1
Année Neuvième.
PRIX D'ABBONNEMENTPARAN
Italie , . I,.
Tous îea pa.Ts dfe rUninii
de poste ... A
.Amérique , . »
On s‘ii>jontie :
Pour InièrUny chez MM. Un
pastenrc et. le» libraires de
Torre r’elli««.
Pour l’SoîHevicuvau Bureau d‘A<lmipisttHcion, .
N. <15.
Un ou plusieurs'nutnéros séparés, j deinapdds avapt le, jtirafie/10 ueiu. c'huciin.
Amioûiîes: 25 cenOrtisKpar Ijg-p«»
Les iiiuinjî se foru par
IsiU'e reconimtw lee «n ‘Va*înfiztdtti.î sur ie Bureau de Pe.
rota A}-ger\tinà. ‘ .
'onr la KÊDACTiOîî; adreâaer ,
aiusi; A la Oirecupp du 2’dmpiM»^
Pomaretto cPinerolo) ItaMér •- '
rolir l’ADMINÏSTRATION aAreaz-f
seràinsi: A rAdminiStraÇfdn du
Témôin, Pomaretto yPiBerolQ)
Italie.
ËCHO DES VALLEES VAUDOISES
l'b
Paraissant chaque Vendredi
Pomi» me serez féinoins. Actks 1, S.
SwvtxiU la vérité avec la charité. EpH ly, 15#
13 Avril, David MayiagaD., ■^■Correspondance. — i'ülilesse mal récompensée.
~ Une Iradnclioii peu couscieucieuse. —
Noucellee Religieuses, — Chronique vaudolse, --rf/iepüe politique. — Souscription.
¡i;l 01.3 Avril
Celuiiqui est mailre de son cœur
vaut mieux que celui qui prend
des vilVeSi Prov. xvi, 32.
Dès' le.s temps le.s plus reculés
les hommes de guerre ont regardé
Comme une condition indispensable, pour s'a.esurer la victoire,
de pouvoir s'appuyer sur des villes
solidement fortifiées, puisque lès
soldats Gombatteut avec plus de
courage s’ils savent qu’en cas
d’écbec, ils auront à leur portée
un asile assuré. D’un autre côté
l’art de prendre, par force ou par
adresse, les villes ennemies les
mieux fortifiées a, de tout temps
aussi, été l’objet tout spécial de
l’étude des grands capitaines! L’un
d’eux est même passé à la postél'ité avec le surnom glorieux de
prerteUr de villes. Aujourd’hui encore la lutte se poursuit avec plus
d’acharnement que jamais entre
le génie de la défense et celui de
l'attaque, l’un cherchant des boucliers et des cuirasses impénétrables , l’autre. perfectionnant^Ief
moyens de destruction et (aspirant
avec une fiévreuse impatiènce à
les rendre irrésistibles. Les péuples qui rêvent conquêtes et revanches tournent surtout leur attention vers ces derniers; ceux
qui ne demandent qu’à vivre' 'en
paix donnent plutôt leurs spins
les plus anxieux aux premiers.
Canons formidables d’un côté, .cuirasses énormes de l’autre,' à'qui
ou à quoi.restera la victoire? '
Un grand nombre d’hommes
sont devenus célèbres par les pér^j
fectionnements apportés.' d.ç . 'pâj't
et d'autre; preneprs de villes'du'
défenseurs fortunés de villes ajS^
siègées ont été et seront;, iofigr'
temps encore les objetS|,.4d
miration des peuples j même
de ceux qui font en gé.miss,an,t .Ips'
frais de l’attaque et. ceux de'^Ja';
défense.., — Cet eng,pqérn.épt '.p‘qé,r|
gloire militaire suivrait'jà lui’
seul pour témoignem/ddij;|a
ruptiou humaine, car il faut'une'
étrange perversion du sens moral
pour admirer celui qui s’est mon-
2
,114.
tré le plus habile, ou le plus heureux, en mettant à mort le plus
d’hommes, ses semblables et ses
frères.
La parole de Dieu, qui juge
tout autrement que l’homme naturel , fait fort peu de cas du
preneur de villes; elle place bien
au dessus de lui celui qui est
maître de son cœur. Ailleui^s encore elle invite l’homme prudent
à garder son cœur plus qu’auçuner
autre chose qu’il doive garder,
car dç. lui procèdent les sources
de la vie. C’est contre les ennemis
du dehors; qui voudraient le lui
ravir que l’homme sage doit garder son cœur avec une vigilante
sollicitude, en défendre avec soin
toutes les approches, les yeux,
l’ouie, l’intelligence, la.mémoire,
l’imagination. Etre maître de son
cœur c’est le sevrer comme une
mère sèvre son enfant, résister
à ses désirs déréglés, à ses convoitises mondaines, à ses colères,
à ses rancunes, à ses haines, à
ses désirs de vengeance, à sa vanité naturelle, à son égoïsme ; car
c’est dans le cœur que sont les
racines et qu’est le siège de tout
le mal qui se révèle dans l’homme.
S’il est dit dans l’Ecriture que
nul homme n’a en haine sa propre
chair, mais qu’il la nourrit et l’entretient, à, plus forte raison pouvons nous dire que nul homme
n’a en haine son propre cœur. Ce
Sei’a donc un rude combat que
celui qu’il devra soutenir pour ne
pafe marcher comme son cœur le
Ÿnène et se laisser maîtrisir par
lui. Il est rusé et désespérément
malin par dessus toutes choses et
n ne manque jamais de motifs
sfiécieux, ni de prétextes pour
justifeer ses plus mauvaises passions. L’avarice doit vous procurer les nî'oyens de faire plus
tard bealucbiip de bien. Si l’apôtre
vous rappelle que l’amour du
moiide est inimitié contre Dieu, le
cœur rusé vous dira qu’il ne sau
rait y avoir de mal à jouir pendant qu’on est sur la terre de
tous les plaisirs que le Créateur
a placés à votre portée. Le même
apôtre vous a dit que celui qui
hait son frère est un meurtrier.
Mais le cœur naturel vous observera que la haine est un sentiment légitime, que les hommes
de Dieu de l’ancienne alliance l’ont
connu, l’ont nourri et n’ont,pas
en honte de le proclamer. IPajoute
que lorsqu’on n’èst? pas capable
de bien haïr fortement, .on pe l’est
pas davantage d’aimer aVeC quelque énergie.
La Bible vous dit: ne vous vengez-pasvous-même, mes bien-aimés,
car c’est k moi, dit le Seigneur,
qu’appartient la vengeance et je
la rendrai. Mais le coeur superbe
vous dira que l’honneur est entre
les hommes le bien le plus excellent, qu’il’faut le défendre avec
un soin jaloux; que se taire lorsqu’on est lâchement attaqué, calomnié avec perfidie, brutalment
outragé, c’est aux yeux du grand
nombre se reconnaître coupable,
ou manquer de courf^eice qui est
plus avilissant qu’une mauvaise
action, et ainsi de toutes les passions dont il est dit qu^elies fout
la guerre à l’àme. — Comment résister à tous ces arguments, à ces
sollicitations dont où se défie
moins parcequ’elles viennent du
dedans et de la part d’un ami,
très-cher malgré la méchanceté
qU’oiï lui connaît?
C’e.st dans cette lutte’ de la quelle
dépènd son éternelle félicité, dans
ce combat des pensées qui ïourà-tour s’accusent et s’excps'ent,
qu’il importe' à rhonime éclairé
déjà par l'a parole de Dieu de reconnaître sa parfaité impuissance,
à demeurer vainqueur et de chercher la vouloir et lé faire’ayprès
de Celui qui seul peut les pifo'dùire
avec efficace. Il ne faut rien moins
qü’un cœur nouveau, un cœur de
chair mis à la place du cœur de
3
415...
piarroice quinest l’œuivre! divisa
du St. Esprit;i dans laquelle'la
part d>e Iffeomimeiest de'pri&r, de
abppliet ftvee"d-6‘ graïid;s cris 'et
avec larmes, de 'ne pks contrarier
l’actidn'du'St. 'Esprit ,'dc ne pas
lé‘contrister. Puis'lorsque l’enfant
est né, qu’on sent battre un ccsur
nouvèàü' au dedans de soi, de Veiller sur lui avec une affectueu.se
.solltéitude,’'d'ëToigüer ce qüi lui
poiirfait'nuire, de fairé son éduèàtioii; avec tendresse nii^is'.avec
férm,été,, et coininè sur la terre'.il
né sor^'Jàniais'dp l’.enfancè, dè ne
jamais^ |J’ui, permettre. ^de s’affranchir de» la tutèle. que règle sans
appel la parole de^jliieu. — Soumettre son cœur est un travail
d’hercule qui dure a.utant que la
vie et ppuTi raccomplisgeraeat|d:U
quel., i’eiifant de pieu, a besoin
chaque-jiOpTf et 4 chaque heure
dui:secours [de la grâce de Pieu.
i.
■i'
.D^iDMicLAGAN;,.;^
:,.]^acoip.nn;?piiaud,,anii' ides ’Vaudoî.s
qui ijient d’entrer dans son repos!
G’est ,à Menton où H, Maqlapn était
vea.u,pppr restaurer sa santé ébranlée,
qu’il ,a „vu sans crainte approcher la
mort eii qu’il s’est endprmi dans la
paix dh croyant.. .hni!!:.
Cet àmi regretté avait su conquérir
dans [Sa patne, l'Ecosse, une haute
estiiirae' parmi i des. .hommes, : d’affaires
à cause de ses talents., de ses çonnaissances' précises et de sa yaste. expérience, comme administrateur de la
Compagnie d’Assurances sur la vie,
dont le siège est à Edinbourg,,i
Mais en même i temps qu’il s’occupait, avec! un grand soin, de cette
charge, • il prenait un ¡vif intérêt à une
foule d’oeuypes..iphilanthropiquesI! et
ecclésiastiques, Ses talents -comme
homme} dlaffaires, sa perspidacilé,
faisaient .dei luiiun conseiller des, plus
sûrs. Son cabinet particulier était
souvent le rendez-vous '-des hommes
les plus influents de l’Eglise, qui
avaient appris à compter sur son bon
sens et son dévouement chrétien.
A un extérieur austère,'il utî-issait
une riche veine d’humeur gaiej^..qui
rendait, sa société .’p.articüTiérq'fpèn-t
agréable. Ami intime dés hom,mes les
plus marquants dè l’Egli.$e Libre; fort
versé dans les moindres détaifs'dela
fondation de cette Eglise; prt^cotnprend que son départ y laisse ,un
grand vide. D. Maclagan avait ’¿ucc.êdé
au vénéré shériff Clegh'orn à Ig ptiésîdence du Comité Coritinentarde;l'’È-‘
glise Libre, où son zèle inielligent
cl son dévouement étaient très apprécié?. Il a été un homme bon, ditii-s
le sens le plus élevé,‘ ct- ses dè.rniéfs
jours,ont été en haritidhie . avec-,Îçs
principes^ de la!' foi feime et joyeush
qui àvaibni,' animé tpiUe, sa vie. '■
H nous est impossible d’entrer laujourd’hui ;dan.s quelques détail? sué
cette partie, considérable de 1 activité
de ceLj,homme ,de,üDieu qu’il a. déployée-, enifaveur de l’Eglise,Vaudoise!,.
et parliculièr,emenl.de sonioeuvre d’Evangéhsation. : i , .n ,
Nots' espérons le faire plUsvlard.'
Le devoir qiiè 'noijs' nOus 'Sdntohs
pressé d’accomplir, dés aujourd’hui',’
c’est d’offrir à la voùvè dè'nbtrë vénéré ami, à ses enfants qui déj4^ hoÙs
connaissent et qui nous aiment','aùséi
bien qù’4 l’Eglise Libre d’JEcossé,
l’expi'ession de notre profonde '¿ympathie et l’assiirancc que les Vaudbis
s’unissent de cœur à leur deuil. Monsieur Maclagan laisse cinq fils'qui
tous promeltoiit de marcher sur les
ti'aces de leur bien heureux père. Il
a six frères qui lui survivent j' dont
l’un le D'' Douglas Maclagan, est un
professeur distingué de jurisprudence
médicale, un autre''est général £lux
Indes, et un troisièmeest acthellemenl
évêque de, Lichfield. ' •; |
',» • I ! ''' i!-Vi
■ri'i,
4
A/*,
119-.
!m (fforrcôpttbance
.... 6.avnllS83.
;, ) Mon cher monsieur,
’■'JPai f)Vol(>ngé mes vacances bien an
delà dii''terme que vous m’aviez fixé,
soit parçeque j’ai éprouvé, comme à
peü prés tout le monde, les effets
déplbrabies du tempç qu’il a fait depüt^ deiix mois'i, soit parceque sans
y .mèttré de là bonne volonté on
s’icçoütume à la paresse beaucoup
pl.lis vite qu’au travail. Après cela je
çdnfe^sc bien que J’ai été enchanté
dé'vbus' savoir pourvu au moins de
deux correspondants bien plus capab|ys'_qqe nioi et pour lesquels le travail mé'semble beaucoup plus facile
qd’il ne',l’est à un homme qui manie
la'pioche plus souvent que la plume.
Si seulement, me dites-vous, ces
correspondants étaient plus réguliers !
Je comprends parfaitement la simili^
tüdeçi mais je ne crois pas mériter
eèbreproehe au même degré que ces
deux’nnonymes dont,je parle. — Celui
qüè je mérite eerlainemenl et que
vous m’avez fait plus d’une fois très
cparilablement c’est celui de faire de
IrppJ longs détours avant d’entrer en
matière. S’il suffisait de reconnaître
un défaut pour s’en corriger, ce ser.ajl,fa,it:,depuis longtemps Pour monIrej; topi, ,pu moins de la bonne volonté,, j^ai’i'ive brusquement ^ l’objet
de, ma lettre.
.Ifptre correspondant qui se donne
à ilpi-même le titre d’homme, (quand
ORia été jusqu’en 3'^ du Collège on
sait encoi’el, 20 ou 30 ans après, ce
que,veut dire.: homo sum), a. traité
dans deux lettres que je pourrais signe'! s<'msi être capable de les écrire,
lauqtiestiQb tréa importante pour nos
Valléosi'et pour d’autres pareilles,, de
l’iémigi'alion qui menace de les dépeupler. Ayant moi-même beaucoup
réÛechi et très souvent conversé avec
des amis sur ce grave sujet, je me
permets d’ajouter quelques observations à celles de votre correspondant,
dont je n’oserais pas me dire le col
lègue, et cela non pour les contredire
mais pour les confirmer.
Homo snm a certainement une connaissance peu commune de l’état de
l’agriculture dans nos vallées,et peutêtre au dehors. Mais si je ne. me
trompe, il n’a jamais été agriculteur
lui-même et il ignore beaucoup de
détails que celui là seul connaît qui
vit avec les agriculteurs, qui participe à leurs labeurs incessants, à
leurs espérances souvent détruites,
à leurs inquiétudes souvent vaines et
que la bonté du Seigneur dissipe,
comme le vent chasse au loin 'et dissipe le nuage porteur de la pèle.
C’est un avantage que j’ai sur lui et
il me permettra d’en user. DU reste
mes observations se réduiront à deux
principales.
Lorsque dans ‘sa seconde lettre
monsieur Vhomme constaté comme
un fait, hélas trop réell’affaiblissement physique de la population des
campagnes, il nie semble qu’il aurait
pu tirer de ce fait celte_conséquence
nécessaire et tout âiîssi inéônleslablc
de l’affaiblissement de l’aptitude et
du goût pour le. travail très fatigant
des champs. — Il y a ' passablement
d’années que je travaille et j’ai vu
bien des ouvriers à l’œuvre et si l’âge
explique chez moi l’affaiblissement
physique, les deux ou trois générations «’ouvriers (dontchacune n’a duré
que 8 ou 10 ans) n’ont aucun motif
pareil à alléguer. Or il est hors de
tout doute, et aucun agrifenlleur ne
me contredira, si je pose en fait,
qu’un homme de 30 ans faisait,; il y
a 25 ans, beaucoup plus de travail
que n’en fait aujourd’hui un homme
du même âge. ' i
Si la terre exige aujourd’hui une
culture 'plus soignée qu’autre fois
pour donner une récolté égale, et si
le même nombre de bras ne fait plu.s
un travail'égal, il arrive nécessairement et fatalement que la famille qui
l’a possédée'de père en fils se trouve
dans unei gène qui'ne peut qu’aller
en augmentant. En vain on envoie
un fils à Marseille et-line fille en
service dans l’espoir qu’ils'viendront
en aide à la famille. Le fils a de la
5
-117.
peine à trouver du travail, ou bien,
payant le tribut au climat plus chaud
que celui de tios montagnes, il tombe
malade; quelquefois il arrive qu’il se
dit malade pour se dispenser de secourir ses parents. Quant à la fille
avant qu’elle ait fait son apprentissage et qu’elle ait un gâge un peu
élevé, il se passe souvent un ou deux
ans. En attendant des secours qui
n’arrivent pas, ou qui tardent à venir,
les terres sont moins bien travaillées
parcequ’il y a deux paires de bras
de moins, les récoltes sont toujours
plus insuffisantes et c’est alors que
l’idée de l’émigration dans les pays
lointains où la terre produit'd’ellemême, en sorte qu’on n’a, pour ainsi
dire, qu’à se baisser pour recueillir,
se présente à l’esprit. On en parle
le .soir après souper; on y pense pendant les veilles de la nuit; car il faut
sayqjr qvv’â la fiq d’une longue
béé’‘d’été lé pay.san ésh'souvent'trop
fatigué pour pouvoir dormir. Une
année, deux années se passent sans
apporter aucim adotidsscmehi anx
peines de. cette famille, même en
ajoutant à ses privations. Le fils qui
a perdu le goût du travail des champs,
mais qui a vu déjà un coin du vaste
monde, ne demande pas mieux que
depse transporter pliis loin; la fille
qui a'îait déjà plusieurs places sans
en trouver une' à sa convenance, se
décide satis peine à aller vivre dans
un pays où l’on dit que les filles
trouvent aisément à se bien marier.
A l'unanimité on se décide donc à
partir et une fois la résolution prise,
on se résigne sans trop de peine à
vendre à bas prix l’héritage des pères.
Ma première observation porte donc
sur la répugnance de plusieurs et siir
t’insiiffîsance'des forces physiques de
beaucoup d’autres pour les travaux
de l’agriculture, bien plus pénibles
ici quhis né' le sont à la plaine
oûi les, bêtes en font les trois*quarts.
-^ Mais'toàs ceux qui ne retirent paq
de là culture de leurs terrés un iproduitj^uffisant pour l’enlrétien dé'lehrs
fariiiileSj ne se décident pas' dé* si
tôt à l’émigration ; U y'en a un trop
grand nombre qui recourent aupara
vant à un ¡laoyem,' de ii^lustiefficace de
tous pour la leur rendre impossible.
Mais je m’aperçois que ma lettre
est d’une, longueur., suffisante et me
souvenant de l’autre conseil ,que j’ai
reçu devons, je la finis.
Toujours , . , m.,;,.
Votre frère
! Jacques.
Pfliilesse mal récompensée "' !
TT 'I . I' i '■■j
On nous donne un peu tard une
nouvelle qui est trop curieuse pour
que nous la gardions pour nous seuls.
Aux environs du nouvel an dernier,
un régent vaudois eut la lumineuse idée
de faire signer;à, ses élèves.une lettre
de félicitai idn au curé de la paroisse* Ce
n’était pas un ordre, mais un conseil
paternel qui témoignait du libéralisme
du régent, et comnïe une*lettre pareille,,! .sinon,',,, Jq 'iihSpie>gvai^.'., ,é,tq
adressée,an pasteur, tout le. mbhÜe
avait lieu d’etre content., — Mais ce
qui prpuverait que l’acteide. politésse
accompli à l’égard, ^u xùre l’avait
été en pure, perte C’est! le dou,blq,fait
suivant.,Le dxt|Ç,uré a l’ptij'é des,maibS
de quelquesènihnts 'cathqli,qiles, ,les
bibles dont ils se servaient, saris flou te
à l’Ecole paroissiale yaudûise qu’ils
fréquentaient,^ sans, qu’on sacbp pe
que CCS livres'sont de,venus. Un peu
plus tard encore, lé,,mètpe ecclésiastique requérait l’intervention, du, brigadier des douaniers et de .la gep-;
darmèrie d’qne station.,voisine, pour
nietti'e à la ' raison quelques,,qns .de
ces mêmes ’éçoliers.i qui ,avaiefjt été,
si polis envers, Ini, ei donl le criraq,
à ce qu’on nous ¡assure, était,d’avoir
jeté quelques pierres dans’ son jardin
et 'd’avoir tiré là Sohnétlel sa porté.
Pouf célte pfémière,fois, au .lien de
les ertferme'r dans un'e^pnsqny cè’ que
l’on n'a peu l-être baè osé faî re sans'
un mandat d’arrêt;,on'!s’est ^brqé,
à lent àdresséf qne rê'pfithande,
wçtfe' comnié' le’ coriséil cî-dessué!,- Ils'
Font écliappée.bélle ! ét la leçon ‘ set’-'
vira tip' moins àfix écolibcs. Noüs'n’éspéforts rien de pareil dû i'égenl. ’
6
-H8,
Une lta4acU«fi peu emeieneirnse
■ ;i - ' : ;il ^ i;; v'i
Nous peusons que nos^'lecleui's donl
un petit nombre seulement lisent
VEglise Libre nous sauront gré d’avoir
Iranscril de ce journal l’article suivant que nous avons lu nous même
avec le plus vif intérêt.
« Au lendemain de la révocation
de l’Edit de Nantes, on publia a Bordeaux uq Nouveau _Tesiatnent iraduil
du latin ert français par les tbéologiens catholiques de Louvain. Or, au
livre des Actes des Apôtres, chapitre
xtii, V. 2, à propos de quelques chrétiens d’Antioche, parmi lesquels se
trouvaient Barnabas et St. Paul on
lit: leitourgountôn mtôntô kuriô, mots
•qu’On a rendus en latin par; minisiràniibm iUis domino, et que, dans
les langues modernes, on traduit
par ; « us servaient le Seigneur ».
» Les théologiens catholiques de
Louvain avaient d’abord rendu ces
mots ‘par; «’Eux donc servant le
Seignetir'en leur ministère ». L’ouvragé imprimé, on trouva qu’il fallait être surtout plus précis au sujet
de la messe, que les protestants ont
toujours regardée comme une cérémonie 'payénne. On changea alors lit
traduction de mnùtranlîbus illis Domino^ et on rendit ces mots par :
« comme ils offraient au Seigneur le
sacHflcfe de la Messe ». On se cohtenfa de 'réimprimer le seul feuillet
qui' portait celte correction. En- reliant Pouvrage, te relieur enlevait le
feuillet contenant la première traduction pour le remplacer par celui qui
contenait la correction et qui faisait
dire la messe aux apôtres.
« Bans' un des volumes, rouvrier
s’est trompé I de feuillet et a relrahchéi non celui qui était, rejeté, mai^
le suivant) et l’a rerapracé par le
feuillet convenu. Il est arrivé que çe!
volume contient deux feüïllels . sémblables portant les mêmes numéros
et que le feuillet suivant manque.
Or, les deux qui se trouvent sembl-ables ayant l’un ej l’autre lé chapitre
xtii et le verset 2, donnent chacun
une li traduction différente ; des mots
mmislrmiiMsiMlis Dotnmo..]
¡Sur l’un .en;lit :i « Eux donc, .seiv
vaut en leur minislère.lie'Seigneur);.»
sur l’autre,: « Oomme. ils, offraient âli
Seignéur le sacrifice de . la Messe ».
Voilà une preuve irréfutable;que d’Eüiise Romaine a falsifié sciemment la
Sainte Ecriture. Ce volume qui doit
être l’objet de bien des convoitises,
est soigneusement gardé ;à la bibfioihèque de Genève et il le mérite, car
il suffirait de faire disparaître un,des
doubles feuillets pour lui lenlevér
toute sa valeur. Pour nous, protestants, il est d’un prix inestimable et
nous défend contre bien des calom-i
nies qu’on ne nous ménage pas plus
aujourd’hui qu’au temps dé la révér
cation de l’Edit de Nantes.: i
- i. Pw;!
liouwcUee trçlt]gi^«0e0
- lir
i-, , ■ ¡11.. .',!■■!; . ■'
NflUS.iliSéflS £je quiiiS|U|ii
dans,les faits ¡du jqurnal
ChrisUmiisinei a ii’esprit sectaire continue ses .ravages ¡dans iesi Eglises
éyangéliqv}ës d’Italie; ;Un pasteur bapliste publie dans .Le, VeizetO: Cristimo
une violente attaque qu’il t’:eprésenle
comme des saints en crgvaiei blanche,
fourbes comme des moines,, dont les
perfides insinuations souilleraient
l’honneur d’un ange ».
Suisse.-^Le fait suivnnl, biendigne
d’être médité, ¡se lit dans h Semdine
Religieuse:
« En 1854, un jeune ingénieup vaudois, d’un caractère élevé, titavailleur
infatigable, ,RP E. Chatelapat, ¡dirçcleur du Collège de Mo,udon, périssait
dans les glaciers d.u Valais, viélime
d’nnfi terrible cataslrephe. Sa . jeune
veuve, frappée dans ses , ¡plus, chères
affections., résista à la tentatiopide se
cqncenlrêr dans upe douleur, égoïste.
Elle se Wotbi A BreUiidans
les , pauvres , avec: déTOuemient
actif et paisible> Pt grâcei àiSOii,¡talent
d’organisation, :eile,,rendit;t à toutes
les œuvres philanthropiques, et relir
gipuses de sa ville natale ¡les.servioes
7
....119.
les plus signalés. Aussi sa moi*t,
survenue le 5 mars, a-t-elle été un
deuil, pour toute la population de
Moudon.
France. — Le Jôiimg.1 des Missions
anhoiicô l’heureiiSé arrivée dé M. et
M“® Boegner eli de leurs compagnons
à Morijq^ 16)16 do mois de février;
« Vous, |dire, écrit. le premier, qu,e
nous avéris été bien reçus, est peu
dire: véus verrez par ma leltre détaillée quel accueil on nous a fait.
Quant à nos impressions sur l’œuvre
elle-même, . elles sont encore trop
neuves' et trop vives, pour que j’essaie de vous les dire; il faut leur
laisser le temps de se fixer; mais
vous devinez sans peine qu’elles dépassent de beaucoup notre attente.
Je ne m’étais pas figuré des Eglises
de cette importance et une influence
si grande des missionnaires sur l’enséinblë de la population ».
— Bon gré, mal gré la question de
la séparation de l’Eglise et de l’Etat
fait en France de rapides progrès.
« Los ministres des différents cultes, écrit le correspondant de la Semaine Religieuse, dont beaucoup redoutaient jadis la séparation comme
une éventualité dangereuse, commencent à se dire qu’ils ne perdraient
rien au change et (qui sait?) qu’ils
y gagneraient peut-être. En tout cas,
et cela les touche plus encore, les
Eglises que l’on tracasse de mille
manières,^ recouvreraient leur indépendance sans laquelle il n’y a pour
elles ni dignité complète, ni sécurité
durable. Ge qui s’est perdu d’un côté
s’èst retrouve ou se retrouvera bientôt de l’autre. Faut-il nous féliciter
de ce que le problème se pose sous
celte nouvelle forme? Je le crois. Si
la séparation doit s’accomplir, il vaut
mieux, ce me semble, qhe l’initiative
ôtt soit prise par les chrétiens, jaloux
de mettre fin à un régime dont souffrent les intérêts supérieurs de leurs
Églises, que de l’Etat, qui les congédierait comme on chasse les mauvais serviteurs. Nous aurons du moins
l’honneur et le bénéfice de la fierté ».
Amérique. — Ce qui suit, extrait
du journal wesiéyen ['Evangéliste, est
propre à nous doniier une idée de
ce que sont, en Amérique, les Unions
chrétiennes de jeunes gens.
Celle de New-York a célébré son
trentième annivërsaire le 22 janvier
dernier, et du rapport présenté, à
cette occasioir, il résulte ce qui suit:
l’Union se compose de 3.454 membres: ;ril en a été adhiis 4728 l’année
dernière; 20.000 personnes ont assisté
aux'réunions dé prière qui se tiennent tous les jours'dans l’après-midi,
et le dimanche, le jeudi et le samedi
soir; près de 100.000 ont fréquenté
la .salle de lecture, et 34.000 le gymnase. Les 4 classes bibliques qui se
tiennent chaque semaine, ont été
suivies par une moyenne, chaqué fois
de 150 jeunes gens. Il y a, dans la
.salle de lecture, 460 publications périodiques; la bibliothèque se compose
de 25.719 volumes. La Commission
des places a réussi à placer 641 jeunes
gens. Les recettes et les dépenàes ont
été de près de 170 000 fr. —Le Comité international des Etats-Unis et
des provinces britanniques, qui siège
dans le local de l’Union de New-York,
s’occupe tout particulièrement d’unions parmi les étudiants (dans 180
Collèges) et parmi les employés de
chemins de fer (dans 57 stations) 11
a un budget annuel de 125.000 fr.
Son œuvre est du reste si étendue,
qu’il n’occupe pas moins de 11 secrétaires. Dans le seul état de NewYork, il n’y a pas moins de 62 secrétaires, qui donnent tout leur
temps à l’œuvre des Unions.
^ÎÎliroiiique ®aiibot0C
FoMuirét. — Nos lecteurs vabdois
seront heureux d’apprendre que l’on
va incessamment mettre la main à
l’œuvre pour apporter au bâtiment
de l’hôpital toute amélioration qu’il
sera possible d’y adapter, en sorte
qu’il n'aura bientôt plus rien à envier à celui de La Tour, si ce n'est
sa.fohlaine abondante et fraîche. Et
si les nômbres des malades pauvres
8
____120
de ce^ deux Vallées s’y sont si bien
trouvés jusqu’ici, qu’ils y auraient
volontiers prolongé indéfiniment leur
convalescence, que sera-ce à l’avenir?
r^n XoMf. —- La fièvre scarlatine
sévit avec une violence inoiiie et elle
a déjà fait de nombreuses victimes.
Pasteurs et médecins n’ont presque
pas un moment de repos Ce qui trop
souvent aggrave le mal déjà si sérieux
par lui-même, c’est la manière dont
ils sont couchés et soignés. Gomme
on aurait besoin ici, et probablement
partout dans les; Vallées, que quelques bonnes garde-malades chrétiennes pussent aller de maison en maison
pour 1 donner, surtout aux femmes ,
quelques notions des plus élémentaires Sur la manière de soigner les
malades I ■ '
iSetme i^oÜttquc
' .t ' '
Miaiie. — La Chambre a recommencé le 5 courant ses séances. Maià
un fort petit nombre de députés
seuleraenl étaient présents. La plupart dos représentants des provinces
éloignées brillaient par leur absence.
Cependant Magliarii a prononcé un
long discours par lequel il a fait son
exposition financière. Sans le malheur
des inondations notre budget pour
1882 (aurait pu être clos avec un
fonds en caisse id’une trentaine de
millions;. 11 en) reste encore douze.
Le ministre, plutôt optimiste espère
pouvoir faire front, sans recourir à
l’emprun), eU«n vertu de l’augraentatipq onÿiufcibj? et progressive des
impôts existants, à l’abolition tolaie
de l’impôt sur la mouture. — Le
disçqtjrs de Magliani a étévlrès applaudi,,, . I ,
, La,,C!lianibre continue l’examen des
bpdgets qui restent encore à voter.
La Sépat* de' son côté, s’est oebupé
des^ budgets déjà voié.s et tout particulièrement de. celui des affaires
étrapgéres,
Il parait que le transfert de là
légion des élèves carabiniers de Turin
à Rome est décidé pour 1884. Turin
recevrait en compensation en plus
deux régiments d’infanterie et un de
cavalerie, assure-t-on.
Le Duc et la Duchesse de Gênes
sont partis pour Munich, où doit
être célébré lé mariage du duc avec
la princesse Isabelle de Bavière. Au
retour des époux . auront ,nèù des
fêtes à Rome. "i
Le ministère propose aux Chambres
de porter à 400.000 francs l’apanage
du duc de Gênes.
Ænaieterve. — Le gouvernement
a formulé un projet de loi très'sévère
contre les fabricants, les marchands
et les détenteurs de matières explosives; il parait qu’il existe en Angleterre bien des fabriques clandéstipes
de ces sortes de marchandises dangereuses. Les Chambres semblent
disposées , dans l’interêl de la sûrété
et de la vie des citoyens, à ’voler
promptement ce projet.
SOUSCRIPTION , i-.
en fatmr du, Coüége Vaüdpü-^^'
Montant de la liste précédente Fr. 92
M. le prof. Rivoîr .... .9 5
» Onéslme Rével . . . . », 5
La famille Long de Pignerol » 100
M' JA. M. de Pignerol . . » 10
M, Hugon. pasteur, Rorà , . ; » 10
M"® Susetle Morel . 5|
La paroisse de Praruslin . . 50
M, J. P, Pxms, pasteur . . ? 10
» H. Bosio, id. . . 1 . " » 10
» Félix Muslon . . ! » 20,
Un ami du Collège
ErnbrtItbHBR'r, (^éra<ii/.él 4dHfinlKtrn'Mi-i^
PigoRful, lmp. ClnarUore et Jlascafelli,