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^mpU-courant uveo li Po*t» ^ ANNÉE XXI. N. 39-
fWX D’ABONNKMKNTPAR AN Jjh'ie .... Fr. 3 Etranger ... » 6 AUemagno, Autriehe*Hongne, Belgique, Brésil, Danemark, Egypte, Hollande, Suède, Suisse, etc., en s’abonnant à la poste . . Fr. 3 Od s’abonne; Au bureau ¿’Administration; Lhez MM. les Pasteurs ; et à l'imp. Alpina à Torre Pollice. ^•’abonnement part du i. Janvier et se paye d'avance. Noméros séparés demandés avant le tirage, 10 centimes chaecm AnnottceB: 30 centimes par ligne pour une seule fois — 16 cen- times de 2 é G fois et 10 cen- times pour 6/ois et au dessus S’adresser pour la Bédactlon A M. le Prof. H» Meille, Torre Pel~ licBy et pour r Admlnistratloii à M. Jean Jalla, prof., Torre Peilice, Tout changement d'adresse est payé 0,10 centimes.
36 Septembre 1895,
LE TEMOIN
É€HO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
''on» me nerei Itìmiji IIS. A«t. 1,8. SaiTanl la vérité avec ta charité. Bpli. IV, 15. Que ton régne vienne. Battìi. Yl, 10
.tî O m m a I r e !
Le 20 Septembre à Rome — Ohroniqua
Vaudoise ; Le 20 Septembre — Synode
de 1895 — Deux enfqiits brûlés —
Missions — Avis.
Küittc^ le 17 Septembre.
À peine débarqué j'ai commencé
à parcourir la ,ville. Beaucoup d’aUimalion déjà. À tout bout de champ
on rencontre des gymnastes, en flanelle blanche avec jersey en couleur
portant les devises les plus variées,
Puis des tireurs en simple et sobre
ooslume, et chapeau noir à plume.
Des drapeaux un peu partout, surtout le long du Corso. Au Pincio
'les ouvriers à un immense échafaudage, devant servir à la fameuse
Girandola. C’est ainsi que Fou ijom•ïie l’ensemble des feux d’artifice
que l’on lancera Dimanche soir et qui
coûteront une trentaine de milliers
de fr. On n’y a pas mis malice sans
doute, car le Pincio est un endroit
désigné dés longtemps pour la Gi’’andola, mais les fastes du 20 Septembre vont être mfs en lumière;
c’est bien le mot, tout juste en face
du Vatican.
À ce signe et à bon nombre d’autres on reconnaît qu’à Rome on
n’est pas dans une, mais dans deux
villes. Ici sur les ruines d’une civilisation payenne qui a péri se combattent sourdement, mais d’autant
plus intensémént, deux principes.
D’un côté leiprincipe théocratique,
si fort parcequ’il prélend être le
seul et unique soutien de l’ordre
moral et parcequ’il promet la vie
éternelle, mais qui d’autre part
étoulfe toute pensée et toute liberté,
et, de l'autre, le principe moderne
de la libre pensée et du progressif
développement de toutes les libertés,
principe qui n’a qu’une faiblesse,
mais elle est grande et elle lui aliène
la faveur d’un grand nombre qui
par pure frayeur se jettent dé
l’autre côté, c’est d’être sans
dans cette vie > et sans espéran^^..
pour la vie avenir. j
18 Septembre. ' ’
t'., .■.«■ '--Au
Gomme les jours précédents
appartenu aux gymnastes celili«i5Î
appartint aux tireurs, v^nus de toute
l’Italie. Divisés en 3ÎK) groupes, dont
chacun avait sa bannière, ils descendirent vers 9 h. de Piazza delle
2
— 314
Terme au Panlhéon où ils visitèrent
la tombe de Victor Emmanuel.
Dans l’aprês midi eut lieu l’inauguration du tir national à Tor di
Quinto,-plaine qui se trouve à droite
de Ponte Milvio, hors de Porta del
Popolü. Les tireurs y furent passés
en revue par le roi, la reine et le
prince de Naples, api'ès quoi le roi
inaugura les gare par deux coups de
WetLerli. On éprouve un sentiment
de grande satisfaction en voyant
toute cette jeunesse (car une hc^ne
partie de ces tireurs étaient jeunes,
tel détachement ressemblant tout à
fait à la compagnie du collège) s’adonner à ces exercices virils et patriotiques. Quel bien n’en ressentiront-ils pas tous au point de vue
de la solidarité qui doit unir en un
seul taisceau les membres de notre
vaste patrie ! Quelles précieuses amitiés se formeront entre jeunes gens
du Noi'd et du Midi! Comme ils se
réjouiront ensSuile de se retrouver
ensemble sur les champs de bataille
si la défense de la pairie les y appelait. Car il n’y a aucun doute, ces
simples tireurs bourgeois repi'ésenlent
désormais une force militaire et le
représenteront toujours plus. Espérons que cela nous amènera à
réduire de beaucoup les cadres
de l'armée active en laissant des
loules de jeunes gens travailler les
champs et quelques petits sous dans
la poche des contribuables 1
Le 20 Septembre.
Les iridui et les novene instituées
par les cléricaux potir que le temps
sé mît à la pluie, au moins le 20
Sé[ttémbre, n’eurent aucun résultat.
Un soleil radieux se leva sur Rome
et vint éclairer une fête qui laissera
une trace dans F histoire. Dés le
matin des foules se pressèrent aux
abords des ponts qui relient la ville
au Trastevere et le long du clicmin
qui monte au Gianieolo. C’est sur
cette colline' que s’élève la statue
équestre de Garibaldi.
J’essayai mais en vain de l’attein
dre. Calculant la longueur du trajet
qui rne l'estait à parcourir, la ressa ■
étouffante, le soleil brûlant et la
fatigue que j’aurais eu à endurer
l’aprês-midi, je me relirai philo.sophiquemepl; au reste qu’aurai.s-je
pu dire que mes lecteurs n’aient
trouvé décrit au long et au large
dans maints journaux politiques; Ôn
me raconta plus lard qu’il se passa
là-haut des scènes louclianles, inoubliables, surtout lorsque, le monument ayant été découvert, les garibaldiiii le [irireiit pour ainsi dire
d’assaut, escaladèi'ent le piédestal et
formèrent sur ses côtés comme une
pyramide -humaine On me dit aussi
qu’aux Garibaldini se trouvaient
mêlés dans un seul groupe, et confondus dans les mêmes sentiments
d’amour fraternel, les bersaglieri.
La cérémonie du Gianieolo était
à peine achevée, que déjà s’ui'ganisait le cortège de Dorla Lia. C’était le point culminant de la fête.
Pour nous c’était le moment de
nous affirmer en présence de Rome
et de l’Italie tout entière ijui était
représentée à Rome ce iour là. Nous
avons bien fait d’y être. Que par là
nos principes fussent confondus avec
ceux des franc-maçons, des athées
etc., c’était une crainte absolument
vaine. Chacun marchait pour soi,
disant ouvertement ce qu’il était.
Comment! le peuple Vaudois qui a
tant souffert du pouvoir temporel '
des papes, de sou épée, de ses
chaînes et de sou feu, n’aurait pas
été là pour dire combien il se réjouissait de ce que ce pouvoir infâme avait été anéanti, et de ce
que ni lui, ni aucun des autres petits et opprimés de cette terre n’aurait plus eu à le craindre? L’accueil que l’on fit à notre gonfalone
fut sur tout le parcours parfaitement
respectueux. Sur plusieurs poiahs,
notamment à piazza Colonna et à
piazza rielle Terme,des applaudissements éclatèrent sur notre passage.
Que de fois n’ai-je pas entendu
dans les quatre heures et demie,
3
315 —
(]ue dura notra trajet, avec ce délicieux accent des romains « I Valdesi, I Valdesi, Libertà, Giustizia,
Pace ». Notre bannière semblait
plaire d’une manière toute spéciale
aux enfants. Ce chandelier, ces étoiles les charmaient. c<Oh! guarda
quella, entendis-je dire à une fillette,
che ci ha il lume acceso ». Cher
enfant, puisse sa remarque naïve
correspondre toujours plus, dans un
i^ens plus élevé, à la l'éalité ! Je ne
veux pas oublier ici ce qui me fut
référé c’est que la délégation des
étudinni.s de l’Université arrivée en
face de notre temple, applaudit vivement aux cris fie a Viva la Chiesa
Valdese ».
Il auiait fallu pour décrire ce
splendide cortège être un simple
spectateur; il aurait fallu pour enI end re les discours de Porta Pia être
parmi les premiers. Or nous ne
vîmes jamais que les drapeaux qui
nous précéfiaient et lorsqu’à la nuit
(ornhante nous arrivâmes à peu près
au but, l’inauguration était finie depuis longtemps. Je dis q peu prés
au but, car des remous consécutifs
de la foule nous débandèrent. Je vis
do loin notre drapeau, porté in
fatigablement par notre ami M.
Morglia, plant r cQmnie une blanche
mouellé, sur les ondes agitées de la
mulliludc; mais impossible de le rejoindre. Le désarroi était complet
et chacun s’en retourna chez soi
fatigué per da bon mais content de
sa journée.
Qu’il me soit permis de citer ici
en terminant quelques fragments du
discours prouoncé le 20 au pied de
la colonne commémorative par le
syndic Ruspoli, tels que je les trouve
dans les journaux. Ils donnent la
note véritable des fête.s dans leur
ensemble. , '
« En présence de cette colonne éCgée parle patriotisme des citoyens,
l’lialie affirme en ce jour sa volonté
inflexible.
Elle l’affirme l.a présence auguste
üu Roi loyal et brave qui est accouru
ici pour montrer que son cœur bat
à l’unissou avec celui du peuple et
pour renouveler sur la tombe du
Panthéon la prome.sse de maintenir
intact l’héritage paternel.
Elle l’alfirme la pré.sence de.s représentants des cent villes et provinces italiennes et le peuple groupé
autour des bannières de tant d’as.sociations patriotiques.
Elle l’affirme la phalange vénérable des vétérans et des ancien.s
soldats des batailles de l’indépendance, à la tête de laquelle je vois
le fils courageux de Garibaldi, le
héros légendaire, et la jeunesse i enthousiaste accourue ici pour vous
dire : « C’est pour la patrie que
nous voulon.s acquérir de la force
et de l’habileté dans le maniement
des armes ; et si vous vétérans avez
su nous (lonner une Italie libre,
nous saurons la maintenir libre et
grande ».
Ce monument e,st l’expression de
la volùrilé de l’Italie, et si les éIrangers osaient la menacer, il ii’y
aurait plus de partis, plu.s d’idéaux
divergents, plus de contradiction de
volontés. Une seule serait la penséede tous: L’Ualie est à nous; nous
la voulons libre avec Rome comme
capitale ».
CHRONIQUE VAUDOISE
Tour.
Le SO Septembre Í895 à la
La capitale des Vaudois, la Genève
italienne, ne pouvait pas .pe, pas
fêter chaleureusement l’anniversaire
d’une date qui, tout en consacrant
l’unification de notre beau pays,
rappelle la chute d’un pouvoir dont,
plus que tous autres, nous avom.eu
à soulWr. Aussi la fête fut-elle générale, comme certainement
l'a pas été dans beaucoup d’autres
localités de la patrie italienne. Nous
n’avons remarqué que fort peu de
maisons, surtout celles situées à
r
K'.
■ O v
4
— 316
l’ombre du clocher sur la montée
du Fort, qui ne se parèrent ni des
couleurs tricolores ni de globes
d’illumination. Pour ne plus reparler
de certaines excroissances qui s’y
sont attachées, le programme des
fêtes a été suivi et a donné à tout
le bourg une grande animation de
foules au sein desquelles on sentait
vibrer un patriotisme sincère. Au
temple une belle assemblée écoula
avec une attention soutenue les allocutions de circonstance de M''® J. P.
Pons et B. Tron. Une secousse assez
sensible de tremblement de terre
se fit sentir pendant le chant, mais
le recueillement était tel que personne ne bougea. À d0,30 une foule
nombreuse écoutait le discours du
colonel Massonat pour le découvrement de l’inscription qui rappelle
les noms des citoyens de la Tour,
Angrogne et Rora, morts dans les
batailles de l’Indépendance. À midi
un banquet patriotique réunit un
assez grand nombre de convives.
Puis vinrent des courses à pied et
en vélocipède et le soir feux d’artifice
et illumination de presque toutes
les raai.sons de la ville et de plusieurs
de la Gosliére. Le long du jour ■ et
dans la soirée la bande musicale
joua plusieurs airs, surtout la Marche
royale, toujours applaudie.
Les noms des soldats naorts pour
la patrie, qui sont rappelés sur l’inscription en marbre placée sous les
arcades du Palais Communal de la
Tour, sont les suivants:
LA TOUR.
Michel Jules Pelleorin, lieuten- du génie
Jacques CAstrELLAN
Jacques Qharbonnier
JACQUES Etnard
Jean Ricca
Michel Staldè
'■■■ ■-■K.iti' David Gatdou
Pierre Mbtnier
ANGROGNE
Barthhlemi Malan
JEAN COUGN
Etienne Beneoh
Laurent Odin
Pierre, Rivoirb
Jean Louis Jouve
Michel Miegce
JEAN Jacques Rivoire
RORA
Matthieu Tourn
Charles Griij,
Jean Durand
Michel Tourn
Jules Tourn
Jacques Durand
Joseph Michelin
Pierre TouRn
Joseph mottura
Jean Morel
Jean Baptiste Tourn
Massel.
La fête du XX Septembre à
La population vaudoise de Massel
a célébré dignement elle aussi le
25.me anniversaire de la prise de
Rome et de la chute du pouvoir
temporel. Dés le point du jour, la
Maison Communale, la Cure et les
deux Ecoles communales étaient
ornées de bannière.s. Puis, é l’heure
habituelle, un nomlireuK auditoire
a assisté au service d’actions de
grâces, recommandé par la Vén.
'Table, et célébré en italien dans le
temple. Ensuite, vers une heure de
Taprès-midi, un modeste banquet,
marqué au coin de la plus grande
cordialité, réunit dans la grande
école des Robers environ une 50“,
de commensaux, venus de presque
tous les villages de la Commune,
Au dessert, plusieurs discours, appi’Opriés pour la circonstance, furent
prononcés parmi les applaudissements unanimes des assistants-con'
vives.
Après cela, le conseiller P, H. Pons
propose d’envoyer un télégramme
au Roi ; proposition heureuse qui
est accueillie avec enthousiasme et
exécutée incontinent. ’
En voici le texte: « La popolazione
di Massello, concistoro valdese, cou'
siglio comunale, riuniti a banchetti)
augurano a V. M. possesso, sémpi'
terno Roma intangibile.
Tron, pastore valdese »■
5
317
Auquel il fut répondu hier malin
par le suivant:
« Roma, 22-9 ore 10 ant.
« S. M. il Ile l'Ingrazla per la prova
d’alletto datagli nella rioorrenza di
un giorno sacro ad ogni buon Italiano, perché suggellava l’unità della
Nazione.
Ministero della R. Casa
Tenente-Generale
Ponzio-Vaglia ».
Enfin, à la tomhée de la iiiiil.
grâces au gentil pensiero du Conseil
Communal et de i’Union Chrétien ne
de Jeunes Gens, I’agréable tète
commémorative fut close par l’illuminalion de la Maison Communale
et par une ftaccolala, le tout égaie
et couronné par quelques beaux
chants patriotiques, Itien exécutés
par l’infatigable Union Clirélieiiue
de jeunes filles.
À tout prendre, voilà une cliarmarite petite tête assez bien réussie,
d’autant plus que la note patrioli((ue
n’a cessé un seul instant de régnei'
en souveraine. Que le Seigneur en
soit béni!
J. J. Tron. ,
Le Synode de 1895
Jeudi à 10 h. commence la réception des Députés Etrangers. Le
Président lit la lettre du Rev. Campbell, Député de l’Eglise Presbylérienne des Etats-Unis, qui au dernier
moment a été empêché de se joindre à nous. Après quoi nos amis
étrangers prennent successivehtient
la parole.
M'’ Leitch modérateur de l’Eglise
Presbytérienne d’Angleterre : 11 y a
longtemps que les beaux ouvrages
<ie Gilly nous ont enseigné votre
noble histoire et que nous avons
Commencé à nourrir un vif intérêt
pour votre œuvr'e et pour votre
lutte séculaire contre Rome. Je vi
sitais l’autre Jour Norbarn et là,
devant la tombe de W. S. Gilly,
Je pensais à 1ouL ce que cet homme
a fait potrr votre église. Jamais les
Vaudois tr’ont eir ttn ami plus tidèle
satrf M’’ Reckwitli dont la digite fille
me faitjouir chez elle de l’hospitalité
la plus exquise (.àpplaud.) Potrr moi,
j'ettvisageais comme tttt beau rêve
le jour ofi j’aurais ptt visiter vos
Vallées, et Je ne saur ais exprimer
combiett mon cœur, jouit en voyarrt
ce rêve réalisé. Plii.sie'urs de vo.s
pasteurs ont visité Newcastle et précité datts ma chaire; que d’autres
les suiverrt et trous les accueillerotts
comme des frères. Car votre église
noir seulement a be.soin de la sympathie de tous les ehrélien.s, mai.s
elle la mérite; l’œuvre que vous
accomplissez en Italie est grande
et néces-saire, et elle itriéresse les
chrétiens rlu monde entier. Je vous
félicite de la liberté dont votr.s jouissez; c’est à Dieu qu’elle est due et
c’est une œuvre admirable à nos
yeux. Qui aurait cru, il y a quelques
années, que vous auriez pu prêcher
dams toute l’Italie? Votr e Roi compte
sur vou.s comme sur des sujets (idéles. Mais que celte liberté ne vous
soit pas art piège et que votr’e glorieux passé ne ser ve qu’à vous exciter
à avancer dans la voie que vos pér'es
vous ont tracée.
Gomme la vôtre notre Eglise est
petite relativement à notre pays, mais
elle aussi progresse ert nombt'e et
en ress'our'C'js. Nou.s avons contribué
celte année pour nos missions aux
Indes et en Chine 5 800.000 l'r, et
cependant notr’e derniáre^assemblée
a décidé de demander- à l’Eglise pour
dilTérents besoins 1.250.000 fr..'Nous
avoirs fait une grartde perte par la
mort du Doet. Lurrdie, perte qui sera
aussi sentie chez vous, lhest mcn't,
mais notre intérêt pour vous n'en
est pas diminué. En r-etourirant vers
ceux qui m’ont délégué ici, je pour-'
rai leur dire qtre vous «’êtes pas
en décadence, mais qu’au contraire
vous êtes orthodoxes dans la doctrine,
■ V.
Èv' ,
6
— 318 _
sUiígft
presbytériens dans voire organisation
et aggressifs dans voli'e marche.
Que Dieu vous rende toujours plus
accomplis pour toute bonne œuvre
(Applau'd.)
IVl Ough, pasteur anglican à IlaEn partant pour T Italie
mon intention n’était pas de re[irésenter personne devant cette assemblée, mais je n’ai pu résister
aux demande.s qui m’ont été faites
datis ce sens, ,1e bâte de mes vœux
le jour où vous aui'ez un représentant oificiet de l'Eglise Anglicane.
J’ai toujours été frappé de la noble
simplicité de votre cuite, etdel’al)sence totale de ritualisme parmi
vous. De plus, vous êtes séparés du
momie, tandis (|ue chez nous le
monde envahit l’église. Que le
Seigneur vous^bétvisse abondamment
dans vos personnes, dans vos œuvres
des Vallées, dans celles de l’Evangéli.sation de votre belle patrie
(Applaud).
M’’ Brown parle en italien au nom
de l’Eglise libre d’Ecosse; Notre
Eglise a beaucoup de liens avec la
vôtre; outre celui de notre passé,
les principaux sont: une même doctrine et l’intérêt pour l’EvangélÎsation de rilalie. Le Pape a essayé
d’englol»er dans son église les Orthodoxes Orientaux et l’Eglise Anglicane. Cette tentative est une menace à laquelle nous devons répondre par une union plus étroite entre
Protestants. Ce sentiment,, il existe
entre votre église et la nôtre; nous
vous suivoms dans vos œuvres aux
Vallées, en Italie et en Amérique
et nous implorons pour chacune
d’elles la bénédiction d'En Haut
(Applaud.)
M. Lueien Gautier: Genevois,
mais établi à Lausanne, je représente auprès de vous à la fois la
Société Evangélique de Genève et l’Eglise libre du canton de Vaud. La
Commission Synodale do cette dernière ne m’a chargé que de vous
parler du cœur. Or il y a longtemps
que mon cœur m'attirait vers vos
belles Vallées que j’avais traversées,
étant étudiant. C’est avec le regret
de ne pouvoir m’accompagner que
mon oncle, M*' Adolplie Gautier, de
Genève, rn’a vu partir. Do sa part
aussi je vous apporto l’assurance
d’un intérêt et d’une alïection que
vous savez être sincères et profonds.
C'est san.s doute l’un de vos amis
Suisses qui sont les plus attachés à
votre église. Nous n’avons pas, nous,
d’œuvre d’évangélisation parmi les
catholi.|ues qui .s’impose à nous directement, mais loin de nous en
désintére-iser, nous somme.s toujours
heui'eiix de donner la liienvenue
à ceux (|iii viennent nous demander
de rions y associer. Deux charnp.s
d’évangélisation sont plus particulièrement populaires parmi nous:
l’Italie et la lîeleique. Et nous nous
réjouissons avec vou.s quand nous
voyons un nouveau point lumineux
s’allumer au milieu des ténèbres
de la superstition. Vos discussions,
celles surtout qui ont eu lieu touchant la réception des caléchumènes
et l’Ecole de'.rhéologie, m’ont montré que ce sont les mêmes questions
qui préoccupent nos Eglises respectives. 11 nous sera d’autant plus
facile de vous suivre par la prière.
C’est ce que nous ferons en demandant à l’Auteur de toute grâce
de vous donner un avenir qui couronne dignement le passé glorieux
et iidèle île votre Eglise (Applaud.)
Deux eiiDtiits hniIéH
i
Angrogne le 24 Sept. 1895
Une grande calamité vient de fondre sur la famille de .Tean Pierre
Bertotde la Rouciailla. Pendant qu'il
élait allé hier matin aux champs
avec sa femme pour récolter le®
pommes de terre, sa maison pi'j^
l'eu et le brouillard épais qui couvrait
le vallon empêcha'de voir la funiée
à temps pour que l’on pût apporter
des secours eflicaces. i>
7
- 3¡9 _
Tout a brûlé, la maison, le fourle peu île blé récolté, le litige
et les habillemenls. il ne leur reste
'lue ce qu’ils avaient sur le corps
pour se couvrir, et rien pour se
nourrir. Et pour comble d’adliction
leurs (leux seuls enl'ants, Pierre et
Partliélemi, âgés l’un de 4 ans et
i’aulre de fà mois, ont péri dans
les flammes.
Les Bertots n’ont plus rien ni
pour se nourrir, ni pour s’habiller,
ui pour se loger, et nous espérons
‘pie les personnes charitables qui
¡iont à l’abri de la misère voudront
bien nous aider à secourir cette
lamille plongée tout à coup dans le
deuil et dans le besoin. Nous avons
pourvu à la nécessité du moment,
les membres de notre Eglise d’Angrogne s’aidèrent selon leur pouvoir,
mais le cas est grave et nous invoquons le secours de C(3ux qui voudront bien venir en aide à une
pauvre famille ijui a besoin de rebâtir avant l’iiiver sa maison de la■ quelle il ne re.ste plus que des
murs noircis et ebancelanls.
Les dons, moine les plus modestes,
sont reçus avec reconnaissance par
Etienne Bonnet, pasteur
Aiigrogne.
MISSIONS
Ooiip d’wil du haut de Féchelle.
[Suite et fin. V. iV“ 35).
Au Mexique, la Mission presbytéf'ieiine com[»te, à elle seule, 9B églises
Comprenant 4500 membres communiants et plus de lüOO éléves dans
ses école.s. La capitale, Mexico, a 7
églises presbytériennes qui sont toutes confiées à des pasteurs américains.
Le son côté, la mission épiscopale
Compte 30 congrégations, avec 1850
communiants, environ 2500 mernoi'cs d’église et environ 4000 adhé^
*’ents. Elle a 10 écoles avec 375
éléves. La plujtart des ouvriers, pasteurs, maîtres d’école, etc. sont aussi
déjà des mexicains convertis.
Dans l’imie, nous voyons, toujours
du haut de notre échelle, un rajah,
I ou roi, celui de Sirrnour, demander
■ à grands cris (|u’uiie mission s’établisse dans se.s états et que ne promet-il pas pour l’obtenir? Liberté
de propagande aussi complète tpi’en
Angleterre, le terrain et les bois
de construction pour les bâtisses,
l’exemption du droit d'extraction
pour la pieri‘6 à chaux, une forte
contribution (environ 5000 fr.) pour
la conslruclion de l’église et une
bonne .souscription annuelle (environ
1000 IV.) pour l’entretien de l’œuvre.
Fourrait-on montrer plus de bon
vouloir?
Au Japon, ce n’est pas seulement
I avec des armées et mie llofte à
reuropéemie [|u’on enlivpreiid de
faire des complètes et d'éloimcr le
monde, c’est aussi en fondant et en
organisant des sociétés missionnaires,
une entr'auti'es lûen japonaise qui
doit évangéliser la Corée, celte presqu’île que trois grandes puissances
européennes ont empêché le Jajion
de soumettre à .son protectorat, du
moins pour le moment.
Dans ce pays même de la Corée,
le gouveriiemenl s’aperçoit des temps
nouveaux qui s’ap[)rochent à graiids'
pas, et voilà son i’oi (|ui donne
au'dience au directeur de la mission
méthodisle épiscopale, dans le but
de lui confier l'éducation de la jeunesse du pays et qui fait conclure,
dans ce but, par sou ministre (les
affaires éti'angéres, avec la dite mission, un traité en bonne et due
forme pour l’éducation de 200 jeunes
gens appartenant, cela va de soi,
aux classes les plus élevées de la
nation.
8
- 320
Et une pareille résolution devient
compréhensible quand on sait que
quelques uns des ministres d’état
de la Corée, présents on passés,
comme par exemple Pak- Yong-Hio,
ministre de l’Intérieur et S'o/t-ÆTownnf/Porti ministre de la Justice, sont
eux-mêmes d’anciens élèves des établissements d’éducation missionnaires, et si l’on ajoute que, dernièrement encore ai ce n’est plus le
cas maintenant, le rcpiéseutant du
Japon, comme eonseiller, auprès du
cabinet coréen était un Japonais
converti au christianisme.
En Chine, il est vrai, on massacre
encore les missionnaires, mais l’Evangile n’y fera que de plus rapides
progrès, oai‘ aujourd’liui, comme de
tout temps, le sang des martyrs est
la semence de l’église, et 55,000
convertis chinois, et convertis en
très grande partie ces dernières
années, sont là pour nous dire qu’un
grand [leuple va surgir pour le
Seigneur dans cet immense empire.
Si nous pouvions porter ailleurs
encore nos l'egards, nous venions
que partout le « gr ain tie moutarde »
tend à « devenir un grand arbre, »
que partout le « levain est à l’œuvre
pour faire lever la pâte». Mais
qu’auious-nous fait, nous-mêmes,
afin que le monde croie t|ue c’est
Die?^ (|ui lui a envoyé son Fils
Unique, Jésus Christ, pour' être son
Sauveur, son Juge et sori Roi?..
J. WEITZECKER.
Nouvelles Religieuses
Taiid. Dans .sa session d’août, la
Comrni.ssion de consécration de l’église nationale du canton de Vand
a admis 8 candidats à se présenter
aux épreuves règlementaires, qui
ont lieu dans la 2® moitié de septembre. 1,’un des 8 candidats est
M Albert Monastier, licencié en
théologie de l'Université de Lau
sanne.
Semeur Vaudois.
Gênes. Le poste de [rasteur de
l’église réformée de Gênés est à
re¡)ourvo¡t■. Les demandes devront
être adressées au président du Con.
sistoire M. Amédée Bert.
Un préd'Lcateur américain disait :
« Ne croyez pas que Jésus soit dans
votr'e cœur parce que vous avez
été baptisé en son nom. Ne vous
persuadez pas qu’il est dans votre
société parce que vous êtes membre
de l’Eglise et que vous vous approchez de sa table.
» Ne vous imaginez pas que Jésus
est dans votre cœur parce que vous
êtes engagé dans une œuvre chrélieitne. Il peut ne pas l’êtr’e. Il peut
.se trouver bien loin de vous ».
AVIS
Vendredi soir, 27 courant, à 8 h.,
dans la Salle dt.i Synode, Maison
Vaudoise, M, le Chev. Jervis dontter*a une conférence sur les ensei
gnernents à i-eLirer des tremblements
de terre.
■ LE CIIABiiS
Les autres temples de F Eglise de S. Jean
et les Pasteurs qui l’ont desservie
Quelques notes historiques
recueillies par Jean Jalla
J. P, Malan, Gérant
I
Se vend 40 cent, à la Typ. Aliune '.t?’
on chez l’auteur, pour couvidr le .
déficit du Chabas.
Torre Pellice — Imprimerie Alpin*