1
-V
Compte-oourant avec la Poste
PRIX D'ABONNEJIENTPAR AN
Italie................ L. 3
Tous las paya da rUnlon
da poste.............» fi
Amérique du Sud . . . . î 9
Ou s’abonna;
Au bureau d’Adminislration;
ûiiez MM. les Pasteurs ;
Giiez M. Ernest Robert (Pignorol)
et' à l’imprirasrie Alpina à
Torre PelMce,
L’ahonuament part du 1. Janvier
et se paye d'avance.
Année XX. N. 21.
24 Mai 1894.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — Id centimee de 2 à 5 fois oi 10 cèn*
times pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour.la Rodactfou éM.
le Past. E, Bonnet AnffrognSf^
(Torre Pellîce), et pour l’Adniinistratlôn à M. Jeun Julia,
prof., Torre PeHice^
Tout changement d’adrosse est
payé 0i25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO HES VALLÉES VAIJDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me soroî témoiua. Abt. 1,8. Suivant ta vérité avec la charité. Epb. IV, 16. Que ton règne vienne. ' lIntUi. VI, 1(1
S 4» m III a I r « t
Encoro quelque choEe de bon. — La crémation. — Nouvelles du Zambèze. —
Le secret du chapeau. — Emprisonnés
dans une grotte. — Abeilles anarchistes. _ Kevue politique. — Faits divers. _ Souscription. — Annonces.
Encore
chose Ile
Il Chron. 12, I!.
Ce fut un bien triste jour celui
où Israël se détourna de i’ELeruel
pour adorer ]es boucs et les veaux
dor que léroboam lui avait faits.
Les sacrificateurs de l’Eternel et les
Lévites furent chassés, et il établit
à leur place des derniers d^ji peuple.
,Ne restait-il donc plus rien du vivant esprit d’adoration, et de saint
atlacbemént à l’Eterriel, qui avait
distingué le roi David et son peuple,
et pour un temps du moins, Salomon et les sages qui reutouraienl?
Tout n’avait .pas absolument disparu. Il y avait encore dans les différentes tribus d’israél bien des âmes
qui se souvenaient des commandements de Dieu, qui savaient peut-“
être encore chanter le psaume 42,
et le 84, et qui suivirent les sacrificateurs de l’Eternel à Jérusalem
pour y adorer le Di'éu de leurs pè^^
res. Gela fut un avantage pour le
royaume de Juda, hélas! de trop
courte durée.
Ils suivirent les voies de David et
de Salomon pendant trois ans! Et
pendant ces trois ans le royaume de
Roboam fut établi et fortifié, et ils
ne surent pas voir d’où leur venait
la prospérité! Roboam semble avoir
été le premier à abandonner l’Eternel, et Juda suivit son-exemple. Il
y eut en peu' de temps un débordement extraordinaire de corruption.
Non seulement iis firent comme les
dix tribus, et comme leurs pères au
temps de l’idolâtrie, mais ils devinrent semblables aux nations que
Dieu avaient chas-sées devant les enfants d’Israël. 9 II y eut môme des
prostituées dans le pays ».
Est-ce que tout est perdu? N’y
a-il-plus personne qui connaisse l’Eternel, qui tremble à sa parole?
^L’Eternel veille sur son peuple et
fait approcher le châtiment. Sisçak,
roi d’Egypte arrive avec une année,
un peuple sans nombre, recruté
même dans la lointaine Ethiopie,
s’empare des villes de Juda, et le
voilà aux portes de Jérusalem. Pensez .si la détresse était grande! D’où
viendra le secours? — Il y a encore
-un prophète à Jérusalem pour dire
la vérité. « Ainsi a dit rElernel:
Vous m’avez abandonné, c'est pour-
2
- 162
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J
i r: f
quoi aussi je vous ai abandonnés ».
Il y a encore chez Rohoam et chez
les principaux d’Israël quelque chose
qui leur permet de confesser que
s’ils sont punis, ils l’ont mérité; ils
reconnaissent leur méchanceté et
et s’en humilient. Il y a encore
parmi le peuple des genoux qui
n’ont pas tléchi devant Baba), des
coeurs qui sont navrés en présence
de la corruption croissante, et qui
soupirent après le Dieu vivant. « Il
est temps que l’Eternel opère; ils
ont aboli ta loi ». Et l’Eternel, lent
à la colère et abondant en grâce, ne
détruisit pas entièrement Juda.
« Ainsi parle l’Eternel: Quand il
se trouve du jus dans une grappe,
on dit: Ne la détruis pas, car il y
a là une bénédiction! J’agirai de
même pour l’amour de mes .serviteurs, afin de ne pas tout détruire».
(Esaïe 65, 8).
S'il y avait eu cinquante... même
seulement .dix justes dans Sodome,
Dieu aurait pardonné à tout le lieu
pour l’amour d’eux.
E'Elernel va même jusqu’à dire
parla bouche de Jérémie: «Promenez-vous par les rues de Jérusalem,
et regardez maintenant, et considérez, et informez-vous par ses places,
si vous y trouverez un homme, s’il
y en a un qui fasse ce qui est droit,
qui cherche la vérité et je pardonnerai à' la ville ». (Jér. 5, 1).
Il y avait encore de bonnes choses en Juda, et Dieu épargnait son
peuple. Il y en a aussi encore parmi
nous, au sein de notre peuple, bien
que, à trop d’égaixls, nous soyons
semblables aux païens eux-mêmes.
La parole de Dieu n’est pas encore
mise de côté par tous, plusieurs y
prennent maintenant leur plaisir plus
que jamais, et la méditent jour et
nuit. Si auparavant ils étaient insensibles au grand salut que Dieu nous
a acquis, maintenant ils en ont une
joie telle qu’ils ne peuvent la cacher,
et d’autre part ils supportent des
luttes, ils combattent dans leurs
prières pour le faire pénétrer dans
les âmes qui ne l’ont point encore
reçu.
Avoir soif de pardon, et le demander, avoir faim et soif de justice et
de sainteté, et les rechercher, avoir
soif de Dieu, du Dieu fort et vivant,
et venir à luj, et boire, aimer le.s
commandements du Seigneur plus
que l’or, voilà de bonnes choses dans
lesquelles il y a abondance de bénédiction. Ceux qui possèdent la
grâce de Dieu, et y tiennent ferme,
sont le sel de la terre.
J. D. H.
LA CREMATION
Les gens qui désirent que leur
corps passe par la crémation sont
bientôt plus nombreux que les prosélites de certaines églises. Qui ne
se souvient comment Garibaldi, en
mourant, disposa de son corps? Il
le fit dans des termes qu’un mien
ami, un peu gascon, résuma un jour
en ces deux mots de notre dialecte :
Siou crêma: Si les faiseurs de légendes de l'avenir allaient s’emparer
de cette boutade, je ne serais pas
étonné qu’ils ne finissent par faire
naître Garibaldi où leurs devanciers
ont fait promener S. Paul et S. Jacques, et Valdo par dessus le marché. Mais, ce qu’il nous intéresserait
peut-être de savoir, c’est si l’exemple de Garibaldi est â suivre. En
d’autres termes, la crémation estelle préférable à l'enterrement?
On a répondu avec l’histoire, avec
l’hygiéne, avec la Bible.
Historiquement, on a objecté que
la crémation paraîtrait surprenante
aux apôtres. Cependant, S. Paul ne
pouvait guère l’ignorer, ni à Athènes ni à Rome, quand même il
n’aurait lu ni Sophocle ni Juvénal,
qui en parlent encore. La preuve
hi.storique, au fond, n’est pas déci.sive, quoique le fait que la crémation a été en usage chez les païens
et l’inhurnatiôn chez les chrétiens
de tous les âges, donne bien quel-
3
— 163 —
Pourquoi ce
que chose à réfléchir,
dissentiment?
On siiit que ce n’esl. pas la science
qui les a séparé.s les uns des autres.
L hygiène n’était pas étudiée dans
] antiquité comme de nos jours. Aujourd hui encore, pensez-vous que la
question de savoir lequei des deux
usages est le plus hygiénique soit
résolue? Nenni. M. Mantegazza, qui
n est pas suspect de mômerie, a avoué
tout l'ranchement que la crémation
une fois généralement admise, pourlait devenir inquiétante au point de
vue de l’hygiène.
_ Le motjf qui a décidé les chrétiens à enterrer les morts est tout
Riniplement religieux^ et la superstition ne manqua pas de s’y mêler.
G est la superstition sans doute qui
a tait croire que la crémation ne
puisse pas se concilier aussi bien
Ljue J onterrenient avec la i'ésurrec*
lion finale, comme si la résurrection
devait dépendre de la condition des
molécules du corps désorganisé, et
non de Ja main du Créateur. Ce qui
ippugne à la foi, dans la crémation,
cest la violence que fait subir a son
propre corps l’homme qui l’a habité.
oi cet homme est un chrétien et si
son corps a été le tempie de son
divin Esprit, cette violence lui paraît plus choquante et même prolane. ^
' l’avais à mes deux côtés,
a table, un couple missionnaire. L'un,
a la figure vénérable, aux yeux bleus,
au doux et fin sourire, aurait dû être la femme, et c’était le marilautie, avec son franc parler, ses
sourcis froncés et son allure gaillarde, aurait dû être le mari, et
c était la femme. Iis discutaient, lui
calme, elle rouge de conviction. Il
s agissait de la crémation. Le mari
objectait la répugnance qu’il éprouvait a la pensée de s’acharner contre son corps, après s’être habitué à
lespecter en lui le temple du Saint
Esprit.
■— Eh mais, fit la dame, combien
qui, de leur corps, ont fait le tem
ple du démon.
— Daiii? ce cas, madame... répondit tranquillement le missionnaire.
Son sourire aciievait la phrase.
____ Ém. Comha.
NOUVELLES OU ZAMBÈZE
Une leiire de M. L. Jalla, en date du
¿5 janvier, nous apporte les nouvelles
que voici:
« Nous attendons avec impatience
un courrier; l’attente est notre état
continuel au Zambèze, et à la longue cela déprime et aiTaiblit... Nos
messagers expédiés au sud, le l3
octobre, ne sont pas revenus et je ne
J6s üUentls plus. Gomoîs le corbeau
de Noé, ils auront trouvé leur intérêt à rester au sud. Aussi sommesnous d’une impatience difficile à
décrire..,: Aurons-nous vraiment
du renfort cette année ? Voila la
grande question qui noüs préoccupe
tous... ''
«Les nouvelles du Borotsé sont
bonnes; les dernières datent du 5
janvier; M*' Coillard avait passé le
nouvel an à Séfula et venait de
rentrer chez lui; il pense inaugurer
la chapelle en février..,
« Nos amis comptent tout à fait
venir ici en juin pour notre quatrième conférence et la pensée dm
revoir nous remplit à l’avance de
oie. Ils vont tous bien, du reste, et
es rapports avec le roi sont excellents pour le moment. Les Goy aussi
vont bien. Nous avons pu, après
bien des échecs, enfin nous rendre
en famille en canot à Sesbéké au
commencement du mois et nous
avons passé quatre jours avec les
Goy, dont nous avons beaucoup joui.
C’est un luxe rare pour nous ici"
de se revoir; cela n'arrive qu'une
ou deux fois laii. Les Goy nous ont
royalement reçus. Sesbéké, comme
station, a beaucoup gagné sous leurs
gûût et se donnent
iW m peine pour la tenir en ordre.
Nous avons passé -Noël tranquillement chez nous, faisant une fête à
l
4
'ì
K ■'
— 164
nos vingt élèves de l’école ; nous
avons aussi eu un service do- SainleCéne avec l’évangéliste. Celui-ci
s’occupe avec entrain surtout de l’école; il rentrera à Séfula en mai
pour permettre à nos amis de s’absenter. C’est certes, un grand secours
d’avoir un évangéliste auprès de soi.
Quant à nous, seuls, il nous serait
maintenant tout à fait impossible
d’avoir régulièrement l’école. Nos
santés sont assez bonnes; nous avons
cependant eu toute espèce de peiiles
misères ce mois,. Notre Edouard est
plus fort encore que Voldo à son
âge. Valdo, lui, se développe surtout
pour le sessouto. La famine règne
encore, mais les récoltes promeUent
d’ôlre splendides si les sauterelles
ne reviennent pas. Elles ont pris la
route de Séheské et du Borotsé.
« La nouvelle de la défaite des
Malébélés nous est parvenue il y a
trois semaines par des Zarabézlens,
et a rempli le pays de jubilation,
nous y compris, car il était pénible
d’avoir l'épée de Damoclès sans
cesse sur nos têtes ».
{Journal des Missions).
Extraits de lettres de
M. Louis
' 1
ÎS févr. — Nos auditoires continuent à nous encourager; ils varient
toujours de 50 à 60 personnes le
matin et le soir île bO^ à 50. Plusieurs prennent aussi l’habitude de
venir au culte journalier du matin.
Je crois que l’Esprit de Dieu travaille au village, mais la crainte du
ridicule, ' des moqueries, des ennuis,
retient sans doute plusieurs âmes de
se déclarer. Ces dei niers temps nous
avons insisté, Pauluse et moi, dans
nos cultes, sur la nécessité de prendre un parti, le bon parti, celui
qu'avaient pris Moïse, Josué, Daniel
et ses compagnons, J’ai le sentiment
que si quelqu’un d’un peu en vue
confessait ouvertement ce qu’il cipit
en son cœur, il serait bientôt suivi
par plusieui's. Pendant longtemps
l’aînée de nos' fillettes, Karumbo,
nous fatiguait par sa noucbalance,
sou étourderie et ses bouderies.
(Elle nous a été amenée en 1880 de
la part du roi par M. Coillard). Depuis plusieurs mois déjà un changement radical s’élait opéré. Elle
est devenue prévenante, prompte à
obéir, sérieuse, quoique toujours
très timide, en un mot étant en bon
exemple sous lous les rapports à
ses compagnes qui elles aussi nous
font toutes plaisir. Samedi dernier
je trouve sur ma table son ardoise
avec ces mots:
— « Mon père et ma mère, je
désire dire demain à l’église ce que
j’ai dans mon cœur ». Je l’appelai et lui demandai : — « Eh bien,
qu’as-tu à dire? » Jamais elle n’osa
me le dire et les larmes perlèrent
promptement dans ses yeux.
— « Tu vois », lui dis-je, « tu as
sans doute un bon désir de servir
Dieu, mais as-tu bien réfléchi au.
pas que tu vas taire? »
— « Oui, dit-elle ».
— « Eh bien, si tu n’oses pas
même élever la voix devant moi,
comment t’entendra-t-on; au culte?
Nous verrons demain, penses-y, et
si tu en sens le courage, tu pourras
dire au second culte devant tes compagnes et les garçons ce que lu désires dire.
Hier Uïàtin je lui demandai encore :
— « Est-tu toujours décidée comme hier au soir? » ^
— « Oui, » dit-elle. »
— « C’est bien ». Après le second
culte, avant le chant et la prière
elle fut invitée à parler. A ’ rnon
grand étonnement elle s’avança jusqu’au pied de la petite chaire et, à
hauté et intelligible voix, coupée
parfois par l’émotion, elle dit:
— « Je désire aujourd’hui fairesavoir devant vous tous que je suis
décidée à servir le Seigneur, et je
vous engage vous tous, mes amis de
vous hâter de faire de même », etc.
5
iflr>
Elle parla pendant quelque« minutes. Puis elle alla se ra.sseoir. Pendant tout ee temps les i;-arçons et
les autres tilles lenaienî la tète baissée, nomme ayant honte de se sentir devancés par cette enfant, la plus
timide de tous. Pauluse et moi dîmes quelques mots d’exhortation
surtout pour Karumbo puis nous
sortîmes. Depuis longtemps nous demandons au Seigneur quelques fruits
positifs de son œuvre ici, et voilà
qu’il commence à nous exaucer.
Elle est la cinquième de nos enfants
qui déclare, mais plus ouvertement
que les autres, vouloir servir le Seigneur. Puisse-t-elle être, non pas un
fruit trop tôt mûri, mais puisse-leüe persévérer et devenir le moyen
pour amener ses compagnes et plusieurs autres aux pieds de Jésus!
(Ò, suivre).
Le secret du chapeau
Nous lisons dans l’ilalia Evangelica que M” Catherine Pigoi ini-Beri,
dame très distinguée par ses écrits,
a donné le 22 Avril, à Brescia, une
conférence très applaudie sur Le
caractère de la femme dans les différentes régions de l’Italie. Les femmes vaudoises ont figuré, dans les
deux pages t^i leur ont été consacrées clans cette lecture, parmi les
plus beaux types de caractère féminins que possède l’Italie. Et le public de Brescia a entendu de la
liouche de cette Dame distinguée
que les Vaudois, de beaucoup antérieurs à la Réforme, ont conservé
la foi primitive et que les femmes
vaudoises, véritables, héroïnes, ont
alfronté les bûchers à côté de leurs
époux et de leurs enfants...
. — Et le secret du ohapead?
— Cela vient tout à l’heure. Le
pasteur vaudois de Brescia a eu la
bonne idée d’aller . remercier M.me
Pigcrini-Beri pour la bienveillance
et le courage avec le.squels elle avait
parié des vaudois, M.me PigoriniBeri lui parla alors de la visite
qu’elle fil; à nos Vallées et de quelques unes des choses qu’elle y avait
ob.servées.
— J’ai remarqué, enfr’autre.s choses, que quand les hommes entrent
au temple ils mettent leur chapeau
devant la figure avant de s’asseoir,
piiis'ils parlent à voix basse. J’aimerais tant savoir (lueJs secrets ils
disent dans leurs chapeaux.
Il fut facile au pasteur de Brescia
d’expliquer ce mystère qui en est
uu pour ceux qui ne connaissent
pas nos usages, et qui ignorent que
les Vaudois de la vieille roche adressent à Dieu une prière silencieuse
en prenant leur place au temple.
Que disent-ils nos braves vaudois
« dans leur cliapeau » ou hors de
leur chapeau quand ils entrent dans
la maison de prière?
— Nous demandons au Seigneur
de répandre son Saint Esprit sur
l’assemblée, afin que le culte que
nous allons lui fendre soit à sa gloire
et pour l’édification de notre âme.
Nous le prions de bénir la lecture
et la prédication de sa Parole, et
d’ouvrir nos cœurs pour qu’ils reçoivent le haessage du salut qui nous
est adressé.
E. B.
Emprisonnés dans une proîie
La caverne de Lugloch, dans la
Styrie, a deux ouvertures par les
quelles.entrent deux torrents qui à
70 mètres de distance n’en forment
plus qu’un très rapide et très considérable.
Plus loin ce torrent passe sous
une fente étroite d’un grand l'ocher.
C’est par là qu’entrèrent le matin
du 29 Avril sept explorateui-s munis
de chandelles et de vivres pour trois
jours. Ils poursuivirent leurs explorations dans l’immense caverne en
grimpant dans un long couloir après
avoir rampé le long du torrent tu^
rnjjltueux et l'avoir traversé.
Mais voilà que la pluie- s’en mêle
le torrent de telle fa
et fait grossir
iV-r.
6
— Hif)
çon qu’il occupe toute la fente du
rocher et coupe le passage aux explorateurs qui resletil emprisonnés
dans la caverne. Huit jours s’écoulent et c’est en vain que l’on essaie
dp détourner le torrent, d’y faire
entrer un plongeur, de faire sauter
la roche, de percer la caverne par
le haut.
Au 9® jour enfin — le matin du
7 Mai — le génie militaire fait sauter le rocher avec de la dinamite
et l’on trouve les 7 prisonniers encore en vie, mais quelques uns dans
un pitoyable état.
E. B.
Les abeilles anarebistes
L’Eglise Libre emprunte à la
Croix Bleue un curieux entre-filet
■sur les abeilles anarchistes. Ce n'est
pas seulement chez les hommes, dit
ce journal, que l'alcoolisme produit
l’anarchie. Si l'on met les abeilles
au régime du miel alcoolisé, comme
l’a fait le B'' Blüchner, elles perdent
d’abord l’instinct du travail, puis
celui de la hiérarchie. Elles n’obéissent plus à leur reine, elles deviennent anti-sociales et s’abandonnent au vol et au brigandage au
dommage de leurs compagnes.
^_________________E. B.
Revue Poiiti<|ue
—*
ROME. — Le Parlement a voté
1e budjet de la guerre et commencé
la discussion des mesures financières.
— Baccelli, mini.stre de l’instruc(ion publique, établit par le moyen
d’une circulaire qu’il y ait un manuel .unique pour toutes les écoles
du royaume en ce qui concerne la
grammaire et l’arithmélique. Est-ce
qu’il suffit d’une circulaire pour
abroger ]a toi Cosali qui date' de
1850, qui n’a été abolie par aucune
disposition législative et qui consacre
la liberté quant au choix des manuels?
FRANCE. — Quatre français sorlant un peu gais d’un bal à Eslagel,
pi'és de Perpignan, rencontrent un
ouvrier italien et lui reprochent de
venir, ainsi que ses compagnons,
travailler en France à bas prix. L’italien , courageux comme quatre,
soutient le droit de travaillér, même
à bon marché. Les français se jettent sur lui —' quatre contre un —
et l’assoment de pierres. Un autre
italien survient et la lutte qui continue a pour résultat, deux italiens
et trois français blessés assez grièvement. Le maire adjoint et les
gendarmes refusent de venir mettre
un terme à la bagarre; mais le ministre Raynol envoie par télégraphe
des instructions à fous les préfets
de France et d’Algérie dans le but
d’assurer partout la liberté du travail et le maintien de l’ordre dans
les chantiers. ,
— L’anarchiste Henry qui avait
lancé une bombe dans l’Hôtel Terminus a été guillotiné lundi matin
sur la place de la Roquette. Ses dernières paroles.ont été: Vive Tañar-chie ! E, B.
FAITS »IVFRS
Les Eglises Réformées Sj^nodales de
France ont publié leur liturgie révisée
qui se vend 1.75 Texemplairo broché.
Notre collègue M. le pasteur missionnaire Jacques Weitzecher, est appelé par ïnterim de Pentecôte au mois
d’Octobre à la direction de la paroisse
d’Arcachon dans la Consistoriale de
Bordeaux. Il ne cesse pas pour cela
de donner des conférences missionnaires où il est appelé.
Il avait été défendu au pasteur pro-,
testant, M. Zamperini, agent du Comité '
de Bâle de tenir des réunions dans un
local loué. Le Conseil d’Etat du Canton 'l’essin cassa celte singulière décision de la commune d’Arbedo.
Un certain nombre de prêtres catholiques romains anglais se sont convertis au protestantisme.
, t
¥
: f
7
t'
— 1(57 —
Le Comité directeur de l'établisse'
meut des lüaeoiiesses de S. Loup, auprès duquel nous avons une HTosse
dette de reconnaissance, a décidé la
construction -d’une nouvelle maison
hospitalière contenant 30 lits et destinée à loger les diaconesses en retraite,
en vacance ou en service.
Sis nouvelles diaconesses ont terminé
leur noviciat et 27 nouvelles inscrites
ont reçu vocation p(mr catte noble
tâche.
Les mormons ont troublé l’ordre public dans le Bramtebourg par leur propagande active. Les autorités ont dû
intervenir et ordonner l’expulsion de
leurs agents missionnaires.
Les juifs retournent en Palestine
surtout depuis qu'ils sont expulsés de
la Russie. Serait-ce un commencement
d'accomplissement de la prophétie relative au. rétablissement d’Israël? Il y
a actuellemept dans la Judée quatorze
colonies do juifs formées ces derniers
temps et peuplées par plus de 100,000
sujets.
Il J a a New-York 40,000 italiens
en grande partie catholiques romains,
La Mission intérieure de cette grande
ville les évangélise, et lorsqu'ils sont
convertis ils préfèrent s’unir aux églises do langue anglaise, plutôt que'’de
faire partie des églises de langue italienne dont Fune a pour pasteur M.
Antonio Arrighi.
Nous lisons (dans le Presbyierian
Messenger du 3 Mai que le Presbytère (Conseil des anciens) de Pittsburgh réuni le 3 Mai a consacré au
ministère M. Thomas Ribetti, originaire de nos Vallées et élève de
notre Ecole de théologie de Florefice.
M. Th. ^Ribetti a reçu l’imposition
des^ mains du Conseil dés anciens,
après avoir subi les examens habitu,els, y compris le sermon d’épreuve
qu’il a prononcé sur Rom. V 1.
Nous aurions de la peine à croire
ce que vous allez lire si nous ne le
trouvions rapporté dans la Correspondance de Rome, dans le Témoignage et dans Vltalia Evangelica.
Il s’agit de Léon XIII qui bénit
des parapluies, apporté.s par les pèlerins e.spapiols. Que les parapluies
soient bénis! Mais après les parapluies les pèlerins présentêreiiL une
chèvre...
— Une chèvre?!
— Bénissez-la, Saint Père, lui dit
un évêque, elle devra allaiter un
enfant malade.
Et le pape caressa la chèvre. Après la chèvre on lui présenta un
gros chien, un bouledogue...
— Un bouledogue?! C’est trop,
dit le pape en souriant.
— Moyennant votre bénédiction,
dit-on au pape, les troupeaux seront
bien gardés et n’auront rien à craindre des loups, eî le chien ne deviendra pas enragé.
Le bouledogue s’en alla en emportant lui aussi la bénédiction pontificale. Pas n’est] besoin d’ajouter
que les pèlerins espagnols s’en allèrent contents du pape et de ses bénédictions multipliées.
Le tabernacle du D” Talmage vient
de brûler entièrement à Brooklyn,
sans qu’il y ait de victimes à déplorer. Cela est dû au sang froid,
remarquable du célèbre prédicateui'
qui a su faire sortir tout ses auditeurs, au nombre de 5000 per.sonnes,
sans ^aucune précipitation, ■ et sans
que l’on eut à déplorer le moindre
accident. Deux hôtels et une église
ont brûlé aussi, et il y a en. tout
des dommages pour 5,000,000 de
francs.
Le télégraphe nous apprend que
de terribles trembliïmenls de terre
ont détruit une quaranlaine de villesdans le Vénézuela. Nous attendons
les détails avec anxiété.
Il vient de mourir à Bovolenia
prés de Padoue une femme, Cécile
del Santo, qui avait atteint l’àge très
.-a'éspectabie de '100 ans, 5 mois et
10 jours. Les jours de nos années
l'eviennenl à 70 et s’il y en 'a de
8
■;äS«
Æ'
H
‘r.
168 ~
vigoureux, à 80 ans: et le plus beau
de ces jours n’est que ti’avail et que
tourrrient. (l’s. 90, v. 10).
La jolie somme de L. 12,300 a été amassée, sou après sou, par une vieille femme
de Glasgow qui n’a pour elle qu’une chambre et qu’une cuisine. Cette digne chrétienne
a destiné le produit de ses épargnes à un
asile d'ouvriers âgés. E. B.
SOUSCRIPTION
Bn faveur ue lÉVangélisation
À reporter L. 5073,30
M.lle Adèle Jalla 15,M.me Lydie Malan 25,Mrs. Et. Albarin 50,—
Fenouil Pierre 2,Beilion Barthélemy 5,Procliet Michel 20,Gay freres et sœurs (Blonat.s) 0,—
Eglise d’Angrogna (3.me listo).
B.mi Chauvie (Serra) 2,50
Gath. Benech (Oarsinera) o,-io
Et. Gaydou, ancien 0,50
Pierre Rivoire, » 0,50
Pierre Coïsson (Odin.s) 0,50
Louis Gaydou 0,50
Pierre Monastier 0,50
Susanne Monastier 0.20
Catherine Monastier 0,20
FI. Rivoire 0,40
Dd, Chauvie, ancien ■1,00
J. P. Fontane, » 0,50
Dd. Bertalot 0,30
Jean Jourdan f. DI. 0,50
J. SimOnd, (Staliats) 0,50
A U g. Bert i n 0,50
Et. Bertalot 0,50
e. Fontane 0,50
Veuve Marie Jourdan 0.05
» Marg. Monnet 0,25
Susanne Malan 0,50
Totale L, 5223,60
Da vendere od tafiiltare
Villa S. tìrigida sul colle di Pirierolo.
Vista pittoresca, aria saluberrima.
Fabbricalo civile di 20 camere
àmmobigliate, divisibile in vari al
ggi. — Grandioso giardino cintato ;
serra, .scuderia e rimessa.
Dirigersi in Pinerolo dal sig, .iachia, negoziante, Piazza Cavoui', Pineroio.
La Società della Ferrovia TorinoPinerolo-Torre Pollice avente sede
in Torino, Via Alfieri, N‘^ 15, allo
scopo di agevolare gli affìUamenti
di ville ed alloggi mobiliati per la
prossima stagione estiva, nei Comuni
di Pinerolo, della Valle Chisone, di
Bricherasio e della Valle Pellice, ha
stabilito di inserire gratuitamente in
apposito registro (visibile nelle ore
d’ufficio) tutte quelle informazioni
che Le saranno trasme.sse dai Signori proprietari di locali disponibili per
i villeggianti.
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AV I S
J. P. Malan, Gérant
i^a Conférence du Val S. Martin
se tiendra à Pral le mardi 29 courant, dès 9 heures du matin. On y
traitei'a de la Lecture de la Bible.
Messieurs les membres des Coniérences du Val Pélis et du Val Ciuson sont cordialement invités.
MAISON PROTESTANTE.
Depuis 5 fr. 50 par jour, médecin
compris, — Gratuité des eaux, pour
MM. les pasteurs. — 5,50 pour les
mois de Mai et Septembre.
S’adresser àVICHY à Mademoiselle
Henriquet, 15, Rue Galon, Villa des
Tilleuls (Allier) — ou à Camus,
pasteur à Moulins (Allier), 14, Avenue d’Orvilliers.
Dans un bon pensionnat Suis.se,
on recevrait jeunes ilaliennes pouvant donner quelques leçons Italien.
Prix pension modiques.
Adresse; M.me Trolliet, Château
Marnand, (Vaud, Suisse). J.' II. 1^.
Torre Pellice — Imprimerie Âlpitifl