1
Compte-courant avec la Poste
îQh
f RK D’ABONNEMENT PAR AN
Halle .... Fr. 3
Allemagne, Autriche-Hongrie,
, «elgique, Brésil, Danemark,
'A Hollande, Suède,
Suisae, Uruguay etc., on
.5 abonnant à la poste Fr.
r-r: On S’abonne;
4u bureau d’Àdministration;
’ MM. les Pasteurs ;
M. E. Robert (Pignerol) et
V « l’imp. Alpina à Torre Pellice.
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et ae paye d’avance.
Année XXI N. 9.
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S’adresser pour la Rédaction à M
le Prof. H. Moille, Torre PelHce, et pour V Administration
à M. Jean Jalla, prof., Torre
Pellice,
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LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VÂUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
me eere/, témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, IS. Que ton règne vienne. Battli. VI, 10
ü 4» ni maire!
■3
L vent souffle — Sur les l'éceptions à
époque fixe — La « Vita Italiana » et
les Vaudois — Evangélisation — Chronique Vaudoise — Bibliographie —
Revue Politique - Avis.
vent souffle
• William Burns naquit en 1815.
""Son père était pasteur, et c’est dans
A. le village de Kilsylb, à (|uelqiies
lieues de Glasgow, que s’écoula son
’^fflifance. C’était un eiilant léger et
¿ insouciant, turbulent et vit; sou idéal
%;®tait l’état de t'ermier. — Vinrent
■ ¿les jours d’école, d’école buissonnière
ÿi; Jfflrlout; car le goût de l’étude ne
U'Altii vint que plus tard. A
......,________ _____ - âge de
^3 ans William quitte la maison
Patei’uelle, pour entrer à Aberdeen
.i^an.s un des collèges de l’université,
j;) passa là 3 années, sous la direc•ioii d’un pi’ofesseur qui eut, une
’ ’nfluence décisive sur son caractère.
, l,e pai^Jeur de Kilsytb aurait bien
Voulu que son fils se vouât à la
oar.riére pastorale, mais William,
'|ni lie s’était pas encore occupé de
âme, préféra devenir avocat et
partit pour Edimbourg eu vue
y taire des études de droit. — J,u
veille de sou départ, la voix de sou
père qui priait parvint à sou oreille,
à travers la cloison de la cbamlire
à coucher. La prière dura longtemps.
Le jeune homme ne put en saisir
le sens, mais il comprit que ié’fiasteur, inquiet sur l’avenir de soi,
enfant, épanchait son cœur devant
Dieu.. Sa cofi&gienoe n’était pas encore réveillée, mais son ccoui’ avait
été touché. L’œuvre de Dieu commençait en lui.
W. Burns avait deux sœurs, toutes
deux plus âgées que lui, et plus
avancées aussi dans le chemin du
salut. Leur piété douce et Irarujuille
datait de loin et n’avait rien d’expansif. Trop timides pour lui parler
à cœur ouvert, elles se contentaient
de soupirer en silence et de iirier.
G’est à peine si W. avait pu se
douter de la différence qui existait
entre lui et ses sœurs. Mais à peine
fut-il étatili à Edimbourg, quelles
prirent la résolution de lui dévoiler
leur pensée et toutes deux signèrent
la lettre. — Ce message affecta .profondément’le jeune étudiant. 11 s’assit
rempli de pensées solennelle.s, pour
lire un ouvrage de piété que son
père lui avait remis à son départ.
En un clin d’œil, son âme lût comme
yr
'W'ÎÎÏiïX
2
— 74
Iranspercée d’un dard. Dieu s’était
emparé de lui. La conviction qu’il
était en étal de perdition,, s’imposa
à sa conscience avec une force irrésistible. Il se relira dans sa cliambre
à couclier et là, pour la pi-emiére
fois, il répandit devant Dieu les
larmes du repentir, en imploiant à
grands cris sa miséi'icorde. A la
même heure il fut saisi par la pensée
(pi’il devait abandonner ses occupations présentes pour se vouer au
ministère de ce glorieux évangile,
par lequel il avait obtenu le salut.
Quelques jours après avoir reçu
la lettre de ses sœui's, W. parut tout
à coup sur le seuil de la porte de
la maison paternelle. Après les premières exclamations de surprise et
d’inquiétude de la part, des membie.s de la famille, il y eut un instant de silence ; puis le jeune homme,
s’adossant au manteau de la cheminée, reprit : — Que diriez-vous.
maman, si après tout, je me faisais
ministre? — Chacun comprit qu’une
révolution s’était opérée en lui.
C’était en 1832. En deux années
de travail acharné Burns, acheva ses
études préparatoires. 11 pa.ssa ensuite
4 ans à la laculté de théologie de
Glasgow. L’esprit du réveil n’ animait pas encore les professeurs, et
leur enseignement était d’une sécheresse désespérante. Mais le souffle
d’en liant avait passé .sur la jeune
génération. Les étudiants fondèrent
des écoles du Dimanche et une société pour plaider la cause des missions et recueillir des sommes d’ar
gent pour les soutenir.
Au printemps de 1839, William
se rendait un malin de Glasgow à
Kilsyth en compagnie de son frère.
Les deux frères s’entretenaient de
la rénovation spirituelle cfe l’Eglise
après laquelle plusieurs âmes commençaient à sou[)irer.
Islay exprimait l’opinion que les
scènes de la Pentecôte ne se renouvelleraient jamais, et tpi’oii ne.pou
vait s’attendre à voir se reproduire
dans la société moderne des scènes
de repentir aussi générales et des
conversions aussi rapides.
William disait; Le Seigneur est
le même hier, aujourd’hui et éternellement; le don des langues a
peut-être cessé pour toujours ; mais
si jamais l’Esprit vient à souffler
avec pui.ssanC3, le bruit sera tel que
les sourds seront obligés d’entendre
et le monde de se recueillir pour
écoute)'.
Pendant que W. Burtis attendait
que la société des missions qui avait
accepté ses sei vices, lui adressât un
appel définilit, Mac Cheyne, qui allait partir pour son voyage en Palestine, lui demanda de le remplacer
à Dundee. Il accepta.
A suivre.
I
SÜR LES RÉCEPTIOfIS * EPORUE FIEE i
Réforme sur toute la ligne! c’est
le cri du jour, c’est la mode, donc en
avant, léformons notre Constitution,
notre Confession de foi, notre Eglise!
Il y a en effet une certaine satisfaction à se jeter dans le grand courant des réformes, car là du moiitis
une mer agitée remplace ce calme
plat à la longue si fatigant. Est-ce
toutefois bien .sage que de vouloir
tout réforme)'? E'^t-ce une nécessité?
Nous nous pei'mettons d’en doute)'.
Pou)' aborder le point en question, ce n’est pas tant aux réceplio))S à époijue fixe qu’o)) e)i veut,
mais à la modification de l’Eglise
telle q)i’elle est actuellement. On appelle l’Eglise Vaudoise, l'Eglise des
mondains! la société scepli(iue des
incrédules! les réceptions collectives,
une co))trefaçon de la p)'ofessio)) in
dividuelle! excusez du peu! Frére.s
Darbystes, Baptistes et vous tous
qui regardez à ))ous comme à des
mondains, )'éjouissez-vous, vot)'e jour
est a)'rivé, vous n’ètes plus seuls à
criei': « So)'tcz de Babyluue. » Piei')'e,
3
- *5
Jean et vous tous témoins de la
ÎDi'rnalion de l’Eglise; f|u’est-il arrivé
dans la chambre haute et dans les
l'ues (le Jérusalem? Ces milliers adtîiis en un jour, ils ont été reçus en
tuasse, chacain a t-il fait sa confession individuelle? Ont-ils été baptisés l’an après l’autre par immersion?
Nous désirons la liberté pour tous,
lïsais nous nous passons des certificats qu’on veut bien nous délivrer
ffratuitement. En nous appuyant sur
la parole de Dieu, notre seule base
Cf autorité, nous soutenons que l’Efflise telle quelle est définie dans
Ic8 Epîtres ne se trouvera jamais
sur la terre et qu’il y faut par force
une Eglise visible et une invisible;
nous soutenons que l’Eglise visible
8e compose de tous ceux (fui font
PTofession d'être chrétiens, et les
invités aux noces, le fr'omeiit et l’ivraie, le filet, les sarments, Ananias
et Sapliira. Alexandre sont là pour
nous le prouver.
Ce qui fait l’Eglise visible c’est:'
profession de la foi, les assemblées du culte, la prédication de la
parole de Dieu, les sacrements et
l’union dans l’amour fraternel. L’Etflise visible est l’école dans laquelle
8e recrute et se forme l’Eglise spiHluelle et croyante qui est la vraie
Eglise de Jésus Christ; c’est la manifestation extérieure de l’Eglise dans
Ce monde d’imperfection et de péché,
,) mais nous ne voulons pas oublier
gue celte Eglise renferme ries obrébens de nom et des membres morts.
-En n’ayant plus les réceplions à
époque fixe, sera-ce mieux? Eu tant
g.gu’il ne s’agit que de Réformes ou
^e méthodes — non.
En effet on crée l’Eglise des saints,
Cf malheureusement nous savons à
fiuoi nous en tenir; il en est une
de
ce genre que nous connaissons
cù l’on '’^se déchire, s’excommunie,
Pi'êle son argent au 10 et tout
cela au grand étonnement ties mondains; on forme la phalange des
Cj'ateurs officiels qui ne veulent plus
*^‘ler là où,ils ne peuvent pas ¡aire
entendre leur voix doucereqse; on
favorise les sectes qui pullulent
parmi nous. Rref, en agissant ainsi,
on froisse, on trie, on éloigne et cependant Christ a dit: « Il y en a
beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.»
En adpaetlant dans l'Eglise (et à
la Cène s’ils s’y sentent appelés) les
catéchumènes, nous savons que nous
recevons des jeunes gens que nous
avons instruits dans la vérité, pour
lesquels nous avons prié, auprès
desquels nous pouvons nous rendre
pour leur rappeler leur promesse,
en exigeant (|u’ils nous confient leurs
enfants. Nous avons en eux des amis
hienveillanls qui ont confiance en
nous et nous lais.sent agir. Que pourrons-nous demander à ceux qui ne
nous appartiennent pas? Ne deviendront-ils pas des ennemis ou la proie
des adversaires? Quelle influence
aurons-nous encore sur ceux qui
pailent pour l’étranger et qui sont
en si grand nomlu-e? que pourronsnous encore faire pour eux?
Nous tenons à gai'der ce que nous
avons, en communion avec les Egluses Déformée, Anglicane, l.uthérienne et même Catholique , et
quand nous verrons ce que d’autres
frères ont mis à l’essai réussir, nous
n’iiésilerons pas à les suivre, mais
il faudra des années pour eu voir les
fruits.
En attendant nous devons considérer notre peuple comme une vigne (ju’il faut soigner; nous aurons
„des sarments fertiles, d’auties stériles, mais nous continuerons à la
Culliver en laissant au Seigneur ce
triage que Lui seul doit et peut
faire.
Noire devoir est tout ti'acé : évan ■
géliser non seulement les catholiques,
mais enûore nos fi’ères Vauduis;
renouveler tous les jours à l’image
de Christ notre homme nouveau;
porter beaucoup do fruits, le seul
signe d’une vraie conversion; nous
consacrer plus complètement au Sei
gueur, le prier avec plus de fei-veur,
4
- 76
en rions aiJressnnt plus direclement
à la conscience individuelle. Des
fi’nils, encore des li'nits, voilà ce
que le Maître vient cliercher chaque
jour et. ce que nous ilevons nous
inUer de donner, s’il est, vrai que
nous ayons revêtu le nouvel homme,
G. A. Tron.
+ 4
Gelle lettre représente tout un
point de vue s’appuyant sur des ariiumeuts dont il iaudra reconnaître
la force, ou ce qui sera plus facile,
monh'er la faiblesse; ce sera la tâche de l’un de nos collaborateurs.
Nous voulons seulement relever ici
deux points de détail;
■J. i.cs lignes que nous avons
communiquées à nos lecteurs ne
proviennent pas d’nn Vaudois et ne
visent pas à l’Eglise Vaudoise. Il
nous résulte d’informations prises
à la réception de la lettre de M, T.
qu’elles sont dues à la plume du
Comte Agénor de Gaspann, de ce
laïque pieux et fervent dont Dieu
s'est fait un si admirable instrument
pour secouer l’égli.se clirétienne de
sa torpeur. Ces lignes donc visent
le lype église-multUiidé, type auquel
notre église se Lient trop obstinément attachée.
2. Nous ne savons quelle est la
paroisse de nos Vallées (¡ui mérite
le blâme si sévère, de M. Trou. Ce
que nous pouvons lui due de science
certaine c’est que nous connaissons
non pas une, mais deux cl peut-être
trois églises, où jamais les rnemlires
qui les composent ne se sont uonnus d’aussi près, ne ne sont autant
appréciés et aimés, n’ont travaillé
ensemble de meilleur accord et avec
plus de zèle que dejtuis que l’esprit
de Dieu y a soufflé.
Quant à l’usure,, celte vilaine
plante ne se trouve-l-eile pas un
peu partout? mais où ne s’atUre-tetle pas la réprobation des chrétiens?
Que toutefois Tusure soit, comme
semble le faire entendre M, Tron^ un
trait caractéristique d’une paroisse’
passant pour réveillée, cela est tout
simplement une impos.sibiiilé.
LA JITA ITALIANA” ET LES VAUOOIS
!Li
1
Du recueil périodique la « Vila
Italiana » (pp. 505 507) et d’un article y inséré avec le litre « Vital
Valdese » et dû, malheureusement,:.
à la plume d’un Vaudois, nous ex-'i
ti'ayons ce qui suit:
Raggruppali in 16 parrocchie, di
cui 6 nel Val Peliice, (dove rinviensii
la Ginevra italiana, secondo De
Arnicis, cioè Torre Peliice, ridente
liorgo di 3,000 abitanti cii’c.s, ove
trovasi il collegio Valdese il cui
ginnasio è pareggialo), 3' nel Vai
Perosa e 7 nel Val Germanasca; i
Valdesi esercilano per la maggior
parte ragricollura, alcuni il commercio ed i giovani più intelligenli
vanno a Nizza, Cannés, Mai'siglia e
alh'ove quali garzoni di calté ed i
più si danno alla vita comoda e)
lucro.sa di evangelisti, avendo fondò
dall’estero per fare i loro studi, e*
fondi egualmente collellati ogni anno
all’estero per esercitare il loro mestiere di salvare il prossimo, cioè i
cattolici. Sia detta di passala: ne
salvano pochini, e, tranne le debite,
eccezioni, quei pochini hanno un
valore del lutto relativo, poicliè, iu
generale, chi si rispetta non è pò?'tato a cambiar religione, tanto piùche, al dire degli stessi Valdèsi, il
cattolico in buona fede è salvalo-j
senza farsi protestante.
Che cosa vogliono i Valdesi ?
Influenza, ricchezze ed onori, talal
è il sogno di ogni mortale, tale è
lo scopo latente in ogni setta relP’
giosa, ii
I preti 0 pastori valdesi d’adessù:
(ve ne sono dei buoni e dei cattivi:
come in ogni religione), si scordali^:’
volentieri che i loro antichi prede
€
5
« —
cessori, i barba, vivevano del pro*
pi'io lavoro e non avevano sl.ipendio.
La Chiesa valdese era allora povera,
ma vívenle, ma credente. La povertà per l'appunto era la sua l'orza,
la semplicità dei suoi barba la sua
gloria. Guai a quel barba, a cui
tosse frullato iir testa di chiedere o
far chiedere il titolo di cavaliere o
di coramendalore: egli sarebbe slato
ignominiosamente espulso dal loro
seno,
Le cose hanno mutalo. . , .
essere utile
amica e pro
Senza contare lo centinaia di migliaia di lire che si va uno annualrnente collettando in Olanda, InghiL
terra, Gei'rnania, StalLUnili ed Oceania, sotto lo specioso pretesto dell’evangelizzazione in Ilalia, darò qui
il reddiio netto annuo di cui dispone
la Tavola Valdese ossia la Chiesa
Valdese, onde risulti ben chiaramente la differenza tra il fondatore
Pietro Valdo, che dava tulio ai poveri, e i discendenti del medesimo,
i quali cercano di accumular più
che possono, di fare i gran signori
in nome e per conto di quel Gesù
che non aveva un luogo dove riposare il capo.
Una religione per
occorre sia semplice,
tetti'ice dell'umile e
che tuoni contro la
ringiustizia; che i suoi pastori —
come ben diceva Savonarola — siati
d’oro ed i calici di legno; in una
parola, che non sia un oggetto di
mèra speculazione.
Torni Cristo, flagellatore dei negozianti dei templi.
À ces aliìrmations bien ' faites
pour exposer le nom Vaudois au
mépris -du public italien, nous sentons le devoir d’opposer les affirrnatiqjts suivantes, persuadé que M.
de Gubernatis directeur de la « Vita
Italiana » voudra bien en tenir
compte.
Non. on ne peut, on ne doit pas
dire que nos évangélistes ont embrassé celte carrière pour s’enrichir.
lei derelitto:
corruzione e
Ceux qui sont dépourvus de toute
fortune personnelle, et ifs sont de
heaucoiij) le plus grand nombre,
ont avec le subside que leur transmet le Comité (subside, qu’on ne
l'oublie pas, tiré de dons volontaires
annuels et clés lor.s pouvant diminuer' et cesseï' même) juste de quoi
maintenir honorableraent leur famille et pourvoir à l’éducation de
leurs enfants. Et au bout de 35
ans de travail, sait-oii bien sur quoi
ils peuvent compter pour vivre à
l’âge où l'on aurait besoin non seulement du strict nécessaire, mais
aussi d’nn peu de confoi't? Sur
600 Cr. par an. Et l’on prétend que
des hommes désirant devenir riclies
auraient choisi celte canière tandis que tant d'autres bien plus rémunéra Lives leur ouvraient toutes
larges leurs portes?
Non, on ne peut, on ne doit pas
dire que notre église a entrepris la
mission en Italie pour enrichir son
clergé. Elle ne l’a pas fait non plus
pour accroître de quelques centaines
par an le nombre de .ses membres,
ni pour faire pièce à la papauté, ni
pour Iransformei' des catholiques
en protestants. Elle l’a fait et elle
le fera pouf rendre au peuple italien l’évangile qu’on lui a soustrait,
pour faire paraître à ses yeux Jésus
Christ comme le seul Sauveur,
taudis qu’avijourd’hui ce peuple met
sa confiance dans une foule de médiateurs qui ne le sont pas; elle i'a
fait enfin pour ranimer le sentiment
religieux et faire revivre par le christianisme ceux que le scepticisme a
réduits en un désert glacé.
Non, on ne 'peut, on ne doit pas
dire que nos prosélytes sont de
mauvaise qualité, Qu'il y ait quelque grain d’ivraie parmi le froment,
qui le niera? ■ mais le froinenl y
est; ce sent ces âmes qui par conviction, ne pouvant s’accommoiier ni
de la superstition ni de l’indilïérence,. bravant des moqueries, des
pertes, la persécution même de ceux
qui leur tiennent de plus près, ont
6
- 18
fait adliésion non pas à l’Eglise
Vaudoise avant tout, mais à l'évangile et qui, bien loin de s’attendre
à recevoir, donnent selon leur pouvoir pour que cet évangile se répande autour d’eux.
Voilà la vérité et nous espérons
que la presse italienne nous fera
l’honneur de croire qu’elle est dite
en sincérité et en toute conscience.
Rédaction du Témoin.
EVANGELISATION
MESSINE. Du N“ 42 de Vlm-parziale de Messine, nous reproduisons
ce qui suit:
« Festa patriottica. — Lunedi sera
gli Evangelici Valdesi di Messina,
Ubile sale della scuola tedesca, gentilmente messe a loro disposizione,
festeggiarono il 47° anniversario della
Emancipazione accordala al generoso
popolo delle valli al nord d’Italia,
da tempo immemorabile, banditore
della dottrina evangelica.
Quel popolo glorioso, reo di non
avere mai piegato il capo glie pretese della Chiesa di Roma, nonostante le persecuzioni e le stragi,
sopporlate con eroica fierezza, sino
a 47 anni or sono non era ammesso
al godimento dei diritti civili e politici, accordati ai cittadini delle altre provincia.
Fu solo dopo 18 secoli e mezzo
di lotte in cui la legge della carità
era stata dagli oppressori dimenticata, come ebbe a scrivere il D’Azeglio, e quando le idee liberali
erano entrale nella coscienza dei più,
che con editto del 17 Febbraio 1848
i Valdesi venivano pareggiali nei
diritti agli altii Sudditi.
Fu giorno d’entusiasmo e di esultanza il 17 Febbraio 1848,ed a commemorare la fausta ricorrenza si
riunirono gli evangelici ieri sera.
La festa famigiiai-e, diremmo, é
riuscita cotdialissima. Non ostante
religio.si e
e ilei
Bollo,
signorine Hopeseguila
il tempo rigido e piovoso, vi sono
intei'venuLi molti invitati.
Si sono cantati cori
pati'iotlici del Mendeisshon
Verdi ed ima barcaiola del
applauditi.
Come pure applaudilissiine le romanze cantale dalle
kins e Barrett, e la musica
dalia .signora BulTa e dal sig. Glunla.
Il pastore, sig, BnlFa, ha pronunziato un elevato discor.so .sulla importanza e sul significato della data,
che si commemorava. 11 sig. Nolarbartolo ha dato lettura di alcune
pagine del libro del De Araicis:
« Alle Porle d’italla », ove sono maestrevolmente descritti i paesi Vaidesi e riassunte le gloi'iose pagine
della loro storia.
La riuscitissima festa si chiuse,
col l’inno di guerra delia Rifoi'ma,
canlato da lutti gli intervenuti e con
una preghiera fatta dal pastore.
Abbiamo passalo una sei'ala in
un ambiente sereno, riscaldalo dalle
più alle idealità: Amor di Patria,
oblio delle soll'erenze patite e perdono agli arrticlii oppressori.
Gloria a voi," o Valdesi, che sin
nelle più tìtle tenebre del Medio
Evo avete propugnato per la libertà
di coscienza, che é rnadr-e di tutte
le libertà civili e politiche; voi avete
diritto alla riconoscenza dei popoli.»
Qu’en disent nos lecteurs? Mieux
vaut, n’est-il pas vrai, être jugé par
un catholique, que par un Vaudois.
CHRONIQUE VAUDOISE
Perrier, le 18-2-95.
Très honoré M. le üireeteur. âu TÉMOIN,
Aujourd’hui un convoi funèbre
de plus de mille personnes ^^accourues de toutes les communes du Val
St. Martin et du dehors accompagnait à sa derniéi'e demeure terrestre la dépouille mortelle de M.me
Galherine Poël V.ve Grill décédée
au Perrier dans, sa 72,me année en
7
79
laissant derrière elle, à défaut d’enfants, de noml)feux parents qui
l'ieui'cnt en elle la perte d’ime mère
sage et dévouée, une mulülude
d’amis (¡ue sa fortune bienfaisante
lui avait créés dans toutes les classes de la société et une foule de
pauvi'es qu’elle a secourus pendant
de longues années.
Utile à son Eglise dont elle remplit pendant longtemps avec utie
rare compétence les l'onetions de
diaci'e, utile à notre peuple par ses
conseils éclairés et par de nombreux
secours' inspirés à sa sympathie
chrélienue pour toutes les souiïVances morales et physiques ([u’elle
parvenait à connaître, on peut dire
d’elle qu’elle a traversé ia vie en
faisant du Ijien.
Elle se repose maintenant de ses
travaux et ses œuvres la suivent,
Et celles-ci parleionl encore longtemps à ceux qui l’ont connue des
vertus de la généreuse et charitable
défunte.
Que les parents désolés par son
brusque départ reçoivent ici l’assurance de notre profonde sympathie.
,, Agréez etc.
Not. Henry Pellegrini.
BIBLIOGRAPHIE
__
%
Camillo Mapei esule, confessore,
innografo par Giovanni Liizzi. —
Firenze, Lilu'eria Claudiana, 1895,
in 12o; pag. 384. — Prix broché
IV. 1,50; l'elié toile et or fr. 2,50.
Voilà encore un bon livre dont
vient de s’enrichir notre littérature
évangélique italienne. C’est l’histoire
d’un piètre abruzzois, converti à
l’évangile, obligé de s’expatrier après
n’avoin>=échappé qu’avec peine aux
pièges de ses ennemis et qui con«acra toute sa vie à répandre, ¡)ar
le moyen de la presse et de la prédication, la bonne nouvelle du salut
parmi les ilaliens qu'il rericoiitra à
•-ondres, à Edinburgh et à Dublin,
Il eut à lutter contre la misère noire,
contre une calomnie plus noire encore, et ('mit par mourir dans un
hôpital. Mapei fut surtout un poète
chrétien, un homme pi'ovidentiel
que Dieu suscita pour préparer à
l’Eglise Evangélique Ualiemie des
hymnes en vers coulants, pleins, harmonieux et tout pénétrés de foi et
d’amour. Qui peut dire combien les
cantique.s de Mapei, de Rossetti, de
Reta facilitèrent la lâche de nos
premiers évangélistes] Gomme ils
servirent bien à exprimer les sentiments d’liumilialion, de supplication et d’amour des premiers troupeaux qui se formèrent à Turin, à
Gènes, en Toscane! Actuellement ils
n’ont rien perdu de leur fraîcheur
et de leur efficace. C’est à Mapei
que nous devons: «O sol di purezza», «ORedentor divino», «Gom’é
dolce la preghiera», « Peccatori
redenti dal Santo», «Sian Santi o
Signore », « A le Signor s’innalzino »,
« Gantiam, cantiamo a Dio», « Grati
a te porgiamo omaggio», «Fra gli
aifanni ed i perigli» et beaucoup
d’autres. Il a donc été un don précieux que Dieu a fait à son église.
Mais si- quelqu’un veut savoir par
quel creuset ardent Dieu a trouvé
à propos de faii'e passer ce serviteur
d’élite, qu'il Use le livre de M. Imzzi,
Il est à peine besoin de diie que,
satisfait du fond, il le sera de la
foi'me. M. fmzzi.raconle d’une manière attrayante et dans une langue
de choix. Oserons-nous lui faire remarquer que son livre aurait gagné
en force, et en même temps aurait
été plus accessible au grand public,
si Mapei sewf en avait fait le sujet.
Nous n’avons pas su apercevoir l’utilité de plusieurs digressions, surtout de celle par trop étendue sur
Gabriele Rosselli. 11 aurait mieux
valu, nous semble-t-i], c|ue il. Guzzi
eût consacré à celui-ci mie élude à
part. Ge long chapitre où l'auteur
cherche à reconstruire la doctrine
de Mapei d’après ses poésies n’ajoute
rien à la figure du poète chrétien.
8
- 80 _
Avant d’arriver là, nous savions déjà
qu’il était Ibncièrement évangélique,
et nous n’en savons pas davantage
au tei'me de cette étude suivant
nous trop minutieuse et un peu fatigante. Mais, ces remarques à pari,
et il faut bien en (aire que!([u’nne
ii’est-ce pas lorsqu’on s’aventure dans
une revue bibliographique, nous ne
pouvons que donner le bienvenu de
grand cœur à ce nouvel ouvrage,
que lui souhaiter beaucoup de lecteurs en Italie et au sein de nos
Vallées et surtout désirer que le
but dans lequel M. Luzzi l’a écrit
soit atteint, c’est-à-dire, qu’il engage beaucoup de ses lecteurs à
s’oublier eux-mêmes et à donner
joyeusement leur vie pour le service
de Celui qui a donné sa vie pour
eux.
Note Religieuse
On a conçu le projet d’unir par
un lien fédératif toutes les Eglises
presbytériennes de langue anglaise
dans r Afrique méridionale. Elles '
formeraient trois synodes et se réuniraient en assemblée générale tous
les deux ou trois ans l.e révérend
Mallhews, secrétaire général de l’alliance presbytérienne, parcourt celte
région pour iorliiier et guider ce
mouvement. «
Revue Politique
ITALIE. La section de la Coui'
d’Ap|îel, de Rome, a émis une setitence, en vertu de laquelle le dél>uté Giolitli doit être eulendu. Le
mandat à comparailre a élé notifié
au domicile , de l’ex-président du
Conseil qui, du reste, vient (le rentrer à la capitale.
C’est le conseiller Finizia (|ui est
chargé de recevoir les dé|)osiüoiis
du représentant de Dronero, comme
aussi celles de tous les témoins que
l’honor, Giolitli désignera. On pense
que celte nouvelle phase du trop
fameux procès pour la soustraction
des (locumenls, ne durera pas moins
de deux mois,
— Le marquis de Rudini s’est
abouché avec les, chefs de l’Opposition à Milan et à Turin. Le noble
sicilien est toujours plus décidé à
résister au gouvernement per.sonnel
de M. Grispi, sans faire cause commune avec les radicaux.
s
Eglise de la Tour. Dimanche
pr. étant le premier Dim. du mois,
le culte principal, à 10,30, se fora
en langue italienne. On rappelle
que chaque Dimanche soir, à 7 li.
au collège, a lieu une réunion en
italien,
AVIS
Nous rappelons que nous pouvons disposer, au prix d’abonnement,
de quelques collections du Témoin
pour les années 1886 et suivantes.
Nous recommandons, comme ayant
une valeur réelle pour l’histoire de
noire peuple, les années 1886 et
1880.
On peut acheter des années, et
même des N.os détachés, ces derniers à 10 cent, l’un,
Abonnements reçus:
Pour 1895: M. Emmanuel Poii.s,
Perrier; Pascal syndic, Cb^ibians;
V.ve Peyran, Maneille; Je. Micol
ex-auc., Maneille.
J. 1*. Mala.n, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina