1
í'Drnptfl-courant avec la Posti
¡’te D’abonnkmkntpah an
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Allemagne, Autriche-Hongrie,
oelgique^ Brésil, Danemark,
^fiypte , Hollande , Suède,
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urjsz M. E. Robert (Pigneroï) et
nmp. Alpina à Torre Pellice.
^^'honnenient pari du -J. Janvier
et ae paye d’avance.
Aknièe XXI. N. 23.
6 Juin 1895.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
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pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
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le Prof. H. Maille, Torre Pellice, et pour l’Administration
à M. Joan Jalla, prof., Torre
Pellice,
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payé 0,10 centimes.
LE TEMOIN
KCUO DES VALLÉES VAUROISES
Paraissant chaque Jeudi
[ r jne lémoiDB. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité, Eph. IV, 16. Que ton règne vienne. Hatlli. Vl, 10
^ « m m n i r e !
\
^drainer, mépriser ou aimer? — 35« Conférence des églises du Val S. Martin
_ Colonia Vaidense _ Hôpital protestant de Cfônes - Unions Chrétiennes
des jeunes gens — Montorfano — Notice Bibliograpliiqiie — Revue Politique
— Avis.
ilMIRER, MÉPRISER OU AIMER?
Regarder le monde et l’admirer.
Admirer les vêlements élégants et
Pfecieux dont il se pare, les joyaux
/ ®Uncelants doril i! s’orne, l’élégance,
‘coutioisie, la bienveillance qui
•'.ègnent entre ceux qui en font parles saillies, les repaities heuJl'tiiises, les trails d’esprit, les gaies
r Plai,saulerie.s, les observations lines,
^fiisissantes, qui pélilleut dans leurs
'Conversations, les banquets somptueux où se trouve tout ce que les
|*^ns peuvent désirer, les fêtes bril?ntes, entraînantes, fascinantes que
'On y donne, tout cela est bien fait
pour plaire et pour captiver. .
tlependant tout homme, je ne dis
Pj^® sérieux, mais simplement doué
0 Un esprit juste et droit, ayant vu
nrtonde de pi'ès, l’ayant goûté, en
®yant fait l’expérience n’en restera
P^s à cette première impression; il
en recevra, bientôt une tout opposée. Au lieu de regarder le monde
et de V admirer , il en viendra
bienlôt
À le regarder et à le mépriser. Oui,
comment faire autrement, quand on
cori-sidère la légèreté, la vanité, le
vide, les instincts matériels et bas,
la corruption, l’égoïsme, l’orgueil, !a
jalousie, la mauvaise foi, la médisance, la calomnie, les meurtres au
moral qui se cachent sous ces apparences trompeuses; ^jaand on considère le prix terrible auquel le monde
se fait trop souvent payer ses faveurs
d’un moment; quand on considère
surtout avec quelle indillérence et
souvent avec quelles moqueries il
accompagne la chute et la disparition dans la mort éteimelle de ceux
qui furent les plus dévoués de ses
adorateurs !
El cependant (out homme, je ne
dis pas seulement d’un esprit juste
et droit, mais tout homme chrétien
qui a manqué être la proie du
monde, qui se promène jour après
jour sur les champs de bataille jonchés de ses victimes, n'en restera
pas à cette seconde impression, il
en sentira naître en lui une bien
düïérente. Au lieu de regarder le
monde et le mépriser, il se sentira
Ë;
2
186
poussé comme par une force irrésistible
le regarder et à l'aimer. Oui,
car ne sont-ils pas tous comme
des gens qui se meurent de faim
et qui ne sachant où trouver une
nourriture saine et fortifiante se repaissent de ce qui semble nourrir,
mais ne nourrit pas? Comme des
gens qui sont consumés par la soif
et qui pour se désaltérer ont recours
à des boissons brûlantes? Comme
des gens qui sont blessés, non pas
à la surface du corps, mais au coeur
et qui doivent mourir, et qui en
attendant ne le savent pas et au
moment où ils s' y attendent le
moins frapperont de leur front la
poussière? Et penser qu’il y a un
pain de vie qui pourrait les restaurer, une eau vive qui pourrait leur
ôter pour toujours la soif, un médecin qui pourrait tirer le dard qui [
a percé leur cœur et le guérir, ou
mieux encore, leur ôter ce pauvre
cœur mourant et leur donner un
nouveau cœur ayant en lui-même
la puissance de battre pour toute
l’éternité, Oh| comment en voyant
leur misère et en connaissant celui
qui peut leur ôter leur honteuse
pauvreté et les rendre aussi riches
et glorieux que peuvent l’être des
enfants et des héritiers de Dieu,
comment ne pas avoir compassion
du monde, comment ne pas l’aimer?
35® Conférenee des Eglises
du Val S.t Afai’l.in
Mardi 28 Mai, par une magnifique
journée de printemps, s’est ouverte,
dans le Temple de Rodoret, devant
un auditoire de 75 à 80 personnes,
attentives et recueillies, la 35.me
Conférence des Eglises du Val S.t.
Martin.
Les pasteurs de la Vallée sont au
complet. La conférence s’estime heureuse d’avoir dans son sein un représentant des Eglises du Val Pélis,
dans la personne de H. Troh>. pasteur au Villar.
Après l’invocation, le chant et ■
une fervente prière, M'' J. J. TroU) •
pasteur à Massol, président de la ^
cotiférence, lit le chap. Il® de la l’’’* j
Epitre de St. Pierre et les versets: ‘.'î
25, 26 et 27 du chap. V® de l’Ep. '
aux Epliésiens, faisant ensuite re- i
marquer daus son allocution l’im-. ;
portance de l’engagement qu’on ;
|)i'end en demandant à être reçu
dans l’Eglise; il envisage l’Eglise J
comme une association qui doit avoif
une ligne de conduite qui soiÇ en ;
harmonie avec le modèle du Maître;#
ceux qui la composent doivent êU’0 ;
le sel de la terre, la lumière de u
ceux qui les observent, et leur de- |
voir est de prêcher beaucoup plus ,|
par leur conduite que parleurs pa- -|
loles. Ces réflexions ont été accep- |
lées de grand cœur et nous deman- |
dons à Dieu qu’elles puissent pio- V
duire des fruits à sa louange ot à^f
sa gloire. j
Le culte proprement dit est closj|
par le chant et la prière faite parMi;
M" Giraud de Pral.
Le sujet à'l’ordre du jour de la j
conférence est: <î L’admission des 'i
catéchumènes dans l’Eglise ». Le-jl
Pi’ésident lit, à ce propos, un excel- ’^j
lent travail, où il développe succès- «
sivement les idées suivantes;
Après avoir montré la haute im-»?
portance du sujet ,à examiner, il
fait remarquer que jusqu’à maintenant a prévalu, dans nos Vallées, /
comme ailleurs, encore, la méthode
de recevoir les catéchumènes à épo- |
que fixe, ayant l’âge de 14 à 16
ans; mais cette manière de recru- ï
tement est considérée par quelques- ;■
uns comme nuisible à la spiritualité ?
de l’Eglise.
En face de ces deux tendances, ;’
il nous faut consulter notre Bible.
Le Seigneur, dans quelques pa-',
raboles; nous montre que le royaume
des Cieux sur la terre doit être ^
composé de vrais croyants parmi'
lesquels se glissent malheureusement :
3
r.-’ ■
187
des éléments mauvais sur lesquels
tombera le jugement de Dieu.
Ces paraboles ne nous autorisent
•nullement à recevoir des éléments
wiauvais; mais elles montrent d’une
foaiiière évidente que, parmi ceux
3Ui font prolession de foi chrétienne,
d en est qui ne sont pas sincè•"os. Jésus connaissait Judas mieux
<iue nous connaissons nos catéchumènes et cependant il l’établit
apôtre dans le but de l’améliorer,
i;,si possible. Il ne dit pas non plus
s,'a Pierre: Attends encore quelques
années, car je sais que lu me renieras
trois fois.
Les Apôtres ont fait le recruteJ Oient d’une manière très-large. Ils
invitaient les hommes à se repentir,
à naître de nouveau et, après la
f déclaration de leur foi en J. G., ils
{ jes baptisaient même à milliens, sans
faire passer par de longues
i épreuves, sans s’ériger en juges des
l'onliments secrets de leur cœur, et
■; ®ans les faire attendre deux ou trois
: ' ans, ou plus encore, comme on le
Voudrait maintenant. Ils laissaient
aux nouveaux converiis toute la
responsabilité de leur démarche.
Philippe baptisa à Samarie des
basses nombreuses et parmi elles
trouvait Simon qui crut aussi et
» mt baptisé; cependant il n’était pas
Un vrai ebrélien.
; Dan.s les Eglises Apostoliques nous
iM'ouvons beaucoup de bien, mais
Uasi beaucoup de mal. Devons-nous
, Ji inculper la méthode des Apôtres?
'jfe.^ullement. Toutes ces personnes,
,|iUernbres de l’Eglise, qui affligent
|v>' apôtres, ou par l’affaiblissement j
I ■ de leuv foi, ou par leur inconduite,
' fiaient été leçues dans l’Eglise par
. us Apôtres eux-mêmes ou par leurs
P représentants.
,, ün dit que, au temps des apôtres,
r,^glise était séparée du peuple.
Lest vrai; mais ce peuple était comjUsé de Juifs et de païens ennemis
J,U la croix. Nous pouvons avoir de
^Ufïection pour nos catéchumènes
Ças dans l’Eglise aussi bien que
fe
si nous les laissons dehors. En les
recevant, comme par le passé, nous
ne méritons pas leur mépris, car
nous ne les trompons pas sur les
devoirs qu’ils devront accomplir plus
lard.
Si la méthode apostolique aggrave
l’Eglise, la nouvelle la rendra légère.
■ On dit qu’en laissant la vieille
méthode nous serons dans la vérité.
Les apôtres étaient-ils dans le mensonge? Non, certes, et nous ci'oyous
devoir faire comme eux.
Il n’est pas vrai qu’on les pousse
dans l’Eglise, car ¡es pasteurs sollicitent sans cesse les catéchumènes
à renvoyer leur admission.
Nous croyons que l’âge de 15
ans est beaucoup plus propice à la
réceplion que celui de 15 à 25.
Ce ne sont pas les catéchumènes
qui éloufl'enl l’Eglise, mais ils risquent d’y être étouffés en se trouvant
en contact avec des parents impies
ou avec des hypocrites, avares, jureurs etc. Au lieu d’appesantir la
main sur ces jeunes gens, animés
en général d’un bon esprit, chassez
avant tout de l’Eglise les ivrognes,
les médisants, adultères etc.; employez la discipline et ôtez le méchant du milieu de vous.
Après la lecture du travail que
nous venons de résumer sommairement, la conversation s’engagea (1).
Tous les députés, sans exception,
insistent pour la conservation de
la vieille méthode, car il est à craindre que la nouvelle ne devienne,
avec le temps, une routine comme la
première. On a fait observer, avec
raison, que le meilleur moyen d’avoir de bons catéchumènes, c’est d’en
avoir soin avant tout dans la maison,
ensuite dans l’école. La responsabilité n’est pas seulement des pasteurs,
mais des parents et des maîtres
(1). M. H. Tron tient à ce que l’on Sache qu’il a eu l’avantage d’exposer tout
au long à la conférence les motifs qui
l’ont engagé lui et quelques-uns de ses
collègues à renoncer à la réception des
eatéchunnènes à âge et à époque fixe.
4
— 1H8 —
d’école. La conférence est close par
le chant et la prière est faite par M"'
Mico! de Villesèche,
La prochaine Conférence aura
lieu, D. V., à Masse], dans la seconde
moitié d’Oclohre. Sujet à traiter:
« La discipline dans l'Eglise »,
J. J. MATTHrEi), Secréfaire.
CORRESPONDANCE
Colonia Valdcnse, le 2 Mal i895.
Monsieur le ‘Rédacteur du Témoin,
La première conférence libre des
Eglises Vaudoises de TUruguay m’a
chargé d’annoncer sa naissance à
ses grandes sœurs des Vallées, et à
ceux des lecteurs du Témoin que
cela pourrait intéresser. J’ai le regret de vous dire que des devoirs
bien plus pi’e.ssants m’ont empêché
de m’acquitter plus lût de celui-ci.
En septembre i893, lors de la dédicace du Temple de La Paz, des
représentants de tous les groupes
Vaudois de cette réfuihlique, s’étaient
réunis dans l’Eglise de Golonia.Valdense, et avaient décidé d'avoir, au
plus tôt, une conférence comme celles que vous avez deux fois par an
aux Vallées. Il a pourtant fallu alLench'e jusqu’au 'Il avril 95 avant
que ce désir ail pu se réaliser. Encore, celle première réunion ne pouvait-elle être que piéparatoiie,
A. 10 J|2 11. du malin a lien dans
le petit Temple de Cosinopohla mi
service présidé par le pasteur Ugon.
Le texte de son discours n’amait
guère pu être mieux choisi; car
aujourd’hui, comme aux temps du
Psalmisle, et d’une façon toute spéciale, quand il s’agit des Vaudois de
l’Amérique du Sud, « cest une chose
bonne cl c’est une chose bien agréable que les frères demeurent unis
ensemble » (Ps. '133®). Et quand il
est si difficile de se voir, à cause
des distances si grandes qui séparent les différents groupes (pour ne
pas dire les familles) les uns des
autres, ce doit être, en effet, une
chose bien agréable que de « dev
meurer ensemble », au moins quelques heures chaque année.
Mais c’est surtout une chose bonnél
car l’expérience n’a que trop montre
ce que produit l’isolement dans ces
parages-ci. Lancés dans le « campo »i,
loin de leurs frères, mais en rela'(
lion constante avec les « fils du pays» ’
et le reste, nos pauvres descendants ■
des martyrs perdent souvent, juS'-i
qu’au bout, leur cachet vaudois, poui’-j
ne rien dire de pire. Ainsi donCi,:
leur fournir l’occasion de voir déSI
frères, même des frères venus de j
loin, les visiter plus ou moins ofh' j
ciellement, resserrer les liens qui le*)
unissent à leur Eglise et à Chrish
tel est le grand but de nos conié' :
rences présentes et iutnres. ' 1
La conférence proprement dit®j
commence vers 2 heures de l’aprè-M
midi; et si elle ne compte que
membres, Lavalle et San Salvadc’"!
n’ayant pu envoyer aucun représoH'i
tant, sans doute à cause des grande*]
ilistances et du mauvais état di*|
chemins, elle a le plaisir de se voVl
entourée d’une très jolie assemblé®':!
— Je laisse les détails plus ou moiuN
inutiles et que chacun peut devineti,.«
je passe même soüs silence la beUf.j
allocution du pasteur de G. V., di'|
gne complément de son discours d'^,’'
matin. Gomme on n’a pas de snj®*'
spécial à étudier, on entend la
ture des Rapports annuels au Synod*
de.s Gonsistoires de. G. Vaidense ®
de Gosmopolita.
Au point de vue matériel, G-,
peut presque être prise comme mé'
déle. Ses contributions de toute
péce disent combien elle a conscienc^,
de son devoir à cet endroit. 11
beaucoup plus difficile de se p<’0'
uoncer sur le côté spirituel. Qu®*/
qu’il en soit, la Gonférence épro«''
le besoin d’offrir <à Dieu une pri®
de remerciements pour les bénédié '
lions accordées à cette Eglise.
Le pasteur de Gosmopolita a
points sombres à enregisti’®*^
de
5
— 189
sans doute parcequ’il n’a pas encore
un champ suffisamment labouré.
Et ce champ est si vaste; tellement
au dessus des forces d’un seul homlue, que M. Bounous ne peut que
.jeter sa semence et passer, presifue
en courant; il n’a pas même le
temps de la couvrir. Le fruit qu’il
en recueille ne le satisfait naturellement pas, et il en souffre. Ainsi,
dans tel groupe, pourtant nombreux,
il ne peut y avoir de culte public
que quand le pasleur e.st présent,
aucun fi-ére n’ayant le courage, ou
la volonté, de le présider. Le Dimancbe perdant ainsi son caractère spécial, ce caractère qui fait qu’on le
respecte, il est facile de comprendre
que, pendant la longue saison des
blés surtout, il ne soit plus observé,
je ne dis même pas sanctifié.
La Conférence vote au.ssi des remerciements à différents membres
de l’Eglise, qui, soit à Golonia Val<lense, soit à Gosmopolita, au Riachuelo,' à Lavalle et à Doloi'es (S.
Salvador) président des cultes à peu
près chaque Dimanche, quoiqu’ils
n’en aient pas plus le devoir que
tant d’autres.
Elle admire surtout le zèle et l’abnégation du fi'ère Emmanuel Ignace
Diaz du Riachuelo, qui, depuis qu’il
est venu <à la connaissance de l’Evangile, n’a cessé de travailler pour
le Maître, parmi les Vaudois et les
non Vaudois, et d'avoir une conduite si digne d’être imitée. Un représentant du Riachuelo dit même:
« Que serions-nous sans lui? »
Parmi tes propositions votées, je
mentionnerai encore celle de rédiger un réglement pour les séances
de la Goiiférenee, qui se rapproche
le plus possible d'autres réglements
analogues de notre Eglise; et celle
d’écrire une lettre à M. Henri Beux
et aux Vaudois de Relgrano pour
les inviter à assister à la prochaine
Conférence.
.le termine en disant que notre
réunion a été extrêmement intéressante et que la nombreuse assem
hlée nous a accompagnés jusqu’au
bout. Le lendemain, Vendredi Saint,
a eu lieu un culte avec distribution
de la S.te Gène, destiné à tous les
Vaudois qui pourraient s’y rendre.
Le temple de G. V. est resté fermé
ce jour-là pour la raison que je viens
d’indiquer.
Agréez, cher Monsieur et frère,
les salutations alïectueuses de
votre sincèrement dévoué
R. A. Pons.
Nouvelles Religieuses
GÈNES. — Hôpital Protestant.
Corn pie-rendu pour l’année 1894.
Cette institution charitable a reçu
l’année passée 277 malades. Les
journées de présence ont été 5760
ce qui fait une moyenne de 20 pour
chacun. De ces 277, 188 étaient des
malades payants et 89 des malades
pauvres; 223 sortirent guéris, 14
avec une amélioration dans leur étal,
13 sans amélioration, 3 sont morts,
24 se trouvaient en traitement au
31 Décembre.
Les malades appartenaient à 15
nations différentes ce qui prouve que
l’hôpital déviant (et nous ne pouvons que l’en féliciter) de son but
primitif, est toujours moins un refuge confessionnel protestant et toujours plus un hôpital international
offrant ses soins, d’abord aux protestants, puis à lous les étrangers,
sans distinction de religion. « La
charité de l’Evangile », nous dit le
rapporteur M. A, Bert, « ne connaît
pas ces distinctions qui trop souvent
divisent les hommes. En face de la
souffrance, de la maladie et de la
mort, elle nous enseigne que tous
.sont égaux, lous des frères auxquels
nous devons amour et assistance ».
Ailleurs, le Président constatant
que la présence d’un plus grand
nombre de malades étrangers, à Gênes, marque l’amélioration des rap-
6
- 190
'4
poi ls politiques entre l’Ilalie et les
aulres nations s’exprime ainsi;
« Il nous faut espérer que naalgré
les nuages qui oliscurcissent encore
l’Iiorizon et les diriicultés auxquelles
l’avenir devra pourvoir, lapaix dont
nous jouissons aujourd’hui et vers
laquelle convergent les souhaits unanimes de tous les amis du vrai progrès social, s’établira enfin sur des
bases inébranlables et que de son
sein bienfaisant et fécond surgira
non plus seulement une triple alliance, comme celle d’aujourd’hui,
mais une alliance universelle de tous
les peuples, où le respect des droits
léciproques et la bienveillance en vers Ions, prendront enfin la place
de ces divergences internationales et
île ces haines qui ont si longtemps
divisé notre pauvre humanité ».
Les dépenses de l’exercice 1894
orit été de fr, 31,387,51 ; les recettes
de tr, 36,757. Restent en caisse
l'r. 5370,35,
ün généreux don de fr. 100,000
légué par M. Grunelius a permis
d’agrandir notablement l’institution
et d’y apporter tous les perfectionnements requis par la science moderne.
De vifs remerciements sont adres,sés à M.lle Caroline Müller directrice, et aux Docteurs Charles Breiting et Jean Ferrari « pour tout le
Inen qu’ils ne cessent de faire à
notre institution ».
Unions Ciirétiennes de jeunes oens
ROME. Inaugtiration des nouveauæ
locaux de l’Union en Rue Due Macelli, 31. — Les rapports qui ont
paru sur plusieurs joui'uaux relativement à celte belle fête célébrée
le 27 Mai, la déclarent complètement
réussie. Après une prière du Rev.
J. Campbtdl-Wall, M. Ernest Ciampiccoli président de l’Union prononça
un discours sur le texte; « Si le
Seigneur ne bâtit la maison, ceux
qui la bâtissent y travaillent en vain ».
Il passa en revue les dili'érents bùts
que se proposent les Unions; rapprocher les jeunes gens pour qu’ils
se fassent du bien les uns aux autres; les préserver des dangers qui
les menacent; les mettre à l’avantgarde des predicaieurs pratiques de
l’Evangile; faire d’eux de bous cL
toyens travaillant à la vraie liberté,
au vrai progrès de leur pays.
Plusieurs autres orateurs prirent
ensuite la parole; MM. Piovanelli,
président du Comité National, Filippini-Nobili, Mussi-Calli, Wall, sen.,
D'' R. Pi'ochet.
La seconde partie de la séance
fut consacrée à la poésie et à la
musique.
Nos vœux les meilleurs pour que
l’Union de Rome vivat, crescat, floréal. Puisse-t-elle être un puissant
lien entre les différentes dénominations à l'œuvre dans la capitale du
Catholicisme. Oui, qu’à cause d’elle,
on puisse dire qu’à Rome il y a
une seule église évangélique!
MONTORFANO
Nos lecteurs se souviennent peutêtre , qu’ il y a deux Du trois ans,
nous les avons entretenus de cette
petite communauté des borcl.s du
lac Majeur, passée en bioc à la religion protestante.
Les chefs croyaient être les propriétaires de leur petit temple, et
pendant quatre ans on ne leur contesta pas ce droit. Mais l’évêque du
diocèse s’étant mis de la partie,
l’usage du temple leur fut contesté.
On plaida devant plusieurs tribunaux et enfin la justice décida que
le temple devait être rendu au culte
catholique. Pauvres gens! quel douloureux raorpent que celui où le
prêtre vint leur demander la clef
de leur petite églis»; mais commenÇ
ne pas admirer la foi de celui qui
l'apostropha ainsi; « Oui, vous pou
s'.
7
- i91
Vez emporter même ces quatre
•nurs, mais vous ne pouvez pas
eiïjpoi'ter de nos cœurs ies vérités
précieuses que nous y avons apprises ! »
ÎÆ petite église reste fidèle et
eoiï)pacte et M.r l'iggott, dans « le
, 9'”istian », adresse un appel aux
églises, pour leur bâtir une maison
; fini contiendra un local de culte,
(' Une école et un logement pour le
E, maître, et dont le coût ne dépassera
pas frs 5500.
NOTICE BIBLIOGRAFIQUE
ENRIGO MEYNiER. Ilritorno dei
I^otestanti alla chiesa di Roma.
Brocliure in 12° de 18 pages. Se
trouve dans toutes les librairies
évangéliques, au prix de fr. 0,25.
1-i’auLeur de celte brochure prouve
<lue toute conciliation entre la papauté et le protestantisme est impossible. Les arguments qu’il met
un avant sont nombreux et concluants. Ils sont tirés de la nature
6lle-mêrae de l’église romaine et
du protestantisme. L’opuscule abonde
®n citai ions d'auteurs protestants,
de catholiques libéraux, et d’autre.s
encore. Nous nous permettons d’en
extraire la « pétition adressée par
m Club National anglais aux évêques
de l’Eglise Anglicane ».
. « Le Comité du Club National,
fondé il y a cinquante ans pour la
défense des principes protestants,
die peut laisser passer sans une
Pfolestalion sérieuse et indignée le
discours prononcé par I.,ord Halifax,
^oniitne président de l’English Church
ynio», à Bristol, le 14 Février
dernier.
i, « La partie centrale de ce discours
I I été de prouver que l’union avec
I Eglise Romaine est chose désirable,
que l’Eglise Anglicane devrait
faire tout son possible pour l’obtenir.
« L’imporlance d’une pareille déclaration res.sort du fait que cette
.société prélend po.sséder35,000 membres de l’Eglise Anglicane évêques
et autres ecclésiastiques y compris ;
aussi celte déclaration peut-elle être
entendue comme une manifestation
de l’Eglise elle-même.
« Il est en outre notoire que des
entretiens ont en lieu dernièrement
entre Lord Halifax et le Chef de
l’Eglise Romaine, lie Comité soussigné note aussi que l’Eglise de
Rome conserve actuellement les
doctrines et praliques contre les(pielles, comme l’a dit le cardinal
Vaughan, les 39 articles ont été
formulés comme une protestation
éternelle, et qu’elle y a ajouié tout
dernièrement le dogme de « l’immaculée conception » et celui de
« l’infaillibité papale», qui l’ont
rendue toujours plus corilraire à la
foi primitive de l’Eglise de Christ.
« Le Comité remercie l’archevêque
de Cantorbery — primat d’Angleterre — pour l’avis bien clair et
défini par lui émi.s sur cette question
importante; mais, en même temps,
il se permet de s’adresser à tous
les évêques pour que, se souvenant
de leur serment d’éloigner et de
chasser les doctrines erronées et
contraires à la parole de Dieu, et
d’inviter en privé et en public les
autres à en faire autant, ils lavent
l’Eglise Anglicane du soupçon qu'elle
puisse désirer une union avec Rome ».
M. Meynier est évidemment enclin
à s’occuper, au point de vué de
l’Evangile, des questions du jour-,
ses articles sur le socialisme et ce
dernier opuscule en fout foi. Tendance excellente, et que nous ne
pouvons qu’approuver et encourager,
en engageant nos lecteurs à se procurer son ouvrage.
+ +
8
192
PENSÉE
Gassion qui, bien que liuguenot,
avail aUeinl sous le canlind! iVlazariu
le grade de Maréchal de Fiance à
cause de la science mililaire et de
la bravoure qu’il avait déployées
dans sa trop courte carrière, a laissé
une parole que nous recommandons
à tous, surtout à nos jeunes gens;
« Il ne surfit pas d’oser et de combattre: il l'aut opiniâlrer
Keviie Poliü<|iie
ITALIE. Les ballottages de dimanche dernier ont été plus favorables à l’opposition que les élections du 4 Juin. 11 reste acquis que
le parti ministériel sera fort d’un
peu plus de trois cent membres, et
que ceux des indépendants et des
différentes oppositions en compteront
ensemble à peu prés deux cents.
Le parti de ro[i[)Osition ce[)endant
se montrera sans aucun doute le
plus actif et le plus enlrepienant
des trois et il nous semble aussi
être le plus l'iche en personnalités
distinguées. Les journaux ministé
riels ne se lassent pas de dire qu’il
est temps de laisser de côté les
questions personnelles et qu’il faut
désormais rechercher le bien du
pays; mais est-ce une question personnelle que de rechercher si justice a
été faite d’hommes qui se sont servis, pour leurs intérêts privés, de
l’argent des banques, et qui jouissent
actuellement d’une complète impunité? Ce n’est que lorsque notre pays
aura le sentiment que justice a été
faite qu’il travaillera avec courage
et espoir à son relèvement matériel
et moral.
TURQUIE. Un attentat dont ont
été victimes le consul et le viceconsul anglais, le consul russe et
l’agent consulaire français a eu lieu
à Gedda. Le vice-consul anglais a
été tué-, les autres ont été griéve
ment blessés. L’Angleterre a immé
diatement envoyé une escadre a
Beyrouth.
Atoonuenieiits payés pour 1895:
M.M. : Ribet, Bric, Maneille; E ^
Rostan, Pignerol; Jabier, Juvalta,
Ansertnin à Aoste; Beux, Utah. i
AVIS
Temple du Ciabas. Dimanche, 9,|
Juin, à 3 h., culte avec prédication.
Sujet: L'intercession de l’Esprit
(Rom. VlII, 26, 27),
Examen d’admission
au Collège de la Tour-;,
Ces examens auront lieu, le ii
Juillet, à 8 h. du matin.
VICHY
Maison protestante
depuis 6 frs. 50 par jour, gratuité!
P
des eaux pour Messieurs les pasteurs.
S’adresser à Vichy:
M.lle Henriquet, 15 Rue Gallon
Villa des Tilleuls
ou à M. Camus, pasteur 14, Avenue d’Orvilliers — Moulins (Allier)'.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pedice — Imprimerie Alpin®’*'