1
Année XII®.
"mif D’AliOSNEMENT PAR'aN''
ItsHe . . . . . L. 3
Tous IcH pays de r.lîuion lia
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Amérique du Bud . . . » 9
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L'âboEUBiiieQt part du !«■ Janvier
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N. 28.
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ÉCHO DES VALLÉÇSi VAU|]|0I$|^ „
' Paraissàìil’étìaque vendredi .
, S*nicai\i là veYii<f"ni:ee ht dliunte.^Èrni' iv\ 15',
Vomi utf ÿ^ree iénmrns. Actes 1, 8. ",
Dé'puis lie l‘-juillet,' l’es enypi^
d’argent de rintdrieufj peuveuit uou*'-étré' faits pariiettm
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de triiinsmettre' elle-même les
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^omi^íA^re.
La çaoipagna (Je iÇ]^6. — Un (Jftp .pour
DOS ihaiades. — La liberté coonjjo ou
l'eateml ^ Cuneo et «lilleprs. y Concours
pour un boni'iVro sur le Repos Dominliiàl?,
— Nûwûÿltes religieuses, -i Chroniqw ŸakdoiSÊ. —’'Aanouces. 1'.
L\ CiMPAGKE m 1686
La hâte avec laquelle nous avons
dû souvent rédiger, au milieu‘'âe
435il
beaucoup d autres occupaliona
^ iii'ir , iiii
et préoccupations, les .(Pphépjérjdes Vaudoiseii relativeslaux êve
iv ' J '
nements d il y a dpux cçpt,^ app,j
fait
dqnp.ées dbnt nyp^ Wm^
tiret:; parti, Maintep^t qu^,.gpq|,|
ppuvoDS disposer peg; pj.93,
d’espace, ppus vpudrjpnaiétiT^ÇîW'ii
avec plus de détail^ et plpft/idpi
précision, • Ip' tableap, 4e iiette,
campagne si çpnrtqiiPt; ,si dêfiSi?'treuse qui balaya daqs;lei.tpmbea«
ou dans les prisons! toute la p(j-f)
pulàtion de imos '.Vallées. iSans,
donner aux relatidnsi officielles
publiées en ’1880 ; par Mi ;ideî
Rochas , «dans ' soin Histoire
taire dos Vallées, plns 'de valenr
qu'il ne faut, nous'brojons piwo
Mr. J. P. Meille (Voir Î’éîitoiw’d'e
1882) qu’une étude attéütîtie de
ces documents doit jeter ''ùii'e
nouvelle lumière' Sur’ lës évèfiëmeûts de 18881''Poülr plüs'lde Ôlèirtll
nous suivrons tout d'abord'!‘lëà
troupes frahçâisès dans le bhamp
âssrgnè' â’léüW opérations. ''^
2
.230
LES TROUPES FRANÇAISES
dans les
VALLÉES DE PÉROUSE ET S. MARTIN
Le tenfic fixé pour la soumission
et l’exil des Vaudois dans l’édit du
9 avril venait d’échoir, les Vaudois
venaient de célébrer la comouinion
de Pâques, lorsque les troupes françaises se mirent en marche pour
attaquer le Val Pérouse et S. Martin. '
*
■il *
Les préparatifs. — Cette expédition
avait été organisée de longue main et
le délai occasionné par les négociations
des ambassadeurs suisses, avait permis
de ne négliger aucun préparatif.
*Î)ès 'Îè'è5 février le ministre de là
guerre ¡Lbuvois, participait à Câlinât
gbüv'èrhé'ur de Casai, que le Roy
avait jeté les yeux sur lui pour comnialtidér les 2000 hommes que le Duc
lni‘âvait demandés; Ils devaient être
tirésil en' grande, partie de Casa! et du
Dauphiné et dirigés d’abord sur Suse.
Le'prévoyant ministre donnait dès
lors des ordres touchant la subsistance des-soldats et des chevgux, et
tandis qu’il chargeait Câlinât de s’entendre avec le Duc de Savoie pour le
pian d’attaque des Vallées, il ordonnait' à Saint-Ruhe qui commandait en
Dauphiné d’occuper les avenues du
Pragela et des Hautes-Alpes pour
empêcher toute coranounicalion des
Vaudois avec leurs anciens coreli
I •
gionnaires.
La première moitié ,de mars ne
s’était pas : écoulée que le général
français s’était entendu avec Victor
Âmédée ¡pour la subsistance des
troupes du roi et pour les quartiers
qui leur étaient assignés (S. Second
et Mirado! pour l’infanterie ;[,Buriasco
et Macello pour les dragons). Il s’était
rendu è Pignerol pour conférer avec
le gouverneur d’ilerleville ; puis accompagné de ce dernier et de son
propre lieutenant Mélac il avait longé
les hauteurs sur la rive gauche du
Cluson jusqu’à la Pérouse, pour sc
rendre bien compte de la situation
des lieux qu’il devait attaquer. Des
espions avaient reconnu le fort Louis
à l’entrée du Val S. Martin et un
certain Chevrier parcourait les Vallées pour en dresser la carte et la
remettre au général. Le 14 mars
Catinat envoie à Louvois la premièi'o
ébauche de son plan de campagne cl
ajonlc qu’il « ne néglige rien pour
augmenter ses connaissances sur le
pays». Dès le 31 mars toutes les
troupes françaises sont en Piémont et
Câlinât se rend à Turin où il passe
les 14 prémîers jours d’avril joignant
ses instances à celles du marquis
d’Arcy pour que l’on mette un terme
aux délais et aux négociations, et
que l’on fasse marcher les troupes.
Enfin les régiments se rendent à leurs
quartiers et le général frança^ peut
écrire, le 14 avril: «je m’en vais
partir pour S. Second». L’attaque
devait se faire dès le samedi 20avril,
mais les pluies abondantes de la semaine sainte et la neige qui élail
tombée sur les hauteurs, causèrent
un retard de deux jours, dont Câlinât
se montre impatient, «d’autant plus,
écrit-il à son supérieur, que nous
avons perdu dix ou douze jours de
beau temps». Enfin, le dimanche de
Pâques (21 avril) il est à Pignerol
préparant tout pour marcher le lendemain.
Première journée. — Deux heurc.s
avant le jour du^ lundi de Pâques,
3
Vv'%*WWVwWVWW\.f»rfWV‘-rfV%^
231
deux détachements de 200 soldats
chacun partirent de Pignerol et, longeant les deux rives du Gluson, vinrent
placer des ponts sur cette rivière en
face du village des Portes et occuper
les liauteurs avoisinantes pour garder
la route. Bientôt le gros des troupes
parut et effeclua ^on passage sur la
rive droite, La première brigade,
commandée par Mélac, se composait
des régiments de Danipierre et Clérerabaut, de 100 dragons cà pied du
régiment de La Lande, outre une 60"®
de cavaliers du régiment de Roussillon.
La seconde brigade, commandée par
Catinat lui-même, comprenait les régiments de Limosin, Duplessis-Bellière,
Provence et les dragons de La Lande
et Dauphin. Catinat ordonna au lieutenant-colonel Villevieille d’aller attaquer Saint-Germain. Les Vaudois
se replièrent derrière les retranchements de la Barricade où ils soutinrent, jusque vers trois heures de
l’après-midi, le feu des assaillants qui
perdirent beaucoup de monde. Plusieurs capitaines y furent blessés. Le
major de Provence y fut tué. De
Longueval laissé en arrière par Catinat
pour achever celle affaire ordonna fi
Villevieille de se replier sur SaintGermain; mais une vigoureuse sortie
des Vaudois changea en une déroule
meurtrière la retraite des français qui
passèrent en désordre le Gluson y
perdant nombre des leurs. « On n’a
jamais pu savoir, dit Arnaud, le
nombre des blessés et des morts
qu’ils eurent dans celle première
i action; car ils eurent le soin de les
cacher et de faire entrer la nuit leurs
blessés dans la ville». Villevieille se
sauva dans le temple avec 30 hommes
et deux officiers et y soutint le siège
des Vaudois juaques à la nuit. « Ces
paysans aguerris, dit une relation
officielle, montaient sur le toit et sur
les arbres » pour accabler les assiégés.
Arnaud avait même commandé d’amener l’eau dans le temple pour les
y noyer. Villevieille et un lieutenant
y furent blessés ainsique deux Vaudois,
les seuls qui aient eu à souffrir du
feu des ennemis en cette première
journée. Dans la nuit, le gouverneur
de Pignerol, averti par un lieutenanli
envoya un renfort à S. Germain et le
lendemain la cavalerie aida Villevieille
à conserver son poste et fot'ça les
Vaudois à se retirer plus haut.
Quant à Mélac et à Catinat iis avaient
poursuivi leur marche et étaient allés
camper, le premier à la Pérouse ou
peut-être même à Château du iBois;
et le second au Clôt des Boulard,
dans l’Envers du Pomaret,
(A
Un don pours nos maWdep
L’appétit est le meilleur assai$<mnement
et la faim est le remède' souverain
pour guérir h dégoût d/es aliments
simplement bons, , , p
N’allez pas croire, ami lecteur, que
je vienne vous parier aujourd’hui cui-‘
sine et gastronomie. Je reconnais saris
rougir, ma parfaite incompétence en
cette matière et ma répugnance i à
en entendre parler. Mais si le cobps
se nourrit de pain et de mets groSf?
siers ou délicats ; s’il éprouve une
souffrance toujours plus vive lorsqu’il
en est privé pendant longtemps. Pâme
se nourrit de vérité, et si cet aliment
spirituel, préparé pour elle par son
Créateur, lui est refusé ou ne lui
estdonné que rarement elpauvremenl,
il en résulte naturellement pour l’habitante de notre corps un état de
souffrance bien autrement grave parc^
4
qu’elle esl plus délicate et pins sensible que son toraiciie terrestre.'
Parini les. sévères jugements de Dieü
siir son. peuple obstinément rebelle,
tels; quelle prophète Ames a reçu
mission de les lui dénoncer i il y en
ai,ufl iijra’il place à la suite de tous les
autres.,, comme devant être le plus
redoutable dé tous. «Je ferai coucher
le soleil en plein midi ^ dit le Seigneur^
^ ije ferai venir les ténèbres sur la
tferré ein tin: jour serein. Je changerai
vrè ifêlés solennelles en deuil et tous
vos cantiques en lamentations; je
meltrai le saé Sur tous les reins j j'e
rôHdrai châuves tontes les têtes, et
Je, mettrai le t>ays'en une telle lamentaliób fue celle (pour la mort) d’un
fils itoique »1,
Peut-on imaginel' un châtiment plus
douloureux^ ,Le prophète en annonce
un bien plus terrible, mais aussi,
semble-t-il, de plus grande effîcaçe.
vféÜAént/ai'l^ie Seignêür,
l’Etemel, que j’enverrai la famine
áur'itout'té pays, non la famine du
pain, ni la' soif de l’eau, mais la
fâmine'd’oulr lës paroles de l’Ëtérnél.
Ils courront depuis une mer jusqu’à
Pautre*! et i'is iront de tous Côtés,
dépuié PAqnilpnjusqu’à l’Orient, pour
chercher la paróte de l’Eternel, mais
ils ne la trouveront point ». Am. vui,
9-12». I
jEn. voyant le peu d’empressement
que, tant de gens parmi nous témoi
giient pour'ouïr la parolé de Dieu,
et lie peu dé zélé ¡que les lecteurs et
les nnditpurs les plus assidus manifestent .pour la pratiqué de cette parole j’fli souvent pensé qu’un peu
de cefcte Jifa miné dont parle le prophète] serait j peu t-êtreiun bon mc^en
de te faire .mieux apprécier. Jamais,
je;,pense,!4 aueune époque: de;leQr
histoire ('les liaudois, jeunes et vieux,
mêitie lés petits enfants n’ont été
pourvus dé moyens plus abondants
dh'nStrucliofl religieuse et d’édification," et jamais peut-être le grand
nombre parmi eux n’en a aussi peu
profité, au moins dans nos vallées,
et dans- les centres pourvus d’un
ministère régulier. -- Mais voici ce
que l’on apprend, de temps à autre,
de ces petits groupes de Vaudois établis
dans quelque district écarté, SùHâux
Etats-Unis du nord, soit dans lés
Etals du sud de l’Amériqüe.
Des jeunes gens, ou des hommes
déjà âgés qui, aux tallées, n’aüraient
pas Osé ouvrir la bouche, difigèht
des écoles du dimanche, présidéni
dfes Güliés ét en faisant du bién aux
autres en reçoivent eux-mêmés par
une cliidé dé la pOrOle de Dieu telle
qu’ils ne l’avaient jamais faite aupara Van t. — Moins ils péuvert t sô procurer
de bons livres, plus ils apprécient Ceux
qu’ils possèdent et qu’ils ont peutêtre emportés avec eux en quittant
leur patrie. — C’est le cas d’un
Vaudois qui â quitté les Vallées depuis
fort longtemps et qui s’est établi dans
la colonie d’Alexandra, au liord de
la République Argentine, M. Daniel
Rosiaù, qui iloit avoir appartenu à
la paroisse de PrariiStin, et n’ést plus
jeUne puisqu’ il a été récolief de
feu Daniel Meille, le meilleur régent
qu’ait possédé la paroisse de Saint
Jean.
Savez-vous comment cet homme qui
né se distinguait ni par sôn application ni par une conduite modèle,
comment M. Daniel Rostan a voulu
témoigner à la fois de son attachement à ¡son Eglise et de sôn
goût'poür'les bonnes lecinr'ôs? En
souvenir de celui qui fut son Régent,
il ;i fait parvenir à l'une de sés filles
la somme de 50 fr. destinée à l'aclïat
5
233^
de bons livres pour nos deux hôpitaux!
— A :(}ui dans nos vallées une idée
pareille est-elle jamais venue? —Au
milieu d’une excessive abondance de
livres, parmi lesquels il y en a de
fort bons, chacun parmi nous s’est
imaginé qu’ils arriveraient tout seuls
auprès de nos malades ou que l’administration des hôpitaux les leur
fdui'riirait, et chacun s’est dispensé
de rien donner. M. Daniel Rosian
nous a donné une salutaire leçon.
P. L.
La libei'té comc on reiilend a Ctiiieo
et ailleurs
‘Le ÜOrtiere delle Alpi reproduit
par le t.'om'ere di Tbrino^ qui nc cowri
pas moins cathéliqucment que le
prèAiier , raédhte avec quelque satisfaction, que^ dernièrement, à Cuneo,
un colporteur « de Bibles défendues-»
psjc), se permit d’adresser la parole à
un prêtre qui riposta grpssièremenl.,
Supvii?t mg: « bon ;ipalijolique » qui
' voulant donner'Une p^’euve lumineuse
de son orthodoxie, acheta un exemplaire de la parole de Dieu et la
brûla en présence.du colporteur indigné, Un attroupement s’était formé,
la police se fit voir et «tout linit
avec force bh&phômes àe la part du
vendeur de bibles». Ces blasphèmes,
cela va sans dire, sont un assaisonnement sorti ■‘de la cuisine jésuitique
dC; l’organe clérical de Coni.
Mais voici qui est encore plus édifiant. « Ce qui est arrivé aujourd’hui,
dit le Corriere, peut se répéter demain.
L’autorité sait-elle ce qui arriverait
si notre population profondément
catholique perdait patience? Heureusement ce que les autorités'Oe font
pas, les particuliers le font». Ils congédient tes protestants de chez eux.
* ★ .
Nous nous souvenons, â ce propos,
d’avoir lu, il n’y a pas longtemps,
un passage d’un discours prononcé à
Philadelphie par M. Ryan, évêque
catholique aux Etats-Unis et servant
à prouver que la volpe perde il pelo
■ma nbn il vizio:
« Nous affirmons, a dit cet évêque
sincère, que l’Eglise romaine est intolérante — c’eSt-à-dire qu’elle use
de tous les moyens en son pouvoir
pour extirper l’hérésie. ^ Son inlolérance est la conséquence de son
infaillibilité: elle seule a le droit d’être
întorérante, parce qu’elle seule possède la vérité. L’Eglise tolère les hérétiques quand elle ne peut faire-autrement; mais elles les hait d’une
haine mortelle et use de tout son
pouvoir pour les annichiler. Si jamais
les catholiques viennent à être en
forte majorité, ce qui arrivera certainement dans un temps donné, la
liberté religieuse prendra fin dans la
grande république des Etats-Unis. Nos
ennemis savent comment l’Eglise a
traité les hérétiques au moyen âge et
comment elle les fraite de nos jours
3uand elle a le pouvoir. Ce sont là
es faits historiques!que nous ne songeons pas à nier,, pas pins que nous
ne blâmons le Dieu de saintel^.gUlQ&
princes de l’Eglise de ce qu’ils ont
jugé bon de fâire s. '
Loncolirs ptiiir un bon livre
sur le llumlitictil
Le Corriité de la Société des Traités
religieux publie un concours sur le
repos du dimanche aux conditions
suivantes:
1. Deiix prix de ff. Ÿ50 et de fr. 500
seront donnés aux deux meilleurs Iravaüx.
2. Les travaux devront iraiter, enIr’autres, de l’institution première
du jour du repos; de l’inslilulion
chrétienne de ce jour, de la manière
de l’observer, des raisons puissantes
(|ue l’on peut présenter, même aux
non-croyants , de la nécessité du repos
dominical.
3. Sont adnjis à concôürir tous les
évangéliques d’Italie.
6
,.234....,
4'. Les travaux ne devront pas dé*
passer 64- passes d’impression formai
in 16°.
5. Les manuscrits doivent être expédiés avec épigraphe reproduite sur
une enveloppe cachetée, avant le 31
décembre 1886 à Mr. J. B. Will,51,
via Seri'agü, Florence.
6. Les manuscrits jugés iesmeilleurs
par le jury seront publiés par la
Société, les autres seront restitués
à leurs auteurs.
7. Style populaire et intéressant.
ièauüelles rçltgteu0e0
Chapelle proteslanle de Biasca (Tmin).
— La nouvelle construction évangélique de Biasca, qui contient une
salle de culte, une salle d’école et
logement pour le pasteur, a été solennellement inaugurée le dimanche 20
juin, jour de penlecôte. Cette intéressante cérémonie avait attiré bon
nombre d’amis du dehors: MM. les
pasteurs Long, de Milan, et Jahier,
de Còme, représentants de l’Eglise
vaudoise d’Italie, MM. Ernest Favre
et Lenojr, délégués de la Société
évangélique de Genève, M. le colonel
de Büren, ancien president de la
Société évangélique de Berne, M. le
pasteur Haarbeck, de Bellinzone,
envoyé par la Société suisse des Protestants disséminés, etc. On remarquait aussi dans l’assemblée un membre
de cette noble famille d’Orelli qui,
330 ans auparavant, avait été forcée
de quitter ’le Tessin pour Zurich afin
de demeurer fidèle à la foi réformée.
L’intérieur de la chapelle avait été
orné de guirlandes de feuillage et de
fleurs méridionales. Vers 10 heures
du matin, le cortège s’est mis en
marche, ayant à sa tête M. le pasteur Galvino, suivi des notabilités
venues du dehors, puis des pnfants
de l’école avec leurs maîtres, enfin
des membres de la communauté et
de quelques curieux, en tout environ
130 assistants, qui ont complètement
rempli la salle de culte. Après le
chant et la prière, M. Ad. VisclierSarasin, représentant du Comité directeur de Bâle, a retracé l’histoire
de ia construction et exposé son but;
puis il a lu quelques passages de la
Bible, appropriés à la circonstance.
Un nouveau chant ayant été exécuté,
M. le pasteur Galvino a prononcé un
discours sur la conversion du centenier de Phi lippes. M. le. Pasteur Longo
a ensuite baptisé deux enfants. La
cérémonie s’est terminée par le chant
et la prière.
A midi, les membres de la communauté et les ouvriers de la construction se sont réunis pour un
modeste repas, qui a été assaisonné
de toasts portés en diverses langues.
Le soir, les protestants encore présents dans la localité ont pu profiter
d’une seconde réunion religieuse. —
Dieu bénisse cette jeune Eglise réformée de Biasca, la seule d’un canton catholique de la Suisse qui,
depuis le Xvl® siècle, soit sortie tout
entière du giron de l’Eglise romaine!
(Sem. Relig.)
George Müller. — Un télégramme
d’Australie, parvenu en Angleterre
le 4 mai, et portant ces simples mots ;
George Müller departed, avait -fait
croire à la mort du grand philanthrope et évangéliste de Bristol. Il
ne s’agissait, hereusement, que de
son «départ» pour une autre destination terrestre. M'' G. Muller, s’il
en trouve le temps à son retour en
Europe, pourra lire sa nécrologie
anticipée dans bien des journaux
religieux de toute langue.
Cette nouvelle ne peut que réjouir
tous ceux qui ont connu, il y a
quelques années, M. Müller, lors de
sa visite aux vallées,
— Le Rev. John Houghton et sa
femme, missionaires des Eglises méthodistes libres d’Angleterre, ont été
récemment assassinés à Golbanti(Afrique orientale) par un parti de Masáis, qui voulaient punir ces blancs-,
d’avoir protégé, peu auparavant,
conlte leurs incursions meulrière.ç,
les Gallas qu’ils évangélisaient. M.
7
-235
Hoiighlon élail un Jeune iiomme plein
de zèle et d’intelligence, cl sa femme
se distinguait par son courage et sa
piété.
iÎTkronique ©aubotsc
Torrk-Pjîluce. — On nous écrit:
« Un grand nombre d’électeurs,
qui ont assisté à la votation de Dimanche 28 Juin pour la nomination
du second pasteur de cette paroisse,
en remplacement du regretté Mons.
H. Tron, ne peuvent faire à moins
de manifester la pénible impression
qu’il ont ressentie, à la vue de la
distribution répétée de bulletins écrits.
Ils croient que ce moyen de propagande électorale, sans être précisément de ceux qui peuvent invalider
une votation, n’en est pas moins
de ceux dont rapparilion dans nos
affaires ecclésiastiques doit être énergiquement condamnée.
Vn lecteur du Témoin.
Turin. — Armonia nous écrit sous
la date du5juillel: ahn Société Chorale
protestante de Turin a donné dernièrement un Conceit public qui lui
a mérité les éloges du critique indépendant et sévère de^ la Gazzetta
Piemontese et_ les applaudissements
de ceux qui o’nt assisté à ce saggio.
Depuis l’année passée la Société a
fait de nouveaux progrès. Elle compte
actuelleinetil 72 membres. Ue Commandeur G. ûalbesio, son maestro
pendant deux ans, a dû, à cause
de son âge avancé, céder la place
de Directeur à son fils Mr. l’Ingénieur
Adolphe Daibesio, cet artiste qui
fait bien tout ce qu’il entreprend. —
En face des "résultats obtenus, rien
de mieux que de souhaiter à la Société une suite de succès comme celui
du 3® saggio qu’elle vient de donner
et de la féliciter d’avoir un comité
directeur comme celui qui est à sa
téle ».
Gênes. — La semaine dcrnicrc a
eu lieu à Gênes la fêle de la distribution des prix à la Scuola Professionale Valdese de Via Chiabrera.
Environ 300 personnes étaient présentes dont plusieurs haut placées
dans la société génoise. Des chœurs,
des solos, des morceaux pour pianoforte, des récitations et enfin la distribution de médailles , de mentions
honorables, de diplômes d’honneur
aux élèves les plus distingués, —tel
a été le menu de celle belle fêle.
Avant la clôture, les élèves ont
offert aux Directeurs de l’Ecole, et
par eux â l’Eglise Vaudoise, une
magnifique bannière en satin ronge
portant, brodée en or, l’inscription:
•— Ì686-Ì886 : — « deux époques,
observe le Moin'mewiiJ de Gênes {N® 179),
glorieuses pour les Vaudois: la première remarquable par leurs souffrances, puisque, ne voulant pas renier leur
foi, les Vaudois préférèrent mourir
en exil ou en prison pliilôt. que d'obeir
aux ordres de Louis XIV et de Victor
Amédée. La seconde époque, l’actuelle,
est glorieuse aussi puisqu’il n’y a
désormais pas de coin d’Italie où lé
Vaudois n’ait porté ses pas et prêché
l’Evangile. »
Nous apprenons que la bannière
sera portée au Synode prochain par
quelques élèves accompagnés de leur
maître.
Luserne S. Jean. — Le consisLoirc
de S. Jean vient de publier, pour la
première fois, son Éapporl financier
à la paroisse. Il contient la soiiscriplionannuelle pour 1885; l’indication
des dons pour l’Evangélisation, poulies Missions étrangères, pour les viclimes des avalanches, pour l’achat d’un
Harmonium, pour l’Asile des Vieillards,
Bibliothèque, Diaconie, pour le fonds
régents outre des î Entrées diverses. »
La dernière page contieni la tableau
des dépenses pour différents objets.
Nous espérons que le Consistoire
ne s’arrêtera pas a ce premier essai
qui manque un peu de méthode et
où sont suri'-'imées toutes les sommes partie!; - qui permeltraienl au
8
..236...
lecteur de se fait e, au premier coup
d’œil, une idée de la libéralité de
cette va.sle Paroisse. Bien des progrès
restent à faire s.qns.. ce raoporl, puis»,
que, sur bimiO'es, Î30 seulement
souscrivent pour la collecte iiinnuelie.
Mai^ ne soyons pas trop impatients:
un progrès en amène un autre.
ViLLESÈCHE. -- L’Assemblée paroissiale de Villescçbe réunie le dimanche
Æ courant à l’is'siie du service divin,
au nombre d’environ 60 membres,'
s’est occupée du projet d’^inion de
l’Eglise Vàudoisc avec l'Eglise Libre.
Aprè.s quelques renseignements relatifs à 'rEglisç Libre et quelques
motó d^expffçali’on concernant le projet d’union, rAssemblée , après avoir
approuvé l’Upion, en principe, a été
appelée ii se" prbnbqcer sur chactjn
dés 13 articles du pi'ojel. ElÎ'é J’a fait
comme suit: , ,
J J I ■ 1 ' .
A||T. 1. Adoplé, en .substituant lé
à celiu de fnsio
AiÍt.. % 'Les, Ministres consacrés et
lès é-var)gé,n,ste.s provenant dé l’Eglise
Libre aiJi’ont les mêmes devoirs cl,
le.s mêmes droits que les ministres
consacrés el le.s évangélisies provenânt
de l’Eglise ’Vandoíse,
Art. 3. Le Synode de l’Eglise Vaudoise, continue à fonctionner avec
les mêmes altj'ibulions que par le
passé.
Art. a. Adopté.
Art. 5. L’Eglise, dans son ensemble,
conserve le nom A’Eglise. Evangéliqup,
Vaudoisp.
Art. 6. Adopté, en rerapiapant le
mol fmsion par celui à'imion.
Art. 7. Adopté, sauf le mol provisoirement, .•
Art. 8. Adopté. , "
Art. S). L’école dp . ibéologie de
Florence, demeure l’Ecole de l’EgUse
Vaudoise, soin^ la dépendance directe
du.Syiipda et de la Table.
Art. li). Supprimé.
Art, 11. Les candidal s au Sj,. Ministère, munis de la licence en ibéologie, seront, avant l’imposition
des mains, examinés sur leurs convictions religieuses par le.? pasteurs
de Ij’Eglise et devront signer la confession! de foi actuelle de l’Eglise
Vaud^oise.
Art. 12. Supprimé.
Art. 13. Adopté.
Extrait du livre dos délibérations
de la paroisse.
J. P. Micol, pasteur.
A-iiixorioeis ♦
ViCHi (le. paraitre : ' ^ ^
dictionnaire
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SAINTËS ÉCRI'^UBËt^i
D'après la version du Doct. Ségond;:
■' n-ui-':
I vol. gr. in-8"de800pa^es. Broché,'
12Tr. reliure loilc'gaHifreé^'aveç
liire doré, 13 fr. 50. ' Vu’.ucmpi'
En vente à l’Agence de la Société
des écoles du dimanche, Lausanne.
totiçî;è’'pkllice.^^
Albergo et Pension Pasquet
Chanib'reS à un franc; pension conipi'ise, fr. 4,5.0 par jour. Appartement
meublé pour famille.
II y a une bonne place poui’laquelle
on cherche une domestique Vaudoise
qui sache faire la cuisine et |fepasser
le,,l,i'nge''hni, pa,r(er français;-'^nnes
informations nécessaires. Celte iiamililc
demeure une partie de Panée à Home,
et a la campagne à Pinerolo,
S’adresser à Pignerol, chez Madanie
RËYiSfXfil)) maison Coucoivrd^- . uP
• Ernest Robert. Gérant ■ '
Pignerol, tinprim. Cltiamore et Mascarelli