1
Soixante-quatorzième année
2i Octobre 193Ô-XVI
N“ 42
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT:
Italie et Colonies Italiennes
Etranger...................... ,
Plusieurs abonnements à la même adresse
Un an
L. 12,—
» 25,—
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Six mois
7,—
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On s’abonne: à Torre PelHce, au Bureau d’Administration de VEcho (Via Carlo
Alberto, 1 bis) - Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
Snett. Biblioteca VaWese
'' ■ ■ -y' '-ipaai:;;pELijcE |—
L’ABONNEMÎBJT SB PAIE D’AVANCE.
S’adresser pour la Rédaction, au Directeur Doct. ALBERTO RICCA, pasteur Bobbio Penice (Torino) — pour l’flidministratîon, au Bureau du journal Via Carlo Alberto, 1 bis - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresse coûtent UNE LIRE, sauf ceux du commencement de l’année.
00 Le numéro : 30 centimes 00
Que toutes les choses vraies, hôimêtee, justes, pures, aimables..., dignes de louange, occupent vos pensées (Philipp. IV, 8).
AVIS
Nous prions instamment nos lecterns
d’envoyer ce qui concerne les célébrations
du 250“’“ anniversaire de la Glorieuse
Rentrée, à la Commission formée ad hoc.
Conseils, suggestions, propositions, tout
doit être adressé à la Commission composée de MM.: prof. Ernesto Comba,
modéra'.eur; pasteurs L. Marauda, P.
Bosio, A. Ribet; professeurs A. Pascal,
A. Jalla; M. F. Bounous.
Se J)imanche
Plus les individus observent et sanctifient le dimanche, plus ils s’élèvent en
moralité, en bonheur, et offrent des garanties au bonheur de tous.
C.-E. Rabaud.
Une bénédiction particulière repose sur
les familles où l'on observe fidèlement et
pieusement le dimanche.
Jonathan Edwards.
La célébration du dimanche a toujours
attiré la bénédiction divine sur les autres
jours de ma vie. HalES.
On a calculé que l’hommel, qui travaille toute l’année le dimanche, -ne gagne pas plus, en définitive, que celui qui
rie travaille pas ce jour-là, sans parler de
l’abrutissement dans lequel il tombe.
Mullois.
★
* ★
J’ai toujours trouvé que les gens qui se
sont accoutumés à se débarrasser le dimanche de tous leurs travaux et de tous
les soucis temporels, sont ceux qui ont
fait le plus de besogne dans le courant de
la semaine. WaRREN.
Si les débutants veulent réussir, ils ne
doivent pas travailler le dimanche. Ce
n est pas le moyen d’arriver à la prospérité. Quant à moi, chose singulière I rien
de ce que j’ai fait le dimanche ne m’a
porté bonheur. J. WiLSON.
Le repos dominical est le premier
commandement de l’hygiène; il fournit
le moyen d’apprécier ce qu’un peuple a
de sens commun et combien il est avancé
dans la civilisation. P. NiEMEYER.
★
★ -k
Rien n’est propre comme la profanation du dimanche à matérialiser un peuple. Keller.
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Où le dimanche n’est pas respecté, il
est constant qu’on ne travaille pas davantage, peut-être moins. PrOUDHON.
Je n ai jamais connu un homme qui
ait travaillé sept jours de la semaine et
qui n’ait pas fait faillite ou de corps ou
d’intelligence. Robert Peel.
La violation publique, générale, permanente, officielle du dimanche, est un
défi public jeté à Dieu.
De Montalembert.
Les gens qui travaillent sans cesse
épuisent leurs facultés et brûlent leur
chandelle par les deux bouts.
Burke.
liE fîÜ ^BPO,
Il y a dans le dimanche deux éléments
essentiels: la sanctification qui est l’élément individuel et le repos qui est l’élément social.
Il faut donc que tout chrétien soucieux
de garder le Commandement ne néglige
aucun de ces éléments.
Le premier de ces éléments représente
un devoir que chaque chrétien doit remplir pour son compte: soit par l’adoration isolee soit par la participation à un
culte collectif. Il appartient à l’Eglise de
veiller au rneilleur accomplissement de
ce devoir.
Le second élément se rattache aux devoirs que nous avons envers notre prochain. Nous devons non seulement prendre notre repos nous-mêmes, mais permettre ou exiger, si nous le pouvons,
que les autres prennent le leur. Le quatrième commandement est explicite.
Nous ne sommes pas, nous Vaudois,
en position de pouvoir directement agir
pour une application générale plus complète du repos dominical, mais, le fait
d etre une minorité ne nous empêche pas
de donner l’exemple d’une fidèle observation de la Loi et ne nous exempte
pas du devoir de l’observer.
C’est un fait que notre législation nationale a fait dernièrement de grands
progrès vers le repos du dimanche et
que l’église romaine est intervenue activement dans ce progrès. Nous sommes
encore loin du doménicalisme intégral
de certains pays du Nord, mais déjà notre presse quotidienne s’en moque beaucoup moins qu’une fois.
Quel est donc notre devoir particulier,
comme Vaudois ? 11 faudrait que tout patron vaudois établît sans ambages le repos du dimanche dans son commerce ou
son travail, en respectant scrupuleusement les lois officielles et en allant même au-delà. Je suis sûr que les autorités
ne seraient nullement mécontentes de la
clôture dominicale d’un café ou d’un cabaret, même si la loi ne l’y oblige pas.
Cela se fait, d ailleurs, partiellement et
pendant l’été, dans une ville tout autre
que tendre pour le protestantisme : à Catane!
11 serait bon que nos institutions vaudoises s’abstiennent de fixer pour le dimanche les manifestations de sport ou
d’autre genre profane, chose assez facile
depuis l’établissement du samedi fasciste.
On a souvent adressé des appels pour
que nous nous abstenions de faire des
emplettes le dimanche. J’y ajoute l’utilité de ne pas se servir, ce jour-là, de
moyens de transport qui exigent le travail d’autrui. J’ai connu, en Orient, des
anglo-saxons qui, le dimanche, faisaient
reposer leurs chevaux. Il est vrai qu’à
1 occasion ils hélaient un ((ritschaw» traîne par un Chinois... Inconséquence humaine I
11 est des gens qui se rendent au culte
en se servant de leur automobile privée
et qui empêchent de cette façon leur
chauffeur de jouir du repos qu’eux-mêmes prennent. Voilà une contradiction
morale et une infraction à la Loi évidentes. Passe encore quand cette même automobile et ce même chauffeur les conduiront, plus tard, au concert ou à une
excursion. Cela est peut-être plus flagrant, mais moins illogique.
Quant à se servir des services publics,
comme nous faisons presque tous, on
pourra me dire que ce n’est pas les cent
ou mille passagers protestants qui peuvent avoir une influence quelconque sur
le service du dimanche des trains, des
tramways ou des taxis d’une ville. D’accord, mais il faut faire ce qui est notre
devoir, sans chicaner, et il ne faut pas
oublier l’influence énorme d’une affirmation de principe.
I! faudrait encore que ceux qui ont des
domestiques leur accordent un véritable
repos du dimanche et leur permettent de
remplir leurs devoirs religieux. Malheureusement, le dimanche est aussi par tradition le jour de meilleure chère et la domisticité s’en ressent. Il est donc nécessaire de rompre avec cette tradition.
11 faudrait... Mais tu me diras, ami lecteur, fais-tu cela toi-même? Hélas...
Il vaut mieux alors se borner à quelques constatations. C’est une tradition assez respectée parmi les familles vaudoises de ne pas fréquenter les théâtres et
autres lieux publics le dimanche. Il fut
un temps où nos réunions de société qui
se tenaient le samedi soir ne se prolongeaient pas beaucoup au-delà de minuit.
Ce sont là de belles traditions qu’il faut
conserver ou faire revivre. Notre abstention n’empêchera pas les théâtres de travailler le double le dimanche, notre respect, peut-être purement formaliste, pour
le jour du Seigneur, ne changera pas l’insouciance païenne des autres, mais j’insiste sur la valeur immense de tout ce
qui concourt à affirmer un principe.
Certes, il ne faut pas se raidir dans
l’application de la lettre à l’égard du Sabbath. Jésus lui-même nous a indiqué
des exceptions. Il y a des services qui
ne peuvent pas s’interrompre. Il nous a
clairement spécifié le service sanitaire.
Mais la civilisation en a ajouté d’autres
qui ne pourraient s’interrompre sans paralyser la vie sociale, il y a des usines qui
ne peuvent pas s’arrêter, fût-ce pour un
instant. La loi officielle a prévu pour les
employés de ces services des tours de
repos. Mais une discipline irrdividuelle
plus sévère vis-à-vis du quatrième commandement permettrait, en se généralisant, de réduire ces services au minimum
indispensable. Et c’est de nous qu’on attend l’exemple.
Les lois civiles sont sur un bon chemin. Ce serait impardonnable de notre
part que d’entraver ce chemin. Quoi de
plus absurde, de plus scandaleux que de
Voir un Vaudois payer l’amende « pour
avoir travaillé le dimanche », sinon qu’on
l’arrête pour ivrognerie ? M. EynarD.
I?l4
Celui qui achète ce dont il n’a pas besoin, vendra bientôt ce qui lai est nécessaire.
Celui qui me fait du bien m’enseigne
à bien faire.
Si le soleil brille sur moi, je n’ai pas
besoin de la lune.
Pas de fous, pas de querelles.
Il est juste de désirer la mort, non pas
toutefois par désespoir, mais par espérance; non par dégoût du monde, mais
par amour pour Christ, non pour partir,
mais pour arriver. L. MeYER.
Elan de reconnaissaDce
Nous sommes encore tous, sous le
coup des émotions, des appréhensions
douloureuses ressenties il y a à peine une
quinzaine. Le spectre hideux de la guerre
avec sa cohorte de douleurs sans nom et
sans fin, après s’être présenté à nous
menaçant et presque impérieux, a dû
battre en retraite devant l’intervention
de Dieu et des quatre ambassadeurs de
la paix. Ah ! combien est vraie la parole du Psalmiste : « La terre chancelait
avec tous ses habitants, mais Moi, l’Eternel, j’ai affermi ses colonnes ! » (Ps.
LXXV, 4). — Nous en avons tous été
profondément soulagés et reconnaissants,
j’en suis sûre ! Dans toutes nos Eglises,
du haut de nos chaires, l’action de grâce est montée vers Dieu, sincère et profonde : Mais est-ce assez ? — Quand je
constate combien vite, autour de moi, la
vie a repris son cours habituel, combien
on a tôt oublié le danger couru... mon
cœur se serre et je pense à la douleur
de Dieu, qui le constate aussi !
Pour mon compte, quand maintes fois
par jour je me rappelle ce que la guerre aurait signifié pour moi et pour la majorité des lecteurs de ces lignes, quand
je pense à la délivrance dont nous avons
été l’objet, mon cœur se gonfle de reconnaissance palpitante et je crie à
Dieu: « Merci, ô mon bon Père! Tu
m’as fait sentir, il est vrai, combien je
dois être prête à me détacher des biens
de ce monde que Tu m’as confiés, mais
T U me les as pourtant gardés encore
pour que j’en jouisse ! Oh ! fais que j’apprenne à en user avec reconnaissance;
et qu’en raison directe de ce que Tu
viens de m’accorder, je sache maintenant me consacrer à Toi, comme à nouveau, afin que ce que tu m’as gardé, ne
devienne pas une responsabilité de plus
pour moi-même et pour mes bien-aimés ! »
Et puis, ami lecteur, sais-tu ce que j’ai
fait encore et ce que je fais chaque jour,
depuis lors? J’ai promis à Dieu de ne
plus me plaindre, désormais, pour n’importe quelle difficulté, petite ou grande-,
qui pu sse surgir sur ma route. J’ai même eu à cœur de lancer un appel, afin
que nous apportions tous et chacun, même les plus besogneux, une offrande volontaire pour un fonds « de la reconnaissance », que notre Administration saurait bien comment employer!... Mais,
cet appel, aurait-il un écho dans les
cœurs ? ! — Quant à moi, j’ai cette offrande toute prête pour l’offrir à
l’une de nos nombreuses œuvres (et le
choix est même difficile, tant il y en a !).
Je suis une mère veuve, dont les fils ont
été épargnés. Je n’ai pas dû abandonner
ma maison, et je puis y rester à l’abri
de l’hiver qui s’avance... Que Dieu voie
que ma reconnaissance n’est ni passagère, ni stérile. Comme Jonas, je dis:
Moi je t’offrirai. Seigneur, des sacrifices
avec chant de louange, j’accomplirai les
vœux que j’ai faits. Le salut est de par
l’Eternel (Jonas II, 10). Et avec le Psalmiste : Célébrons l’Eternel tous ensemble
pour Ses merveilles envers les fils des
hommes et racontons Ses œuvres avec
des chants de triomphe ! I. J.
2
f
L’tCHO DES VALLEES -, Vendredi 21 Octobre I938-XVI
*‘■3 \
La séance d’inauguration des cours
pour notre Collège a eu lieu à La Tour,
lundi dernier, à 15 heures, dans la Salle
synodale.
Les bancs, occupés au commencement
de septembre peu: les membres du Synode, soilt envahis par une foule de geurçons et de jeunes filles, représentemt
presque toutes nos paroisses. Quelquesunes de ces dernières sont rarement représentées et, si elles le sont, c’est toujours par un petit nombre d’élèves. Nous
le relevons avec amertume.
Le public est nombreux et distingué.
Parmi les autorités qui ont pris place
dans 1 hémicycle à côté des professeurs,
nous remarquons le podestat de Bpbi
et du Villar, docteur Carrera; le représentant du Podestat et du Secrétaire politique de La Tour, M. Lagostena; le représentant du Podestat de Saint-Jean,
M. Stalè; le colonel Barbier, M.lle Giaveno, inspectrice de zone, M.lle Ferrando, directrice didactique.
Le modérateur, prof. Ernesto Comba,
présidé la cérémonie; il ouvre la séance
par la lecture de quelques passages bibliques appropriés à la circonstance et
par une allocution : « Nous commençons
notre année scolaire dans une atmosphère de paix et nous rendons hommage,
une fois encore, aux hommes d’Etat qui
1 ont assurée, en tout premier lieu au
Chef de notre Gouvernement ». Le Modérateur continue en exhortant les élèves à s’examiner constamment et à devenir en un certain sens indépendants,
autarchi, pour employer un mot à la
mode.
La parole est ensuite au prof. Adolphe Tron, proviseur du Collège. Celui-ci
lit son rapport sur l’activité de l’année
scolaire 1937-1938. Les élèves ont été au
nombre de 140; la discipline a produit
de bons résultats : ponctualité, ordre, respect, profit dans l’étude. Des cours spéciaux ont été donnés à côté des cours
officiels en vue de l’enrichissement de
la culture artistique et historique des
étudiants. A mentionner avec satisfaction
1 éloge du Secrétaire Fédéral pour l’heureux résultat du saggio ginnastico.
Le Modérateur donne ensuite la parole
au prof. A. Jalla, qui prononce son discours d’ouverture : l’histoire vaudoise
dans le cadre de l’histoire italienne.
L’histoire vaudoise est l’histoire d’une
population italienne, géographiquement
et spirituellement, l’histoire d’un idéal
de foi et de patrie. La fidélité des Vaudois à la Maison de Savoie et à la Patrie
ne s’est jamais démentie au cours des
siècles, et la Maison de Savoie a assuré
aux Vaudois la liberté de conscience.
L histoire des populations vaudoises s’insère comme un élément important et utile
dans l’histoire nationale de notre Italie.
De vifs applaudissements accueillent la
fin du discours du prof. Jalla, discours
riche en faits et données historiques, présentés d’une façon très originale.
M. Lagostena apporte les salutations
et les souhaits du Podestat et du Secrétaire Politique de La Tour. Le colonel
Barbier indique aux élèves le but à atteindre : la foi et le caractère, deux grandes forces de la vie, sans lesquelles la
science a une valeur très relative. Le
Modérateur souligne la pensée du colonel
Barbier, présentée de façon simple et efficace, après quoi, aux ordres de M. Lagostena, commandant de la G. 1. L., l’assistance salue S. M. le Roi Empereur et
le Duce.
Les leçons ont commencé régulièrement mardi 18 courant. R.
Notre collaborateur Arthur Muston,
pasteur émérite, a transféré son domicile à 15 , Corso Arimondi - Turin.
/limer, c’est se délecter de la félicité
d’autrui, ou, ce qui revient au même, en
faire la sienne. LeibNITZ.
Prier Dieu, ce n est pas le haranguer.
ViNET.
’ Le plaisir de la eritique
Le plaisir de la critique est un plaisiÿ
comme un. autre : il en est de plus grands,
il eii est de moindres, mais il n’est pas
inferieur a d autres plus en vogue. Seulement, il peut être de deux espèces, selon que la critique est juste et selon
qu’elle est outrée. Si elle est juste, ce
plaisir sera sans amertume tant pour celui qui la fait que pour celui qui en est
l’objet: on a alom au dedans de soi la
satisfaction de ne dire que ce que l’on,
pense, et de penser la vérité, de se rendre utile aux autres en tant qu’ils dai-'
gnent vous écouter, et de Tavoir essayé
s’ils sont revêches et susceptibles. Or, à
qui fait une telle critique, point n’est besoin de recourir à des sophismes ou à
d’autres subterfuges: il sait bien trouver
en soi les raisons qui peuvent faire valoir ses assertions, les mots pour les exprimer, et les ménagements voulus pour
ne pas blesser son homme. ,,
Mais il est un autre genre de critique,
et partant de plaisir; et ce plaisir est, paraît-il, si grand qu’on se plaît à quitter
les autres pour celui-là, on refuse de se
joindre aux parties de plaisir, aux discussions interessantes, à quoi que ce soit
de noble et de moins terre-à-terre que
ce a quoi 1 on est accoutumé, pour avoir
1 occasion de remarquer les opinions
contraires à ses préventions, de les mépriser, et d’essayer de les rabattre en
temps et lieu. Oh ! qu on se croit grand
dans ces occasions I Oh I que l’on est petit de fait ! Si 1 on a des lumières, pourquoi ne les découvre-t-on pas, pourquoi
n en fait-on pas part à ceux que l’on
croit en avoir besoin ?
^ C est que ces lumières n’existent pas,
c est que les âmes bien nées qui les possèdent ne les garderaient pas égoïstique
ment pour soi; c’est que dans les ‘critiques de métier l’enyie pt la haiire tien. nent lieu de lumière, et sont le mobile
de leurs actes, l’inspiration de leurs jugements, la preuve de leur ignorance.
Aussi, comment ces critiqueurs pourrontils etre touchés des beautés d’un ouvrage, quand dès avant de l’avoir lu ou
entendu ils se sont fait une idée préventive, ils ont porté un jugement irrévocable ? S ils assistent' à la représentation d’une œuvre dramatique, s’ils entendent lire une pièce de poésie, s’ils
sont invités à exprimer leur avis sur quoi
que ce soit, du commencement à la fin,
se méprenant sur le sens du mot critique,
ils sont tout oreilles pour saisir au vol
les riens qui peuvent être échappés à
1 auteur ou aux acteurs, ils laissent passer inobservees les beautés de l’ouvrage,
ils trouvent laid ce que d’autres jugent
au contraire beau, et ne pouvant pas suivre le fil de l’intrigue, ou s’ils le suivent c’est pour y trouver à redire, seront-ils touches des belles choses qui s’y
trouvent, et qu’un esprit reposé découvre et admire sur-le-champ, pourront-ils
prononcer des jugements sains ?
Non, il faut, pour bien juger des choses, sortir, pour ainsi dire, de soi, et se
placer à un point de vue que j’appellerai universel, et de là, dépouillé de préjugés et muni d’une science solide, condition sine qua non d’un jugement sain,
regarder les choses en ce qu’elles sont,
et non en ce qu’elles devraient ou pourraient être, n’en croire que l’effet de
1 ensemble, et ne pas découper l’objet
en tant de particules qui sans doute, prises séparément, ne signifient rien, mais
réunies par une main de maître font l’effet d' un palais bien architecté.
t Emile Tron
(I 8 7 2 - 193 7).
GLANURES
Œcuménisme
L esprit œcuménique est une vivante
réalité qui a fait ses preuves lorsque le
monde a passé par ces heures d’angoisse
de la guerre a la fin de septembre. Voici
une déclaration tout empreinte de ce bel
esprit, compréhensif et large. Il s’agit du
texte d un message de la Commission œcumenique de jeunesse hongroise à la
jeunesse chrétienne du monde entier:
« Nous vivons dans un temps où les
événements se précipitent à une vitesse
démoniaque. Nous ignorons l’issue de ce
bouleversement général. Quoi qu’il en
soit, nous considérons l’état du chaos actuel comme le résultat des injustices politiques et internationales qui caractérisent
la situation européenne depuis les traités
d’après-guerre. En ce qui concerne notre pays, comme nous l’avons manifesté
maintes fois, il souffre sous une paix qui
est pire que la guerre. Nous avons perdu
les deux tiers de nos territoires d’avantguerre et nous avons plus de trois millions et demi de Hongrois sous la dominatiori des états dits successeurs. Une
grande partie de ces Hongrois habitent
tout à la frontière hongroise, comme c’est
le cas en Tchécoslovaquie, et ils ont été
mis sous la domination étrangère sans
qu ils eussent pu manifester leur volonté
de rester dans le cadre de leur propre
état, dans lequel ils ont vécu depuis dei
siècles. Dans ce temps d angoisse et de
crise, veuillez prier non pas pour la justice d une telle ou telle nation, mais
pour la justice basée sur l’histoire et manifestée dans la volonté de la population
des territoires en question. C’est aux vrais
amis de la paix, aux chevaliers du Prince de la Paix que nous adressons notre
message. Priez pour nous et priez pour
qu’une paix durable soit établie après le
désarroi actuel. Pour tous les cas, priez
que la vraie unité chrétienne subsiste et
que nous ne perdions pas les dons offerts par Dieu dans les rencontres œcuméniques, et que les prières et communions que nous avons eu ensemble servent pour base de la réconciliation future
des nations qui se disputent à présent ¡.
Le message est signé par les représentants de l’Association Soli Deo Gloria,
des Etudiants protestants de Hongrie, des
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens, Je
l’Association Pro Christo des Etudiants,
de la Commission œcuménique de la jeunesse hongroise.
s. Œ. P. I.
★
★ *•
U. R. S S.
Le Sans-Dieu, journal du Comité Central des Sans-Dieu Militants en U.R.S.S.,
a publié, dans ses derniers numéros, des
informations sur le développement de
l’intérêt pour la religion dans le pays. Cet
intérêt est particulièrement sensible parmi la jeunesse et parmi les membres du
« Komsomol ». « Des superstitions se
font jour; peur du chiffre 13, du chat
noir », etc. Dans le village de Borissavo,
près de Tsaritsino, l’église est fréquentée en grande partie par de jeunes femmes et par leurs enfants. Une partie des
kolkosiens de ce village ne travaille pas
le dimanche. L’influence des Baptistes
semble particulièrement manifeste. A
Berditchev ils ont été considérés comme
contie-révolutionnaires pour avoir apposé
des pancartes portant les versets bibliques : « Considérez les lys des champs :
ils ne travaillent ni ne filent, cependant
je vous dis que Salomon même, dans
toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme
1 un d’eux » — et « Tu ne tueras point ».
Le premier verset a été jugé comme un
sabotage de l'esprit kolkosien et le second comme un appel à l’objection de
conscience.
Le Sans-Dieu, dans son numéro 21,
parle d’un groupement chrétien qui attend le Jugement Dernier, et qui est
composé des représentants de toutes les
dénominations. Son influence est parfois
si grande que même des enfants de communistes croient ce qu’affirment ses adeptes. Dans la ville de Salsk, dans la région de Rostov, il y a un groupe de chrétiens qui a fait vœu de silence. Ils ne
reconnaissent pas le gouvernement soviétique, mais remplissent leur devoir envers l’Etat. Les « Silencieux » ne prennent pas part aux élections. On trouve
parmi eux des intellectuels, mais ils ne
lisent jamais les journaux soviétiques. Le
Sans-Dieu demande au gouvernement de
les juger comme des « saboteurs du régime soviétique ».
En ce qui concerne les propagandistes
de 1 athéisme, il est difficile d’en recruter qui soient vraiment convaincus. Beaucoup d’entre eux qui nient l’existence de
Dieu sont prêts à admettre l’existence de
forces occultes. Ils s’efforcent d’anéantir
la foi en Dieu, mais ils ne touchent pas
à la croyance au Diable. Cheinmann,
collaborateur de Yaroslavsky, secrétaire
general des Sans-Dieu, caractérise cette
situation ainsi :
(C Le parti ne peut recruter des cadres
de propagandistes Sans-Dieu que dans le
matériel humain disponible. Comme il
n y a pas dans le monde entier un individu qui n ait appartenu à un système
quelconque de conception religieuse formé par le développement historique, il
n’y a pas d’agitateur athée libéré de tout :
atavisme religieux. Comme dans chaque
religion, à côté de la foi en Dieu il y a
aussi la foi dans le mauvais Esprit, le
Diable, cette dernière croyance a toujours
survécu et s’est avérée plus vivace que
la croyance en Dieu. C’est la raison pour
laquelle, quelles que soient les intentions
et la bonne volonté des propagandistes,
ils n arrivent qu’à détruire les formes les
plus affinées de la religion sans détruire ^
les conceptions vulgaires de la supersti
tion ».
s. Œ. P. t.
Le pasteur Edouard Soulier
Un pasteur que ses concitoyens avaient
porté à une situation politique de
grande influence. M. Edouard Soulier,
vient de mourir à Paris. Il était Député
de Paris depuis 1919, ancien Vice-Président de la Chambre, vice-Président de
la Commission des Affaires Etrangères,
membre du Conseil Municipal de Paris
et du Conseil Généra! de la Seine. Sous
les auspices du « Comité Protestant des
Amitiés Françaises à l’Etranger » il avait accompli pendant la guerre deux
missions en Hollande e': dans les pays
Scandinaves. Nous lui devons un ouvrage : « La Hollande Amie ». Il avait été
aux Etats-Unis, en Syrie, dans l’Afrique du Nord, et dans plusieurs pays de
l’Europe Centrale. Ses obsèques ont été
célébrées dans l’Eglise Luthérienne de
la Rédemption, dont il a été l’un des
pasteurs pendant 25 ans et où il avait
encore donné une prédication en 1937.
Sous le porche de l’Eglise plusieurs discours ont été prononcés par des représentants du Parlement et du Conseil Municipal : les honneurs militaires ont été
rendus.
B. 1. P. P.
Corée
il existe environ 3.000 Eglises presbytériennes en Corée. Elles ont, pour la
plupart, conmmencé à être des groupem.ents se réunissant dans des foyers
chrétiens, et sont le fruit du témoignage personnel rendu par des chrétiens.
Ces Eglises ont cependant réussi, l’an
dernier, a recueillir la belle somme de
1.755.000 Yen (Frs. s. 2.211.300).
S. Œ. P. L
★ ★
Iran
Le problème de l’unité de l’Eglise se
présente en Iran comme dans les autres pays du monde. La Mission presbytérienne américaine et la Société missionnaire ecclesiastique à l’œuvre dans ce
pays y ont activement travaillé. La première de ces organisations travaille dans
le nord du pays, la seconde dans le sud.
Cette division nette du territoire entre
deux sociétés missionnaires évite toute
rivalité ou friction; il règne entre elles
un remarquable esprit de fraternité et de
coopération. Les distances diminuant de
plus en plus, par le fait de la rapidité des
moyens de communication modernes, les
relations entre ces deux sociétés deviennent plus étroites.
fj
3
L’ECHO DES VALLEES - Vendredi 21 Octobre 1938lXVI
3
• .. W
r*^
f :
Le nombre des musulmans convertis
.• au christianisme en Iran se monte actuellement à environ 1000. Les deux sociétés
missionnaires s efforcent plus que jamais
d encourager la formation d'une Eglise
indigène.
La collaboration étroite entre les E;glises, qui n a pas cessé de se développer depuis la guerre, est un fait encoura' géant a relever. Elle a permis la convoI cation de trois importantes conférences
intérecclésiastiques, en 1925, 1927 et
1931 ; la plus importante d’entre elles
-fut sans doute celle dé 1927, qui comptait
53 délégués, dont 9 missionnaires, représentant 26 groupes ecclésiastiques ;
un rapport y fut présenté sur « Quelquesuns des principes fondsimentaux de l’unité ».
Un comité intérecclésiastique vient
■ d’être nommé pour poursuivre l’étude des
questions de détail. On espère que le
plan d union élaboré, inspiré par celui
de 1 Inde du Sud, sera non seulement
accepte par les deux Eglises à l’œuvre
en Iran, mais par les Eglises anglicane
et presbytérienne du monde entier.
s. CE. P.
★
★ *■
Japon
La Commission pour l’union de l’Eglise a propose à 1 Assemblée annuelle du
Ccjnseil chrétien national du Japon la
création d une église chrétienne unie sur
une ^base fédérative. La base d’union
suggérée donne aux dénominations une
large autonomie, tout en les maintenant
dansi le cadre d une union fédérative.
Voici la base proposée:
1. Nom: Eglise Japonaise chrétienne
unie. 2. Articles de foi: a) Nous reconnaissons que le Symbole des Apôtres tel
que l’enseigne la sainte Eglise Universelle contient les dogmes de la foi chrétienne. Nous fixons conformément les
dogmes fondamentaux ainsi : f>) Nous
croyons en Dieu le Père tout puissant,
créateur des deux et de la terre; c) nous
croyons au Fils Unique de Dieu, notre
Seigneur et Sauveur Jésus-Christ;' d) nous
croyons au Saint-Esprit ; e) nous croyons
à la sainte Eglise une et universelle, à la
rémission des péchés et à la vie éternelle.
3. Les Saintes Ecritures : Nous acceptons
les Saintes Ecritures comme moyen essentiel de salut et comme modèle de la
vie de la foi. 4. Sacrements: Nous observons les deux sacrements du baptême
et de la. sainte communion de Notre Sei
gneur.
Ces propositions seront remises aux
différentes dénominations pour leur considération. On espère que l’organisation
d une église unie pourra entrer dans une
voie définitive l’an prochain, lors d’une
•conférence spéciale. p
Nonveautés Libraires
La “ LIBRERIA CLAUDIANA „
Torre PelHce
vient de publier deux volumes, qui
ne manquent pas de valeur pour nos
lecteurs.
Le premier est un bref aperçu
' d’Histoire de l’Eglise, depuis son ori
gine, qui met en relief spécial l’importance de l’Eglise Vaudoise et des
Eglises de la Réforme dans le tableau général de l’Histoire ecclésiastique. Il a pour titre:
ad uso dei Catecumeni
et a été rédigé par le pasteur Ermanno Rostan. Prix L. 0,50.
Le deuxième est un récit captivant
qui commence en Toscane et finit
au Villar, écrit par M. Jacopo LomBARDiNi, bien connu et apprécié déjà
parmi nous. Il s’intitule:
racconto. — Prix L. 5.
C’est un beau volume destiné à la
jeunesse, qui le lira certainement
avec intérêt, d’autant plus que la Tipografia Alpina a mis un soin spécial afin que la présentation en soit
agréable.
line bonne occasion se présenté - Saislsses-l«
Pendant Iç mois de novembre prochain, en s adressant directement à la Libreria Claudiana - Torre Pellice (Torino)
[c. c. p. 2/17557], et en envoyant le
prix anticipé, il sera possible de se procurer les volumes suivants, avec un escompte du 50 % : le port sera facturé
contre-remboursement.
Chiave Biblica (In fogli sciolti) L. 20,—au Ueu de 40,—
Psaumes et Cantiques
(legato) » 4,— » » » 8,—
Lettere di un carcerato^ A. Muston > 2,— » » » 4,—
Discorsi religiosi, E.
Glamplccoll » 3,50 » » » 7,—
O Paese, Paese..., poesie, A. Melile » 3,— » » » 6,—
Il lebbroso di Samaria. I. Lombardinl » 2,25 » » » 4,50
Guardando attorno,
poesie, V. Sommanl » 2,50 » » » 5,—
Alla porta del cuore,
A. Taglialatela » 0,25 » » » 0,50
Le parabole del N. T.,
D'' E. Bosio » 2,50 » » » 5,—
Preghiere di famiglia,
Elso (brochure) L. 1,75 aulleude 3,50
Nuova Arpa Evangelica, 47 inni con musica » 1,25 * » » 2,50
L'Idea cristiana di Dio,
T. Longò » 0,75 » » » 1,50
L’Autorità nella Fede,
U. Janni » l,— » » » z,—
Il problema dell’im
mortalità,'E.Comtoa. » 1,50 » » » 3,—
Il problema della sofferema, E. Comba » 1,— » » » 2,—
Vita di S. Pietro, T.
Gay ^ » 3,50 » » » 7,—
Amore e Luce, T. Vasserot » 3,— » » » 6,—
La religione cristiana,
U. Jannl-E. Comba » 2,50 » » » 5,—
Paola, la piccola valdese, E. Lecomte » 3,— » » » 6,—
Les commandes qui arriveront après le
30 novembre ne jouiront plus de la réduction exceptionnelle.
Hâtez donc vos commandes 1
CHRONIQUE VAUDOISE
BOBI. Notre frère Daniel Meyron nous
a quittés après une longue maladie, à
l’âge de 65 ans. Il est décédé au Refuge,
et son ensevelissement a eu lieu le 17
courant. A sa faunille, toute notre sympathie chrétienne.
★ Hier, 20 octobre, nous avons uni.
en mariage Jean Pontet et Angiolina Berton. Souhaits de bonheur en Christ.
R.
LA TOUR. Dimanche, 9 octobre,
l’Assemblée Electorale, présidée par M.
le pasteur Louis Marauda, chef de District, a, par une très belle votation, exprimé le désir que son pasteur, M. Jules
Tron, continue son ministère dans la
paroisse pour une nouvelle période de
sept ans. Les 168 votes favorables sur
184 votants disent à la fois, et l’appréciation de l’Eglise pour le travail accompli, et la sympathie affectueuse dont
elle entoure son conducteur spirituel.
Nous prions Dieu de le bénir abondamment, ainsi que son ministère dans noire grande paroisse.
POMARET. Samedi, 1“'' octobre, nous
avons uni en mariage Louis Giaccone
feu Domenico et d’Emilie Goffis, de la
paroisse de Saint-Germain, avec Letizia
Bleynat de Jean et de Lydie Revel, de notre paroisse. Nos bons vœux accompagnent les époux.
★ Après quelques semaines de maladie, est décédé, à l’Hôpital du Pomaret,
Emmanuel Barai feu Henri, âgé de 54
ans, originaire de la paroisse de Massel
(Champ-la-Salse). Nous renouvelons à
tous ceux que ce départ laisse dans le
deuil notre sympathie chrétienne.
★ Nous remercions vivement les pasteurs MM. Albert Ribet, Arnaldo Comba,
Alexandre Tron, Guido Comba, Charles
Gay et Barthélemy Soulier, qui, au cours
de l’été, nous ont apporté leurs bienfaisants messages.
PRALI. Que le Seigneur bénisse le
nouveau foyer qui vient d’être fondé le
8 courant par le mariage d’Alfred Griot
feu Daniel Henri, de Pignerol, avec Marguerite Grill de Jean, de la Ville.
★ Samedi, 15 courant, ont eu lieu les
funérailles de Jean Grill feu Pierre, âgé
de 74 ans, de la Ville. Notre sympathie
à la famille en deuil.
★ Notre culte du 16 courant a été
présidé par l’étudiant M. Jean Peyrot,
membre de la « Pra del Torno ».
PRARUSTIN. Nous remercions très
sincèrement MM. les pasteurs Eugène
Revel, Guido Rivoir et Auguste Jahier,
qui ont présidé des cultes pendant l’été.
★ Le 9 octobre, au culte du matin,
a été baptisée Franca Avondetto d’Ernest
et d’Estellina Bonnet, de l’Allamanda.
Que Dieu bénisse cette chère enfant.
★ Le 20 août, nous avons uni en mariage Ernesto Godino et Emilia Bleynat;
et le 3 octobre, Eraldo Riüoiro et Albina
Avondetto. Nous renouvelons aux épo'ux
nos meilleurs souhaits.
★ Le 4 octobre est décédée, aux Bonins, Rachele Godino née Bonin-, à l’âge
de 54 ans; et le 8 octobre, aux Bernardi,
Caterina Godino veuve Godino, à l’âge
de 83 ans. Notre sympathie est assurée
aux familles en deuil.
★ Toutes les activités vont être reprises sous peu: l’école du dimanche reprendra ses leçons le 30 octobre, à 9 heures; l’instruction religieuse sera donnée
dans les écoles du chef-lieu ; Vécole de religion des Gay et l’école de français du
Coularei s’ouvriront le 27 octobre. Les
cours de catéchisme commenceront le 26
octobre; l’Union reprendra ses activités
le 27 octobre; et la Chorale se réunira le
29 octobre; l’Union des Mères et des Jeunes Filles aura sa première séance le dimanche 6 novembre.
SAiNT-GERMAIN. Inauguration de
l’Orgue. Dimanche, 30 octobre, à
15 h. 30, aura lieu, D. v., un concert
de musique sacrée avec la participation
du prof. Adolphe Tron, du prof. Terraneo et de la Chorale de Saint-Germain.
Nous en donnerons les détails la semaine prochaine. Tous les paroissiens sont
cordialement invités et, avec eux, les
Vaudois des autres paroisses qui aiment
la musique sacrée. Une collecte pour l’orgue sera faite à l’issue.
★ Lundi, 8 octobre, nous avons invoqué la bénédiction divine sur les époux
Egidio Bosia et Aldina Peyronel, des
Croce (Ville). Nous souhaitons à ce nouveau foyer les dons les plus précieux de
la grâce céleste.
★ Dimanche, 23 octobre, à 10 heures, tous les élèves vaudois de toute la
paroisse se réuniront dans le temple avec
leurs parents pour le culte de la Rentrée.
Les catéchumènes des trois années seront
aussi présents au rendez-vous général à
9 h. 30 devant la Maison Vaudoise.
★ Nous félicitons M. Ettore Jahier,
fils de notre régent M. Henri Jahier, qui
a obtenu le diplôme de géomètre.
G. B.
SAINT-JEAN. Nous avons eu le plaisir d entendre les messages du candidat
en théologie M. Alfred Rostain, qui a
occupé la chaire le dimanche 2 octobre,
et du pasteur M. B. Gardiol, qui a
prêché dimanche dernier, 16 courant.
Nous les remercions sincèrement.
★ Pendant les mois de juillet, août
et septembre, les cultes du Ciabas ont
été célébrés par les pasteurs MM. G.
Comba, L. Rostagno, E. Revel, R. Nisbet, A. Rostain, par M. le prof. E. Tron,
par M. G. Cotta-Morandini, étudiant de
la « Pra du Tour », et par le Pasteur de
la paroisse. A tous, notre sincère gratitude pour leur précieuse collaboration et
pour leurs bons messages.
★ Le 11 courant, une foule émue accompagnait au champ du repos la dépouille mortelle de notre sœur M.me
Marguerite Soulier veuve Revel, décédée aux Revels, après une longue infirmité, à l’âge de 64 ans. A ses chers
enfants et à tous les parents en deuil,
1 expression de notre profonde sympathie chrétienne.
Il Piccolo di Trieste-nous
informe ■ que le 8 ‘ courant a ; eu lieù, à
l’Eglise Vaudoise, le marieige de M.lle
Mirta Cambon avec le peintre Guido Fulignot. La cérémonie a été présidée par
le pasteur Del Pesco, en la présence de
S. E. Cobolli-Gigli, Ministre des Travaux Publics, et d’une foule d’éminentes
personnalités de la politique et de l’rurt.
Congrès Magislral
La dernière «Conférence» de notre District des Vallées avait émis le vœu que
la classe des Instituteurs et des Institutrices, à laquelle est confié l’enseignement religieux évangélique aux élèves
vaudois de nos écoles primaires, pût se
réunir avec les pasteurs, pour examiner
les problèmes intéressant les uns et les
autres.
Pour les raisons topographiques bien
connues de tous, le Congrès aurait dû
se dédoubler: au Pomaret, le Val Balsille, et le Val Pélis à La Tour. Malheu-.
reusement, ce dernier n’a pas pu s’organiser comme il eût été désirable, et a
donc dû être renvoyé. — Celui du Pomaret, au contraire, grâce à la bonne volonté de tous, a pu se réunir, le 14 courant, et non en vain: ce fut, à tous
égards, une excellente journée, dans laquelle a régné le meilleur esprit, où l’on
s’est fait du bien et dont reste, non seulement un bienfaisant souvenir, mais encore maint accord pratique sur l’activité
commune des pasteurs et des instituteurs,
notamment au sujet de la Bible.
La séance du matin s’est ouverte par
le culte et a été ensuite entièrement consacrée à la discussion d’un rapport riche et complet, sur nos programmes de
religion, présenté par l’instituteur H.
Jahier, de Saint-Germain. M.lle Olga
Bounous nous avait aussi promis sa collaboration, en cas de besoin.
L’échange d’idées de l’après-midi a
roulé sur deux travaux préparés respectivement par M. le pasteur G'. Mathieu
et M. E. Rostan, pasteur à Pramol : nos
méthodes d’enseignement (livres de texte, etc.); la collaboration entre pasteurs
et instituteurs, que nous avons tous sentie toujours plus nécessaire, en nous promettant de la rendre toujours plus psufaite.
Les conclusions pratiques du Congrès
seront soumises à l’Administration et
éventuellement communiquées aux intéressés; que, d’ici-là, nos familles vaudoises soient persuadées des bienfaits
qui, D. V., découleront sans doute de
cette entente et qu’elles se disposent,
d’ores et déjà, à les seconder pour le
bien de leurs enfants. L. MaRAUDA.
Nel compimento del dovere, per fatale
caduta al Col di Seigne, decedeva in
Aosta il 18 corrente, a soli 22 anni, il
sottotenente degli alpini
MARGIUNTl ALBERTO
La famiglia ne partecipa la dolorosa
dipartita.
« Il Signore ha dato, il
Signore ha tolto; benedetto
sia il nome del Signore ».
Giobbe I, 21.
Torre Pellice, 20 ottobre 1938.
Il servizio funebre avrà luogo oggi.
Giovedì 20 ottobre, alle ore 15 circa, nel
Tempio Valdese di Torre Pellice.
La famille et les parents de la regrettée
MARGUERITE SOULIER
VEUVE REVEL
profondément émus par les nombreux
témoignages de sympathie reçus pendant
la maladie et à l’occasion du départ de
leur bien-aimée, expriment les sentiments
de leur vive reconnaissance à tous ceux
qui, d’une manière ou de l’autre, ont pris
part à leur deuil.
Luserne Saint-Jean (Revel)
le 11 octobre 1938.
4
I
L liCHO DES VALLEES - Veniedi 21 Ottobre 1938-XVl
Uniei^ ChrétieMes
Le « Convegno » annuel des Unions
Chrétiennes de Jeunes Gens du Piémont
aüra lieu à?-Torre Pellice (Maison Unioniste), le mardi 1“ novembre, avec le
programme suivant: 9 h. 30: culte d’introduction, présidé par M, le pasteur Jules Tron — 10 heures: élection du Bureau; lecture et discussion des rapports
présentés par MM. L. Rivoire et U.
Ghetti, pasteurs; rapport et discussion
sur le programme d’action pour l’année
prochaine — 14 heures : rapport présenté
par MM. Scorsonelli et R. Jahier, pasteurs, sur le sujet : « La communauté
chrétienne dans le monde moderne »;
discussion — 15 h, 30: communications
finales et élection du Comité de Groupe.
A midi, un dîner fraternel aura lieu
à la Pension Dante (prix; L. 6,50).
Tous les Unionistes du Piémont, et
surtout ceux des Unions voisines sont
cordialement invités à prendre part au
« Convegno », qui aura une grande importance pour la vie et l’activité des
Unions Chrétiennes. Tous pourront prendre part librement aux discussions.
★
★ ★
La Semaine de Prière établie par les
Comités Universels des U. C. de J. G.
et de J. F., à laquelle toute la jeunesse
chrétienne est invitée, aura lieu du 13 au
19 novembre. Nous en publierons prochainement le programme. A. J.
Sagnalaxioni per il
• M iella Halle il leíale >
La Commissione del « Premio della
Nolte di Natale » avverte Enti, Associazioni ed i cittadini, che le segnalazioni
dei casi da proporre per l’assegneizione
del premio, dovranno pervenire entro il
30 ottobre, perchè sia possibile provvedere in tempo ai necessari accertamenti.
Si ricorda che il « Premio della
Notte di Natale » assegna la somma
di L. 25.000 messa ogni anno a disposizione dall’industriale milanese Angelo
Motta, come riconoscimento di atti umani compiuti da cittadini Italiani che, superemdo il consueto, il mediocre, per il
loro profondo e singolare contenuto di
eroismo, di sacrificio e di volontà, si sollevino a poesia. ,
Non debbono essere i casi di eroismo
per i quali esistono già riconoscimenti
da parte dello Stato o di altre Fondazioni, ma quelli eccezionali per le ragioni
che li hanno ispirati, per il modo con il
quale sono stati compiuti. Non è necessario abbiano richiesto il rischio . della
vita, possono essere soltanto grandi gesti di bontà ingenua, spontanea, profondamente umana.
Le segnalazioni dovranno essere indirizzate direttamente al Comitato per il
« Premio della Notte di Natale » - Piazza Duomo, 23 - Milano - oppure ai Centri di Segnalazione sorti in molte località.
COMUNE DI TORRE PELLICB
tti^« tifiti dal 10 al 10 Ottobri 1938-IV!
Nascite N** 0 — Decessi N* 0
Faiteé de^ abonné^ à rEc|o
Jule« Tron. directeur>re8Pon8iit)le
Torre Pollice >, loirrimerì# Alpino $. A.
UN DUPLICATEUR
est nécessaire au Pasteur itinérant des
Abruzzes pour entretenir, à l’aide d’une
Circulaire, les nombreuses communautés
vaudoises de la région. Qui pourrait en
céder un à bon marché, ou bien même
en faire cadeau ?
Un ami de l’œuvre des Abruzzes.
Le bonheur d’une âme sensible s’accroît de tout ce quelle enlève au malheur d’autrui. J. Petit-Senn.
i
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DEL
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» t 5,44 > 7,19 10,14 12,43 17,12 18,33 19,52 21,09 Airasca > 1,08 5,51 7,22 8,39 12,26 14,11 18,01 18,55 19,30 20,52
» 5,56 » 7,33 10,25 12,58 17,21 18,50 20,05 21,21 Pinerolo » 1,27 6,14 7,46 8,55 12,43 14,32 18,23 19,12 19,46 21,08
> 5,19 6,13 7.02 7,45 10,43 13,20 17,39 19,13 20,26 21,40 Bricherasio » —^— 6,31 8,04 9,08 12,57 14,50 18,44 f 20,03
> 5,36 6,30 7,21 8- 11,03 13,42 17,59 19,32 20,53 22,02 Luserna S. 0. > ^— 6,42 8,15 9,18 13,08 15,01 18,55 20,14
a. 6,13 7,06 8,07 8,24 11,41 14,23 18,34 20,04 21,30 22,39 TorrePellice a. p 6,45 8,18 9,21 13,11 15,04 18,58 20,17
(i) Feriaie — (z) Festivo — (3) Al Lunedì.
Ferrovia Elettrica PINEROLO-PEROSA ARGENTINA
Pinerolo p. 6,45 7,52 10,35 12,50 14,40 16,45 18,28 19,48 Perosa Argentina p. 6,32 7,55 9,05 12,- 14,- 16,25 18,- 19,26
Ponte Lemina (fac.) » 6,53 7,59 10,42 12,57 14,47 16,53 18,35 19,55 S. Sebastiano > 6,35 7,57 — — 14,04 16,28 16,33 19,28
Abbadia > 6,56 8,02 10,45 13,- 14,50 16,54 18,38 19,59 Pinasca » 6,40 8,03 9,11 12,09 14,10 14,13 18,10 19,34
Rlaglletto-Fiugera(/»)> 7,- 8,05 10,48 13,03 14,54 17,- 18,41 20,01 Dubbione • 6,43 8,06 9,14 12,22 16,36 18,13 19,37
S. Martino > 7,03 8,08 10,51 13,08 14,57 17,02 18,44 20,04 Villar Perosa • 6,49 8,13 9,24 12,32 14,20 16,50 18,20 19,44
Porte » 7,06 8,11 10,54 13,11 15,- 17,05 18,47 20,07 S. Germano > 6,59 8,20 9,31 12,39 14,27 16,58 18,28 19,51
Malanaggio (fac.) » — 8,16 10,57 13,16 15,04 17,08 20,10 Malanaggio (fac.) > 7,02 8,23 9,34 9,37 12,42 14,45 17,01 17,05 — 19,54
S. Germano > 7,14 8,19 tip- 13,19 15,07 17,11 18,54 20,13 Porte » 7,06 8,27 12,46 14,48 18,35 19,57
VillarPerosa » 7,24 8,26 ico? 13,26 1.5,15 17,18 19,01 20,19 S. Martino » 7,09 8,30 9,40 12,49 14,51 17,08 18,38 20,Dubbione . 7,32 8,33 11,14 13,33 15,23 17,25 19,08 20,25 R i agl i etto-Fi ugeraf/ac> 7,12 8,33 9,43 12,52 14,54 17,11 18,41 20,03
Pinasca > 7,35 8,36 11,17 13,36 15,26 17,28 19,11 20,28 Abbadia » 7,15 8,36 9,46 12,55 14,57 17,15 18,44 20,06
S. Sebastiano . — — 11,24 13,39 15,34 17,33 20,33 Ponte Lemina (fac.) » 7,18 8,39 9,49 12,58 15,- 17,18 18,46 20,09
Perosa Argentina a. 7,45 8,45 11,30 13,45 15,40 17,36 19,19 20,36 (I) Festiv Pinerolo a. 0. 7,24 8,45 9,55 13,05 15,05 17,25 18,52 20,16
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Porosa Argentina
Pomaretto
Chiotti-Riclaretto
Trossleri-Faetto
Perrero
Chiabrano-Maniglia
Pomeìfrè
Crosetto-Oardiola
Rodo retto
Prali (Villa)
Prali (Ohìgo)
P- 9,- 13,55 19,30 1 Prali (Ghigo) P- — —
» 9,08 14,03 19,38 Prali (Villa) > — — —
» 9,23 14,18 19,53 Rodorelto » — —
» 9,27 14,22 19,57 Crosetto-Oardiola » — —
a. 9,30 14,25 20,- Pomeifrè » — —
p- — — Chiabrano Maniglia » — — —
» » __ z z Perrero 5,50 11,25 17,20
» — — — Trossieri-Faetto > 5,53 11.28 17,23
> — — — Chiotli-Riclarr tto » 5.57 11,33 17,27
» — — — Pomaretto > 6,12 17,47 17,42
a. — — — Perosa Argentina a. 6.20 11,55 17,50
Orario Automobile TORRE PELLICE-BOBBIO PELLICE
ToireP. p.
S. Margh. »
Chabrìols >
Villar P. .
Via Fourca »
Bobbio P. a.
8,30 15,15 19,05 BobbioP.p. 6,30 11,50 16,20
8,35 15,20 19,10 ViaFourca » 6,35 11,55 16,25
8,42 15,27 19,17 VillarP. . 6,41 12,01 16,31
8,49 15,34 19,24 Chabriois » 6,48 12,08 16,38
8,55 15,39 19,29 S, Margh. » 6,56 12,15 16,45
9.- 15,45 19,35 TorreP. a. 7p- 12,20 16,50
(OAlVenerdi_e_Fe9tIvo_^^_<2i_^eriale—^
3
17,35
17,40
17,46
17,53
18.
18,05
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San Secondo p. 7,20 9,— 14,— 18,—
Bivio strada S. Martino » 7,23 9,03 14,03 18,03
Miradolo » 7,26 9,06 14,06 18,06
Ponte Lemina » 7,29 9,09 14,09 18,09
Pinerolo (P. Cavour) » 7,32 9,12 14,12 18,12
Pinerolo (Staz. Ferr.) a 7,35 9,15 14,15 18,15
Pinerolo (Staz. Ferr.) p. 7,50 11,— 14,25 18,25
Pinerolo (P. Cavour) » 7.53 11,03 14,28 18,28
Ponte Lemina » 7,56 11,06 14,31 18,31
Miradolo . 7,59 11,09 14,34 18,34
Bivio strada S. Martino . 8,02 11,12 14,37 18,37
San Secondo a. 8,05 11,15 14,40 18,40