant une ville de
province; il n’y a donc pas à se faire
des illusions ; aussi le clergé a-t-il la haute
main sur tout, multipliant ses œuvresœt
élevant des édifices grandioses.
L’Eglise Vaudoise travaille depuis longtemps à Cuneo, où nous avons un petit
troupeau, composé de 14 familles. Le culte
est fréquenté d’une manière admirable;
les frères aiment à se trouver ensemble,
à fraterniser, et ils rivalisent pour rendre
un bon témoignage à la cause de Christ.
Assister au culte, serrer la main à ces
frères, échanger quelques paroles avec
eux, c’est se sentir rafraîchis spirituellernent. Le culte du jour de Noël, suivi de
la Sainte-Cène et de la fête de l’Arbre,
tenu dans le salon du préteur de la ville,
M. Rostan, fils du doyen d’âge des pasteurs en activité, M. François Rostan,
laissera de doux souvenirs, je n’oublierki jamais la joie et le bonheur des peI fits et des grands, le zèle déployé par les
I dames, afin que la fête eût un plein sucI cès, ce qui n’a pas manqué.
P je crois que c’est la première fois qu’une
église s’est réunie dans la maison d’un
.Préteur, en Italie, et, pour ma part, j’en
-suis très heureux.
, Je désire exprimer à M. et M.me Rostân, qui non seulement ont accueilM l'é.glise chez eux, mais qui, après la fête de
l’Arbre, ont offert à tous, d’une manière
¡généreuse, des rafraîchissements, ma plus
^vUre gratitude.
i Que Dieu bénisse le petit troupeau et
Ile fasse prospérer! C. A. 7'RON.
LA TOUR. Le vaste temple neuf était
bondé d’auditeurs le jour de Noël, à tel
point qu’on se prend à regretter qu’il
n’en soit ainsi tous les dimanches de l’anI née, ce qui ne serait pas matériellement
|in|possibie, avec les 1.300 membres insI crits dans les registres de la paroisse. La
solennité fut rehaussée par la fine exécution d’un beau chœur de circonstance
-de la part de notre Chorale, sous la dii rection de M.me Balme. Un bon nombre
[ de communiants ont pris part à la SainteCène.
— Dimanche 28 décembre, à 3 h. de
I l’après-midi, un majestueux sapin étincellant de lumières et chargé de « bonnes
lichoses » a attiré dans le temple les cen|taines d’enfants de nos écoles du diman-che et un nombreux public. Et là nous
^entendîmes une bonne allocution de cirinstance du pasteur M. Jules Tron,
Suivie de toute une série de jolis chants
de poésies d’occasion débitées, parMbis, avec cet accent caractéristique du
terroir, qui a son charme ' et que nous
Avons applaudies à tour de bras. Chaque
enfant fut ensuite gratifié d’une plaque
be chocolat, un torchet et une jolie
lërochure.
■ Déçès. Il y en eut deux dans la der^nière huitaine : celui du vaillant combat;tant « aiutante di battaglia » J. D. Vola,
!i<les Bouïssa, qui succomba à l’âge de 35
ns, à la suite d’une longue maladie; et
elui d’un vieillard, Etienne Giraiidin, de
Ciapera, décédé subitement à l’âge de
ans. Que les deux familles affligées
eçoivent l’expression de notre sympathie.
LUSERNE SAINT-JEAN. Malgré le
lemps merveilleux de ces dernières se‘naines, la mort ne s’est pas lassée de
noissonner parmi les vieux et les jeunes
3e notre paroisse.
C’est d’abord M.me Virginie Caffarel
veuve Monnet qui à été rappelée par le
Maître, le 14 décembre, après une courte
maladie. Née en France il y a 79 ans,
elle s’était établie à Saint-Jean, où sa parenté avec feu M. le président Matthieu
Prochet l’a fait connaître et apprécier
largement. Très active dans les bonnes
œuvres de la paroisse, elle s’était surtout occupée de la Société de couture
dont elle a été un des membres fondateurs. Que les neveux, MM. les comm.
Prochet et Bounous, doct. Rocchi, ainsi
que la fille adoptive M.me Malan-Long,
reçoivent ici l’expression de notre vive
sympathie.
• Geaime Paul, âgé.de 37 ans seulement,
et peu de jours après sa mère adoptive
Geaime Susette née Piston, âgée de 62
ans, ont plongé dans le deuil une jeune
veuve et un mari éplorés. Cette dernière,
épouse aussi modeste que pieuse, laisse
le souvenir d’un esprit doux et paisible.
Elle s’est endormie dans la foi de son
Sauveur et la certitude de son salut.
Le 22 décembre c’est le tour d’un jeune
père de famille, Albert Meynier, des Bonnets, subitement enlevé à l’affection de
sa femme et de ses six filles encore en
bas âge, à l’âge de 40 ans.
Le 27 décembre, un long cortège accompagnait au champ du repos la dépouille mortelle de Clapier Marie, femme
de Jacques Long, originaire de Pramol,
décédée après une longue maladie, à l’âge
de 77 ans. Etablie depuis peu de temps
chez une de ses filles mariée dans notre
paroisse, elle s’en est allée paisiblement
et rassasiée de jours. De nombreux amis,
venus de Saint-Germain et de Pramol, ont
voulu témoigner à la famille affligée toute
leur sympathie.
Un autre deuil plus douloureux encore,
puisqu’il s’agit d’une jeune épouse et
mère, est celui de Pontet Eveline née Geymonat, décédée le 24 décembre, à la Tagliarea. Née à Bobi il y a 27" ans, elle
s’éti^it distinguée dans- ses études à l’Ecole Normale et, pourvue de diplôme,
elle s’était donnée avec ardeur à la belle
mission de maîtresse d’école dans sa paroisse. Mariée depuis bientôt deux ans à
Nello Pontet, à Saint-Jean, elle se consacrait entièrement à son nouveau foyer
lorsque, une maladie aussi grave qu’imprévue, l’a ravie à l’affection de son mari
et de son jeune enfant.
Que les paroles de foi et d’espérance,
prononcées soit par M. Tron, soit par
M. le pasteur émérite Gardiol, consolent
toutes ces familles si durement éprouvées,
auxquelles nous renouvelons ici toute notre sympathie chrétienne, en recommaiisdant les jeunes orplielins au Dieu qui
seul peut prendre soin d’eux. a.g.
TURIN. M. Eugène Jahier, ex-élève de
notre Collège et fils du Pasteur de Prarustin, vient de prendre, à l’Université de
Turin, son titre de docteur en droit; ce
dont nous le félicitons vivement.
NUPTIAL.IA.
Le 23 décembre dernier, sur les rives
lointaines de la Baltique, à Riga, en Lettonie, M. Frey, pasteur luthérien, a béni
le mariage de M. Sam Gersoni, chimiste
industriel, lettonien d’origine italienne,
avec M.lle Clara Coïsson.
Nos vives et cordiales félicitations vont
à l’épouse, qui, après avoir été une élève
distinguée de notre Collège, a honoré
l’Italie et le nom vaudois en sa qualité
de professeur à l’Ecole italienne de la'
capitale du jeune Etat lettonien.
Nous félicitons aussi de l’heureux évènements les parents de l’épouse, M.me
et M. Jean Coïsson, rédacteur de l’Echo
des Vallées. J. J.
Dieu est un bon ouvrier, mais il aime
à être aidé. (Prov. basque).
Le plus grand mal qu’on puisse faire à
la chrétienté, c’est de négliger les enfants.
La réforme de la chrétienté doit commencer par les enfants. LUTHER.
iiifiiiËi riiipii.
Comme on l’a annoncé dans les nouvelles de la semaine dernière, la Chanir
bre est .close pour les vacances. Sous le
coup de la présentation, improvisément
faite par le Président du Conseil, d’un
projet de loi pour la réformé électorale,
l’attention de l’opinion publique est nécessairement tournée vers ce dernier projet. Tous les journaux en ont abondamment parlé durant ces derniers jours et
nous ont fait connaître l’opinion des personnages marquants de la politique. L’opinion de M. Giolitti qui, ne l’oublions
pas, avait approuvé, l’année dernière, le
projet Acerbo, croyant qu’il aurait contribué à la pacification intérieure, a eu
une répercussion très grande dans tous
les milieux politiques. Opposition et fascistes ont cru chacun de pouvoir donner à cette opinion, approuvant le collège
uninominal, une interprétation favorable
à leur propre manière de voir.
D’après le rapport officiel sur la nouvelle loi électorale, il résulte que le nombre des députés serait porté de 535 à 560;
que les collèges seront de 70.000 habitants; que les élections de ballotage sont
abolies. Ce même rapport nous fait voir
comment « la loi Acerbo (système majo« ritaire) appliquée aux dernières élec« tions, avait pour but de recueillir les
« suffrages des électeurs, non sur les hom« mes, mais sur tout un parti, toute une
« idée: elle devait constituer, cette loi,
« comme un « bill » d’indemnité pour ce
« que le Gouvernement fasciste et le fa« scîme avaient fait depuis octobre 1922.
« Aujourd’hui la situation s’étant modi« fiée, il faut offrir à la Nation la possi« biiité de voter non seulement pour ou
« contre le parti, mais aussi pour ou con« tre les hommes du parti ».
A propos des enquêtes pour le procès
Matteotti, la presse nous fait connaître le
fameux «memoriale» de M. Cesare Rossi,
l’ex^Æhef du « Bureau de la Presse » de
la Présidence du Conseil. Ce mémoire
contient des accusations fort graves contre M. Mussolini au sujet de tous les attentats politiques de cette année, commis
sous le couvert de la fameuse « Ceka ».
Nous souhaitons sincèrement à M. Mussolini de pouvoir démentir ces accusations qui, sans cela, seraient d’une gravité exceptionnelle.
M. Salandra, le plus en vue parmi les
libéraux ayant jusqu’ici soutenu le Gouvernement, vient de donner sa démission
de président de la Junte du bilan.
— La question de l’évacuation de Cologne de la part des troupes anglaises,
qui devait avoir lieu le 10 janvier prochain, préoccupe, ces jours-ci, les Gouvernements de France, Angleterre et Allemagne. Pour tâcher de la résoudre, la
Conférence des Ambassadeurs s’est réunie le 27 courant, à Paris. Après avoir
constaté que l’Allemagne n’a pas rempli
les conditions du Traité de Versailles au
sujet du désarmement, il a été décidé
d’envoyer au Reich une note collective
de protestation.
— La révolte en Albanie continue à
s’étendre toujours plus, malgré la résistance des troupes fidèles. Les rebelles
auraient occupé Scutari et Tirana en obligeant le Gou\ternement à s’enfuir. D’après les dernières nouvelles, tous les membres du Gouvernement albanais sont débarqués à Brindisi avec l’état major de
l’armée et bon nombre d’officiers.
— En Egypte, le roi Fouad I a dissous
le Parlement. Il veut d’abord connaître
l’opinion du peuple égyptien sur la situation actuelle, et d’autre part il a cru bon
de se débarrasser du Parlement qui, par
ses menées nationalistes, avait voulu agir
sur le Gouvernement.
— Voici ce qui explique en partie l’augmentation très sensible du prix du pain.
Il résulte, des statistiques de 27 pays
d’Europe, que la production totale des
céréales pour le 1924 est de 293 millions
de quintaux contre 341 millions pour le
1923. L’Amérique du Nord a produit, en
1924, 311 millions de quintaux de fro
ment, contre 343 en 1923. Les prévisions
sur la récolte d’Australie donnent, par
contre, 36 millions de quintaux contre 34
•de la campagne précédente. t.
La «^ome idéale » de la prière.
...Il y a, au fond, trois mauvaises manié-*
res d’aborder Dieu. Je pui^ aller vere lui
comme un mendiant.,.. Un mendiant n’apparaît à votre porta que pour solliciter
votre générosité. Il se soucie fort peu de
votre personne, de vos sentiments. En possession de votre aumône, il s’éclipse. Il ne
reparaîtra que pour vous fatiguer par des
sollicitations nouvelles.
Je puis aller vers luj comme un créancier et, m’emparant d’une main avide: des
promesses de sa Parole, mettre iDieu en
demoure de faire honneur à ses en,gagements.
Je puis aller vers lui comme un mercenaire, en lui disant : J’ai prié, j’ai cru, j’ai
persévéré ; j’attends le salaire de mon labeur spirituel!
IMais le cœur chrétien n’admettra jamais que nous soyons vis-à-vis de Dieu .soit
des mendiants, soit des créanciers, soit dés
mercenaires. Nous sommes appelés à prier
comme des "fils, comme des fils qui s’approchent de leur Père avec une confiance
parfaite, mais aussi avec soumissipn, avec
amour, avec le désir profond que la volonté
de leur Père soit faite préférablement à
la leur. Il n’y a pas, il ne peut pas y avoir
antagonisme de volonté entre le Père et le
ms, puisque ce qui constitue leur parenté,
c’est précisément leur unité d’esprit. Aussi
¡« prier par l’ïfeprit » sera toujours la forme idéale de la prière et, en même temps,
la seule prière assurée d’un exaucement
oefrtain. C’est ainsi que Jœus priaijt ; aussi
pouvaitril dire: « O Père, je sais que tti
m’exauce toujours». Ch. Düboîs.
Abonnements payés.
1925: Gardiol Paul, Combe, S. Secondo
(12) (et 1924) - Tron Jules, pasteur, Torre
Pellice (10) - Burton M.me, Id. - Pons
rev. G., S. Africa - Rostan Albert, Torino
- Pons Eugène, Robers, Massello (10) Pons Arnaud, Ajasse, Id. (10) — Tron
Frédéric, Robers, Id. (10) - Balme Henri,
régent, Id. ftO) - Ticm Henri, Id. (10) Long Joseph, Luserna S. Giovanni - Chauvie B., Torre Pellice - Barbieri A., Woodside - Martinat Henriette, Paris (29,60) Léger J. J., Valdese (22,50) - Calissano
Jean, Torre Pellice (10) - Giretti Edoardo,
Bricherasio- Ribet Mathilde, Torino-Buffa
G. D., Pisa (12) - Vigliano Alberto, Napoli - Ribet Antoine, Pomaretto (12) (et
1924) - Long Lévi, S. Germano Chisone
- Corsani Enrico Mario, Napoli - Gay
Giov., Torino (vendita 4° trim. 1924).
• (A suivre).
Jean Coissan, dîrecteur>responsablt>
Torre Pellice - Imprimerie Alpine
La moglie, la sorella e parenti tutti del
compianto
QIR/qUDIN STEF/INO
deceduto improvvisamente ail’età di 84
anni, ringraziano sentitamente tutti coloro
che in qualsiasi modo si associarono al
loro immenso dolore, e specialmente i vicini di casa, nonché tutte le persone che
gentilmente accompagnarono al Cimitero
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VALLI VALDESI.
ANGROGNA - Pastore : Davide Pons.
BOBBIO PELLICE - Pastore : Enrico Tron, S.
LUSERNA S. GIOV. - Pastore EmUio Tron.
MASSELLO - Sig. G. Mtegge, candidato teol.
FERRERÒ - Pastore: Lui^ MicoL
PINEROLO - Pastore: Luigi Marauda.
POMARETTO - Pastore : Guido Comba.
FRALI - Pastore : G. Bertinatti.
PRAMOLLO - Pastore : Pietro Chauvie.
PRAROSTINO - Pastore ; Augnato Jahier.
RlCLARETrO - Sig. D. Gaydou.
RODORETTO - Pastore : Giovanni Bertinatti.
RORA’ - Pastore : Alberto Fuhrmann.
S. GERM. CHISONE - Pastore: Enrico Tron, J.
TORRE PELLICE - Pastore : Giulio Tron.
VILLAR PELLICE - Pastore : Bart. Soulier.
ABBAZIA - Chiesa - Pastore : Arnaldo Comba,
da Fiume.
AOSTA - Chiesa : 3, Rue Croix de Ville Pastore: Eugenio Revel, ivi.
BARI - Chiesa - Candidato teol. T. R. Castiglione, Via Roberto da Bari, 106.
BENEVENTO - Sig. Antonio Cornelio, Via
Pietro De Caro, 17.
BIELLA - Chiesa : Via Funicolare - Pastore :
Giovanni Petrai, Casa Bogliettl Bottalino.
BORRELLO - Chiesa Evangelica.
BRESCIA - Chiesa : Via dei Mille (ang. Piazza
Garibaldi) - Pastore : Luigi Rostagno, ivi.
BRINDISI - Chiesa: Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Sig. Pietro VarveUi, Viale B.
Cario V, 49 C.
CALTANISSETTA - Chiesa : Via Maida, 15 Evangelista : C. Bonaria, ivi.
CASALE MONFERRATO - Chiesa; Piazza
Giardini Pubblici - Pastore : A. Comba.
CATANIA - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore Giuseppe Fasulo, ivi.
CHIETT - Chiesa Evangelica - Sig. D. Rosati,
Villa Comunale, Casa Munez.
COA2ZE - Sig. Gustavo Bert, da Susa,
COMO - Chiesa : Via Rusconi, 9 - Pastore :
D. Revel, ivi.
OORATO - Chiesa Evangelica ; Via Garibaldi Pastore : A. Vinay.
COURMAYEUR - Chiesa Evangelica.
DOVADOLA - Chiesa Evangelica.
FELONICA PO - Chiesa Evangelica - Sig.
nedetto GiudicL
FIRENZE - Chiesa; Via Serragli, 51
stare: V. Sommani, ivi.
Chiesa : Via Manzoni, 13
stare: E. Meynier, ivi.
FIUME - Chiesa : Via Sem Benelli, 6
Be
- Pa
- Pa
Pa
store ; Arnaldo Comba, Corso Vittorio
Emanuele IH, 34.
FORANO - Chiesa Evangelica - Sig. Enrico
Corsani.
GENOVA - Chiesa : Via Assarotti - Pastore :
A. Simeonl, Via Curtatone, 2.
GROTTE - Chiesa Evangelica - Evangelista:
C. Bonavia.
IVREA - Chiesa : Corso Botta, 5 - Pastore :
D. Forneron.
LA MADDALENA - Chiesa Evangelica.
LIVORNO - Chiesa : Via G. Verdi, 3 - Pastore :
Arturo Muston, ivi.
LUCCA - Chiesa : Via GaRi Tassi, 18 - Culto
ogni Doonenica alle ore 19.30 - Pastore :
G. D. Buffa, da Pisa.
LUGANO - Pastore ; Giovanni Grilli.
MANTOVA - Chiesa : Via Bacchio, 4 - Pastore :
Benvenuto CeUi, da Verona.
MESSINA - Chiesa : Vìa Maddalena, 120 - Pastore : Giuseppe Messina, ivi.
MILANO - Chiesa di S. Giovanni in Conca Pastore: V. Alberto Costabel, Via Telesio,
22. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore :
Emilio Coreani, Via Stradivari, 1.
NAPOLI - Chiesa : Piazzetta Tagliavia, 25 Pastore AttUio Arias, ivi.
NI2ÌZA - Chiesa : Rue Gioffredo, 50 - Pastore ;
Alberto Prochet, ivi.
ORSARA DI PUGLIA - Candidato teoL Carlo
Lupo, Via S. Filippo, 76, Benevento.
PACHINO - Chiesa Evangelica - Pastore : S.
Colucci.
PALERMO - Chiesa : Via Macquedà, 36 - Pastore : Rinaldo Malan, ivi.
PESCOLANCIANO - Chiesa Evangelica Evangelista : G. B. AzzareUL
PIANI DI VALLECROSIA - Pastore: F.' A.
BUlour, AsUo Evangelico.
PISA - Chiesa : Via Derna, 15 - Pastore : G.
D. Buffa, Via Derna, 17.
REGGIO CALABRIA - Chiesa: Piazza S. Marco
4 - Pastore ; G. Moggja.
RIESI - Chiesa Evangelica - Pastore : Arturo
Mingardi.
RIO MARINA - Chiesa Evangelica - Pastore :
Giuseppe Banchetti.
ROMA - Chiese : Via Quattro Novembre, 107,
e Piazza Cavour - Pastori : Giovanni
Bonnet, Via Quattro Novembre, 107, e Paolo
Boslo, Via Marianna Dionigi, 57.
SAMPIERDARENA - Chiesa : Via Giosuè Carduccà, 16-5 - Pastore : G. D. Maurin, ivi.
SANREMO - Chiesa : Via Roma - Pastore :
Ugo Janni, ivi.
SAVONA - Chiesa : Corso Crist. Colombo, 13
- Pastore : G. D. Maurin, Via Giosuè Carducci, 16-5, Sampierdarena.
SCHIAVI - Chiesa Evangelica.
SIENA - Chiesa : Viale Curtatone, 5 - Pastore:
Francesco Rostan, ivi.
SIRACUSA - Via Cavour - Culto U Martedì,
ogni 15 giorni, alle ore 18 - Pastore : S.
Colucci.
SUSA - Chiesa : Via Umberto I, 14 - Evangelista: Gustavo Bert, ivi.
TARANTO - Chiesa : Via Pupino, 35 - Pastore : Antonio Mìscia, Via Dante Alighieri, 17.
TORINO - Chiesa : Coreo Vittorio Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori :
Davide Bosio e Francesco Peyronel, Via
Pio Quinto, 15.
TRIESTE - Chiesa ; Via S. M. Maggiore - Pastore: G. Del Pesco, Via Scorcola, 535.
VENEZIA - Chiesa ; Palazzo Cavagnis (S. M.
Formosa) - Pastore : Emilio Rivoir, ivi.
VERONA - Chiesa : Via Pigna (presso il Duomo) - Pastore: B. Celli, Vicolo S. Andrea, 2.
VITTORIA - Chiesa Evangelica - Sig. V. Trobia.
Il
culto principale si celebra in tutte le
Chiese alle ore 11 circa della Domenica.
UFFICIO DI PRESIDENZA DELLA TAVOLA
VALDESE - Sig. pastore Bartolomeo Léger, moderatore - Sig. pastore Antonio
Rostan, segretario-cassiere - Via Quattro
Novembre, 107, Roma (1).
FACOLTÀ’ DI TEOLOGIA - Via Pietro Cessa,
42, Roma (26) - Professori : G. Rostagno,
Ern. Comba, T. Longo.
UFFICIO PUBBLICAZIONI - Torre Péllice,
Via Arnaud, 31. — Commissione delle pubblicazioni : prof. Ern. Comba, presidente ;
sig. U. Janni, prof. T. Longo, prof. D.
Jahier, sig V. Perazzi.
LICEO-GINNASIO PAREGGIATO - Torre Pellice - Preside : Prof. D. Jahier,
SCUOLA NORMALE PAREGGIATA - Torre
PeUice - Direttore : Prof. A. Malan,.
SCUOLA LATINA - Pomaretto - Direttore :
L. Marauda, Pinerolo.
CONVITTO MASCHILE.- Torre PeUice - Direttore: Pastone F. Grill.
CONVITTO MASCHILE - Pomaretto - Direttaloe : Sig.ra V. Davit.
CONVITTO FEMMINILE - Torre PeUice - Direttrice: Slg.na A. Vingon.
COMMISSIONE ISTITUTI OSPITALIERI VALDESI - Torre PeUice - Presidente : Prof.
A. Sibaie.
OSPEDALE EVANGELICO - Torino, Via BerthòUet, 36 - Direttrice: Suor Lidia Pasquet.
OSPEDALE VALDESE - Torre PeUice - Direttrice: Suor /. Cugny.
OSPEDALE VALDESE - Pomaretto - Direttrice : Suor E. Perret.
RIFUGIO PER INCURABILI «RE CARLO
ALBERTO > - Luserna San Giovanni Direttrice : Suor A. Beney.
ORFANOTROFIO MASCHILE (Istituto Gould)
- Via SerragU, 51, Firenze - Direttore :
Pastore V, Sommani.
ORFANOTROFIO FEMMINILE - Torre PelUce - Direttrice-. Suor Ida Bert.
ISTITUTO FEMMINILE VALDESE - VaUecrosla - Direttore ; Pastore P. A. BUUmr.
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