1
Année XI®.
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LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Kom5 me serez icmoins. Actks 1. S.
Suivant la vérité avec la cha%'iié. Kph. iv, Ib
j^ommaSx'e.
22 Mai. — Moruvps el,Vau<iois. — Pour
1889. — Le vieil liomme dissident. — Mort,
Une paille à la main. — Avne Lui... eu Lui.
;; — Noutclies religieunes, — Ciironigufl cajiï rioîsfl. — Sijuscriptioiv en faveur des vaa^ dois viotimn.s des ;,av|i|^c!ies. ■— Iîmmb
, poUUque. — Annonce.
SS Mai
Un critique célèbre, auteur d’une
vie, ou plutôt d’une caricature de
la vie de Jésus, Renan, a résumé
son appréciation de la personne
du Sauvehr (le nôtre et non le
sien) en ces termes: «Il ne sera
pas dépassé; entre les Jfils des
I hommes, il n’en est pas né de
* plus grand .que Jésus ».
■'l a son point de vue, il ne pou' vait pas dire ni mieux ni plus,
bien que, eu nous plaçant à ce
même point de vue , nous ayons
(bien une objection à lui faire et
c’est celle-ci. Puisque , à ses yeux,
Jésus de Nazareth n’a été qu’un
homme, le meilleur, le plus in
T
telligent, le, plus j^ur, le plus
noble des hommes, ’qui nous dit
que dans la suite des siècles l’humanité n’eu prçdmrapas un autre,
même plus d’un , qui lui soient
supérieurs par quelque côté? Et
.si l’on admevfue''**îouî^cT*^
a de vraiment bon , même d’excellent dans l’homme, il l’a reçu
de Dieu, qui oserait afErraer que
le Dieu tout puissant et tout sage
a révélé daffs ce sens tout ce qu’il
est capable de produire, qu’il
s’est posé des bornes qu’il ne
pourrait pas dépasser lors même
qu'il le voudrait?
Mais ce jugement du savant
académicien n’aurait pas attiré
notre attention , peut-être ne serait-il jamais tombé sous nos yeux,
si nous ne l’avions rencontré ailleurs que dans son livre, et là
où nous ne l’aurions pas attendu ;
surtout s’il n’avait été apprécié
d’une manière à laquelle il nous
est impossible de souscrire.
A côté de la phrase citée cidessus, nous.avons lu avec éton*
2
^162
nementles lignes suivantes: n C’est
une des paroles les plus chrétiennes
qui aient été écrites au monde y».
Kst-ce de notre part étroitesse
d’esprit, ou faiblesse d’intelligence, ou raideur des convictions, le fait est que nous ne
savons rien trouver de chrétien
dans cette parole de Renan et qu’il
n’y a nul sujet de le louer de ce
qu’il a répété, en l’appliquant à
Jésus i le jugement que Jésus luimême a porté SUE Jean Baptiste;
avec cette différe'nce.que le savant
critique prétend lier l’avenir, ce
à quoi il n’a nul droit.
Si Jésus n’est qu’un homme
même le pl|s excellent qu’il soit
possible d’imaginer, il n’y a plus
lieu de parler pi d’Evangile ni de
christianisme, puisque c’est le
Christ, le Messie, qui a donné
son nom à son Eglise et à ses disciples. Si Jésus le Christ n’est pas
la Parole éternelle faite chair dans
l’accomplissement des temps, le
Fils de Dieu envoyé pour la propitiation de nos péchés (i Jean iv, 10),
Dieu manifesté en chair (i Tim. ni,
16), comment aurions-nous par lui
accès auprès du Père, «la rédemption en abondance, savoir le pardon de nos péchés»? A nos yeux
et à ceux de beaucoup d'autres,
un christianisme qui nie la rédemption par le sang de Christ
vrai Dieu et vrai homme, est un
christianisme bâtard, impuissant
à réjouir le cœur, à le gagner à
Dieu , et à donner la paix à l’heure
de la mort. Un évangile qui ne
nous assure pas que «Dieu était
en Christ réconciliant le monde
avec soi et ne se souvenant plus
des péchés»; qu’il n’y a désormais
aucune condamnation pour ceu-x
qui sont en jésus-Chri.st, cet évangile n'est pas une bonne nouvelle,
car il laisse l’homme tel qu’il le
trouve, c’est-à-dire avec sa frayeur de la mort et du jugement.
Or comme dans les paroles de
M. Renan il n’y a rien absolument
qui dépasse la croyance à l’humanité de Jésus, ■ nous avons’le droit
de dire qu’elles n’ont rien de
chrétien dans le vrai sens de ce
terme. Que si dans le langage religieux moderne dans lequel nous
'sommes très peu versé, il est
convenu que les mots ont un sens
très élastique et qu’il n’y a pas
lieu de se formaliser, nous répugnons très-vivement à l'adopter,
pour notre usage et celui des personnes auxquelles nous sommes
appelés â parler. Si l’on est chré- h
tien uniquement parce qu’on s’oc- ,
cupe de la personne de Christ,'
de sa doctrine et de sa vie,“nous
trouvons que c’est bien peu demander, et que l’on court même
le risque de donner un certificat
de christianisme à des gens qui
protestent de toutes manières
qu’ils ne sont pas chrétiens.
Prenons notre bien partout oè
nous le rencontrons. Plus d’un
témoignage en faveur de la divinité du christianisme a été fourni
à leur insu et contre leur volonté
par quelques-uns de ses plus violents adversaires. La critique religieuse moderne, souvent au service
de la vérité, mais parfois a,jussi.
à celui de l’inôrédulité, si ce n’est
de la haine de l’Evangile, a rendu
et continue à rendre d’incontes-
3
JG3,
tables services à toutes les branches de la théologie évangélique.
Mais que janaais l’admiration pour
lascienee et le génie d'un homme,
ne nous fasse pas.ser légèrement
sur ce qu'il y a dans ses ouvrages
de dangereux pour la foi de l’Eglise
et d'opposé à ce que les chrétiens
sincères et vivants ont cru et retenu de la parole de vie.
Moraves et Vaudois
La plus pari de nos lecteurs sauront
déjà que notre cher frère M. Paul
Calvino a de nouveau été envoyé, par
le Comité d’évangélisation, en Allemagne, pour y collecter en faveur de
notre mission en Italie. Son voyage
le portant près de Herrnhut, la « ville
mère» des frères Moraves, il ne put
s’empêcher de faire un petit détour
pour la visiter. Il ne s’y rendit pas
dans le but d’y collecter, car il craignait que ce ne fût pas juste de
pousser des Chrétiens qui donnent
déjà si facilement et si abondamment
leurs offrandes pour la grande œuvre
des Missions qu’ils entretiennent, à
donner encore pour une œuvre à
laquelle le Seigneur ne les avait pas
appelés directemenf; il désirait seui lement saluer les représentants de
I «l’Israël de la Moravie, au nom du
1 peuple qui a été appelé peut-être trop
pompeusement l’Israël des Alpes» —
Les nouvelles que nous recevons de
'la part d’un cher frère Morave. qui
eut le plaisir de voir M. Calvino à
Herrnhut, nous louchent profondéI ment’le cœur, et, devrons-nous le
dire, nous humilient parle témoignage
de grande aiFection et d’estime non
méritée qu’elles coiiLienneiU envers
Icolrc église. ■
Notre évangéliste fut reçu comme
un frère connu de vieille date; les
frères d’HeiTnlml se réjouirent de sa
venue et l’inviièrent cà tenir une conférence sur l’œuvre d’évangélisation
dans la plus grande église de la ville.
Il accepta, et le dernier numéro du
Brüderbote rapporte la première partie
du discours qu’il fit à celle occasion.
— Entre autres choses il avait dit:
« L’œuvre à laquelle notre église
(Vandoise) travaille, est beaucoup plus
petite que celle que le Seigneur vous
a confiée au milieu des payens. Nous
ne pouvons pas nous réjouir d’avoir
obtenu des résultats semblables aux
vôtres; oh! nous sommes bien plus
en arrière que vous ! ».
Que les paroles suivantes citées dans
le journal morave comme une réponse
au discours de M. Calvino soient pour
notre peuple un motif de profonde
humiliation :
«Nous répliquons (disent les frères):
Et nous, chers frères Vaudois, nous
sommes malheureusement bien plus
arriérés que vous pour ce qui concerne l’esprit de sacrifice, le renoncement, la sobriété apostolique, le
sérieux de la sanctification et l’activité pour le travail du règne de Dieu.
Oui, nous sommes en arn'ère sur vous
qui n’avez pas dans votre patrie l’appui
de tant de croyants, comme nous l’avons; —'611 arrière (je vous que le
Seigneur a jugés [dignes de souffrir
et d’être opprimés pour la gloire de
son nom, tandis-que depuis si longtemps Il nous accorde la paix et nous
laisse travailler en toute tranquillité,
Que le Seigneur soit avec vous héros
combattants! — N’avons-nous peutêtre pas aussi quelque chose à apprendre des Vaudois .sous le rapport
de rhiimililé? Quand nous parlons
4
.164
de l’œuvre que le Seigneur a confiée
à notre église dans sa vigne, le faisonsnous toujours avec la même humilité
que le faisait le représentant de notre
église sœur?,... ».
Jusques là la citation du Brüderbote.
(A suivre).
Pour 1889
La lettre ci-après touche à une
question fort intéressante pour les
vaudois et sur laquelle il est bon que
l’attention publique soit appelée.
Elle contient l’idée d’un vieux alpiniste et lors même que le projet
qu’elle expose ne serait pas jugé d’une
utilité assez évidente, nous espérons
qu’elle fera naître d’autres projets.
Les colonnes du Témoin seront trèsvolontiers ouvertes à. ceux qui ont
quelque idée à émettre sur le sujet
touché dans la lettre du docl. Rostan,
adressée aux membres de la Société
(l’Histoire Vaudoise.
Réd.
St. Germain, le 15 mai 1885.
MM. les Membres de la Société d’H. V.,
C’est, je pense, une chose entendue
que les vaudois seront appelés à fêter,
en août 1889, le second centenaire
de la Glorieuse Rentrée, comme cela
a été proposé dans la dernière séance
de notre Société.
M. le pasteur Appia bous avait parlé
de l’ouverture, en cette circonstance,
d’un musée historique; ce qui demanderait bien quelques années pour être
mené à bonne fin.
En outre, bien des mémoires qui
pourraient être écrits en vue de cette
circonstance, requièrent de longues et
patientes recherches. Serait-ce trop ,
tôt de réunir, dès cet été, les membres de la Société pour nommer un
Comité organisateur qui serait chargé
d’ouvrir une souscription dans le but,
entre autres choses, de construire à
la Balsille, en mémoire de ce fait
glorieux, et de son principal auteur,
un refuge Consistant en une grande
salle avec le buste, en marbre, d’Henri
Arnaud, dans une niche en face de
la porte, avec une inscription au bas,
du buste, un dortoir avec quelques
lits garnis; puis le nécessaire pour
la demeure, au moins en été, d’un
gardien, toujours prêt à offrir aux
visiteurs une boisson ou même du
plus solide, lorsqu’il serait préalablement averti. ,
L’ouverture de ce refuge, la découverte du buste et de l’inscription
pourraient être faites en cette circonstance et devenir, comme le complément et le couronnement de la fête.
Doct. En. Rostan.
Le vieil homme dissident
Parmi les erreurs de certains novateursjdenotre connaissance, il en est
une qui consiste à se croire meilleur
que les autres et à faire retomber
sur le vieil homme tous les péchés
que commet ce pharisien moderne
qui parle le patois de Canaan et se
distingue par son orgueil spirituel en I
regardant du haut en bas les autres i]
pécheurs.
Notre dissident, car c’en est un de
la plus belle eau, est allé vendre son
beurre au marché, et au retour il va
remplir son panier dans la vigne d’un
honnête vaudois avec lequel il ne
daignerait pourtant pas [prendre la
Sainte Gène.
5
-165.
Le propriétaire arrive et s’étonne
(3e voir ie dissident agir si ma!, lui
qui parle si bien...
— Oh ! ce n’est pas moi, cher frère,
qui ai volé votre raisin.
— Et qui est-ce donc^
— C’est le vieil homme avec lequel je lutte et qui remporte parfois
la victoire sur moi.
— C’est donc au vieil homme que je
dois administrer les coups de bâton que
mérite une action aussi peu honnête.
Le vieil homme fut rossé d’importance et n’alla plus voler le raisin...
dans^celte vigne là ; mais aussi il n’alla
pas communier avec le propriétaire du
raisin volé par lui, St.
tlort, une paille à la main
Il y a quelque temps, tandis que
je me trouvais à une station de chemin
de fer, mon attention fut attirée par
une foule de personnes qui entraient
et sortaient d’une maisonnette. J’y
entrai. Un cadavre se trouvait exposé
dans la salle. Il avait été trouvé le
matin au fond d’un précipice. Comme
je regardais ces restes inanimés, j’ob
servai qu’il tenait, dans une de ses
mains, une paille. Evidemraeut il avait,
au moment de sa chûle, dans son
effort pour s’accrocher à quelque
chose, sai.si ce faible soutien, qui
n’avait pu le sauver. J’ai souvent repensé depuis à celte triste scène; elle
m’a rappelé le cas de bien des personnes qui s’appuyant sur de fausses
espérances, sur quelque misérable
excuse, sur leur moralité, leui's prières, leur profession de christianisme,
au lieu d’accepter Jésus-Christ comme
le seul Sauveur qui les puisse délivrer
de la perdition.
(Extrait du Frec Churck Monthly).
Avec Lui... en Lui
Epîfre iuix Cohisslens,.
Avec Lui ensevelis. Ayant été ensevelis avec lui par le baptême, ii. J2.
Avec Lui ressuscités. Si donc vous
êtes ressuscités avec Christ... ni. 1.
Avec Lui vivifiés. Lorsque vous étiez
morts dans vos péchés et incirconcis
dans votre chair, il vous a vivifiés
avec lui, vous ayant pardonnés toutes
vos fautes, ii. JS.
Avec Lui, vivant d’une vie cachée.
Vous êtes morts et votre vie est cachée
avec Christ en Dieu. ni. 3.
Avec Lui nous paraîtrons en gloire.
Quand Christ qui est votre vie paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec
lui dans la gloire, ni. 4.
En Ltii rachetés, réconciliés.. En qui
nous avons la rédemption par son
sang, la rémission des péchés, i. 14.
— Il vous a maintenant réconciliés
avec lui dans le corps de sa chair,
par sa mort. i. 22.
En Lui circoncis spiriiuellement.
C’est aussi en Lui que vous avez été
circoncis, d’une circoncision faite
sans main, et qui consiste à dépouiller
le corps des péchés de la chair, ce
qui est la circoncision de Christ, ir.
11.
En Lui accomplis. C’est Lui que
nous annonçons exhortant tous les
hommes et les instruisant dans toute
la sagesse, afin de les rendre accomplis en J. G. I. 28.
En Lui remplis. Vous êtes remplis
en lui qui est le chef de toutes les
principautés et de toutes les puissances. Il, 10.
En Lui, marchez! En Lui soyez
enracinés et fondés. Gomme donc vous
avez reçu le Seigneur Jésus-Christ,
6
■ »v<xysy\A/\Ar\/^^
16G.
marchez en lui étant enracinés, et
fondés en lui, et affermis dans la foi,
selon qu’elle vous a été enseignée, y
faisant des progrès avec actions de
grâces, ii. 6. 7. ii. m.
HauwcUcô religieuses
Les jeunes membres de l’Eglise. —
Le Synode de la XIX® Circonscription,
tenu à Beaumont lès Valence, a reconnu qu’il est du devoir de l’église
de suivre, avec une sollicitude toute
particulière, les jeunes gens qui ont
fait leur première communion, afin
de développer leur foi et les préserver
des égarements si faciles à leur âge.
—. Le Synode propose de les réunir
une fois par mois pendant l’année
qui suit leur réception, pour une
instruction générale; de les visiter â
domicile aussi souvent que possible;
de les recommander aux soins des
Unions chrétiennes de jeunes gens et
de jeunes filles.
Sans ce dernier moyen, qui n’est
pas praticable dans toutes nos paroisses ,4 ne ferions-nous pas bien,
aux Vallées, d’essayer de ce nouveau
remède qui est déjà appliqué, du
reste, dans quelques-unes de nos
églises? Nos frères les pasteurs feront
bien d’y penser.
Ecoles de Naples. — Nos écoles de
de Magnocavaifo, écrit M. le pasteur
Pons de Naples, sont passées, le 4
courant, dans les belles salles qui leur
ont été préparées dans la nouvelle
bâtisse de San Tommaso. Quoique,
pour se rendre dans le nouveau local,
les deux tîei's des élèves doivent faire
un demi kilomètre de plus et traverser
la rtimorosa e pericolosa rue" Toledo,
pas un ne s’est perdu, pas un n’a
manqué à l’appel. Au contraire, de
nouveaux élèves sont venus s’ajouter
aux anciens, vu la belle position des
écoles.
Nous avons aussi toujours, à tous
nos cultes , nombre de nouveaux au
diteurs. Continuez-nous vos prières;
nous en avons besoin plus quejamais.'
Dames missionnaires. —• Il y a dans
les Indes Anglaises 546 daines qui
travaillent à l’instruction et l’évangélisation des Zénanas, ou plutôt des
femmes qui les habitent. La Zénana
est dans l’Inde ce que le harem est
en Orient.
Un déjeuner de portefaix. — L’union
congrégationaliste de Londres s’occupe
beaucoup, depuis quelque temps,
sous l’impulsion de son dévoué secrétaire, le Rév, A. Mearns, de ces classes
déshéritées qu’une lécenle brochure
sortie de ses bureaux a appelées, dans
son litre, «les parias de Londres».
M. Mearns a institué pour ces pauvres
gens des déjeuners gratuits où ils
entrent en contact avec des protecteurs bienveillants. C’est ainsi qu’à
sa demande, M""® W.-E. Gladstone,
femme du premier ministre de la
reine, a offert le 5 mai, à VVapping,
un repas, composé de pain, de vianâe
et de café, à 300 portefaix des docks,
actuellement sans emploi. La séance,
présidée par le Rév. G. Reaney, a été.
honorée de la"présence et animée palles allocutions de très hauts personnages. Le marquis de Lorne, gendre
de la reine Victoria, a donné à ces
ouvriers sans travail quelques bons
conseils sur l’émigration, M'"® Gladstone elle-même a prononcé quelques
paroles improvisées, mais pleines de
sérieux et de cœur, dans lesquelles
elle a exprimé sa sympathie pour les
innocentes victimes de la crise actuelle
de l’industrie et du commerce. —
De semblables rencontres, ménagées,
entre les grands et les petits de ce
monde, sur le terrain de la fraternité chrétienne et sans aucune ostentation déplacée, contribueront peutêtre plus qu’aucune autre chose à
conjurer la révolution sociale qui menace aujourd’hui presque toùs les
Etats de l’Europe.
(Sern. Del.)
7
.167
L'observation du dimanche. — Il y
a 24 ans qu’à Genève et dans d’autres
villes suisses il s’est formé des sociétés pour favoriser et généraliser le
repos dominical. En 1876 une fédération internationale, ayant le même
but, a commencé à élenare son action
sur tout le continent. Grâce aux efforts du Comité exécutif de la fédération et, surtout, au zèle et au
dévouement de son vénéré président
M. Alex. Lombard, la cause du dimanche a été plaidée avec succès et
s’est imposée à l’attention des hommes d’Etat, des grandes compagnies
de transport, etc.
Une circulaire, toute récente, du
Comité exécutif signale un déficit
considérable, et fait-un appel pressant aux amis et aux Comités qui ne
veulent pas que l’association internationale cesse d’exister.
Comme il y a aussi aux vallées des
chrétiens qui contribuent pour cette
excellente œuvre nous leur recommandons vivement de ne pas oublier
cet appel du Comité. — Les dons
peuvent être adressés directement à
M. Deluz, secrétaire, 19, rue de Candolle, Genève.
Les personnes qui reçoivent le Bulletin dominical pourront, si elles le
désirent, remettre leur contribution
au soussigné.
J. P. Pons.
Société des Traités de Londres. —
Cette puissante Société a tenu sa 86"*®
assemblée annuelle à Londres, il y a
une quinzaine de jours. L’un des
secrétaires a communiqué à l’assemblée réunie à Exeter-Hall les données
intéressantes que voici. L’année dernière la Société a édité non moins
de 737 publications nouvelles, dont
182 sont des traités. Des dons en
livres ont été accordés pendant l’année, à des écoles du dimanche, congrégations, institutions charitables,
cafés de tempérance, ministres, missionaires et,étudiants pour une somme
de 722,000 francs.
Depuis sa fondation, la Société a
édité des publications en 172 langues.
Non moins de deux milliards et troiscent-soixante-huit millions de livres,
traités, journaux, cartes, ont été mis
en circulation par la Société. L’année
dernière la circulation a atteint le
chiffre de près de 86 millions d’exemplaires. La Société a reçu soit de la
vente de ses publications, soit en
souscriptions, legs et dons spéciaux
une somme de plus de fr. 5,899,000.
Chronique ©nubotoe
Mr. A. Comha nommé à Poschiavo.
— La paroisse de Poschiavo, qui est
la plus considérable parmi celles de
langue italienne du Canton des Grisons,
étant devenue vacante et n’ayant pas
réussi à trouver de pasteur grison
pour succéder à M. Michael, notçg
frère Mr. A. Comba pasteur à Brusio
n’a pas cru devoir refuser l’invitation
que le Conseil d’église lui adressai!,
afin qu’il consentît à être proposé à
la Paroisse. Celle-ci, à une forte majorité, a, dans sa séance du 12 avril
dernier élu M. Comba qui, n’étant
pas nommé en opposition à un candidat grison, .s’est senti parfaitement
libre, et avec raison, d’acceptçr l’appel
qui lui était adressé par la’paroisse
de Poschiavo. Nos vœux accompagnent notre jeune frère dans son
. nouveau etplus vaste champ de travail.
Provisoirement, sa tâche sera double,
vu qu’il devra s’occuper à la fois de
Poschiavo et de Brusio.
Eetme |ïoitttquc
Mtatie. — La Chambre s’occupe
des budgets définitifs de l’année courante.
Déprétis est revenu malade de Naples.
Mancini est rentré à Rome après lui
avec le prince de Naples. Le roi et le
prince Amédée sont partis ensemble
laissant la reine Marguerite pour quelques jours encore dans l’ancienne
capitale du royaume des deux Siciles.
8
Les fêles à Naples ont été favorisées
par le beau temps; mais elles ont
trop duré.
L’état de santé de Mamiani laisse
bien à désirer; d’après les nouvelles
de quelques jours passés, l’illustre
malade allait s’affaiblissant de jour
en jour.
Le colonel Leiteniz à quitté Massaua
pour des raisons de santé et est rentré
à Rome où il a été immédiatement
reçu par les ministres Brin et Ricotti.
Le contre-amiral Ricci a protesté
contre les assertions des journaux
d’après lesquels il aurait été maltraité
par les abissins.
11 est question de roccupation de
la forteresse et de la ville ae Suakim
par les troupes italiennes. Mais il n’y
a encore rien de certain à cet égard.
France. — Victor Hugo est gravement malade d’une maladie de cœur
il. de poumons. Son étal est stationnaire depuis quelques jours. Les médecins ont peu d’espoir de guérison,
ils ne visent qu’à prolonger l’existence
du célèbre écrivain, dont l’étata
empiré ces derniers jours.
Il paraît que la France a l’intention
de se mêler, plus encore qiie par le,
passé, des affaires de l’Egypte et
qu’ils ne seraient pas éloignés d’aller
remplacer les anglais à Suakim.
^ Angleterre. — Il n’est plus question de guerre avec la Russie au sujet
de l’Afghanistan.
L’Angleterre retire de plus en plus
ses troupes de la Haute Afrique. Wolseley a quitté Suakim avec une partie
de l’armée. Le reste est sous la conduite du général Greaves. Mais l’intention du ministère anglais est d’abandonner Suakim comme Kassala à
son sort, ou de se faire remplacer
pour une puissance amie.
AUetnàffne — La souscription
pour un don à Bismark s’est élevée a
environ un million et demi, dont
1.600,000 francs ont été fournis par
la Prusse.
Le sultan de Zanzibar a fait occuper
la colonie allemande par 300 soldats.
MtuéMie. — Le czar a fait don au
général Jiemaimif d^nn sabre d’hon
neur en or, orné de pierres précieuses.
Voilà comment Komaroff a été désa
voue.
Lolli’ctc en fiivHir des Vanilois
victimes des avalanches
De la parois.se de ColoniaValdense pésos 51,56 (1) . fr. 264'
DeCosmopolila, pésos15,10(2) » 80
Du Journal Religieux de Neuchâtel par P. de Perregaux
(pour Villesèche) ...» 120
(1) Colonia-VoMerise. — Les eofanls itrs
écoles du dimanche, péso.s 10,23; Antoioe
Camard, cadet, 30; Pierre Geymonat du Sarandi, î ; Jean Rivoire, 1 ; J. P. Geymonal,
fils, 0,50; Paul Artus, 1; Daniel Negrin,
0,40 : Jourdan, 0,60; Pierre Guigou,
1 ; Elisée Berlinat, 2; Daniel Davyl, 1;
Constantin Daltnas, 0,50; Jacques Gilles,
2; Daniel Jourdan , 1 ; Jean. B. Griot, 1 ;
Susanne Garrou , 1 ; Joseph Negriii, 2 ;
Jacques Bouisae. 1; Louis Maurin, 1;
Magdeleine Davyt. veuve, 2; David Talmon,
0,50; Jean H. Revel, 2; Pierre Beus, 1;
Frédéric Félix, 0,50; Jacques Germanet,
0,18; Jean P. Ardniii, 1; Etienne Poet,
l’; Charles Appia, 1,05; Abram Félix, fils,
0,50; J. J. Bonjour du Sarandi, 1; Paul
Davyl, O,.50; J. D. Bonjour f. Paul, 1;
Pierre Musimi, I, David Gourdin, 1,50;
Catherine Lanlaret. veuve, 1; Marguerite
Berten, veuve. 0,40; Alice Ârmand-ügon,
1; Max Armand-ügon, 0,04; J. J. Gönnet,
O.IO; Daniel Geymonat, 0,50; Marie Beus
veuve, 0 50; Jean Malan, 0.50; Pierre"
Manrin. 1; Jules Félix, 1: J. A.'Pastre,
0.50; J. P. Geymonat, 0,90; .Madeleine
Vinçon, 0.60.'
(2) Cosmopoii'ift. — Joseph Gönnet,
pèses 0,60; Magdeleine Goss, 0.40; Ernest
KIott, 1; B'irlh Rivoir, 1; Madie Tonni,
1 ; Pani Pons, 1; Esaïe Poulet, 1; Paul
N egri II, 1; Jacques Bminous, 1; Paul
Berlinat (Riaidiiielo) , 0,50; Jean Berlalot,
0,.50; Etienpe Gésaii, 2; Philippe Guigou,
0,50; Pierre Bounous. 2; Jacques Pons,
0,50; Jean Gostahel (père), 2,00.
AlNlNO'rSODB
Une Dem''® protestante de Sluitgard,
connaissant aussi l’italien, cherche
une place de gouvernante, ou première bonne, dans la Haute Italie.
S’adresser à Mr. E. Longo, pasteur
à Térone, 19, via Pigna.
Erbest Robert, Gérant et Administrateur.
Pignerol, Impriin. Chiamore et Mascarelli.