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M. B. Légeri pasteur
2 copie»
PERBJ^^
Quarantième année.
L’ECHO DES VALLÉES
I>A.I«A.I®iSAJVT OHAQUJ© V15IVl>iiI3>I>I
Prix d’abonnement par an:
Italie . ♦ . "...............................Fr. 2,50
Etranger ...... • • • n ^
pins d’un ei. à la même adresse, cDacnu . „4
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... clignes de louange, occupent vos pensées. (PhÜ. IV. 8).
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SOMMAIRE ;
Ëvan Roberts — Ephémérid’es vaudoises
- — Coiniiient agir? — L’Amie de la
Jeune Fille — Lettre de Livourne —
Chronique — Ouvrages reçus — Nouvelles et faits divers — Revue politique.
jjvAisr kobkrofs
LE REVEIL DANS LE PAYS DE GALLES
et la Jeunesse
Les Journaux quotidiens de la Grande
ville de Londres et les feuilles hebdomadaires continuent a s occuper reg’ulièrement de ce merveilleux mouvement
que Dieu a fait surgir dans la Principauté de Galles, par le moyen de plusieurs personnes de priere et d’une
profonde piété, et surtout par l’instrumentalité d’un jeune mineur, l’étudiant
Evan Roberts. 11 a aujourd’.bui. 26 ans,
il est né à Loughor, village situé à
quelques kilomètres de Swansea. Le
père, ouvrier, et la mère, femme franchement pieuse, éleverent leurs neuf
enfants dans le plus grand respect pour
la Parole de Dieu et dans la crainte
de Son Nom. La mère, comme Anne
et Monique, ne cessait de demander a
Dieu que son S.t Esprit reposât sur
ses enfants dont un devait elre consacre
a Son service. Evan, obéissant, respectueux, studieux, devint bientôt un enfant
modèle, sacrifiant avec joie les jeux de
son âge pour se rendre utile dans les
divers services de la maison. Il n avait
que douze ans l’orsqu’il faillit perdre
son père, gravement blesse dans les
carrières ; l’enfant fit résolument la demande, qn’on lui accordât d accompagner '^on ])ère. et de l’aider dès qu il
retournerait à l’ouvrage ; on le lui permit
non sans difficultés, et il devint ainsi
le bras droit de la ftimille. Il descendit
courageusement dans les souterrains
profonds et noirs et apprit, de très
bonne heure, ce que c’est qu un travail
dur et plein de danger. C’est là dans
ces cavernes que le jeune garçon devint
réfléchi et pensif. Il avait l'habitude
d’apporter chaque jour, avec lui, son
Testament dans poche, et a chaque
instant de repos ou de liberté, il l’ouvrait
et en lisait quelques passages. Bien
disposé, travaillant volontiers, il ne tarda
pas à être remarqué et a gagner deux
livres sterling par semaine, soit cinquante francs, qu’il apportait joyeusement à sa mère, avec la permission
d’en réserver une petite part pour l’achat
de livres. Il fonda peu après une Ecole
du dimanche, qui n’existait pas encore,
pour les enfants des mineurs ; mais il
n’y avait pas de local, pour réunir ces
"• enfants souvent noircis par le charbon,
nu-pieds et demi vêtus I Roberts alla
tout droit chez le directeur des carrières
lui demandant l’usage de l’un des bureaux, qui était fermé le Dimanche.
Il l’obtint, et l’école réussit et fut pour
lui une joie, comme elle fut en bénédiction, à des centaines d’enfants, et
par leur moyen, à un grand nombre
de familles et de villages. Vaillamment
aidé par l’un de ses frères, nommé
Dan, l’un et l’autre remplis d’amour
pour les enfants et les garçons de leur
âge ils allaient à leur recherche, ayant
pour conseiller Jésus et pour seul guide
leur Bible, qu’ils portaient avec eux
partout, sous le bras. Evan avait vingt
ans quand il décida sérieusement de se
mettre à une étude plus approfondie
de la Parole de Dieu, aussi bien que
de diverses autres branches. Un de ses
oncles l’aida et le prit chez lui ; il
devint un habile forgeron. Il apprit
aussi la sténographie, faisant, pour se
rendre à ses leçons, six Km. par jour,
après son travail. Il fit aussi de rapides
progrès sur toutes les autres études
qu’il entreprit.
(A sidore). X.
IlIllBfS ïliiOlSES
2 Mat*s.
Martyre des époux Mathurin.
C’était en 1560. Le mariage du duc
Emmanuel Philibert avec Marguerite
de Erance, nièce de deux princesses
protestantes, avait fait espérer à nos
Vaudois de meilleurs jours ; mais le
pape harcela le duc au point de lui
arracher dès le 15 Février l’édit de
Nice défendant à tous les habitants de
la plaine d’aller entendre les prêches
des Vaudois. Et bientôt après ’vinrent
des édits plus sévères de vraie persécution contre les réformés des villes
de la plaine. Un triumvirat composé
de Comte de Raconigi, le Comte de
la Trinité et l’inquisiteur Jacomet, en
fut chargé. Ils commencèrent par la
ville de Carignan où les Vaudois avaient
beaucoup de prosélytes ; et le premier
qui fut arrêté fut un Français nommé
Mathurin qui avait épousé une femme
de l’endroit. On lui donna trois joiir.s
de temps pour se décider à abjurer sa
religion et aller à la messe, faute de
quoi il devait être brûlé vif.
Durant ce temps, sa femme appelée
Jeanne pria les commissaires de lui
permettre d’aller exhorter son mari
pour son bien. On le lui permit, croyant
qu’elle allait l’encourager à abjurer;
mais elle au contraire, en présence des
commissaires, l’exhorta à persévérer dans
sa foi sans aucune crainte de la mort
ni regret de laisser sa femme veuve,
car elle était décidée de mourir avec
lui si telle était la volonté de Dieu.
Les coiumissaires furieux lui enjoi
gnirent de changer de langage faute
de quoi son mari serait brûlé le lendi-main, et elle aurait le même sort
après le délai habituel de trois jours.
A quoi elle répondit que sa résolution
était prise et qu’elle renonçait au délai
de.s trois jours et demandait à mourir avec
son mari. Les deux époux furent brûlés
vifs le lendemain, 2 Mars 1560.
Notre histoire n’a pas seulement des
héros, elle a aussi des héroïnes, et certes
Jeanne Mathurin en est une.
Teofilo Gay.
Comment agir?
Nous avons publié la semaine passée
un article par lequel un jeune collaborateur de VEcho, plein de zèle et d’enthousiasme, jetait, après bien d’autres, le
cri d’allarme contre l’invasion de l’alcooliame et ses funestes effets.
Il serait coupable de laisser tomber
ce nouvel appel sans rien faire pour
nous opposer d’une manière efficace au
fléau qui a déjà fait tant de victimes.
Comment agir ? Là est le problème.
Quelques observations sont nécessaires
pour en préparer la solution.
1. Ce qu’il faut combattre, ce n’est
pas l’usage du vin comme tel, mais la
fréquentation du cabaret. Il y a bien
des gens qui abusent de la boisson chez
eux ou chez leurs amis, mais ce n’est
pas là, généralement parlant, qu’est le
danger.
2. S’il est relativement facile de
persuader à notre population que la
fréquentation du cabaret est une source
de maux de tous genres, il serait,
croyons-nous, difficile de lui faire admettre que le vin est à peu près inutile pour l’alimentation et que, sauf eu
des cas exceptionnels, on peut s’en passer sans le moindre inconvénient.
Pour ces raisons, nous sommes d’avis
qu’une soriélé de tempérance (sur le modèle de la Ligue Legrain en France)
aurait j>lus de chance de succès aux
Valléc's qu’une société d’abstinence comme
la Croix Bleue. Les membres de la société devraient s’engager i® à s’abstenir
totalement de boissons distillées ; 2® à
écoles, garçons et filles, qu’il faudrait
faire connaître les terribles conséquences qu’amène tout abus de boissons fermentées et tout usage même modère
de liqueurs alcooliques. Et si nous ne
nous faisons grandement illusion, il ne
serait pas très difficile de provoquer
parmi eux la fondation d’une société
de cadets qui, avec le consentement de
leurs parents (facile à obtenir, croyonsnous), prendraient les trois engagements
ci-dessus. Une telle société existe en
Suisse et donne déjà d’excellents résultats.
Se figure-t-on le bienfait que serait
pour nos Vallées une ligue d’enfants
et bientôt de jeunes gens qui se seraient engagés à vivre dans la plus,
stricte sobriété. L’exemple de «l’Espoir»
est là pour encourager ceux qui voudront mettre courageusement la main
à l’œuvre. Il ne faut pas lais.ser encore
une fois tomber la chose sans rien
tenter de sérieux pour nous opposer à
r invasion du mal.
“LÂmie de la Jeune Fille,,
n’user qu’avec la plus stricte modération de boissons fermentées (vin, cidre,
bière) ; 3® à s’abstenir rigoureusement
du cabaret et de tout autre débit de
boissons.
Par où faudra-t-il commencer ? Deux
champs nous paraissent surtout susceptibles d’être travaillés avec espoir de
succès : l'Union chrétienne et l’école.
Les membres des Unions chrétiennes
de jeunes gens, déjà eux mêmes gagnés à la cause, pourraient exercer une
active propagande auprès de leurs amis.
Mais c’est surtout aux élèves des
Nous avons essayé dans un précédent article d’intéresser les familles qui
ont des jeunes filles à envoyer en place,
à la Société de l’Amie de la jeune fille
et de les engager à s’en servir pour leur
propre tranquillité et pour le bien de
leurs enfants. Il faut que les parents
se persuadent que la vie des grandes
villes est tout autre que celle du petit
centre où ils vivent et où, peut-être,
le mal avec toutes ses finesses et ses
horreurs n’a pas encore pénétré ; que
si on a cru nécessaire de constituer une
association telle qu’est celle de «l’Amie
de la jeune fille » c’est que le besoin
en était senti, et le grand travail que
chaque section de cette association accomplit chaque année est là pour témoigner de son utilité. Les jeunes filles
tirées d’embarras, secourues à temps,
arrachées à des dangers certains, hébergées en lieu sûr, sont légion ; et celleslà pour sûr ont au cœur une bonne
dose de reconnaissance à l’endroit des
« Amies ».
Mais, s’il fait bon de songer au bien
dont tant de jeunes filles ont été l’objet,
voyons aussi le mal qui peut dériver
du fait de vouloir « voler de ses propres ailes » et faire fi de l’appui d’une
société établie.
Il n’y a pas longtemps une jeune
fille voyait dans la gazette de Munich
une demande pour famille italienne,
d’une « bonne sachant b'ien l’allemand
pour le parler à de jeunes enfants ; salaire élevé». Quoi de plus beau! Peu
de besogne paraît-il ! et l’idée d'aller
une fois voir cette Italie tant chantée...
2
■ l\ •
La jeune fille s’empare de l'article,
chante à ses parents monts et merveilles de la place en question et leur persuade de la laisser partir. Quinze jours
plus tard elle arrivait à X... où elle fut
dûment reçue par la « Dame » et roulée
en voiture à sa demeure qui se trouva
être, non pas un magnifique palais,
comme son imagination l’avait rêvé,
mais un mesquin 4.me étage où grouillait une demi douzaine de marmots et
où notre péronnelle eut vite fait de
découvrir qu’il s’agirait de bien autre
chose que de « parler l’allemand à des
enfants ». Elle aurait voulu s’entendre
de suite, éclaircir l’équivoque, le malentendu ; mais, la pauvre ne connaissait
pas un mot d’italien et la Dame savait
juste assez d’allemand pour ne pas se
faire comprendre. Bref, voilà notre Allemande bien tombée. « Bonne à tout
faire», jamais une sortie, personne à
qui se faire entendre... Elle patiente,
car elle comprend qu’elle a agi légèrement ; la fin du mois viendra, on lui
payera ses gages, on lui remboursera
le voyage, comme d’accord, et pendant
ce temps elle écrira à ses parents et...
les choses s’arrangeront. Mais le mois
s’écoule, et un autre, et ni gages, ni
remboursement ; les lettres à Munich
restent sans réponse et la pauvre fille
broie du noir plus qu’on ne s’imagine.
Poussée à bout, un beau jour, en l’absence de sa maîtresse, elle s’esquive et,
rôdant d’abord à l’aventure, finit par
aborder un garde de police à qui elle
demande dans un baragouin plus ou
moins intelligible d’être conduite chez
le « Pastore protestante». Le garde
sait heureusement où il habite, et une
heure plus tard le « Pastore », accompagné de qui de droit était chez la
dame en question. Il parvint à retirer
les effets de la pauvre fille et une petite somme d’argent, bien loin de ce
qui était dû, qui, ajoutée à un don généreux, servit à faire reprendí e aussitôt
à la pauvre fille la route de Munich
où elle se contentera dorénavant d’un
modeste salaire. Or si cette jeune fille
avait cherché un conseil auprès d’une
« Amie » avant de se lancer à la poursuite de sa chimère, on aurait vite fait
de savoir de source que cette famille
était tout autre que riche et qu’elle
avait recours à des domestiques de l’étranger parce que, ne^payant jamais les
gages convenus, elle ne trouvait plus
au pays de personne voulant entrer à
son service. Que de larmes, que de
soucis, que de peines épargnés I
Et voici un autre fait qui m’a été
communiqué.
Une jeune fille partie aussi de la Bavière pour venir en Italie où un sien
parent lui promet une bonne place. A
une station de douane elle doit changer
de wagon et elle oublie un petit sac
contenant tout son bien et son billet.
Elle ne s’aperçoit de la chose qu’en
arrivant à la gare de V. où il y a arrêt. Il faut descendre, on pleure, on
parle beaucoup, mais personne n’entend
mot à ce flot de paroles étrangères et,
comme il se fait tard, la pauvre fille
est conduite au « poste » pour la nuit.
Le lendemain matin, ayant compris
qu’elle est dirigée sur M, on l’achemine
sur la grande route provinciale, quelques bons kilomètres à faire à pied,
sans le sou, ne connaissant pas un mot
d’italien... qu’en est-il advenu ? comment s’est achevé ce voyage ?
On a bien fait des recherches lorsque
les journaux locaux eurent parlé de la
chose, mais sans aucurr fruit.
Or, si la jeune fille avait eu son brave
2
livret rouge, si elle avait été recommandée sur tout son parcours à «l’Amie de la jeune fille » elle aurait été
secourue, on aurait pu faire recherche
du fameux sac et pendant ce temps la
pauvre fille aurait été à 1’ abri des
moqueries du public qui s’amuse toujours volontiers aux dépens des infortunés et on l’aurait envoyée à sa destination sans « aventure fâcheuse ».
Vous voyez, parents vaudois, que la
recommandation qu’on vous fait est loin
d’etre inutile. Si ces choses ne sont
pas arrivées à des Vaudoises elles auraient pu leur arriver et c’est pour les
prévenir et vous éviter à tous des chagrins et des regrets, qu’on vous prie
de ne laisser partir vos filles que sous
l’egide de «l’Amie de la jeune fille».
Une Amie.
Livourne, 25 février 1905.
Cher Directeur,
Nous avons eu jeudi soir la visite du
Rév. H. C. Moor M. A., délégué de la
Société Biblique de Londres. Dans le
local de l’Eglise Vaudoise étaient réunis bon nombre d’évangéliques, venant
témoigner leur sympathie au représentant de cette puissante société qui depuis un siècle fait tant de bien dans le
monde. Plusieurs pasteurs étaient aussi
présents, et M. Rostagno a bien voulu
traduire le conférencier.
Celui-ci a commencé par remercier
les évangéliques de Livourne pour leur
collecte de l’année passée. Il a ensuite
donné quelques chiffres pour faire connaître l’œuvre de la Société. Après 25
ans de sa fondation la Bible était imprimée à raison d’un exemplaire chaque
70 secondes ; après 50 ans, un chaque
23 secondes ; après 75 ans, chaque 9
secondes et après un siècle, chaque 5
secondes, c’est-à-dire 12 volumes par
minute. Et pourtant il y a encore la
moitié de la population du monde qui
ne connaît pas la Bible. Dans l’Amérique du Sud, il y a 5 millions de familles qui ne la connaissent pas. Il y
a donc beaucoup à faire pour mettre
un exemplaire du S. volume dans les
mains de chaque famille. Lors de la
fondation de la Société la B. était publiée en 30 langues, aujourd’hui elle est
traduite en 384 langues. Rien qu’en
frais d’emballage la Société dépense
chaque année 200 mille francs.
En Angleterre la Bible est donnée
gratuitement à beaucoup d’écoles et aux
hôpitaux ; et dernièrement on a commencé une œuvre dans les prisons ; dans
chaque cellule est déposé un exemplaire
et on a déjà eu de bons fruits, comme
le montrent plusieurs faits.
Pour l’Italie la Société dépense cent
mille francs par an, et cinq millions de
Bibles y sont envoyées chaque année.
La Diu bocieta di S. Girolamo a voulu
publier un exemplaire des Evangiles ;
ce n’est pas la meilleure traduction qui
ait été faite, mais cette publication
prouve que finalement les prêtres ont
compris que les Evangiles doivent être
connus des multitudes et que l’œuvre
de la Société Biblique était bonne.
Al. Moor nous parle ensuite de l’Uganda et de la belle œuvre évangélique que les missionnaires y font. Là
il y a des cœurs qui désirent connaître
la vérité et font des sacrifices pour pouvoir acheter la Parole de Dieu ; les indigènes travaillent douze journées en
raison de frs. 0,25 par jour et après
ils ont la joie d’entrer en possession du
saint volume.
^uand il y a une guerre, la Société
envoie des Bibles sur le théâtre des
hostilités sans prendre parti pour aucun
des belligérants. Ainsi dans la guerre
actuelle la Bible a été donnée tant aux
Russes qu’aux Japonais. Au départ des
Russes pour la Alandchourie, dans une
seule gare on a distribué 25.000 N.
Testaments aux soldats ; les officiers
aidaient les colporteurs à donner les
volumes, tandis que la musique militaire, par ordre du général, faisait retentir l’air des motifs les plus joyeux ;
les soldats étaient tellement contents
de leur cadeau, que ne sachant comment montrer leur reconnaissance, ils
prirent le colporteur sur leurs épaules
et le promenèrent ainsi devant tout le
régiment aligné.
Les Japonais eurent aussi de même
leur distribution de N. Testaments. Il
y a 52 ans si un chrétien allait dans
ce pays il avait la tête coupée... Alaintenant le Japon possède la Bible dans
sa langue, et il y en a aussi pour les
pauvres aveugles ! Quinze mille Japonais appartiennent à V Union hiternationale pour la lecture de la Bible. Il y a
donc un étonnant changement.
Il termine en demandant deux choses:
I® de prier afin que l’œuvre accomplie par la Société Biblique soit bénie
par le Seigneur. — 2® de faire quelque
chose pour cette Société. Quand nous
avons quelque chose de bon il faut en
faire part à ceux qui n’en ont pas. La
Société dépense 20.000 frs. par jour et
le produit de la vente arrive seulement
à frs. 7.500. Où trouver donc le reste?
Après que M. Rostagno eut remercié M. Aloor pour les intéressants détails qu’il nous avait donnés, la réunion
fut close par une collecte qui produisit
E. 71.50- H.
C fî îj O j\ r tí if K
La conférence avec projections donnée jeudi soir par Al.me Noélie Alalan a
été fort intéressante. La conférencière
nous a fait visiter l’Egypte dans toute
sa longueur d’Alexandrie jusqu’à l’île
d'Eléphantine, nous faisant passer sous
les yeux, par de magnifiques vues abondamment éclairées, tout ce que c».pays
unique contient de plus merveilleux
en fait de souvenirs de l’antiquité, ainsi
que bien des paysages et scènes modernes, et les illustrant au fur et à
mesure par sa parole claire et facile.
Quoique la conférence ait duré près
de deux heures (car il y avait de la
matière pour deux séances) elle a été
écoutée avec un intérêt soutenu du
commencement à la fin.
Nous avons seulement regretté que
le public ne fût pas aussi nombreux
que nous l’aurions désiré, quoique la
séance eût déjà été renvoyée à cause
du mauvais temps.
Nos remerciements à Al.me Alalan,
et nos vœux pour qu’elle nous donne
encore d’autres conférences comme celle
de l’autre soir. Nos remerciements aussi
à AI. Morglia.
Samedi soir la société «la Balziglia » a célébré son 49.6 anniversaire
par une intéressante séance publique.
Comme nous l’avions déjà observé l’année passée, les travaux sur des sujets
scientifiques ont pris une place importante dans l’activité de nos jeunes
sociétaires. On leur a même conseillé
de ne pas aller trop loin dans cette
voie et de conserver à la Balziglia le
caractère de société essentiellement littéraire qu’elle a eu depuis sa fondation.
It
Les travaux que nous avons entenditeij
étaient d’ailleurs très intéressants
méritaient les éloges qui ne leur ont- ^
pas été épargnés. — Nos meilleurs
souhaits pour la cinquantième année
de la Société, que l’âge n’a nullement'
vieillie. %
Une aimable invitation nous a permis
d’assister, mardi à 3 heures, à la séance
annuelle à 1’Uni(ih Chrétienne
Jeunes Filles. Nousyavons passé deux ^
heures des plus agréables. Rapport,^
« court et bon », de la présidente, M.lle
M. Costabel, quelques chants exécutés
de la manière la plus satisfaisante,
quelques poésies bien choisies, courtes
et bien récitées, un petit culte dirigé,*
par M. Pons — et une bonne tasse de
bon thé assaisonné de cordiales conversations, c’était bien de quoi emporter^
le meilleur souvenir de cette réunion.'
Mais surtou-t nous avons vu avec plaisir
le travail aussi sérieux que modestet-qui se fait par le moyen de cette so- *
ciété et la sollicitude dont les personnes
qui la dirigent entourent les jeunes
membres qu’elles vont chercher dans^
toutes les classes pour qu’elles s’ins- ^
truisent, s’édifient ensemble et s’occupent «é
de quelque œuvre bonne et utile, se- n
mant quelques fleurs sur le chemin des personnes qui ne connaissent guère ’
de la vie que les épines.
Nos sœurs se recommandent pouf ■
«qu’on leur envoie des filles». Nous ^
espérons que l’appel sera entendu et
que de nouvelles recrues viendront ■
grossir les rangs de cette société, où
tout en se faisant du bien, on apprend '
à en faire à d’autres.
Maneille. — Une soixantaine de per-|
sonnes étaient réunies, dimanche 26 fé-i
vrier, dans l’école de Maneille, pour"“
offrir, un peu tardivement, un banquet
de reconnaissance à M. J. J. Matthieu,.',
qui consacra 51 ans de sa vie à l’édu- j
cation de l’enfance, dont 35 dans cette,|
meme école. M. le pasteur Léger a ex-1
primé à M. Matthieu la reconnaissance î
de la paroisse et de l’Eglise vaudoise ’
et lui a présenté, en souvenir de la fête,)
un agrandissement de sa photographie, <J
bien encadré. Ont ensuite pris la parole
MM. les instituteurs H. Balme et L. i
Rostan et le professeur Forneron, et
M. Matthieu, ému jusqu’aux larmes, a remercié tous ceux qui avaient bien voulu
lui donner ce touchant témoignage d’affection. Nos souhaits au vénérable vétéran de l’enseignement.
Turin. — Le troisième Rapport de
la Casa Italiana delle Didconesse est là
depuis des semaines sous nos yeux,
attendant qu’une place pas trop étroite
lui soit faite dans notre chronique. Nous
ne pouvons, aujourd’hui encore, que le
mentionner brièvement. L’année a été
calme et heureuse pour l’institution.
Nous avons rendu compte en temps et
lieu de la consécration des deux pre- ,
mières éleves. La troisième doit, à son
tour, passer une année en .Suisse. Une
nouvelle élève est inscrite depuis le
mois de novembre, et trois autres se
sont annoncées, dont deux au moins
font bien espérer. Le Comité exprime
l’espoir que chaque année une ou deux
nouvelles diaconesses pourront se consacrer au soin des malades à domicile.
Il voudrait que dans chaque ville où elles
seront employées il se formât un Comité
local pour les diriger dans leur travail,
d’accord avec la Maison de Turin. —
Le bilan porte à l’actif L. 10302,30,
avec un fonds de réserve de L. 8770,50.
Nous avons reçu deux autres Rapports : celui de 1’ Union chrétienne de
3
"'í
*
— H —
Filles (le 5.e) et celui de la Pa(oisse. Nous en parlerons.
— L’Université d’Aberdeen
vient de conférer le titre de Docteur
eh Théologie honovis caum à M. le professeur Bosio. Nos lecteurs se réjouiront vivement de ce nouvel honneur
Élit à notre Faculté en la personne du
vaillant professeur.
On nous prie d’annoncer que la séance générale annuelle du SouS Comité de la Croix Rouge est convoqué
pour dimanche 12 courant, à 4 h., dans
le local de la Société ouvrière de la
Tour, pour, entre autres choses, nommer toute la Direction, ainsi que celle
de la « Sezione femminile ». Les membres
sont priés d’y assister en grand nombre.
Ugojanni. Il Problema dell’Evaiigelizzazioiie iii Italia. Firenze, Claudiana, 1905. Pages 36 in 8°.
L’Illustré de la Famille.
Somtnaife du N. du 5 Muts 1905.
La question nègre aux Etate-Unin, L.
Poirier-Delay. — Les larmes, vers, Marc
Ponson. — Légende égggtienne (iH ). Santone Paludis. — Chronique musicale (ili.)
Henri Allorge. — Lu vocation de l ami
Pym, A. Laurent-Clément. — Propos d’un
passant^ Pierre de Gravelongue, Ihotre
carnet de route. Voyage autour du monde
(ili.), M. et M.me G. de B. — Vie pratique : Mon jardin, Otto Ballif. Nos
gravures : Cantilène, Ferenez Innocent.
— Chronique Politique, E.-J. L. Aos
services de correspondance. Arnica, de graphologie, Rianska. — Variétés, etc.
Minerva.
Sommario del numero del 5 Marzo.
Il Codice del Lavoro — Lo sciopero
dei minatori in Vestfalia — La chirurgia
moderna — Il problema della servitù,
— Le confessioni di una giornalista
Se gli animali pensino — La riorganizzazione della marina inglese Lo
Stato e la tutela dei fanciulli in Ungheria — La Baraonda ferroviaria —
Rassegna settimanale della^ stampa.
Nouvelles et laits divers
Le nouveau üôme de Berlin.
Toute la presse a parlé de la solennelle
dédicace du Temple grandiose qui a
été construit à Berlin, sous les auspices
de l’Empereur et de l’Impératrice. L’Eglise Vaudoise, invitée a se faire représenter à cette cérémonie, a prié M. le
pasteur Paolo Calvino, qui se trouvait
en Allemagne, de se rendre a Berlin
pour la circonstance.
Notre délégué a été reçu avec la plus
grande bienveillance par Leurs Majestés et plusieurs Ministres d’Etat. Il
a pris part à toutes les Assemblées officielles, ainsi qu’ aux banquets offerts
par la maison Impériale et les hauts
fonctionnaires. Le ,c^lte d’inauguration,
présidé par l’éloquent prédicateur Dryander, a produit une profonde impression sur les nombreux delegués des
Eglises sœurs, et l’immense auditoire
qui remplissait la cathédrale.
M. Calvino n’a eu le temps, jusqu’ici, que de nous adresser deux cartes,
mais il nous promet d’amples details
pour plus tard. En attendant, nous demandons à Dieu que 1© nouveau lieu de
culte soit en bénédiction, pour beaucoup
d’âmes, dans la capitale du puissant
empire germanique. J. P. P.
' — Comme partout ailleurs, de même à
S. Martino in Strada, dans la pro
vince de Eorli, le clergé romain s’était
appliqué à arracher à l’évangélisce plusieurs jeunes garçons qui fréquentaient
les écoles évangéliques et qui montraient
d’avoir saisi la Parole de vie éternelle.
Mais voilà qu’après quatre ans d’éloignement, ces vingt jeunes gens reviennent plus forts et plus décidés que jamais, à persévérer. Ils ont tous acheté
un Nouveau Testament et pourvoient
à leurs frais au chauffage de la salle ou
se tiennent les cultes et l’ecole serale.
Ils aiment beaucoup la prière.
— Un vide sensible vient de se faire
au sein de l’église vaudoise de Livourne
par la mort de J, B. Cordano, qui
s’est éteint le 25 février, après une longue maladie. Originaire, croyons-nous,
de Favale, il était, depuis nombre d’années, le fidèle dépositaire de la Société
Biblique Britannique et Etrangère et
de celle des Traités Religieux.
— M. Trobia, qui a remplacé M.
Banchetti à la tête de l’intéressante
œuvre d’évangélisation de Pachino, en
Sicile, a institué une nouvelle petite
station à Mazzaïueiiii, dans la maison
de M. Giardina. Cette œuvre, dans laquelle l’évangéliste est aidé par le diacre M. Antonna, donne à espérer des
fruits prochains et excellents.
— Les deux missions méthodistes,
qui travaillent à l’évangélisation de l’Italie, se sont entendues pour éviter la
dispersion des forces dans cette grande
œuvre. Dans ce but, les Méthodistes
Episcopanx se retirent de Païenne,
cédant le pas aux.Wesleyens. Par con- '
tre, à Bologne, ce sont les Wesleyens
qui se retirent, et les Episcopaux qui
demeurent seuls.
— La mai.son de refuge pour les
prêtres convertis, à Rome, vient d’être rouverte sous la direction de M.
Galletto.
— A l’occasion du 17 février, à
Nice, a eu lieu une vente de charité
en faveur des pauvres assistés par l’Eglise vaudoise de cette ville. Quoiqu’elle
n’ait duré que peu d’heures, elle a produit 2.400 francs net.
Le 22, les deux pasteurs vaudois
ont présidé les funérailles du général
Walker, ancien chef de l’artillerie britannique aux Indes. Le défunt, âgé de
66 ans, était connu par son attitude et
ses actes comme un des merhbres dévoués de cette église et fermement attaché à l’Evangile.
— Le mouvement Los von Rom a
réveillé d’une façon tangible l’intérêt
des chrétiens de la Suisse allemande.
Ils ont créé un Comité qui,' dans les
trois dernières années, a déjà pu recueillir près de 90.000 francs pour subvenir aux besoins des nouvelles congrégations de la Bohême, de la Moravie,
de la Styrie etc.
— Les cours des Facultés étaient
jusqu’à présent déjà ouverts aux dames
en Danemark. A l’avenir, les étudiantes
en théologie seront de plus admises
à passer leurs examens et à prendre
leurs grades. Il leur reste cependant interdit de monter en chaire.
— Pendant que l’Allemagne rappelle
Spener, l’Ecosse se prépare à célébrer
le 400.e anniversaire de la naissance
de John Knox, le bouillant disciple
de Calvin, le héraut de la réformation
dans le pays des Covenanters.
— On sait combien l’Eglise Romaine
s’oppose à tout projet de loi sur le
divorce. Mais, si elle le répudie
sous ce nom, tout biblique qu’il est,
elle annule les mariages, les dissout ou
les déclare non valables surtout quand
il s’agit de hauts personnages et que
l’or circule. Le droit canonique connaît
même 14 motifs d’annulation de mariage, tandis que le droit civil n’en
admet que trois ou quatre.
__ D’après un journal catholique de
Colmar, sur 18.000 curés que comptent
les divers Etats de l’Amérique du Sud,
3.000 sont mariés en civil et ont fait
inscrire leurs enfants, 4.000 vivent en
concubinage régulier et 1.500 dans un
désordre scandaleux. Voilà les fruits du
célibat, que Rome célèbre comme un
état de sainteté supérieur au mariage.
—Les traducteurs catholiques de la
Bible seront-ils incorrigiblement faussaires. Dans sa traduction, récemment
publiée, et de laquelle des auteurs de
tout bord ont dit beaucoup de bien,
l’abbé Crampon s’attache néanmoins à
dénaturer ou, du moins, affaiblir le sens
des passages qui condamnent les enseignements de l’Eglise romaine. Ainsi
elle rend le verset I Timothée III 2,
par ces mots. « Il faut donc que l’évêque
soit irréprochable, qu’il n’ait eti qu’une
seule femme », quoique l’original grec
et la Vulgate latine portent « qu’il soit
mari d’une seule femme». Cependant,
au V. 12, le traducteur maintient le vrai
texte et traduit : « Que les diacres soient
maris d’une seule femme » Donc remarque l’Eglise Libre, les évêques auraient tous été veufs?
Revue Politique
Il est dit que nous devons passer de
surprise en surprise. Hier c’était l’obstructionnisme des employés de ch. de
fer avec toutes ses graves conséquences
d’ordre économique ; aujourd’hui c’est
tout bonnement la démission du Cabinet
Giolitti, amenée, à n’en pas douter, par
l’attitude intransigeante des memes employés. Le président du Conseil a bien
motivé sa retraite par des raisons de
santé, mais personne ne l’a cru, d’autant
plus que l’indisposition dont il semble
atteint, n’est pas de celles qui obligent
un homme, du soir au matin, a s interdire
toute activité, et moins encore de celles
qui ne laissent pas le moindre espoir de
guérison. Il demeure donc acquis que la
chute du Ministère est due chemineaux
et ces beaux sires, qui n’en sont plus
à compter leurs victoires, ont suspendu
l’obstructionnisme, à peine la nouvelle
de la démission fut-elle connue à Rome.
La conduite de M. Giolitti est sévèrement jugée par ses partisans meme.
Voilà, disenUils, la seconde fois qu’il
abandonne le pouvoir en laissant la Couronne dans l’embarras pour le choix d un
successeur, vu que la crise n’a pas été
déterminée par un vote du Parlement.
Est-ce que M. Giolitti craignait d’être
abandonné par sa majorité sans cohésion
s’il faisait preuve d’énergie ? ou bien, les
moyens héroïques, les seuls efficaces pour
mettre nos petits tyrans à la raison
ont-ils répugné à ce vieil ami de la
liberté? Quelle signification va-t-on donner
maintenant aux élections de novembre
dernier où les partis de l’ordre ne sont
sortis vainqueurs de la lutte que pour
s’en laisser imposer à la première occasion
par les vaincus ? Et on douterait apres
cela de la toute puissance de M. Ferri,
et on oserait encore tourner en ridicule
ce qu’on a convenu d’appeler jusqu ici ses
rodomontades ?
Tout en tenant compte a M. Giolitti
de ses remarquables talents d’homme
d’Etat, nous avons souvent dcploré son
opportunisme qui l’a fait évoluer, en
tant que ministre, de l’E. Gauche à 1 E.
Droite ou peut s’en faut. Et ce sont
précisément ses brillantes qualités de
tacticien parlementaire qui l’ont perdu,
ainsi qu’il serait fort aisé de le démontrer. On ne peut pas, même en politique,
contenter longuement tout le monde et
son père. Voilà ce que devrait se dire
son successeur. Car on l’a déjà trouvé
l’homme qui a le rare courage de recueillir
la succession de M. Giolitti, et ce héros
se nomme M. Fortis, un des députés les
plus influents de la Gauche. On prétend
que rien ne sera changé au programme.
ni réaction, ni révolution, et plût à Dieu
que cela fût. Mais nous ne savons trop
comment on va sortir de l’impasse ou
la question des employés des ch. de fer
nous a acculés. Si on renonce au fameux
article, défendant la grève, on sacrifie
les intérêts du pays et l’on se met toute
la nation sur le dos ; si par contre le
ministère futur va se montrer plus décidé
que son prédécesseur, c’est la grève et
tout ce qui s’ensuit. Mais attendons de
voir à l’œuvre M. Fortis et ses collaborateurs, encore inconnus, et dont nous
espérons pouvoir vous dire les noms prochainement.
— Le Journal officiel de S.t Pétersbourg publiait, le 4 c., un ukase impérial,
adressé au ministre de l’Intérieur, par
lequel le czar accorde une assemblée
législative élue par le peuple, à la condition expresse que les lois fondamentales
de l’empire demeurent inaltérées. Ce
n’est pas encore la constitution, mais
voilà un grand pas vers la liberté, le
plus grand évidemment depuis l’émancipation des esclaves. Comme Ch. Albert
en 1848, Nicolas II a longuement hésité
avant d’en arriver là. Il était tout comme
le roi Sarde, convaincu d’être souverain
absolu par droit divin ; il a été comme
lui entouré, de gens ayant tout interet
à ce que le régime de l’autocratie fût
maintenu ; il n’a comme lui cédé qu’à
la force. Puisse-t-il, à son exemple, ne
jamais revenir sur la parole donnée,, et,
pousser le sacrifice — car c’en est un
bien grand pour lui — jusqu’à doter
son peuple de toutes les libertés constitutionnelles. Nous n’ayons pas besoin
d’ajouter que la décision, nullement spontanée, du czar a été accueillie avec
transport dans toute l’étendue de l’empire.
Mais des nouvelles beaucoup moins
réjouissantes parviennent a S.t Petersbourg du théâtre de la guerre. Voilà
sept jours que les deux grandes armées
— un million d’hommes, disposant de
3000 canons — sont aux prises. Les
Russes auraient déjà perdu, a cette bataille formidable des environs de Moukden, environ 2.5,000 h; les Japonais
10.000. Le lO.e corps russe est décimé
et la garde japonaise à peu près anéantie.
L’aile droite des Russes est enveloppée
et les Japonais menacent de couper la
retraite à Kouropatkine. Ou signale des
prodiges de valeur de part et d’autre,
ce qui reviendrait à dire que le chiffre
des pertes énoncé plus haut pourrait
bien être inférieur à la réalité. Une boucherie épouvantable donc ! A l’heure ou
nous traçons ces lignes le résultat définitif demeure inconnu, mais tout porte
à croire que les Russes vont subir une
nouvelle défaite.
j. c.
Ab. payés et non quittancés.
1905 : Elisa Meille, Turin ; Balma Enrico, Massello; Gay Catherine, Bobi; James Aguet, Rome.
jjB. _Tout abonnement payé et non quittancé
est mentionné dans cette rubrique. Ceux qui n y
trouveraient pas leur nom sont priés de réclamer
sans retard.
A. Rivoir, gérant.
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