1
Année Xlll®.
?K1X D'AUONSEMKNT ?AH AN
Ua,H(i . . . . , L. ii
Toas lert i)ays lie l'Ifivion <le
. i
Amérique du ‘Sud .
Ou f>'iibonuo:
Au hiirean d’Admininti-alion ;
Ohflü 'i'IAr. les Past-enrs .
Clieîï KniRSf Rf>bnrl (PîsnRril) el
á la Ijibraivio Chiautore et
Alascaj'oUi ( Piçnerol ).
Ij’atiRnuomc.nt part rlu l*" Janvier
et H0 paie d’avanee.
N. 29.
I NuTnfirns séparés demandés avant
le tirage 10 eentiine.s eUaeau,
ArtiiO'i/re.v; âO ceutimos par ligne
pour une Bouîe fois, — 15 centimes de 3 à 5 fois et 10 cou
tiuîcs potir 5 fols et au dessus
S'adroBser pour la Uétr»ctÍon et
rAdniiiiiStmiion à M. le Pas*
four n. Bosio — SüT^irt Oet'mfiiii“
(Jlusoit (Piaerolo) Italie.
Juillet 1887
\ Tout cliangonicut d'adresse est
! priyé 0,25 centhnoa.
LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
VoMv tui ssrflB ¿VfuoOix. Aotbi 1, 8.
paraissant chaque Vendredi
•«îonnmalr'©.
Pour en finir. — A l ile d’Elbe. — .'V')«'
reU/’x religieii.sen. - Clwoniqne rnndni.^iO.
- VariéM. —Annonces.
POUR m ï\m
*Nou.s emp,ruhtons bien volontiers
ce titre au l’iccolo Messaggere de
Milan qui, dans son N° du 10
courant, contient, en deux articles,
cinq grandes colonnes de réplique
au Témoin, é la Rivisla et au Bollellino, toujours à propos de feu
le Projet d'Union. Janiai.s notre
confrère n’a eu l’iiiuneur à la fois
si guerrièreet si gaie comme depuis
qu’il est revenu de Florence où il
a pris part à l’enterrement de
l’Union. On dirait que cette cérémonie l'a rajeuni et lui a rendu
l’usage de la parole ; c’est seulement dommage que cette verve
ne lui soit pas venue plus tôt,
lor.sque la discussion pouvait être
de quelque utilité.
Nous l’aurions alors acceptée-, à
la seule condition qu’elle ne fût
.‘ííiir-trtí lit Uì‘!Ìe >u<es incfi friié. Kph. iv, 15
5SS
CsJ
pas assaisonnée de fiel, Quant au
sel et au poivre, i! ne nous aurait nullemenlrépugné d’en trouver
quelque grain.
¥
* *
Nous aurions eu du plaisir à constater que le Messaggere , avec plus
ou moins de bonne grâce , reconnaît quelques-unes des erreurs que
nous avions relevées dans ses calculs statistiques. Il aurait eu, àson
tour, la satisfaction de nous voir
d’accord avec lui pour affirmer que
la science théologique, à elle seule,
ne suffit pas pour faire d’un jeune
homme un vrai ministre de l'Evangile. 11 nous aurait, sans doute,
accordé, d’autre part, que S. Paul
■ ne mentionne jamais l'ignorance
comme étant l’une des armes à
employer dans la lutte pour le
triomphe de la vérité.
Nous aurions pu étudier avec
lui pourquoi le beau titre biblique
d’Evangéliste n'est plus en honneur
comme il l’a été aux preniiers
jours de l’évangélisation italienne
et nous serions volontiers entré
I
2
.226-.
ro!i
S'il'
'11''
dans ses vues loi’squ'i! exprime
le désir de voir l'Kglise Vaudoise
consacrer des évangélistes.
Le Messaggere qui part en guerre
contre certains articles de notre
confession de foi, aurait peut-être
été étonné de nous trouver très
disposé;! soutenirla nécessitéd’une
révision de la Confession de foi
et de la Constituiion Vaudoise.
Ce n’est ni d’hier ni d'avant hier,
qu'une pareille nécessité a été
sentie et signalée au milieu des
Vaudois qui n’attribnent aucune
infaillibilité à des documents humains.
«■
* -k
Là où, par exemple, nous n’aurions plus été d’accord avec notre
confrère libre, c’est sur l'art. 5 du
projet primitif d’Union ; qui, pour
arriver à la formation de l’Eglise Evangélique d’Italie , commençait
par scinder eu deux parties l’Eglise
Vaudoise, coupant les Vallées liors
de l'Eglise d’Italie... Mais, nous
n’allons pas recommencer un débatqui n’a plus , à l’heure qu’il est,
d'utilité pratique et pour que ces
lignes répondent au titre qu’elles
portent, il nous faut, .sans plus
tarder, mettre ici un point final.
H. B.
A nie d’Elbe
Arigriijt^ïUi , le \-2 jmüci l’-iliT.
Des nouvelles qui nous viendraient
directemenl et fréquemmenl des divers
points de notre champ d'évangétisalion auraient pour résultat d’intéresser les populations des Vallées à
celle œuvre de notre église, el d’augmenter les souscriptiohs pour cet im
portant objet. Aussi les lecteurs du
Témoin sont-ils particulièrement reconnaissants aux évangélistes qui leur
font parvenir des nouvelles fraîches
de l’œuvre qui tcui' est confiée. C’est
en rions plaçant dans cet ordre d’idées
que nous croyons répondre au désir
de nos lecteurs en leur donnant les
nouvelles que noms avons pu recueillir dans le cours d’iin récent voyage
à l’île d’Elbe.
C’est loujonrs avec plaisir que nous
revoyons ces bons frères en la foi qui,
au milieu de dilïicnilés de plus d’un
genre, restent fidèles à l’Evangile qu’ils
ont embrassé, occiipeni régulièrement
leur place dans le petit temple cl y
éeotitcnl la Par-olc du Seigneui' avec
la même allcnlion et avec le même
recueillemcnl. 'l’i'ois admissions sont
venues comblei les vides qui s’ètaient produits, el le nombre des
commiiniant.s reste ce qu’il était, l’an
dernier, savoir H8.
Malgré la crise commerciale el inditslriplie qui entraîne avec elle le
manque de travail, el poiii' plusieurs
la gêne el la misère, Mr. le pasteur
,1. B. Bosio a pu coMecler pendant
les douze deniiei s mois la jolie somme
do 92“^ francs; c’est-à-dire un peu
plus qu’une moyenne de 10 fr. pour
cliacun des rnemlires de l’Eglise.
Aux perscciHions el aux vexations
d’autrefois ont succédé ta jouissance
de la plus complète liberté el même
le respect el la considération de ceux
qui sont restés catholiques romains.
Il n’est plus que les prêtres, les
prédicateurs du carême et quelques
fanatiques qui s’elToi’cenl de nuire à
notre cause. Mais leurs efforts sont
impuissants conli'e la vérilé, et tous
les vacarmes du pi’édicatenr du carême n’ont pu enlever un seul enfant de
3
rwvWNrW\rV,
227.
nos écoles. Après le départ du faiseur de troubles tout est rentré dans
le silence. Quant à rebaptiser un drôle
qui préfère le vin capiteux à l’eau
bénite, c’est une chose dans laquelle
les convictions religieuses n’enlrent
pour rien. Cela n’est une perle que
pour ceux qui font l’acquisition, et
nous soulignons ce dernier mot afin
qir’on l’entende dans son sens commercial.
On s’explique la mauvaise humeur
des prêtres par le fait que le drapeau
de l’évangile est solidement planté,
que les évangéliques sont en honneur,
et qu’un des nôtres, Mr. Angelo
Quattrini, a été porté par les suffrages du public jusqu’au poste d’assesseur municipal.
Nos écoles sont si bien appréciées
que nous pouvons signaler celte année encore un progrès réjouissant
dans le nombre d’enfants qui le.s fréquentent. Ce nombre s’est élevé à un
maximum de 206 dont les six septièmes sont issus de familles catholiques romaines au sein desquelles
pénètrent par ce moyen quelques rayons de la bienfaisante lumière évangélique.
Au progrès numérique correspond
celui qu’assurent des leçons données
avec intelligence, avec sérieux et avec
la plus scrupuleuse assiduité. Nous
avons pu nous convaincre de ces
choses en assistant aux examens de
chacune des classes de nos quatre
écoles. L’inspecteur du gouvernement
a repu une impression toute semblable
puisqu’après avoir visité les écoles et
interrogé les élèves il a apposé aux
diplômes des instituteurs monsieur
et madame Corsani, son «Visto pour
la bonne marche de l’école». Une
approbation d’un autre genre, mais
qui a aussi son agrément, a été don
née — sous forme de 30 frs. de gratification — par la direction générale
des Postes à Miv Corsani pour avoir
introduit .avec succès la caisse d’épargne postale dans son école. Voilà
un champ onveid à tous les instituteurs et à toutes les institutrices
du royaume.
Nous pouvons rendre aussi un bon
témoignage aux deux maîtresses des
écoles enfantines, Marlelli mère
et fille — et aux sous-maîtresses
M"“ fignoni et Carielti.
Avec des écoles si florissantes, on
peut s’expliquer la prospérité des écoles du dimanche de Rio Marina qui
complent 172 élèves dont 28 seulement sont issus de familles évangéliqu es. Voilà un moyen efficace pour
nourrir du lait pur de la Parole les
agneaux de la bergerie et pour répandi'c au dehors la vérité qui sauve.
Nous souhaitons un semblable moyen
d’évangélisation à toutes nos églises,
en commençant par celles qui n’auraient pas encore d’école évangélique
dans leur sein.
Les écoles évangéliques de Rio Marina sc sont si bien recommandées
par les heureux résultats qu’elles
n’onl cessé de prodnii'e qu’on les réclame à grands cris dans la commune
voisine de Rio Caslello. Pour le moment celle dernière localité doit se
contenter d’une modeste école payante
dirigée par une jeune fille évangélique
— M“® Placide Canovaro — et fréquentée par une trentaine d’enfants.
Cinq enfants de Rio Castello bravent
la distance qui les séimre de Rio
Marina pour y venir chercher chaque
jour l’inslruclion qu’ils ne sauraient
trouver dans les écoles communales.
La solennité des promotions a attiré une foule considérable dans le
temple, et nous y avons entendu des
4
élèves de toutes les classes, les enfantines comprises, chanter avec beau
coup d’entrain et d’harmonie des cantiques et des chœurs. Ions nouveaux,
et réciter des poésies et des dialogues
de manière à arracher des applaudissements à la foule qui les entendait. La cérémonie fut close par la
distribution des prix faite par Mr. le
pasteur J. B. Bosio.
E. Bonnet.
lèouiDelke reiu)teti6C0
îloNüRiE. — Le Rev. Samuel Toth,
profes.seur de Dogmatique à Debreczin,
chargé par le Convenlus on assemblée
générale, a réuni en un volume qui
vient d'être publié à Buda-Pesth, une
foule de données intéressantes sur
l’Egii.se Réformée de Hongrie. D’après
les travaux de Mr. Toth, l’église compte actuellement 1980 congrégation,sméres, dûment organisées, avec 1909
ministres en activilé, outre371-aides
et 127 ministre.s-inslituteurs qui travaillent là où l’église ne peut pourvoir
à l’enlrelien d’une école réformée.
Le nombre des stations s’élevant à
3261, montre quel vaste champ est
ouvert à l’activité missionnaire partout où les réformés sont dispersés
et obligés de vivre dans de.s milieux
peu favorables. L’Eglise de Hongrie
entretient 2278 instituteurs qui s’occupent de l’instruction de 202 398
élèves. Quelques villes seulement ont
des écoles non confessionnelles payées
par la Commune et par l’Etal et qui
tournent la plupart du temps à l’avantage soit du papisme, soit du ra
lionalisme.
L’année dernière 28.837 jeunes gens
ont été admis à la S‘® Gène.
Trois cents étudiants ont fréquenté
les collèges de ihéologie.
Le fonds commun de l’Eglise a pu
distribuer en 3 ans 181.000 florins
comme secours aux congrégations faibles, aux ministres pauvres et aux
stations missionnaires. Une seule personne, Etienne Tordan a laissé par
testament au fonds commun 120.000
florins.
(Extrait du Qmrterly Éegistm')
RusstE. — Le doct. Dallori pasteur
à Saint-Pétersbourg écrit au Quarterly Reg. que les églises réformées
dispersées dans la Russie ¡forment
aujourd’hui trois groupes. Celles de
l’ancienne Pologne, une fois floris.sanies, sont au nombre de 9 et tiennent un Synode annuel. Elles comptent
de 6.500 à 7.000 âmes. La plus ancienne de ces congrégations date de
1584; celle Zelow, fondée en 1802,
I
e.sl composée entièrement de descendants des réformés de la Bohême et
compte 2.400 membres.
Le groupe de la Lithuanie avec 13
congrégations et 12.125 âmes est bien
organisé et forme le Synode Réformé
de Liihuanie. Quelques congrégations,
comme celle de Birsen, arrivent à
5.000 âmes; d’autres sont presque
éteintes. Le président du Synode est
un laïque, le compte Puttkammer.
Le iroisièrae groupe, dans la Russie
proprement dite, compte environ 60000
âmes. La plus part sont allemands et
suisses d’origine. St. Pétersbourg compte cependant trois congrégations de
réformés français. Les distances énormes ne permelt.enl pas à ces églises d’avoir un lien ecclésiastique
bien étroit et efficace. Trois grandes
congrégations sur le Volga comptent
à elles seules 40000 âmes.
5
Comme le Gouvernement du Czar
exige des pasteurs qu’ils soient naturalisés russes et que les réformés
n’ont pas dans le pays de Collège pour
les préparer, ces églises éprouvent
une grande difficulté ii se repourvoir
de pasteurs qu’elles doivent par force
demander à l’étranger. Aussi leur ar
nve-t-i
isouvenl de devoir attendre
des années avant d’être pourvues de
conducteur. . ,i
Italie, ,
Deuxprêlres condamnés. •,— Le lAjuin
dernier, deux curés se présentèrent
au colporteur Antonio Gocca dans sa
chambre, à l’auberge, h Carpino GarganicQ, et d’un ton rogue lui intimé
rent de partir du pays pour n’y
revenir jamais plus, pena la vita. Et
leur zèle se réchauffant toujours plus,
iriu'f arrachèrent des mains un sac
rempli de Maintes Ecritures, l’ouvrirent de force, et se mirent h déchirer
îi belles lifiains!
Au bruit ' accoiirul du monde,
puis les carabiniers, le syndic. On
fil contre les deux curés une plainte
en due forme, et lé Tribunal de Lu
cera les condamnait lundi dernier
(inoins d’un mois après l’assaut) à 36
jours de prison, ed à 51 fr, d’amende
chacun, plus solidairement aux frais
du procès, ei au paiement des dommages intérêts-ît la partie lésée.
Voilà qui s’appelle bonne et prompte
justice et qui prouve une fois de plus
qu’én Italie personne ne peut plus
arrêter le libre cours de la Parole de
Dieu.' •
i;i j'iiUet
A. Meille.
D’après le Proteslaul, le Schah de
Perse vient d’autoriser les missionnaires Américains à ouvrir un hôpital
il Théran. Les malades seront admis
dans cet établissement, quelles que
soient leur religion et leur nalionalilé.
L'Eglise Libre nous informe que
sur la demande du Comité de la Mission inlérieure presbytérienne des
Etats-Unis du Nord, les Moravea viennent d’envoyer huit missionnaires aux
Esquimaux qui- habitent cette vaste
et rude contrée qu’on appelle l’Alaska.
Le premier missionnaire qui ail
visité les îles fVdji! (Océai) Pacifique )
vit encore. Lors de son arrivée il
trouva les habitants de celle sauvage
contrée au milieu d’une fêle de cannibales. Aujourd’hui le 98 0[0 de la
population IVéquenle le èulle et, l’an
passé, les souscriptions en faveur des
missions ont atteint le chiffre de cent
mille francs. — Ces anthropophages
(mangeurs d’hommes) d’hier donnent
un bel exemple aux Eglises séculaires
d’Italie et d’ailleurs. '
Le bruit court que le Négus, empereur d’Abyssinie, fait construire une
église cà Jésusalèm, pour le culte
Abyssinien. Si cela'est vrai, l’ennemi
de l’Italie n’ernplôîerail pas exclusivement ses faibles ressources à satisfaire ses caprices ou dans des entreprises belliqueuses.^, :i
Une réunion de rabbins qui s’est
terme à Breslau, a décidé de revoir
et d’iiUerpréler le Talmud pour écarter toutes les équivoques et les fausses
inierprétatibns de la loi juive. Une
commission est chargée de faire une
traduction, du Talmud en langue al-,
lemande. , , , ,i
Le sectaires de toute espèce, grands
ou petits, se figurent qu’ils ont seuls
6
230
niison el que tous lès autres ont tort.
Ils font consister la religion dans
ie.s paroles et les simagrées, plutôt que
dans une activité qui a la gloire de
Dieu pour but. N’esi-ce pas là du pur
charlatanisme?
*
* *
Nos journaux de Rome signalent
une grève sans précédefU: Il s’agit
des enfants de chœur de la basilique
de St. PieiTe, qui refusent deservir
la messe si on ne leur accorde pas
une augmentation aux misérables
baiocchi qu’on leur a donnés jusqu’ici.
* *
Georges Muller, le célèbre fondateur
des orphelinats de Bristol, vient,
lisons-nous dans le Témoignage, de
revenir à Bristol après un voyage
consacré à la prédication de l’Evangile et dans lequel il a fait le tour
du monde. Il est d’abord allé aux
Etats-Unis, où il comptait passer
l’hiver. Mais il lui vint des invitations
pressantes d’Australie; il se rendit
dans ce pays, de là en Nouvelle .Zélande, il est revenu par le Japon,
la Chine et l’Europe. 11 a 82 ans et
dit ne pas être fatigué. A son arrivée
les 2.000 enfants des orphelinats lui
ont souhaité la bienvenue.
iÎPKrontque Snubobe
Pramol. ~ La visite pastorale ordinaire de cette paroisse a eu lieu
Dimanche dernier. Une nombreuse
assemblée y a assisté jusqu’à la fin.
On a constaté que le quart, en moyenne, de la population vaudoise se
trouve présent aux cultes du Dimanche.
Les réunions mensuelles pour évangélisation et missions ne sont pas
assez fréquentées. S’il n’y a pas de
graves scandales à déplorer, il y a
cependant des habitudes pernicieuses
à déraciner, telles que les longues
veillées ou la jeunesse est laissée .seule
jusqu’à une heure très avancée de
la nuit. Quelques-uns désireraient que
l’on fût plus coulant dans l’admission
des Caléchiimènes, tandis que d’autres
trouvent qu’on l’est même déjà trop.
Un jeune membre de l’assemblée
exprime le désir qu’il y ait, si possible, un intervalle entre l’instruction
religieuse et l’admission dans l’église,
vu que bien souvent le catéchumène
n’est pas encore en étal, à cause de
son inexpérience, de se rendre compte de l’engagement qu’il prend.
Un bon témoignage est rendu à
l’activité et à la fidélité du pasteur.
La pai'oisse manifeste sa reconnaissance à tous ceux qui se sont souvenus
déjà de lui venir en aide pour la
reconstruction de son temple. Elle
espère que bien d’autres voudront .se
joindre à eux , sans retard, dans celte
bonne œuvre.
Les travaux sont actuellement, à
peu près suspendus. Le toit est achevé,
mais les fonds manquent pour faire
avancer, avec vigueur, le reste de
l’ouvrage. Tel qu’il est, encore inachevé, avec son péristyle à quatre colonnes, ses murs bien laits, son toit
solide, le nouveau temple se présente
assez bien. La simplicilédn style forme
un heureux contraste avec la splendeur
de l’ancien temple dont il ne reste
guère que des tronçons de murs qui
semblent dire au passant, dans le
mélancolique langage des ruines : Sic
transit gloria mundi. (Ainsi passe la
gloire de ce monde).
République Argentine. — Un colon
vaudois de Belgrano (Rép.Arg.) par
7
l’inlermédiairede Mr Ugoii, nous écrit
la lellre suivante ;
« Peut-être aufons-nons la joie d’avoir bientôt un pasteur et un maître
d’école, mais ce n’esl pas encore bien
sûr. Depuis deux ans la commission
de notre Eglise de Sun Carlos s’est
adre.ssée à l’Eglise Mélbodisle pour
avoir un pasteur, et il nous a été
dit et promis que bienlôt. nous en
aurions un û poste fixe. Nous avons
eu auparavant des pasteurs luthériens
et Suisses , mais sans avoii' jamais
quelqu’un qui nous visite et nous
instruise des vérités de l’Evangile.
Le dernier pasteur établi à San Carlos
est parti depuis quatre ans, sans
avoir été payé et sans avoii' pu ou
su organiser ici une Eglise. Depuis
loi's nous avons été sans pasteur,
sans culte, et sans aucune instruction
pour la jeunesse. Comme la commission de notre Eglise s’élail adressée
de tous côtés pour avoir iin pasteur,
elle a pensé d’eo dcftiamJer un à l’Eglise Méthodiste qui nous enverra un
Monsieur qui a déjà dirigé dcii.x cultes
dans ma maison.
Nous espérons aussi avoir une école.
Nous avons profité de la visite que
vient de noirs faire Mr. Arniatid Ugon
pour le prici' de s’occupei' de nous
organiser un peu. Nous nous sommes réunis et nous avons nommé une
commission dont je faispai'lie, pour
bâtir une école à Belgrano, dans un
morceau de terrain que j’aurais pu
vendre 150 écus et que je donne pour
l’école. La commission a déjà pu
recueillir par soiiscriplion 1014pesos
(juste 1014 écus) et lî’on espère en
obtenir encore. Bientôt l’on commencera la bâtisse; Mr Atmand-Ugonnous
a laissé espérer qu’il nous aurait
envoyé un maître d’école de la Colonie
231..........................................
Vaudoisc du Rosario Oriental, mais
sans pouvoir rien noms promettre.
S’il était demeuré plus longtemps
ici, il aurait pu ouvrir des écoles du
Dimanche, mais comme il n’esl resté
qu’un mois, il n’a pu que donner
l’instruction religieuse à 38 catéchumènes qui ont été reçus à San Carlos
avec un concours immense de personnes. Nous avons aussi eu la célébration de la Sainte-Cène en français,
avec un concours assez grand de
communiants. Mais comme Mr. Ugon
va partir, et que le pasteur que nous
attendons n’esl pas encore'ici, nous
serons de nouveau sans culte et sans
instruction, ce qui est bien triste.
n-lgrimo , 2<1 .Mm 1887.
Tbon Paul.
SJiiriété
Le Téléphone et les Miracles. — A
propos de la communication directe
et instantanée récemment établie par
le téléphone entre le palais de l’Elysée,
à Paris, cl le Palais royal de
Bruxelles, qui sont séparés l’un de
l’autre par plus de 300 kilomètres ,
M. le past, Granier présente les réflexions suivantes dans le Huguemt
des Cévenues;
«Si quelqu’un avait dit autrefois,
an commencement de ce siècle, par
exemple: Un joui' viendra où l’homme
pourra faire entendre sa voix à 300
kilomètres, on aurait haussé les
épaules en souriant. Quelle folie,
anrail-on pensé, de supposer que l’on
puisse jamais donner à la voix humaine assez de relenlissemenl pour
franchir des centaines de kilomètres!
D’ailleurs, trouverait-on le moyen de
triompher de cette impossibilité, qu’il
en existerait une autre absolument
8
'✓n/wi/wvV
232------
insurmontable. La science, en effet,
a prouvé qiie'Ie son ne parcourt que
320 mètres environ par seconde; c’est
là une certitude scientifique incontestable. En conséquente, quelle conversation établir entre deux hommes
sépaiés par 74 lieues? Il faudrait
plus de dix minutes à chaque syllabe
pour franchir cet espace. »
«Et cependant, aujourd’hui, la
voix naturelle, sans effort, traverse
instantanément ces prodigieuses ^distances! Çela voudrait-il dire q.ue les
expériences faites sur la vitesse du
son étaient fousses, que les savants
s’étaient trompés? Non point. Le
son a bien encore au jourd’hui, dans
les conditions ordinaires, la vitesse
jadis constatée par des expériences
scientifiques.. Cette loi de la nature
n’a pas été changée, ,et le téléphone
ne la contredit pas.. Mais voici ce qui
est arrivé: une loi nouvelle, sinon
supérieure, du moins d’un autre ordre,
a été appliquée, et les anciens résultats constatés par la science, sans
être annulés, ont été dépassés.
» N’y a-t-il pas là ample matière à
réflexion? Est-ce qu’il ne jaillit pas
de ces faits un trait de lumière qui
peut servir à nous éclairer dans les
débals soulevés de nos jours entre
les incrédules et les 'croyants“^...
»Lor.çqu’on prétend que les miraole.s
sont la violation de.s lois de la nature,
qù’en sait-on? Qui sait s’il n’y a pas,
au-dessus ou à côté des lois que
nouà‘'connaissonsV'd’aiilres lois que
nous rie connaissons pas et qui nous
expliqueront un jour les mysiéres
contre lesquels on se heurte aujourd’hui? C’est une loi de la nature, par
exemple, que la décomposition du
corps est uñe des premières conséquences de la mort ; mais qui'peut
I affirmer qu’il n’y a pas uüe aulféloi,
en vertu de laquelle telle
troduile dans un ca^davre‘étf'aiî’ête
nécessairement la décompositio’n'et y-'’
ranime la vie?... Dieu peut’être in- '|
lervenu dans rhistoire du sans ’
avoir eu besoin pour celâ defvioler
les lois qu’il à iÎHf-înètné établiesfilf
lui a suffi de mettre en aetkmsd'aull'eS'
force.? que ceHes qui nnous ’sont
aujourd’hui connueSî' »<■
-—T----"■■„'..IL
Aniibncaes*
¡1
Ricercasi Ma^it^^'EVàhjgc'fic'ar' éjà,
30 anni, per fètitnto presso ÉìrènzS.
Stipendio L. 50 mensili, vitto, alloggiò
e imbiancatura. Riv'olgérsì Sig^ Giulia
Tom masi, Firenze, vià
N. 4.
Pellico,
■ *'■■> l'w-r '
HISTOIRE DES DpèLIE;
depuis leurs origines ja^(|u’à i)(i$, jours
par Em./,Gomba,. ,
I^remiire Panie ,
Avant la ¡Réforme
Ce premier volume d.c l’ouvrage
dll docl. prof. Comba vient de sortir
de presse. C’est un beau volume do
378 pages, grand in 8°. — Il est publié sous les auspices des librairies
Loescher et Fischbacher et se, vend
au prix de francs 6,50 |Chez tous les
libraires, y compris les dépôts évangéliques
Ceux qui s’adresseront à Mr. le
pasleur J. P. Pons à Torre Pellice
poui'i'onl avoir le volume pour cinq
francs, payables comptant.
lîUNEST Robebt . 6'e'rani .
Pignerol, lmp, Ghiantore et Mascarelli.