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l,èget. P
,astemi
Ouarante-troisième année.
30 Mars 1908.
N. 12.
L ËCHO DGS VmËES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8),
SOMMAIRE :
Edmondo De Amicis — Ephémérides vaudoises
— Notes d’un voyage d’évangélisation —
La Chine et le Japon devant les Conférences
de Liverpool — Chronique — Nouvelles et
faits divers — Livres et Journaux — Revue
politique.
EDMONDO DE AMICIS
Le brillant écrivain populaire qui
a fait verser tant de larmes, qui a
ému tous les cœurs sensibles, vient
de mourir subitement à Bordighera.
Une hémorrhagie cérébrale l’a emporté à un âge relativement peu
avancé, dans la plénitude de ses forces intellectuelles, après 40 années
d’un travail littéraire ininterrompu.
Le regret a été unanime et profond
non seulement en Italie, mais partout
où les ouvrages de l’aimable conteur
sont connus et appréciés.
■Sa vie c’est l’histoire de ses livres.
II n’est pas d’écrivain qui tout en
ayant parlé si peu de lui-même, se
soit livré davantage au lecteur. Chaque page nous révèle une âme droite,
simple et candide, pleine d’une universelle bonté et d’une profonde sympathie humaine, une âme vibrante
pour tout ce qu’il y a de beau, de
noble et de généreux dans la vie. Ce
sont des livres qui élèvent et qui rendent meilleur. Il a conservé jusqu’à
la dernière heure la qualité particulière de la jeunesse, l’enthousiasme.
Il a toujours été jeune. Les grandes
douleurs de la vie lui ont arraché
des larmes et des cris de désespoir ;
la tragédie de son fils Furio qui à
vingt ans quitte volontairement la vie,
a été un coup presque mortel pour
lui. Mais alors il a mis à nu son âme
devant le lecteur, les milliers de confidents sont devenus des consolateurs :
il s’est relevé quoique blessé et dans
un labeur assidu il a retrouvé la force
de vivre.
Edmondo De Amicis naquit à Oneglia en Ligurie en 1846. Il passa son
enfance à Cuneo où il commença les
études secondaires qu’il acheva à
Turin, pour se rendre ensuite à l’Ecole Militaire de Modène : ‘de là il
sortit en 1865 avec les épaulettes de
sous-lieutenant d’infanterie. En 1866
nous le trouvons sur le champ de bataille de Custoza. Les souvenirs de la
guerre, mais surtout les menus incidents de la vie de garnison qu’il idéalise dans son optimisme, lui inspirent
son premier ouvrage La Vita Müitare.
C’est un véritable évènement lit,téraire : d’emblée le jeune officier est
devenu célèbre et consacré grand
écrivain. Après 18'70, et la publication d’un volume del Ricordi de 1870
1871, il quitte l’armée pour voyager
dans les pays les plus pittoresques de
l’Europe. Qui n’a lu Olanda, Spagna,
Marocco, Costantinopoli ? C’ est un
peintre minutieux et fidèle, même s’il
voit un peu trop en rose. Tout l’intéresse, les paysages, les mœurs, les
arts, le commerce, et il nous donne
nn tableau vivant et complet de tout
ce qu’il a vu et observé.
Après les grands voyages un volume
d’histoire locale. Aile Porte d’Italia.
Publié en 1884 c’est l’ouvrage qui rendit particulièrement cher aux Vaudois le nom de De Amicis. Ce n’est
pas en historien érudit et froid qu’il
retrace les mémoires historiques de
Pignerol et des environs, mais en
homme de sentiment et d’imagination
qui s’abandonne au gré de sa fantaisie un peu vagabonde. Le hasard
d’une lecture l’amène une première
fois à Torre Pellice : il y revient pour
parcourir le vallon d’Angrogne. Notre
histoire le remplit d’admiration et de
respect ; dans nos montagnes qui le
frappent par leur beauté sauvage et
grandiose il voit comme une image
des anciens Vaudois, forts et fidèles
à leur foi, et il écrit les deux chapitres intitulés «La Ginevra Italiana*,
Le Termopili Valdesi ». Ces deux noms
historiques l’amènent à des rapprochements flatteurs d’où découlent les
pages enthousiastes qui nous ont peutêtre trop enorgueillis, les louanges
exagérées que nous voudrions bien
mériter.
Mais l’évènement le plus important
de sa carrière littéraire c’est la publication de Cuore, ce livre pour les
enfants, traduit en toutes les langues,
dont l’édition originale va atteindre
le 400.“® mille d’exemplaires. Tous nos
enfants l’ont lu, ils ont pleuré et souri,
ils se sont fait du bien au cœur et à
l’âme, s’efforçant de devenir meilleurs.
On a accusé l’auteur de s’être tenu
en dehors de la réalité, mais l’effort
vers l’idéal, l’aspiration à la vérité,
à la bonté, à la justice sont de précieuses réalités qu’il faut semer et,
cultiver dans les âmes jeunes et tendres pour l'avenir des nouvelles générations.
Le voyage en Amérique raconté
dans Su l’Oceano marque une date
importante dans sa vie : le douloureux
spectacle des misères de l’émigration
l’amène à modifier ses idées politiques. Il se rattache au parti socialiste qui raffiche comme une de ses
glorieuses conquêtes. Désormais nous
trouverons dans ses livres, dans les
nouvelles surtout, une préoccupation
sociale et un intérêt encore plus profond pour les humbles et les déshérités.
C’ était un sentimental. Carducci
l’avait baptisé « Edmondo dai languori », mais c’était aussi un ironiste :
Les deux termes ne sont pas en contradiction. Comme il savait bien voir
et peindre dans de rapides esquisses
les petites misères, les travers et les
faiblesses de la médiocrité humaine.
Il les juge avec bonté en moraliste
indulgent, sans ombre d’amertume.
L’humoriste n’a point de fiel: lisez
plutôt GU Amici, Il Vino, et bien des
pages de ses derniers volumes : vous
retrouverez souvent ces qualités d’ironie aimable et fine.
Il eut encore un grand mérite que
nous ne devons pas oublier ; Il travailla toute la vie pour faire mieux
connaître et aimer notre belle langue
italienne. Jeune collégien il avait un
culte pour le grand Manzoni qui l’encouragea dans ses premiers essais littéraii’es, et sur les traces d’un tel
maître, il voulut écrire dans une langue vivante et moderne puisée aux
sources fraîches et pures de la Toscane. Il s’établit à Florence où il étudie le vocabulaire, il interroge les
bonnes femmes du peuple, il fait collection des expressions et des termes
les plus propres qui rendront son éloquence si vive et pittoresque. Le volume de Pagine Sparse contient le
récit de ces premières expériences.
Les années passent, mais la passion
pour la langue ne tiédit pas. L’écrivain arrivé à la maturité nous donne
L’Idioma Gentile, œuvre de maître
où la question de la langue est traitée sous toutes ses faces, et l’on peut
dire, résolue.
Edmondo de Amicis vient de fermer
les yeux et toute l’Italie est en deuil,
Turin surtout, sa ville d’adoption. Les
Vaudois garderont de lui un souvenir
ému et reconnaissant : il a décrit nos
montagnes, il a chanté d’un accent
presque épique les exploits de nos
ancêtres. E. L.
EPHEMERIDES VAUDOISES
3 Mars.
Bernard Gui inquisiteur.
Oh ! qu’elle est longue la liste des
inquisiteurs qui ont torturé nos pères!
Rainerio, Buronzo, Conrad de Marbourg, Pierre Zwickau, Veyleti, Sorelli, Cattaneo, Malvicino, sont des
noms dont la triste mémoire est gravée chez nous ; mais il y en a une
légion d’autres que nous connaissons
moins et qui cependant ne nous ont
pas moins connus que ceux-là.
La date du 3 Mars ]nous en rappelle un qui, il y a juste 600 ans,
commençait ce jour-là, en 1308, son
œuvre inquisitoriale au milieu des
Vaudois de Toulouse et de la région
environnante. Il s’agit de Bernard
Gui, qui du 3 Mars 1308 au 12 Septembre 1322 fit 930 procès à des Vaudois dont il fit périr 42 personnes et
condamna les autres à des peines plus
légères.
C’est M. Douais de Paris qui a ressuscité ce personnage, en publiant en
1886 l’ouvrage écrit par cet inquisiteur sous le titre * Practica inquisitionis*, Emile Comba dans sa dernière histoire des Vaudois (1901) mentionne Bernard Gui à la page 327;
mais un petit volume qui vient de
paraître à Paris (Les Vaudois et l’inquisition par Th. de Cauzons, Paris,
Bloud et C.ie, 1898) nous donne sur
cet homme et sur son écrit de plus
amples informations ; dont nous nous
empressons de profiter, tout heureux
de voir notre histoire Vaudoise à l’ordre du jour des recherches et des
publications aussi à Paris. M. De
Cauzons commence son volume, par
ces mots : « Malgré les nombreux écrits
qui traitent d’eux, les Vaudois n’ont
pas encore leur histoire ». Mais revenons à Bernard Gui.
Limborch dans son Liber sententiarum, pages 200 à 350, rapporte
plusieurs des procès faits par cet inquisiteur.
M. De. Cauzons se limite à en indiquer quelques-uns, et nous fait assister à quelques-uns des « sermons
publics» (les Espagnols diraient autodafé) d'ans lesquels Bernard Gui prononça ses sentences. En 1315 il condamne au feu JeanBrayssa, àToulouse.
En 1319, dans la même ville, il condamne 14 Vaudois aux croix, 28 à la
prison, et livre au bras séculier pour
être brûlés l’ex-prêtre Jean Philibert
et deux laïques. En 1321 à Pâmiers,
Jean de Vienne et Huguette sa femme
sont livrés au bras séculier, puis en
1322, de nouveau à Toulouse, 5 Vaudois sont soumis aux croix, 2 à la prison et 5 défunts et 15 contumaces
sont condamnés, avec une femme vivante et présente, Erménie de Bourgogne, qui fut brûlée séance tenante.
Il est intéressant de retrouver parmi
les martyrs, des noms encore familiers à nos Vallées, tels que Arnaud,
Boer, Bonnet, Jourdan, Marauda, Maurel, Pascal, Pons, et Soulier.
Le livre de M. de Cauzons est fort
intéressant aussi à cause des informations sur les Vaudois du 14.“® siècle qu’il a tirées du livre de Bernard
Gui t Practica Inquisitionis » pages
137, 138 et de 244 à 254. Ce livre
atteste clairement le caractère antipapal de la doctrine Vaudoise primitive et l’attachement des Vaudois à
2
la Bible ; il raconte l’histoire de Valdo
et expose l’organisation et les rites
de ses disciples, rappelant entr’autres
cette prière qu’ils prononçaient a^ant
le repas ; « Que le Dieu qui dans le
désert a béni pour ses disciples les
5 pains d’orge, et les 2 poissons, bénisse les mets qui sont sur cette table,
et ceux qui y seront apportés. Au
nom du Père, du Fils etcdu SaintEsprit. Amen ! »
N’oublions pas de dire que Bernard
Gui reçut la récompense des services
rendus au pape, car en 1332, nous le
trouvons évêque de Lodève.
Teofilo Gay.
Notes d'on voyape d’tvangdlisation
VI.
31 Décembre.
Me voici de nouveau en voyage.
Ma mission est terminée et je rentre
chez moi. Pendant les longues heures
de ballottement en chemin de fer,
quantité d’épisodes de ma récente
tournée se représentent à mon esprit.
Je trouve presque certains détails superflus, inutiles, mais lorsque je considère le fait avec un peu d’attention,
je découvre que ce sont précisément
les détails qui lui donnent son relief.
Si nous savions ne pas nous laisser
échapper les détails! Il est vrai que
nous savons bien en tenir compte, e
corne ! lorsque ces détails ont quelque chose à faire avec notre amour
propre; mais quand il s’agit de l’amour propre des autres, ou tout simplement du bien en lui-même, comme
uous les négligeons ! Pardon : ce n’est
pas un traité de philosophie que je
suis en train d’écrire, ce sont de simples petites notes de voyage.
Ces notes il est vrai traînent en
longueur, et il faut absolument que
j’y mette fin. — Que de choses pourtant j’aurais encore à dire ! Je voudrais raconter quelques-uns des mille
anecdotes que m’a narrés Madame
Bolmini-Martelli, mais je crains de les
gâter. Quelques-uns sont du plus haut
comique, d’autres sont bien tristes...
Renvoyons la chose à plus tard. Je
ne puis pourtant faire à moins de
témoigner ici ma grande reconnaissance envers cette dame. Quelle bonne,
cordiale hospitalité elle nous a offert ! Quel va-et-vient dans son minuscule appartement ouvert à tout le
monde ! Quelle gaîté et quel entrain
autour de sa table ! Je n’insiste pas
de peur de troubler sa modestie ; mais
je tiens à déclarer ma haute considération, mon admiration profonde
pour l’œuvre d’amour qu’elle et son
neveu accomplissent dans un petit
village perdu dans les montagnes des
Abruces. Voilà une œuvre d’évangélisation intégrale : une œuvre d’évangélisation qui ne consiste pas seulement dans le prêche, une œuvre qui
n’a pas pour but seulement de changer le mobilier de quelques cervelles,
mais qui s’adresse à l’être humain
tout entier et s’efforce de transformer
les idées, et les pensées, et les sentiments, et les habitudes, et la conduite,
et les rapports familiers et sociaux,
et la vie matérielle elle-même. Qu’il
est beau de voir l’Evangile porter
tous ses fruits : la transformation des
cœurs et le changement du milieu,
le salut personnel de la sanctification,
le salut collectif du progrès.
4«
* *
Et que dire de nos fratelli de Salle!
J’ai parlé déjà du culte du soir que
nous eûmes ensemble. Quel beau culte;
quel entrain dans le chant accompagné par un bel et bon harmonium,
cadeau des fratelli sallesi qui sont
en Amérique; quel sérieux pendant
la Sainte-Cène, célébrée avec un beau
calice en argent, autre cadeau des
mêmes fratelli ! Et quels doux moments après le culte ! Je m'attendais
à voir la salle se vider en un clin
d’œil. Pas du tout ! Personne ne bougea ! Il me fallut passer entre les
bancs et serrer avec effusion la main
à tout le monde, vieux et jeunes,
grands et petits ! Et le lendemain matin, autre culte, même recueillement,
même attention. Ce sont là de solides
fratelli allez !
Enfin nous partons, mais il nous
faut voir il terreno! L’Eglise Vaudoise vient en effet d’acheter un emplacement pour y construire une bâtisse pouvant servir à tous les besoins
de notre œuvre. (M. le Président est
monté pour signer Pacte par un temps
de loups, paraît-il). — Ce terrain est
situé au centre du village, dans une
assez bonne position; l’accès en est
un peu difficile et d’une propreté...
fort relative ; mais on remédiera à
tout, me dit l’ancien, « noi tagliamo
insegnare non solo la vera religione,
ma anche la civiltà ».
Voilà qui est bien pensé et bien
dit!
Presque tous les fratelli viennent
encore nous serrer la main ; c’est
vraiment touchant; plusieurs nous accompagnent pour un bon kilomètre.
Mais il nous faut presser le pas; nous
voulons faire la route à pied jusqu’à
Torre de' Passeri et il s’agit de ne
pas manquer le train. Je dois |>rêcher
le soir encore à Chieti et repartir le
lendemain pour Naples.
*
* 4e
Tout va bien, et rien de spécial ne
se passe. Ah oui ! j’oubliais.
Le soir, après le culte à Chieti, un
homme s’approche, tenant par la main
un garçonnet de trois ou quatre ans.
Il me raconte... un tas de choses ;
qu’il a toujours désiré connaître l’évangile, que dis-je, qu’il a toujours
été de cœur protestant, mais que depuis plusieurs années il a vécu dans
des villages où il n’y avait pas de
pasteurs ni d’évàngélistes, que son
enfant n’est pas encore baptisé, que
je satisferais en le baptisant un de ses
plus ardents désirs...
Je flaire bien quelque chose, je n’y
vois pas clair du tout, aussi je tiens
à déclarer à mon homme que je serais fort peiné si des motifs intéressés le conduisaient vers moi ; qu’étant
un inconnu il ne doit s’attendre de
ma part à aucen secours pécuniaire,
etc. etc.
Il proteste énergiquement, il est
presque fâché, comment puis-je supposer de sa part une chose pareille?...
— C’est bon, c’est bon, lui dis-je,
mais pourquoi cette hâte de votre
part ? Je suis moi-même simplement
de passage ici, attendez le pasteur
qui doit venir.
Il ne se persuade pas, il me prie,
me supplie ; — et nous finissons par
décider que le baptême aura lieu le
lendemain matin avant mon départ.
Ainsi fut fait. — L’homme vint, le
baptême eut lieu, et père et fils partirent en me saluant et me remerciant.
Je poussais un soupir de soulagement,
et demandais pardon à Dieu d’avoir
supposé de mauvaises intentions dans
un homme au cœur droit.......
Hélas ! trois fois hélas ! Je montais
en vagón quand mon homme apparaît tout à coup, la main tendue :
Monsieur le pasteur, maintenant que
je vous ai fait faire le baptême... donnez-moi quelque chose !
Je ne répondis rien, mais je regardai le farceur d’une telle façon qu’il
s’éloigna sans mot dire.
Canaille de père, va !.
Et... pauvre petit enfant !.
(Fin). Jean H. Meille.
LA CHINE ET LE JAPON
bcnant tes Conférences 5e Jlinerpoof
Les Conférences de Liverpool ont
eu un grand retentissement dans le
monde chrétien, et il est regrettable
que les circonstances n’aient pas permis d’envoyer un groupe de nos jeunes gens réchauffer le cœur à ce
grand foyer d’enthousiasme qui a alimenté la foi de milliers de jeunes
gens des deux sexes, venus de toutes
les Universités d’Angleterre et de tous
les coins du monde.
Ces conférences étaient tout à fait
interconfessionnelles; anglicans et dissidents, presbytériens et congrégationalistes se succédèrent à la Tribune, ne parlant jamais de ce qui
pouvait séparer, mais uniquement de
ce qui pouvait unir tous les chrétiens,
un même amour pour Christ, un même
ardent désir de servir Sa cause en
répandant Son évangile libérateur.
Le Christianisme peut et doit triompher dans le monde, a déclaré dans
une magistrale allocution le Rev. Connel, de Liverpool, successeur du fameux Dr. Watson (Jean Mac Laren).
Il le peut, car il a fait un pas énorme
en avant vers la domination du monde,
et il n’a à craindre la rivalité d’aucune religion positive, une exceptée :
l’Islam qui a douze siècles de conquêtes den-ière lui. Il est impossible
de négliger une religion qui compte
parmi ses dévêts un quart de la population totale de l’Inde, qui étend
son sceptre sur toutes les îles de la
Malaisie, sur tout l’Empire Ottoman,
sur l’Egypte, sur le Maroc, une religion qui compte en Chine 20 millions
d’adhérents, et s’avance vers le Soudan
Central avec la rapidité d’un feu de
prairie.
Il est impossible de traiter négligemment une religion qui ne lâche
jamais prise quand elle a mis sa griffe
sur quelque contrée.
La situation n’est pas moins palpitante en Chine et réclame une action
immédiate. C’est en Chine le moment
d’une crise suprême, cet immense
pays au peuple sans nombre s’éveille
de ses rêves séculaires, veut imiter
le Japon, devenir une nation de premier ordre et pour cela il sait qu’il
doit se constituer sur le modèle des
nations occidentales. Nous avons vu
l’extraordinaire rapidité du développement japonais : la Chine suivra le
même chemin ; d’ici 10 ans elle sera
constituée. Le sort des nations occidentales, le sort du monde dépend de
l’influence que subira maintenant la
Chine. Deviendra-t-elle mahométane
— deviendra-t-elle utilitaire et amorale — deviendra-t-elle chrétienne ?
Pourquoi ne deviendrait-elle pas chrétienne ? La Corée ne nous a-t-elle pas
récemment prouvé d’une façon stupéfiante combien cette race était propre
à comprendre et à accepter le christianisme. Il faut donc envoyer en Extrême-Orient des milliers de missionnaires, car la Chine doit être à cette
heure l’objet de l’action convergente
de toutes les nations chrétiennes.
Pour agir sur la Chine il faut également agir sur le Japon, qui exerce
un grand prestige sur tout l’ExtrêmeOrient. Plus d’un millier de Japonais
remplissent déjà en qualité de professeurs les écoles chinoises. D’autre
part les jeunes chinois vont en masse
faire leurs études à Tokio ; il y a 10
ans il n’y en avait pas 5 et maintenant ils sont 15 mille. L’influence japonaise est donc grande ; or les chrétiens n’y excédent pas 120 mille adeptes
que se partagent à peu près exactement les missions catholiques et protestantes. Nous sommes devant un peuple qui cherche à se constituer une
religion nationale. Allons lui proposer
le christianisme, il l’acceptera certainement, mais non pas sans le modifier
quelque peu pour l’adapter à ses sentiments et à ses idées particulières,
ainsi que le fait remarquer le professeur Warneck dans une lettre qu’il
adressait aux membres de la Conférence de Liverpool.
Les paroles vibrantes de M. John
Mott, secrétaire général de la Fédération des étudiants chrétiens, ont fait
passer un souffle d’enthousiasme dans
le cœur de ces trois mille étudiants.
Beaucoup répondront à l’appel et iront
grossir la phalange de ces 1287 d’entre eux qui sont déjà au travail en
Asie ou en Afrique, ayant abandonné
la philosophie, la mathématique ou les
sciences pour s’improviser missionnaires.
Les étudiants réunis à Liverpool du
2 au 7 Janvier 1908, croient que l’évangélisation du monde est la tâche
de notre génération. Et nos étudiants
des gymnases et des lycées sont-ils de
cet avis? Y en a-t-il qui, sans aller
hors de leur patrie, sont dès maintenant convaincus qu’il y a une immense
tâche à accomplir autour d’eux?
Il est évident qu’au point de vue
religieux nous approchons d’un tournant de l’histoire dont l’importance
n’est plus à établir, et que le moment
est venu où il faut descendre au milieu des foules et prendre part à la
lutte. Il appartient aux jeunes de croire
aux grands mouvements et d’y prendre part ardemment.
En avons-nous beaucoup de ces jeunes dont l’enthousiasme ait gardé toute
sa fraîcheur et toute sa puissance ?
Robert Brochet.
CHRONIQUE
f ommcmomfiott 5c 3>c Jlmtcis. M.
le professeur Jahier a donné dimanche soir la conférence annoncée sur
Edmondo de Amicis, dont la perte soudaine est un deuil pour l’Italie tout
entière. Avec la facilité de parole
qu’on lui connaît, l’orateur a fait revivre devant le nombreux auditoire
l’écrivain à la plume si féconde, à
l’âme si sensible et généi’euse qui
s’enthousiasme tour à tour pour l’armée, quand la patrie avait un joug à
secouer, pour la langue nationale qu’il
a étudiée toute sa vie comme peu
d’Italiens l’ont fait, pour les lettres
dont il est devenu une des illustrations, pour les voyages si magistralement décrits dans toute une série de
livres, pour l’éducation de l’enfance
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dont l’amour lui a dicté son incomparable Cuore, pour les efforts des
classes les plus jiéshéritées vers de
meilleures conditions de vie, vers une
société plus juste et mieux partagée.
Il a dit la reconnaissance que lui doivent ces Vallées en particulier, pour
les pages si sympathiques et si éloquentes qu’il leur a consacrées dans
son livre Aile Porte d’Italia,-^ Il a caractérisé son œuvre littéraire et conclu
que si l’Italie du XIX siècle a eu des
écrivains peut-être plus grands, elle
n’en a pas eu de plus populaires. Le
public a écouté avec un intérêt visible l’excellente conférence et l’a vivement applaudie.
JL'^co bcffo ^tttbio. Nos journaux
parlent souvent de la Balziglia et du
Pra del Torno, mais on voit rarement dans leurs colonnes le nom d’une
autre société de jeunes collégiens qui
pour être plus modeste n’en exerce
pas moins sa part d’influence sur les
études et l’éducation de nos jeunes
étudiants. Nous voulons parler de
VEco dello Studio, dont les membres
effectifs appartiennent exclusivement
aux 4® et .5® classes du Collège, et qui
a le même but que son aînée la Balziglia et la même devise exprimée
là par les mots Uriione, Lettere et ici
par ceux de Studio, Amicizia. Elle a
célébré vendredi soir le 48® anniversaire de sa naissance par une séance
à laquelle elle a invité ses membres
honoraires, qui sont légion, et les élèves du Collège. Divers travaux, préparés avec soin, ont été présentés, et
le président, Ulric Gay, a raconté
l’histoire de la Société depuis sa fondation. Plusieurs membres honoraires
ont exprimé aux jeunes sociétaires
leur satisfaction pour la marche actuelle de ri^co et pour le travail qui
s’y fait, dont nous avons entendu d’intéressants spécimens.
S<-Jc>an. Semaine de deuils. Mardi
dernier à 2 h. 1^2 un immense cortège de Vaudois et de Catholiques
accompagnait au cimetière la dépouille mortelle de l’ancien du quartier des Vignes Louis. Pavarin, après
avoir assisté à la maison du défunt
(près de San Marco) au service fait
par le pasteur de St-Jean.
Louis Pavarin fut ancien de l’église
de St-Jean pendant près de 30 ans,
et conseiller communal pendant presque autant. C’était un beau type d’ancien vaudois généralement aimé et
respecté, dont la disparition laisse un
grand vide derrière lui. Il y a une
dizaine d’années, la mort de son fils,
à l'âge de 24 ans, l’abattit au point
de déterminer chez lui une maladie
de cœur à laquelle il vient de succomber à l’âge de 73 ans, après avoir
été soigné par sa Allé avec un dévouement et une affection exemplaires.
La profonde sympathie de toute la
Commune est assurée à cette Allé dévouée et nous implorons sur elle les
consolations efficaces du >2ère qui ne
meurt point.
Le même jour, à 5 heures un autre
cortège partait de la villa Margiunti
après le service fait par le pasteur
de St-Jean et M.r le pasteur Auguste
Jahier, accompagnant au cimetière
un autre de nos frères, Paul Marauda
jardinier de M.r Margiunti, enlevé
dans sa 57.me année par une courte
maladie. ’ ’
Dieu veuille consoler et soutenir
sa veuve et ses deux filles qui étaient
présentes aux fünérailles, et son fils
et sa fille établis aux Etats-Unis, qui
ne savent pas encore la triste nouvelle.
Mercredi à 4 h. a eu lieu l’ensevelissement de Madelaine Poët veuve
Malan, âgée de 82 ans, sans famille.
Nouvelles et faits divers
Au 10 mars, la Société bcs paissions 6c "^ttris avait reçu 466.000
francs ; elle devait encore en recevoir
469.000 avant le 31 mars pour arriver au budget total de 935.000 fr.
— pa. et pa.mc Jiagcarb ont été
reçus le 29 février à la Zambézia de
Genève. M.me Voila s’y trouvait aussi.
Le Comité de Paris les a reçus le 9
mars, avec M. Champod, artisan-missionnaire au Zambèze, qui doit rester
encore quelque temps en Europe pour
raison de santé. M. et M.me Lageard
doivent s’embarquer le 21 c. à Southampton pour le Cap de Bonne Espérance.
— Le troisième mille du premier
volume de la vie de gfrcmçois §oiCfarb vient de sortir de presse.
— L’Eglise unie libre d’Ecosse a
perdu un de ses membres les plus influents et les plus dévoués, lord Overtonn, mort le 15 février à l’âge de
64 ans. Grand philanthrope et chrétien vivant, il donnait largement pour
toutes les œuvres religieuses et de
bienfaisance et l’on évalue à 5 millions le chiffre total de ses dons. N’oublions pas que notre œuvre d’évangélisation était une de celles dont il
s’occupait avec un intérêt teut particulier.
—La persécution socialiste-maçonne
contre l’œuvre missionnaire à pSabagascar continue et s’accentue. Quatre
temples ont encore été fermés le 25
Janvier près d’Andévorante. Dans le
district d’Ambohibéloma, un temple
ayant été brûlé accidentellement par
un feu de brousse, l’administrateur
refuse aux fidèles le droit de le reconstruire. Dans une localité écartée,
six indigènes protestants, réunis pour
lire et méditer la Bible, ont vu entrer chez eux deux fonctionnaires et
un sergent, qui les ont ménacés de
la prison s’ils continuaient à se retrouver pour des exercices religieux.
De tous les champs de mission continuent à arriver d’insistantes demandes de renforts en hommes et en argent.
LIVRES ET JOURNAUX
Nous avons lu avec plaisir dans le journal
Il Pensiero Militare de Home, un compte
rendu louangeux du livre récent de notre collaborateur M. le pasteur Jahier, Il piccolo
Cunipaguo della Bibbia. Il est si rare de voir
nos journaux quotidiens s’occuper de notre littérature évangélique, et l’auteur de l’article, un
capitaine des Bersaglieri, résidant à S. Remo^
parle en terme si sympatiques de notre pastoral
évangélique et de la Bible, que nous croyons
faire chose agréable à nos lecteurs en reproduisant la partie principale dudit article.
«Ho avuto la fortuna nella mia vita d’incontrar molti pastori evangelici ed ho acquistato
per essi, in genere, una grande stima. Cosi
leggo sempre con piacere un libro scritto da
uno di loro. Se non in tutto mi troverò d’accordo coll’autore, ne son certo, dovrò almeno
ammirare il desiderio di verità e la coscienza
con cui il librò sarà stato fatto.
«Cosi è avvenuto questa volta. È ben vero
che il libro in questione non è un commentario delle idee bibliche ma, direi, un semplice
dizionario. Dizionario che però non lascia nulla
a desiderare dal lato delle cognizioni storiche,
geografiche, etniche ecc. ecc. e che perciò è
utilissimo anche agli nftìciali, sopratutto agli
ufficiali, che, avendo poco tempo e difficilmente
il modo di far studi teologici, troveranno in
questo piccolo Compagno della Bibbia un
grande aiuto nella conoscenza della Bibbia.
«La quale — anche prescindendo da ogni
idea religiosa — sarà sempre un grande libro, il libro dei libri... Facendo un po’di malignità potrei dire anzi di chiedere... al D’Annunzio, se ciò sia vero, egli che ha... saccheggiato per la sua Nave e San Paolo e i Profeti
ecc., ecc. Ma malignità a parte, niuna persona
può dirsi colta ove non abbia letto — e ri
petute volte — il grande libro che, con tesori dì fede, racchiude gemme purissime di
poesia.
«Ora, il Compagno scritto dal Jahier merita
totalmente il nome assunto, e ciò vien pure
provato dall’essere subito giunto alla 2^ ediz.
ed accresciuto........................>>
* Pier Emilio Bosi.
pagine
Rivista quindicinale di Politica
Scienza ed Arte.
Direttori: Arturo Labriola - A. 0. Olivetti Francesco Chiesa.
SOMMARIO del N. 3:
Arturo Labriola, L'onestà polemica contro G.
Plekanoff - Louis Dumur, Nietzsche e la
coltura - Edouard Berth, Mercanti, intellettuali e politicanti - Ciro Alvi, Viva la
vita! (Novella) - Vallini, Dopo il Teatro
(Versi) - Guido Marangoni, Pagine d’Arte
- Pirro, Lettere ed Arti - Ausonio Semita,
La politica della quindicina - Notiziario Alberto Norzi, Cronaca Scientifica - Bibliografia - Dalle Riviste.
PREZZI D’ABBONAMENTO:
Italia e Svizzera: Anno Fr. 10 - Semest. Fr. 5.—
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Cagnoni & C., Società Editrice “ Avanguardia „
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S.e "gilessagctr ^cfge. Nouvelles sur
l’Evangélisation de la Belgique. N. 20.
Contient : Y aura-t-il un déficit au
31 Mars — Nos deuils — Evangélisation de Bruxelles — Dans la Province de Naumur — Dans la Province
de Bèze, etc.
Revue Politique
Vous n’avez pas oublié la motion
que M. Bissolati a déposée à la ^ÇamBtre,
mardi dernier, au sujet de la politique
des Balkans, ni l’engagement que nous
avons pris de vous renseigner touchant la réponse de M. Tittoni. Le
beau discours du ministre des Aff.
Etrangères a décidément enlevé tous
les suffrages, de la Droite à l’Extrême
Gauche. M. Tittoni estime que les
nouvelles lignes de ch. de fer autrichiennes et russes ne nuiront en rien
à l’influence que l’Italie peut et d,oit
exercer dans la péninsule hellénique;
que les projets de l’Autriche sont absolument pacifiques et ne sont nullement destinés à troubler nos bons
rapports avec notre alliée, rapports
qui ne pourraient être plus cordiaux.
Je passe sur ses déclarations on ne
peut plus rassurantes à l’égard de
notre politique étrangère en général;
mais je tiens à souligner les réponses
que deux députés influents de l’E.
Gauche, MM. Barzilai et De Marinis,
se croient en devoir de faire à la
Chambi’e, et à les résumer en ces
mots : « Notre parti ne s’opposera jamais aux dépenses militaires destinées
à la défense nationale ». Nous n’avons
donc point d’hervéistes à notre parlement, et nous ne doutons pas que,
pour mettre sa conduite en harmonie
avec ses paroles, l’E. Gauche ne désavoue aussitôt les insensés qui, à
Tombre de son drapeau, vilipendent
l’armée et voudraient la supprimer.
— M. Bertolini, ministre des travaux Publics, vient d’exposer à la
Chambre, dans tous ses détails, le
programme « ferrooiaire » 6u ^outJcrncmcttt. Vous savez, à ce propos,
qu’un projet de loi par lequel le bas
personnel va jouir d’une augmentation de traitement de deux millions,
sera discuté sous peu ; que d’importantes réformes vont être introduites
pour simplifier et renforcer les directions « compartimentales > ; qu’en
16 ans, non moins de 1600 km. de
nouvelles lignes seront ouvertes au
trafic, dont plusieurs dans l’Italie du
Midi et du Centre. Mais rien ou presque rien pour notre région. Le Gouvernement n’a pas fait le moindre cas
des requêtes des Piémontais lesquels
lui soumettaient un certain nombre
de projets, en vue d’abréger la distance de Turin à la mer. Aussi, le
Piémont se voyant sacrifié, réclame
par l’organe de ses différentes associations, de la Province, de la Commune, des députés et sénateurs de la
région un peu plus de justice dans
la distribution des nouvelles lignes
à construire, de manière que son commerce n’ait pas à demeurer paralysé.
— Après une assez courte maladie,
le général ~§e ^iorgis, l’organisateur
et le commandant de la gendarmerie
en Macédoine, vient de mourir à Rome.
Le général italien était hautement
apprécié par les puissances et le gouvernement turc qui lui avaient confié
ce poste de toute confiance. M. De
Giorgis était né à S use il y a quelque
soixante ans.
*
* *
— Vers les premiers jours du mois
courant, un nouveaux combat avait
lieu sur les côtes du '^âenabir entre
une colonne d’ascaris aux ordres du
capitaine Vitale et la tribu des Rimais. Nos ascaris se sont bien battus,
et tandis qu’ils n’ont laissé qu’un mort
et quelques blessés sur le terrain, les
Bimals ont eu 350 morts et des centaines de blessés. D’après les informations de source non suspecte, il
résulterait que notre éternel ennemi
le Mad Mullah est encore celui qui a
poussé les Bimals à nous attaquer.
Pour parer à toute éventualité, le gouverneur Carletti organise à Merca et
à Mogadiscio la milice territoriale, en
appelant sous les armes tous ceux à
qui on peut raisonnablement confier
un fusil.
— Les troupes fronçatses 6u '^aroc, commandées par le général d’Amade, viennent d’infliger une nouvelle défaite aux Marocains dans les
environs de Zani. Les pertes françaises sont insignifiantes, tandis que celles
de l’ennemi sont très considérables,
tant en hommes qu’en munitions et
en denrées.
— ^aïti, une petite république presque entièrement peuplée de nègres,
était en plaine révolte depuis quelques jours. Pour faire un exemple le
Gouvernement arrêta et exécuta sommairement 21 révolutionnaires, et inaugura une façon de « règne de la terreur » où on peut être fusillé d’un
moment à l’autre d’après un simple
soupçon. La population étrangère s’est
réfugiée aux consulats en attendant
que les Etats-Unis interviennent pour
pacifier les esprits. Deux croiseurs,
un anglais l’autre allemand, viennent
de mouiller dans les eaux de Port-auPrince.
— On a éventé tout récemment un
nouveau complot contre le scÇaÇ 6c
■^erse à Téhéran. L’oncle du souverain et plusieurs personnages de la
cour figurent parmi les conspirateurs.
De nombreuses arrestations furent opérées par la police.
— Le tribunal militaire de St-Pétersbourg avait condamné à mort le
gcttéraf ÿtocsscf, le malheureux défenseur de Port-Arthur. Mais, Comme
on a été forcé de reconnaître la conduite héroïque du général durant le
long siège, le même tribunal a invoqué en sa faveur la grâce souveraine.
Le czar a donc commué la peine de
ce pauvre bouc émissaire en dix ans
de détention. Il sera en outre dégradé
et rayé des cadres de l’armée, j. c.
Ab. payés el non quillancés.
1908: M. Bernouilli, La Tour; J. J. Ribet,
ancien. Faunes, Pomaret ; Veuve Peyran, Maneille ; J. François Ribet, Chabrans ; Poët H.,
ex-ancien, Faêt — E. Chauvie La Sarraz (solde
au 31 déc. 08); M.me Lopresti, La Tour (échoit
15 Avril 09); M.me Buraltini, Milan (s'dde 08).
A. Rivoir, gérant.
4
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sterilizzata coll’apparecchio Siemens.
4.'14l>l$il I campioni dei prodotti presentati dalla Ditta
PIETRO PHILIPON di Torre Pellice, furono sottoposti aH’Analisi
Chimica. Dalla medesima risuitacbetuttiicomponenti i'iscontrati in questi campioni, rientrano nella categoria dei prodotti
permessi, che possono essere impiegati nella preparazione delle
Acque Gazose e Minerali artitlciali e delle bevande. Sì e come
è detto all’art. 43 della Legge Sanitaria vigente, spiegato dal
R. D. 24 Marzo 1825, N. 101.
Visto V Ufficiale Sanitario II Perito Chimico
Firmato: GUARESCHI. OROSI.
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