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Cinquanta et unième année.
8 Octobre .1945
N. 41.
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L'ËCHO DËS VALLËËS
PARAISSANT CHAQUE VENDREOI
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Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie..........Fr. 3,—
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et pour l’Administration à M. J. CoïSSON, prof. Torre Pellice.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. 1^,
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SOMMAIRE: Marcher avec Christ — Du
calepin d’un aumônier Vaudois — Après
un long sommeil — Chronique vaudoise
— Bibliographie — Nouvelles politiques.
MARCHER AVEC CHRIST
Col. II. 6.
L’homme créé par l’amour de Dieu,
après la révolte qui eut lieu dans l’Eden,
est devenu l’ennemi naturel de Dieu. Il
naît, apportant avec lui l’inclination au
mal, les instincts de révolte. Cependant,
malgré ce fait indéniable, il ne peut se
passer de Dieu, il le cherche, il tâtonne et,
quand il ne peut pas faire autrement, il
se fait des dieux à sa propre image. Aussi,
à peine vient-il en contact avec la lumière qui lui révèle ce Dieu qu’il cherche,
il le reçoit, ü l’accepte comme tel.
Nous ne voulons pas par là affirmer
qu’il en soit ainsi pour tous indistinctement, car nous devons constater, hélas 1
que le cœur endurci persiste dans son endurcissement et que, malgré les preuves
"évidentes de la présence d’un Dieu, pn
continue à lui résister et à ne point voir.
C’est le cas pour les masses, pour le
grand nombre, mais Dieu merci, il y a
aussi le petit nombre qui cherche et qui
reçoit. L’apôtre Saint-Paul en a une
preuve évidente dans toutes ces Eglises
créées par son ministère, par un apostolat fidèle. Il a vu ce qu’étaient les pauvres, Colossiens': des payens endurcis, corron/pus, et cependant acceptant la prédiq^ition de l’Evangile, et par l’Evangile
J^isus-Christ.
J Ce qui a été expérimenté par Paul c’est
',ée qui a eu lieu pendant le ministère de
Christ. Dans le cas d’une Samaritaine,
nous voyons le Sauveur allant à la recherche d’une pauvre âme esclave du
péché. Dans l’entretien, nous dirions
dans le dialogue qui eut lieu entre Christ
et elle, nous voyons une âme qui s’ouvre
à la vérité, à la lumière et qui reçoit avec
bonheur non seulement le message de
Christ, mais sa personne. La preuve évidente de cette réception nous l’avons
dans ce témoignage franc et sincère
qu’elle rend à Celui qui l’a conduite à la
vie. Il y a en elle une nouvelle existence,
un changement radical, conforme à la
personne qu’elle à reçue comme Sauveur.
Il n’en est pas autrement dans le cas d’un
Zachée, un autre pécheur endurci, vivant
d’escroquerie, volant impunément ses
administrés pour s’enrichir. Au moment
que, poussé par la curiosité, il rencontre
les regards de Christ, qui lui demande
d’aller loger chez lui, une véritable métamorphose s’accomplit dans cet homme
qui, non seulement obéit en allant préparer sa maison pour y recevoir son hôte
illustre,,, mais qui par une puissance invisible se sent frappé par les conséquences
de ses péchés, en est humilié et disposé à
réparer le mal au point que Jésus, en en
trant chez lui, peut s’écrier avec joie: Le
salut est entré dans cette maison !
Recevoir Christ c’est donc l’accepter
comme Sauveur, croire en lui uniquement, renonçant au péché et acceptant
avec joie son pardon.
IL Mais que de fleurs qui se sont épanouies, au contact du soleil et de la rosée,
pour sécher tout-à-coup 1 II en est de
même des âmes. Recevoir Christ c’est le
grand pas, mais non pas pour s’arrêter et
faire une halte, comme pour dire: maintenant, reposons tranquillement.
Il n’en est rien, car il nous faut continuer la marche en avant en ayant Jésus
comme notre compagnon de route. Il ne
s’agit plus de regarder en arrière comme
les Israélites qui regrettaient les ognons
d’Egypte, ou comme la femme de I.ot
qui avait laissé son cœur à Sodome. Il ne
s’agit plus de plonger le regard dans cette
vie sombre du péché et de la corruption
du passé. Tout cela est mort et bien
mort.
Il nous faut marcher ayec Christ‘après"^~
l’avoir reçu, l’accompagner dans ses visites aux malheureux, l’écouter dans ses
discours .si simples et si bien adaptés à
nos besoins, prendre part à ses luttes contre le mal, résister avec lui contre le
grand ennemi qui ne l’a pas épargné; il
nous faut, en marchant avec lui, apprendre ce qu’est cette humilité qui sied si
bien aux enfants de Dieu, qui élève, qui
rend heureux, qui nous fait trouver la
vie si belle malgré tous les désordres de
la société.
Il nous faut,’ en marchant avec lui,
apprendre ce qu’est l’amour vrai, désintéressé, qui se donne à tous indistinctement, amour pour les petits et les grands,
pour les pécheurs et pour les saints. —
Amour qui n’est pas calculateur, mais
qui ne se propose qu’un but: le salut des
âmes. Il nous faut, en marchant avec lui,
apprendre ce que c’est que le but de la
vie, nous donner pour les autres, en sortant de cet égoïsme qui éteint tout élan,
qui tue toute générosité, qui endurcit et
qui fait qu’on devient rebutants, nuisibles au sein de la famille humaine. Il
nous faut, en marchant avec Christ, apprendre ce que c’est que faire la volonté
de notre Père. Tel a été le but de Christ,
tel doit être le nôtre. Non pas ce que je
veux, mais ce que tu veux.
En marchant avec Christ, nous nous
laisserons instruire et il en sera de nous
comme des disciples d’Emmaüs. Nos
cœurs brûleront au dedans.^e nous d’un
saint amour pour tout ce qui est bon.
III. Mais il ne faut pas nous limiter à
marcher avec Christ; L’ayant reçu, il
nous faut encore marcher en Christ, c’est
à dire selon l’Esprit de Christ, selon son
programme, selon son attente. En un
mot, en marchant en Christ nous croîtrons de perfection en perfection, de
sainteté en sainteté, jusqu’à ce que nous
soyons réellement un en Christ.
Qu’elle est belle la vie quand elle se
propose un tel idéal ! Combien il vaut la
peine de vivre quand on a une si belle
mission 1 N’en est-il pas ainsi pour nous ?
Dans ce cas, nous n’avons pas reçu
Christ comme nous aurions dû le recevoir; ce n’est qu’en partie que nous lui
avons ouvert les portes de notre cœur, et
alors, nous comprenons les heures tristes,
les écarts, les lamentations. Ah ! n’hésitons pas un instant de plus. Pour notre
bonheur, pour le temps présent et pour
l’éternité, recevons Christ avec j oie comme
une Samaritaine et un Zachée: marchons
avec lui et en lui comme un Abraham et
un Paul. Tout est là. C. A. Tron.
Do calepio ioo aooiiioior Vaudois
I - Moment solennel.
Nous sommes au 26 mai 19D5. Au soir
de ce jour, sur les hauteurs du beau Ca-dorfe-, nous pouvons finalement rejoindre
notre bataillon alpin, accueillis d’une'
manière simple mais franchement cordiale soit par les officiers soit par les soldats. Nous sommes deux aumôniers, un
catholique et l’autre Vaudois, tous deux
enfants du Val Cluson.
En visitant les compagnies, je fus accueilli partout avec une joie franche et
sincère par les soldats Vaudois, contents
d’avoir un de leurs pasteurs avec eux.
Nul besoin de dire que nos soldats Vaüdois sont d’excellents soldats, aimés de
leurs compagnons et tenus en grande estime par leurs supérieurs. Ils sont robustes, endurants, sobres et n’ont pas l’habitude de se plaindre pour le moindre
bobo ou à cause des difficultés qu’ils rencontrent sur leur chemin. Ils sont les dignes descendants, au point de vue militaire, des héros de la Glorieuse Rentrée.
Le bataillon alpin auquel j’avais été
assigné, est sans nul doute un des plus
beaux et des meilleurs, et lorsque je pus
le contempler réuni et complètement
équipé pour la guerre, un vif sentiment
d’admiration s’empara de mon âme et
une émotion profonde secoua toutes les
fibres de mon cœur. Quelle belle jeunesse
et comme ils portent fièrement leur tenue
mihtaire ces robustes enfants de nos Alpes 1 Ils sont aussi bien commandés. Le
major commandant du bataillon, très bel
homme et le vrai type du vieil officier
piémontais un peu brusque mais bon au
fond, sait ce qu’il veut et veut ce qu’il
sait. Les capitaines et les officiers subalternes sont aussi à la hauteur de leur
tâche, qui est naturellement tout autre
que facile. Il y a ce qu’on appelle Vaffiatamento entre officiers et soldats. Les officiers traitent bien leurs soldats et les
soldats aiment leurs officiers.
C’est là un des grands secrets du succès. Tant que l’Italie aura de pareils of
ficiers et de pareils soldats, non seulement elle n’aura rien à craindre de la
part de ses ennemis, mais elle pourra se
faire craindre et respecter par eux.
Je me sentais fier d’appartenir à un
tel bataillon. suivre).
K:.
JEAN BESSON, de Rora
soldat des Alpins
tombé au champ d'honneur
le 2 Juin 1915 - à l’âge de 21 an.s.
Après un long sommeil.
Après un long assoupissement, réjouissez-vous, l’Ecole Latine de Poraaret va
se réveiller. La Direction, les Professeurs
la Table sont disposés à accorder toute
l’attention et la protection que cette
belle Ecole mérite pour faire revivre les
glorieux temps du passé.
Mais... mais il faut que l’école se remplisse d’élèves! Il faut que la vallée de StMartin et le. val Pérouse envoient 60 élèves à l’Ecole Latine. Les écoles de l’Italie se remplissent. Le grand mouvement
national remue la Péninsule. La vallée de
St-Martin continuerait-elle à dormir ?
Je prévois l’objection: que ferons-nous
de tous ces élèves ? Pour les hommes et
pour les femmes bien préparés soit au
point de vue moral, soit au point de vue
intellectuel ce ne sont pas les places qui
manquent 1 — Rassurez-vous.
1“ Nous avons besoin de 200 maîtresses
diplômées pour les écoles facoltative des
Vallées. Avec les subsides de Bible et de
Français leur appointement n’est pas
inférieur aux 100 francs par mois. Elles les
gagnent pendant la saison morte. Ni à
Nice ni à Cannes, ni ailleurs, on ne trouve
une place mieux rétribuée et plus convenable pour une personne modeste et soucieuse de sa santé physique et morale. —
Les conditions des régents des écoles classifiées ne sont pas aussi bonnes. La pension que le Gouvernement accorde est un
autre avantage précieux pour l’avenir
des familles.
Ces places sont à la porte de la maison
parfois dans le village. Pour les obtenir il
n’y a pas à soutenir des frais de voyage,
2
ni à s’exposer aux tentations des grandes
villes, ni à subir les rudoiements des maîtresses de maison impatientes, ni affronter les dangers qui menacent notre jeunesse employée dans les cafés, les bars,
ou les hôtels de la Rivière. — Il y faut
pourtant quelque chose: il faut étudier
quelques années.
2° Avec les nouvelles lois sur l’instruction élémentaire nous avons besoin, eu
Italie, de centaines de Vice-Inspecteurs.
Dans la longue liste des aspirants ou' de
ceux qui ont été nommés, il n’y a pas un
nom Vaudois. Il y a par contre beaucoup
de prêtres et de cléricaux. Demain un de
ceux-là, en s’appuyant sur un étrange
article de la loi, prétendra que l’on introduise le crucifix dans nos écoles. Si nous
sommes patriotes nous ne devons pas seulement servir notre patrie sur les champs
de bataille ensanglantés. Nous devons la
servir partout. Le plus beau champ
qu’elle nous offre et le plus utile c’est évidemment celui de l’instruction publique.
3° Les places de professeurs de français sont nombreuses en Italip. Qui,
mieux placés que nos régents pourvus de
diplôme de français ou des élèves de nos
Etablissements d’instruction secondaire
pour obtenir des places où l’honoraire
atteint les 3 ou 4 mille francs ? — Je le
sais, un maître d’hôtel ou un bon garçon
de café gagnent davantage à servir des
clients. Mais dans les places dont je parle
on sert plus que des clients; on sert sa
patrie.
4° Ce n’est pas tout. L’Eglise a besoin
d’ouvriers pour les paroisses, pour ses
institutions de bienfaisance et d’instruction, pour ses florissantes colonies de l’étranger. Nos Communes ne trouvent pas
facilement les hommes dont elles auraient
besoin. La magistrature n’a jamais attiré
les regards de notre jeunesse. Le commerce, l’industrie se développent avec
une rapidité surprenante et absorbent un
grand nombre de personnes préparées en
leur offrant un bel avenir social et matériel.
Les places ne manquent pas ! L’Ecole
Latine, à l’embouchure de la Vallée, à
deux pas de chez vous a ouvert ses portes
à notre jeunesse studieuse. — Et, nous
l’espérons, le Val St-Martin, après un
long sommeil, va nouvellement en profiter. Hedwig’ son.
AVIS,
Les examens aux différents concours
auront lieu, D. V., le 15 et 16 Octobre.
Pour la Commission
C. A. Tron.
CHRONIQUE VAUDOISE
COAZZE. M. l’instituteur Théophile
Mathieu, à peine de retour de Massel, a
eu la bonté de faire une visite à nos frères de cette localité, dimanche dernier.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. — Du soldat Louis Bounous, de Riclaret: «Ho ricevuto quest’oggi per la
prima volta il caro giornale L’Eclio^des
Vallées e, con gran piacere, m’affretto a
ringraziarla, augurandomi di poterlo ricevere ogni settimana. Lo leggo con gran
gioia ed in questa lettura io provo un
elevato conforto che mi rende sempre
più fidente e sereno.
— Du soldat Jean Revel: « Con infinito
piacere leggo il giornale L’Echo des Vallées che regolarmente ricevo ogni settimana grazie alla di lei gentile bontà. Esso
mi porta notizie del mio paese, degli
amici miei, mi rievoca soavemente mille
esseri e cose care. Nelle ore di sosta che
le dure fatiche e i disagi della guerra ci
lasciano, io lo leggo, e il nùo pensiero si
trasporta lassù fra .quelle valli e quei
monti, dove ho lasciato tanta copia di
affetti; e il mio animo si commuove e si
esalta ognor più nel sublime ideale della
nostra Patria grande e forte. Io la ringrazio di cuore, egregio sig. Tron, e le
invio i miei affettuosi saluti ».
^— Du soldat Benjamin Rostan: « Je
sens le besoin de remercier Monsieur pour
la belle pensée de m’envoyer régulièrement L’Echo des Vallées qui me fait un
grand plaisir et que je lis avec avidité,
m’apportant les nouvelles de nos chères
Vallées et de nos Eglises Vaudoises. Je
remercie pour le Nouveau Testament que
je lis quand je me sens abattu et il apporte un rayon de lumière à mon âme.
Espérons de nous revoir tous. Beaucoup
de félicitations à tous les Vaudois ».
—■ Du soldat Giovanni Micol, de Massel : « Proprio quassù, sulle alte vette del
T. a libertà redente, e di fronte ai ghiacciai eterni dello S., mi è pervenuto L’Echo
des Vallées. Veramente non mi sarei
aspettato a questa gradita sorpresa, poiché, data l’altezza alla quale ci troviamo
e le difficoltà del cammino, mi ero immaginato che là, tra i massi rocciosi, non dovesse più arrivarci notizia del mondo civile. La ringrazio perciò di vivo cuore ed
oggi sopratutto per il prezioso giornaletto che leggo con vera soddisfazione:
poiché, almeno per un istante, posso dimenticare gli orrori, le stragi, i pericoli e
le sofferenze della guerra, per raccogliermi in ispirilo attorno al santuario domestico e rivivere gli anni inesperti della
mia prima gioventù. E, grazie alle nozioni religiose, impartitemi coii tanta
cura neU’infanzia, come mi è di sollievo,
il poter innalzare fiducioso, il mio sguardo
al Cielo, verso l’Iddio potente che sempre
ci aiuta e ci protegge 1
f
CENSURA
— La prego di inviare mediante
il suo pregiato giornale, molto diffuso
nelle nostre Valli, i saluti miei a parenti,
amici e conoscenti, assicurandoli che,
colla spada sguainata, sui varchi del T.
si vigila per la difesa del nostro paese. —
Gradisca i miei sentiti ringraziamenti e
mi creda suo devotissimo Giovanni Micol, di Massello ».
— Du soldat Jean Revel: «Monsieur.
Je vous remercie infiniment pour L’Echo
des Vallées qui me parvient régulièrement. C’est un grand plaisir et même un
encouragement de plus pour nous, de
voir que l’on ne nous oublie pas, et de
pouvoir lire les nouvelles de nos Vallées
que nous espérons encore de pouvoir revoir, tout en faisant notre devoir jusqu’à
la fin. Veuillez, Monsieur, recevoir mes
plus respectueuses salutations ».
— De M. Lévy Tron, lieutenant, et du
soldat Henri Griot: « Dans ma compagnie
j ai un soldat de St-Germain qui a été
votre catéchumène. Dans ces jours, qui
nous rappellent d’une manière toute particulière notre cher peuple Vaudois, notre pensée et nos meilleurs vœux vous
accompagnent. — Une autre année, nous
espérons de pouvoir nous trouver au milieu de vous pour fêter, sous le regard de
s
notre Père Céleste, la fête de la mi-août.
■i"
En vous serrant affectueusement la main,
votre dévoué Lévy Tron et votre ancien
catéchumène Griot Henry ».
— Du soldat Henri Jahier, de Pramol:
« Depuis quelques semaines je reçois régulièrement votre aimable journal L’Echo
des Vallées, et je suis pour cela en devoir
de vous remercier infiniment d’avoir la
bdnté de me l’envoyer. Je le lis avec
beaucoup de plaisir, surtout qu’on y
trouve les nouvelles de nos chères Vallées
Vaudoises, et ce qui est encore un plus
grand plaisir, c’est de voir qu’on ne nous
oublie pas. Je voudrais remercier aussi
le Comité de Turin de ce qu’il fait pour
nous soldats, mon cher pasteur M. Grill,
ainsi que toutes les personnes qui pensent à nous et qui prient le bon Dieu de
nous garder. Veuillez agréer l’expression
de mes sentiments les plus respectueux,
et encore une fois merci de tout cœur ».
—^ M. B. Revel de Corne nous communique les extraits suivants d’une lettre de
son fils Guido:
C..., 20 septembre.
...Même à vous dire le nom des endroits où je suis, ne vous servirait pas
d’indication, car ce sont des. villages qui
ne figurent sur aucune carte, des groupes de huit à dix maisons, et chacun, ou
presque chacun de ces groupes est pourvu
d’une église et de son clocher. Précisément l’endroit où je me trouve actuellement, au-dessous de V., est un de ces
hameaux. Nous y sommes assez réparés.
L’église se trouve placée sur la crête de
la colline, la façade tournée vers l’Isonzo,
qui coule à ses pieds. Nous nous sommes
nichés derrière cette église; je dis nichés
car ce sont des trous creusés dans le rocher qui nous abrite derrière des sacs de
terre pour nous garantir des obus des
ennemis. Au bas, le long de la route sont
plantées quelques tentes et je vous, assure qu’en arrivant ici, cela jn’a fait penser aux temps préhistoriques où les homnjes habitaient des cavernes.
Le cuisinier a très bien arrangé sa
« villa ». Pensez qu’il a porte et fenêtre 1
Le toit est recouvert de fagots de bois et
de toile de tente. C’est un peu bas, et on
risque de se cogner la tête en se levant 1
C’est là que je dîne avec le caporal-major
et lui, deux Napolitains très gentils et
honnêtes. Il me semble parfois être plutôt à une course de plaisir qu’à la guerre 1
Il n’y 9 que le sifflement des «shrap-pnell»
qui nous, rappelle la réalité.
Des blessés, nous en avons relativement peu car le feu est quasi suspendu
ces jours-ci; mais on se prépare à une
forte attaque. Hier matin le ciel s’est
obscurci et a pris une couleur grise, et
du vallon situé derrière nous, s’est levé
un vent très fort et très froid; je vous
écrivais et ai dû suspendre ma lettre pour
arranger notre tente, et mon gîte, car à
chaque coup de vent j’avais peur de voir
partir tout mon bazar, ce qui ne m’aurait- pas enchanté surtout que dehors
c’était noir comme la geule du loup...
...Il nous a fallu déménager, après
cela ; je suis pour le moment logé avec
trois de mes compagnons dans une chambre où nous sommes très bien. Nous
avons fait des lits avec des sacs ce qui
nous évite de dormir par terre. Nous
sommes très «chic» maintenant: une
table recouverte d’un sac comme tapis
nous sert de bureau. Une caisse et un
bidon représentent notre table de toilette, seulement j’ai bien peur que ces
« Messieurs » nous fassent de nouveau
déménager le jour où ils commenceront
à bombarder.
Il y a beaucoup de Piémontais ici,
mais pas un Vaudois. J’ai trouvé l’autre
jour un protestant, je l’ai reconnu en
voyant son Nouveau-Testament dans sa
valise. Il parle français ayant été longI temps en'France. Je lui ai donné une de
mes écharpes en laine. Il en a été enchanté. Il fait assez froid, surtout la nuit.
Notre « rancio » est très bon, meilleur
qu’au quartier. Le matin nous avons du
café; à 11 heures, bouillon excellent et
viande; le soir, soupe aux pâtes ou au
riz, un morceau de gruyère, trois carrés
de sucre, un verre d’eau et anisette; et
vers 6 heures du soir encore* du café. On
nous donne des cigarettes, ou cigares, ou
même du tabac à pipe, des cartes postales et deux feuilles de papier à lettre.
Chaque deux jours nous avons % de litre
de vin. Vous voyez que nous sommes très
bien traités.
Vous me demandez ce que je fais ?
Pour le moment pas grand chose car,
comme je vous l’ai dit, nous n’avons pas
beaucoup de blessés, mais nous avons
beaucoup de malades, beaucoup de soldats fatigués et affaiblis par des privations de tout genre qui ont déjà passé des
semaines dans les tranchées. Nous avons
aussi le problème de l’eau; on nous donne
beaucoup de citrons pour la couper. Il
nous faut souvent aller la chercher bien
loin.
Quoique dans la Sanità, nous sommes
aussi exposés. Chaque jour il faut aller
avec l’auto ou Tambulance à P... chercher les blessés et ce n’est pas sans danger, car nos amis Autrichiens n’ont aucun
scrupule à nous tirer dessus. La route est
assez protégée, mais il y a un tournant
où l’on est complètement à découvert.
Autant que possible on va de nuit pour
éviter d’être bombardé par ces bougres.
L’autre soir ils ont bombardé la crête
de la colline que nous avons à notre
droite. Nous étions environ à 300 mètres; on entendait très bien le premier
coup, puis on voyait un éclair et ensuite
on entendait le second coup, l’éclat.
Quelques-uns éclatent en l’air. On les entend très bien venir. Les 75 sifflent seulement dans l’air, tandis que les autres
145 et 305 font un vacarme épouvantable comme une automobile en marche.
Les tranchées que l’on prépare maintenant pour l’hiver sont magnifiqiues,
tout en ciment, tandis que les autres provisoires sont de simples trous dan.s^ la
terre, garnies intérieurement de bois.\
Saluez tous les parents et les amis et
dites-leur que je suis très bien et trèâ.^
content de servir ma patrie. J’envoie un
affectueux message à M. Calvino, le remerciant encore d’être venu me serrer la
main à la gare.. À propos, ne dites ja
mais, en parlant d’un soldat, qu’il a été
« ucciso in guerra ». À la guerre on tombe,
on n’est pas tué, et si jamais je ne revenais plus.......
LA TOUR. Notre Collège s’est rouvert, ainsi que l’Ecole Normale, lundi
dernier, pour les examens qui doivent se
refaire.
— La famille du prof. Jean Jalla, qui
a passé quelques mois à Courmayeur, où
M. le professeur a desservi notre petite
Eglise de cette localité, vient de rentrer
avec le fils aîné, M. l’officier David Jalla
qui, après avoir été blessé dans un engagement contre l’ennemi, a été envoyé
chez les siens en convalescence. Nous
sommes heureux de pouvoir dire que son
état de santé va beaucoup mieux et que
la guérison est proche. C’est le prof.
Jean Coïsson qui a remplacé le prof.
Jalla dans la direction de l’Ecole de SteMarguerite pendant son absence,*ce dont
nous le, remercions sincèrement.
— Un autre de nos soldats, Etienne
Long, du Chambón, nous est revenu
3
y)
"Í
blessé, mais, grâce à Dieu, il va beaucoup mieux.
— Notre Asile Froébellien s’est rouvert lundi passé. M.lle Arias a pu enregistrer les noms de 50 élèves et nous espérons que ce nombre se maintiendra.
Cet Asile a déjà rendu de grands services à nos familles, aussi nous le recommandons chaleureusement à la bienveillance de notre public Vaudois.
— La Commission nommée par la V.
Table, composée de MM. J. Coïsson, professeur, chev. docteur R. Prochet et Valeriano Perazzi, dans le but d’étudier la
fondation d’un Convitto pour jeunes gens,
s’est déjà réunie deux fois, et nous laisse
espérer que l’année prochaine le projet
Sera réalisé.
— Nos écoles de quartier ont été assignées, par la Commission provinciale,
comme suit : Envers, M.lle Lina Eynard ;
Chabriols, M.lle Poët; Taillaret, M.lle J.
Jourdan; Ravadera, M.lle L. Mathieu;
Simound, M.lle I. Rivoir. — Il paraît que
nous aurons cette année une autre 4.me
élémentaire mixte et que M.lle Goss a
été chargée de la diriger. — La loi est
la loi, mais il est dur de devoir se séparer
de vieux serviteurs qui, par leur fidélité,
ont fait un grand bien à nos populations
rurales. Qu’ils sachent que nous gardons
d’eux un excellent souvenir et que nous
les remercions sincèrement.
LONDRES. Un faire-part nous annonce le mariage de M. G. Leslie Wiseley,
le fils de M. le capitaine G. Wiseley et de
M.me M. Wiseley Currie, lieutenant d’artillerie, avec Miss Barton de Sutton, du
Surrey. Le mariage a eu lieu le 28 septembre et nous ne pouvons qu’exprimer
nos meilleurs vœux aux époux, demandant à Dieu de les bénir et de leur permettre de vivre longtemps heureux ensemble, en se rendant utiles au développement de son œuvre. Puissent les enfants, dans ce cas-ci, suivre les traces de
leurs parents, toujours prêts à travailler
pour la cause de Dieu.
PERRIER-M ANE ILLE. Le culte, dimanche dernier, a été présidé par M. le
pasteur Soulier. L’assemblée électorale
qui aurait dû procéder à l’appel d’un
nouveau conducteur, a préféré, et cela
à l’i^animité, de s’en remettre à la V.
Tab/e.
I^IGNEROL. M. le prof. Attilio Jalla
a présidé le culte dans cette paroisse le
dimanche 3 octobre.
' POMARET. La Surintendant de nos
Etablissements d’instruction Secondaire
a convoqué au Pomaret les professeurs
et le présidé de l’Ecole Latine, celui du
Collège de La Tour, quelques membres
de la Table et le pasteur Henri Pons pour
un entretien touchant notre Ecole Latine.
La Table est disposée à faire tout ce qui
dépend d’elle pour rendre l’Ecole florissante. Il faut d’autre part que la population directement intéressée la seconde ;
il faudra aussi qu’à l’avenir les élèves se
fournissent, pour être admis comme élèves, du certificat régulier de maturité.
Pendant l’année courante on espère
remplacer le prof. Tron, rappelé sous les
armes, par un professeur provisoire. La
Table s’est aussi assurée le concoûrs du
docteur Henri Pons et s’adressera au
Consistoire pour l’obtenir.
— Hier a été célébré le mariage de M.
Ph. Peyrot, instituteur, avec M.lle Sylvie
Lageard, institutrice. — Félicitations.
RIO MARINA. M. le pasteur Corrado
Jalla, qui avait été désigné pour le poste
de Rio Marina, ayant été appelé à Prarustin, c’est M. l’étudiant Cavalleris qui
va le remplacer. — M. le pasteur en retraite J. Rochat a visité dernièrement
cette Eglise en lui faisant ses adieux.
RODORET. Nous avons 12 soldats au
front; Pascal Albert, Pascal Jean Henri,
Louis Avondet, Pascal Josué, des Fontaines; Baral François et Edouard, de
Serveil; Genre François, Tron Jean Pierre,
Tron Charles, du Champ-du-Clot; Garrón Henri, Tron Emmanuel, Tron Eugène,
de Rimà; 11 autres sont à Pignerol,Turin
et Milan, ils attendent de partir d’un jour
à l’autre. Chacun de ceux qui sont au
front a reçu le « pacco del Soldato ». Ceux
des Fontaines l’ont reçu par le moyen de
M.me Léopold Bounous et les autres par
le moyen du Comité présidé par M.me
Ribet. — Les familles des soldats et ceuxci expriment toute leur reconnaissance
aux aimables personnes qui leur ont fait
parvenir les objets si chauds, si utiles et
si précieux à cette saison.
L’un d’eux, Fr. G., écrit: «Je suis au
pied du mont P..., l’ennemi est en face
et au-dessus; de jour et de nuit nous
échangeons des coups de fusil et de canon. Le froid est intense ».
B. Edouard, de retour d’un combat qui
a duré quatre heures, donne de bonnes
nouvelles.
E. Tron a été blessé, mais il va mieux.
ROME. Avant de quitter Rome, où il
vient de passer quelques jours, pour rejoindre sa résidence temporaire, le pasteur Luigi Rostagno a réuni le Consistoire
de notre Eglise, auquel il a communiqué
les délibérations prises par la Table pour
le cours de cette nouvelle année de guerre.
Le comm. Introna, se rendant interprête
des sentiments du Consistoire, a accompagné de souhaits celui qui nous quitte
pour quelque temps, et auquel on pensera souvent, et a donné la bienvenue au
prof. Giovanni Rostagno qui vient le
remplacer et au collègue qu’il aura bientôt pour l’aider dans son ministère. On a
décidé d’écrire au Modérateur une lettre
. de sympathie et d’encouragement pour
la rude tâche qu’il doit accomplir, et
d’envoyer au pasteur D. Bosio, chapelain militaire, un affectueux message.
— Le docteur St. Rocchi, qui va bientôt lui aussi quitter Rome avec sa famille,
a présenté sa démission de diacre, en
exprimant le désir de rester avec les siens
unis à notre Eglise comme membres.
SAINT-JEAN. M. le prof. Jean Jalla
a occupé la chaire de St-Jean dimanche
dernier, M. Rostagno n’étant pas encore
de retour de Rome.
VILLAR. — Des cartes postales de
r « Ufficio per Notizie Militari », du
« Comité pour l’assistance des soldats
évangéliques » et du maréchal Bonjour
de la Croce Rossa, nous apprennent que
Barolin Jean-Louis, d’Etienne (Maossa),
légèrement blessé à la main gauche, se
trouve actuellement à l’hôpital Maria
Lætitia de Turin. M. le pasteur Balmas,
qui l’a visité, l’a trouvé en bonne voie
de guérison.
MM. les aumôniers Pascal et Bertalot
nous annoncent la maladie de l’alpin
Gönnet Laurent, d’Etienne (Sablón). Retenu au lit pendant quelques jours par la
fièvre, à 1’ « Ospedale da campo N^ 018,
2®' Armata », notre jeune frère donne,
maintenant, de bonnes nouvelles à ses
parents.
Ceux-ci viennent d’apprendre, par le
moyen du Comité de Turin, que leur autre fils, Joseph-Augustin, disparu après
le combat sanglant du 6 septembre, et
que ses amis supposaient prisonnier, est
en effet tombé entre les mains des ennemis, avec quatre de ses camarades de Bobi.
Peyronel Henri, de Jacques (Piantà),
est malade à Milan. Il a été visité par M.
le pasteur Costabel.
Nous avons le plaisir d’avoir au milieu
de nous, pour une quinzaine de jours.
trois soldats malades, maintenant en
pleine convalescence: le caporal major
d’artillerie Bonjour David, de la Piantà,
Baridon Jean, de Ciavoun de Vila, et
Michelin-Salomon Jean, du Ciarmis. —
Puissent-ils retrouver les forces perdues et
le courage qui leur est nécessaire, dans la
jouissance des affections de famille et en
respirant à pleins poumons l’air pur et
vivifiant de notre beau pays 1
— Actes liturgiques de juillet,
août et septembre. — Baptêmes :
Collet Yolande, Amélie, Fernande de
Alexandre et.de Crouzet Juliette (Ville)
— Barolin Elvine Marguerite de Etienne
et de Salvagiot Adeline (Cassarots) —
Davit Madeleine et Marie Jeanne de
Etienne et de Michelin Susanne (Artusot) — Barolin Marie Louise et Jeanne
de Pierre et de Piene Jeanne (Cassarots).
Enterrements: Rambaud Marie feu
Jean et feu Michelin-Salomon Catherine,
76 ans (Ciavoun de Vila) — Baridon Marie de Jean-Pierre et de feu Michelin-Salomon Madeleine, 16 ans (Sablon) —
Lautaret Marie feu Daniel et feu Davit
Marie, veuve de Rivoire David, 78 ans
(Rouet) — Michelin-Salomon Constance
feu Salomon et feu Baridon Jeanne, mariée à Charbonnier Elisée, 51 ans (Fen
menu). A.. J.
Soldats 17audois prisonniers.
Viglielmo Carlo Alberto, Villasecca,
Alpini — Bertocchio Cesare, Villasecca, ... Alpini — Long Lévi, Pramollo,
... Alpini — Long. Emilio, Pramollo, ...
Alpini — Charbonnier Davide, Bobbio
Penice, ... Alpini — Bertin Giov. Stefano,
Lus. S. Giov. 0 Angrogna, ... Fanteria
— Gaydou Pietro, Massello, ... Fanteria
— Long Giosuè, Lus. S. Giovanni, ...
Fanteria — Benech Francesco, Torre
Pellice, ... Fanteria — Gönnet Giuseppe
Agostino, Villar Pellice, ... Fanteria —
Rivoir Giov. Daniele, Bobbio Pellice, ...
Fanteria — Pontet Stefano, Bobbio Pellice, ... Fanteria — Crof Giovanni,
Bobbio Pellice, ... Fanteria — Pons
Bartolomeo, Angrogna, ... Fanteria —
Sappé Eli, Promollo, prigioniero a Innsbruck, ... Fanteria.
BIBLIOGRAPHIE.
Le docteur Barnardo et son œuvre, par
D. Jourdan. — Neuchâtel, Attinger frères, éditeurs. ^ Prix frs. 2,50. — L’auteur
de ce livre ‘est un Vaudois authentique
des Vallées, originaire de La Tour, pasteur dans le Canton de Neuchâtel. Nous
saluons avec plaisir la publication de ce
livre qui sera lu avec profit par tous ceux
qui s’occupent des œuvres de bienfaisance. Il y a tant de bluffs dans ce bas
monde; ici, par contre, nous nous trouvons face à face avec un homme de Dieu,
qui a laissé un brillant avenir comme médecin, pour se livrer au sauvetage des
petits enfants des rues de Londres. Nous
ignorons si M. Jourdan a été visiter cette
œuvre ; ce qu’il y a d’essentiel, c’est qu’il
la décrit de main de maître, et nous pré• sente un héros moderne. Nous remercions
notre collègue de faire revivre un homme
que nous avons connu de près et qui a
laissé un monument vivant de son amour
et de son activité. Notre souhait c’est
que le livre de M. Jourdan trouve sa
place dans toutes nos bibliothèques paroissiales.
L’Amico di Casa, la bonne vieille connaissance, nous apporte les données pour
l’année 1916, données si utiles pour pouvoir s’orienter et faire des plans. Ce petit
almanach de 64 pages a un excellent récit pour chaque mois; et consacre quelques belles pages à la guerre, à Trieste, à
Trento, à la Belgique. Il se fait lire avec
plaisir, ce qui signifie qu’il doit pénétrer
dans toutes nos maisons. On le trouve
à La Tour, chez le libraire M. Hugon,
comme aussi L’Almanach pour tous, édition Jeheber de Genève.
Nouyelles politiques.
Le mauvais temps s’est fait cruellement sentir, surtout sur les hautes montagnes où la neige est tombée en abondance. Nos troupes n’ont pas eu de combats importants à soutenir. Les bulletins
signalent des colonnes de ravitaillement
de l’ennemi dispersées par notre artillerie,
deux attaques repoussées dans le secteur de Tolmino. Une attaque générale
contre Tolmino nous a amenés à occuper
plusieurs tranchées et prendre des prisonniers; mais sur la gauche il a fallu
abandonner une partie des positions conquises. L’ennemi a bombardé énergiquement tout le front de l’Isonzo sans prononcer aucune attaque.
Le ministre de la marine, successeur
de l’amiral Viale, a été nommé dans la
personne de l’amiral Corsi.
Le 10 octobre sont rappelés sous les
armes les militaires de première et seconde catégorie des classes 1884: infanterie et artillerie; 1883: bersaglieri; 1885:
alpins de tous les districts du Royaume.
L’offensive française dans l’Artois et
dans la Champagne continue à se développer avec succès: toutes les positions
prises ont été maintenues et renforcées,
avec de nouveaux progrès.
La Bulgarie a continué à traiter avèc
la Turquie et les empires centraux sans
toutefois rompre avec les puissances de
la Quadruple Entente. Enfin elle a mobilisé ses troupes, dans le but d’attaquer
la Serbie, d’accord avec l’Allemagne et
l’Autriche qui méditent aussi una action
énergique contre la Serbie pour arriver
à Constantinople au secours des Turcs.
Il est vrai que la Bulgarie proteste que
la mobilisation n’a d’autre but que la
sauvegarde de sa neutralité. Mais personne n’y croit, surtout maintenant que
la présence d’officiers allemands dans
l’armée bulgare est retenue comme certaine. La Russie, d’accord avec les autres puissances de la Quadruple, a envoyé
à Sofia un ultimatum de 24 heures demandant de congédier immédiatement
ces officiers étrangers, si non ce serait là
guerre. La réponse n’est pas encore connue, mais elle ne peut être douteuse quoique la Bulgarie conserve encore l’apparence de la neutralité.
La Grèce a immédiatement commencé
la mobilisation de son armée, étant liée
à la Serbie par un traité qui l’oblige à la
secourir si celle-ci était attaquée par une
autre puissance balkanique. Les AngloFrançais ont décidé de débarquer à Salonique un corps d’expédition de 150 à
200 mille hommes pour neutraliser l’action de la Bulgarie. La Grèce s’oppose
pour la forme au passage de ces troupes
parce que ce fait constitue une violation
de la neutralité qu’elle veut encore conserver, mais dans le fait elle l’autorise.
Le débarquement a commencé.
L’attitude de la Roumanie reste encore indécise. Une nouvelle attaque contre les Dardanelles a commencé, après
une longue période de préparation et
l’envoi de nouveaux effectifs le long de
la péninsule de Gallipoli, en grande partie
occupée par les Anglo-Français. E. L.
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Fra due liimbi era insorta una questione
E parevan due cani interno a un osso,
La mamma li guardava in apprensione.
Ma sull'uscio però stava a ridosso.
Diffìcile è il saper chi avea ragione:
Gridavan tutt’e due a più non posso
Per l'acqua di Chinina di Migone.
che poi finiron col gettarsi addosso.
Par che alla madre il fatto non dispiaccia;
Anzi dir si dovrebbe che le garba.
Che i bimbi si profumino la faccia.
Per stupor poi resti senza parole.
Quando vide venir, tanto di barba
Sul mento iteli*,'idec.ala'.<iw prile.
rr
L'MCOUA
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