1
sixième année.
IV. O.
3 Mars 1ST!.
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Gonsaeréc aa\ ialérèts matériels et spiritoels
de la Famille Yaadoise.
Que toutes les choses qui sont véritables........occupent
vos pensées — ( Philippiens.» IV. 8.)
PRIX D*ABOHMCHEHT :
Italie, h domicile (un an) Fr. 3
Suisse . ................*5
France...................*6
Allemagne.............>6
Angleterre, Pays-Bas . • 8
Un numéro séparé : 5 cent.
Un numéro arriéré : 10 cent.
BDREAUX D’ABOXNEHEHT
Torrb-Pbllicb : Via Maestra,
N.42, (Agenzia bibliografica)
PiONEROL : J. Chlantore Impr.
Turin :JJ. Tron, via Lagrange
près le N. 22.
Florence : Libreria Evange^
lica, via de'Panzani.
ANNONCES : 5 cent. la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S'adresser pour l'administration
au Bureau d Torre’Pellice,
via Maestra N. 42. — pour la
rédaction : & Mr. E. Mal an
Prof, h Torre-Pellice.
S omiii ai x*o •
Le Catéchuménat— Correspondance.— Notre délégation en Ecosse. — Chronique vaudoise. 4— Souscription pour les blessés des
deux armées belligérantes. — Chronique politique. ~ Souscription pour le Rosario.
LE CATÊ0HIHÉIÜ4T
Nous avons touche, en passant,
dans notre N. 2 à la question du
Catéchuménat et nous avons promis
d’y revenir ; mais l’abondance des
questions actuelles nous en a empêché jusqu’ici. Aujourd’hui encore
nous ne faisons que l’introduire et
la rappeler de nouveau. Car elle
est trop vitale pour que nous la
laissions oublier. Nous avons déjà
exprimé le vœu que l’examen que
l’on fait subir aux jeunes gens qui
ont achevé leur instruction religieuse soit de plus en plus sérieux
et individuel, selon l’esprit et la
lettre de nos réglements. Nous
avons prévu des objections, et nous
avons même invité ceux qui ne
pensent pas comme nous, à les formuler. La discussioa fait avancer
les questions. Mais jusqu’ici silence
parfait. Devons-nous conclure qu’il
n’y a pas d’opposants ? Nous aimerions à le croire. Toutefois nous no
nous faisons pas illusion.
Parmi les objections que nous
avons quelquefois entendues , nous
rencontrons la suivante : —«Vous
voulez changer une ancienne pratique, qui est propre non seulement
à notre Eglise , mais à la plupart
des églises constituées, qui est particulièrement chère à toute notre
population, et qui a, reconnaissezle, quelque chose de respectable et
d’émouvant. N’est-ce pas une belle
institution que celle qui consiste à
admettre à la confirmation du vœu
du baptême , et d’une manière solennelle , les jeunes gens qui sont
parvenus à l’âge de 15 ou de 16
ans ? Eh bien, vous ne réussirez
pas à rien changer à cet égard.
Les Consistoires qui ont essayé
d’appliquer d’une manière stricte
le réglement et de renvoyer, en
suite d’un examen consciencieux,
à une autre année l’admission des
jeunes gens qui ne leur paraissaient pas suffisamment préparés
ou bien disposés, ont rencontré
2
i(8ê}.
une opposition formidable, ont su-,
scité des inimitiés et des rancunes
fâcheuses et ont causé des troubles
dans leurs paroisses ».
Nous ne méconnaissons pas ce
qu’il y a de réjouissant dans le fait
de l’admission , dans l’Eglise, d’un
grand nombre de jeunes gens bien
instruits et surtout bien convaincus;
mais nous n’en sommes plus à Vidylle du voile blanc symbole de Vinnocence ; nous ne sommes pas non
plus le premier à dire que ce jour
au lieu d’être un jour de joie est
bien souvent un jour de deuil pour
bien des pasteurs. C’est la dernière
fois peut-être , pour longtemps du
moins, qu’ils Ont l’occasion d’adresser des paroles sérieuses à leurs
catéchumènes. De ce jour ils leur
échappent; car pour beaucoup d’entre eux la confirmation est la libération d’un joug importun ; c’est le
jour de la liberté ; ils ont fini leur
instruction religieuse ; ils pburront
se livrer désormais , sans craindre
ni le pasteur, ni les anciens, ni
même les parents, aux plaisirs et
aux divertissements bruyants, dont
il était convenable et prudent de
s’abstenir surtout dans les derniers
mois du catéchuménat.Nous savons
qu’il y a des exceptions , ici plus ,
là moins , mais nous avons lieu de
craindre que le triste état des choses que nous venons 'de retracer ,
ne soit dans plusieurs de nos paroisses plus général qu'on ne sè
l’imagine ôrdinairemeht.
Mais, nous dit-ôn, le caféchuménat tel que nous Tavons, la'confirmation solennelle après deux'ou
trois ans d’instru'ction , généralement pendant les mois d’hiver', dè
novembre à Pâqàes, to'ût cet en
semble est dans les. habitudes de
notre peuple et ce sont des habitudes anciennes et enracinées. Nous
n’ignorons pas la puissance des
bonnes let des mauvaises habitudes
chez les peuples et chez les individus, mais, si l’on reconnaît qu’elles sont nuisibles en tout ou en
partie, ne faut-il pas les combattre
avec charité et prudence afin de
les abolir ou de les modifier? Nous
savons aussi quelle est la répugnance de notre population à rien
changer à ses pratiques religieuses.
Nous avons bien appris que souvent
on se croit lésé dans son honneur
et même dans ses intérêts , quand
par conscience on se voit obligé de
refuser à quelqu’un de l’inscrire
sur les registres de l’Eglise ou de
lui conseiller de s’abstenir de tel
ou tel acte religieux. Mais ce sont
là des préjugés d’autres temps ; on
croyait alors que pour être citoyen
il fallait nécessairement être membre de l’Eglise, sans que cependant
il fût indispensable d’en avoir les
principes et d’en professer tes doctrines.
H est vrai que l’Eglise étànt con'àidéfée essentiellement comme une
école par les personnes dont hoùs
'examinons les 'opinîoh's, plutôt qûe
comme une société relîgieùsé, on
y est ', une fois qu’on'en est m'ettiVte , âu bénéfice de non enseignement , et que si l’on n’â pas tèS
connaissances ni les convictïôfei
tiécèsèiairés . il y ’à tout à 'espériér
que cela viendrà pÎuS târd. îàfâfs
qu’en eavô'ns-hôûs ? Eh, eù attéùiÉfct
qu’âvons-nôûs ihit? Notis ^voiis
adiiñfe dans l’E^i^e des ^ér^hes
qtîi h'eh ëSnt réélleiûisht Tûein
bi'èà, qui ne Savent pâté diSlïhguér
3
-467).
leur main droite de leur main gauche , qui y sont en vertu d’une institution et d’une habitude. Nous
leur laissons croire qu’elles sont
en règle vis-à-vis du Seigneur. Estce là autre chose sinon favoriser ,
sans le vouloir, nous l’admettons ,
la foi à l’Eglise , à l’institution ,
plutôt que la foi vivante au Sauveur ? Qu’est-ce autre chose sinon
aider à établir dans les âmes le
règne de la justice propre ? Il est
vrai qu’ensuite on travaillera à déraciner cette erreur. Mais pourquoi
est-il si difficile de l’extirper et la
rencontre-t-on même souvent au
lit de mort de beaucoup de membres de l’Eglise ? C’est que sans
doute cette erreur est naturetle au
cœur corrompu , mais aussi parcequ’elle est favorisée par certaines
pratiques religieuses et spécialement par la manière dont on a fait
de nous des membres de l’Eglise
avant que nous eussions des convictions personnelles et sans qu’on
nous en ait demandé compte d’une
manière individuelle en temps opportun. (A suivre/
(üTorr^sponbancc.
Lousbeck-Arnhem le 29 janvier 1871.
JHonwur.
Malgré l’iutérét qu^ j’ai toujours porté
au petit journal dont vous êtes aujourd’hui 1e rédacteur, je u’ai jamais songé
à tirer parti de la position oh je me trouve pour essayer de fournir quelques détails à cette publication, qui aussi mp"
deste dans ses prétentions que limitée dans
ses moyens, peut cependant exercer une
grande influence sur te développement de
nos vallées. '
C’est avec un vif regret que j’en aurais
appris la suppression, aussi ma satisfaction est-elle d’autant plus vive d’apprendre
que, sous votre direction, YEcho des Vallées
va continuer à paraître; et il est à souhaiter qu’il soit un moyen de publicité
pour tout CO qui peut contribuer à l’enseignement et au progrès de ses lecteurs.
Il faut avouer que vos populations ne
sont guère portées à proOter desressour.
ces qu’on leur offre et que notre époque
met à la portée do toutes les intolligeuces
et de toutes les bourses. Nous avons des
écoles gratuites et bien des parents n’y envoient pas leurs enfants; nous avons des
bibliothèques paroissiales et on laisse les
livres so couvrir de poussière; nous avons
un journal et il ne peut pas so soutenir
et se suffire, faute do lecteurs. Un tel
état de choses est vraiment décourageant,..
mais bientôt songeant à la grandeur et à
l’urgence des besoins on s’en va de plus
belle faire retentir aux oreilles |de notre
jeunesse les conseils que YEcho leur a
déjà donnés tant do fois. Jo mo proposerais , si vous croyez quo cela entre dans
le cadre de votre journal, d’y donner une
série d’articles, sous forme de lettres dans
lesquels je] passerais en revue les différentes faces de la vie hollandaise. Tout
ce qui tient à la société, aux mœurs, aux
institutions charitables y sera traité d’après
les renseignements que mon long séjour
dans ce pays m’a permis de me procurer.
Peut-être ne seront-ils pas sans intérêt
pour nos vaudois, unis par tant de liens
de sympathie et de reconnaissanco aux
Eglises de Hollande, et comme le bien est
contagieux (à un moindre degré, hélas 1
que le mal), peut-être en retireront-ils
quelque petit profit.
H. Gay.
Nous acceptons ayec reçouuaissançe l’offre de notrq ancien ëlève
et ami, M. H. Gay ; nous désirons
cependant lui dire d’avance, et
pour prévenir tout malentendu,
que notre journal étant bien petit,
il faut que ses lettres ne soient pas
bien longues ; en outre nous ré-
4
-^68)
clamons la liberté déjuger de l’opportunité de telle ou telle partie
car pour cette appréciation il faut
vraiment être sur les lieux et respirer l’air du pays ; et enfin notre
correspondant ne se formalisera
pas, quand il arrivera que ses
lettres tarderont quelques semaines
à voir la lumière du jour , les
questions locales ou vaudoises, dans
le sens restreint du mot, ayant et
devant avoir à nos yeux, comme
aux siens, le pas sur toutes les
autres questions. Nous ne doutons
pas que notre correspondant n’accepte nos conditions; dans ce cas
nous concluons avec lui un marché
auquel nous avons tout à gagner
et nous prenons pour aujourd’hui
congé do lui con una huona stretta
di mano.
Monsieur le Rédacteur,
Torre-Pellice le 6 février 1871.
Il arrive souvent que, sans entente préalable et sans le savoir, nous nous rencontrons avec d’autres, dans une même idée,
nous agissons dans le même sens et sous
l’empire des mêmes motifs. L’observation
n’est pas neuve; je crois même qu’elle
est fort banale; mais les faits qui y donnent lieu sont;si divers et souvent si imprévus que je vous demande la permission de vous en citer deux qui me sont
arrivés dernièrement.
Il y a quelque temps que j’avais l’intention d’adresser à l’Echo quelques interpellations pour que, par son moyen, elles
arrivassent à qui de droit. Eh bien 1 voilà
que Monsieur Meille était préoccupé d’une
idée toute semblable, et si fortement
préoccupé que, s’il n’avait pu la produire
au jour il aurait couru risque, d’après
son aveu, do devenir malade dHinterpellatio rentrée.
Toutefois je ne me donne pas comme
dépouillé, par ses interpellations, de tout
ce que j’avais à dire. Qui sait? Peut-être
même que l’idée qu’il me reste à fommler
ne lui est pas venue à l’esprit; et, do la
sorte, j’aurais encore le mérite de la
trouvaille. Quelque mécompte que j'aie
éprouvé en voyant inauguré par une autre
plume le régime des interpellations que
je m’étais promis d’introduire moi-même
dans la nouvelle série de l’Echo des Vallées,
je donne un coup sur le nez à mon amour
propre pour le réduire au silence et je
félicite Monsieur Meille d’avoir eu de l’esprit en temps et lieu, tandis qu’il m’est
venu une demi-heure trop tard. Badinage
à part, je suis persuadé qu’il est très
utile de nous rappeler les uns aux autres
que s’il y a des résolutions et des décisions excellentes, elles ne sont telles que
par leur mise à exécution. Tant qu’elles
demeurent à l’état de simples résolutions
sans passer dans le domaine des faits
accomplis, les meilleures mêmes ne font
aucun bien, au contraire, elles font du
mal, elles démoralisent; elles habituent
les âmes à se payer de mots et de phrases
au lieu de faits substantiels. Je vous remercie M’ Meille et vous cède, sans rancune, l’honneur de l’initiative, mais je
veux vous imiter.
Mon interpellation pour aujourd’hui n’est
pas à l’adresse de la V. Table, mais à celle
de l’Echo lui-même.
11 s’est fait par son intermédiaire une
souscription qui a produit une centaine
de francs environ, pour faire placer un
monument sur la tombe du sergent Monnet, mort victime innocente de la férocité
barbare de quelques jeunes gens.
Je serais reconnaissant à l’Echo de vouloir bien dire quelque chose à ce siyet.
Le monument est-il placé déjà ; ou le
sera-t-il prochainement, ou bien ceux
qui se sont chargés de cette affaire l’auraient-ils mise jusqu’à présent dans la
botte des oublis?
Agréez, Monsieur, les salutations respectueuses de votre dévoué. J. D. G.
Nous pourrions répondre à la
réclamation qu’on nous adresse
, que la Rédaction actuelle de l'Echo
des Vallées n’a rien eu à faire avec
la souscription pour le monument
5
.(00)
Monnet; nous avons cru toutefois
devoir aller aux informations auprès
de la Rédaction précédente, de laquelle nous avons appris que la
somme de fr. 130 environ, recueillie
pour cet objet, a été versée entre
les mains du pasteur d’Angrogne.
Celui-ci et son collègue de la Tour
se sont chargés de faire exécuter
et placer la pierre destinée à conserver la mémoire de notre ami
et de l’attentat dont il fut la
victime. Nous croyons savoir qu’il
y a eu un commencement d’exécution, mais nous laissons à ces
Messieurs la parole afin d’avoir
des informations plus amples et
plus précises. (à suivre).
Notre Délégation en Ecosse.
La Daily Review du 27 février
rend compte de l’assemblée annuelle de la Société de secours pour
la Mission Vaudoise en Italie. —
L’assemblée était présidée par le
Doct. Guthrie. Le secrétaire donne
d’abord communication du Rapport
de la Commission d’Evangélisation
au dernier Synode de l’Eglise Vaudoise et celui du Comité central de
Ecosse pour le fonds de secours
pour la Mission vaudoise , duquel
il résulte que le Comité a remis ,
pendant le dernier exercice, à notre
Commission d’Evangélisation 940
Lst., et à la Table , pour l’Ecole
Normale L. 50. Le Doct. Guthrie
prend ensuite la parole et, dans un
discours plein de verve, parle d’abord de l’Italie , ce pays aussi infortuné que beau, et que les charmes et la beauté ont exposé à plus
de calamités que bien d’autres contrées. Il rappela à ce sujet l’excla
mation du poète italien :
Deh fossi lu men bella o almeu più forte !
Tyrannie et ténèbres , irréligion et
immoralité, tel a été le partage de
l’Italie sous l’influence du papisme.
Elle commence à se relever , mais
elle ne le pourra d’une manière
efiicace qu’à la voix de Celui qui
a dit à Lazare : sors dehors. Citant
l’ouvrage de M. Tocqueville La
démocratie en Amérique, l’orateur
voudrait que la France entendît,
avec l’Italie , ces paroles : la religion fournit les seuls motifs capables de produire la moralité et la
moralité fournit les seuls fondements sur lesquels puissent reposer
les libertés d'une nation. L’orateur
passe ensuite sommairement en revue tout ce qui se fait pour l’Evangélisation de l’Italie. Il apprécie
l’œuvre des différentes églises et
sociétés qui sont occupées dans ce
vaste champ de travail ; il se refuse
de parler longuement de l’Eglise
Vaudoise et de recommander son
œuvre, parcequ’elle est représentée
dans l’assemblée par deux délégués,
M. Emile Combe, évangéliste à Venise, et M. Auguste Meille évangéliste à Florence. Ceux-ci, ainsi introduits , prennent successivement
la parole,M. Combe pour entretenir
ses auditeurs de la station de Venise au sujet de laquelle il raconte
quelques anecdotes illustratives, et
M. Meille de l’œuvre nouvellement
commencée à Rome. Enfin la proposition motivée du Prof. Calderwood de continuer à encourager et
à soutenir l’Eglise Vaudoise dans
l’évangélisation de la péninsule est
appuyée et agréée par l’assemblée.
— La séance est close par la bénédiction.
6
(üThrontque ©aubobí
Encore le IT fé-vriei*. —
Décidément la population yaudoi^e tient
à rappeler le §ouyepir de son émancipation ; et ce n’e^t pas seulement à la Tour
que le 17 février a été fêté, mais à Pomaret, à Villesèche, à Rodoret et à Livourne.
A Pomaret a eu lieu une fête scolaire
comme à la Tour ; après le culte présidé
par le pastepr Lantaret, aype le concours
du prof. Rivpvre et des ipsijtuteurs qui
avaient exercé leurs élèves é exécuter un
bon nombre de chants religieux et patriotiques, toute la bande joyeuse de 250 enfants a été réunie dans la cour de l’ecole
latine, où lui avait été préparé un frugal
repas et lui ont été distribués quelques
petits livres, entr’autres les étrennes pow
la jeurmse et pour les enfants. Les frais
de la fête ont été couverts par une souscription ouverte dans la paroisse et par
un (ion de M“' Gould, qui depuis quelques
années porte un intérêt si vif aux enfants
de nos écoles.
Mous extrayons d’une lettrp particulière
de M' le pasteur Jalla, le détails qui spivent sur la fêté de Vijlesèche. y La veille
du 17 (évrier de nombreux feux iáí| joie
et des chants avaient préparé íes ccèûts à
l’allégresse. M'lé ministre Tron dû Pomaret qui dirigé ( et nous apprenons avec
une vive satisfaction que c' est avec un
succès réel ) ùpe école pu dimanche è
Riclayet, ne m.anqua pas aq rendex-vpuf *>
pp,ç 15 geôles nous fpurnisçent ûp çç^tin^ent de 155 élèves. Des Clos qui furent
choisis pour point de ralliement, lés enfants des 15 écoles se rendirent au temple
de Villesèche, où le pasteur lut le chdp.
ir d’Esdras qulH accompagna d’une médiiatiou adaptée à la çiyconstan(^; puis
ijl' Trpn propopça un djsftours sur la qôr
epssité et les avanta^s dé i’ipstru,ction
et dé l’éducation. Un repas bien simple
réunit ensuite enfants, maîtres, maîtresses,
pasteurs, syndics, anciens et membres
de la Commission des écoles et du fonds
de la paroisse. .On but à la santé de
Gould qui a -bien voulu s’associer à la
-(W)
tê}e, 4’un f^pn ^épPF’JfÇ,« pR AN^bua
dé petiis traités à toute la troùRO et après
le repas, le pasteur proposa de ne pas
oublier au milieu de la joié lés souifraneés
de nos frères, et une Collecte en faveur
des victimes de la guerre produisit la
sqmme de &. 20.
Des pbsnts religieux et patriotiques pt
une prière d’actions de grâces de M' le
ministre Tron terininèrent la fête.
Nous recevons de M' Micol pasteur à
Rodoret le récit qui suit:
La fête du n féerier à Rodoret. Depuis
quelques années on s’était comme lassé,
chez nous, de célébrer le jour du 17 février, qui doit être pourtant ioujours trèscher aux Vaudois.
L’année dernière , le pasteur avait cm
de séu devoir de faire revivre, si possible,
cette fête par un service d’action de grâce.
Cette année, la journée s’est passée d’une
manière très intéressante et la fête a repris, plus on moins, de son ancienne
Le malin du 17 ^ chaque régent partit
de son école avec tous ses élèves, drapeau en tête, pour se rendre au temple.
Après les enfants venaient les grandes
personnes. — À 10 heures commença lé
service, qui eut lieu en italiea et devant
UU auditqi^p, pjus nombreux qu’è i’UTdiles jpMs dq diroançh®-.
du yprset 17"du çh?ip. 2'! d® V
dé pieiré, dreut lè ^uj^ du discours au
prédicateur. Il'fil tofit particufièr'èniént
ressortir, dé ces paroles de l’apôtre, l’usage que. nous devons faire de' la'liberté
gui noue ft élé accordée. — De service
Aivi,^ tçmûué,
a de®? ItPiè, dq ten^, eu pr,éaienc|e dè
lyssemblée. et vinrépt ^e ranger sur 1#
place oii ils’ eâtpnnèréiii ensemble le cantique: ' '''
Enfants vaudois I Partout dans nos vallées
itonte en cp jour'un chant vera Î'Eternel.
ns furent conduits ensuite dans ie eefie
de la grande école, oÙ avait'été préparé
pour eux un petit banquet. La salle ellemême , était ornée de drapeaux aux couJouis patipnales, de guirlandes, du por-
7
-(71)
trait de nôtre roi et de quelques^ autres,
avec dés inscriptions sur des bandes de
papier aux trois couleurs. — Les enfants
au nombre de 90 environ, prirent place
tout autour de la salle; ceux de chaque
école ensemble. Pendant leur petit repas,
quelques-uns d’enlr’eux récitèrent des
morceaux de poésie, appris pour la circonstance et après chaque récitation venait un chant, patriotique ou autre.
Vers trois heures on laissa l’école pour
se rendre devant la cure. Là encore les
enfants chantèrent. Le pasteur, depuis sa
fenêtre, leur adressa quelques paroles,
après quoi on se sépara aux cris de : Vive
le roi! Vive la liberté! etc. etc. Chaque
régent , à la tête de son groupe d’élèves,
reprit le chemin de son village.
Je désire ajouter, à ce petit compte
rendu, ceci ; c’est que, bien loin do laisser
tomber cette fête du 17, chaque vaudois
devrait chercher à la faire revivre, pour
lui-même et pour ses enfants. C’est notre
seule fête vaudoise. Profitons-en pour rappeler à la jeune génération combien nous
avons dans ce jour des motifs de nous
réjouir et de bénir le Seigneur.
Nous récèvôns d’une main inc onnue la
lettre qiu suit sur la fête du 17 fôvriet à
Livourne:
Lé 17 féVrïer 1871 11 Livôûrne.
On s’est plaint, il y a quelque tem'ps,
que rien ne bougeait à Livourne; mais
les lecteurs de VEcfio, pourront par ces
quelques lignes, se persuader du contraire.
Grâce à l’intérêt ^îèn Connu que le
Rév. docteur Stewâïtte cesse'de témoigner
aux Vaudois, tous ceux d’entre ces derniers, qui se tipouyent à Livourne, furent
invités à célébrer la fête de l’émancipation sous son toit hospitalier.
Le 17 au soir,_une vingtaine de personnes environ, furent introduites dans
une salle décorée, pour l’occasion, de
guirlandes de verdure. Après la lecture
du Psa'üme CXVUI, Monsieur Malan
rappela quelques faits historiqWëh ayant
rapport à l’émancipation des vaudois;
quelques chants furent exécutés, et peu
d’instants après, tous les invités, à leur
grand étonnement, furent priés do passer
dans une autre salle pour prendre place
à une table copieusement servie. Ce qui
loucha vivement les convives, ce fut de
voir le D’ Stewart lui-même et toute sa
famille, s’empre.sser auprès d’eux pour
voir que rien ne leur manquât. Vers la
fin durepas, différents toasts furent portés
à la santé do .Monsieur Stewart et de sa
famille; après quoi, ce dernierenproposa
à la santé des familles vaudoises aux
Vallées.
. Le souper terminé, on prolongea la
fête fort avant dans la soirée; après quoi,
l’on se quitta; emportant avec soi une
grande reconnaissance et un peu de courage pour reprendre avec plus d’ardeur
ses occupations respectives. Cette soirée
sera, pour les vaudois de Livourne; un
bienfaisant rayon do soleil dissipant les
nuages qui parfois assombrissent leur ciel.
Les Vaudoises reconnaissantes.
Nous apprenons que quatre paroisses,
Pomaret, S‘ Germain, Prarustin et S‘Jean
se . sont prononcées pour la libre nomination des pasteurs^, ou pour la suppression de l’alinéa do l’art. 9 de la Constitution. Deux d’entré elles, Pomaret et S‘
Jean, demandent en outre que l’époque
du Synode soit fixée au 2' mardi de septembre au lieu du 3” mardi de mai, et
S‘ Jean propóse que ces assemblées soient
bisannuelles au lieu d’être annuelles. —
Le Synode prochain devra par conséquent
s’occuper de nouveau de la question de
la libres nomination, comme on a pris
l’habitude de l’appeler.
L’assembléê électorale líe Prarustin convoquéé par le Consistoire pour le dinianche
19 février , dans le but de nommer le
pasteur de cette paroisse, n’a pas dpnné
,de, résultat, ,M', Gonin ayant oblenii 84
votes, Jà''. Tunn 82, M' îàicheliu, qui
n’eàt pàs consacré; 21. L’àssembléé a refusé • ensuite de procéder comme elle le
devait, à un second tour, M' Appià que
la paroisse a attendu péiàdant plus de 4
mm i Tn’À Point encore liît parveniV de
réponise au Cóhsistóire qirï lui a notifié
cependant, par plusieuirs lettres, sa nomination de pasteur do Prarustin.
8
-(72)
SOUSCRIPTION
EN FAVEUR DES «aiTAlRES BLESSÉS
DES DEUX ARHÉES BELLIGÉRANTES
Liste précédente fr. 188, 05.
M' Seeli fr. 1 — M» J. B. Peyrot fr. 1
— M® Long-Peyrot fr. 1 — M® Madelaine
Rivoire fr. 1 — M® Catherine Malan fr. 0,50
— M'*® Marie Malan fr. 0,50 — M» Jourdan
fr. 1 — F. E. Gaddum, M. Pasquet fr. 50
— M. Jacques Peyrot fr. 2 — M® Madelaine Gay fr. 2 — Mr Gay past, du Villar
fr. 2 — M® veuve Marguerite Meilie fr. 2
M® Merkish fr. 5 — M' Giov. Niccolini fr. 2
— M® Niccolini fr. 4 — M® Peyran fr. 2
— M® Causidico Varese fr. 5 — N. N. fr. 1
— M"® Julie Revel fr. 2 — M® Bert fr. 3
— M® J. Jourdan fr. 2 — M® Henry Peyrot
fr. 10 — M» Marie Anne Malan fr. 0,50 —
M® Madelaine Coïsson fr. 0,20 — M® Caroline Ricca fr. 0,30 — M® Donzlno fr. 2 —
M® Marie Eynard fr. 4 — M® Lydie Parise
fr. 1 — M® Susette Ricca fr. 0,25 — M® D.
Pellegrin (en deux fois) fr. 22. — M® Honegger fr. 20 — MM. L. Malan fr, 20 —
Arthur Peyrot 10 — Prochet fr. 2 - G.
Cantone fr. 2 — H. J. Fracbe fr. 2 —
M» Lydie Eynard fr. 0,50 — M® Adèle Voile
fr. 3 — M® Voile R. fr. 2 —MM®» Adélaïde
Albaria fr i — Nancy Gonin fr. 1 — Antoinette Gay fr. 1 — M® Gay-Bertalot fr. 10
— M*'® Louise Albarin fr. 2 — M® Stephanie Albaria fr. 1 — M® Freytag fr. 1 —
MM. Baudenbacher fr. 3 — Gay syndic fr.
2 — Prache Michel fr. 2 — Mo Malan Hélène fr. 2 — M® Blanc André fr. 1 — M.
Gaydou do la Giouvenera fr, 2 —‘ M® Turin
Marguerite fr. 2 — M® Bellion fr. 5 — M.
H. Vola fr. 1 — M® E. Gay fr. 2 — N. N.
fr, 2 —M® Gay J. T; fr, 1 — M® J. G. fr. 1
— M® Susette Bastie fr. 1 — M® Revel ex
régent fr. 2 — M“® Lydie Gay fr, 1 —
M® F. Cardon de Pignerol fr. 10.— Paroisse de Villesèehe par M. le past. Jalla
fr. 2Ô, — Paroisse de Saint-Germain par
Ml'® M. HonasMer fr. 50,35 — Eglise évangéüque de Guastalla par M® J. Pons fr.
1(1,31 •— M.-Hugon ministre fr. 2 — Marguerite Ptûchet fr, 1 — Ecoles de S. Jean,
sous de la fête du 17 février fr. 13,55.
Total fr. 534,01. ,'i: -i
Chronique plitique.
Italie. — Plusieurs journaux partent
avec insistance du prochain départ du
pape qui abandonnerait Rome pour chercher un asile dans la Corse. Le parti jésuitique pousserait le pontife à prendre
cette résolution. Pourquoi la Belgique oîi
le parti clérical est au pouvoir et oh le
nombre des couvents s’élève au 'chiffre
énorme de 1500 ,|peuplés par 25000 religieux et religieuses, n’aurait-elle pas la
préférence ?
' France. — Toute la semaine a été
remplie par le négociations entre les représentants des deux nations belligérantes.
Enfin de Berlin et de Bordeaux, en même
temps il nous est arrivé la nonvelle que
les préliminaires de la paix ont été signés.
La dépêche de Bordeaux est conçue en
ces termes ; < Les préliminaires de la paix
sont signés. Les Cemmandants militaires
en sont informés». — Celle de Berlin:
<c Les préliminaires de la paix contiennent
la cession de l’Alsace, excepté Belfort,
celle de la Loraine allemande avec Metz,
une contribution de guerre de S ndlliards
payables en 3 ans. Une partie de la France
sera occupée par l’armée allemande jusqu’à ce que ces conditions soient remplies ». — La paix sera proclamée dès
que l’Assemblée de Bordeaux aura accepté
ces préliminaires.
SOUSCRIPTION
POUR LES BATISSES DU ROSARIO
Liste précédente . fr. 26Ó 40
Jean Garnier instituteur &
Florence. fr. 10
Total . fr. 270 40
AVIS. — Une nouvelle édition des Cantiques des écoles du dimanche a été pubh'ée
par les soins de H* le pasteur Lantaret.
Le prix de chaque exemplaire est de
10 centimes. S'adresser A U' Lantaret pasteur au Pomaret et à M' Tron profosseur
à La Tour.
A. Rével Gérant.
Pignerol, Impr. Chiantore.