1
Soixantième année.
19 Septembre 1924
N® 36
L ECHO DES VILLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT)
Vallées Vaudoises....................
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies
Etranger.............................
Plusieurs abonnements à la même adresse
Etats-Unis d’Amérique................
Par an Poor 6 mola
L. 8,» 10,. 20,» 19,1 doll.
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6,
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On s'abonne : à Torre Pellice, au Bureau d’Adminlstration de VÈcho (Via
Arnaud, 31); dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SB PAYE D'AVANCE.
S’adresser: pour la Rédaction, au Directeur M. Jeah Coïssoh, professeur,
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud,
N» 31 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 30 centimes,, sauf ceux du commencement
de l’année.
vo Le Numéro: SO centimes w
Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimahles..dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
a
3
09
LE DON DE DIEU.
."'flï-:.
«Dieu a tellement aimé le monde,
qu’il a donné son Fils unique... ».
Jean III, 16.
Pife
Luther raconte qu’en imprimant la Bien allemand, une partie de l’impression tomba, par mégarde, à terre. La pe^ tite fiUe de rimprimeiU,r ramassa un morj ceau de papier où ele vit ces mots : « Dieu
7a telement aimé le monde, qu’il a donné...»
' Le fragment s’arrêtait là. La petite, qui
'■ jusqu’alors n’avait imaginé Dieu que comme un être qui châtie, fut remplie de joie
à la lecture de ce demi-verset, et sa vie
fut transformée au point qiu)e sa mère lui
en demanda la raison : « Regarde », répondit l’enfant, en tendant le papier. —
«Mais, repartit la mère, il n’est pas dit
ce que Dieu a donné». 1— «Cela est vrai,
ajouta la jeune fille, mais il me suffit de
■ savoir que Dieu nous aime ; ce qu’il a
donné est certes bon».
» *
La petite fille avait bien raison ; nous
pouivons l’affirmer, nous qui connaissons
tout le verset de Saint-Jean.- Le don de
Dieu est ]bon, il est excellent puisqu’il est
■constitué par ce que-le P^re avait de plus
précieux : son Fils unique ! Ce don, qui
est la manifestation la plus élevée de l’amour de Dieu, est le don par excellence,
et cela pour trois raisons, au moins, que
nous allons examiners
1° Le don de Dieu a peu d’apparence,
mais heaucoup de valeur. Les cadeaux
d’aujourd’hui sont de la camelote ; avec
peu de chose on veut faire beaucoup d’effet, mais bientôt tout se détériore. Avec
Jésus, c’est le contraire : on l’a pris pour
Un charpentier ; on a dit : « Peut-il venir
quelque chose de bon de Nazareth ? ». Cependant, à mesure que les siècles passent,
la figure du Christ grandit, et plus on coftnaât les misères de ce monde, plus la valeur du don divin augmente. Les dons que
Dieu avait faits à Thiunanité, avant la venue du Christ, tels que la conscience, la
Loi et les Prophètes, ont été des témoins
imparfaits de la Révélation, des dons de
valeur relative. La lumière parfaite et le
salut ne sont venus qu’en Jésus-Christ,
dont la valeur spirituelle et rédemptrice
est absolue et ne saurait être suflBsamr
ment appréciée par les hommes.2“ Le don de Dieu est pour tous.- Dieu
aurait pu donner quelque chose d’éloigné
qu’il eût été difficile d’atteindre, ou quelque chose de grandiose qui aurait été trop
iïand pour nous. Dieu n’a pas voulu faire
un don qui ne fût à la portée que de quelques privilégiés : le don de Dieu ne milite pas seulement de loin, il est venu à
nous et nous pouvons nous approcher de
lui. Il est venu de façon à être accessible
à tous, car Jésus est né dans l’humilité
d’une crèche et il ne s’est pas renfermé
dans une tour d’ivoire. Il est pour tous :
pour cet horrible monde hideux, grimacant, jouisseur et en même temps pour
chacun de nous qui le connaiæons et qui
L nous efforçons de l’imiter. Comme le sor feil, il est à tous, et personne ne peut le
I capter ; chacun et chaque chose a sa part
r de soleil, depuis les cimes superbes des
Alpes jusqu’à l’orobanche dorée du désert.
’ -' Ainsi Jésus est en mesure de porter tout
le monde sur son cœur et de prendre chacun de nous pour le sauver.
3“ Le don de Dieu est le plus sympathique des dons. Les hommes sont friands de
cadeaux et ceux qu’ils apprécient particulièrement ce sont ceux qui correspondent
le mieux à leurs goûts, à leurs aspirations, à leurs besoins peut-être. Ce qui
nous rend sympathique le don de Dieu,
c’est qu’en Lui nous retrouvons les aspirations de notre âme. Nous retrouvons en
Christ qe qui pour nous est l’idéal ; nous
ne retrouvons pas en lui ce qui est haine,
guerre, infamie; nous retrouvons en -lui
notre meilleure partie augmentée de ce
qui constitue l’objet de nos aspirations.
En lui, jamais les défauts de ses qualités,
mais l’harmonie la plus parfaite des contraires : international et patriote, majestueux et humhle, sévère envers le mal et
plein de charité; le caractère de Jésus,
c’est d’avoir fait toujours le bien, d’avoir
été toujours bien intentionné, d’avoir toujours obéi à Dieu. Il fut cette âme telle
que nous voudrions être ; Il a toujours,
dans sa pleine liberté, choisi de faire le
bien ; Il a toujours cherché à être le miroir de Dieu, Il a vécu une vie de perfection, de justice, de vérité, d’amour;
Lui, qui nous parlait de l’amour de Dieu,
a été vi'aiment le témoin de Dieu et, par
là même, le dm de Dieu. Mais Jésus n’est
pas venu seulement pour être notre Modèle; il est notre Sauveur; il veut nous
aider, nous pardonner, nous sauver, nous
donner la force de réaliser l’idéal que nous
voyons en lui.
« Îü 3:
EUe avait donc bien raison de se réjouir
la petite fiRe dont parle Luther.
■ Et toi,. lecteur, possèdes-tu la joie de
cet enfant, sachant que Dieu t’aime ?
E^t-ce que cela te remplit d’allégresse que
de savoir quel a été le don que Dieu t’a
fait? D. R.
LE SYNODE
(FIN).
La séance réservée aux délégués des
Eglises sœurs — étrangères et italiennes
— eut lieu, d’après une vieille tradition,
au temple, le jeudi à 10 h., avec un nombreux public.
Ces délégués sont au nombre de 11 ; on
entendit donc onze messages affectueux,
témoignant de la haute estime et du vif
intérêt dont notre Eglise est l’objet en
Italie et en pays protestant, messages que
nous allons mentionner très rapidement.
Rév, Joseph Borke, modérateur de l’Eglise Presbytérienne d’Angleterre : « J’ai
perscxnnellement le plus grand intérêt
pour vous et votre œuvre en Italie ; je
sympathise avec vos difficultés de toutes
sortes, avec vos pasteurs si peu rétribués.
Notre église, petite par le nombre de ses
membres et ses 350 congrégations, exerce
cependant une grande influence dans notre pays. Nous travaillons à Londres parmi -les Juifs et en Chine où nous avons
16.000 membres d’églises.-.-. Il nous faut à
tous une nouvelle effusion du SaintEsprit ».
M. André Bœgner, délégué de la Fédération protestante de France, dont il nous
apporte les salutations et les vœux, constate la «parenté d’âmes entre les protes
tants de France et d’Italie » et est heureux de se trouver au milieu de ceux qui,
« par leur vocation, travaillent pour la
paix entre les peuples».
Rév. Th. Hunter Boyd, de l’Eglise Presbytérienne du Canada, r,appelle avec joie
sa première visite d’il y a -9 ans, et se réjouit de nos succès. Son Eglise s’occupe
avec beaucoup d’amour, dit-il, de nos émigrés italiens. «Un grand évènement aura
lieu au Canada en 1925 : l’union des Egliises. Méthodiste Episcopale, Coingrégationaliste et Presbytérienne ».
M. le pasteur MarUn-Favene, représentant des Vaudois de Marseille, rend le
meileur témoignage à ceux-ci et nous
apporte les salutations fraternelles de nos
frères de là-bas (de 2 à 3.000) qui se rattachent à son Eglise Réformée, faute de
pouvoir constituer ime congrégation purement vaudoise, mais qui souhaitent d’être
visités plus souvent par un pasteur des
jVailléess
M. Nitti, délégué de l’!%lise Méthodiste Episcopale d’Italie, affirme que « no,us
ne sommes pas en Italie pour diviser un
héritage, mais-pour partager un dur et
nc^le labeur : l’évangélisation de notre Patrie (pie nous voulons faire, yous et nous,
en unité d’esprit».
M. le pasteur Ferreri, représentant des
iMéthodistes Wesleyens d’Italie, nous salue
au nom de son Eglise qui nous aime, en
Angleterre pour notre glorieuse histoire du
passé, en Italie pour l’œuvre d’aujourd’huii
M. le doct. H. Bons, représentant de
la Société Biblique, en Italie, peut affirmer que ladite Société « continue à
travailler fidèlement pour la formation de
la conscience morale et religieuse de notre peuple », et que, au point d® vue de la
diffusion de la Bible dans notre pays, d’immenses progrœ ont été réalisés depuis
1849, époque où le Saint Livre était tenu
pour très dangereux.
Rév; Stefano Testa, pasteur italien, délégué de l’Eglise Presbytérienne Unie de
New-York et Etats-Unis et membre du
«Comité de secours Yaudois» en Amérique. M. Testa fait une propagande active
et efficace de notre œuvre, surtout dans
les milje|ux italiens des Etats-Unis, parmi
lesquels il a pu fonder 9 églises et amener
à Christ environ 1.5(X) personnes.
M. C. Vüiola salue l’Eglise Vaudoise en
se réjouissant de ses succès, au nom de
l’Armée du Salut.
M. le missionnaire Adolphe Jcdla nous
apporte les salutations de la Mission du
Zambèse où travaillent plusieurs des nôtres. «IJ, n’y a pas d’incompatibilité entre évangélisation et mission et J’œuvre du
Zambèse est aussi, ne l’oublions jamais,
l’œuvre de l’Eglise Vaudoise, qui est l’Eglise de la Parole de Dieu. »
Le président du Syncjde, M. Maurin, répond brièvement à chacun des orateurs en
particulier, avec à propos, avec beaucoup
de tact, en se faisant l’interprète de la reconnaissance de l’Eglise pour les sentiments
d’affection fraternelle que les délégués
d’Italie et de l’Etranger nous ont témoignés, affection fraternelle que nous partageons de notre côté.
« « »
IPS. Il nous faut compléter ou rectifier
sur deux points notre dernière chronique
du Synode.
1“ La proposition relative au « Dimanche
de la paix » a bien été retirée par le proposant M. Falchi pour les raisons que nous
avons dites. Seulement, nous étant éloignés
momentanément de la salle, nous ignorions
que le Synode l’eût ensuite adoptée modifiée comme suit : « Le Synode, se référant
à de précédentes délibérations, invite toutes les Eglises Vcmdoises à mettre à part
un culte de Vannée pour la proclamation
des principes chrétiens de la paix entre
les peuples, et cela en corrélation avec
l'œuvre poursuivie dans ce but par toutes
les Eglises Evangéliques du monde:».
2“ A propos de « l’élévation du culte »,
Ms Janni nous écrit pour dire que « l’Association Evangélique pour l’élévation du
culte » — qu’il préside — n’a pas demandé
au Synode d’adopter le recueil de prières...
qui d’ailleurs n’est qu’en préparation,
mais qu’orit n’a fait que demander des conseils à ce sujet. Et il ajoute : «Notre but
n’est pas de promouvoir des transformations ou des réformes du culte, mais di
valoriiazare al massimo ciò che abbiamo... ».
Impressions dn Synode.
Je n’ai pas l’intention de faire ici une
emalyse complète des travaux du dernier
Synode de notre Eglise Vaudoise : je n’en
ai pas la compétence et je crains fort que
l’Echo ne pourrait pas mettre à ma disposition les maintes colonnes qui me seraient
nécessaires pour faire rien qu’un simple
exposé, tant soit peu détaillé, des travaux
accomplis par une assemblée synodale dont
les caractéristiques ont été l’ordre, la diligence et l’activité, exposé qu’on a fait
d’ailleurs daiis cette feuille même.
La synthèse de nos réunions a été faite
d’une manière, on ne pourrait plus efficace,
par un de nos pasteuns qui la trouva dans
une parole du roi prophète sur laquelle il
prêcha le dimanche, suivant immédiatement la sepiaine du Synode :
« Oh qu’il est doux, et qu’il est agréable
pour des frères de demeurer ensemble».
Oui, nous l’avons tous éprouvé profondément ce sentiment de fraternité, et nous
avons tous senti qu’il était vraiment doux
et agréable de se retrouver ensemble, de
nous donner les uns aux autres, de nous
préoccuper plutôt des besoins de nos frères que des nôtres, de faire, en un mot,
pour eux tout ce que nous voudrions
qu’on nous fît. Tout l’Evangile est là,
d’ailleurs.
Eh bien, chers amis des Vallées, c’est en
m’inspirant à ces sentiments dont nous
avons tous senti la force au cours de nos
réunions, que je prends la liberté d’attixer votre attention sur une question de la
plus grande importance pour le progrès de
l’œuvre d’évangélisation générale en Italie, œuvre cjui est, ne l’oublions pas, la
sepie raison d’être de l’Eglise Vaudoise.
J’entends parler du droit des paroisses
des IVallées et de la mission de nommer
leuts pasteurs.
C’est là un droit historique et traditionnel pour les unes, administratif pour les
autres, auquel je crois indispensable que
les intéressés renoncent temporairement
« de facto » si non « de jure »;
Je comprends parfaitement que nos frères des Vallées tiennent beaucoup à l’exercice de ce droit ; j’éprouve même une vive
sympathie pour le sentiment de ce frère
laïque qui, au Simode, n’a pû s’empêcher
. d’affirmer, sans toutefois peut-être s’assurer* si ses paroles étaient bien l’expression
2
du sentiment de la grande majorité de nos
frères des ¡Vallées, ou plutôt s’il n’énonçait
que son propre sentiment ; au droit, dis-je,
de clioisir et nommer leurs pasteurs, et
pourtant je le répète, il faut que ce droit
cesse pour un temps indéterminé de s’exercer. Il faut que la Table, qui est la seule
responsable de l’œuvre d’évangélisation,
ait les mains libres et il faut qu’elle ait
la libre disposition de tous les ouvriers au
service du Seigneur pour les destiner là
où elle jugerait que leur travail donnerait
lea meilleurs fruits et les plus abondants.
La tradition et le droit historique sont
des éléments dont il est juste qu’on tienne
compte, et, je le dis encore une fois, je ne
demande pas qu’on renonce à ce droit définitivement : je demande qu’on y renonce
pour un temps indéterminé.
D’aüleurs, mes chers frères des Vallées
ne doivent pas oublie^ qu’il n’est de droit
historique ni de tradition qui n’ait été
« rongé par la dent du temps » et qui, aous
la force de l’éyolution du monde matériel
et moral, n’ait peu à peu pprdu sa valeur.
Il suffit de jeter un regard en arrière et de
comparer ce que nos Vallées étaient, il y a
cent ans, avec ce qu’elles sout à présent pour se persuader du changement
profond qui s’y est produit.- Notre ¡%lise,
elle-même, a subi des transformations, son
organisation a été modifiée, sa constitution
ne s’est pas soustraite au mouvement d’évolution et même la doctrine qui nous est
prêchée aujourd’hui par nos jeunes pasteurs, tout en restant fidèle ,aux principes fondamentaux de l’Evangile de JésusChrist, n’est plus tout à fait celle qui nous
était prêchée il y a un siècle.
La tradition et le droit historique doivent bien agir en modérateurs, mais ils ne
doivent pas devenir des j)ierres d’achoppement ; ils doivent bien fonctionner comme
un frein empêchant l’avancement excessivement rapide et par conséquent dangereux, mais ils ne doivent pas constituer
une entrave au progrès et à l’adaptation
aux nouvelles conditions qui se sont
formées^
Et si j’ai reçu l’impression de la nécessité de la renonciation qué j’invoque, je
suis en même temps d’avis qu’il serait vivement désirable d’y parvenir non pas à
travers d’un vote du Synode, qui deviendrait loi pour toutes les Paroisses, mais
bien par un acte spontané de dévouement
de la part de nos frères des Vallées.
L’appel dans ce sens a été lancé au Synode ; je ne fais que le répéter ici dans
l’Echo pour que toutes les familles vaudoises chez lesquelles le journal pénètre,
l’écoutent. Dieu veuille qu’il soit reçu par
tous et qu’il agisse dans les cœurs, et que
sans besoin de consultations et de délibérations collectives, chaque paroisse, pour
son propre compte, y réponde, le cas
échéant, par des faits plutôt que par de
simples paroles ou des vœux;
Roberto Falckt.
Eeoles de Quartier.
Monsieur j. c., dans l’Echo des VaUées du
6 juin, en parlant de la « révolution scolaire », qui a tout innové, depuis les écoles supérieures jusqu’aux écoles de quartier, sent le besoin d’adresser à ses lecteurs quelques paroles d’encouri^ements
Nous lui savons gré de sa louable intention, car si l’encouragement est précieux
en maintes circonstances de la vie, il nous
est particulièrement nécessaire aujourd’hui, si nous considérons l’abandon où la
nouvelle loi a jeté nos écoles de quartier.
Elles étaient, il n’y a pas longtemps,
prospères et florissantes. Les enfants y recevaient une instruction adaptée à leur
âge. La langue française, si utile à notre
jeunesse qui va à l’étranger, y tenait une
place importante, tandis que maintenant
elle ne jouit plus de la même considération : tant s’en fauL
Nos- petites écoles pouvaient, de quelque façon, réagir contre la dégringolade
du français.
Une Commission, qui représentiait le
Conseil et le Consistoire, soumettait les
élèves à un examen et constatait les résultats obtenus durant l’année.
Tous les enfants avaient la possibilité
de fréquenter l’éco(le et les parents profiitaient de ce précieux avantage. Avec les
connaissances (acquises, ces élèves pouvaient être ^dmis aux écoles communalesi.
Nos petites écoles étaient chères à nos
popu^tions qui les avaient elles-mêmes
construites : les uns transportaient les
pierres siur place, d’autres faisaient œuvre
de maçons ; ceux-ci préparaient les bois de
charpente et ceux-là pensaient aux ardoises pour la toit. En peu de temps on vit
surgir ça et là des bâtisses simples, n^ais
propres et bien aérées qui remplacèrent
les étables faisant jusqu’alors, faute de
mieux, la fonction d’écoles.ijles coûtèrent au général Beekwith des
soucis et de l’argent et à nos pères un travail pénible, mais qui fut accompli avec
enthousiasme. Maintenant...: elles sont fermées et dans certaine Communes pas une
seule n’a été rouverte l’année dernière !
Cela attriste et fait penser aux vers du
Poète ;
Nessun rnaggior dolore,
Che ricordarsi dél tempo felice,
Nella miseria.
Aujourd’hui que ces écoles sont abandonnées, quels vont être les progrès des
enfants qui entrent dans les écoles centrales sans aucune préparation? Us ont
besoin qu’on les soigne d’une manière spéciale ; mais si l’on s’occupe trop d’eux, les
plus avancés en souffrent. Celui qui œt
chargé de ¡.’instruction, va avoir une tâche au-dfôsus de ses forces, assommante,
qui l’écrsse et le décourage. Quand il voit
arriver cette troupe qui ne connaît ni a
ni b, il doit être saisi de frayeur..
S’il se plaint amèrement, il a bien raison.
En présence de cette calamité, n’y a-t-il
pas quelque remqde à opposer ? _
Envoyer les enfants tout petits aux écoles éloignées, est une chose impossible.
Avec des tas de neige, les tourmentes fréquentes et le risque d’être, ensevelis par
les avalanches, avec les dangers que l’on
rencontre en traversant des ravins où un
faux pas sur la glace les lancerait dans
un précipice, on ne peut blâmer les parents s’ils retiennent leurs enfants auprès
d’eux. Les dangers qui existaient cent ans
passés, sont les mêmes aujourd’hui pour
les pfiroisses de montagne.
Il faut renoncer, pou,r le moment, à rouvrir toutes ces écoles; cela pourra peutêtre se faire un jour. Mais, en attendant
des temps meilleurs, il s’agit de sauver ce
que l’on peut de ce terrible naufrage : ouvrir au moins les écoles les plus indispensables. Dans presque toutes les Communes,
il y a plusieurs villages éloignés des écoles centrales, mais qui sont à quelques minutes de distjance les uns des autres. Ils
forment un groupe important, composé de
plusieurs familles. Ce noyau a son école
et ses enfants, mais personne qui les instruis©. Une maîtresse placée là pendant
quelques mois rendrait vxi service signalé
à la population.
On dira ; Où trouver }e personnel enseignant maintenant que notre jeunesse
laisse la maison à l’approche de l’hiver
poxir ne revenir qu’au printemps? Or
j’observe qu’une grande partie de la jeunesse, et non la moins qualifiée pour l’instruction;, ne quitte pas le pays.
Mais comment rétribuer ce personnel ?
Il est bien loin de nous le temps où le
maître d’école se contentait de trente
francs et quelquefois de moins encore.- Il
est vrai que les habitants avaient le bon
sens d’ajouter à cette modique somme
quelques bonnes miches de pain de seigle
très S|avoureuses, et de temps en temps un
repas accepté avec reconnaissance par leur
magistre~ Tout cela avait son prix, mais
c’était bien peu de chose pour quatre mois
de travail !
H n’y a pas longtemps, on donnait aux
maîtresses qu’on npus envoyait des milliers de francs par an ; c’était une grasse
rétribution poiur une petite, besogne.
Nous sommes forcés d’éviter ces deux
extrêmes : les paies dérisoires de jadis, et
celles qu’on considérait comme un gaspillage de l’argent public. Cette cocagne pour
les maîtresses a été suivîe par la disette
la plus affreuse et par l’abandon complet
de nos petites écoiles de quartier.
Notre peuple, qui a pour devise : Lux
lucet in tembris, ne peut se résoudre à
vivre dans l’ignorance. U faut donc réagir,
autrement les fruits amers de cette suppression ne tarderont pas à se manifester
dans nos écoles communales, à l’Ecole Latine du IPomaret et au Collège de ¡La Tour.
En voyant quelques-uns de nos frères
établis à l’étranger se cotiser pour faire
rouvrir telle ou telle école de leur paroisse
de naissance, nous ne perdons pas courage. Leur exemple crie à haute voix : Ne
laissez pas mourir ces chères écoles de
quartier, mais faites-les revivre ; leur vie
dépend de vous ; vous pouvez, si vous le
voulez, les radever et leur assurer une existence prospère et utile comme par le passé.
Non, il ne sera pas dit de nous : Les pères
ont ouvert les écoles et les fils les ont laissées à l’abandon! J. J. R. T.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. Concert de bienfaisance.
N’ayant pas eu l’avantage, d’assister au
concert vocal-instrumental de bienfaisance
que nous annoncions dans le dernier numéro et qui eut lieu samedi dernier à
l’Aula Magna, nous sommes dans l’impossibfiité d’en donner un compte-rendu. Selon toute apparence, il doit cependant
avoir eu fa plein succès que le nom des
artistes (vaillamment secondés par fa Chorale) laissait espérer.
LUSERNE SAINT-JEAN. Asüe des Vieillards. Lorsqu’il voit le nom d’une institution
de bienfaisance accompagné par celui de
M. Amato Jalla, Je lecteur qui connaît les
besoins impérieux de l’une aussi bien que
la générosité iiflassable de l’autre, n’a
guère besoin qu’on Jui en dise davantage ;
il devine trop facilement ce qui ÿensuit.
Il est pourtant aujord’hui de notre devoir d’ajouter encore un chiffre, afin que
nos «recouvrés» et tous nos paroissiens
sachent que cdui qui, à juste titre a été
acclamé notre concitoyen honoraire, non
content des 20,000 lires qu’il avait déjà
données à notre Asile, pendant et après la
guerre, vient d’en verser encore 5.000 à
notre Trésorier, pour augmenter 1e fonds
de dotation de notre modeste Maison.
F|audra-t-il après ça exprimer encore de
la reconnaissance ? Non, sans doute. Sans
s’encadrer dans des paroles plus ou moins
adaptées à la signification qui leur conviendrait, elle déborde de tous les cœurs et
nous prions M. Jaflla d’en prendre acte.
e. b.
MASSEL. Un faire-part daté de Champla-Salse (10 septembre), nous apporte la
triste nouvelle de la mort de M. Jean
Tron, décédé à 1^ suite, d’une courte maladie, à l’âge de 61 ans.
Notre plus vive sympathie va à la famille affligée et tout particulièrement au
fils, M. Emile Tron, pasteur de Saint-Jean,
si durement éprouvé dans ses plus chères
affections.
PRAMOL. P(mr nos petites écoles. Dons
reçus : N. N., Genève, L. 50 - Long Jean
de Jacques, Lyon, 32 - Long Jean Pierre,
Colonia Valdense, 52.
Toute notre reconnaissance est assurée
aux donateurs, ainsi qu’à nos frères de
l’Union Vaudoise de Marseille qui se proposent de pourvoir à l’entretien annuel
d’ime de nos écoles.
— Dimanche 30 aoiût nous avons accompagné au lieu du repos la dépouille mortelle de notre, frère Peyronel Jean Michel
feu Jean, âgé de 75 ans. Notre sympathie
chrétienne accompagne la famille en deuil.
D. P,
SAINT-GERMAIN. Le Bazar annuel faiti^
au nom du Consistoire, en faveur des œuVres de la paroisse, a très bien réussi,
Grâce au temps splendide et au vaillantl
conœurs des nombreuses personnes qui s’y|
sont intéressées, le résultat a été très sa-r
tisfaisant.
I— Samedi 6 courant, a eu lieu la célé-'
bration du mariage de M.lle Enima Tra- '■
vers avec M. Mario VîUani, de Florence!
Le teniiPle avait été gracieusement orné
de fleurs blanches pour la circonstance, et
les jeunes compagnes de l’épouse ont
%ayé la fête par le chant d’un chœur
bien assorti.
Nous faisons les meilleurs vœux pour le
bonhenr de cette union.
a
Un nouveau crime, un nouveau meur-'^l
tre, qui aura un retentissement coinPfars^
b(le à celui de l’assassinat Matteotti, vient
d’être commis à Rome. Le 12 courant, le
député fasciste AmïMndo Casalini a été.
tué à coups de révolver, sur un tramway,,
par un ouvrier nommé Giovanni 'Corvî.<%.,
Un exalté, un anormal alcoolisé, disent les
uns ; un affilié du parti communiste, af-^
firme la presse, fasciste en chœur, en faisant retomber sur l’attitude de l’Opposition durant ce3 deux derniers mois toute
la responsabilité du crime abominable, qui
est un^nimément réprouvé et déploré.
Nous sommes profondément affligés et humiliés, comme Italiens, de devoir constater, semaine, apr^ semaine, que les manifestations sanglantes, de violence, de
haine, de vengeance dont notre, malheu-^'
reux pays est la victime depuis des années^
ne tendent absolument p,as à cesser ; et
pensez si ce nouveau meurtre, même s’il J
n’avait rien à voir avec la politique, ne va
pas cori(tribuer à aigrir les esprits qui n’étaient déjà que trop surexcités! L’atti-'*^
tude du fascisme, le langage de la presse
du parti sont tefts qu’on pourrait s’attendre .aux plus grands désordres si le Duce ,
en personne ne, prêchait le calme aux plus
bouifiarnts et si fa Gouvernement n’avait
pf îâ les mesurés Tfasr ’pîustJeevêres pour gn-^rantir l’ordre .public et empêcher les représailles. Il n’est pas dit, cependant, que '8
des excès n’aient été commis par-ci par-là. i
Une Commission de 15 membres (5 députés (fascistes),, 5 sénateurs et 5 juris-'i
consultes et magistrats) a été nommée;, ;
non ,p^ par lie Parlement, mais par le Di- ,
rectoire fasciste, i^our réformer la Constù ‘
tution. EJie aura à établir, entre autres
choseid, les rapports entre les .pouvoirs législatif et exécutif, entre l’Etat et les Banques, les sectes secrètes, les syndicats, eite.'
On exagérerait quelque peu en affirmant
que ¡e peupe italien dans son enseimble soit
convaincu de la nécessité de réformer
Constitution : il est même légèrement sou-,f
deux au sujet de la nature et de la portée
des réformes en .projet. t
Une fournée de sénateurs va être faite
à l’occasion du XX septembre, et nos lecteurs ne seront pas étonnés d’apprendre
que notre ex-député, S. E. Luigi Facta,f
figurerait dans la liste des nouveaux sé-';
nateurs .proposés, ainsi que te vaudoi^
doct. Giordano, ex-syndic de ¡Venise. "m
Le ci-devant fasciste Sem Benelli, un
nos meilleurs .poètes contemporains, vive-i;
rnent préoccupé du sort de la Patrie qui
demeure en proie aux factions, s’eSt fait,“
le promoteur d’une « ligue italienne »
ayant pour but de. grouper les Italiens amis
de l’ordre, adversaires convaincus de toute,
forme de violence et chauds partisans de
la paix à l’intérieur qu’il nous faut réi^;
lisfer oolûte que coûte si l’on veut que Tlt®'
Me vive. La presse fasciste essaye de jet^
le ridicule sur ce nouveau groupemenit^^
son programme de pacification ; quant |
nous, nous souhaitons te meilleur succès ®
la louable initiative du poète et de ses cfv
laborateurs qui se multiplient de jour
jour. _ . J
Dans te but d’enrayer fa crise vinicéif^
et de' favoriser (c’est bien le mot) les
ducteurs de vin, 1e Conseil des Ministr^ÿ
décide d’abolir la taxe sur le nn
l’hectolitre) à .partir du 15 septembre,
se demandait quelle nouvelle charge on
kit imposer aux contribuables afin
remplacer 1e demi-milliard qui va être soi
trait par ce dégrèvement au budget
l’Etat, lorsqu’un décret-loi, soudain
promulgué, nous avertit que te demi-te;
liard dont on gratifie les producteurs
vin sera pris dans les poches des con.
mateurs de sucre et de café, sous la
d’une augmentation énorme des
3
^’entrée et de production de ces deux denyées de première nécessité, la première
surtout ! Vous vous demandez, n’^-ce pas,
jsi c’e^ là de justice distributive ?
___Nos lecteurs ont été informés par les
.^juotidiens des résultats positifs obtenus à
suite des récentes délibérations de la
Société des Nations de Genève. H s’agit
rien moins que de la sûreté des Nations
.gur la base du désarmement général et de
l’arbitrage obligatoire; un problème for.înii(^ble qui fut longuement discuté, mais
sur lequel France et Angleterre ont réussi
à se mettre d’accord, en principe, par une
, formule permettant de Confvoquer prochainement une conférence sur le désarmement. Il n’est pas nécessaire de souligner
l’immense importance de cette décision, en
ajoutant qu’elle comble de joie tous les
partisans de îa paix. Par contre, nous deivons encore enregistrer des guerres et des
bruits de guerre : au Maroc où la situation
est toujours plus critique pour les Espagnols qui ne font que se replier devant
les rebelles ; en Chine qui est en pleine
guerre civi|le et où ies puisssanoes ont dû
débarquer des troupes pour défendre les
(Européens ; au Chili où un « pronunciamiento» militaire vient d’avoir lieu...
Jon.
BIBUOGRAPHIES.
Ernesto Comba ; 1 libri poetici dell’Antico Testamento. I libri, apocrifi. Il canone dell’Antico Testamento. 122 p., 16“.
‘Teodoro Longo : I libri storici del Nmw
Testamento. Canone e testo dd Nuovo
Testamento. 146 p., 16°.
Ces publications forment les volumes
5.me et 4.me de la Storia Letteraria della
Mbbia que lies Professeurs de notre Faculté de Théologie présentent aux membres de nos église qu’intéressent les questions bibliques ; et qu^ est celui qu’eUte^
ne devraient pas intéresser ?
Avec ce. 3.me volume, M. Gomba ¡achève
la part qu’il s’était ¡assignée, et cela, nous
paraît-il, d’une manière plus rapide que
dans les deux précédents. Cela vient sans
doute de la nécessité où il, se trouve de
passer successivement en revue de nombreuses et diverses question^, que la nature plutôt populaire de l’édition ne per* met pas de traâter à fond. ESÏes sont d’ail
__ ___ ____-rv-inniAT-û
leurs toujours exposées d’une manière
claire, avec sincérité et avec une grande
indépendance d’esprit.
L’étude des livres poétiques de l’Ancien
Testament occupe la moitié du volume.’
L’A. expose d’abord en quoi consiste la
poésie hébraïque, soit dans les livres poéitiques proprement dits, soit dans les pièces lyriques ép,arses dans les livres narratifs; Il rappelle qu’elle n’a pas de rime,
mais bien un rythme, dont nous ne poujrons cependant pas nous rendre un compte
exact, à cause de l’incertitude où l’on est
à l’égard de la prononciation de l’hébre,u.
ICe qui la caractérise c’est le parabjelisme,
•OU la répétition des mêmes pensées, soit
au moyen de termes synonymes, soit par
synthèse, antithèse, gradation; etc.
Passant à l’examen sqparé des compositions poétiques, M. Comba nous donne une
étude serrée, mais complète, sur le beau
poëme de Job, dont lœ premiers et les dernieirs versets servent à prêter un cadre
historique à la discussion élevée sur le
problème de la souffrance, problème dont
la solution ne nous sera révélée que dans
r,au-delà.' 'Dans sa Storia Letteraria déll’Antico Testamento, M. Revel insistait
sur fe fait que le mot Job signifie pauvre,
pour faire du protagoniste un type plutôt
qu’un personnage réel. Pour des raisons
qui ne nous sembljent pas décisives, l’.A.fait descendre la date de la composition
jusqu’au retour de l’exil. Au reste, cette
ten(i|ance se retrouve dans tout |le volume.
Une question intéressante concernant
les Psiaumes est celle du sens à donner aux
titres, relatifs aux auteurs, aux chantres,
aux instruments de musique ; de même,
eeljle de la formation graduelle des cinq re.nueiljsi constituant le totfil de 150 psaumes,
et celle du livre des Proverbes.’
L’Ecclésiaste, avec son pessimisme, à
Peine corrigé par une dixaine d’expressions pieuses, serait dû à l’influence de la
^nsée grecque et constituerait comme un
hoi^’œuvre dans la Bible juive,. Aussi les
rabbins ne l’ont-ils admis dans Iteur canon
qu en 90 après Jésu&Christ.
“ en est de même du Cantique des cantiqufâ, recueil de chants nuptiaux, plus anctens que le précédent, mais sans portée
^%ieusie sjrmbolique. Lui aussi n’a été
udmis qu’en l’an 90.
Dans le reste du volume, l’A. passe rqpiû«ment en revue les livres apocryphes,
‘W>is desquels méritent une place à part.
le l. des Maccabées comme document historique,, r'Ecdésiastique et la Sapience, riches eu excelleuts préceptes de foi et de
morale. Les dernières pages expriment
succintement la formation du canon juif,
formé du. Pentateuque, des prophètœ anciens (livres historiques), des prophètes
successifs ou proprement dits, et les autres écrits, plus récents; l’état du texte,
et les principales traductions, particulièremept cel)e des Septante. L’A. regrette,
que les apocryphes, depuis un siècle,
soient exclus des Bibles d’éditions protestantes. Nous nous permettons de ne pas
être d’accord en cela avec notre docte professeur ; car s’il est vrai que tels d’entre
eux contiennent des passages exoeljlentts, il
n’en est pas moins vrai (et M. C. le reconnaît) qu’ils enseignent Ije mérite des
œuvres et telle autre erreur qui explique
la place que Rome leur a donnée. D’autres
racontent des miracles puérils et ridicules ;
d’autres, comme Judith, accunrulent des
bévues historiques et géographiques, qui
jetteraient du discrédit sur le reste du volume sacré.
Si ^’ostracisme dont ces livres souffrent
dans le monde protestant est peut-être excessif, ils sont faciles à trouver pour quiconque désire les lire, sans que nous devions leur faire une place dans le Livre
des livres.
Le 4.me volume de la série est d’un in^térêt palpitant. Bien qu’il soit dû à une
autre plume, la cciDabor^tion des deux a,uteurs est d’une nature telle que leurs écrits
se fondent admirablement en rm tout. En
lisant ce volume, il| nous est arrivé de courir avec l’œil au titre pour nous assurer
que ce n’était pas le même A., qui avait
parlé des ÎE|pîtres dans le 5.me.
En suivpnt, chez les! Pères de l’Eglise et
dans les autres documents des premiers
siècles, formation du canon du Nouveau
Testament, on ne peut que con4ure,^ avec
l’A.-., en admirant la sagesse des chrétiens
primitifs qui n’ont accepté que des écrits
Apostoliques, exdiuant les Evar^iles et Actes apocryphes, farcis de récits étrangement enfantins, et d’autres ouvra.ge d’un
mysticisme outré. Par contre, les livres canoniques ont supporté victorieusement le
creuset de Üa critique allemande et du modernisme multiforme.- Suit une étude rapide ides maimserits et des anciennes yen
sionB, à l’aide desquels on s’est efforcé de
fixier le meifleur texte grec. Il est cnrieux
de constater que les MSS. du Nouveau Testament sont beaucoup plus antiques que
ceux de l’Ancien Testament, qui ne remontent qu’au 10.me siècle; Par contre, ceuxlà Abondent en variantes, tandis que le
texte hébreu est unique. Cela est dû à ce
que,, paraît-il, les rabbins, après une étude
scrupuleuse pour fixer le mei|eur texte,
ont détruit tous les autres, comme les arabes ont fait pour le coran.L’A.- mentionne en passant les premiers
Testaments grecs imprimés, ainsi que l’origine de la division en chapitres et en
versets.1
Les sept règles posées pour la fixation
du texte, quoique apparemment contradictoires, sont d’une sjagesse qui est le fruit
de l’expérience.
Le gros du volume est consacré aux
Evangiles et aux Actes. La question, si
embrouillés, de la précédence des Evangiles l’un sur l’autre et de leur relation réciproque, est exposée d’une façon, claire,
et résolue d’une manière satisfaisante. En
ordre de temps, itous avons Marc, Matthieu et Luc, quittes à changer cet ordre
lorsqu’il s’Agit de lA rédaction définitive.
L’Aï fait ressortir les caractères particuliers de chaque Evangéliste. Marc, à la
suite de Pierre, rapporte les faits de. la
vie de J&us pris Sur le vif. Matthieu insiste, par contre, sur son enseignement,
adoptant en grande partie, dans lA narration, le travail de Marc; D’ailleurs, l’un
s’adresse aux Romains et aux Grecs, l’autre aux Juifs.' Luc, désireux d’être plus
complet, recueiUé récits et discours. Publiés et inédits, probablement avec l’aide
de Paul, et nous donne,, en un grec excellent, un portrait vivant du Fils de
Dieu et de son activité, qui, selbn le mot
de Renan, « unit l’émotion du drame à la
sérénité de l’idylle»! Jean, écrivant lorsque ses collègues ont dispara de la scène,
en- comble les lacunes, en même temps
qu’il nous élève vers une vision supérieure,
plus mystique et spirituelle de la personne
du Christ.
L’exposition de la vie et du caractère
des quatre Evangélistes aide encore à expliquer leur manière différente de développer le même sujet. L’ensemble de leurs
récits forme ce corps de faits et de doctrines, qui n’a rien de superflu, et auquel
ne manque rien d’essentiel.
Les qualités de Luc comme écrivain sacré sont — il est superflu de lie dire — lies
mêmes dans les Actes que dans l’Evangile,
et rimportanoe de son travail est telle que,
sans lui, nous ignorerions tout de l’iEgüse
chrétienne, dès le lendemain de la Réaurrectionj
Après de telles prémisses, nous attendons avec confiance le volume qui doit encore paraître, dans lequel Mï Longo parlera des livres historiques * de If Ancien
Testament.
Quand la série sera complète, le. prix de
souscription cessera et chaque volume se
vendra 4 lires. Que nos lecte.urs s’y prennent à temps pour en fournir leurs bibliothèques, aiusi que celles des paroisses et
des| sociétés,, auxquels ils s’intéressent;
Est-il nécessaire de rappeler que, malgré le prix dérisoire, ces livres préseptent
l’extérieur soigné et l’aspect élégant, auquel nous ont habitués la Typographie Alpine et la Librairie La Luee ? J. Jj
» * *
BiMetin de la Société d’Histoire Vaudoise (N; 46). Un beau fascicule d’une centaine de pages contenant quatre articles,
tous intéressants à des titras divers, plus
le procès-verbal de la séance annuelle de
1923; Le premier article (M. Bonanomi) :
Quelques détails sur la fondation de l’Eglise Protestante de Gênes, renseigne le
lecteur sur l’origine et le développement
de la congrégation protestante de langue
française de Gênes. Le deuxième (J; Jalla) :
La Riforma in Piemonte negli anni 159586, est la continuation de l’œuvre de notre docte historien sur «la Réforme en
Piémont » et traite à fond .des guerres des
Vallées entre les troupes du duc de Savoie et cèUes du .général français Lesdiguières, ainsi que des campagnes missionnaires djes moines destinées à convertir les
[Vaudois au catholicisme. Le troisième article (Cî Bynard) est également la continuation de l’étude du capitaine Eynard sur
Les Vaudois dans le Canton de Bâle, avec
une nouvelle longuie liste de noms d’exilés
Vaudois (1686-89) ! Enfin le quatrième article (D; Jahier) contient une série de
LeUres inédites de Henri Arnaud écrites par le grand chef à Victor Amédée II
après la glorieuse rentrée — précédées ou
suivies d’un commentaire explicatif;
Refuge Roi Charles-Albert.
N. P., fleurs sur la tombe de M.me Germaine Bonnet-Odin, L. 25;
A ceux qui ne croient pas.
«Travaillez à vous convaincre non par
l'augmentation des preuves de Dieu, mais
par la diminution de vos passions.;. Diminuez vos passions ¡qui sont vos grands
obstacles; Pascal.
lean Coïsson, dlrectenr-reeponeable___________
Terra Palliee - Imprimerie Alpine
La famMe TRON du Champla-Salse
(Massel), profondément touchée des marques d’estime et des témoignages d’affection reçus à l’occasion de la maladie et du
départ de sm cher mari, père et grandpère
remercie très vivement.
La famille CHAUVIE, profondément
tombée des nombreux témoignages de
sympathie qu’eUe a reçus à l’occasion de
la perte de son hien-aimé mari et père
»avid AawvI« j
receveur de poste
décédé à l’âge de 71 ans, remercie toutes
les personnes qui ont pris part à son deuil,
et en particulier la Société Ouvrière, la
Société des Combattants et le Syndic de
La Tour, représentant de la Société « contre l’incendie Val Pellice», qui a bien
voulu offrir une couronne de fleurs à la
mémoire du défunt.
(Angrc^ne,, le 13 septembre 1924.
Les familles BEUX, GILLI, FOSSAT,
BAT MAR et PAGANONE remercient vivement les personnes qui, de différentes
manières, leur ont témoigné de la sympathie à l’occasion du départ de leur tante
« Heureux celui qui craint l’Eternel et \marçhé dans ses voies ».
Psaume CXXVllI, 1.
BONNE à tout faire, qui sache cuisiner, pour deux personnes. S’adresser à
la Tipografia Alpina.
tiniE Bun Vein [mEimno
décédée à La Tour, le 10 septembre 1924;
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