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Première Année.
\% Novembre 1875.
N. 45.Î
* '"H’-' fi* jr
«Tou.i:*iia,l <ie rEg*lîse Bvang*^llq[ixe Vaxuioîse
Paraissant chaque Vendredi
Tôt« me eerex témoin»’ âctks I. 8.
Suivant la vérité avec la charité.
Prix rb l'abobnbksrV v«r an
Intérieor . . L 3
Saiasa . . ' . . f » S .
France, Allemagne . . » 6
Grande-Bretagne et Hollande > A
On a'abonne: ji Pignerol au finreau de I'adminiatraiion llfatson Uteoi. .
A La Tour ohez M. Gitti libraire.
A Turin chez M. Goat, via Pia Quinto, n. 15.
A Pomaretcbez M. Lantabet'Paat. Diretieur,
Pour la France tea abonnemea^a te font i la
Libr. Peria.
Un Numéro aéparé: lOoentimea.
Annoncée à la 4.e page 35 centimet par li^ne.
On reçoit pour ábonoementa et
inaertiona det timbraa-poate de
tout paja.
Sommaire.
Le dimaache. -- Jérémie ly, 3. — Correspondance. — Chronique vaudoise. —
Recue'polilique. — Annonces,
LE DIHAKCHe
Souvent dans nos Synodes et
dans nos feuilles, plus souvent
encore dans des visites pastorales,
assemblées d'église et conférences,
cette grave question du dimanche
dans nos vallées a été l’objet
d'entretiens intéressants et de sérieuses considérations. Des propositions diverses ont été faites, des
comités, même des sociétés ont
pris naissance, mais pour s’éteindre bientôt sans bruit et surtout
sans fruit. Persévérants et obstinés pour beaucoup de choses de
moindre importance, serions-nous
incapables de regarder en face et
de combattre ensuite énergiquement ce grand ennemi de tout
progrès spirituel qui s’appelle la
profanation du jour du Seigneur?
Loin de diminuer, le mal tend
à s’accroître , chacun le voit ; et
ceux-là même qui, par habitude
et par un reste de respect pour
les traditions pieuses des pères,
ont longtemps résisté à l’entraînement général, commencent évidemment à céder.
Si dans quelques unes de nos
paroisses, des industries considérables, apportées du dehors, absorbant pendant les six jours ouvrables tout le temps et toutes les
forces de milliers d’ouvriers, ne
leur laissent que le dimanche pour
se pourvoir du nécessaire, et ont
fiii naître à leur usage de véritables marchés, dont ils ne sont
}':\s seuls à proüier rien de pareil
ne se voit dans le* reüte des vallées, et cependant nul. n’osera affirmer que le dimanche y soit plus
honoré.
Il est vrai que l’on met_ volontiers en avatft comme une preuve
de respect pour le saint jour et
d’un certain degré de vie religieuse. les assemblées considérables qui se pressent dans les
temples, au moins au service do
dimanche matin. Mais outre que,
dans certaines localités les assemblées nombreuses n'existent plus
que dans le souvenir, et qu’elles
le sont plus ou molo«, selon que
le culte est présidé par X plutôt
que par Z — la présence au
temple, une fois par semaine, ne
constitue pour personne un signe
certain de vie religieuse et en
particulier ce que l’on nomme
sanctification du jour du repos.
Et que dirait-on si, en observant
de plus près ces fréquentateurs
d’un culte, l’on découvrait, chez
plusieurs, le mobile secret de cet
acte religieux, c'est-à-dire qu’ils
l’ont accompli avec l'idée d'en
légitimer beaucoup d'autres auxquels ils consacreront régulièrement le reste du dimanche?
Comme les chrétiens seuls sont
capables de servir Dieu en esprit
et en vérité, l’on peni, sans être
trop téméraire, aflBrmer que le
nombre en est extrêmement petit,
non pas exceptionnellement ici. ou
là, mais partout au milieu de
nous, et que ce petit nombre n’a
pas exercé jusqu’ici J’influence
bienfaisante à laquelle il doit aspirer. Qui sait si même il n'esi pas
arrivé à des chrétiens peu éclairés et peu sages de détruire par
leurs paroles et par leurs actes
le respect pour le jour du Sei
gneor , lorsqu’ils l’ont rencontré
encore chez des hommes simples
et ignorants. Sous prétexte de liberté évangélique. d’affranchissement du joug de la loi mosaïque
et de distinction subtile entre les
ordonnances lévitiques les préceptes immuables de la loi morale,
on a de tout temps cherché à
s’affranchir de bien des choses
gênantes, et le 4* commandement
est celui qui a été le plus maltraité.
Quoiqu'il en soit, et sans vouloir rechercher et discuter aujourd’hui les causes diverses et
les effets désastreux de la profanation si générale du jour du Seigneur , nous pensons qu’il est
grand temps de s'entendre sur
quelque moyen bien simple et bien
pratique pour combattre cette plaie
qui menace de ronger le corps
entier de notre Eglise. Et comme
la nature a horreur du vide , il
sera indispensable de mettre à la
place de ce que l'on veut détruire
quelque chose de meilleur et de
plus utile.
Or il nous a paru que ce qu’il
y a de plus élémentaire et de
plus praticable en tous lieux, aux
Vallées, et même dans telles de
DOS stations où l’on déplore le
mê'iie mal, serait, à peu près, ce
qui suit:
Parlant de la supposition, heureusement fort peu gratuite, qu'il
y a, dans chacune de nos paroisses, an moins trois personnes pieuses, qni ont à cœur l’avancement
du règne de Dieu , qui désirent
sincèrement servir le Seigneur et
honorer l’ftvangile qu’ils professent, nous disons à ces chrétiens;
unissez-vous et prenez devant Dieu
rengagement de vous employer
2
178
LE"1'ÈI(@IIS
de tout votf# pouvoir é, la saa^
fication du jba£ dti Sei|^eurrj3ue
chacun de vin» tfiavaillûà glÉner
au nouveau à UlHe sarA^
union; mais des membres parfaitemeat »ilri. . í ■
Moins vous serez nombreux et
plus vos commencements auront
d’unitd et de vigueur. Adressezvous à tous les âges, mais surtout aux Jeunes gens. Il va de soi
^ue le culte public et particulier,
la participatiou scrupuleuse aux
réunions d'édification, seront le
moyen principal que vous empîoyerez vous même et que vous
recommanderez aux autres, pout*
honorer le Seigneur en son jour
spécial. Vous ne négligerez pas le
soin des pauvres et des malades,
et les visites aux familles éprouvées et affligées.
Mais il y a une œuvre que nous
voudrions vous indiquer comme
l’un des plus utiles qu’il soit possible d’accomplir en ce jonr. Des
enfants, en nombre toujours plus
grand, sont enlevés à l’école par
une dure nécessité, quelquefois
par la cupidité de leurs parents
et croissent dans l’ignorance la
plus complète. Partout aussi il y
a encore des jeunes hommes et
des jeunes filles qui, par des causes diverses, n’ont pas reçu Tins*
traction la plus élémentaire.
Cherchez ces jeunes gens, surtout ces enfants; distribuez-les entre vous, ensorte que chacun n’en
ait pas plus de cinq ou six. Pour
une aussi belle entreprise il vous
sera facile de trouver des aides;
avec leur concours enseignez à
ces pauvres enfants les éléments
de la lecture, si vous ne pouvez
pas aller plus loin. Ces enfants
devenus hommes vous béniront de
ce que vous aurez fait pour les
arracher à cette ignorance absolue « qui toujours mène à la servitude • comme disait le bon
dogue à l’écolier. Et lors même
que vous ne leur prêcheriez pas
directement l’Evangile , cet acte
de charité que vous accomplirez
en leur faveur en sera une puissante prédication.
Jérémie iVf 3
Défrichez-vous les ierres ( ou
un champ nouveau , Seg. ) et ne
4 semait, jîowrf sur k» épmgm
iFaulÿ m’aÉftjlr cette ^oiT
iatioi éki ptopl#tf .. ou de^^’en
' êtr»^ ^ gen# «nt
perdu et la semence et le fruit de
de h/ac travail f • ^ - * ■ '
Vous ne pouvez pas vous expllqoer, mon pauvre ami, comment
la parole de Dieu, si puissante
pour d’autres , et dont vous êtes
loin de nier l’efficace divine, de-meure sans effet sur vous-même.
Depuis longtemps vous la lisez
avec quelque assiduité , vous ne
négligez aucune occasion de l’entendre expliquer et prêcher, mais
au dedans de vous. rien n’est
changé; les penchants sont demeurés les mêmes, l’obéissance à
cette parole' est toujours un pénible sacrifice, et bien loin d’être
rongé par le zèle de* la maison de
Dieu, vous êtes bien plutôt dévoré
par les soucis de la vie et les
convoitises du monde.
Vous avez été tenté plus d’une
fois, me dites-vous, de faire comme
tant d’autres , et de renoncer à
des pratiques religieuses qui ne
vous procurent aucune paix et ne
vous délivrent d’aucun de vos
ennemis spirituels.
Mais dites-moi , cher ami, avezvous sincèrement voulu être rendu
libre du péché? Avez-vous cherché
dans cette parole, à laquelle vous
preniez un certain plaisir, ce
qu’elle vous apportait 9e la part
de Dieu, c’est-à-dire la repentance
avant la rémission des péchés?
Ne savez-vous pas, vous qui êtes
un agriculteur expérimenté, que
la préparation convenabl^ du terrain est la condition première d’une
bonne récolte? Ce que vous faites
chaque année pour vos champs,
l’avez-vous fait une fois pour votre
cœur qui est le terrain où la parole de Dieu doit germer pour '
porter ses fruits bénis ? A cela
vous répondez par une objection
qui a une trop grande apparence
de vérité pour que je ne me croie !
pas en devoir de la réfuter. Si ,
dites-vous , la parole de Dieu ne
peut fructifier que dans un cœur
honnête et bon, elle ne rencontrera
nulle part, sur la terre, de terrain |
propice ; car le cœur de l'homme
est rusé et désespérément malin \
par dessus toute chose. Cela n’est ;
que trop vrai, beaucoup plus vrai
même qu’on ne le pense quand on
le dit.^jAirs|f -n’est «li 'Ças avec sa
proprÿ que l’Ifimme devra
acconl|)l9r Îltte heuvj^ de préparation, de cette
parole elle-oiême. N’y a-t-il j)as
cerlaiM* f)lantis’ qié ^étiacitHïVez
uniquement pour bonifier votre
terrain et le rendre propre à recevoir des graines plus précieuses ?
Ainsi en est-il de notre cœnr.
C’est la parole de Dieu, vivante
et efficace qui y produit les premières impressions; elle est la
charrue et la herse qui le labourent, le remuent et le brisent, en
sorte que la lumière et l’air vivifiant le pénètrent et que le bon
grain qui y est jeté pAr le semenr
trouve à g’y cacher, à germer en
silence pour se produire'enfin au
grand jour. La condition unique
de la part du champ c’est qu’il
ne soit pas de la roche toute vive;
et encore, la parole de notre Dieu
est un marteau qui brise le rocher,
et le Seigneur peut, des pierres
même , susciter des enfants à
Abraham.
Mais vous dites: Tout cela a
été fait en moi; la parole que je
n’ai jamais rejetée, a trouvé le
chemin de mou cœur ; je ne l'ai
pas endurci lorsque j’ài enlendu
la voix de Dieu, d’où vient donc
qu’elle ne fructifie pas en moi et
pour Dieu? La parole du prophète
que j’ai placée en tête de cos lignes répond à votre question: Défrichez-vous les terres et ne semez
point entres les épines.
Regardez y de très près, examinez-vous en la présence du Seigneur, à la lumière de sa parole,
et votre étonnement cessera.
Je sais que vous avez voulu
servir le Seigneur, mais reconaissez que vous n’avez jamais sérieusement voulu renoncer au service
du monde. Vous avez cherché
les biens spirituels et invisibles,
mais vous avez poursuivi avec
bien plus d’ardeur encore les biens
matériels et visibles. Votre cœur
a été double ou partagé — et la
plus grosse part n’ a pas été
pour Dieu Or vous savez ce que
la parole déclare au sujet des
cœurs partagés — et de l’amour
du monde. Voulez-vous fructifier?
Arrachez ces ronces et ces épines
qui jusqu’ici ont étouffé en vous
la bonne semence de la parole.
ces soucis du monde et cette
3
LE TEMOIN
J 79
tromperi-e dd FÎehesses^oi otìt été
voire interdll j'üs(ja’'à éelate heure
et vous vërifpz bientôt ..si la, parole
de Dieu a. pendu son effiçæe.
Cdm0|>ottbance
Monsieur le Direeteter,
Il s’en 'faut de beaucoup que je
souffre d’une maladie très conKnuue
aujourd’hui que l’on pourrait appeler
lâJfonurtienlotnani«. Il n’y a pas d'houline
maintenant qui n’àit quelque raison
d’espèrer que, tôt Où tard, on élévera
un monument, ou tout ou moins, une
jiierre commémorative destinée à perpétuer le souvenir des qualités que
souvent il ne possède pas, ou d'actions
accomplies peut être en grand partie
par d’autres II n’y a pas de lieu, d’une
célébrité un peu incontestable, que
l’on ne veuille orner de quelque édifice, sacré ou profane, pour rappeler
à la postérité un fait glorieux. Chacun
est en quête d’un grand homme digne
d'un monument quelconque, espérant
que s’il s’y emploie assidûment, son
tour pourra venir aussi.
Mais le latin (et cette fois le latin
a raisonj dit: Abusut non tollit usum.
(L’abus n’esclut pas l’usage). Aussi il
me sera permis de prier le publie
Vaudois, répandu dans toute l’Italie,
depuis Rodoret jusqu’à Riesi. d’examiner si le moment ne serait pas venu
de placer dans la grande sallede l’Ecole
de Théologie de Florence, à côté du
portrait du docteur Stewart, le portrait
du bienheureux docteur J P. Rêvel.
le fondateur de celte Ecole dont il
a été pendant longtemps le directeur
et l’un des professeurs
Tous ceux qui ont eu le bonheur
d’assister à ses leçons simples et pratiques, en même temps que profondes
et consciencieusement préparées, et
de le connaître personnellement, ne
l’ont certainement pas oublié.
Tous aussi (je ne saurais guère
citer des exceptions) ontcontinué d’ëlre
en correspondance avec lui. et plus
d’une fois en présence des difficultés
qu’ils rencontraient ^sur leur route,
ils ont eu recours â*ses conseils et à
son expérience; toujours ils ont trouvé
dans leur professeur, qui avait été
pour eux un père et un ami pendant
le cours de-leurs études ihéologiques.
un père et un ami infatigable, sans
cesse prêt à leur venir en aide par
ses prières et ses conseils. Aussi je
suis convaincu que tous les ministres
du S'. Evangile, élèves dans le temps
du docteur Revel, saisiront avec joie
l’occasion de témoigner l'affection et
la reconnaissance, qu’ils ont nourries
pour lui et dont ils entourent sa
mémoire.
11 m’est permis d’espérer que cette
proposition ne laissera pas un seul
vrai vaudois indifférent. car le docteur
Reveil «i!a paq teulemen|,été l'ami nt
le père d’un grand nombre déè mi-'
DiktNes de l’Sglfte Evatigëliqnd Vàiidoise, mais il en a été,- paf la gfâéet
de Dieu, l’tta dea fldèl^et vailUtnis
serviteurs. Chacun Donnait la longue
carrière du docteur Rével. qui a été
successivement et pendant plusieurs,
années pasteuf, professeur, modérateur-adybirtl, moilératéaf, pfésidènt du
Comité d’Ëvangelisation. N’est-ce pas
un plaisir et un devoir pour tout vaudois que de donner un témoignage
d'estime et de Reconnaissance à l’un
dé cès hommes d’élite dont Dieu se
seft pôür faire entrer son Eglise dans
urne voie nouvelle et dans une nouvelle période de vie et de dévèloppementf
L'idée sur laquelle je me permets
d'attirer l'attention des lecteurs du
Témoin s’est présentée à mon esprit
lors de la dernière séance d'inaugaration des cours Ihéologiques. Le portrait du vénérable docteur Stewart,
auquel notre Eglise doit immensément,
semblait dire: A côté de moi que de
place vide jusqu’à présent, mais qui
serait si dignement occupée par un
ami que je rappelle a votre souvenir,
par un homme qui s’est entièrement
donné à l’Ecole de Théologie!
Comme je suis persuadé que je ne
suis pas seul de mon avis, quoique
personne n’ait cru devoir l’exprimer
jusqu’à maintenant, je me suis permis,
M. le Directeur, de vous écrire à ce
sujet. Le Témoin peuL si l’idée est agréée,
recueillir les sommes q^é^Tes membres
de TEglise Evangélique Vaudoise sou
scriront pour placer dans la grande
salle de l’Ecole de Théologie à Florence, un portrait du docteur Revel.
Si vous croyez le projet réalisable
et que vous ouvriez une souscription,
je vous prie. M. le Directeur, de me permettre de vous envoyer plus tard avec
mon nom que je réserve maintenant,
la somme que je suis heureux de
pouvoir mettre à votre disposition pour
cet objet.
Veuillez. Monsieur, m’excuser et
agréer mes salutations respectueuses.
L’idée est bonne, même excellente
et nous nous y associons de tout
notre cœur. Le Témoin ouvre ses colonnes à toute communication relative à cet objet . les contributions
comprises.
L.v Dihbction.
Torre-Pellice, lo 6 novembre IST.“).
if. le Directeur, cher et honoré frère.
Vous vous souvenez qu’au diner
que nous eûmes l’avantage d’offrir
aux Députés étrangers qui assistèrent
à noire dernier synode, ayant porté
un toast à l’auteur du petit poëme
intitulé le Colporteur Vaudois, je fus
chargé de faire parvenir à ce vénérable vieillard, en même temps que
les sentiments de gratitude de l’assemblée, une chaleureuse et chré
.tlgnné salalaliOD. Voici, en répônse
à éé ifiéèàe^e, ià tràduétiôn det li lettré
çfttë je yleôs âà tétífftúié.
♦
AuMéttry lé si d<i lOiVé Uioi<S I8l»
Â. J. D, Charbonnier
Modérateur de í*Eglise Vaudoise.
Mon efuer emtí.
J*ài reçu ta leilte ^üi m’informe
de la généreuse appréciation de mon
petit poème pàr le Synodé dont tu
ee le Modéràteor. Il y a peu d’évèuenàehts eu ma vie qui ni'aient donné
un plus grand plaiàir. )ë garde la
lettre parmi rhés plus pRècieux souvenirs, et ce me será une joie de
savoir que dans voire lointain pays
et dans ces sànctuaifes des Alpes,
consacrés par de précieux et saints
souvenirs, il y a des chrètiehs, hommes
et femmes, qui pensent à moi avec
bonté ét m'accordent une place dans
leurs prières.
Puisse le cher Seigneur et Père de
nous tous vous avoir toujours en sa
garde!
Je suis ton véritable ami
John D. Whittibr.
La Tour, le 8 novembre 1875
M. le Directtur du Témoin.
Monsieur et honoré frère,
Auriez vous la bonté de dtwner
place dads votre journal aux lignes
suivantes :
Je declare que dans les lignes dont
j’ai fait précéder ma lettre au Consistoire de La Tour, insérée dans le
dernier n° du Témoin, je n’ai entendu
adresser aucune espèce de reproche
au Consistoire, mais simplement constater un manque de publicité dont,
à cause des circonstances indiquées,
cette lettre avait besoin.
J. D. Charbonnier prof.
La Tour Pélis, le 9 novembre 1875.
Au Directeur ou Témuin
Très honoré Monsieur,
Veuillez, s’il vous plaît, insérer dans
votre feuille ces deux mots de réponse
à la lettre de M. Charbonnier, modérateur, et notre futur pasteur, qu’à
sa bien grande surprise, le Consistoire
de cette paroisse a lue dans le dernier
numéro de votre journal.
Les soussignés, et leurs collègues
avec eux peuvent assurer à M. Charbonnier qu’il n’y a pas eu l’ombre
de mauvaise volonté de la part du
Consistoire, ni de son président. La
lettre en queslion n’a pas été communiquée à rassemblée; en premier
lieu, parceque ce n’elail pas la réponse â la vocation adressée â M.
Charbonnier, sitemlue par la paroisse.
En second lieu, parceque la réponse
décisive était promise pour incessamment.
En troisième lieu, enfin, parceque
la missive dont nous parlons, n’ayant
4
480
LE TEMO I >
été envoyée au Consistoire que lé„di«
luaDche matin, asse^ tard, c^Iui-.çi'a^a
pu en prendre conpaissancè qu’aprés.
le service de dix heures et demie; il
était par conséquent trop tard pour it,
communiquer à l’assemblée; et à la
réunion du soir, la paroisse n'ést pas
représentée, et l'on n’a pas l’habitude
d’y faire les communications oiflcielles. Nous pourrions ajouter encore
que M. Charbonnier n’en a point exprimé le désir. Quant aux bruits que
l’auteur de la lettre a ouï dire que
l’on faisait circuler parmi la population de la Tour, ils ne paraissent pas
avoir été très retentissants, car aucun
. des membres du Consistoire n’en a
rien entendu, et les personnes par
lut interrogées â ce sujet non plus.
Du reste, maintenant nous avons la
douce satisfaction d’avoir reçu l’acüeptation franche et décisive de M,
Charbonnier, et elle a été lue à rassemblée ; mille dommages seulement,
qu’au lieu du sept novembre, elle
ne nous soit pas parvenue le 31 octobre; car alors ce petit conflit eût été
évité.
Maintenant il ne nous reste qu’é
prier la v. Table de bien vouloir fixer le plus prochainement possible
l’installatton, afin que le provisoire,
nuisible au bien de la paroisse, à
cette époque de l’année surtout, ne se
prolonge pas trop; car un des bons
motifs qui nous ont portés à nommer M. Charbonnier pour notre pasleur, c’est que, â côté du grand regret que nous avons de priver l’Ecole
Normale d’un bou Directeur, nous
voyons l’avantage non moins grand,
pour notre paroisse, d’être repourvue
plus tôt d’un ministère régulier. En
vous remerciant d’avance, très honoré
M. le Directeur, les membres du Consistoire, et au nom aussi de leurs collègues, se disent
Vos très humbles et afjectionr.ès:
Bert Jean , — Jacques Poet,— Fhache
Michel, — Armand Bosc Jacques,
— Chambeaüd Jean , — Costabel
Philippe.
Monsieur le Directeur, et cher frire,
Deux mots de l’Econome du Bicovero di Mendicità â Pignerol, que je
viens de recevoir — font savoir aux
conseils communaux de nos Vallées
— qu’tl l'entrée de la saison froide
— quelques places se trouvant disponibles, dans cet établissement charitable, pour les Vaudois qui désireraient en profiter, on ait à se hâter
de faire les demandes en temps et lieu
eu les accompagnant des documets
voulus (c’est à dire; certificat de pauvreté, extrait de naissance et demande
d'admission) tout en se souvenant que
les pauvres atteints de maladies chroniques ou contagieuses n’y sont pas
reçus.
En insérant cet avis dans votre estimable journal, vous pourriez rendre
un grand service â quelques pauvres
i^Vaudois. .1 .
Je vous prie d’agréer ¿assurance de
ma cordiale affection.
Pignerol, tO novembre 1873.
Ph. Cardon évangéliste
(iThrontque ^autrobc
Lundi prochain, 15 courant, à 10 1|2
aura lieu, dans le temple de Pomaret,
le service de Consécration de cinq
candidats au saint Ministère, Messieurs
Paul Calvino (Chanvie) et Jean D.
Arraand-Ugon de La Tour, Jacques
Long de Pramol, Charles Albert Tron
et Josué Tron de Massel, tous élèves
de notre Ecole deThéologiede Florence.
Jtotforpf. Monsieur Daniel Gay.
évangéliste â Como, a accepté l’appel
que lui a adressé la paroisse de Rodoret. mais avec la réserve de ne se
rendreà son poste qu’en avril prochain.
II nous semble très difficile que la pa-i
roisse puisse atleinlre aussi longtemps
et nous ne voyons pas par quel moyen
il pourrait être pourvu à ce qu'elle
ne fût pas, pendant ces cinq â six
mois, en très grande souffrance.
tét» VoMt*. M Charbonnier modérateur a, par une lettre adressée au
Consistoire et communiquée par celuici à la paruisse â l’issue du culte,
dimanche dernier 6 courant, accepté
U charge de pasteur de la paroisse de
la Tour à laquelle l’avait appelé le
vote des électeurs.
I^cüuc politique
Mtntie. — La Gazette Officielte a
publié la note suivante;
A l’occasion de la visite de S M.
l’empereur d’.Allemagne à M. le
roi d’Italie, les deux souverains, voulant se donner un témoignage réciproque de l'importance qu’ils attachent
aux relations cordiales qui existent si
heureusement entre les deux gouvernements, ont décidé que leurs légations respectives seront élevées au
rang d’ambassade.
Le Moniteur de l’Empire d’Allemagne
donne cette nouvelle a peu près dans
les mêmes termes. L’Opinione fait remarquer que cette mesure ne peut
pas rester isolée et que notre gouvernement devra tôt ou lard faire pour
Paris, pour Londres et pour Vienne
e! peut-être pour S. Péter.sbourg et
pour Constantinople ce qu’il vient de
faire pour Berlin. Elle ne verrait aucun
mal à la chose si ce n’élaii pas une
lourde charge pour notre peu robuste
budget. j
Le discours de l'hon. Minghetti a
été une bonne fortune pour le jour- ;
nalisme italien qui l’a loué, blâmé,
commenté, tourné et retourné dans
tous les sens. On dirait que certains
,sont‘'U# peu désappointés de nous
voir enfin arrivés près du port de’
’Véquilibre et de n’avoir plus par conséquent l'excellent prétexte de crier
contre le gouvernement en montrant
du doigt le gouffre béant du déficit et
de la banqueroute.
La nouvelle loi sur l’enseignement
supérieur, et spécialement sur les Universilés signale un progrès^ mais il
y a bien ä faire encore pour être au
niveau de l’Allemagne en fait de liberté
et de sérieux dans l’enseignement. Ce
qu’il y a de plus sûr , c’est |que les
taxes scolaires sont augmentées d’unquart et que l’on a ajoiijé un examen
général â la fin des années d’études
Swigge. — La Suisse a collecté
pour les inondés du midi de la France
près de 500000 francs. Les cantons de
langue française à eux seuls la moitié
de celte somme.
AUeMMgate. — L’Empereur a parlé
avec enthousiasme â la députation du
Reichstag de sa visite à Milan et de
son importance. M de Bismark va
quitter sa solitude de Varzin pour conférer avec l’empereur sur les graves
questions qui s’agitent en Europe. Sans
doute que parmi ces graves questions
figure celle qu’a soulevée l’article du
Moniteur de Sainl-Pététsbo'.irg et la
nouvelle attitude de la Russie dans
la question des principautés Danubiennes.
Annonoeis.
La Rivista Cristiana dans son n° du
mois de novembre contient entr’autres
un article de M. le prof. Combe sur
les causes qui d’après De Leva et C.
Cantù n’ont pas permis à la Réforme
de s’établir en Italie au XVP siècle.
Un 2** article du même sur la moisson et les ouvriers. — Discours d’ouverture de l’Ecole de théologie.
Un article de M. le Prof. Geymonat
sur la Religion révélée
Vient de paraître
LK CATÉCmSMIi
ou
MANUEL D’INSTRUCTION CHRÉTIENNE
d’après la Parole de Dieu
Par
J. P. MEll.LE Pasteur
Prix de chaque exemplaire cartonné
avec couverture imprimé 40 centimes.
Les personnes qui en désireraient
un certain nombre d’exemplaires sont
priées de s'adresser â l’auteur, 15 via
Pio Quinto, à Turin.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.
thgnerol, Impr. Chianlore et Ma.scardli.