1
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LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Yow ine seret Uuioins. Abra*} 1, 8.
S>Àtmnt la avee lacharift:. Eph, îv, 15.
O wi m n l r e.
Notes de la semaine. — Conférence., aux
Clos, — Cormpondaacc. — Synode de
l'Eglise Presbytérienne d’Angleterre, ■—
Nouvelles religieuses, — Chronique vaudoise. — Revue polilique. — Annonces.
mm DE U mum
Loni Hiiinaird
Le Christian World nous apporte
la nouvelle de la mort d'un de
ces chrétiens anglaisau cœur large
et généreux qui trouvent le temps
de s’occuper de politique, d’oeuvres
de bienfaisance etc. , dans leur
patrie , et qui, malgré cela, savent
encore s’intéresser à des œuvres
.s’accomplissant loin de chez eux,
comme serait un humble collège
situé dans une des vallées des Alpes
Cottiennes. Lord Kinnaird avait
en effet contribué àdoterle Collège
Vaudois de La Tour de quelquesunes de ces Bourses qui ont été
la providence de bien des étudiauts.
« Tous ceux , dit le journal cité
plus liant, qui s’intéressent à des
œuvres philanthropiques, apprendront avec regret la mort de
Lord Kinnaird survenue, après
une courte maladie, le mardi 26
Avril, Il avait73 ans. Lord Kinnaird
avait commencé sa carrière publique comnaeattaché d’ambassade
à St. PétersboLirg, puis comme
secrétaire privé du comte de Durham. Libéral en politique, il avait
pendant plusieurs années représenté au Parlement la ville de
Perth et donné une attention spéciale aux affaires de l’Inde. Il était
devenu pair en 1878. Généreux à
l’égard de toutes les œuvres de
bienfaisance , il avait montré un
intérêt particulier pour la cause
du sexe faible et travaillé pour les
Refuges, les Mai.sons de correction
et les Asiles. Nous avons des raisons de croire qu’il a trouvé un
digne successeur dans l’honorable
Arthur Fitzgerald Kinnaird».
2
^38.
J propos de la lettre
de Mr. le pasteur- Rochat.
Nous publions plus loin une
lettre de Mr. le pasteur Rochat
de San Remo répondant à une note
du Témoin N. 16.
Cette note n’aurait probablement
pas été insérée dans le Témoin,
si Mr. Rochat lui-même, dans le
N. du 16 avril de Vllalia evangelica, ne s'était plaint publiquement d'avoir été laissé de côté par
ceux dont il attendait du secours.
Il avait raison d’espérer du secours
pour IMstio Evangelico de Vallecrosia, de la part des Vallées
qui ont souvent profité de cet
établissement; mais n’était il pas
naturel qu'on s’attendît, aux Vallées, à être renseigné d’une manière un peu détaillée sur les
dommages que le tremblement avait causés à la maison et sur
les réparations jugées nécessaires?
Il est vrai que Mr. Rochat a
écrit au Bollettino; mais ignore-t il
qu’une lettre venant directement
des lieu» du désastre et écrite
par un témoin oculaire , vaut plus
que toutes les nouvelles glanées
ici et là de seconde main et qui
font l’effet de la soupe réchauffée?
Qu’il se persuade , par exemple,
que les lettres de Italo, de monsieur Aug. Meille, de Mr. Arth.
Muston et de____ (que la liste est
donc courte!), font plus pour
intéresser les Vallées à l’évangé;
lisation que tous les courriers
boiteux qui ne peuvent apporter
que des nouvelles fanées.
Ce qui est vrai de l’œuvre en
général, l’est, à plus forte raison,
d’une œuvre spéciale. h. b.
(]OKFÊREKCB AUX ('m
Cher Directeur,
Samedi 30 avril avait lieu aux
Clos la réunion ordinaire des régents
et régentes des vais Pérouse et Saint
Martin. A cause du vif intérêt qu’elle
m’a procuré, je désirerais, avec
votre permission, en dire deux mots
à vos lecteurs.
Elle s’est ouverte par un édifiant
entretien sur le chap. iii de ii Tim.,
sur les temps fâcheux qui y sont
décrits, faciles à reconnaître dans le
matérialisme dont nous voyons les
progrès journaliers, et qui ne seront
combattus avec profil que par la
Parole de Dieu, reçue comme divinement inspirée et propre alors,
mais seulement alors, à rendre l’homme accompli pour toute bonne œuvre.
Les chants de la fin et du commencement, exécutés par des voix exercées
et des coeurs sérieux, unissaient et
élevaient les âmes.
On aborda ensuite un sujet qui
eût exigé un nombreux auditoire de
pères et de mères, savoir du respect
dû à Tenfant dans les familles et
dans Vécole. On ne manqua pas de
remarquer d’abord que, si de grands
progrès sous ce rapport avaient été
faits en ce dernier quart de siècle
il n’en restait pas moins immensément à faire. On ne relègue plus
l’enfant dans un coin; on ne se sert
plus, au même degré, en lui parlant, de ce langage agrémenté des
termes d’ânes et d’idiots, souvent
peut-être, on prend avec eux union
trop doucereux; néanmoins on ne
le traite généralement pas encore
comme une créature intelligente qui
porte en elle des trésors et de sagesse
et de malice; on ne s’applique pa®
3
.139-,
vraiment à l’éduquer, c-à-d. à lui
donner conscience de ces trésors dont
la main de Dieu l’a enrichi; surtout, trop liges aux libres-penseurs,
on renvoie bien tard de lui parler
de son âme, de son Dieu et de son
avenir; on oublie hélas! trop, aussi,
que le respect dû à l’enfant oblige,
non pas seulement à lui rendre amicalement son salut, mais surtout à
lui donner de bons exemples, et à
ne pas lui épargner les corrections,
s’il les a méritées, car c’est le respecter que de le pousser dans la
bonne voie, fût-ce un peu contre
son gré. Il faut cependant avoir grand
soin de ne pas le brutaliser sous
prétexte de le corriger, car alors
on irait à fin contraire. Il faut, en
punissant, chasser la colère comme
l’alliée la plus funeste, et se conduire de telle sorte que 1’ enfant
sente que la punition fait souffrir,
arme à double tranchant, autant
celui qui l’inflige que celui qui la
reçoit; partout et toujours il faut
s’inspirer de ces paroles du Sauveur;
laissez venir à moi les enfants, car
le royaume des cieux est à ceux qui
leur .ressemblent (Marc x. 14).
Après ce fraternel échange d’idées,
qui dura près de deux heures, on
se séparait avec le regret de n’avoir
pu qu’effleurer un si riche sujet, et
en demandant à Dieu d’accorder à
tous de se souvenir toujours mieux
que l’enfant même le plus pervers,
porte en lui-même, l’image de Dieu.
Après avoir encore cherché un moment ensemble par quels moyens,
sans rien perdre de leur simplicité
actuelle, ces réunions de régents,
pourraient réveiller plus d’intérêt
dans la population et plus spécialement dans la classe dirigeante, on
se donna rendez-vous aux Clos en-’
core, en novembre prochain, en se
proposant de parler ensemble sur
les moyens d’obtenir une prompte et
joyeuse obéissance dans les familles.
J. D. R.
Corresponbance
Snn R>^iïicï, 26 flvrU 188-7
Monsieur le Rédacteur et cher Frère.
Dans le N° 16 du Témom-, au bas
d’une Communication officielle ds la
vén. Table, je trouve une note (pas
officielle je suppose) qui m’a bien
surpris.
Vous la connaissez; je ne la citerai
donc pas. Vos lecteurs, j’en suis certain, ne seront pas étonnés si j’y
réponds.
En fait de nombreux et pressants
«appels, adressésà différents journaux
de Suisse et d’Italie » je n’en ai écrit
que deux.
L’un dans le Journal de Genève qui
a bien voulu ouvrir une souscription
en faveur de l'Asile Evang. de Vaîlecrosia dont le résultat est de 1.301
francs.
L’autre dans le Bollettino, en date
du 1'' mars.
Si je n’ai pas adressé un appel
aux Eglises des Vallées, ce n’est pas
pour avoir oublié «la petite feuille»
mais par les deux motifs suivants;
1° Mon appel dans le Bollettino,
journal officiel de la Mission de l'Eglise Vaudoise, étant adressé ad ogni
chiesa evangelica italiana VélAÎt naturellement aussi aux Eglises des Vallées et le Témoin qui lit le Bollettino
aurait dû s’en faire l’écho.
2° La Table dans sa « Communication officielle du If mars, faisant
4
.140
Sppei à ia générosité des Vaud5is en
faveur des vicliraes'pauvras des récents
tremblements de terre » , n’-ayanl pas
cru devoir signaler spécialemenl. TAsile Evangélique de Vallecrosia, j’aurais cru manquer de respect en adressant un autre appel en faveur de
cet Asile, comme si la vénérable Table
l’eût oublié dans te sien, ce qui ne
pouvait être.
En effet le Comrnnnimtion officielle
du 25 avril l’a bien prouvé.
1070 fr. 85, est une somme très
respectable, et il est fort possible
que la part n’auiait pas été plus
belle, si je m’en étais mêlé.
Chose étrange! Tandis que vous,
monsieur le Rédacteur, rue reprochiez
coram populo, d’avoir oublié « la petite feuille répandue dans les Vallées, »
in petto, moi je pensais que la dite
«petite feuille» aux larges horizons,
devait décidément nous avoir oubliés,
pour apporter à ses lecteurs les échos
lointains de Léribé, du Congo, du
Zambèze et n’avoir jamais fait mention, depuis le 23 février de triste
mémoire, de l’Eglise Evangélique de
la Mission Vaiidoise, établie à Vallecrosia-San Remo, et n’avoir cite
l’Asile qu’une seule fois d’nne manière
claire... mais fort concise. — «L’Asile Evangélique de Vallecrosia doit
probablement être reeonslniit en entier, vu les dégâts énormes qu’il a
subis». (Pag. 79 N. 10).
Et c’est tout!
N’avais je pas un peu raison ?
Vous voudrez bien, monsieur le
Rédacteur et clier Frère, accorder
à ma rectification ou justification,
comme il vous plaira de l’appeler, une
place dans vos colonnes et agréer les
cordiales salutations de
Votre très dévoué
Gio. Rochat, pasteur.
30 Avril 183T.
Mon cher Monsieur,
Ne soyez pas surpris si j’ai tardé
quelquesjoui's k vousdonner les renseignements, que vous paraissez si désireux de recevoir pour les communiquer à d'autres, peut-être même
aux lecteurs du Témoin
Tout bien con.‘'idéré, et après avoir
tout d’abord résolu de m’en dispenser,
je suis arrivé à la conviction que
c’était mon devoir de le faire, surtout
après avoii‘ lu le dernier numéro de
notre journal qui ne dit pas un mot
de ce très singulier et très regrellabie
incident que je m’en vais vous raconter.
La maman Marauda, excellentechrétienne, longuement éprouvée dans la
pratiqii’elde l’Evangile qu’elle honorait
autant qu’elle l’aimait, aimée ellemême de tous ceux qui l’ont connue
d’un peu près, était morte après une
très courte, mais très douloureuse
maladie. Un membre de la famille,
avait eu l’idée de prier le pasteur éIranger qui allait repartir après avoir
visité quelques-unes de nos paroisses,
de présider le culte à la maison mortuaire, ce à quoi les pasteurs de La
Tour n’avaient eu ni la volonté ni le
droit de s’opposer.
La maison était remplie, dedans
et dehors de parents et d’amis de la
défunte; il y avait entr’aulres, sept
pasteurs ou ministres vaudois. Mr.
a débuté par quelques bonnes paroles,
suivies de beaucoup d’autres qui sem-'blaienl n’avoir enlr’elles d’autre lien
que celui de la bouche d’où elles sortaient l’une après l’autre, non pour
se suivre mais pour prendre chacune
.son chemin. — Ces sortes d’accidents
qui arrivent surtout à ceux qui ont
une longue habitude de la prédication
et qui s’imaginent n’avoir besoin
5
-141
d’aucune préparation spéciale, sont
assez fréquents pour que les auditeurs
aient le droit d’en être scandalisés.
Comme circonstance atténuante il ne
fallait pas oublier le travail très considérable que venait d’accomplir M" V.
Aussi rassemblée, bien que fatiguée
déjà et impatiente de partir pour le
cimetière, avait-elle écouté avecrecueillement les exhortations du pasteur ;
mais lorsqu’elle entendit la fin du
discours elle fut saisie d’un profond
et très pénible étonnement. Plusieurs
se demandaient les uns aux autres:
« Avez-vous entendu » ?
1! y avait certainement de quoi être
surpris, même scandalisé. « Et maintenant, avait dit l’orateur, notre sœur
est au ciel, où elle prie pour les
siens i. Cette étrange affirmation,- loin
d’être corrigée ou affaiblie, a plutôt
été singulièrement aggravée par ces
mots qu’il a cru devoir ajouter : «Et
pourquoi pas? Il y a de tels trésors
de tendresse dans le cœur d’une
mère! » Sur quoi l’un de nos ministres observait quelques instants après:
* nous aurons bientôt les Rogations ». — Une protestation formelle à
l’instant même aurait été déplacée
autant que méritée; quelques uns
l’attendaient. Elle a été faite en quelques mots sur le cimetière par l’un
des pasteurs de La Tour, sobre et
modéré, mais énergiquetcomprise surtout de ceux qui avaient entendu
proclamer l’hérésie. «Notre sœur est
au ciel,morte dans la communion avec
son Sauveur, elle se repose de ses travaux — C’est tout ce qu’il nous
est permi d’affirmer avec assurance.
— Quant à dire qu’ elle peut connaître
encore les choses d’ici bas, nous
n’en savons absolument rien, la Bible
ne nous en dit pas un mot »
II y a beaucoup à dire sur la place
que la Bible occupe dans les allocutions
de certains apôtres modernes ( hommes et femmes) et sur l’autorité qu’on
lui attribue, surtout dans la seconde
partie de leurs exercices ; qui est pour
nous de beaucoup la plus importante.
Mais c’est un sujet qui demande à
être traité autrement qu'en passant;
de même aussi cette prière des morts
pour les vivants, suivie néces.sairement
de la prière aux morts et pour les
morts qui sont en purgatoire. Tout
se tient dans le merveilleux système
dont les éléments principaux sont
dans le cœur naturel de tout homme,
et que la parole de Dieu peut seule
détruire en attendant qu’il soit ané.anti par l’éclat de l’avènement du
Sauveur.
Croyez moi etc.
Voir/} d^iwué
A. C
Pour copie
IV l...\N rARET, pasteur.
Synode (le l'Eglise Eresbylérienne
d'Angleterre
Le Synode annuel de T Eglise
Presbytérienne d’Angleterre s’est ouvert la semaine dernière à Manchester,
la ville des manufactures de coton.
Il comptait prè.s de 600 membres.
Le président, ou Modérateur, a été
le Rev. Swanson qui a travaillé 25
ans comme missionnaire en Chine,
Dans l’allocution qu’il a prononcée
en prenant possession 'du f:\uteuil
de la présidence, M. Swanson a parlé
de la mission de l’église, qui n’est
pas seulement de porter l’Evangile
à toute nation, mais aussi celle d’édififer dans la connaissance et dan.s
la piété ceux qui ont reçu i’Evangile.
6
,142-
«Si l’Eglise doit se sauver, a-l-il
dit, il faut qu’elle en sauve d’autres ».
Parmi les questions qui ont été
examinées sans être résolues d’une
manière définitive pour le moment,
se trouvent la consécration d’évangélistes à l’intérieur, la substitution
d’une Déclaration de foi plus courte
à la Confession de foi de Westminster.
Le Comité pour la Mission païenne
en Chine et dans l’Inde, constate
avec joie que l’année a été bonne.
L’église compte actuellement, en
Chine, 16 missionnaires consacrés,
6 médecins-missionnaires, 6 damesmiss., 84 évangélistes indigènes, 46
étudiants, IGO stations, et 3553 communiants.
Le Synode a reçu cordialement une
députation des pasteurs congrégationaüsles de Manchester et des environs.
De part et d’autre des sentiments
d’estime et de sympathie fraternelle
ont été exprimés,
L’église presbytérienne d’Angleterre
qui a vu, depuis l’ascension au
trône de la reine Victoria, le nombre de ses membres se multiplier
par sept, compte actuellement 286
congrégilions, 61,181 communiants;
7210 moniteurs d’Ecoles du Dimanche avec 75.000 enfants.
Les contributions volontaires se
sont élevées à frs. 5.163.325 pendant
l’année dernière; ce qui fait une
moyenne de plus de 83 lianes par
membre d’église.
llouüdUô reUgîeu0C0
Italie. — L'Assemblée générale de
l’Eglise Libre italienne est fixée au
21 mai courant et se tiendra à Flol'enoe dans la chapelle de via deiBenci.
Le Synode méthodisie wesleyen (district Nord) s’est tenu a VicobeUignano du 18-22 avril, A celte occasion
non moins de treize conférences
spéciales ont été données dans les
salles d’évangélisation de Vicobellignano, de Casalmaggiore, et dePonleterra, par les ministres venus pour
assister à l’A.ssembiée. Deux candidats au Ministère ont -été consacrés
sous la présidence du Rev. Piggou
président du District qui a prononcé
le discours de consécration.
La conférence annuelle des Eglises
méthodistes épiscopales d’Italie s’est
tenue à Pise. On. y a décidé la création d'une école de théologie, qui
sera probablement fixée à Bologne.
De plus cette mission va bâtir trois
nouveaux temples, à Milan, à Pérouse et à Ponledera.
Le Conseil Municipal de Riesi a
voté un subside de trois cents francs
en faveur des écoles évangéliques
vaudoises de celte ville.
Le premier congrès des Sociétés italiennes de Jeunes Gens Chréliens se
réunira du 17 au 20 courant à Florence.
Sont à l’ordre du jour pour être
traités et discutés les sujets suivants;
Des meilleurs moyens à employer
pour étendre l'influence des Associations de Jeunes Gens.
Moyens d’augmenter k nombre des
Associations.
De r Union.
Projet d'.Alliance des Unions Chrétiennes d’Italie et cercles ayant le
même but.
Des relations des associations avec
les églises. '
7
.143.
De la pari que peuvent prendre les
Unions Vhréliennes dans l'œuvre de
l’Evangélisation italienne.
Dans une lellreà VltaliaEvangelica
à propos du jugement porté par M.
Macdougall sur le projet d’ünion, le
doct. Geyinonat, parlant des intérêts
matériels des deux églises, emploie
l’ingénieuse comparaison que voici:
« M. Macdougall énumère les sacrifices que fait l’Eglise Libre d’après
le projet: Assemblée générale, école
de théologie, biens immeubles... Mais
c’est comme si une épouse qui apporte
deux cents francs de dot a un époux
qui en a deux mille (car nous sommes tous de pauvres gens), se vantait des sacrifices qu’ elle fait en
abandonnant son nom, sa maison,
et en apportant sa dot. Mais ne devient elle pas compropriétaire des
deux mille francs et de la maison de
l’époux et ne jouit-elle pas de tous
ses biens? Les époux ont ensemble
2200 francs et y gagne plus qui a
moins apporté ».
Etranger. -
Les premières écoles du Dimanche.
— On lit dans le Free Church of
Scotland Monthly: On a l’habitude
d’attribuer une origine anglaise aux
Ecoles du Dimanche; mais en ceci,
comme en beaucoup d’autres choses,
l’Ecosse a été la première, puisque,
il y a cent ans, cette institution
étau bien connue ici et même répandue.
Cela dit, le journal publie une
lettre datée d'août i792, oû une
dame, écrivant à son pasteur absent,
lui dit: 4 J’ai demandé à M™’ Walker
si l’Ecole du Dimanche était bien
fréquentée, et j’ai été peinée d’apprendre qu’elle avait été trop négligée dernièrement. C’est certainement
une excellente institution et elle a
été partout suivie d’heureux effets
sur le développement intellectuel et
moral de la classe pauvre; aussi elle
mérite d’être encouragée. Je contribuerai joyeusement et de toutes mes
forces a assurer son succès. »
Courage! — TIn célèbre conférencier américain, Joseph Cook, en
inaugurant une nouvelle série de
discours, a parlé avec une grande
assurance, des progrès futurs du
Christianisme dans le monde. 11 croit
qu’il est parfaitement possible aux
chrétiens de porter la connaissance
de l’Kvangile à toutes les créatures
humaines, avant que notre siècle
touche à sa fin.
Fréquentation du culte. — Le 24
octobre dernier, il y a eu un recensement exact des personnes présentes
dans tous les temples ou chapelles
de la ville de Londres. Chaque personne, homme, femme ou enfant,
qui est entrée ce Dimanche-là dans
un lieu de culte, au service du malin ou au service du soir, a été comptée. Le résultat a été le suivant:
479,731 personnes étaient présentes
au service du matin et 496,561 étaient présentes le soir. C’est dire que
un peu plus de la neuvième partie
des habitants de la grande métropole
assistait à chacun de ces cultes.
Si l’on compte qu’une moitié des
assistans du soir eussent été présents le malin, il en résulte qu’un
cinqxiième environ des quatre raillions
de Londres se sont rendus dans un
lieu de culte, le Dimanche 24 octobre.
C’est trop peu sans doute; et pourtant c’est déjà beaucoup si l’on songe
à ce qui se voit dans les grandes
villes du continent: Paris, Berlin,
Rome etc. On pourrait même se demander si toutes nos paroisses vaudoises arrivent à la moyenne de Londres qui n’est pas la ville la plus
religieuse du Royaume-Uni.
Ckronique ©auboise
Nous sommes obligés de renvoyer
à huitaine le compte-rendu de la
Conférence du Villar et des nouvelles de Colonia-Valdense.
8
~144~
A la SoMsmpitOM pour fournir rOrphelinat d’une nouveau dortoir , nous
devons ajouler les deux sommes suivantes, reçues tout dernièrement.
Par le Consistoire de Colonia
Valdense................fi‘. 5,40
Mr. D. M., La Tour . , . » 2,—
PoiUj les victimes du tremblement
de terre, nous avons encore reçu un
supplément, par M. le pasteur D. Gay
de Prarusi.in , de frs, 19, qui, ajoutés
aux 90,50 remis pi écédemment, portent la souscription de celle paroisse
à frs. 109,50.
Ceci fait que nous avon.s pu enyoyer à Madame Boyce, pour
Emngelico de Vallecrosia , la somme
de 1090 fr.s., au lieu des 1070 que
nou.s avions annoncés, pour cet objet,
dans le Témoin du 15 avril dernier.
J. P. P.
Ec vue ))oUtique
Mtntie, — Pendant que nos souverains sont à Venise pour l’inauguration du monument Victor Emmanuel II
et le lancement d’un cuirassé, la
Chamhje des députés fait peu de
besogne, malgré la semaine de vacances qui vient de lui être accordée
pendant que quelques-uns des ministres et les commissions parlementaires lui préparaient du travail. En
nombre pour entendre la lecture de
quelques projets de loi et adresser
des questions aux ministres présents,
elle ne l’est pas pour voter. Il est
donc à peu près sûr qu’avant les
vacances d’été on aura à peine le
temps de voter les lois qui imposent
de nouvelles charges au pays, mais
qu’on ne commencera meme pas la
discussion de toutes celles qui n’aboutissent pas à faire entrer plus
d’argent dans les caisses de l’Etat.
L’exposition du ministre de la guerre
général Bertholé-Viale a été accueillie avec une faveur particulière et
c’est presque à l’unanimité, quoique
sans entboiisiasme, que l’opinion du
pays, à la chambre et au dehors, se
soumet aux lourds sacrifices que
réclame la réorganisation et, le développement de I’ armée. Le moment
approche donc fatalement, où les
nations du continent de l’Europe, à
bout de ressources pour se mieux
armer, se rueront, pour en finir, l’une
contre l’autre, si celui qui gouverne
souverainement le monde et incline
comme il lui plait les cœur.s des rois
comme ceux des présidents de république, ne les pousse pas à s’entendre pour un désarmement général.
Fvunee et AHen*»9tte. — Un
incident de très mince importance a
fait craindre pendant plus d’une semaine que la grande et terrible
gucri'e que l’on croit inévitable fût
sur le point d’éclater. Deux personnages, très peu sympathiques d’ailleurs,
commissaires de police, l’un français,
l’autre allemand, fort peu scrupuleux
sur les moyens à employer pour
servir leur pays, ont employé, l’un
la corruption pour se procurer des
renseignements et des plans des
nouvelles fortifications allemandes de
l’Alsace-Lorraine; l’autre la luse pour
s’emparer du commissaire français
ce à quoi il a réussi. Pour être juste
envers tout le monde, il faut dire
que si le gouvernement français et
la presse ta plus sérieuse de ce pays,
ont fait preuve de beaucoup de modération, de son côté, le gouvernement allemand qui avait en mains
les preuves de la culpabilité deSchnaebele, le commissaire français, arrêté
sur territoire allemand, ensuite d’un
mandat du Tribunal suprême de
Leipzig, a très habilement et politiquement agi, en élargissant ce peu
intéressant personnage, dont à Paris
quelques têlesvides ou brûlées avaient
songé à faire un martyr et un héros.
Ernest Robert . Gérant
Pignerol, (rap. Chiantore et Mascareili.