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Quarante-quatrième année.
20 Août 1009.
N. 34.
l ECHO DES’VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudolses
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commencement de l’année. _ j ,k f
Les changements non accompagnes de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées, (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
A propos de la réunion au Col de la Croix —
Epliémérides vaudoises — La fête de la
mi-août — A la Collette des Fontaines —
Chronique — Nouvelles et faits divers —
Livres et journaux — Nouvelles politiques.
A PROPOS
de la
réunion au Col de la Croix
C’est le dimanche 8 o. que se retrouvaient sur le Col de la Croix une
soixantaine de délégués des deux vallées qui y aboutissent, celle du Pélis
et celle du Culli ou Queyras. L’année
passée, déjà, à pareille époque, une
quinzaine de représentants francoitaliens avaient tenu, dans la Gendarmerie du Col, une réunion, due à
l’initiative du syndic de Bobi et du
maire de Eistolas, les deux communes
de frontière, en vue d’entretenir l’agitation pour obtenir le percement du
col. On y avait décidé que ©ette réunion se répéterait chaque année. C’est
ce qui vient d’avoir lieu avec un
grand enthousiasme, et un nombreux
public représentant les deux grandes
sœurs latines.
Sur l’immense tapis de verdure,
parsemé de fleurs, qui s’étend devant
le Refuge Napoléon, 60 assiettes attendaient les convives, auxquels la
France servit un repas substantiél et
varié, préparé à Abriès, et Bobi le
vin et les fruits. Au dessert, on entendit plusieurs orateurs, buvant à la
fraternité des peuples, à une entente
cordiale franco-italienne, chacune de
ces expressions étant soulignée par
les vigoureux applaudissements et les
vivats des convives et du public. Ah !
si l’on avait davantage écouté les
peuples, ce ne serait pas vrai, ce qu’a
pu écrire le poète, que
« Près de la borne où chaque Etat commenceAucun épi n’est pur de sang humain ».
Un sentiment de vraie, profonde
fraternité animait tous les présents,
et l’on sentait que la borne, qui se
dressait non loin de là, n’était pas
une barrière. La barrière, elle existe,
c’est cette haute paroi qui se dresse
comme un mur gigantesque, entre le
Pra et le frais bassin du G-uil ; et c’est
celle-là qu’il faut rompre. La difficulté
n’est pas grande ; le tunnel à creuser
serait le plus court de tous ceux qui
coupent la chaîne des Alpes, ne mesurant que 950 mètres. Mais le grand
obstacle, ce sont les administrations
militaires des deux Etats qui, sans
doute sans avoir étudié à fond la
question, opposent un refus olympien,
auquel la bureaucratie routinière a
plus à faire que le souci de la patrie.
H n’était pas facile aux orateurs de
se faire entendre d’une foule éparse
en un vaste cercle, dans un lieu exposé
au venl, et excité par la nouveauté
du spectacle. Néanmoins, ceux qui le
voulurent, purent entendre les raisons
que nous venons de résumer, exposées avec de nombreux arguments
par M. Davit, secrétaire de Bobi, le
maire de Eistolas, le doct. Bonnet,
conseiller générai, le doct. Maritan,
président du Syndicat d’initiative du
Queyras, l’av. Bourcier, d’Aiguilles,
le prof. Jahier, Rédacteur de VAvvisatore Alpino.
La discussion continua, avec plus
d’ordre, en présence des seuls délégués, dans le Refuge. La conclusion
nous semble avoir été celle-ci : La
France possède une excellente route
carrossable jusqu’à l’Echalp, au débouché du tunnel futur. Que l’Italie
(ou bien les communes du bassin du
Pélis) construise, à son tour, une route
d’accès au Pra, et alors, les deux
peuples unissant à haute voix leurs
aspirations, ils obtiendront facilement
des Etats-Majors de pouvoir rompre
le dernier obstacle, de moins d’un
kilomètre, qui séparera les deux vallées. Il faut pour cela que les communes inférieures comprennent qu’une
route de Bobi au Pra mérite leur concours à tous, comme n’étant pas une
entreprise d’intérêt purement communal, mais plutôt international. Et
qu’on prenne la pioche sans tarder!
En voyant avec quelle facilité toute
naturelle fraternisaient des personnes
naguère étrangères dans toute l’acception du mot, nous pensions que,
en réalité, le bassin du Guil est la
patrie de plusieurs de nos familles et
que c’est de là que nous sont venus
les Davit, les Caffarel, les Rostan, les
Signore!, les Sibille, les Morel, les
Tolosan et tant d’autres; qu’au 17“ S.
Abriès, Molines et les autres paroisses
françaises avaient des pasteurs vaudois, tandis que des Queyrasins dirigeaient telle de nos paroisses du val
Luserne. Et, remontant plus haut encore, nous revoyions en pensée deux
réunions toutes semblables à celle du
jour, qui avaient appelé, en plein
Moyen Age, sur ces hauteurs, des délégués des vallées des deux versants.
En 1256 une réunion avait lieu dans
un endroit que nous n’avons pu préciser, pour resserrer les relations commerciales établies depuis longtemps.
Une autre assemblée eut lieu dans ce
but, le 22 juillet 1463, «nell’Alpe del
Pra, nella cappella poco prima edificata in onore di Dio e di Santa Maria
Maddalena » sur le coteau d’où le
voyageur, arrivé péniblement au haut
d’une forte montée, voit soudain le
beau plateau se dérouler à ses yeux.
Il y a donc des raisons de sang,
il y en a d’historiques, de religieuses,
de commerciales, qui poussent les populations des deux vallées vers un
rapprochement durable.
Ces peuples ne se sont jamais fait
la guérrè; et c’est en 1796 que leurs
gouvernements se la sont faite pour la
derniêfé fois. Ainsi donc, pour une
guerre, qqi n’arrive pas même une fois
par si|blé,’ et qui, à l’avenir, sera, selon
toute iàiiparence, toujours moins probables on voudrait priver des populations liombreuses de relations utiles
et qii^idiennes ?
Mais brisons et, puisque nous voilà
sur le sol français, poursuivons, si lé
lecteur n’est pas trop fatigué de la
désastreuse montée de la Coccia et
est disposé à descendre avec nous en
Queyras. (A suivre).
ËPHÉMERIDES VAUDOISES
16 Août.
Frangins.
Voilà un^nom qui fait battre vivement tout cœur Vaudois, car il rappelle une des dates les plus mémorables de notre histoire et l’un des faits
les plus émouvants de notre épopée
Vaudoise.
Frangins! c’est le sujet d’un tableau
de Hebert, dont une gravure devrait
orner tous nos foyers et y perpétuer
la mémoire de l’héroïsme de nos jpères!
Frangins ! c’est cette baie du Léman,
aux pieds d’une épaisse forêt, dominée
par la vieille ville de Nyon. Cette
plage délicieuse qui est criblée d’hommes armés, tous agenouillés (excepté
deux sentinelles) autour d’un pasteur
qui, au bord de l’eau, et en face des
barques qui les attendent, prononce
une prière.
Vaudois!' Vous avez compris le touchant tableau !
Ce pasteur qui prie, c’est Henry
Arnaud ; et ceux qui l’écoutent ce sont
nos pères, qui au moment de partir
pour la plus étonnante expédition de
l’iiistoire du monde, invoquent l’assistance du Tout-Fuissant. C’est la troisième fois que les Vaudois exilés en
Suisse depuis deux ans et demi essayent d’en repartir pour reconquérir
leurs Vallées. Les autres fois, à Ouchy,
et à Aigle ils ont été surpris et empêchés par les autorités Suisses qui
ont promis au duc de Savoie de les
garder chez eux.
Cette fois réussiront-ils dans leur
dessein?
C’est le Vendredi 16 Août 1689, à
9 h. du soir. Oui, nos pères sont partis
un Vendredi pour la glorieuse Rentrée,
et cela ne leur a pas porté malheur.
Le 15, le bailli de Nyon, Steiger, averti
par quelques informateurs que les Vaudois devaient se réunir à Frangins le
jour môme, avait fait occuper la forêt
et la baie par ses 80 soldats; le 16;,
à une heure après midi, voyant qu’aucun Vaudois n’arrive, et du reste averti
que le major Régis de Morges va y
arriver de son côté avec des troupes,,
il retire ses,hommes, et à 2 heures
envoie le châtelain, M. De Givrins, au
bois de Frangins, comptant qu’il y
trouvera le major; mais Givrins, au
lieu du major, y trouve 900 Vaudois
qui viennent d’y pénétrer, car ils ont
bien pris leurs mesures cette fois. Le
major ne vient pas; il n’a pas assez
d’hommes pour arrêter une pareille
troupe, qui est armée de pied en cap,,
et il a cru prudent de s’arrêter à Rolle,
laissant Steiger se tirer d’affaire comme il pourra.
Celui-ci, informé un peu tard par
Givrins de ce qu’il a vu et des vains
efforts qu’il a faits pour dissuader les
Vaudois de tenter la Rentrée, àppelle
sous les armes tous les hommes de
son bailliage ; mais ils ne pourront être
sur pied que le lendemain matin, le
17 (v. les documents publiés par M.
David Feyrot, «Bull. Soc. Hist. Vaud.»
1890, pages 25 à 38).
Les Vaudois voudraient bien attendre encore l’arrivée de quelques bandes retardataü’es ; celle de Neuchâtel
surtout, partie la nuit précédente avec
le capitaine Bourgeois, qui doit être
le chef de leur expédition. Mais l’attente pourrait leur être fatale et donner le temps à Steiger et au major
Régis de les surprendre avec des forces
imposantes.
Ils décident de partir ; et entre neuf
et dix heures ces 900 hommes traversent le lac sur 13 barques et vont
prendre terre sur la rive Savoisienne,
entre Nernier et Yvoire.
Ils étaient partis juste à temps pour
éviter un regrettable conflit avec les
Suisses qui se croyaient obligés envers
le duc de Savoie à empêcher leurs
hôtes de rentrer dans leurs Vallées.
Et n’ayant pu attendre Bourgois qui
devait être leur commandant, ils dom
nèrent cette charge à un habile réfugié français, qui s’était uni à eux
avec quelques-uns de ses compatriotes,
le capitaine Turrel. Mais il était écrit
que le chef de la Glorieuse Rentrée
devait être celui qui avait le plus fait
pour la préparer, Henry Arnaud ; car,
deux mois après seulement, Turrel
désertait le camp Vaudois et Arnaud
devait être à la fois le pasteur et le
colonel des Vaudois rapatriés.
Aujourd’hui, sur la plage de Frangins, un beau monument rappelle le
départ de nos aïeux, et chaque année
2
à l’anniversaire du grand événement
les Vaudois de Genève et de Lausanne
y accourent pour célébrer une fête
Solennelle. "Teofilo Gay.
La iéte de la mi-Aoûl
Tandis que les cimes de nos Alpes
s’empourpraient aux premiers rayons
du soleil, toute une phalange de personnes de tout âge, s’acheminait vers
la Vachère, ce plateau si frais et riant,
si riche en souvenirs, ce lieu stratégique si important dans les annales
de notre histoire, où, en maintes occasions, l’héroïsme de nos ancêtres se
déploya dans toute sa bravoure.
A neuf heures, une assemblée imposante était réunie au pied de la
solide tribune (érigée par... la nature)
pour écouter — dans un recueillement
qui, à vrai dire, aurait dû être plus
général — les six orateurs annoncés
et faire monter au Tout-Puissant des
hymnes d’amour et de reconnaissance.
Les trois Vallées (du Pélis, de SaintMartin et de Pérouse) semblaient venir ratifier l’alliance jurée jadis à
Sibaud il y a deux cent vingt ans,
mais contre les nouveaux ennemis
de notre peuple qui, plus ou moins
à découvert, sous l’égide de Satan,
ne cessent d’attenter à la liberté de
conscience.
La parole fut donnée tout d’abord
par M. Soulier, président de la fête,
à M. Adolphe Jalla qui, après avoir
porté les salutations des missionnaires
Vaudois au Zambèze, et rappelé la
perte douloureuse de notre jeune et
zélé frère M. Fuhrmann, nous parle
de la première grande victoire sociale: l’abolition officielle de l’esclavage qui, dans quelques années ne
sera plus qu’un mythe. Il n’y a plus
eu d’exécution pour sorcellerie, pour
empoisonnement comme par le passé,
plus de guerre: voilà qui est bien!
Mais il y a plus : M. Jalla nous parle
ehcore d’un ministre indigène qui est
Un instrument puissant pour l’avancement du Règne de Dieu parmi les
païens et il termine en souhaitant que
de plus grandes conquêtes spirituelles
puissent bientôt avoir lieu et il invoque sur l’assemblée une abondante
effusion du Saint-Esprit.
MM. les pasteurs B. Soulier et C. A.
Tron prenant pour sujet Gen. IV,
1-0, insistent sur les dispositions pour
offrir, comme Abel, un sacrifice qui
soit agréé par Dieu : de la foi surtout
il nous faut avoir. Ils flétrissent le
culte formaliste qui dessèche et qui
tue et invitent les auditeurs à donner
sans ostentation, volontiers, de cœur
leurs moyens, leurs prières, à offrir
même leur corps au Seigneur en sacrifice vivant et saint.
M. B. Léger, Modérateur-adjoint,
nous parle de sa visite dans nos florissantes colonies de l’Amérique du
Sud. Il n’a le temps, hélas! que de
nous les présenter, de les décrire à
grands traits, et d’ajouter un mot sur
les moments les plus saillants des fêtes
célébrées à l’occasion de la fondation
de Colonia Valdense auxquelles il a
assisté. Il parle des grandes qualités
de cœur de nos colons, et rappelle en
terminant, l’exemple de foi et de piété
admirables que donna une femme —
originaire d’Angrogne — à son lit de
mort.
M. le D'' Teofilo Oay, chargé de la
partie historique, fait revivre devant
hos yeux les événements qui se pas
sèrent à la Vachère, tour à tour lieu
de douleurs et de joies, où Dieu combattit pour son peuple où la compagnie. volante mit le désarroi dans les
troupes ennemies.
Il illustre un de ces faits par un
document inédit (une lettre du pasteur
D. Forneron). La Vachère, dit-il, qui
en 1561 avait vu périr l’infâme troupe
de Ch. Truchet du Perrier et de L.
de Montiglio avec leurs chefs, fut
souillée par des scènes horribles de
violence et d’horreur après la noire*
trahison de Dom Gabriel de Savoie en
1686, mais ici aussi « les barbets mangèrent les loups », au grand étonnement du sieur Blanqui de Luserne ;
à la Vachère les Vaudois de la Rentrée, vainqueurs de la bataille de
Pramol, reçurent les messagers de
Victor Amédée II qui venaient leur
apporter des propositions de paix, des
vivres et des munitions (28 Mai 1690).
L’assemblée qui après le discours
de M. Jalla avait chanté le verset:
« Que l’Evangile se répande » du cantique de Ferrière, fait retentir au loin
le chant Vaudois : « Gloire au Dieu
d’Israël... » dirigé par MM. A. Rivoir
et E. Long.
M. Luigi Rostagno nous parle ensuite du triomphe de l’Evangile dans
notre patrie, du courant moderniste,
de la « crise d’âmes » par laquelle
passent tant de nos concitoyens qui
veulent sortir des chaînes du papisme,
et sont attirés souvent à notre église,
comme le prof. Bartoli ex-jésuite, cidevant rédacteur de la Civiltà Cattolica et M. A. Mingardi ex-moine,
deux brillantes intelligences dont non
seulement le talent, mais le caractère,
la foi surtout, ferme et solide, eSt
digne de louange. Il n’oublie pas dans
sa revue les acquisitions que fait
notre Eglise dans la classe populaire
qui a soif de justice et de vérité autant que les plus remarquables partisans de la vraie libre pensée.
M. D. Peyrot plaide vaillamment la
cause des diaconesses, cause si belle
et si grande, et M. Paolo Longo termine
par la prière, après quoi toute l’assemblée s’éparpille pour le dîner sur
la mousse veloutée, caressée par la
brise... Mais... vers quatre heures le
tempsmenaçant oblige même les moins
couards à se retirer.
La fête, cependant, n’a rien perdu
pour cela. Voilà certes, une tradition
qu’il ne faut pas laisser tomber, car
elle est sans contredit une source de
bienfaits physiques et spirituels, à la
gloire de Dieu.
Une collecte a été faite en faveur
des missions et de l’évangélisation et
a produit L. 79,56.
Humbert Pellegrin.
A LA COLLETTE DES FONTAINES
Notre « quinze Août », qu’au Val S.
Martin nous célébrons indifféremment
l’un des dimanches de ce mois, a réuni,
comme d’habitude, plusieurs centaines
de personnes dans l’après-midi de dimanche dernier (le 8) à la Collette des
Fontaines, sous les magnifiques ombrages de < Crô-la-Guerra ».
Après une courte introduction du
président d’office, le pasteur de Praly,
sur le texte Apoc. III, 3 : « Souvienstoi donc de ce que tu as reçu et entendu et le garde et te repens », MM.
les pasteurs Bertalot et Ph. Grill développent ce même passage dans leurs
allocutions, avec des exhortations appropriées à la circonstance.
M. josué Tron, représentant au milieu de nous de l’Evangélisation, nous
donne ensuite des nouvelles fort intéi'essantes et bien réjouissantes sur
les progrès de l’œuvre dans le district
Rome-Naples, dont il est le chef.
Les exemples touchants de courageuses professions de foi et de fidélité
à toute épreuve chez tels de nos frères
venus récemment à l’Evangile, s’entremêlent dans son discours avec des
considérations plus générales sur la
marche que fait notre œuvre dans
l’opinion publique de ces régions, toujours plus éclairée et mieux disposée
à notre égard, sur le résultat des efforts de nos vaillants évangélistes, résultats qui sans être toujours appréciables par la statistique, n’en sont
pas moins considérables et encourageants.
C’est ensuite le tour de M. le ViceModérateur B. Léger qui, rentré dernièrement de sa longue tournée auprès
de nos Colonies du Sud-Amérique, a
beaucoup à nous dire de ce qu’il a
vu et entendu. L’attention du public
continue de se maintenir bien vive.
Quel dommage que l’heure avancée
ne permette pas à l’orateur de nous
parler plus longuement! Et le temps
menace ; la pluie commençant de tomber, les auditeurs se pressent à l’abri
des hautes futaies.
Dans une exposition bien nourrie et
succincte, M. Léger nous présente à
l’aide d’une carte géographique suspendue à un arbre, nos principales
Colonies de l’Argentine et de l’Uruguay
avec leurs sept églises constituées.
C’est un aperçu qu’il nous donne de
leurs conditions matérielles, très satisfaisantes, de leur vie religieuse qu’il
nous cite en exemple, de l’attachement
qu’ils conservent pour l’Eglise mère
des Vallées, de la position honorable
qu’ils ont su acquérir au sein de ces
populations et qu’ils continuent d’améliorer soit par l’énergie intelligente
de leurs entreprises, soit par la droiture de leurs procédés, dont ils sont
redevables à l’Evangile.
Dernier orateur: M. le pasteur J. J.
R. Tron, qui nous entretient brièvement de son champ de travail à Suse
et adresse à l’assemblée une dernière
invitation à la fidélité.
MM. les pasteurs H. Pascal et A.
Arias prennent part à la réunion par
la prière d’introduction et de clôture.
La collecte faite au profit de l’évangélisation a produit L. 21,20.
La note gaie n’a pas manqué non
plus grâce à la présence dans l’assemblée d’une centaine d’enfants de nos
écoles du dimanche de Rodoret, Massel
et de Praly surtout, qui chantent avec
entrain, sous la direction du pasteur
M. Bonnet, plusieurs hymnes de notre
recueil, proposés par la Commission
du chant sacré. S’il n’y a pas concours
de chant proprement dit, comme cela
s’est fait ailleurs, l’agrément n’en a
pas été moindre, paraît-il, chez la
nombreuse assistance. Un concours
très empressé s’est vu par contre, à la
ftn de la réunion, de la part de toute
cette jeunesse pétillente et débordante
de vie, autour des provisions de pain
et chocolat que notre Commission de
chant a bien voulu lui offrir en cette
circonstance. Bien merci aux génél’eux donateurs.
Enfin, une très bonne journée: une
assemblée des plus recueillies et attentives, le temps très beau après tout,
et bien de la satisfaction et du plaisir,
voulons-nous croire, chez tous ceux
qui ont participé à cette belle fête.
J. B.
CHRONIQUE
—A/W-.v\A/w
Examen de foi. Le Corps des Pasteurs, réuni mardi à la Maison vaudoise, a procédé à l’examen de foi
des candidats au saint ministère, MM.
Henri Tron et Rinaldb Malan. Les
sujets sur lesquels les candidats ont
été appelés à exposer leurs convictions sont: 1“ l’autorité des SaintesEcritures, 2° La personne de JésusChrist, 3“ Le Saint-Esprit, 4" La vocation au saint ministère. L’un et
l’autre a été admis.
Sermons d’épreuve. Les deux candidats sus-mentionnés prêcheront leur
sermon d’épreuve mardi prochain (le
24 courant) à 9 h. 1|2 du matin, au
Pomaret. Textes, pour Mî Tron, Col.
I, 10; pour M. Malan, I Jean V, 12.
Commissions examinatrices. Ont été
nommés membres des Commissions
d’examen :
de la gestion de la Table et du
Conseil de théologie, MM. Henri Tron
pasteur, président, Ern. Giampiccoli,
pasteur, D. Jahier et J. Maggiore, professeurs ;
de la gestion du Comité d’évangélisation, MM. P. ChaUvie, pasteur,
M. Falchi, J. Jalla et N. Tourn, professeurs ;
de la gestion de la Commission
des Institutions hospitalières, MM.
Chev. Et. Albarin, Emmanuel Tron,
P. Giraud pasteur, B. Gardiol, id.
La Tour. Dimanche matin, après
le culte - dirigé par M. Messina - l’assemblée électorale a procédé à la
nomination du député de la paroisse
au prochain synode. M. le professeur
Coïsson a été élu au premier tour de
scrutin, à une forte majorité.
Après midi, réunion au Giordanot,
où M. le pasteur Simeoni a parlé de
l’évangélisation dans la province de
Mantoue.
Saint-iJcaii. Nous rappelons que
c’est Mardi 24 courant, à 3 h. que
s’ouvrira D. V. à la Mciison Vaudoise
de St-Jean le Bazar de la Société du
Printemps en faveur de l’Evangélisation et des Missions. Il y aura un
excellent Buffet.
Le Rapport de la Table, qui vient
de paraître, donne un compte rendu
assez étendu de la visite de M. Léger
aux Vaudois de l’Amérique du Sud.
Il attire l’attention du synode sur le
Cî'i d’alarme iaié dans une assemblée
d’ouvriers de l’église, convoqués le 29
juin dernier pour un entretien « sur
la question urgente de l’augmentation
des traitements ». Il rend compte, d’après les rapports des consistoires, de
l^tat des diverses églises ressortissant
du P et du T district, et publie les
Rapports des Commissions Exécutives
et le compte rendu des Conférences,
Un chapitre est consacré, comme d’habitude, à l’instruction, surtout à l’instruction secondaire.
Nouvelles et faits divers
3
3
— Le Journal de Oenève a publié
le remarquable discours que le comte
d’Haussonville, délégué de l’Académie
française aux fêtes jubilaires, a prononcé au banquet de l’bôtçl national.
3
Í O
'Æ
L’hommage rendu par ce français catholique et royaliste à Genève et à
ses institutions, nrérite d’être relevó.
Il cite entre autres les paroles par
lesquelles Théodore de Bèze inaugurait les cours de l’université naissante ;
« Vous n’êtes pas venus en ces lieux,
comme jadis la plupart des Grecs qui
s’en allaient au spectacle de leur gymnase, pour y assister à des jeux éphémères. Mais instruits dans la vraie religion et dans la connaissance des
bonnes lettres, vous êtes venus afin
de pouvoir travailler à la gloire de
Dieu, de devenir un jour le soutien de
vos proches et de faire honneur k votre
patrie. Souvenez-vous toujours que
vous êtes des soldats et que vous aurez à rendre compte à votre chef suprême de cette sainte mission ».
Quel noble programme, messieurs,
ajoute l’orateur, et si Ton veut bien
donner à ces mots la vraie religion un
sens moins spécial et plus large que
ne leur donnait Théodore de Bèze,
combien il serait à souhaiter que dans
tous les gymnases où Ton attire les
jeunes gens pour les faire assister non
point à des jeux éphémères, mais à
de solides leçons, les maîtres s’inspirassent du programme de votre premier recteur.
Genève, dit-il ailleurs, évoque dans
l’histoire l’idée la plus noble qui soit
au monde et dont la grandeur ne saurait être méconnue que par des malades ou par des fous, car elle est mère
de tous les dévouements et de tous les
héroïsmes: l’idée de patrie.
— D’après la Neue Zürcher Zeitung,
vingt-cinq citoyens d’Antavaux et de
Forel (canton de Fribourg) ont adressé une plainte au Conseil fédéral
contre le curé de Montbrelloz, qui
oblige leurs enfants a suivre la religion catholique romaine, bien que les
parents aient déclaré sortir de l’église
romaine et se rattacher à l’église
vieille-catholique.
— Le 29 juillet et jours suivants,
la savante ville de Leipzig était en
fête pour célébrer le cinquième centenaire de la fondation de sa célèbre
Université. Les cérémonies commencèrent par un culte dans l’église de
l’Université qui fut remplie par le cortège, ayant à sa tête le Boi de Saxe,
et où, avec un grand recueillement.
Ton entendit une méditation vibrante
de l’illustre prof. Rietschel sur ces paroles du roi David: « Auprès de toi
est la source de la vie ; par ta lumière
nous voyons la lumière ».
On entendit ensuite, dans le théâtre,
les délégués des universités étrangères,
parmi lesquels MM. Mantovani, de Pavie, Maragliano, de Gênes, Enriques,
de Bologne, Credaro, de Rome, et Macaluso, de Païenne. Parmi les docteurs
honoris causa, créés à cette occasion,
sont Roosevelt, Tex-président des EtatsUnis, Zeppelin, Taéronaute, et Grassi,
le prof, italien auquel sont dues d’importantes découvertes sur la nature de
la malaria et sur les moyens de la
combattre.
Le cortège historique, qui parcourut la ville, avait à sa tête les étudiants des universités allemandes,
parmi lesquels deux Vaudois, MM. Fr.
Peyronel et Théod. Long, actuellement
inscrits à l’Université de Leipzig.
A la bicchierata finale, spécialité de
la vie universitaire allemande, prirent
part, avec le Roi, 10.000 étudiants anciens et nouveaux, autour de 500 tables. Toutes ces fêtes ont révélé, une
fois de plus, aux étrangers la puissante organisation, en même temps
que la popularité, de l’instruction supérieure en Allemagne.
— Le de juillet de VEsfuerzo
Cristiano, de Madrid, contient un bon
article sur La Iglesia Valdense en
America del Sur.
ricains un procès en diffamation. Ceuxci seront défendus par le célèbre député socialiste M. Vandervelde.
Le Rév. Morrison, a décrit, le 9 octobre, les procédés spéciaux dont use
ladite compagnie pour faire rentrer
abondamment le caoutchouc. Elle a
créé le sj^stème dit des avances. On
distribue d’avance aux noirs — qui
sont obligés de les recevoir — des
objets de pacotille d’une valeur ridiculement inférieure à celle du caoutchouc qu’ils sont contraints d’apporter
en échange. C’est le troc usuraire forcé.
Et pour aller plus vite en besogne,
les indigènes sont contraints de couper
les lianes, de les apporter au village
et d’en extraire le latex au moyen du
pilonnage. Le mot de Montesquieu pour
symboliser i’imprévoyance est réalisé
cette fois non par les noirs, mais par
les blancs. Par soif de lucre, on coupe
l’arbre au pied. Après nous le déluge.
Ces révélations et d’autres encore,
sur les agissements de la Compagnie
du Kasai, qui exténue et détruit Tadmirable race des Bakoubas, ont eu le
don d’irriter à l’extrême les directeurs
et administrateurs de cette puissante
société. Car sur le papier, la loi congolaise interdit le pilonnage des lianes
et le Dr Dreypond, dii'ecteur ou exdirecteur de la Compagnie en Afiique,
actuellement à Bruxelles, s’étendait
récemment avec complaisance sur
cette mesure législative sage et préservatrice, dans le Mouvement géographique. Qu’allait-on dire d’une compagnie qui force les noirs à violer la
loi dont elle fait état devant le public
pour endormir les soupçons?
Aussi, dans son exaspération, la compagnie du Kasai a-t-elle intenté un
procès en diffamation au Rév. Morrison
et à son collègue le Dr Sheppard.
Le rapport du consul anglais Thesiger sur la compagnie du Kasai est
d’ailleurs en complet accord aAmc les
révélations de M. Morrison. Le Livre
blanc anglais étant peu accessible au
public, la C. R. A. anglaise vient d’en
publier une édition, avec préface de
M. Morel, sous ce titre: «L’asservissement et la destruction des Bakubas
par la compagnie du Kasai, dont le
gouvernement belge possède la moitié
des actions et contrôle la direction ».
— Un centenaire russe. André
Schmidt, selon des témoignages qui
paraissent dignes de foi, va avoir 137
ans. Né le 5 septembre 1772, il a combattu contre Napoléon I. Vigoureux,
il marche bien, a bon appétit, bonne
ouïe; mais sa vue est très affaiblies.
Il n’a jamais fait usage de tabac, ni
d’alcool, sous aucune forme.
— Le cheik ul Islam de Constan
tinople a envoyé une circulaire à
tous les muftis, juges ecclésiastiques
et ulémas, leur déclarant, sur la foi
de passages du Coran, que la différence
de religion ne constituait pas un motif
d’inégalité politique. La circulaire enjoint aux destinataires de respecter
strictement le principe de l’égalité et
d’engager la population à vivre en
bonne harmonie avec les non musulmans. (Semeur Vaudois).
— Une cigogne a été tuée en juin
dernier au Lessouto, près de la station
de Léloaleng (Afrique méridionale). A
une des pattes était fixé un anneau
en aluminium aAmc cette inscription:
Vogelwate - liossilen 368 - Oermania.
LIVRES ET JOURNAUX
— Un Procès au Congo belge.
Deux missionnaires presbytériens américains, MM. Morrison et Sheppard,
ayant accusé la Compagnie du Kasai
d’avoir maltraité et décimé la population noire en la contraignant à la
récolte du caoutchouc, ladite Compagnie a intenté aux missionnaires amé
Le Bulletin de la Société d’Histoire Vaudoise vient de sortir de
presse. Il contient:
P. Longo. Notice nécrologique; Le modérateur J. P. Pons - J. Jalla. Quand eurent lieu
les premières expéditions armées contre les
Vaudois du Piémont? - A. Pascal. Le lettere
del Governatore delle Valli, Sebastiano Grazioli Castrocaro. - T. Gag. Trois documents de
1655 et 1686 - J. Jalla. Documents; Synodes
Vaudois de la Réformation à l’Hxil {suite, 16481662) - E. Tron. Les Hérétiques Vallenses 11781180 (fin) - Notes bibliographiques - Bibliothèque et Archives - Bureau de )a Société.
Il Diritto costituzionale italiano
del P. Ignazio Tambaro della Università di Napoli. - Un voi. di pag.
XVI-308, nella « Biblioteca di studi
giuridici e politici » dell’editore Ulrico Hoepli, Milano CL. 4,50).
G. Loris — Legislazione rurale —
Un voi. di pag. XX-291 nella collezione dei manuali dell’editore Ulrico Hoepli, Milano (L. 3,50).
L’Auteur, connu des manuels: Diritto Civile
et Diritto Amministrativo, de la collection
Hoepli, a fait paraître la 2® édition, en bonne
partie refondue, de sa Legislazione Rurale
destinée spécialement aux élèves des sections
d’arpentage, mais utile à tout agriculteur ou
propriétaire de fonds ruraux.
A. Massenz — Lavorazione e tempera degli acciai — Indurimento
superficiale del ferro e cementazione — Seconda edizione di pag.
XVI-118 con 3G figure — Ulrico
Hoepli, editore - Milano, 1909 (L. 2).
Ouvrage approuvé par le Ministère d’Agr.
Ind. et Comm. pour les écoles de son ressort,
et dont la première éd., publiée en avril 1908,
a été promptement épuisée.
Cossa - Primi elementi di scienza
delle finanze - 10” edizione a cura
del Prof. A. Oraziani - voi. di pag.
XVI-214 (L. 2,50) - Ulrico Hoepli,
editore - Milano.
Edition revue et mise au courant des derniers progrès scientifiques, par le prof. A. Oraziani de rUniversité de Naples.
Opizzi Ing. Pietro — Problemi grafici di trazione ferroviaria —
Un volume di pag. VIII-204, con 51
figure JL. 3,50). Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1909.
M. Da Ponte — Distillazione delle vinacce, delle frutta fermentate e di
altri prodotti agrari; fabbricazione
razionale del cognac, estrazione del
cremor di tartaro, utilizzazione dei
residui della distillazione, ecc. - 3”
edizione rifatta, con 100 figure, pag.
XX-826 - U. Hoepli, editore, Milano
(L. 8,50).
Eliseo Brighenti — Manuale di con
versazione italiana-neoelleni
ca — ad uso degli studiosi e dei viaggiatori; col dialogo di Dionisio Solomos intorno alla lingua — Ulrico
Hoepli, editore - Milano, 1909 - pag.
XII-144 (L. 2).
Adolfo Padovan — Le origini del
genio — Milano, 1909 - Ulrico Hòepli, editore. (L. 3).
Ledéveloppement progressif de l'intelligence,
« du mollusque au bosebiman et du boschiman
au génie •», s’explique, d’après l’auteur, par la
complexité et la perfection croissantes de l’organe de l’intelligence, qui est le cerveau.
]\ouYelles politiques
Ami de la jeunesse.
Sommaire du de août.
Une réparation - Du danger des métaphores
- Notre besoin de Christ - La peur - Les
poissons grimpeurs - La jeunesse de Calvin
(fin) - L’oreille - Heures sombres - Histoires
d’animaux - Travaux de vacances - Villégiatures d’été - Le singe de Chateaubriand Surmonter le mal par le bien - Les femmes
pompiers.
Que les socialistes italiens prennent
à une plus ou moins grande majorité
TJiéroïque décision de siffler le czar
lors de sa prochaine visite au roi d’Italie, cela n’aurait pas la moindre importance en temps ordinaire. Mais,
comme les nouvelles politiques sont
plutôt rares, les journalistes en quête
de copie doivent forcément se rabattre sur les racontars, sur les hypo
thèses et broder à qui mieux mieux
sur les cancans les plus ténus. Voilà
pourquoi^ tout quotidien qui se respecte consacre journellement une de
ses colonnes aux socialistes italiens
et au czar. Faut-il siffler, ne faut-il
pas siffier? Le prolétariat italien A'a-til se mettre en grève dès l’arrivée du
monarque russe dans un port italien,
ou bien doit-on lui préparer un accueil empreint de la plus froide dignité? Il y va de notre honneur, disent-ils ; aussi était-il nécessaire d’avoir
l’avis de tous les compagnons. Or lés
Fédérations de métier, les Chambres
de Travail, les conseillers nationaux
de la Fédération générale, interrogés
par référendum, viennent de repousser,
à la majorité des suffrages le projet
d’une grève générale « à l’occasion de
la venue du czar». Respii’ons donc;
la patrie est sauvée.
— Le conflit hispano-marocain subit
un temps d’arrêt, qui prélude, sans
aucun doute, à une attaque à fond de
la part des troupes espagnoles. Le général Marina est non seulement en
possession de la ligne de ch. de fer
qui va de Melilla aux mines, mais il
est en train de renforcer toutes les
positions fortifiées. Les Marocains font
de leur côté des préparatifs de défense et construisent des -tranchées à
Nador. '
- — Le gouverneur militaire de Barcelone vient de proclamer la suppression de Tétat de siège en Catalogne,
Les garanties constitutionnelles demeurent cependant suspendues dans
toute l’Espagne.
— En Suède, les grévistes ont tenu
bon j_^usqu’ici, inais il._paraît qu’ils sont
à bout de ressources. Rien qu’à Stockholm ils doivent au petit commerce
un million et demi de fr. environ,
et les marchands ont décidé de ne
plus leur livrer de denrées à crédit.
C’est le commencement de là fin on
de la faim. Mais, à quelque chose
malheur est bon, puisque les patrons
se proposent d’augmenter, dans la mesure du possible, les salaires des ouvriers, tant à la campagne que dans
les usines.
— Une dépêche d’Allahabad du 16 c.
annonce que le duc des Abruzzes a
complètement exploré l’ensemble du
système des immenses glaciers entourant le Balthoro. D’après l’agence Reuter il n’aurait pas battu le record des
ascensions sur le K. 2, mais sur le Bride-Peak dont la hauteur est de 7653 m.
On attend la confirmation de cette
dernière nouvelle.
— Ni les notes diplomatiques grec
ques ou turques, ni les exhortations
des puissances protectrices, n’ont rien
pu jusqu’ici pour régler la question
crétoise. Le drapeau grec flotte toujours sur la citadelle de la Canée, et
le différend gréco-turc menace de se
compliquer encore. On veut cependant
éviter coûte que coûte un conflit à
main armée; et à cet effet les quatre
puissances protectrices viennent d’envoyer une escadre de huit navires dans
les eaux de la Canée dans le but de
faire pression sur le Gouvernement
crétois, grécophile. Les consuls des
puissances lui ont de leur côté notifié
Tordre de retirer le pavillon grec en
lui représentant les conséquences irréparables qui seraient nécessaire-'
ment amenées par son refus à la soumission. j. c.
A. Rivoir, gérant.
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