1
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K
Qaarante*septième année.
U ATril 1911
N. 15.
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^'RA5au^^r¿^•-: ■
L'ËCHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie . . . . Fr. 3,00
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. /F, 8).
SOMMAIRE:
Refuge Charles-Albert — Tout est accompli
La Bible et Georges V — Deux archevêques dangereux — Chronique vaudoise —
Opera Balnearia G. P. Meille — Nouvelles
et faits divers — Bibliographie — Feuilleton: Le trésor de grand prix — Nouvelles politiques.
REFUGE CUARLES-lLBEllT
Pavillon Henri Arnaud.
En descendant de la Tour jusqu’au
fond de St-Jean, en chemin de fer et en
contemplant ces belles collines qu’on
ne se lasse d’admirer, on est frappé
par une bâtisse imposante, qui attire involontairement l’attention de
tout voyageur. Serait-ce un château?
une villa construite par un Vaudois
qui a fait fortune, ou bien serait-ce
un établissement public? On se le demande et on interroge les quelques
voyageurs qui ont les yeux fixés sur
part d’activité pour le compléter, ce
qui demandera de la foi, de l’argent
et un grand effort.
Mais entrons dans le pavillon: L’escalier qui y conduit est très commode,
donnant accès à un vaste corridor où
l’on se sent libre et en même temps
comme dans un salon. D’un côté, à
gauche, se trouvent une chambrette
élégante, une cuisine, une dépense et
les toilettes. A droite, quatre salles,
une desquelles très vaste, devant servir comme dortoirs.
Le second étage est identique au
premier et, au-dessus on a pu encore
aménager une grande chambi’e sur le
devant, au midi, et une petite chambre
au couchant.
En 63 ans, quelle marche en avant
dans les vallées vaudoises! Laissons
de côté les villas qui surgissent comme des champignons et limitons-nous
aux œuvres de l’Eglise. On l’accuse
de ne pas se moderniser assez, d’être
W ’A
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Façade nord du
l’imposante construction. On apprend
alors que cela doit être la propriété
des Musset, transformée aujourd’hui
en Refuge Charle.s-Albert. En effet, en
traversant le village des Blonats et
en faisant l’ascension de la colline qui
n est point pénible, on découvre tout
à coup le Refuge et la nouvelle bâtisse qui paraît éclipser ses sœurs
aînées, en les regardant avec bonté.
Ce qui frappe tout d’abord c’est l’écusson Vaudois avec la noble devise:
<Lux lucet in tenebris», et un peu
au-dessus, en lettres cubitales les paroles: Pavillon Henri Arnaud. Tout
Vaudois a entendu parler de ce projet
qui a été présenté au grand public et
qui, aujourd’hui, est un fait accompli
Le plan adopté a été celui de l’architecte Charbonnet et, disons-le immédiatement, il satisfait les goûts les plus
difficiles. Pour juger cette bâtisse, si
bien réu.ssie, il faut tenir compte que
l’édifice est incomplet, puisque l’administration réserve aux successeurs une
FaTlllon Arnaud.
un éteignoir, l’ennemie du progrès, incapable de résoudre les questions sociales. A qui devons-nous ce qui fait
aujourd’hui notre joie, puisque en soulageant les pauvres nous travaillons
à la joie commune, à qui devons-nous
l’Asile de St Germain, celui de SaintJean et le Refuge Charles Albert? A
des ouvriers de l’Eglise qui ont travaillé au nom de l’Eglise et pour la
cause du Maître, de Celui qui a dit:
« vous aurez toujours des pauvres avec
vous ». Dans ces trois établissements
nous hébergeons une centaine de frères
qui ont trouvé un abri et qui peuvent se préparer au grand départ sans
soucis matériels.
Nous remercions donc Dieu de ce
que notre Eglise a compris sa mission,
de ce qu’elle ne se contente pas de
prêcher l’Evangile, mais de le mettre
en pratique. Aux éteignoirs et aux
prédicat tcui’s modernes nous disons volontiers: allez el faites de même. Il
y a encore de la place. Les malheu
reux ne font qu’augmenter et réclament l’activité de tous les volontaires.
Saluons donc avec joie le Pavillon
Arnaud qui pourra abriter une 30““
d’incurables.
Remercions sincèrement Celui qui
a tout dirigé en nous faisant trouver
les amis et les fonds nécessaires; remercions les membres de l’administration qui doivent être heureux de
voir ce splendide pavillon qui avait
été vu de loin et souhaité par le fondateur de l’œuvre.
L'inauguratiou du Pavillon Arnaud
a eji lieu mercredi dernier à 3 heures
devant un auditoire choisi d’environ
200 personnes. M. B. Léger, modérateur, lit quelques versets de l’Evangile
en lés faisant suivre d’une prière, après
quoi il prononce un discours en déclarant qu’il prend possession avec reconnaissance, au nom de l’Eglise, du Pavillon Arnaud. C’est une occasion unique,, pour,, nous unir au Jubilé que
célèbre l’Italie toute entière, mais c’est,
et surtout, un point de ralliement de
tous les chrétiens qui ont uni leurs
efforts pour nous donner cet édifice,
et une invitation â ouvrir toujours davantage nos cœurs et nos bourses.
Suit le président de la Commission
hospitalière, M. le prof. Jean Rihét,
qui prononce le discours de circonstance en évoquant la belle figure de
Henri Arnaud, duquel le pavillon porte
lé nom et qui a donné une patrie aux
Vaudois. Le public suit avec attention
l’histoire de ce héros, qui français d’origine, est devenu Vaudois et a été le
Chef des Vaudois soit comme pasteur
et modérateur, soit comme capitaine,
ir est douloureux qu’un si vaillant
homme ait dû mourir en exil, et cela
par la cruauté du roi de France.
M. le prof. Ribet remercie d’une manière spéciale Messieurs les architectes
Charbonnet et Cougn, les amis du Refuge et d’une manière toute particulière Madame Lina Meille et Mademoiselle Barde de Genève.
Il évoque le souvenir du fondateur
du Refuge et, dans un élan oratoire,
il salue en la personne de Mlle Barde
cette Genève qui a fourni à peu près
le tiers de toutes les ressources du
Refuge Charles-Albert.
M. le pasteur B. Soulier en prenant
comme point de départ la parabole
du mauvais riche et de Lazare s’élève
avec force contre ceux qui voudraient
la ruine des richêS, et la complète
égalité, ce qui est une pure illusion,
et montre comment l’Eglise accomplit sa tâche par la foi et la charité.
M. le chapelain du Refuge clôt par
la prière.
Les orphelines et quelques demoiselles intercalèrent les discours par
trois chants. Le public a été invité
par le prof. Ribet à visiter le pavillon et à accepter une tasse de thé.
Somme toute, belle journée qui doit
être entièrement à la gloire de Dieu.
TOUT EST ACCOMPLI
Jean XIX, 30.
Quel jour sombre pour l’humanité 1
De Jérusalen.1 au Golgotha un long
cortège suit un homme, très populaire,
sur les épaules duquel on a placé une
croix. Ses genoux fléchissent bientôt
et on est obligé de contraindre un
étranger à se <"harger de ce fardeau
infâme. Quand la longue procession
atteint le calvaire, on plante la croix
en place et on saisit l’homme qui avait
fléchi pendant le court trajet, dans le
but de le crucifier. Du haut de cette
croix, après des souffrances atroces,
causées par la douleur physique et
morale, on entend, ces parole|fesolen=
nelles: « Tout est accompli». Cet homme populaire, ce crucifié, nous l’avons
compris, c’est Jésus le bienfaiteur de
l’humanité,’ le Sâuveùr, celui qui avait
quitté les cieux pour sauver les pécheurs. ‘ ‘
Dieu, dans son amour infini, avait
promis un libérateur, le jour même
où le premier couple, en cédânt à la
convoitise, avait transgressé le commandement. Cette promesse répétée
solennellement aux patriarches, aux
prophètes et aux fidèles, s’était réalisée le jour où les anges vinrent entonner le grand cantique: « Gloire à
Dieu ». Le petit enfant en tout et partout avait réalisé l’attente, et pendant
soh ministère il avait ouvert les yeux
de ses auditeurs sur son oeuvre dé rédemption. Le salut proclamé, les malades guéris, les prisonniers délivrés,
le mal condamné, Satan battu, que
restait-il encore ? la colline du calvaire.
Jésus trahi et livré entre les mains
de ses ennemis, est conduit au calvaire, et avant d’expirer au miliéu des
deux malfaiteurs, en présence d’une
foule, partagée entre l’angoisse et la
haine, il s’écrie : Tout est accompli.
‘Satan a, apparemment du moins,
Vaincu. Les disciples sont dispersés,
plongés dans la plus profonde douléür.
Lès sacrificateurs, les pharisiens et
les sadducéens paraissent triompher
car leur ennemi va être placé dans
le tombeau qui sera bien gardé par
les soldats Romains; Vains efforts!
Tout est accompli.
Le monde va reprendre sa marche
d'indifférence en oubliant ce docteur
qui a attiré à lui les foules; désormais sa voix est réduite au silence!
Les enfants de Dieu vont reprendre
une humble place, en attendant de
2
ÉÉÉ
jours meilleurs; ils espéraient beaucoup et leur Maître aVait été frappé.
Tout est accompli cependant, car si
le corps du Christ descend au tombeau, ce n’est que pour ressusciter au
bout de trois jours, avec un corps glorifié, en montrant qu’il était le vainqueur de la mort.
Tout est accompli, voilà la grande
nouvelle du Vendredi Saint. Chrétiens,
pleurons et réjouissons-nous en même
temps. La mort de Christ c’est notre
délivrance du joug de Satan et du péché. La mort de ce tendre ami c’est
notre dette qui est payée, c’est la justice de Dieu qui est satisfaite. La mort
de Christ c’est le ciel qui est ouvert
pour recevoir tous ceux qui se proclameront ses sujets. La mort de Christ
c’est un Père que nous avons retrouvé,
qui nous ouvre ses bras pour nous
pardonner et pour nous assurer un
héritage éternel. La mort de Christ,
c’est en un mot, la victoire finale.
Tout est accompli, s’il en est ainsi,
ne cherchons pas à faire par nousmêmes ce qui a été fait ; n’allons pas
nous charger de fardeaux qu’un autre a porté pour nous; n’allons pas
surtout nous plonger dans de vaines
spéculations.
Quel jour sombre le Vendredi Saint!
Le voile du temple s’est déchiré, les
ténèbres ont couvert la Palestine, la
terre a tremblé et les tombeaux se sont
ouverts; c’est vrai, mais la victoire du
Maître a été notre victoire. Désormais
nous pouvons nous écrier : La mort a
été engloutie dans la victoire. O mort,
où est la victoire? O mort, où est ton
aiguillon? L’aiguillon de la mort c’est
le péché; et la puissance du péché
c’est la loi, mais grâces soient rendues ^à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.
C. A. Tron.
LA BIBLE ET GEORGES V
Les chrétiens protestants de langue
anglaise célèbrent, ce printemps, le 3“
Centenaire de leur Version dite « autorisée » des Saintes Ecritures, version
qui, imprimée en 1611 sous les auspices du roi Jacques P et la dixième,
en date, des traductions anglaises de
la Bible, a été l’œuvre composite de
toute une génération de théologiens,
mais doit une grande partie de ses
mérites au travail antérieur de William Tyndale (1525). A ce propos, le
British Museum de Londres a monté
dans la « Bibliothèque du Roi », une
curieuse Exposition de Bibles anciennes. Les Eglises et Sociétés religieuses ont organisé, d’autre part, toute
une série de cultes, de conférences et
de publications nouvelles.
Le 21 mars dernier, le roi Georges V
a reçu, au Palais de Buckingham, une
députation représentant les diverses
Eglises chrétiennes de son royaume,
à l’exception de l’Eglise catholique
romaine. On cite, comme ayant fait
partie de cette délégation, les personnages suivants : l’archevêque de Cantorbéry, l’évêque de Londres, l’évôque
de Southwark ; le Rév. Ch. Brown, président du Conseil National des Eglises
libres ; le Rév. Silvester Horne, membre du Parlement et président de l’U
nion congrégationaliste ; le Rév. J.
Hornabrook, président de la Conférence
méthodiste wesleyenne; le Rév. S.-S.
Henshaw, président de la Conférence
des Méthodistes primitifs; l’évêque
Hasse, président de l’Eglise morave
anglaise ; M. W. Bramwell Booth, chef
d’état-major de l’Armée du Salut; le
marquis de Northampton, président de
la Société biblique britannique et étangère; Lord Balfour de Burleigh, viceprésident de la Chambre des Lords et
président de la Conférence missionnaire universelle; le speaker de la
Chambre des Communes ; Lord Strathcona. Sir George Richard Solomon, le
Lord-maire de Londres, et Lord Langford, président de la Société biblique
hibernienne (soit: irlandaise).
Le primat d’Angleterre a lu et présenté au roi une adresse signée par
les deux archevêques, plusieurs évêques, les présidents de diverses Eglises, différents professeurs de théologie,
les hauts commissaires des Colonies,
le Lord-maire de la Cité de Londres,
les présidents de la Société royale et
du Collège royal des Chirurgiens, les
survivants des auteurs de la Version
revisée de la Bible et d’autres hommes publics. L’Adresse dont il s’agit
proclame les bienfaits inestimables que
les peuples de langue anglaise ont retirés de la traduction de la Bible dans
leur idiome maternel, et l’influence
immense que cette œuvre religieuse
a exercée sur la formation de la vie
nationale.
En même temps, le marquis de Northampton a présenté au souverain un
exemplaire, relié en velours pourpre,
avec montures d’argent, de la Version
autorisée de la Bible. Cette reliuré reproduit celle d’un livre de piété conservé au Musée britannique et qui a
appartenu à Jacques P, Le volume
renferme, à la page de garde, une dédicace à Georges V.
Après la lecture de l’Adresse, le roi
a répondu en ces termes:
« J’ai éprouvé un plaisir sincère à
recevoir votre députation et à entendre parler de la célébration commune,
par les peuples de langue anglaise,
de cette traduction biblique de 1611
qui est devenue fameuse sous le nom
de Version autorisée.
« Les paroles heureusement choisies
de l’Adresse dont Votre Grâce a donné
lecture nous font toucher du doigt l’extrême importance de l’événement que
nous célébrons. Les travaux des traducteurs et de mon ancêtre le roi
Jacques P, qui dirigea et surveilla leur
entreprise, méritent d’être tenus en
honneur d’une manière durable.
« Cette œuvre glorieuse et mémorable, survenant comme un large rayon
de lumière dans les ténèbres, a donné
à tous les peuples de langue anglaise
la liberté, le droit et le pouvoir de
rechercher directement eux-mêmes les
vérités et les consolations de notre
foi ; et pendant trois cents ans, les millions d’hommes qui composent les peuples parlant l’anglais, — cette race
qui va se multipliant toujours plus sur
la surface du globe — se sont tournés,
dans leurs besoins spirituels, vers la
simplicité grandiose de la Version autorisée et ont tiré de cette source inépuisable des flots de sagesse, de courage et de joie.
« Mon espoir confiant — confirmé
par l’intérêt général que votre mouvement a excité — est que mes nombreux sujets ne cesseront jamais de
conserver pieusement le noble héritage qu’ils possèdent dans la Bible anglaise, cette Bible qui, au point de vue
temporel, est le premier de nos trésors nationaux et qui, au point de vue
spirituel, — vous l’avez dit avec vérité, — est * la chose la plus précieuse
que ce monde puisse nous donner >.
La cérémonie a eu lieu dans la Salle
du Trône. Avant de se retirer, le roi
a touché la main à tous les membres
de la députation, qui a été ensuite
invitée à déjeuner, à Stationers’ Hall,
par la Compagnie des papetiers et libraires, dont la devise latine est celleci: « La Parole de Dieu demeure éternellement ». {Semaine Religieuse).
Quelques jours après, M. Asquith,
le président du gouvernement anglais,
dans le grand meeting tenu à l’Albert
Hall, après Lord Northampton et l’archevêque de Canterbury, prononça un
discours, que nous pouvons appeler
admirable, par la grandeur des pensées et l’érudition. Il prononça, entre
autres, ces paroles: La Bible délivra
notre peuple d’un joug auquel elle ne
se soumettra plus jamais. Elle ouvrit
à tous, au riche et au pauvre, à l’érudit et à l’ignorant le trésor de la
sagesse divine; elle donna à tous les
consolations de l’espérance et de la
foi. La Bible a été et sera la sauvegarde de l’unité du peuple anglais,
car elle est l’héritage commun de la
pensée et de l’enseignement. Cette Bible n’est pas seulement notre héritage
à nous anglais, mais aussi celui de
nos frères d’Amérique. Une guerre entre ces deux peuples serait le plus
grand de tous les crimes ; ce troisième
centenaire est le sceau de l’alliance
entre l’Angleterre et l’Amérique. Nous
disons volontiers: Amen.
Ajoutons que le discours de M. Asquith fut suivi par celui de l’ambassadeur des Etats-Unis et par un télégramme de Taft, lu au grand public.
Heureux les peuples qui possèdent
la Bible et des Rois et des Ministres
d’Etat, qui savent l’honorer ! Dans ce
livre il y a la clef, qui explique la
puissance et la prospérité des nations.
DEUX ARCHEVEQUES DANGEREUX
Il y a quelques semaines, sur les
ailes du télégraphe, nous est parvenue
la nouvelle, que l’archevêque de New
York dans un mandemant de carême,
a eu la très malheureuse idée de déclarer à son peuple que les fêtes italiennes étaient une insulte au pontife
romain, qui avait été dépouillé de son
pouvoir temporel, qui lui était absolument indispensable pour accomplir
son ministère comme chef de là chrétienté. L’archevêque de New-York ferait beaucoup mieux dê tourner son
attention du côté de la Tammany Hall
et de compter les millions de catholiques qui secouent son joug en passant au protestantisme. Sa tâche est
toute tracée et l’Italie n’a que faire
de ses gérémiades, car elle poursuivra
son œuvre sans se préoccuper des insultes d’un pauvre aveugle, qui est,
dans ce cas, plus papiste que le pape
lui-même. Non, l’Italie ne se désaisirera pas de son bien et continuera à
faire de Rome une capitale digne
d’elle, effaçant la gloire des légats et
des papes.
Tout dernièrement, c’est l’archevêque Bourne de Westminster, qui a
pensé lui aussi d’imiter son collègue
de New York, en faisant entendre des
plaintes hors de propos, et en réclamant le pouvoir temporel pour son
chef. Nous ne parlerons pas d’impolitesse, mais nous affirmons que ces
deux archevêques sont dangereux pour
les pays où ils habitent et pour les
peuples qu’ils sont appelés à conduire.
Il n’y a rien en eux d’évangélique
dans leur assertion, il n’y a qü’un
esprit d’orgueil et d’aveuglement
L’Italie célébrera son jubilé avec
entrain, sans se préoccuper du deuil
du Vatican et des récriminations de
ces deux éminences. L’eau n’a pas
l’habitude de retourner à sa source
et l’évolution d’un peuple ne consiste
pas à regarder en arrière, mais toujours en avant avec fidélité et énergie.
Nous regrettons que au milieu d’un
concert de joie on doive entendre ces
notes discordantes, mais nous avons
l’assurance que le mauvais effet retombera sur ceux qui l’ont produit.
Protestez o archevêques, protestez
toujours, et nous continuerons à vous
démontrer que les peuples veulent être
libres et que le joug de l’esclavage,
de l’absolutisme est pour toujours
brisé. C. A. Tron.
CHRONIQUE VAUDOISE
Aosic. Dimanche, le 2 avril, l’excellent Pasteur Rivoir a donné dans la
mignonne Chapelle évangélique, bondée d’auditeurs, une Conférence sur
les fêtes du Cinquantenaire que célèbre
notre chère Patrie.
Sa parole érudite et claire exprimait avec chaleur les plus beaux sentiments patriotiques.
Comme les journaux cléricaux voudraient insinuer que la date de notre
Indépendance n’est commémorée que
par les franc-maçons, nous tenons à
leur dire que ce mouvement patriotique parle au cœur de tous les bons
Italiens. Mont Blanc.
1.8 I our. Favorisé par un temps
splendide, le culte de dimanche dernier, aux Coppiers, a été réjouissant
par le concours d’un nombreux public ;
environ une centaine de communiants
se sont approchés de la Table du
Seigneur.
Xi M. l’étudiant G. Pons, au nom de
la Pra del Torno, a parlé dimanche
soir, à Ste Marguerite, sur l’œuvre du
missionnaire Weitzecker au Lessouto.
8 Lundi dernier, ont eu lieu les
obsèques de Jeanne Hugon desHugons,
née Guigou, décédée à l’âge de 83 ans.
Notre sympathie chrétienne est assurée
à la famille.
Rorà. Dimanche, le jour des Rameaux, devant une bonne assemblée,
nous eûmes le plaisir d’admettre quatorze jeunes gens comme membres
d’Eglise. Que le Seigneur veuille les
garder et les guider.
■tome. M. le docteur Roberto Prochet, bien connu comme le fils aîné
du toujours regretté Mathieu Prochet,
vient d’être nommé chevalier de la
couronne d’Italie. M. le docteur Prochet est le président du Comité national des Unions chrétiennes de Jeunes Gens et prend un vif intérêt à la
marche de son Eglise et de sa patrie.
Nos félicitations.
Turin Les Conférences de Carême.
Jusqu’à présent — pour autant que
cela concerne l’affluence du public —
les Conférences de l’après-midi du dimanche avec projections lumineuses
dans le Temple, ont eu un succès qui
a de beaucoup dépassé notre attente.
L’auditoire déjà imposant le premier
dimanche a été en augmentant de semaine en semaine et dimanche dernier
(sujet de la conférende : Pilate) une véritable foule se tassait dans les bancs,
sous la tribune des orgues et dans les
couloirs. Que Dieu soit béni de ces
bons résultats d’autant plus que nous
avons aussi des raisons de croire que
i
3
14
du bien a réellement été faij; au point
de vue spirituel par le moyen de ces
ré'unîofaÈ extraordinaires. En sorte que
nous' ne regrettons nullement ni le
surcroît de travail ni la dépense fort
considérable que cela nous a occasionnés, i?; .
Les deux dernières conférences de
cette série sur « Les hommes qui ont
crucifié Jésus Christ », auront lieu,
D. V. dimanche prochain (Rameaux)
à 5 h. Ii2 de l’après-midi et le Vendredi 14 courant (Vendredi Saint) à
8 h. 3[4 du soir. Après avoir parlé de
Judas, Caïphe, Hérode et Pilate nous
parlerons dimanche après midi (D.V.)
de la Multitude. Et nous traiterons le
soir du Vendredi Saint le sujet central
de la mort et de la résurrection du
Sauveur. Le Lien.
8 Nous apprenons que M. le prof.
Luzzi a donné, au nom de l’Association des Etudiants, trois conférences
à Turin, dans l’Aula Vincenzo Troya,
fort suivies et goûtées.
OPERA BALHEARIA G. P. KIEILLE
Ai Signori Pastori delle ParroeeWe Valdesi.
Torino, 27 marzo 1911.
Cari Colleghi,
Per ovviare a varí inconvenienti, e
specialmente per essere in regola di
fronte alle Ferrovie dello Stato, l’Opera Balnearia G. P. Melile ha dovuto
modificare alquanto il modo di ammissione alle Squadre Marine di Finalpia.
Da ora innanzi i richiedenti dovranno presentarsi per la loro domanda esclusivamente al Pastore della
loro Parrocchia il quale avrà la gentilezza di iscrivere con esattezza tutte
le informazioni indicate nella parte
superiore delle schede qui accluse,
lasciando in bianco quella riservata
al medico.
Tutte le schede debitamente compilate nella parte superiore suddetta
e senza preoccuparsi di quella riservata al medico, dovranno essei-mi spedite non più tardi del 30 aprile.
Quanto al contributo di lire dieci
per richiedente (senza il quale non si
è ammessi alla partenza) l’Opera Balnearia non può più accettarlo che dalla
Cassa di beneficenza di ogni Parrocchia salvo naturalmente al Pastore il
diritto di raccogliere quel denaro nel
modo che meglio crede o da chi gli
è offerto in favore dei richiedenti.
Ringraziandovi fin da ora per la vostra cortese collaborazione Vi prego
di credermi Vostro devotissimo
ERN. 0IAMPICCOLI.
I.
Borse per adulti.
_ Sono aperte le iscrizioni alle borse
pèfibura termale o marina a favore
di operai della Chiesa'^ Valdese in attività di servizio. Secondo il regolamento dell’Opera queste borse sono in
numero quattro o cinque per anno e
date a quelli fra i richiedenti che ne
abbiano maggior bisogno.
Lé domande, in lettera raccomandata, dovranno essere spedite al sottoscritto prima del 30 aprile p. v.
corredate dal seguente documento;
Certificato medico comprovante la necessità della cura e indicante la località ove la cura deve esser fatta.
II.
Squadre marine gratuite di Finalpia
Í per bambini e adolescenti.
Sono aperte le iscrizioni per la cura
marina a favore di bambini e adolescenti d’ambo i sessi, appartenenti alla
Chiesa Valdese.
Per le iscrizioni dei bambini e adolescenti che risiedono nelle Valli Vaidesi e in Pinerolo, i genitori o chi
per essi dovranno presentarsi in persona ed esclusivamente al pastore della
rispettiva Parrocchia, prima del 30
aprile p. V.
Fer i bambini e adolescenti resi
denti in Torino od altre località fuori
delle Valli, le iscrizioni dovranno farsi
presso il sottoscritto, prima del 30
aprile p. v.
Non si richiede la presentazione di
alcun documento.
La visita medica per tutti i richiedenti fatta da un solo medico incaricato dalla Direzione dell’ Opera, avrà
luogo nei giorni, ore e località che
saranno faite ulteriormente conoscere.
III.
Disposizione generale.
Per nessuna ragione verranno prese
in considerazione domande d’iscrizione
sia per le Borse per adulti, sia per le
squadre di Finalpia, che pervengano
alla Direzione dell’Opera dopo il 30
aprile.
Ern. Giampiccoli
15, Via Pio Quinto.
Nouvelles et faits divers
Angleterre. L’homme du jour, c’est
M. le D' Grenfell, le réformateur du
Labrador. Il a tenu quatre discours à
Londres et partout il a été accueilli
par de véritables ovations. Le public
a grandement joui et a su donner généreusement pour cette belle œuvre
qui a transformé un pays tout entier.
Le D'' Grenfell, qui a. été converti
par le moyen de Moody, ne se plaint
pas de sa rude tâche; au contraire,
il la trouve belle et très variée.
8 L’évêque Craisier de Doron, en
Irlande, a été élu primate, ou président des évêques Irlandais; par sa
sagesse, sa fidélité et son activité, il
était l’homme indiqué pour ce poste
d’honneur.
8 Les délégués Allemands pour
maintenir les bonnes relations entre
l’Allemagne et l’Angleterre ont été
reçus par le roi, qui eut un entretien
tout particulier avec le célèbre professeur Harnack. En inaugurant les
grandes réunions religieuses, il parla
sur ces paroles : « amour, joie, paix *,
en laissant une profonde impression
sur son auditoire.
Belgique. Concurrence déloyale !
— Sous ce titre on lit dans Paix et
Liberté :
Un journal de Bruxelles vient de
nous révéler une fois de plus les abus
de la concurrence absolument déloyale
que beaucoup de couvents font à la
petite industrie : « Nous connaissons,
dit ce journal, une maison hospitalière
où les sœurs, aidées de leurs pensionnaires, font des chemises pour une
maison de commerce, à raison de 22
centimes la pièce!* Et voici qui est
plus fort encore; « Une honnête ouvrière faisait pour la même maison,
des tabliers à raison de 20 centimes
la pièce. Les nonnettes du quartier
se sont offertes à faire cette besogne
pour 5 centimes ! *
La situation des ouvrières à domicile déjà si précaire est donc aggravée par la concurrence déloyale des
couvents. Il faut qu’on le sache ; il
faut qu’on sache aussi que, pour remédier à cet état de chose les catholiques n’ont rien fait jusqu’ici !
Il est vrai qu’un projet de loi a été
déposé à la Chambre dans le but de
relever la condition des travailleurs
à domicile et de combattre la concurrence faite par les couvents à l’industrie privée. S’il était voté il s’en
suivrait certainement une amélioration sensible a l’état des choses actuel.
Mais, jusqu’ici, on ne s’est pas pressé
de le mettre en discussion...
BIBLIOGRAPHIE
Teresita e Flora Oddone - Lavori
femminili - con 822 incisioni e 48
tavole. — Milano, Hoepli, 1911, rilegato (L. 5,60).
Nella collezione dei manuali Hoepli prende
posto ora questo nuovissimo manuale, ch'è.una
vera enciclopedia ed insieme un piccolo, garbato riassunto di storia dell’arte.
La sobria introduzione; di una trentina di
pagine, riassume la materia ricchissima ed
intriea,tì88ÌBia In poeba éotii;}» precise, pot
senza 'divenire arida 4' peèà^e, raVylvàndójftì
anzi opa e là di aneddoti ò di particolari curiosi. Poi, di egei lavoro speeiàle è data no?>
tizia ili un Capatolo a parte con lunghe e
particolareggiate indicazióai, chiarite da incisioni magniflo^ei dalle quali sì possono copiare,
imitare, contare i punti ò le maglie senza alcuno sfocio. La chiarezza perfetta defie incisioni
nel team n delle ricche tavole è uno dei pregi
precipùL del volumetto; e4id essa corrisponde ■
la chiarezza meravigliosa delle spiegazioni e
la proprietà del linguaggio. ;
(34) LE
TRÉlSOfi ilE GRANO FRIX
PAR
MARGUERITE "S. ^COMEIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEVX
— Mais justement, ce qu’il y a de pire, s’écria
Rita suffoquée par ses larmes, c’est que papa
ne se soucie pas de ce que je deviens. Oh Ic’est
sûr, c’est bien sûr, il n’aime plus sa petite
Marguerite comme autrefois. Il n’a plus besoin
d’elle 1
Un nouveau paroxisme de douleur lui coupa
la voix.
Stupéfaite de ce qu'elle entendait, Eisa ne
savait que dire; mais quand elle eut compris
de quoi il était question :
— 11 y a une erreur, dit-elle avec force ;
tu net peux pas croire qu’oncle Robert te verrait ejitrer au couvent avec plaisir?
— Aujourd’hui même, tante Cécile lui a parlé
de mon départ pour le Sacré-Cœur, et il a
répondu qu’il ne s’y opposerait pas si je le
désirais. ‘
— eSe n’est pas possible, il y a un malentendu,
répéta Eisa avec obstination ; il n'a pas compris, car je suis sûre qu’il serait désolé. As-tu
réellement envie de te faire religieuse?
— Moi? plutôt mourir 1 répondit Rita avec
emportement. Sais-tu ce que cela veut dire
de se faire religieuse ? On est enfermée dans
les murs d’un couvent qui vous étouffent, on
est perdue, morte pour tout et pour tous. Il
faudra dire adieu pour toujours ici-bas à mon
bien-âimé père. Je ne le reverrai plus que de
loin en loin, derrière les' grilles de ma.prison.
Ce sera un péché de pensée à lui; de l’aimer
comme je l’ai aimé jusqu'ici, et jamais, jamais
jé pe pourrai échapper à. ce long supplice. La
mort seule m’en délivrera. Comment peux-tu
me çlemahder Si c’est de mon plein gré que
je ferai ce pas décisif?
— Pourquoi alors y consentir ?
— Ecoute, Eisa. Ma mère est dans le purgatoife ; mon père n’est par assez riche pour
faire dire beaucoup de messes pour le repos
de son âme. Je ne puis toucher un sou de ma
fortune jusqu'à ma majorité. C’est pour cela
encore plus que pour riiypothéque que je désirais tant découvrir un trésor, et j’espérais
que si je dcàinais beaucoup, beaucoup d’argent
à notre sainte mère i’Eglise, je n’aurais pas
’^besoin de me donner moi-même. Et maintenait, toutes mes espérances sont anéanties.
;.,J1 ri’y a, me dit-on, qu’un seul moyen de déîivrer ma pauvre mère, c’est d’entrer au couvent, Alors ma dot d’abord, et toute ma fortune, plus tard, reviendra à la communauté,
et ma pauvre mère sortira du purgatoire.
Ta mère était donc une bien méchante
femme ?
— Ma bien-aimée mère une méchante femme!
Elle si bonne, si douce, si charitableI Non!
C'était une sainte 1
— Alors, Rita, pourquoi te tourmenter ainsi?
Elle est au ciel, et non en enfer.
■fu n’as pas compris: elle est en purgatoire,
où .vont les justes après leur mort, pour être
brûlés pendant quelques années, jusqu’à ce
qu’ils soient purifiés de ieurs péchés.
•Eisa avait enfin compris et ne put réprimer
un sourire.
Quand je te disais qu’il y avait erreur I
Le purgatoire n’existe pas, puisque la Bible
n’en fait mention nulle part. Jésus n’a-t-il pas
dit au brigand sur la croix: Aujourd'hui tu
seras avec moi en paradis f Tu ne peux pas
orôlVe que le Seigneur ferait attendre ta mère
plus longtemps^^que le brigand?
|ii i r . f ! (à suivre).
JSm,
Nouvelles'politiques
M. Giolitti a présenté aux Chambres
le nouveau ministère qu’il a constitué
et lu son discours-programme. L’attente était si vive que près de 400
dépntés étaient présents et les tribu
nes mp«de.,1g a, tout de
suite commencé par la pièce de résistance, l’élargissement du droit de
sufifrage. Le gouvernement déposera
un projet de loi de réforme électorale
accordant le droit de vote à tous les
citoyens italiens à partir de 30 ans,
y compris les illettrés. De 21 à 30
poftr e^^ercer le droit de suffrage il
faut savoir lire et écrire ou avoir rempli son service militaire. Ainsi tous
les italiens jouiront désormais du droit
de vote, moins, un demi-million d’illettrés au-dessous de 30 ans. Mais l’éducation de la vie peut remplacer
l’instruction de l’école, sans compter
que plusieurs seront poussés à fréquenter l’école pour jouir du droit de
vote. Si la loi sera présentée et votée
le nombre des électeurs sera triple et
on aura certainement de. grandes surprises aux prochaines élections. ‘En
attendant tous les partis se sont montrés favorables à ces déclarations. On
a assisté à la Chambre à une véritable surenchère de démocratie, puisque même les groupes d’opposition y
compris les catholiques ont affirmé
accepter sans répugnance le suffrage
universel.
M. Giolitti annonce aussi un projet
de loi contre la corruption électorale,
et les violences et fraudes en temps
d’élections; un projet de loi sur l’indemnité parlementaire pour que les
électeurs puissent plus librement choisir leurs représentants, et l’établissement d’une caisse de retraite pour là
vieillesse et les invalides du travail,
au profit de laquelle l’Etat s’adjugerait le monopole des assurances sur
la vie. Jje reste du programme ne contient pas de nouveautés. Quant à la
politique ecclésiastique deux formules
génériques antagonistes s’y font équilibre; respect absolu de la liberté religieuse ; souveraineté de l’état laïque;,
mais aucune des questions qui forment le programme anticlérical de
plusieurs membres du cabinet n’est
pas même indiquée dans cet exposé.
Ce discours a été très applaudi par
tous les députés de gauche et d’extrême gauche. La discussion a duré
trois jours et elle n’a pas toujours été
calme et sereine. L’ex abbé Murri a
provoqué un violent incident en s’attaquant au pape et disant que la politique du gouvernement doit tendre
à combattre l’équivoque du pontife
violateur de consciences. Cette phrase
accueillie par les approbations de l’extrême gauche produit une réaction
d’indignation chez la plus grande partie des députés.
Les orateurs qui ont parlé sur la
déclaration gouvernementale, entre
autres MM. Fradeletto, Sonnino et Martini ont plus ou moins critiqué la solùtipn de la crise et la nouvelle attitude politique de M. Giolitti; par contre M. Bissolati a proposé un ordre du
jour de confiance et déclaré qye les
socialistes attendent M. Giolitti à l’œuvre avec l’espoir qu’il ne reculera pas
devant la dissolution pour assurer la
réforme électorale et qu’il sera ainsi
un instrument de la conquête prolétaire! Enfin, la Chambre vote Tordre
du jour de confiance qui rallie .une
énorme majorité; 340 voix contre 88
et elle prend ses vacances s’ajournant
au 9 mai.
Le Sénat a voté la loi sur l’instruction primaire avec de légères retouches. ' • E. L.
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