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8 Septembre 1905.
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N. 36.
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L’ÉCHO DES VALLEES
r»ARAiíssA.isr'ri oh^qu® veíivorkoi
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et pour l’Administration à MM. Travers et Malan, Torre Pellice.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Hiil, IV, 8),
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SOMMAIRE
Le Synode —Ephemérides vaùdbîses—
‘ Cbronique — JNouvelles et faits divers
Bibliographie.
-tEO
C/J.:
LE SYNODE
r.
ÌS
i
it’
ifj TJne assemblée vraiment imposante
assistait au service d’ouverture célébré,
comme d’habitude, lundi à 2 heures.
M-'le pasteur Daniel Buffa, prédicateur
d’office, prenant pour texte les paroles
de Jean XX, 21 : Comme le Père m'a
envoyé, je vous envoie, répond à ces quatre demandes : Qui est envoyé,? — Qui
envoie î — Quel est le message ? —
Comment doit-il être accompli ?. L’appel
s’adresse à tous les disciples r du Seigneur, à r église tout entière, mais
d’une manière toute spéciale à ceux
que Dieu met à part pour en faire les
apôtres de son EvangUci Celui qui les
envoie, c’est Dieu lui-même, ils ne peuvent être de vrais messagers de la
bonne nouvelle que s’ils sentent en èux
'la- vocation de Dieu et obéissent en
tout temps à sa voix. Le message, c’est
l’Evângile de Christ, tout l’Evangile.
jNous n’annonçons pas un côté, un as;peçt particulier de la doctrine et de
d’œuvre du Christ, mais l’Evangile tout
¡entier, qui a le pouvoir de regenerèr
les individus et de transformer la société. Et nous devons accomplir ce
message avec un zèle et un enthousiasme
■d’apôtre, y mettre l’ardeur et l’activité
■'injfetigable que le savant met à poursuivre une découverte, l’explorateur a
découvrir des terres où des mers iniçonnues, l’artiste à produire une oeuvre
qui fera l’admiration de la postérité.
iK Le service se , termine par la consécration de MM. Adolphe Chauvie et
iErnesto Comba
Les membres du synode se rendent
-aussitôt à la Maison Vaudoise pour la
constitution de l’assemblée. Le bureau
provisoire est présidé par M. Weitzecker.
Après la vérification des mandats, on
procède à l’élection du bureau définitif
qui est composé de MM.
. H. BOSIO professeur, président,
Dr. RoberO ProCHET, vice-prés.,
Héli Bertalot, Jean Bonnet et
Ernesto Comba, secrétaires,
Héli Long et Louis Rostan, régents, assesseurs.
Les séances auront lieu, comme d’habitude, de 8 h. à midi et de 2 h. a 6.
Gestion de la Table.
La séance de mardi commence par
' la lecture du rappbi-t de la commission
examinatrice de la gestion de la Table,
soigneusement rédigé par M. Weitzeckèr, et qui passe en revue avec un
soin minutieux toutes les parties de
l’œuvre vaste et multiple accomplie par
l’Admin istration.
L’examen du Rapport de la Table
occupe l’assemblée pendant toute la
séance du matin et une partie de celle
de l’après-midi.
A propos de Vintroduction, on exprime
le désir qu’un résumé des travaux de
le Conférence des Vallées soit donné
dans le Rapport de la Table.
Au sujet de PmmoZ, quelques membres de l’assemblée expriment l’avis
que quand une paroisse n’a pas procédé à l’élection du pasteur dans le
terme prescrit par le règlement et a
dû être desservie quelque temps par un
provisoire, elle devrait de nouveau publier la vacance avant de procéder à
la nomination. L’administration n’ est
cependant-pas de cet avis.
Plusieurs membres du synode tout
en se réjouissant du don généreux qui
a permis à la paroisse de Saint-Jean de
construire une maison destinée aux
Unions chrétiennes, aux conférences,
etc., regrettent vivement qu’on ait eu
l’idée de donner à cette bâtisse le nom
de Maison Vaudoise, qui doit être réservé à l’édifice érigé en 1889 par le
concours de tous-les Vaudois et de leurs
amis en souvenir de la Glorieuse Rentrée. Le synode ne peut naturellement
prendre aucune délibération à ce sujet,
mais le sentiment unanime, malgré quelques essais de défense fort peu convaincue et encore moins convainquante,
est que nos amis de Saint-Jean agiraient sagement en choisissant un autre
nom pour leur Maison. On nous a dit
(bel argument!) qu’elle recevrait un
sobriquet qui ferait oublier le nom. Ne
vaudrait-il pas mieux prévenir tous les
sobriquets par un nom bien approprié
et qui lui appartînt vraiment en propre ?
Au paragraphe Colonia Valdense, M.
le modérateur recommande à la sympathie et aux prières des membres de
l’assemblée M. le pasteur Ugon qui,
après vingt-huit ans d’un travail qu’il
est donné à peu d’homme d’accomplir
aurait eu plus que droit à un peu de
repos ; l’état de sa santé paraissait rendre ce repos nécessaire ; un voyage en
Europe était à peu près décidé, mais
il y a renoncé pour répondre à l’appel
de la Conférence et accepter la présidence de la Commission exécutive.
Nous espérons que ce voyage pourra
se faire l’année prochaine.
A l’article Commission exécutive, des
avis divers sont exprimés sur l’opportunité d’inviter d’office les pasteurs à
faire à jour fixe l’échange des chaires.
On est d’accord pour considérer ces
échanges comme avantageux, mais on
désire qu’ ils soient libres.
Une délibération prise au sujet du
Collège par les Administrations réunies,
et dont nous avons connaissance par
le contre-rapport, suscite une discussion
à laquelle prennent part plusieurs professeurs. Il s’agit de rendre l’examen
de Bible obligatoire pour tous les élèves
et de feire cet examen devant une commission de pasteurs. On objecte qu’il
n’est pas convenable d’établir une différence de traitement entre ce cours
et les autres. Pour toutes les branches
il y a, de par les règlements officiels,
exemption de l’examen pour les élèves
qui ont obtenu une certaine moyenne.
Est-il sage d’exclure l’enseignement
biblique et cette mesure n’aura-t-elle
pas pour effet de faire moins aimer
l’étude de la Bible, que le corps des
professeurs s’efforce de rendre agréable
aux élèves ? Les membres de l’administration justifient leur délibération en
disant que des préjugés régnent dans
la population et qu’il faut les dissiper ;
que beaucoup de Vaudois croient que
l’enseignement de la Bible est négligé
au Collège et relégué au dernier plan.
Cela est faux, ceux qui se font l’écho
de ces bruits en sont pleinement convaincus, mais cela peut faire du mal.
Peut-être, mais encore faudrait-il voir
si le remède ne sera pas pire que le mal.
Il y a lieu d’ailleurs de se demander
si une telle mesure est bien une affaire d’administration et si ce n’est pas
plutôt une modification du règlement,
qui est du ressort du synode.
A propos de consécrations, la question
de la consécration, avant l’âge réglementaire, de M. Ernesto Comba est
soulevée, et plusieurs des membres du
corps des pasteurs qui l’ont approuvée
reconnaissent, un peu tard, qu’elle a été
contraire au règlement.
A l’article rôle des ministres, la Table
communique la demande d’éméritation
de M. Daniel Revel, pasteur-évangéliste,
qui est arrivé tout près de la limite
d’âge, et le synode la lui accorde à
l’unanimité. Il l’accorde aussi à M. J. P.
Pons, mais à contre-cœur, non pas qu’il
n’y ait droit après 38 ans d’activité
fidèle au service de l’église, mais tout
le monde sent que notre excellent modérateur est encore assez jeune et assez
fort de corps et d’esprit pour pouvoir
rendre encore de grands services, auxquels personne ne veut renoncer. On
voudrait, tout en allégeant sa tâche,
pouvoir le garder au service actif. Deux
propositions sont présentées dans ce
sens, mais ensuite retirées, sur la considération que nul n’a le droit de refuser réméritation à un ouvrier qui,
ayant dépassé les années de service règlementaires, la demande.
D’ailleurs nous ne nous privons pas
tout à fait des services de M. Pons en
lui accordant l’éméritation. Quelques
uns, à vrai dire, sont d’avis qu’il y a
incompatibilité entre la qualité de ministre émérite et celle de modérateur
et en général de membre d’une administration. Mais le fait qu’il n’y a pas
un mot ni dans la Constitution ni dans
le Réglement sur cette prétendue incompatibilité paraît rassurer la grande
majorité de l’assemblée, et ceux qui
gardent un doute à ce sujet, en y réfléchissant mieux, se rangeront, nous
en sommes sûrs, au même avis, et M.
Pons sera réélu modérateur par une
votation unanime. Qui de nous voudrait,
en ce moment, priver l’Eglise vaudoise
des services d’un administrateur de
cette valeur et de cette expérience ,
par respect pour une ancienne tradition que la nouvelle Constitution n’a
pas sanctionnée ?
Les Administrations présentent la
demande de MM. les pasteurs Vincenzo
Ravi, missionnaire parmi les Juifs à
Rome, et Giovanni Rodio, évangéliste
italien à Zurich, d’être inscrits au rôle
des ministres agrégés. Comme^la majorité
des membres de l’assemblée ne conr
naissent pas suffisamment ces deux
ministres, la délibération est renvoyée
à la séance de mercredi matin et la
votation aura lieu à scrutin secret,
comme toujours quand il s’agit de personnes. Le scrutin a été favorable à
l’un et à l’autre.
L’ordre du jour de la Comniission
d’examen exprimant la reconnaissance
du synode à la Table pour l’activité
fidèle, éclairée et dévouée avec laquelle
elle a rempli son mandat, est adopté à
l’unanimité.
Gestion du Comité d’Evangélisation
L’examen de la gestion du Comité
commence mardi à 4 heures et occupe
le reste de la séance et celle de mercredi jusqu’à 4 heures.
Le contre-rapport, présenté par M.
Giampiccoli, ne se borne pas . à un
examen des divers actes du Comité ;
il s’élève à une vue d’ensemble et esquisse un programme d’activité qui se
résume en ces mots ; Sortons de nos
églises. Si nous n’avons guère de prise
ni sur les classes cultivées ni sur le
peuple, c’est parce que notre œuvre
se borne trop à la prédication et à
la célébration des cultes dans nos
temples et chapelles. Sortons de nos
temples et faisons entendre notre voix
dans des salles publiques par des conférences soit sur des sujets scientifiques
soit sur des questions pratiques en
rapport avec notre œuvre, mais sans
caractère strictement religieux. Nous
aurons ainsi l’occasion de parler à des
milliers de nos concitoyens qui n’entreraient jamais dans nos lieux de culte
et de leur faire connaître ce que nous
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sommes, ce que nous croyons et ce que
nous voulons. Sortons de nos églises et
efforçons-nous d’exercer une activité
utile et bienfaisante dans la société ;
prenons part à la lutte contre le mal
sous toutes ses formes ; ne nous contentons pas de combattre le péché, mais
attaquons et combattons les péchés, l’alcoolisme, le pornographie, l’immoralité
dans ses mamfestations diverses ; apportons notre part d’activité à toute association ou organisation qui a pour but
de travailler pour le bien de l’humanité,
pour le soulagement des malheureux,
le relèvement de cem^qui sont tombés,
le bien et le progrès des individus et
de la société. Ce rapport remarquable
par l’esprit élevé et en même temps
pratique dont il s’est inspiré, est vivement applaudi par l’assemblée.
Le contre-rapport sur la gestion de
la Table nous avait appris que les Administrations s’étaient occupées de certaines doctrines professées dans quelques journaux évangéliques par des
ouvriers de l’église, et avaient décidé
de porter la question devant le Synode.
On avait d’abord pensé à la traiter dans
une séance spéciale, mais pour prévenir
toute mauvaise interprétation et toute
fausse idée qu’aurait pu faire naître
dans le public un huis clos que rien
ne justifiait, le Synode jugea plus sage
de la discuter publiquement comme tout
autre sujet à l’ordre du jour. M. Prochet expose brièvement la question,
disant que certains articles publiés dans
le Binnovamento, la Bivista Cristiana et
VEvangelista, tels que ceux de M. Janni
et d’autres, sur la prière pour les morts,
ont pu porter du trouble dans la conscience de bien des membres de nos
églises qui ne savent pas faire la distinction entre une théorie théologique
ou philosophique et les vérités essentielles sur lesquelles repose notre foi.
M. Prochet voudrait bien que ce simple avertissement, déjà adressé par l’Administration aux auteurs et répété fraternellement ici, fût suffisant pour que les
directeurs et collaborateurs de nos journaux évangéliques, tout en gardant leur
pleine liberté d’opinion et de pensée
que nous devons respecter, s’abstiennent
à l’avenir, pour une raison d’opportunité et de prudence chrétienne, de professer, dans nos journaux évangéliques
destinés au peuple, des doctrines qui
peuvept ébranler la foi des faibles.
Mais une fois la question posée, il
était difficile de passer outre. Une longue discussion s’engage. M. Janni soutient les droits de la liberté de pensée
et d’opinion dans le domaine de la
science, y compris la théologie. Ceux
qui se scandalisent n’ont pas une foi
bien solide, si des opinions particulières
sur des questions théologiques et philosophiques suffisent pour l’ébranler. Il
faut les former à une plus claire intelligence des vérités essentielles à la foi,
les habituer à un plus grand respect
des opinions. M. Meynier défend le
Binnovamento, où il a eu soin de déclarer qu’il faisait toutes ses réserves sur
les doctrines exposées dans les quelques
articles qu’il a insérés, en déclarant
qn’il considérait ces questions comme
d’une importance plus que secondaire.
M. Grilli veut qu’il y ait unité de foi
en ce qui forme l’essence du christianisme, mais liberté d’opinion dans toutes les questions secondaires.
D'un autre côté, plusieurs orateurs
repondent que l’exemple de St.-Paul
doit nous apprendre que tout usage de
la liberté n’est pas bon. Il se déclarait
libre de manger de tout aliment, mais
s’il sentait qu’en telle circonstance, s’il
eût fait usage de cette liberté il eût
scandalisé un frère encore faible en la
foi, il s’abstenait de certains aliments,
par amour fraternel, pour ne pas porter
le trouble dans l’âme d’un frère «pour
lequel Christ est mort». M. Meynier
ayant cru pouvoir affirmer que quelques individus seulement avaient éprouvé les troubles dont on parle, plusieurs
pasteurs répondent que les articles en
question avaient réellement fait une
mauvaise impression sur bien des membres de leurs églises. Le conseil d’église
de Gênes a même voté un ordre du
jour de protestation que son délégué
M. le professeur J. J. Malan a été chargé
de communiquer au Synode.
La note juste est donnée, à notre
avis, par M. le professeur Bosio. Il reconnaît tout ce qu’il y a de vrai dans
ce qui a été dit sur le devoir d’opportunité et de prudence. Il prend sa petite part des observations qui ont été
faites. Mais si elles sont en partie fondees par rapport au Binnovamento, qui
est lu par beaucoup de membres de
nos églises appartenant aux classes peu
cultivées, il n’en est pas de même à
l’égard de la Bivista Cristiana, qui a un
caractère scientifique et où toutes les
questions qui intéressent la pensée chrétienne doivent être librement discutées,
dans un temps où tout est mis en discussion. Si les personnes cultivées qui ont
désapprouvé les articles qui ont donné
lieu à cette_ discussion avaient répondu
dans la Revue, par de bons arguments,
ils auraient bien mieux fait qu’en les
critiquant ailleurs et en blâmant ceux
qui les ont écrit. Pourquoi y a-t-il un
si petit nombre de pasteurs et de laïques qui écrivent dans la Bivista, dont
tous reconnaissent pourtant l’utilité, la
nécessité même ? Pourquoi laisser à
quelques-uns toute la besogne et être
si prompt à la critique ?
La discussion qui a duré plus de deux
heures, mardi soir et mercredi matin,
se clôt par un ordre du jour présenté
par M. Giampiccoli, par lequel le Synode approuve la conduite du Comité
au sujet de la question discutée et passe
à l’ordre du jour.
L’adoption unanime de cet ordre du
jour doit être notée comme un fait réjouissant, après une discussion où chacun avait soutenu son point de ïme
avec fermeté, et quelques-uns avec plus
de vivacité qu’il n’eût fallu. Nous y
voyons la preuve d’un respect des opinions, de la pensée et de la conscience
individuelles qu’on n’aurait peut-être pas
vu si une pareille question s’était présentée il y a quinze ou vingt ans. On
nous a dit que nous devons faire l’éducation de nos églises en fait de tolérance et de respect de la liberté ; la
discussion et le vote que nous venons
de mentionner montrent que nous faisons le nôtre.
Cette discussion à propos des journaux s’est à peu près bornée aux questions de doctrine théologique. Si elle
n’avait pas été déjà si longue, il est probable qu’on aurait traité un autre côté
du sujet, qui n’a été touché qu’incidemment, mais qui n’avait pas moins
d’importance. De fait, il n’y a guère
plus d’opportunité à faire de nos journaux évangéliques une tribune de déclamations politico - socialistes qu’une
chaire d’enseignement de doctrines philosopho-theologo-eschatologiques particulières, quoiqu’ici encore nous devions
professer le même respect pour toutes
les opinions individuelles et réclamer la
même liberté de discussion, en temps et
lieu. A cet égard aussi un peu plus de
prudence et d’à propos seront tout à
fait à leur place.
Après cette longue discussion sur un
seul point, on passe rapidement sur les
autres. Mentionnons seulement, à propos de l’église de Vittoria, le désir très
fermement exprimé par M. le pasteur
Louis Rostan, que les écoles de cette
localité, qualifiée de « luxure de l’œuvre »
par le pasteur actuel, soient maintenues.
Si elles ne donnent pas toujours des
fruits visibles sous forme de nouveaux
membres acquis à l’église, elles font
connaître avantageusement l’œuvreévangélique, elles sont grandement appréciées par les parents des enfants ; ceuxci apportent dans leurs familles des
habitudes qui restent, comme l’orateur
a pu le constater en maintes occasions.
C’est aussi l’œuvre des écoles qui intéresse le plus quelques-uns de nos
amis étrangers.
M. Calvino recommande au Comité
d’examiner s’il n’y aurait pas lieu de
faire quelque chose pour l’évangélisation des très nombreux ouvriers italiens
en Allemagne, en plaçant par exemple des jeunes ministres qui ont étudié
à Berlin, dans un des centres où la population ouvrière est le plus nombreuse.
Le Synode, adoptant l’ordre du jour
proposé par la Commission d’examen,
vote de chaleureux remerciements au
Comité.
(Nous renvoyons à la semaine prochaine la fin
de ce compte rendu sommaire des travaux du,
Synode).
EPlÊliilBIS flUiûISES
3 Septembre.
Mort d ’ Oliver Cromwell.
Parmi les hommes d’état éminents
qui se sont intéressés aux Vaudois,
Olivier Cromwell occupe une des premières places ; aussi croyons-nous bien
faire de lui consacrer une notice biographique a l’occasion de l’anniversaire
de sa mort qui est le 3 Septembre.
Olivier Cromwell naquit à Huntingdcn
1599» étudia à Cambridge et puis
fut fermier distingué jusqu’en 1640,
année en laquelle Cambridge l’envoya
comme son député au parlement. Là il
se rangea aussitôt parmi les adversaires
du roi catholique et tyran Charles I et
quand la rupture définitive éclata entre
le roi et le parlement, Cromwell leva
des troupes parmi les puritains, auxquels il appartenait, pour l’armée républicaine, et il sut si bien les commander et les enthousiasmer qu’il se
distingua exceptionnellement dans les
luttes qui conduisirent à la chute et à
la mort de Charles I. En 1853 Cromwell
est proclamé Lord Protecteur de la
République Anglaise avec les pouvoirs
d’un roi et pendant les 5 ans qu’il
exerça ses pouvoirs il démontra les
qualités d’un homme d’état hors ligue,
jusqu’à sa mort, arrivée le 3 Septembre
1658.
Ce qui nous intéresse c’est ce qu’il
a fait pour nous. Dès qu’il sut, en Mai
1Û55, par le manifeste de Jean Léger,
les horreurs des Pâques Piémontaises,
il ordonna un jeûne public et des collectes et écrivit aux princes protestants
de l’Europe et à Louis XIV en faveur
des Vaudois et envoya au duc de Savoie
l’ambassadeur Morland qui lui adressa
les plus vives remontrances.
Il fit offrir aux Vaudois une région
de l’Irlande s’ils voulaient émigrer; et
quand ils refusèrent de quitter les Vallées, il constitua formellement le i8
Mai 1658 avec le produit des Collectes
Anglaises un fonds de secours pour les
Vaudois qui devait leur rendre réguliè- '*
lement 302,520 francs par an. *
Malheureusement il mourut bientôt^
et Charles II qui reconquit le trône de
ses pères se hâta de séquestrer ce
fonds ; de sorte que ce ne fut que plus ^
tard que les Vaudois purent en recevoir, i
quelque partie qui est allée diminuaiit
jusqu’à nos jours.
Rappelons ici que l’intérêt de Crom- Î
¡id
well pour nous nous a valu 200 ans'iSi'
plus tard la satisfaction de voir un- ï
grand poète français Victor Hugo mettre
en scène les Vaudois et les faire parler ’
dans son drame «Cromwell».
TEOFILO Gay. '
i
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ctf o]M iQ tí ï;
ff
La séance annuelle de la Société
d’Histoire vaudoise {Lundi 4 Sept.) .
M. B. Léger, secrétaire, lit le procès
verbal de la séance du 5 septembre 1904.'
presque entièrement consacrée à la commémoration du regretté Emile Comba
décédé la veille. M. le pasteur P. Longo
président de la Société, rend compte,
dans un rapport exact et complet, de
l’activité sociétaire pendant le dernier
exercice. Il passe en revue les divers
articles publiés dans le volumineux
Bulletin qui vient de paraître, et dont
la plus grosse partie (pages 51-342)
est occupée par le travail de M. le
professeur Alex. Vinay, sur l’ancienne
Eglise Vaudoise de Mentoulles. Il rend
compte brièvement, des travaux du
Congrès historique d’Asti auquel il a
représenté la Société. Celle-ci est de
nouveau invitée au Congrès qui aura
lieu du 14 au 17 courant à Tortona et il
espère que la Société s’y fera représenter. Le président communique une
lettre de M. le pasteur Teofilo Gay,
qui est à Berne, travaillant 8 heures
par jour avec son fils cadet. Lino, pour
copier l’histoire des persécutions de
l’Eglise vaudoise de Scipion Lentulus,
Le bureau demande s’il doit continuer
à publier un opuscule pour le 17 Février,
ainsi qu’une petite étudu pour le 15
Août. La Société lui donne un mandat
de confiance pour faire tout ce qu’ il
croit utile selon ses moyens.
Le compte rendu financier, présenté
par le caissier, accuse un encaisse de
870 francs et un «patrimoine» dont
la rente est de L. 245 par an. Beaucoup de membres sont en retard pour
le payement de leurs cotisations. Une
discussion s’engage sur ce point. On
voudrait que le bureau fût plus sévère
les réfractaires, mais le moyen
de faire entendre la raison à des gens
dont plusieurs peut-être ne se souviennent meme plus qu’ils sont membres
de la Société !
M. Muston communique le décès de
M. Tenwik de Woodbridge, Ontario,
qui s’intéressait beaucoup à l’histoire
vaudoise.
M. Appia recommande de recueillir
les traditions orales qui existent encore
et pourraient nous donner bien des
connaissances précieuses.
M. Vinay apporte les salutations de
M. le professeur Bonin, de Worms,
originaire du val Pragela.'
Deux nouveaux membres sont admis,
MM. Alb. Billour pasteur, et Aug,
Coïsson, imprimeur.
On recommande au bureau d’envoyer
le bulletin aux grandes bibliothèques
et sociétés d’histoire d’Italie et de l’étranger, et aussi de mettre en vente,
même à prix réduit, les bulletins dont
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il reste un nombre d’exemplaires supérieur au besoin de la Société.
Le Bureau est confirmé dans la totalité
' de ses membres, savoir MM.
I P. Longo, président;
•iK »'
•'T
i.
Pt
D. Jahier, vice-président ;
B. Léger, secrétaire ;
J. J ALLA, archiviste;
J. Maggiore, caissier. "
La séance de la Société d’ütilité
c publique. - ,
; . • Le Synode de 1904 a décidé que le
bureau seul pourrait disposer de la salle,
le^soir comme le jour, pendant la durée de la session. Cette décision regrettable pour la Société, a empêché
le président de fixer d’avance le jour
et l’heure de la séance, qui n’ont pu
' être annoncés que mardi, après entente
avec le président du synode, par une
affiche à la porte de la salle. C’est sans
doute une des raisons pour lesquelles
le nombre des membres présents était
plus restreint que de coutume.
La séance a eu lieu mercredi soir à
8 h. i\2. M. le prof. Ribet, président,
au lieu de lire un rapport comme on
avait l’habitude de le faire, expose oralement l’état actuel de la Société et le
peu de travail qui a pu se faire. Il
déplore que la plupart des sections
aient cessé de se réunir. Celle de la
Tour a cependant continué à vivre et
s’est occupée de diverses questions pratiques telles que les petites industries,
l’exportation de nos produits agricoles,
ôt la fondation d’une société d’assurance
du bétail, qui est maintenant umfait
accompli, grâce à l’initiative de M. le
professeur Co'isson, président de la Section. Un membre de la section d’Angrogne nous apprend que celle-ci i^^est
aussi réunie et occupée de divers objets.
' Une autre section a été constituée à
iPrarustin et promet de travailler» Le
Société n’est donc pas près de'mourir
^ comme quelques-uns, trop faciles au
^ découragement, paraissent le croire, mais
son activité a été trop restreinte et elle
4 'n’a pas réussi à secouer l’apathie du
grand nombre.
k’ Plusieurs membres de l’assemblée
prennent la parole pour encourager le
.bureau à aller de l’avant et à ne pas
se laisser décourager par les obstacles
que rencontrent toujours ceux qui s’efforcent de faire du bien, et pour indiquer des objets dont la société pourrait
utilement s’occuper.
M. Ribet ayant prié la société de ne
plus le réélire à la charge de président,
M. Emile Eynard, négociant à la T'our,
est nommé à sa place. Les autres membres du bureau sont MM. le professeur
Tourn, Jalla et Ricca etM. Jean Geymet.
Saint»Jean. — Dimanche 10 courant,
à 10 h., le culte aura lieu, comme
d’habitude, dans le temple des Blonats ;
et l’après-midi, à 4 h., la réunion aura
lieu au Chabas.
Villar Pélis. — Dimanche dernier,
3 septembre, cette église eut l’avantage
d’entendre à deux reprises le vénérable
pasteur G. Appia de Paris ; d’abord
au culte princif)^!, ensuite à 3 heures
de l’après midi, sous les châtaigniers
des Combettes. Ici M. Appia, nous
entretint pendant une heure des fruits
magnifiques des missions, malgré toutes
les difficultés que rencontrent les chers
missionnaires, en laissant une profonde
impression chez les nombreux assistants.
Le "Vén. Docteur Geymonat, qui assistait aussi à la réunion en partant
des belles paroles dù Cantique: Entends-tu l'appel du Maître...., invite rassemblée à se conformer à ce qu’elle a
chanté, et de telle manière travailler
pour la conversion de toute âme.
Une prière du pasteur local termina
la bonne et, croyons-nous, bénie réunion.
J. B.
Praly. — Conférence sur l'Evangélisation. L’on a quelquefois exprimé le
regret dans nos "Vallées, et avec raison,
croyons-nous, que l’on nous tienne trop
peu au courant de ce qui se passe dans
le champ, désormais si étendu, de notre
œuvre d’Evangélisation. Quelques informations forcément génériques du pasteur, à l’occasion d’une collecte en faveur
de cette œuvre ; quelques nouvelles en
style télégraphique qui paraissent dans
nos journaux, et qui ne -permettent
guère aux lecteurs de reconstruire les
faits qui y sont rapportés et d’en réaliser
la valeur en rapport avec l’œuvre en
général ; quelques allocutions de pasteurs
évangélistes dans les locaux des Eglises
centrales au temps du Synode ; et c’est
tout, dit-on, ou à peu près.
Aussi sommes-nous très heureux de
dire, qu’à cet égard, notre paroisse de
Praly a été très favorisée ces deux
derniers dimanches. A part le privilège
d’avoir entendu au culte du matin la
prédication fort appréciée de M.rs les
past,-Ev. François Rostan chef du District de la Sicile et Docteur Jean Grilli
évangéliste à Borrello (Abruzzes), ces
deux frères nous ont entretenus l’après
midi du Dimanche 27 Août dans le
temple, au milieu de l’attention la plus
soutenue et de l’intérêt visible des deux
cents auditeurs présents, sur leur champ
de travail respectif. A vrai dire, M.
Rostan ne nous a pas parlé de la Sicile,
l’ayant fait l’été dernier, mais il nous a
dit ce qu’il a vu et qui pouvait nous
intéresser dans sa tournée de collecte
dans le champ de travail immense de
l’Amérique du Nord.
Il y a visité nos Vaudois dont plusieurs de Praly même, jeunes gens la
plupart, partis ces dernières années;
et les parents, cela va sans dire, étaient
accourus au temple pour entendre des
nouvelles sûres de leurs enfants.
En moins d’une heure, l’Amérique
avec ses extensions infinies, sa civilisation extra-moderne, son activité fiévreuse, sa moralité et sa religion, base
essentielle de sa prospérité, est passée
sous ¿OS yeux. Les parents attendris
ont entendu que leurs fils vivent dans
des milieux favorables à la piété, qu’ils
occupent de bonnes positions en général,
qu’ ils ont une vie heureuse, si pénible soit-elle, et qu’ ils se font honneur. Le tout dit avec entrain et avec
l’accent convaincu de quelqu’un qui
a vu ce dont il parle et qui aime ce
qu’il a vu.
Changement de tableau, lorsque le
Doct. Grilli prend la parole. Des métropoles américaines nous voici transportés dans une petite ville perdue dans
les Abruzzes, à Borrello, oubliée, semblerait-il, par la civilisation en marche.
Plus de trains express, d’hôtels féeriques
avec tous les conforts qu’une imagination d’outre mer peut suggérer ; il n’y
a pas d’auberge dans ce gros village.
Nous sommes loin du pays de la liberté ; la tyrannie de Rome y opprime
et fausse les consciences.
Plus de réunions de milliers d’auditeurs dans des temples somptueux. Mais
il s’y fait quand même! une œuvre admirable. Un serviteut de Dieu est
descendu dans les rues et les places,
annonçant la parole divine à tout venant
au milieu des exclamations ingénues et
reconnaissantes de gens par centaines,
qui entendent la vérité évangélique pour
la première fois.
C’est la parole de vie qui réveille
les consciences, qui réactive des éner^^
gies spirituelles que l’on croyait éteintes.
C’est l’évangile du Christ que notre
frère répand largement dans ses tournées de colportage, recueillant partout, et malgré les hostilités exaspérées des ennemis de la foi, des témoignages d’affection et de gratitude.
Et tandis que notre frère M. Grilli,
de sa parole enjouée ramenait le sourire
aux lèvres des auditeurs, et nous communiquait la joie et l’espoir qui l’animent dans sa noble tâche, comme l’on
sentait bien ce que ce sourire cachait
de sympathie profonde, parfois d’anxiété
fraternelle, à la pensée des tristes isolements, des privations, des difficultés
de toutes sortes qui l’accompagnent
dans son œuvre, ainsi que ses frères
d’armes.
Aussi est-ce de tout cœur, qu’à la
fin du service, tohte l’assemblée s’unissait aux paroles du pasteur de l’endroit
pour remercier nos deux frères, les
assurer de notre sympathie dans l’œuvre
divine qu’ils poursuivent au nom de
leur Maître, pour les y accompagner
de nos vœux et demander à Dieu de
les y encourager et fortifier par son
esprit tout paissant.
Après quoi chacun s’en alla à sa
maison, heureux d’avoir beaucoup appris, d’avoir éprouvé de bienfaisantes
émotions, et la reconnaissance au cœur
envers nos deux frères, auxquels nous
disons tous : Retournez nous voir souvent et au plus tôt ! XX.
NoMelles et faits divers
— La Séparation à Genève. — La
Sous-Commission nommée par le parti radical pour étudier la questfon de la
Séparation s’est réunie le vendredi 7
juillet. Après un rapport de M. le Conseiller d’Etat Fazy, elle a adopté le
-.principe de la Séparation. Quant aux
conditions dans lesquelles elle serait
faite, elle s’est prononcée pour le mode
le plus libéral « de façon à ce que rien
ne puisse nuire à cette grande œuvre
qui doit s’accomplir sans heurt et pour
le bien de tous ». Elle espère que le
grand Conseil pourra être saisi en septembre d’un, projet de loi sur la Séparation.
Au banquet que la colonie française
de Genève a organisé pour la fête
du 14 juillet, M. Hugues Oltramare,
président du Comité central radical libéral, a prononcé les paroles suivantes :
« La France, ce peuple merveilleux,,
vient de réaliser un grand progrès, la
Séparation des Eglise et de l’Etat.
Nous avons attendu à Genève que ce
progrès fût réalisé pour vous suivre ».
{Semaine Religieuse').
— On lit dans le Signal que le livre
de lecture: « Le Tour de France par deux
enfants*., connu aussi dans nos écoles
des Vallées, vient d’être mis à l’index
par la Congrégation .... de la Libre
Pensée, aussi intolérante que l’autre.
Motif : le mot Dieu y revient à chaque
page.
— A Madrid les chrétiens évangéliques de toutes dénominations donnent
un bon exemple d’alliance évangélique
en se réunissant chaque premier jeudi
du mois pour prier ensemble.
— Autre bel exemple de fraternité
chrétienne. A la Conférence méthodiste
de Bristol, l’évêque de cette ville est
venu apporter les salutations de l’Eglise
''■'a
officielle. C’est Iff première fois, dit F®»
glise Libre, qu’un évêque anglican franchit le seuil d’une église méthodiste.
— En Allemagne, un appel a été
lancé par M. de Bodelschwinck, pour
la fondation d’une école de théologie
à Béthel, près Bielefeld. Cette école qui
s’ouvrira le 15 octobre, aura pour but
à la fois d’offrir aux étudiants un enseignement plus évangélique et de les
préparer plus directement au ministère
que ne le font les facultés universitaires.
Elle recevra ceux qui voudront y commencer leurs études théologiques et ceux
qui, les aj^ant commencées ou achevées
à l’Université, désireront perfectionner
leurs connaissances et leur préparation
à la vie pratique. Elle a aussi un vue
tout particulièrement ceux qui se proposent de consacrer leur activité soit
aux disséminés soit aux missions parmi
les païens. L’histoire de la mission intérieure et des missions en pays païens
aura sa place dans le programme.
Damiano Borgia. L’Opera Evangelica in rapporto colla Questione Sociale. Firenze, Claudiana, 1905. Pr.
cent. 10.
L’Auteur de cette brochure ne partage pas la confiance des chrétiens sociaux sur rétablissement du règne de
Dieu au sein de l’humanité telle que
nous la connaissons. Loin de s’améliorer, le monde va en empirant et sera
de plus en plus adonné au péché, jusqu’à ce que J. C. revienne dans sa colère et exerce les terribles jugements
de Dieu sur les méchants. Alors ü ..régnera sur la terre. L’Evangile sera prêché dans le monde entier « en témoignage » à toutes les nations, mais le
monde ne se convertira pas. Alors
pourquoi évangéliser ? — Pour sauver
le plus de naufragés possible dans cette
mer orageuse, jusqu’à ce que le divin
matelot vienne et conduise le navire au
port céleste.... Dans la dernière partie
l’A. trace un programme d’action sociale, ou plutôt de prédication sociale,
meilleur, à notre avis, que les idées
générales que nous avons essayé de
résumer.
Minerva.
Sommario del Numero 39.
Rivista delle Riviste : Le grandi manovre — Una borghesia nascente : A proposito delle case operaie — L’ « Associated Press» in tempo di guerra —? Í1
socialismo nelle campagne : Sindacati rossi
e sindacati misti — Lavoro e ricreazione
nelle scuole di New-Tork — Trust„.e
società commerciali in Cina — La pubblicità sui giornali — La festa delia
Madonna a Sora — Il governo domestico
e l’interesse nazionale — Questioni del
giorno — Spigolature — Fra libri vecchi
e nuovi ; Giuseppe Baracconi : « I Rioni
di Roma » — Nicola De Pedys : « L’abolizione della medicina legale » — Notizie bibliografiche — Rassegna settimanale della stampa: Il vero significato dell’ultima enciclica pontificia — I ragazzi
suicidi — I sogni della fame — Le spese
postali e telegrafiche in Francia — Alberghi americani — La lunghezza dell’intestino — La pazienza femminile nell’educazione dei fanciulli — Al polo nord
in pallone.
Ab. payés et non quittancés.
1905 : Pizzardi Giovanni, la Tour ; Peyran,
Clos; (20 f.rs p.r vente an numéro) François
Rostan, Paierme; Pascal Heiui feu Henri, Fontaines.
A. Rrvom.,
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