1
Cumpta-couranl avec la Paale
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Italie............... L. '3
Tous ìos pay« de l'rJnion
de poste............» 6
Amérique du Sud . 9
Oo s’abonne;
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Ciiez MM. Ics Pasteurs;
Chea M. Krnest Robert (Pignerol)
et à riinpriniGrie Alpina à
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ot se paie d'avance.
AnMe XVIII. N. 44,
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le Piist,.lT. Meillc, Torre Pellice
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payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLEES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me aoreï témoins, /Vct,.I,8 Suivant la vérité avec la charito. Epli. IV, 15. Que ton règne vienne. MiitUi.VI,10
N » ■■■ III » i I- O. !
Le Dp. John Cairns — Correspondarices
Lvangélisatioii — Uriu leçon de gno'gi’apliio — NouvGÜes réligiouses —
Revue Politique.
Éosso, lû 17 Mars 18Ü2.
Je l'eviens, en ce moment, îles
funérailles du Pi'inci[)al John Cairns,
Quelleimaiiifeslal,ion de douleur! La
ville d’Edinbourf:;' était en deuil.
Rarement a^t-on vu pareil cortège
conduire (juelcju’uii au champ du
repos. Un service a été fait dans la
vaste salle Sjuiodale oii entra tout
CB qui pouvait y teniîv c’est-à-dire
3'.00Ô personnes. On y remarquait
lé conseil municipal d’Edinbourg,
le sénat de rUniver.silé, des députations de. toutes le.s églises et de plusieurs autres associations phitanlhropiqpes et religieuses. Le modérateur
de l’Eglise Unie Presbylériémie présidait, .'et deS 'prières furent' faites
par le Rév, Dr. Andrew Tliompsori,
le Rév., Dr. Mac Gregor modérateur
de l’Eglise établie el le Rév. Principal Rainy de l’Eglise libre, Ün lut
des portions de la Bible adaptées à
la circonstance et l’on chanta. Iæ
cercueil, très simple, .élait placé devant, la tribune qui était tendue de
noiiv Après le. culte, le cortège passant à travers une foule silencieuse
qui bordait les rues, se rendit au
cimetière. Tout cela a été un témoignage remarquable et touchant'
rendu à la mémoire du grand théologien et prédicateur que pleure
PEeos,se tout entière.. Sa vie. a été de soixante quatorze
ans. Né dans un petit village du
Rerwickshire, il étudia à l’Universilé
d’Edimbourg, où l’on vit se dévelopr
per i^apidement ses grands dons intellectuels, surtout dans les sciences
philosophiques. Ib se mit a.i service
de l’église et fut consacré pour des
''M
■■ Îl’vfÆ
servir la congrégation Unie Presby
térierlne de Wallace Green à Berwick. Des chaires de profes.seur à
l’Université lui, furent offertes, mais
il les refusa. De grandes bongrégalioms d’Edinbourg et de Glasgow,
s’eflbreèrent de F attirer vers elles,
mais en vain, .11 re.sta trente ans à
Berwick y ériifiant une congrégation
nombreuse et qui lui était on .ne
peut 'plus aLlacltée, et s’acquérant
une célébrité toujours plus „grande
comme prédicateur et théologien.
Dé bonne heure il fut appelé à être
■Vÿlf
2
MW
», ,»’
- 106
professeur au collège Uni-Pi'esbylérien, mais cela ne nécessita pas d’aboi'd ses démissions comme pasteur,
puisque la session de la /acuité ne
durait que deux mois en automne;
mais en 1876, l’école de théologie
ayant été réorganisée avec des sessions de six mois, les professeurs
durent abandonner leurs églises. En
1879, le Dr. Gairns succéda à Dr.
Harper dans la charge de Piincipsl.
Le Dr. Gairns connaissait plusieurs
langues du Gonlinent, surtout l’allemand. Il prenait un très vif intérêt à l’Alliance Evangélique, cherchant, par son moyen, à unir tous
les chrétiens protestants. Aux assises
de l’Alliance à Berlin, il étonna tout
le monde et surtout les Allemands
par l’à-propos et l’éloquence de son
discours et par la connaissance approfondie de r allemand dont ce
discours était la preuve. Si sa
santé le lui avait permis, nul doute
qu’il ne se fût rendu à Florence
l’année passée. Il avait pour votre
église une sincère admiration et
prenait un vif intérêt à toutes ses
entreprises.
Ses sermons étaient des chefsd’œuvre de pensée et de style. Il
les prêchait sans avoir devant lui une
seule note. De s’asseoir à ses pieds,
comme étudiajit, était un encouragement aussi bien qu’un honneur et un
privilège. Il vous instruisait et vous
inspirait par sa vie aussi bien que
par sa pensée perspicace et cultivée,
l.oyalement'attaché à son église, jamais il ne s’est montré étroit et intolérant. L’amour .dans toute sa largeur et sa profondeur constituait le
fond de son caractère. Dans sa nature, les contrastes le.s plus marqués
se rencontraient et se fondaient en
une exquise harmonie. Il pos.sétlait
un naturel l emaniuanre par sa tendres.se et sa force, et une intelligence qui pouvait saisir les pi'oblé
mes les plus profonds, et s’y plonger
• avec joie, et qui pouvait, d'autre
part, s’exprimer de la manièie la
plus simple en s’adressant aux sim
i
pies. .Te me souviens que lorsque
j’élais étudiant en théologie, nous
avions entrepris une mission dans
run des quartiers les plus corrompus d’Edinbourg 'et nous avions demandé au Dr. Gairns de prononcer
le discours d’ouverture. Il parla à
nos gens sur I ’fim. 4, 15; « G’est
une parole certaine et entièrement
digne d’être reçue que Jésus-Ghrist
est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le
premier ». Gombitn simples, presque enfantins, étaient son langage
et sa pensée 1 Le lendemain, a 10
heures, il nous donna une leçon sur
la Trinité. Quel contraste! Il me
semble l’entendre encore édifier son
argumentation avec la précision et
la perfection de quelqu’un qui connaissait bien son terrain, déployant
en cela une Force intellectuelle et
une pénétration spirituelle qui produisirent en moi la stupéfaction, et
me poussèrent à adorer.
Et comme il était humble, serviable, prompt à sympathiser! Gomme son cœur était chaud! 11 était
grand de taille, mais,mieux que cela,
il était grand d’esprit et de connais
sance, et mieux encore, grand en
11 fut soudainement appelé du
travail au repos. Il y a quelques
mois il avait présenté ses démissions comme professeur; mais on espérait qu’il aurait pu, longtemps
encore, servir l’église d’une autre
manière. Le soir
il se sentit mal
du Jeudi, 10 Mars,
(il s’agissait d’une
maladie de cœur), et le Samedi ma
tin, le 12,il s’endormait paisiblement.
Toutefois, bien que mort, il parle
encore. Heureux dès à présent ceux
qui meurent au Seigneur! Oui, dit
l’Esprit, car leurs œuvres les sui
venl.
Votre dévoué.
E. MACKENZIE.
3
- 107
CORRESPONDANCE
Nashville, Tennessee 10 Mars 1892.
Cher anii.
J’ai reçu et transmis à son adresse
le « Témoin » du 28 Janvier que
lu m’as envoyé pour le faire pai'venir au poète Whittier, et je no doute
pas qu’il ne soit très sensible à cette
attention. Tu sais qu’il est le plus
grand poète vivant des Etats Unis
et fort admiré par tous les chrétiens de ce pays, car ses poésies
sont animées du souffle chrétien le
plus exquis. La poésie qu’il a écrite
sur les missionnaires Vaudois du Moyen-âge, il y a quelque 50 ans, est
intitulée: « The Vaudois teachev» qî
quoique les principales idées en aient
été fort heureusement rendues par
Mr, De Felice dans sa traduction
« Le Colporteur Vaudois » je crois
que les lecteurs du « Témoin » seront heureux de connaître l’original
de plus prés; c’est pourquoi je t’en
envoie ici la traduction littérale qui
n’a d’autre prétention que de rendre mot à mot les vers de Whittier:
i O belle dame, mes soies que voici sont belles et rares,
Le plus riche tissa du ver Indien dont la Beauté elle meme pourrait se parer.
Et ces porlca sont puros contmD ton beau cou dont elles di^fient la rayonnante splendeur.
Je lés ai portées avec moi par un chemin fatigant; mon aimablo dame me les nchëtcra-l-elle'/
La dame sourit au vieillard uad, au milieu des houclos brunes et arrondies
Qui voilaient son front, tandisque qu'elle se 'penchail pour examiner ses soies ot ses brillantes perles,
Et elle plaça leur prix dans los mains du vioiliard et agilement se détourna;
Mais ollo s’arrêta à Tardcnte prière du pèlerin: ma RcntiUe dame, attends!
Obi bello dame, j^ai oncore une perle gui rayonne d’unç splendeur plus pure
Que l’éclair du diamant de îa couronne de joyaux qui couvre le front hautain des rois,
Une perle merveilleuse d’iine valeur extraordinaire, dont la vertu ne diminuera pas
Dont la splendeur sera un guide pour toi, et une bénédiction sur ta route.
La daipe jeta un coup d’œil au miroir d’acier où sa jeune formo se réflétail.
Où ses yeux brillaient vivement et, ses cheveux noirs ondulaiont entre les perles qui les enlaçaient:
Sors donc ta perle d'extraordinairo valeur, n voyageur vieux at grisonnant,
Et puis dis le prix de ta perle précieuse et mon page comptera ton or.
Le nuage disparut du front du pèlerin, quand un petit et maigre livre,
Non enchâssé dans l'or ou dans les diamants, il tira des plis de sa robe:
Voici, belle dame, la perle do prix; qu’elle soit telle pour toi; .
Non, garde ton or, je ne le domandn pas, car la Parole de Dieu est gratuite.
Le rustique voyageur poursuivit sa route; mais le don qu’U laissa derrière lui
Accomplît son œuvre pure,et-parfaite dans l'esprit do cette jeune fille de haute naissance,
Et elle a passé de l’orgueil du péché à riiumilile de la vérité
Et donné son cœur repentant à Dieu dan.s la bello saison de la jeunesse;
Et elle a quillè les grises ot vieilles salles où régnait une foi erronée
Et les chevaliers de la cour do son pòro et les dames do son entourage,
Et elle est allée aux Vallées \audoises. oii n'habUent pas les nobles du monde,
Mais où las pauvres et indigents de la terre sont riches dans le parfait amour de Dieu.
' ^ 'tS
m
■.«
'"Va
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A-
4
lœ —
w..
iiAy :
..Í', .
Puisque j’ai la parole, laisse-moi
rlire deux mots sur la Colonie Vaudoise de Monett, au fond du Missouri, à 350 kilomètres de S. Louis,
au centre des Etats Unis, je l’ai visitée il y a trois semaines environ et
j’en ai remporté la meilleure impression. Arrivé à la ^are de MonetI,
on me dit que les Vaudois sont à
3 kilom. de là et que je dois suivre
tout droit la ligne du chemin de fer.
Pas besoin de permission ici; il suffit de se bien garder pour ne pas
être écrasé par un train. Au bout
d’une demi heure je rencontre un
garçon portant de.s œufs. 11 avait
tout l’air d’un bon Villarenc. « Comment fqippelles-tu?)) lui demandai-je.
Et lui, de me répondre aussitôt:
« Jean David Caïrus ». Bon, me disje, je suis bien tombé. «Et-vous, me
dit-il,êtes-vous un pasteur Vaudois?»
mr
Je décline mes noms, prérions et
W/«
g:
W
#1
qualités. Oh 1 allez vite chez mon
père; il y a si longtemps qu’il désire un pasteur Vaudois. Est-ce que
yOus venez pour rester ici avec nous?
Pour vingt-quatre heures, mon garçon, car je suis un juif errant qui
doit parcourir tous les Etats Unis
avant de pouvoir, retourner à ses
garçons qui trouvent son absence
sj longue! Bref, j’arrive chez son
père Jean Caïrus' du Villar qui travaillait dans son champ et qui
'm’entendant l’appeler en français
bondit vers moi et m’emporte chez
lui où sa bonne femme, une Dalmos du Villar, nous -.sert un excellent dîner Américain. Et moi qui
rêvais une bonne polenia! Enfin
nous allons chez le plus proche, David W. Gourdin, encore du Villar,
et puis tous les trois, bravant la
pluie, le vent et la neige, nous parcourons la vaste Colonie visitant
maintes familles. Partout le même
cordial accueil, le même désir .d’avpif un pasteur Vaudois. Le' soir à
7 1). et demie les colons arrivent
»«fi’
''
K-”*:«»
de 2, 3, 4 et 5 küamèli’es de dis
Si'kc. ■ Í
1®
tance, avec leurs lanternes et l église se remplit. Nous y tînmes un
bon culte à la Vaudoise. Il était plus
de 10 1j. quand nous nous séparâme.s. Je logeai chez David Gourdin
•jt laisse-moi ajouter que ce brave
Vaudoi.s et sa licnne temme, .sans
qüe je m’y attemlisse le moins du
monde, voulurent me donner leur
contribution pour notre œuvre d’évangélisation. Qui est-ce qui à dit
qu’« il n’y a p!u^ de Vaudois?» Je
vous dis moi qu’il y en a encore
qui se souviennent que nos pères
ont toujours considéré comme leur
devoir et leur privilège de faire tout
ce qu’ils pouvaient pour révangélisation de l’Ilalie.
La Colonie compte une 50^’”'"'’ d’adulte.s Vaudois et 70 enfants, dont
trois familles Gourdin, une Caïrus,
trois Lantaret et quatre familles
Planchón du Villar, deux familles
Combe d’Angrogne, deux familles
Grisét de Pinache; les Beynaud,
Long, Bouvier, Bounous, Plavaii et
Balmas de Pramol, et une famille
Malan Je S. Jean. . ,
Ajoutes-y dix sept proleslants Suis•ses et Fraqçais et leurs dix enfants,
qui sont aussi établis à la Colonie,
et tu auras u-n total de soixante-six
adultes et 80 enfants. Soixante de
cès colons réclament à grands cris
un pasteur des Vallées qui leur prêche' en français et qui prôohé en
anglais aux Presbytériens de Monelt. Ceux-ci leur aideront à'compléter ses honoraires, mais les colons
donneront eux-mêmes ce qu’ils pourront, outre la cure et une bonne
ferme qu’ils ont déjà mise à part
pour leur pasteur. Ils désirent se
rattacher à l’église mère èt former
une de nos paroisses comme le.s colons du Rosai’io..
Le lendemain, MM. Combe et
Planchón et un eolon suisse m’accompagnèrent en voiture à Moneît
où nous vinme.s parlementer avec
les Pre.sbytériens. J’attends d’un jour
à l’autre leur communication officielle que je traiismeUrai à nos autorités ecclé.siastiques.
Après un bon souper chez Fran-
5
- 109
çois Plavaiî qui vient de se bâtir
une jolie maisonnette à Monett même,
me voilà à la gare attendu par deux
familles venues de la Colonie pour
me saluer, et le train qui part avèc_
4 heures de retard {plaignez-vous
encore des chemins de fer Italiens!)
m’ emporte dans le voisin état de
l’Arkansas où l’on vient de hjncher
un nègre en lo brûlant vif attaché
à un arbre. Espérons que notre Colonie Vaudoise avec sou pasteur sera
un puissant élément de civilisation
dans ces contrées de l’Ouest qui en
ont encore pas mal besoin.
Ton aiïéctionné
T EOF IL O GAY.
Milan, 26 Mars 1892.
Cher' '« TéMoin »,
t
La mémoire du regretté Louis
Jjonnet de Francfort doit être bénie
dans nos Vallées et chez tous les
membres de notre corps pastoral.
N’est-ce pas lui, qui avant les ouvrages merveilleux de M. F. Godet,
nous a donné dans ses commentaires sur le N. 3’., les idées de la thé
ologie allemande contemporaine, u
nies à une piété simple, profonde
et sereine, comme l’âme de l’auteur.
Il y a plus encore: c'est M. L. Bonnet
qui a accueilli, hébergé, recommandé
et protégé les premiers collecteurs
Vaudois qûi se rendirent à Francfort.
Sa recommandation était d’or, et,
je le sais.
Mille amitiés cordiales et chrétiennes.
Ambrosia.no.
EVANGELISATION
San Bemo et Bordighera. —
Qu’elle est belle la Riviera, surtout
à la fin de lévrier! Quand partout
ailleurs, dans notre ancien Piémont,
la vie paraît éteinte et la nature
semble dormir, là elle se montre
dans toute sa beauté printanière
aux yeux du voyageur qui ne peut
se lasser de l’admirer et de respirer
à pleins poumons ces parfums qui
se dégagent des violettes aussi bien
que (les superbe.s orangers,
Quel dommage que les habitants
de ces lieux enchanteurs ne sachent
pas être reconnaissants à ce Dieu
qui a tout donné, en l’adorant en
esprit et en vérité.
11 y a cependant sur cette Riviera deux oasis pour le chrétien
évangélique Vaudois: le premier se
trouve à San Remo, ville coquette
et hien tenue qui attire toujours davantage les étrangers. C’est là que
travaille M. J. Petrai avec amour et
zèle. Nous savons que les cultes
français et italiens sont bien suivis,
mais où son activité se déploie
d’une manière toute spéciale, c’est
dans la direction de ces écoles qu’il
a implantées lui-même dqns un beau
local assez central, et où un grand,
nombre d’enfants se préparent pour
soutenir la lutte de la vie. Quoique
ces chers enfants soient bien jeunes, ils ont' donné preuve dans
les examens sémestriels d’une grande
intelligence et se sont surtout dis
tingués dans le chant, dans la gymnastique et dans THistoire Sainte.
Quelle, belle œuvre à soutenir et à
encourager! C’est surtout, si ce n’est
exclusivement par ce moyen-là, que
les portes s’ouvrent à 1’ Evangile
et au salut.
Nous trouvons l’autre oasis à Vallecrosia. Ce nom nous rappelle immédiatenaont celui de cette humble
bienfaitrice qui a doté notre Eglised’un asile évangélique prospère, madame Royce, à laquelle on vient
d’élever dans la chapelle un modeste
monument pour la rappeler au‘souvenir des générations futures. Cet
asile est le seul que possède notre
Mission et il est appelé à rendre de
grands services, soit à l’œuvre d’évangélisation, soit à celle qui se
poursuit dans nos Vallées. Les garçons et les filles y reçoivent, outre
la connaissance d’un métier, une
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bonne éducation et pas mal d’instruction. Là aussi les examens sèmes! riels' ont donné des résultats
en cou rageants et salisiaisanls. l/asiJe
est bien tenu et fait honneur à A'IM,
le.s administrateurs, maîtres et ¡directeurs. i\l. le pasleur A. B. Ti'on,
à:qui incoml)e la responsabilité de la
direction, plaide sa cause avec zèle
auprès des éli'angers et des amis, et j cés à côté d’eux!
,pourquoi ne. verrions-nous pas li
qnrer le nom de quelque Vaudois?
Ce que je viens de dire suffit, j’espére, pour que nous nous intéressions toujours davantage à l’œuvre
du Seigneur en général, mais cette
fois-ci spécialement à celle qui se
poursuit dans ces deux villes. Que
Dieu bénisse l’œuvre de nos deux
collègues et les aidés qui sont pla
C.-A. THON.
if Æ . ■
Mi-Manassé, Gàd et Ruben
Réclamèrent pour leur pailage
Le pays riche en pâturage
Qui longe, à l’orient, le Jourdain.
Conjointement à Siméon
Jtida, la tribu souveraine,
Obtint pour son royal domaine
Le sud où se trouvait llébi'on.
Dan, plein de ruse, et Renjamin
Peuplèrent le.s belles contrées
Consistant en monts et vallées
Qui vont de la mer au Jourdain,
À la belliqueuse Ephraïm ■
De Juda l’altiére rivale,
Il échut un vaste intervalle
Uù surgit le mont Garizirn.
L'autre moitié de Manassé
Prés d’Ephraim eut sa bannière;
' . Et,,pour voisin, sur sa frontière
Le faible Tssacar fut placé.
Aser, Nephtbali, Zabulón
Obtinrent, pour leur part, des terres
Répondant à leurs caractères
Aux confins du septent
non.
Dispersé dans tout Îsraêl
Lévi reçut en héritage
Des cités et leur entoura’ge
Et le service de l’autel.
7
’• ' ■ ‘Í. . ..^. ,, 4-, •
111
Nouvelles Religieuses
C. H. Spurgeon et les a parfaits ».
— Homme dans tonte la force du
terme et croyant jusqu’aux moelles,
il était la sincérité même et détestait toute alléctation, tout maniérisme. Ni les apocalyptiques rêveurs,
ni les coœxirs purs n’étaient en faveur anpré.s de lui: nature qui laissait toujonrs chez elle voir le tuf,
il fe voulait voir chez tous. Un jour
il dit, étant dans son jardin, à son
ami, le docteur Wright: « Est-ce
que vous n’êtes jamais ennuyé par
ces partisans de la sainteté? Nous
en avons un nid ici, et les jardiniers
sont férus de cette sottise. J’ai convoqué mes trois jardiniers samedi
passé, et je leur ai dit: Voilà quelque temps que je vous surveille,
vous, les saints; vous arrivez en retard et vous partez tôt, et vous me
gâtez mes massifs; je n’ai plus besoin de vos services. Je ferai faire
' dorénavant mon jardin par des pécheurs. Et, ajouta-t-il, j'ai maintenant trois pécheurs, et iis font magnifiquement mon jardin., » Le talent d’observation, la perspicacité,
la pénétration, le bon sens allaient
cliez lui jusqu’au génie qui donne
la divination des cœurs.
Le graiih de senevé, — Voici des
chil'fre.s qui seront singulièrement
éloquents au Congrès de Chigago.
Au premier siècle, il y avait environ 50,000 chrétiens, au 4® siècle 5
millions, au dixième siècle 50 millions, au quinzième 100 millions, au
dix-huitième 174 millions, et aujourd’hui environ 450 millions (les confucéistes, boudhistes et Tsaoïstes reunis, n’atteignent plus même . ce
chilTre); au point de vue gouverne
menial, les ■‘/s du ^globe sont sous
le contrôle^des chrétiens; ajouleZ-y
l’influence morale exercée sur les
gouvernements non chrétiens et vous
aurez une paraphrase de Matthieu
XIII, 31, 32. Ce passage est encore
illusli'é pai' ŸAmerican Board, qui
vient de publier la stati.stique officielle des 74 missions prolestantes
aujourd’hui à l’œuvre dans le monde
païen. Quels léjouissanls totaux!
10,310 stations, 18.200 missionnaires
et évangél i.ste.s, 605,800'com m un ian Is,
575,800 élèves. La Mission romande,
bien que de date récenle, s’y trouve
en foi'L lion rang. Elle est envinm
là quarante-cinquième par le nombre (le ses ouvriers et stations.
Une Bible Américaine. — L’espilt
soientifiquo va s’affirmer par une
œuvre importante; une nouvelle traduction de la Bible. Le comité à la
tête de ce travail me parait vouloir
donner, ui langue anglaise, ce que
Beuss a donné en français; une Bible renfermant les apocryphes, les
pseudépigraphes, chronologiquement
classés, et des notes explicatives
(avec illustrations) accompagnant le
texte. L’édilenr-chef est M. Haupl,
flirecleur des éludes orientales à
l’Université Hopkins; il a comme
principaux coliaboraleurs les professeui’s Moore (Andover), Toy (Cambridge-Mass.),Bn'J'iys et Brown (Nnv/York), Curtis (Yale), Harper (Chicago) et M. Ward, le savant assyriologue de Y Independent. 1-èur
œuvre formera 4 volumes octavo,
c’est dire (|u’elle sera phns Ihéolol^ique que populaire.
¡Chrôt. Evang.j,
Des mesures décisives èontre je
Slundisme sont à l’étude dans le
conseil de l’Empire Russe. Les membres de cette ' Communauté protestante que le gouvernement qualifie
de (( dangereuse pour l’état » et
« anlichrétienne.» ne pourront plus
à l’avenir occuper les charges de juges et seci'élaires de commune. Il
leur sei'a aussi défendu d’avoir à
leur service des dornesUque.s ortliO"
doxe.s, à moins que l’on ne garan
lisse au clergé grec qu’ils rempli
■y f '^¿■9
■' *'.»r
8
' 'y‘'’ '] . 1^ ^ J.^ i '.V ' 'm ^^i •--',^;i' ■' -■* ' . ■' ■ ,■
112
|Ni.
feV:,
èi’::
ront consciencieusement leurs de
voirs religieux.
Le StundUme s’étend de jour en
jour et ce sont précisément les agriculteurs qui y adhèrent en masse.
Ce raouvemént que le Gouvernement devrait soutenir, car les Stundistes sont des modèles dans l’accomplissement de leurs devoirs de
citoyen et font de meilleures affaires
que les paysans orthodoxes, offre à
l’Elat le moyen d’entrer en lutte
avec les colonies luthériennes protestantes. 11 semble pres(jue qu’on
soit à la veille d’une persécution des
Allemands semblable à la persécution des Juifs.
rOIIK LES MEMES VE lit EUSSIIl
À reporter L, 836,00
Un arni de Florence . » 2 —
M. F. Mus ton . . » 5 —
Total L. 843
Pour la noüvelle bâtisse de S. Loup
M. Aug. Melile
À. reporter Frs.
»
M. lles Melile Via Oliva »
N. N. ...»
Mr. et M.me Art. Peyrot
(Marauda) . . »
M. F. Mus ton . . »
M. J. P. Pons . . »
20,
10,
5,
10,
5r
5,
Total 60,
Reviic Politique
Ualie — Le ministère est sorti
fortifié des l'écentes. discussions et
votations.
Les pourparlers relatifs au traité
de commerce avec la Suisse continuent; mais les chances de succès
ne semblent pas augmenter.
+
France — Des scènes qui rappellent la Révolution ont eu lieu à
Paris. Des bandes de gens coiffés du
bonnet phrygien ont envahi une église, à Paris, se sont emparées de
la chaire et ont fait résonner les
voûtes du temple de chants tout autres que sacrés. D*autre part les attentats à la dynamite se multiplient
et jettent la terreur dans la population.
“H f
Allemagne — Le ministre des
cultes et de l’instruction v, Zedlitz
est tombé. I.e chancelier de Gaprivi,
qui a été remplacé à la présidence
du cabinet Prussien par le Comte
d’Eulenbourg, ne tardera pas à le
suivre. Qui lui succédera? Tl est
certain que le peuple Allemand soupire après quelqu’un (pii le dirige
d’une main guidée par un esprit fort
et persévérant. Malheureusement un
tel homme ne pourra vivre longtemps à C(5té de l’impérieux Empereur.
Cinquième Liste des Abonnés qui ont
payé leur abonnement pour 1802.
RODORET, .lean Pascal — MASSEL, J. J.
R. Tron past, Js. Tron anc., Louis Mi col,
Phil. Giraud, B.mi Pons, A. »Tron. VILLESÈCHE, Dl. Peyronel, Ànt. Clot, Jean Grill.
— POMARET, Phil. Peyrot, inst, Marg.
Rostan veuve — PRAMOL, Henri Long —
S. GERMAIN, Frs. Bouchard anc. (Ferriers),
Ed. Rostan doct. Madame Elise Vinçon,
Frs. Soulier — PRARUSTIN, 'Dl. Gay past.,
L. Phii. Gardiol, DI. Bertalot, Jean Grill —
ANGROGNE, D.l Chauvie anc. — S. JEAN,
Jean Revel, anc. — LA TOUR, Mr. Rémy
Ricca, M.me Frache (Pracastei), Dd. Bert,
J. Dl. Charbonnier prof., B.mi Tron prof.,
N. Tourn prof, J.n Çharnbeaud, inst ém.
D. Jouve anc. — RORÀ, PhÎl. Canton syndic
__ PIGNEROL, M.me Ribet V.e, D. Monnet
prof., Michel Pasquet, Alex. Rostan, M.lle M.
Pasquet, M.me Arcangeli, Jean Monnet —
TURIN, Ing. Ad. Pellégrin, M. Béfard-Caffarei, Marg.te Bounons, Doct. S. Laura —
AUTRES PARTIES D’ITALIE, Stef Ju.stet,
prof, Em. Conti, M.lle Jos. Arnoulet, Giov.
Petrai, pa.st. — FRANCE, Et Peyrot —
ALLEM.\GNE, Mr. le past Doyé. ■
J. P. Malan, Gérant
Torre PeTlice — Imprimerie Alpina