1
iipte-courant avec la Poste.
,nx d’abonnement par an
iis . . . . Fr. 3
panger ... „6
“ ' d'un ex. à la même
adresse, chacun Fr» 5
■^amagne, Autriche-HongrieKgelgique, Brésil, Danemark,
i|gypfce, Hollande, Suède,
I^Uïsae, par ahontiemejit
IÇosiai selon V Acotmi de
l^ienne . . . Fr. 3
On s'abonne
* buveuii d’Administration ;
MM. les Pasteurs; et à
Besson à. Terre l^ellice.
Année XXXV. X. 7.
15 FtWrier 1900
L^abonnement se paye d'avance.
Annotices: 20 centimes par espace
do ligne pour 1 fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus.
S'adresser pour la Rédaction àM.
N. Tourn, nrof., Ihrre Pellice et
Jour rAdministration à. M. Jean
alla, prof-, ï'orre relUce,
Tout changement d'adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de Tannée.
L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
^Ds meseim tftmoius. Act.1,3. Suivant la. vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt. VI-10.
Sommaire:
îhos (le la semaine — Méditation : Ce que
font les mauvaises cotnpaguie.s — Les
caisses rurales de prêts— Madame Jeimy
Seuil — Correspondance — Clironique —
Ouvrages reçus — Revue RoSitique —
Annonces.
Echos de la semaine
Nous avons maintes fois exprimé
^ conviction que tout chrétien de'^tait condamner la guerre dans son
i’i'incipe même, comme absolument
Contraire à l’esprit de l’Evangile.
Cette idée est développée avec
i^rce par M. Hodgson Pratf, prési*6nt de l’Association internationale
l’Arbitrage et de la Paix, dans
’*¡16 lettre adressée au Spectator en
,^®Ponse à un article sur . l ’ aid-e de
pieu et la (Juerre, et reproduite par
P revue La Foi et la Pie. M. Pratt
appel « aux docteurs de l’EvanSüe » et demande : « Oui ou non,
docteurs religieux croient-ils que
‘ ^ message du Christ concerne les
'’’^lations des peuples entre eux ? Je
ijî^sxsure que tous [les mini.stre.s de
^ .évangile sont dans l’obligation de
^^^pondre à cette question. Une con
fusion d’idées sur ce point serait
fatale à la foi d’un grand nombre.
Si vous enseignez aux hommes que
ce qui est dit dans les prières, les
hymnes et les sermons de l’Eglise...
n’est pas applicable aux hommes
comme membres des nations tout
aussi bien qu’aux individus, ce sera
un coup mortel à la cause du Christ...
.... Vous ne pouvez enseigner aux
hommes que les chrétiens sont justifiés à massacrer d’autres chrétiens,
à se réjouir de victoires sanglantes.
L’étonnante et révoltante confusion
des esprits apparaît dans le fait
qu’Anglais et Boers ont pu demander
à Dieu dans des prières publiques
la bénédiction pour leur oeuvre de
meurtre... ».
Ces citations, que nous pourrions
aisément multiplier, sont d’une évidence terrible, et tout chrétien devrait y réfléchir. Pour nous,'^c’ est
avec une tristesse indicible que nous
lisons chaque jour les nouvelles du
Sud de l’Afrique et que nous suivons les phases: de cette lutte fratricide dont tout fait malheureusement
prévoir qu’ elle deviendra toujours
plus acharnée et se prolongera peutêtre pendant des années. Il nous
arrive souvent de recevoir^des'plaintes, en sen.s contraires. Ni les unes ni
w
Ph
O
a
O
Ph
Ci
Ci
CO
CÖ
Ai
«
m
2
50
les autres ne nous touchent, car nous
ne faisons pas de la politique et nous
n’avons aucun parti pris. Mais nous
voudrions que tous les chrétiens de
tous les pays se levassent ensemble
pour demander d’une seule voix ;
La paix ! la paix !
N. T.
MEDITATION
Ce que font
les» mauvaises compagnies.
I Cor. XV, 33.
Elles corrompent les bonnes mœurs.
Ne vous abuses point : les mauvaises
compagnies corrompent les bonnes mœurs.
C’est un effet qui a de nombreuses
analojries dans les phénomènes du
monde matériel, qui est constaté par
la sagesse populaire et qui est surabondamment établi par la Parole
de Dieu.
I — Ce qui se passe dans le
monde minéral lui-même, et plus
encore dans le monde végétal et
dans le monde animal, nous répète
à l’envi que tout y est plus ou moins
soumis à r influence délétère de certains corps sur d’autres, pour lesquels ils sont, à la lettre, de « mauvaises compagnies».
10 T.aissez un morceau de vieux
fer rouillé en contact avec des objets
en fer tout brillants et battant neufs,
un trousseau de clés par ex. Celle.s-ci
ne tarderont pas à être rouillées aussi.
Laissez dans un même tiroir un morceau de soufre avec quelques cuillers
ou quelques monnaies d’argent. Celles-ci en seront bien vite noircies.
Les exemples pourraient se multiplier à l’infini.
2° Un fruit pourri, pomme, poire,
grappe de raisin etc, laissé dans un
panier avec du beau fruit, sain et
excellent, aura bien vite attaqué tout
le , panier. Aussi hién prend-on g'ardo
de no point mélanger dans un tonneau du vin tourne avec du bon
vin et, dans les caves des œnologue®
intelligents et soigneux, ne laisse-t-oO
pas un tonneau de vin de qualit®.
inférieure tout près d’un tonneau d®
qualité supérieure.
3® Dans le monde animal, 1*
chose est encore plus évidente. CoiU'
ment se propagent les épizooties
Par la simple présence au milieu d^
autres, d’un cheval atteint du farciUi
p. ex. d’une vache atteinte de pneU'
monie infectieuse, d’un mouton at
teint du charbon. Et les épidémies
Il suffit d’un varioleux, ou d’ui>
cholérique, ou d’un poitrinaire, o«
d’un pestiféré pour répandre ce®
redoutables maladies dans des famille^
entières et même dans toute un®
population. De là les prescription®
de plus en plus rigoureuses de l’hy'
giène sur l’isolement de ces maladeSiJ
sur la désinfection de leurs vêtementSi
de leurs habitations etc. I
Et ce ne serait que dans le mond®j
moral, dans le monde de l’intelligence«
du cœur, de T âme, de T esprit, qn®j
le contact ou «compagnie» du lïiajii
serait sans danger, et qu' on pourrait
manier la- boue sans se salir, être
contact avec la corruption sans avoih
à se prémunir contre elle, remuef
les germes de mort sans s’exposcf
à en être atteint?
II — La sagesse humaine, la pD®
vulgaire, en a décidé depuis lonë'
temps et des proverbes comme
ül
moi qui tu hantes et je te dirai <1'
tu es » « On apprend à hurler av^
les loups», etc. qui courent sur tout^
les lèvres, sont là avec l’histoire d®
«la brebis galeuse» pour nous rnoW'
trer que le bon sens populaire sai’
très bien que les mauvaises compagne*,
corrompent les bonnes mœurs.
III Ce que la sagesse humai®,
constate si bien, la sagesse divi® ;
le constate mieux encore. ^
Ce qui prépare puis provoque
W
déluge c’ est 1’ union des fils de Di®^^
avec les filles des hommes ( Genc'
VI, 1-7 ). ,
Ce qui motive les rigueurs de
justice de Dieu sur les peuples
3
- SI
^3-naan ce sont les abominations
Auxquelles ces peuples s'étaient aban'donnés et qui auraient rendu leur
Uielange avec le peuple d’Israël néfaste pour celui-ci, comme du reste
ne fut encore que trop un piège
pour lui, parce que cette gangrène
U’avait pas été sulïisamment extirpée
^u milieu d'Israël, (Ane. Testament
Passim).
Salomon est le plus sage des rois
*lUe la terre ait vu, mais son cœur
*0 détourne de Dieu, pour s’ attacher
A des femmes étrangères et son règne
finit avec le schisme à ' sa porte.
(I Rois XI).
Aussi le Psaume a-t-il raison
■ fi’ exalter le bonheur de « V homme
ne marche pas selon le conseil des
léchants et qui ne se tient pas dans la
. '<^eie des pécheurs et qui ne s’assied pas ,
banc des moqueurs -»
Le Nouveau Testament n’est pas
moins explicite pour mettre le nouveau peuple de Dieu en garde contre
, les mauvaises compagnies.
Gardez-vous, s’ écrie Jésus, ejardez®0îis des faux prophètes (Matth. VU, 15).
• Gardez-vous avec soin du levain des
pharisiens, et du levain d’Hérode (Marc
Vlii, 15). Gardez-vous des scribes.—
: (ib.XlÎ, 38).
Et S.t Paul écrit aux Corinthiens:
portez pas un même joug avec les
infidèles, défense qu' il explique et
justifie dans des termes vibrants
(2 Ep. VI, 14-17} et il les met en
garde lui aussi contre le peu de levain
gui fait lever toute la pâte (i Ep. V, 6).
Les Apôtres Jacques {IV, 4}, Pierre
(i Ep. IV 1-5), Jean (i Ep. II, 15),
Jude (v. 3 et 4), font, à leur tour
ot sur des tons divers, la même
Recommandation. Et les appels à la
Sainteté (qui est précisément une
¡¡é-paration, une mise à part) vont, dans
les deux Testaments, jusqu’à ce cri retentissant: Sortez! sortez de Babglone,
sortez d’elle, mon peuple de peur que
. participant à ses péchés, i'on.s n' ayez
part aussi à ses plaie» ( Jér. L, 8 ;
Apoc. XVIII, 4).
Rien n’ est donc mieux établi que
les effets dangereux produits par
les -mauvaises compagnies, par le contact avec la corruption morale, à
moins que ce contact ne se produise,
comme celui de Jésus avec les pécheurs, pour les sauver.
«Ne nous abusons point», mais
« prenons-y garde » pour nous et
pour les autres.
J. Weitzecker.
Les caisses rurales de prêts
Nos lecteurs de la Tour n’ont sans
doute pas oublié ce que M. H. Appia
nous disait, il y a quelques mois, sur
« Raiffeisen et la coopération agricole
en Allemagne». Nous invitons toutes les personnes qui s’intéressent à
la question, très complexe mais très
importante, de la coopération, à vouloir se procurer le dernier numéro
du Christianisme social où le travail
de M. Appia, que nous ne pouvons
analj^ser ici, est publié in-extenso.
Elles y trouveront l’histoire de l’origine et du merveilleux développement des caisses rurales de l’Allemagne, dont les premières ont été
créées il y a à peu près cinquante
ans dans le Westerwald et qui atteignaient en 189g le chiffre de 3300.
Elles y verront comment de riches
propriétaires entrent dans l’association en qualité de simples membres
avec un but purement philanthropique
et offrent de la sorte aux créanciers
de la caisse des garanties^ solides ;
comment une longue expérience a
prouvé que les pertes sont rendues
presque impossibles, puisque l’emprunteur vit sous les yeux de la
direction à qui U ne « peut cacher
longtemps l’état de ses affaires ».
Les caisses Raiffeisen ont rendu
à l’Allemagne agricole des .services
inestimables, soit en fournissant aux
propriétaires ruraux de l’argent cà
un taux minime, soit en organisant
l’écoulement des produits et la vente
du bétail, soit en leur procurant Içs
4
— S2 —
moyens de se grouper pour l’achat
de machines agricoles coûteuses, soit
enfin, et ce n’est pas le côté le moins
avantageux de ces sortes d’associations, en prodiguant de bons conseils
qui ont arrêté parfois sur le bord
du précipice tels de leurs membres
imprudents, en voie d ’ entreprendre
une mauvaise spéculation. Si les produits du sol souvent marécageux de
l’Allemagne soutiennent, sur les marchés européens, une concurrence victorieuse avec les produits similaires
des autres pays, cela est dû indirectement à l’action bienfaisante des
caisses rurales qui ont dans maints
endroits fait fleurir le désert, et amené
la prospérité là où ne régnait que la
misère. Le gouvernement, l’empereur
même l’ont fort bien compris en
encourageant d’une façon tangible
leur diffusion. Le clergé protestant
et catholique, s’étant dit de son côté
que si « le christianisme n’est pas
de ce monde, il est pour ce monde »,
et que la prospérité matérielle du
troupeau doit nécessairement avoir
une heureuse influence sur son état
spirituel, n’a pas marchandé son appui moral aux caisses de crédit.
H! ^
*
Croyez-VOUS que les caisses rurales,
type Raifîeisen adapté à l’ambiant
particulier de nos Vallées, seraient
de quelque utilité chez nous ? — Certainement. Nos paysans sont-ils généralement moins gênés dans leurs
affaires que ne l’étaient les petits
propriétaires hessois d’il y a cinquante
ans ? — Bien loin de là, La plaie
gangréneuse de l’usure continue-telle, oui ou non, à faire des ravages
dans nos campagnes ? Personne n’oserait le contester. N’arrive-t-il pas
trop souvent à nos campagnards de
devoir vendre à perte une tête de
bétail faute de savoir à qui emprunter une pièce de cent francs ? Ne
sont-ils pas généralement, dans les
contrats d’achat ou de vente, victimes de la ruse et de l’avidité des
îparchands de bestiaux?... Tout le
monde est d’accord là-dessus.
à nous efforcer de sortir de la
sère qui nous ronge, nous somin®?
bien trop apathiques pour cela. Nou^
savons nous plaindre de notre soA
mais nous refusons obstinément d'a'’
voir recours aux moyefts qui seraieîi^
à notre portée pour l’améliorer.
Il nous semble que la S. d’I^t
Publique devrait, dans chacune d®
ses sections, étudier le problèiw®^
toujours actuel des caisses rurale*coopératives. Il n’ est pas de coopé'
ration qui soit destinée à rendre de
plus grand.s services à nos campe'
gnards, si elle est prudemment ot'
gannisée. Je ne vois pas pourquoi
CCS admirables institutions prospère*
raient en Allemagne; pourquoi elles
auraient atteint, sous la haute direction
du clergé, un si grand développemeflli
dans la basse Lombardie, si on n’avall'
reconnu leur utilité incontestable. J®
ne vois pas pourquoi nous devrions
forcement échouer là où d’autres
ont si bien réussi.
Mais pour avoir quelques chances
de succès, il nous faudrait au moins
faire de petits essais, n’est-ce pa.sî'
Ne pas nous borner à constatefi
voire même à admirer, ce qui se fad
de bon ailleurs ; il nous faut secoue?
la coupable apathie qui nous carÿC'
térise ; nous dépouiller de cet espfi''
de méfiance qui décourage les en'
thousiastes de bon aloi et les initia'
tives désintéressées. Enfin, il faub
tout comme en Allemagne, que ceul?
qui sont abondamment pourvus, s®
décident, non pas à donner mais ^
prêter avec les plus amples garanties»
matérielles et morales, une parti®
de leur superflu à la caisse de prêts*
En un mot, personne ne devrait s®
claquemurer dans son égoïsme ■
dire : Je n’ aurai jamais besoin d’enî'
prunter, aussi la création des caisses
de prêts est une chose qui ne m®
regarde pas.
Ceci nous amènerait à ajouter U®
mot sur notre « Caisse de crédit
mutuel» de la Tour, si nous n’avioW®
trop longuement abusé de la patienc®
i
5
:
- âs
de nos lecteurs. Vous savez, nous
passons à peu près inaperçus, mais
nous voulons vivre et nous développer. Ni l’indifférence et la méfiance
des petits à qui nous voudrions être
utiles, ni le mépris mal dissimulé
et 1’ égoïsme de ceux qui se refusent
à nous tendre une main secourable,
n’ ont pu nous décourager. Persuadés,
comme nous le sommes, de la bonté
de la cause que nous soutenons,
quelque faibles que soient nos moyens,
nous attendons patiemment le jour
où nous pourrons étendre notre activité et où de nouvelles recrues viendront nous demander de s’unir à
nous. Et si cela pouvait en décider
un certain nombre, nous leur dirions
que la Caisse a commencé ses opérations et que, toute petite qu’ elle
est, elle a déjà pu rendre des services dans le courant de l’année qui
vient de s’écouler.
/. r.
Madame JENNY SENN
Par sa famille elle était originaire
de la Suisse, mais elle a vécu presque
pendant toute sa longue carrière en
Italie. Née à Naples le 27 Mars 1812,
elle avait épousé à Livourne, n’ayant
que 16 ans, M. Louis Senn qui l’a
précédée dans l’éternité de ii ans.
Ils ont eu la joie de célébrer leurs
« noces de diamant » évènement rare
pour des époux, qui avait clôt pour
eux une vie heureuse et bénie. Dos
dix enfants que Dieu lui avait donnés,
huit l’avaient devancée là-haut. — Les
angoisses, les épreuves ne lui ont
pas été épargnées, mais entre les
mains de Celui qui fait concourir
toutes choses au bien de ceux qui
1’ aiment elles ont contribué au développement de sa foi et de sa
vie spirituelle. Cependant elle se
plaisait à répéter que ses chagrins
n’ étaient rien en comparaison des
bienfaits, des joies et de la bonté
dont ils avaient été l’objet de la
part du Seigneur.
Depuis que leur fille unique était
devenue veuve, les Senn étaient venus s’établir chez elle à Gênes. De
ceci il y a plus de 30 ans et depuis
lors aussi ils ont tenu à entrer dans
l’Eglise Vaudoise — qu’ils ont aimée
et servie, l’un comme ancien et
r autre comme diaconesse effective,
sans en avoir le nom et le mandat
ecclésiastique. —
Personne ici-bas ne saura jamais
tout ce que cette noble âme a fait
pour son Sauveur dans la personne
de.s pauvres, des malades et des
malheureux, car elle tenait à ne pas
oublier les paroles du Maître; «Que
s> ta giiuche ne sache pas ce que
» fait ta droite » Math. VI 3.
Madamé Senn n’ aimait pas seulement son église, mais elle fréquentait
d’une manière exemplaire le culte
et prenait part à toute espèce de
bonnes œuvres. Agée, presqu'aveugle
et très sourde, elle ne pouvait plus
ces derniers temps participer aux
actes du culte. Cependant elle occupait toujours sa, place au temple
répondant à ceux qui s’ étonnaient
de la voir sortir par tous les temps :
« Mon devoir est de donner le bon
exemple». Elle l’a donné jusqu’à la
veille de Noël dernier, époque où
elle s’est alitée.
A part quelque peu de toux elle
n' a eu ni fièvre ni souffrance ; c’était
la lampe qui s’éteignait tout doucement. Elle aimait les visites et
surtout la prière. Certes par son
calme, et sa confiance en Dieu elle
nous donnait beaucoup plus que nous
ne lui apportions, La veille de sa
. mort, lui ayant demandé ce qu’ elle
désirait exposer au Seigneur, elle
répondit « Demandez-lui qu’ il m’in» troduise vite dans son repos et
» que le passage soit court et sans
» souffrance. » Elle a été exaucée !
Et le jour de sa mort lui ayant cité
St. Jean XIV 2, 3 : «11 y a plusieurs
» demeures dans la maison de mon
» Père » elle sourit et s ’ écria ;
6
fl
5á
« Que c’est beau et consolant! Mes
» salutations à tous les vôtres, et au
» revoir là-haut». 8o minutes plus
tard elle s’ endormit pour se réveiller
dans r éternité!
Vendredi, le 2 courant, nous l’avons
accompagnée à Staglieno ; le temps
était affreux. A la maison mortuaire
notre ami M. Miller qui est le pasteur, de la famille de M.me de Thierry,
fille de M.me Senn a fedt le culte
en anglais. Et au cimetière celui qui
écrit ces lignes a fait le culte en
italien, culte qu’a terminé M. le
pasteur Turino par la prière 1
C’ est une grande perte que vient
de faire notre église de Gênes. Que
l’exemple qu'elle nous a donné et
que sa mémoire soient en bénédiction pour nous tous. Et que les
familles de ses enfants et tous ses
parents, sur lesquel nous implorons
les consolations du Seigneur reçoivent
ici encore 1' expression de notre vive
sympathie et l’assurance de notre
attachement chrétien.
Gênes le 4 fév. 1900.
G. Pons.
Milan, le 17 Février 1900.
Ciier Directeur,
T.a correspondance de Milan, si^
gnée XXX que vous tivez insérée
dans VEcho de ces dernières semaines
ne continuera plus à vous être envoyée. Votre collaboratrice n’est plus
ici-bas ; elle s’est, tout doucement et
dans une paix parfaite, endormie
dans le Seigneur qu’ elle aimait,
qu’elle adorait comme son seul Sauveur.
Elle était une femme d’esprit fin
et délié, dans le vrai et pur sens du
mot, et douée d’une intelligence hors
ligne unie à une culture très supérieure; elle s’intéressait, meme dans
ses jours de douleur et de maladie,
à tout ce qui avait quelque relation.
même lointaine, avec notre chère
église et notre œuvre en Italie.
Le travail qui se fait maintenant
en Suisse en faveur des nombreux
Italiens qui sont disséminés sur une
foule de chantiers et de voies ferrées, .
attirait particulièrement soii attention
sympathique et généreuse. Vous le
savez.
Sans offenser sa modestie, je puis
bien dire aux lecteurs de VEcho que
la corrc-spondante XXX de Milan
était M.“® AmiïS Martin, ma bellemère, ma bonne et chère seconde
mère.
Si ses connaissances étaient très
étendues, vu le ministère pédagogique qu’ elle a exercé pendant près
de 25 ans, sa foi était simple et pure
comme celle d'une enfant.
Votre aff. et obligé
Paolo Longo.
Nous exprimons notre vive sympathie chrétienne à M. Longo et à la
famille de la sœur vénérée qui vient
de partir, ainsi qu’à tous les autres
frères et sœurs qui ont été visités
récemment par le deuil.
diîîfojsliQiIïi
La Tour, — U Influenza s’ étend,
à la campagne plus encore qu’ à la
ville. On nous assure que les derniers
jour.s de la semaine passée plus d’une
école de quartier était presque déserte.
Aussi la Commission scolaire a-t-elle
jugé prudent de fermer toutes les
écoles pendant quelques jours, et le
Consistoire de suspendre pour cette
semaine toutes les réunions du soir.
Par la môme raison nous n’ aurons
pas notre fête du 17. La fête' des
enfants est renvoyée à plus tard,
ainsi que la soirée traditionnelle de
Sainte Marguerite, que les Unions
chrétiennes avaient déjà fait annoncer
dimanche du haut do la chaire.
Cos mesures, dictées par la prudence, ne doivent alarmer personne.
7
— 55 —
L’épidémie ii’a rien de grave, et la
mortalité ne nous semble pas sensiblement plus élevée que les autres
années à pareille époque.
OUVRAGES REÇUS
Tout onvrag'e envoyé à la Rédaction de
VEcho des Vallées a droit à une annonce sous
la rubrique: Ouvrages reçus — Envoyé à deux
exemplaires, i! a droit à un compte-rendu.
Ch. M. Bheldon: Victor et Victoria. Traduction autorisée de l’anglais, par Joseph Autier. Genève,
Maurice Reymond et C.ie Imprimeuns-éditeurs, igoo.
Ch. M. SMdon : Un Miracle, ou
Comment douze églises devinrent unies.
Traduit librement de l’anglais par
C. de Perrot. Genève, mêmes éditeurs.
Ch. Challand: A Chicago, d’après
le Richard Bruce de Sheldon et d’autres documents de premier ordre.
Genève mêmes éditeurs.
L’Ami de la jeunesse et des familles
Sommaire du N®, du 4 février:
L’instruction des enfants cliez les Roers —
Les temples au 17e S. — La jacintbé rose —
Les pêc.hea, Tolstoï — Souvenirs et aventures
du Petit Lo — Ruskiu et les compagnons de S.
Georges — Gravures ; Enfant Boer — Caprera.
La Commissiou d’action protestante évangélique nommée par la
Conférence de Lyon s’eat réunie à
Paris les 3 et 4 janvier. Le bureau
définitif a été ainsi constitué: président,
M. le pasteur Bnbut; vice-présidents,
M. le pasteur Léopold Monod, et M.
de Bœck; secrétaire, M. le pasteur
Pulliquet; trésorier, ÎI, Steiner-Dollfus.
La Commission a décidé de se diviser
en trois sous-commissions ou bureaux,
de façon à ce que son. actioiv puisse
être permanente. Lo 1er bureau, Appelé bureau, d'enquête^ aura son siège à
Nîmes. Il est chargé de ehorclier à la
fois ce qui se fait et ce qui devrait
se faire dans les Eglises au sujet du
. travail moral et soda!. En seront iiiem
bres, MM Trial, Babut, Benoit-Germain, Sibleyras et Tolozan. Le 2e bureau, appelé bureau de propagande aura
son siège .à Lyon. Il est chargé d’organiser la propagande par la parole:
conférences, réunions régionales, fondation de comités locaux, etc. En seront
membres, MM. Gounelle, Fulliquet, L.
Monod, Dieterlen et Prunier. Le 3e
bureau, appelé bureau de la presse aura
son siège à Montauban. Il est chargé
do la propagande par la presse et par
le livre. En seront membres M M.
Biville, de Bœck, Manry et Lafon.
La Commission a en outre décidé
de faire appel à toutes les bonnes volontés et d’organiser pour ainsi dire Yarmée des volontaires pour la lutte morale
et sociale.
Revue Politique
Le Rfinat a été pavdcnlièremeiit sévère
pour M. Baccelli. Le sénateur Cardarelli, qui
a une dent Oüuti'e le ministre de l’Instruetiou
publique, a tenu un langage des pina violenta .
eu lui reprochant d'avoir violé la loi Casati
à l’égard de la noniiiiatiou du profeaseur
Squitti à la faculté de droit de Naplea. Il
lui a pareilleinont reproché d'avoir commis
au cours desoli adiniiiistratioii d’autres irrégularités et ai. le ministre s’est défeudu
tant bien que mal. La Chambre a été moins
intransigeante i cela u'empêche pas que M.
De Niccolò n’y ait prononcé uu vrai réquisitoire contre M. Baccelli et que i’hoii. Venturi
il' ait critiqué sans ménagements tout notre ,
système d’éducation secondaire et tout spécialement nos écoles de jeunes filles. Le
budget sera voté malgré la légitimité des
critique,?, et M. Baccelli restera an pouvoir.
Il est, après tout, un des meilleurs ministres
que nous ayons eu à la Minerva.
Le ministre des Affaires Etningèrea a été
interpellé touchant l'atl'aire de Riva de Trento.
On lit entre les lignes div discours prudent
et mesuré do M. Vciiostii, qu’il déplore la
façon d’agir des autorités autrichiennes qui
auraient pu et dû interpréter la loi d’uiie
façon moins sévère.
Le général Buller ne fait que pa,saer et
repasser le Tugóla. Voilà la troisième tentative infructueuse pour délivrer Ladysmith,
qui a abouti à la retraite de Vaals Krantz.
Les Anglais se sont nouvellement retranchés
au S. du» ïugela, convaincus, paraît-il de
l'impossibilité d’arriver à'Ladysmith qui devra
forcément capituler. Les Boera vont de leur
8
56 —
côté clianger de tactique. Ils quittent leurs
retranchements et passent le ïugela pour
envahir le Zoulouland et menacer Pcrtermaritzhourg. On prétend ' qn' ils commettent là
une grave imprudence qui va sérioasement
compromettre les succès remportés jusqu’ ici.
L’avenir nous le dira.
La condamnation des pères assomptionniste.s
a soulevé un vrai guêpier en France. Plusieurs
prélats ont pris fait et cause pour les pères.
L'attitude de tels d’entre eux été si
provoquante, que M. Valdeck-Rousseau s'est
vu obligé de les rappeler à 1’ ordre 'et de
suspendre leur, traitement — Ils s’en sont
vengés en publiant dans la “ Croix ,, d'infâmes
libelles contre le gouvernement eu général et
contre le Ministre de l’Intérieur en particulier.
Au Reichstag allemand on discute le projet
d’augmentation de la flotte. Le centre et les
socialistes le combattent, mais la volonté do
l’Empereur passera et le projet sera voté.
/. c.
M.mes gf MP'® les Membres Honoraires de la Société missionnaire
« Pradeltorno » qui n' auraient pas
encore versé leur contribution pour
l’exercice 1899-1900, sont priés de
le faire bientôt.
Le Vice-Prés. — Cmssi&r
J. Bertiiisit.
A Y I S
Le^^public est averti que la_^’soirée
des Unions chrétiennes qui devait
avoir lieu le 17 courant à Ste, Marguerite est renvoyée jusqu’à nouvel
avis.
Abonnements payés.
Pour 1900: M. J. P. Pons, la Tour; Tron,
Pons, Salse; M.me Marg. Bostan, Pomaret; M.rne
Bertin-Ayassot, Pignerol ; Turin; Am. Vertu,
M.mes Eng. Decker, Talmone; Quattrini, Livourne (3 ans); Roebat, Florence; Autriche;
M.me Pons-Karrer, Hug-Pons; Biddall, Irlande;
Canton, 8. Jean; Villelm, Riclarct; Bibet,
Chabran; Fraebe, Turin; Cardon, .Goni; Bonnet. Tende ; Berlin ; llrandt, Keclaui, Devaranne; Rivoire, Californie; Micol, Belgrano ;
Arnoletto, Rome; Meynier-Micol, Perosa Argentina; S. Servettaz, Lu». S, ü.
Pour 1899 : ano. Bertin Bolabert, Angrogne ;
Griampiccoli, Turin; S. Servettaz, Lus. S. O.
APPARTEMENT
de la Tour,
- Gras et eau
à louer, à 5 minutes
au pied de la colliuo. ■
potable.
S’adresser à l’Administration du
journal.
A VENDRE
Piano excellent et élégant. — S’ adresser à l’Administration du Journal.
la luida deiriialiano a Iapigi
INTEÎIA 1000
per l’occasione della Grande Esposizione
J. Jalla, f/áraHl-administrateur.
La Tour — Tniprimerie Besson,
Per Voccasionc della prossima Espoiizione UnP
versale di Parìfji, Ui Gazzetta del Fapolo fa un bellis*
filmo resalo a doloro che prenderanno rabbonamento
per uifiiit.era annata.
Dà loro in dono una elefante GUIDA ILTAISTRATA
DELL’ITALIANO A PAlilOL che si sta ora stampando appositamente per gli abbonati della
del roiìo/n. Cut.esta OUlJL>A sarà di grande
utilità a tulli quelli che vovramio fare un viaggio
nella capitale fraiuibse.
Inoltre la Gazzetta del Popolo 8Ì è assicurata pel
190D la pubblicazione di romanzi originali di Anton
Giulio narrili, di Edoardo Calandra, di Vittorio
Bei\s(‘zio, di De Gastyiie e di altri acclanaati
scrittori.
11 «KliVIZlO TELEGRAFICO della Gazzetta del
Popolo verrà pel 1900 ancora ampliato, e, grazie
airaoquisto di una quarta macchina rotativa perfe*
zionata, detto giornale sarà in grado di escire con
tutte le pagine tagliate, ingommate e piegate e di
pubblicare al mattino le ultimissime notizie della
notte.
Coloro che si abbonano alla Gazzetta
del Popolo direttamente al suo ufftclo
d'amministrazione in Torino, o con vaglia o con
cartolina-vaglia, hanno diritto:
1. A la Gazzetta del Popolo della Domenica,
aettiiiiauale, illustrata;
2. AH’n Òvonaea Affi-ieola, colle lezioni della
Sritofa A'/raria delTUniversità di Torino, e coi prezzi
dei principali Mercati italiani ed Esteri;
'ò. Al liollettino Ufficiale delle Estrazioni Finalizinrie, colla rahtdia hìuiensife dei corsi dei valori e
titoli quotati alle Borse più importanti d’Europa
Coloro che prenderanno i’abbonamento direttamente alTAinmiiiistrazione della Gazzetta del Popolo
in Torino riceveranno gratuitamente la Cronaca
Agvicolji,le Estrazioni Finanziarie e la Gazzetta
dei Popolo della Domenica (letteraria-iilustrata).
L'abbonamentò per le quattro pubblicazioni riunite
costa L- J,60 al mese, L- 4,80 per tre mesi, L. 9,60
per sei mesi, L. 1 per un anno._
Gli abbonati amiiiuli avranno diritto allaGUTDA
DELI/ITALIANO A F.AUIGI NEL 1900, elio si
s*a preparando per la Gazzetta del Popolo. Per
r edizione di lusso, cent. oltre T importare dell’abbonamento annuo al giornale.