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AlleiTiagne,Au triche-Hongrie,
Belgiijnfi, j3r6sîl, Dtinoinark,
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Suisse, par « jzmrwi «i?i
po fitnl aeign V Avrard de
Vienne . . . , X’’r. 3
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1 irap. Bes.sgn à Torre Pellice..
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16 3Iars 18t)U
Année XXXIV. N. U.
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S'adresser pour la Rédaction à M.
N. Toiirn, prof., Torye Fdlice et
pour rAdriuuistration à M, Jean
Jalla, prof-, Toy're IWicv.
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13 centimes, sauf ceux du commencement de rannée.
L’ECHO
DES VALLÉES VAIIDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez témoins. Act. I, iS. Siiivuiit la, vérité ave-r la oliaritô. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt, VI, 10.
Sommaire :
Eclios de la seraaine — Notice autoliiogniphiiiue - Esprit et vie! Plus irombres !
— Nouvelles de M. H, Trou — Clironiqne
Vaudoise — N’auvelleg et faita (livers —
Société Vaudoise d’Utilité publique —
Ouvrages regwa — llevuo politique ' —
Annonces,
Echos de la semaine
Les travaux de percement du
Simplon, commencé.s il y a quelques
mois, ont amené et continuent à
amener en Suisse des masses d’ouvriers italiens. Cette entrcjiri-sc gigantesque donne du travail- à un
grand nombre, et l’on connaît l’aptitude des ouvriers italiens pour ces
sortes d'ouvrages. Malheureusement
nos pauvres compatriotes se sont
trouvés dès le commencement exposés, sans aucune protection, à la
rapacité de spéculateurs qui ne cherchaient qu’à les exploiter. On leur
demandait, pour les plus misérable.s
■ habitations, des loyers exorbitants çt
On leur faisait payer cher toutes les
choses de première nécessité. Tæs
agents de.s sociétés anarchistes se .sont
hâtés de commencer parmi e\ix leur
funeste propagande. Les philanthropes se sont émus, en Italie et
en Suisse, de ces tristes conditions ;
plusieurs journaux ont envoyé sur
les lieux des correspondants spéciaux, qui ont fait un triste tableau
de rétat où se trouvent ces pauvres
travailleurs. M. le sénateur et exininistre Pasquale Villari a adressé
un vigoureux appel au peuple italien
pour que l’on vienne au secours de
ces pauvres ouvriers et que l’on s’occupe surtout de leur éducation morale.
“ Il s’agit, dit-il, d’environ 1100 ouvriers
italiens, qui seront bientflt 2500, dont un
grand nombre amènent avec eux leur femme
et leurs enfants. Il n’y a pas une école, pas
nue église italienne. Très nombreuses par
contre sont ies auberges ouvertes aux Italiens,
où l’on débite du mauvais vin et des liqueurs.
Et ou en voit les effets, le samedi et le dimauobe, dans le grand nombre d’ivrogne qui
encombrent les rues... Si nous ne faisons rien,
fiuidra-t-ü s’étonner si du sein de cette société
nous voyons surgir une main armée du poignard pour oominettre un de ces crimes qui
rempli.ssent d’horreur le monde et déshonorent
notre pays ?....„
A Genève il s’est fondé un comité
sous la présidence honoraire de M.
Basso, consul italien, pour protéger
les ouvriers contre les abus des spéculateurs.
“ Ces ouvriers, dit le président de ce - comité, M. le professeur Pantaleoni, sont des
2
82
êtres iibrutis i)nr les privations, par le luaiuiue
de tonte éduo.atiun inteilec.taelle et inorale.
Pins encore (lae les protéger, il t'uut les édiiquer et les guider.... „
Voilà un champ d’évangélisation
qui .s’impose aux chrétiens évangéliques de la Suisse et de IMtalic. Du
côté italien l’Eglise Weslej^ennc e.st
déjà à l’œuvro et a envoyé un jeune
évangéliste à Isello ; pour le côté
Suisse il s’est constitué à Genève un
comité qui a en vue^ l’cviingélisation
de nos ouvriers et enverra bientôt
quelqu’un à Brigue. Ci'e.st une œuvre
grande et diffi.cile, qui denrandera
chez ceux qui en seront chargés, non
seulement beaucoup de foi et de zèle,
mai.s aussi beaucoup de tact de discernement et surtout de; cbarité. Nous
faisons des vœux pour que Dieu
suscite les ouvriers et leur donne
les aptitudes requises. 11 n’y a pas
d’œuvre d'évangélisation plus nécessaire que celle-là. N. T.
. Mm auiobiographiquG
III.
“ Notre regret d’être forcés de preudro
congé de nos nhonnés sernit liieiiplus vif, si nous
ii’ctious dans le cas de pouvoir leur dire que
le.s Vallées ne seront pas privées d’uii organe
de publicité et si le dernier numéro île l'Ef/in
n’était pas eu luesnre de leur pré.sciitor Le
Témoin journal de. l'idylisc Ki-anyclique Vaudoise....„.
Ainsi parlait la Rédaction de l’Echo
des VuUehs dans cet Adieu d nos ¡ecknrs
déjà cité, par lequel elle annonçait
que l’Echo avait fait son temps. Elle
ajoutait qu’elle n’avait « comme telle
aucune re.sponsabilité dans la marche
du nouveau journal », auquel elle
souhaitait « longue vie, succès et bénédictions abondantes du Seigneur ».
Le premier numéro du l'ânoin
parut dès le 8 janvier 1875, un mois
après le dernier numéro de 1’ Ecli.o
des Valides. Le nouveau journal se
publiait par feuilles de quatre pages
en trois colonnes, d'un format à peu
près double de celui de l’Echo. Il
avait un Comité de rédaction, dont
]\I. Lantaret était l’âme. Quelques
citations empruntées à l’article-programme {Ce que nous coulons) feront
connaître le but que se proposaient
les nom-eaux rédacteurs.
“ PùnrqTiüi n’ avons-nous pas conservé le
nom iVT'k'fu) des Vallées'? tie u’esfc ]ing miiqneuieut par iimoiii' du cbaugemeut, et umi.s 110
sommes pas non plus de ceu.x qui ont désiré
la. iniirt do VKcho dm Vallées.
“ Le elmiigeweut do nom sigiiiiio, risma cc
cas, iiiijililiciitioii, non dans l’esprit du journal,
mai.s dans le but et dims l’étendue. 11 imliquc,
nous l’espérons, un jirogrès. Nous désirons, si
Lieu nous eu dorme la force, faire enniuiitre
les principes de notre Eglise, an dedans et
an dehors, défendre sep intérêts, rendre nu
fidèle témüig'uag-ç à la vérité dont nos pères
oui été les martyrs. —. llendrc témoignage à
nos amis du deliors de ce que nous sommes
et de ce que nous voulons, leur dire notre
avis sur les questions qn’il.s traitent, porter à
la, coimais,sauce de notre population ce qui se
pa.ssE dans irautres ègli.ses...éclairer, édifier
chaque vaudoig sur scs devoirs, comme chrétien
et comme membre d’une église évangélique qui
ne reconnaît d’antre Chef que Jésns-Christ,
tel sera notre but constant.....„
Le « progrès » consistait, comme
on le voit, en un programme . plus
limité. De par la volonté même de
son ou de ses fondateurs (puisqu’ il
ne voulait pas être la simple continuiitjon de V Echo mais se présentait
comme cpuelque chose de nouveau)
lû Témohi devait avoir un caractère
essentiellement ecclésiastique et, exclnsioeineni religieux. A vrai dire, ce
n’ était pas précisément une innovation, puisque r/tWiu 'avait déjà eu,
.sous la direction de M. Malan, cette
même tendance. Mais il l’avait eue pàr
une espèce d’inconséquence. Maintenant elle était voulue et' expressément affirmée. Le sous-titre; Journal
de. l'Eijlise Eoan.ffelique Vetndoise semblait indiquer, de plus, que dans la
pensée des. Rédacteurs, le Tdinoin
devait être, au moins jusqu’ à un
3
— 83 —
cértiiin point, un organe officiel d(i
l’Eglise.
Plus d’inconséquence maintenant.
Ee contenu du journal correspond
parfaitement au titre et au sous-titre
et au prog'ramine. Les questions ecclésiastiqutis y s ’rnt traitées avec une
prédilection marquée et avec cette
compétence que donnait au Directeur
ses talents et sa longue expérience
comme administrateur de l’Eglise.
Il y a des articles d’édification, dans
le sens que l’on donne communément
à ce mot, des méditations sur des
passages des Saintes-Ecritures. Les
Correspondances et la Chronique vau
doise se bornent aussi à des sujets
strictement religieux ou ecclésiastiques. Les exception, si tant est
qu’on puiss.? en citer, sont vraiment
de celles qui « confirment la règle ».
On peut être d’un autre avis que
les fondateurs du Témoin et regretter
que le progTanime plus larg'c ,de
V Erho ■ de-ü Wiilcas, qui, selon nous
répondait mieux aux besoins du
peuple vaudois, ait été abandonné.
Mais comme nous l’avons déjà observé, à quoi bon avoir un programme étendu et varié si 1’ on
’manque de collaboiviteurs compétents
dans les. différentes matières qui y
figurent, et si, en définitive, le directeur doit tout fiiire ou à peu
près ?
M. Lantarct dirigea la nouvelle
feuille avec la vigueur et l’énergie
qu’il mettait à tout ce qu’il entreprenait. Mais il ne put, même avec
ce programme plus re.strcint, obtenir
la collaboration qu’il avait espérée,
Ea Rédaction s’en plaint, très discrètement, du reste, dans le numéro
du 3 décembre, ou elle apiDslle cette
première année « une année d’attente
quant aux colhiborateurs et
aussi «à l’égard des abonnés, dont
le nombre pourrait aisément être
.doublé au sein dos Vallées ».
(A suivre).
Isprii ci vio! - flus d’oiiibrosi
Toi est le titre d’inio brochure
d’ une oiiu]uaut;üne do pages, drni.s
laqiiolle rautour, M. Oii. Clrillaïul past.
à (roiu'M'e, o'iurclui à démontrer que
le baptême et la. H. Cône tels que
]’ Eglise Clu'otiüiiuo los a pratiqués
depuis les apôtres jusqu’ à uo.s jour.s,
no corrospondont uuliemeut à la. pensée
de Jésus, qui parlait .spirituelleineiit à
du.s hommes cluuuiels.
(¿uaïul J. C. dit: fades disciples
toute.s les nations, b;s baptisant au
nom du Lève, du Fils et du 8. Esprit,
il est certain qui! ce n’est pas d'ewi
qu’ il se ¡iréoeciipo ; ce qui absorbe
toute sa |)eiisée, e’e,-t i¡ue touto.s le,s
nations de la terre soient romplies de
la, oimuai.ssa.niîü et do raniour du Père,
du Fils et du H. Esprit. — Ibiptisor
au nom du Père etc.... est un acte
.spirituel (¡ìli c•lm.d,^te à eii.seigiior, ea
étant soi-mime reni pli du fl. Esprit.
— Faire du ba.])[-éine un rite, une cérémonie, c’e.st retomlier dans le légalisme, (lau.; riiscliivage de la lettre.— .
J. C. n’a pas institué le baptême
d’eau, il l’a trouvé existant, il n’avait
ni à i’ordoliner, ni à le prohiber, fl.
Paul, le plus conséquent de tou.i le.s
apôtres, déclare que J. G', n.e l'a pas
envoyé pour baptiser, et si lo.s premiers
di.sciphss n’ ont p.vs Fait coiumo lui,
c’est sans doute p.u'ce qu’ils ii’ont pas
été comme lui pénétrés do l’esprit du
Heigneur.
Il ea est de même do la S. Cène.
Dieu no prend point pln,i.'Ur au:v eérémoiiies. Toute loi ,se ré.sume ou ces
mots; Mou onlimt, donne-moi ton
c our. Mais F liomiue a un pcuclinut
irrésistible pour les cérénioiiicis car
elles le dispeu.sent de faire la seule
cho.se que .Dieu demande. Lfcs .TieforinateuiM se lèvent et ramèncnt l’Evangüo, inaLs les trace.s du paganisme
catholique demeai'cut toujours, en tant
qu’on donne au repas de la-S. Cône
la sigiiificatiou d’un rite ou d’unecérémonie. J. C. la veille de sa mort
a simplomoiit pris uu repas avec ses
4
— 84 —
disciples. Et quant aux paroles : faites
ceci en mémoire de moi, il n’est pas
du tout sur que d. G. les ait prononcées, et à supposer qu’ il l’ait fait,
ce n’est pas avec le ton du coinniandement — c’ est une invitati(jn, une
prière — J. C. étant le vrai ]uiin du
ciel, le- Chrétien toutes les fois qu' il
prend son repas, doit se nourrir de
Jésus, et bénir Dieu.
La place de la Cène est donc tout
simplement à table, au repas ordinaire,
non dans le culte spécial. Dans Actes
II 42-47 ; XX, 11 ; 1 Cor. XI, il s’agit de simples repas pris en commun, et quand J. C. dit : faites ceci
on mémoire de moi, il veut dire simplement : mangez, buvez en meraoiro
de moi toutes les fois que vous mangez
ou que vous buvez.
La doctrine du Sacrement, comme
moyen particulier do grâce, est non
seuioment étrangère aux écrits de la
nouvelle alliauco, c’est une idée catholi<}ue et païenne, une puni superstition, dosmictlve du christianismo
qui est esprit et vio. Etre rempli de
l’Esprit, voilà resscnitiel. Et quand il
en est arrivé là, le fidèle ne peut
conserver le rite de la 8. Cène qu’ojr
tombant dans la superstition.
Chose étrange, l’auteur prend la
Cène, à peu près chaque dimanche —
mais ajoute-t-il, tout en regrettant
qu’ il n’y ait pas mieux. S’abstenir
purement et simplcmeut pourrait être
pris à contre-sens, et faire de la peine
à des frères. Il n’en reste pas moins
vrai qu’une fois éclairé par 1’ Esprit
de Dieu, il faut obéir à l’appel de
Dieu.
M. Ohalland termine en disant que
loin d’être opposé au symbole, tout
dans la nature, la vie physique, la vie
de famille, est symbole. — Le pain
quotidien dans le repas de famille, son
efficace, son action continuelle, quelle
image du vrai pain de vie ! Un Louis
Harms se découvrant, et rendant grâce
à Dieu, avant do prendre un verre
d’eau, qu’elle puissance ! — Et si à
ce repas de famille de tous lés jours,
on peut ajoutci' quelquefois un repas
en commun avec tous les autres “nienibres de J. C.,, c’ est un vrai moyen
do grâce, le symbole véritable do la
communion fraternelle. (Quelle façon
plus claire, pins touchante de manifester au inonde notre union ainsi que
l’amour de J. C. ! '
IL U.
IfouvellGs de 1. 1. trou
(d’une lettre à M.me Tron)
Belgrano, le IB février 1899.
...Mercredi, le 25 Janvier, je partis do
S. Carlos pour Gessler avec Jacques
J’i'OTi de Villcsèche qui était venu me
cbcrtilior en voiture. Il me conduisit
chez lui ; il y avait aussi là un Frédéric Micol du Poriuche et sa femme,
une Guillelmet de Balsille. Le jeudi
matin nous sommes partis pour visiter
les familles qui se trouvent sur les
(ionfius des Colonies de S. Carlos et
Gessler. Le soir, à la tombée do la
nuit, nous arrivions à López chez un
l’eyronel do Kiclarct. Ici nous sommes en pleine vallée de S, Martin.
Im vendredi et le samedi ont été employés à visiter les familles do López
et de llolgrano. Le dimanche culte à
9 h. et réunion à 3 h. dans la chapelle qui a 150 mètres carrés. Il y
avait le matin 40 femmes et 20 hommes, le soir une 40.nc de personnes.
C'est le temps du battage, et malheureusement, les machines à vapeur
pour battre le blé fonctionnent le dimanche comme les autres jours. Mais
011 commence à sentir que cola est
mauvais, et hier une dos machines,
appartenant à la famille Trou, a suspendu ses travaux, ce qui a été pour
tous un grand repos de cœur. Le lundi
30, je suis parti pour la colonie de
S. Martin, qui fait partie de la paroisse de Belgrano, j’ ai fait, quelques
visites avec un Poët et un Peyrot.
Le mardi, conduit par un suisse-allemand, j’ai été visiter des. familles qui
habitent à 12 et 20 lieues de Belgrano;
5
S5
nous avons fait la course et les visites
en doux jours. Le jeudi et le vendredi
j’ ai visité d’autres familles de Saint
Martin, dormi à Lopoz et suis retourné à S. Carlos le .samedi en visit<ant cliemin faisant, plusieurs familles.
'Dimaiiolie le 5 février, j’ai eu à S.
Carlos un culte on français le matin
et une conférence en italien le soir.
J’ai vu deux frères Yasaarot, dont l’un
a épousé une Peyronel, et deux frères
Richard. L’un des deux vit à une
15.ne do lieues loin des autres; nous
avons en là uii culte. Le lendemain
je partis pour S. Francisco (Prov. do
Cordova). Après 25 kilom. de voiture
nous arrivions à Qiiebraccio herrado où
deux famille.s réunies nous attendaient;
des Peyronel et des Maugeaud —
quelle fête pour ces braves gens et
pour nous tous ! Nous eûmes un culte
mais une terrible averse a inondé la
clmmbre où nous étions, nous avons
dû nous réfugier dans une autre, où
nous avons été obligés de passer la
nuit, Û personnes. Pins loin nous eûmes
culte,, S. Cène, baptême, dans une
autre famille. Ensuite nous retournâmes à S. Francisco, et de là à Bolgrano où M. Beux et moi cûnios deux
cultes le dimanche 12 février. Les
hommes étaient plus nombreux, ^ vu
que les machines à battre avaient
suspendu les travaux. Le régent Micol
du Gros Passct (Masscl) dirigeait le
chant. Ce soir noua avons encore une
réunion à Lopez, demain quelques
visites à faire, ensuite il faudra boucler la valise et partir en volante pour
Saltegno et Leones à une distance de
100 kilom. Jacques Tron et un Gaydou
des Peuï viendront me conduire, si
Dieu le permet. De là j’irai au Rosario, puis à Avenada Tuerta et ensuite je partirai pour Buonoa-Ayres.
Après avoir visité là ceux que je
pourrai trouver, il me faudra aller
jusqu’ à Baia Blanca, bien loin au
Sud.
îious aurons, si Dieu nous en fait
la grâce, la conférence des Eglises de
l’Amérique du Sud, la semaine du 19
au 25 Mars, à la PaZi Colonia Val
dense... Je regrette que ma première
lettre postée en Amérique se soit
égarée et que la seconde soit arrivée
après 34 jours de voyage, je ne comprends pas (!C retard.
ihroni|UG iaudoisG
Poinat*et. — Les réunions de
réveil tenues dernièrement dans cette
paroisse par MM, les pasteurs J. D.
A. Ugon et B. Gardiol produiront
e.spérons-le d’heureux résultats. En
tout cas, nos chers frères ne se sont
pas épargnés : quatorze assemblées
en quatre jours, dans les principaux
centres, de la vaste paroisse représentant un travail considérable. — Vraiment, si notre peuple ne se réveille
pas à .salut, c’est qu’il ne l’aura pas
voulu ! Les réunions qui ont jorésenté
un caractère particulier furent celles
des catéchumènes le Jeudi matin, de
prières le Samedi soir, des écoles du
dimanche le dimanche matin, et de
Sainte Cène le dimanche soir. —• A
ce dernier service, le sérieux et le
recueillement étaient vraiment solennels. — Beaucoup plus de personnes
qu’on ne le pensait se sont approchées de la Table du Seigneur, une
entre autres, qui n’avait plus communié depuis 25 ans.
Que nos chers visiteurs s’en réjouissent comme s’ en seront réjouis
les anges dans le ciel. Et merci encore, merci !
J. W.
Notre colonie de Valdese, dans
la Caroline du Nord, a inaug'uré dernièrement son joli temple. De nombreux amis des régions voisines ont
tenu à donner à cette occasion un
témoignage d’affection à. la jeune
église en venant prendre part à la
cérémonie.
6
ë<;j —
iouYclÌGS gì faiìs divGrs
AugltitcLTC. — Le Times a publié la statistique des spiritueux consommés dans les trois royaumes pendant l’année écoulée. Cette statistique
e.st peu encourageante, li y a arrêt
et même recul dans la pratique de
cette tempérance que l’on s’efforce
d’inculquer au peuple anglais, et il
semblerait que l’ère de prospérité que
le pays traverse actucllcmeut ait eu
pour effet d’encourager ce peuple à
dépenser son argent en boissons.
La consommation totale des Iles
britanniques , pour 1’ année 1898 ,
représente la somme énorme de
154,480,934 liv. ,st. (environ 3862
millions de francs) trois fois autant qiî^nt coûté l’armée et la marine réunies. Elle est en augmentation de 55 millions de francs sur
l’exercice précédent, et d’environ 466
millions sur la moyenne des vingtcinq dernières années. De 187g à
i88g, l'habitude de la boisson avait
parti diminuer très sensiblement, au
point que, dans l’année 1886, par
exemple, les Anglais se trouvaient
avoir bu pour 622 millions de francs
de moins qu’en 1876 ! Mais depuis
lors la consommcition a repris une
marche ascendante.
On évaluait en 1898 la population
des Iles britannique à 40,188,900
âmes, d’où il résulterait que la consommation par tête a été de liv. st.
3.16.10. 1/2, soit 97 francs. Dans ce
dernier chiffre, la bière est entrée
pour 60 fr. environ ; les .spiritueux
proprement dits, pour 2 7fi.; le vin
et le reste pour 10 fr.
La quantité totale d’alcool rei^résentée par ces diverses boissons enivrantes est évaluée à 90,157,771 gallons (405,710,000 litres).
Les sommes dépensées en boi.ssons
dans le Roj^aume-Uni, pendant les
vingt-cinq dernières années, arrivent
au chiffre consternant de 3395 millions sterling ■ - bien près de 85
milliards de trancs! Quant aux portes,
quant aux maux de tout genre qu’a
dû entraîner un pareil état de choses,
ils échappent absolument au calcul.
L’auteur du trawiil que publie le
Titnns, M. D, Burns, tire des chiffres
qui précèdent la conclusion cpi’il est
de toute nécessité que l’Etat intervienne, dans l’intérêt du pays, pour
mettre législativement des bornes à.
la liberté, pratiquement illimitée à
l’heure qu’il est, du commerce des
spiritueux.
Voici à propos de boissons, l’opinion vraie, quoique humoristique, de
Ihinge, professeur à Bâle;
La cause de notre habitude de
prendre des boissons alcooliques, n’est
pas du tout la misère, mais surtout
la manie d’imitation de l’homme, véritable héritage de nos ancêtres, les
singes. Le premier verre de bière
qu’on 25rend n’a pas meilleur goût
que le premier cigare. Les hommes
boivent parce que les autres boivent.
Et dès iju’on s’est habitué à boire
on ne manque naturellement jamais
de raison.s j30ur continuer. On boit
quand on se revoit; on boit quand
on se quitte, ün boit quand on est
rassasié pour se donner de l’appétit.
On boit quand il fait chaud ijour se
rafraîchir, quand il fait froid pour se
réchauffer. On boit quand on a sommeil ]pour se tenir éveillé et quand
on a des insomnies, pour se faire
dormir. On boit parce qu’on est triste,
on boit à un baptême, on boit parce
qu’on est gai, on boit à un enterrement. On boit... On boit. Pourquoi
ne boirait-on pas aussi pour oublier
les chagrins et la misère ?
Or, de tous les motifs qui font
boire, c’est ce dernier ejui est le plus
fou. Pour combattre l’effet ôn renforce la cause. On veut vaincre la
pauvreté et l’on .s’habitue à des dé230irses qui entravent la faculté de
travailler et de gagner son pain.'
Encore une autre citation. Elle
7
87
3St du docteur LejTTain, un des hommes les plus compétcirts en la matière.
« L’expcricnCe est là. 'l'ous les hommes qui ont fréquenté avec des buveurs devenus tempérants seront unanimes à. as.suror qu’il n’esf pas de
trar’ailleurs plus tictifs ni plus entraînants. Il est démontré que les buveurs amendés deviennent de bons
travailleurs, d’honnêtes citojmns et
d’excellents pères de famille, et qu’ils
sont encore les plus hardis propagandistes en faveur de l’abstinence.'■>
— Voilà qui est encourageant pour
ceux qui luttent pour le relèvement
des buveurs.
fillllllfllic
Dans sa dernière séance (mercredi
8 courant} le Comité central de la
Société d’Utilité piibliquc s’est spécialement occupé du projet d’un
jardin alpin. Il a nommé pour l’exécution de ce projet un comité composé
des Méssieur David Monnet, professeur, Henri Rostan, négociant et
J. Maggiore, professeur. L’institution
portera le nom de Ro.staiiia en souvenir du regrette docteur Rostan et
sera placée sous la présidence honoraire de l’insigne botanique genevois
M. Henri Correvon, président de la
Société pour la- protedion dca plankfi.
Une nouvelle section s’est constituée à Bobi avec 15 membres. Son
bureau se compose de MM. Et, Ge}^monat, J. P. Massel et Jean Caffarel.
Cela porte à huit le nombre des
sections constituées, et quoique quelques-unes aient l’air de sommeiller,
nous espérons que toutes concourront
avec le Comité ceîitral au progrès
de la Société.
M. le D.r Rivoir président de la
Société nous prie de publier les deux
avis suivants :
I. — £»31*318 Chimïciues.
La Société Vaudoisè d’Utilité Publique dans le but d’encourager les
essais de culture avec les engrais
chimiques a passé un contrat avec
la Maison Caramello et Decker de
Turin qui lui a fait des conditions
fort avantageuses.
La Société peut par conséquent
livrer à sd.s* meM/n-eÿ un produit d’une
qualité excellente et à un très bon
prix.
Les engrais chimiques se prêtent
à toutes sortes de culture ; prés,
pommes-de-terre, maïs, blé, légumes,
arbres fruitiers et vignes : les innombrables expériences fiiites ont
désormais mis hors de doute que,
employés judicieusement, ils ne manquent jamais de donner d’excellents
rcsulta,ts. La Société est aussi à même
de fournir pour essais des pommesde-terre de fort rendement, qu’une
Maison de Milan nous livre avec un
fort escompte.
S’adresser pour informations et
pour acquisitions à M. Jean Geymct
(à Pralafera), Caissier de la Société,
II.
Plantes à élevei*.
La Société d’Utilité Publique a
obtenu du Ministère d’Agriculture
l'envoi'd’un grand nombre de jeunes
plantes de sapins, pins et mélèzes,
destinées ^u reboisement de nos montegnes.
Après avoir prélevé ce qui lui
était nécessaire pour son but, la
.Société est encore en mesure d’en
distribuer gratuitement, à toute personne qui en désire.
Le Bureau de la Société a 1’ intention de décerner au bout de quelques années, un certain nombre de
prix en argent aux personnes qui
auront su obtenir la plus belle plantation. On tiendra compte dans l’adjudication des prix de l’étendue de
la.plantation, de son état de prospérité et tout particulièrement de l’altitude à laquelle elle se trouve.
S’adresser pour les demandes au
Président de la Société, Docteur
D, Rivoir (Torre Pellice),
8
— 88
OUVRAGES REÇUS
Riassunto storico della Evangelizzazione Valdese durante i
primi cinquant’anni di libertà, 18481898. Pinerolo, tip, Chiantorc-Mascarelli, 1899.
Comune di Torre Pellice ; Regolamento d’ Igiene approvato dal
Consiglio comunale in seduta delli 9
Nov. 1897 c 24 Maggio i8g8. Torre
Pellice, tip. Besson, 1899.
Dans la votation du projet ministériel sur
les criminels récidivistes, les lion. Facta et
Soulier ont appuyé le projet,
— La commission pour Ic.s inodilications à
apporter au mode de recrutement, a approuvé
à l’unaiiimité la proposition d’exempter du
service militaire les missionnaires qui se
trouvent en Turquie ou hors d'Europe. Une
autre proposition quelle a approuvée contemple
■ l’exemption .des Italiens habitant l’Amérique,
contre le payement d’une somme.
— L’extraction au sort des conserits de
1879 commencera le 26 avril
llevue Politique
Hier 14 c. S. M. Humbert I a accompli 55
ans. L’heureux évènement a été fêté et rappelé ■
dans tout le royaume par des revues de troupes
et le congé habituel des écoles. Gomme 1’ h.abitude aussi uii décret d’amnistie concernant
les crimes ordinaires et différentes amandes,
a été octroyé. Le bruit avait couru que le
Roi profiterait de l’occasion pour amnistier les
condamnés des troubles de mai; mais il paraît qu'il se réserve pour la prochaine fête
du Statut ayant un caractère plus exclusivement national.
Les projets de lois touchant les récidivistes
et la militarisation du personnel des services
publics ont été longuement discutés.... devant
une Chambre à moitié vide, lis sont acceptés
à une première lecture et. les Bureaux de la
Chambre leur sont favorables ; ce qui veut dire
qu’ils seront votés à une bonne majorité.
Qtt’allons-nous faire dans cette galère '?
Pourquoi l’Italie s’obstliie-t-elle à vouloir .son
port en Chine où notre marine inarclninde
n’a jamais réussi à créer un débouché à notre
commerce national ? C’est a pareinment pour
faire comme les antres pui.ssances. .Seiilonieiif,
la situation financière actuelle de l’Italie lui
permettra-t-elle de s’aventurer dans une entreprise qui va lui coûter cher dès le début,
quels que soient du reste les résultats qu’oii
peut en attendre à ravenir. Et si au moins
on nous faisait bon accueil ; mais vous savez
que les Chinois, qui ont été si accoinniodants
avec les R.us.ses, les Français, les Anglais et
les Allemands, n’ont pas même daigné lire la
note de notre ininislre à Pékin, Deinartino
demandant, au nom du Gouvernement qu'il
représente, le louage de la baie de' iSaninun.
C’est un bon soufflet à notre amour-propre.
11 est vrai qu’on nous a fait des excuses, après
coup, mais le fait doinoure. Dcimi.rtino s’est
piqué nu jeu et de son propre chef, il envoie
nue seconde note diplomatique au gouvernement chinois en lui enjoignant d’accepter la
première note et de bien vouloir traiter sans
délai la question soulevée. Le Gouvernement,
moins pressé, a désavoué son représentant eu
le rappelant aussitôt; M. Canevaro ne vent
décidément fr()isser personne et il espère arriver à régler l'affaire à l’amiable, pour peu
que l’Angleterre lui tende une main se<!onrable
ce (lu’elle ne manquera pas de faire, non par
pur désintéressement, ne vous y trompez point,
mais parce que nous lui serons d’un puissant
secours en lui aidant à neutraliser l’influence
de la Russie.
Ije général Otis, commandant des troupes
américaines aux l’hilippines, conseille aux
Etats-Unis de 'renoncer aux moyens diplomatiques, s’ils veulent un jour avoir raison des
insurgés, et d’entreprendre nue campagne
suivie , et énergique jusqu’à 1’assujettissement
complet de. tout l'arc.bipel.
Le bruit a couru que l’explosion de la
poudrière de Lagoiibrau aurait été causée par
les anarchi,stea, et F enquête ministérielle ne
F exclut pas, quoiqu’ il soit fort difficile de
rieu affirmer, tous les témoins étant morts.
La reine de Belgique est entrée en convalesconeo.
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