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Troisième Année.
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U Septemferé 1877.
N. 37
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«Jotxi:‘naLl* <ie 1*Eglise Evangéliq[ne A^axxcloise
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Paraissant chaqué Vendredi
Vous me sefez témoins. Actes I. 8.
Suivant la vérité avec la charité. Ep. 1, 15.
Pris db l’aeonnbmbnt p.in an Italie L. 3 Tous les pays de l'Union de poste . . . .. .1 s e Amérique .... . » 9 Ob s’aboBnê; Pour.l'iniiiineMî-jpbèîIMM. les pasteurs et les libraires de Torre PelUce. Pour l'E.vtérieur au Bureau d'.^dipinistration. Un numéro séparé; 10 ceatimsa. Annonces: *25 centimes par ligne. Les envois d*argent s#" font par htli'e re^ commandée ou par mandats fmr le Bureau de Perosa Argentina.
Pour la Rédaction artresser ainsi: A la Direction d» Témoin, Pnmarelto (Pinerolo) Ilalic. Pour rAdnilnistrallon adresser a'in,si: A l’Adminislralioû du Témoin, Pomarelto (Pinerolo) Italie.
Soin, mai r*e.
Le Synode de 1877. — Ta vplonté soit
faite sur la terre.comme au ciel. — Réunion au Col des Fontaines. — Ruse ecclésiasticiue. — Spécimen du Catéchisme
du jésuite Perrooe. — Correspondance.
— Chronigue catidoiaal — Bemie politigite.
— Souscription.
LE S\mm U 1817
Dans sa séance da 5, l’Aseemblée, après avoir entendu lai lecture du rapport de la Commission
examinatrice de la gestion de la
Table, discute successivement queb
ques uns des actes de cette adroiniatration, en suivant l’ordre
de son rapport.
Et tout d'abord, deux opinions
opposées se trouvent en présence;
les uns se félicitent „de ce qoe
la Table a abandonné la méthode
suivie depuis quelques années.
d’extraire textuellement quelque
partie saillante du rapport de
chaque consistoire, ce qai otfrait
rinconvénienl de’soulever à chaque
pas une petite question locale qui
faisait perdre un tempa précieux.
D’autres par contre, particulièrement ceux qui vivent et travaillent
loin des Vallées, ont regretté de
ne plus trouver dans le rapport
de la Table ces détails originaux
qui leur permettaient de se faire
une idée assez claire de l'état
religieux de chacun© d,« nos paroisses. ' ’ 're
Le Synode a eu raison de ne
rien proscrire à e© sujet , et nous
pensons qu’il y a profit à alterner
ces deux méthodes, pluièt que
de s’assujettir à une seule* Il eèt
d’ailleurs convenable de laisser
à chacune de nos administrations
le choix du moyen le plus propre
pour ren.seigner le.>Synode sur la
marche qu’elle a suivie et les
résultats qu’elle a obtenus..
La question du catécíh^tménát a
donné lieu à une discussion, ou
plutôt à un entretiep assez prolongé. Faut-il, sans exception
n’admettre à la participation de
la Cène que les jeunes gens qui
ont pu subir un exapen satisfaisant, et lestéluigner absolument
après trois ou même quatre années
de tentatives infructueuses pour
subir cette épreuve? N’est-it pas
à craindre qui! y aîi bientôt au
sein de chaque paroissesuué population, composée non seulement
des catbécliumènes repoussés, mais
souvent de leurs familles entières,
et, sur laquelle le pasteur et le
Consistoire n’aient désormais aucune prise ? — On proposerait,
comme moyen tout naturel, d©
mieux préparer les catéchumènes,
de rendre la fréquentation , pendant 3 ans, des catéchismes, obligatoire pour tous. — Comme on a
compris, à la lecture de l'excellent travail de Mons. le pasteur
Bonnet sur la question des communiants, le très-grand avantage
qu’il y a à ce que de pareils
rapports, soigneusement préparés,
soient donnés au Synode, l’on décide que le bureau désignera celui
des membres de rassemblée qui
devra étudier cette question si ca
pítale des catéehamènes. On exprime le Vœu que, soit les consistoires , soit les conférences,
«’occupent d’un© manière spéciale
de ce sujet, et que les résultats
de leur examen soient communiques à la personne chargée du
rapport au Synode. Le bureau a
nommé à cet effet M. ArmandUgon pasteur de Rorà.
A propos de la question du
Rosario à laquelle nul vaudois ne
saurait demeurer indifférent, la
Commission d’examen ayant exprimé l’opinion que la Table, après
avoir trop longtemps hésité, avait
accepté, avec trop de générosité
peut-être, les conditions auxquelles
M. Armand-Ugon de Pomaret avait
offert ses services pour aller exercer
son ministère dans notre colonie,
le Synode , après une discussion
assez prolongée, sanctionne par
un vote unanime les décisions de
la Teble à cet égard , en même
temps qu’il exprime sa reconnaissance au jeune ministre qui s’ést
senti appelé à celte oeuvre, d’autant
plus difficile que personne, ou à
peu-près , ne peut s'en faire une
idée quelque peu claire.
Pour le dire en passant, et pour
ceux de nos lecteurs vaudois qui
n’en auraient aucune connaissance,
les conditions essentielles pro-r
posées par M. Ugon et agréées par
la Table et le Synode sont :
1. Les frais de voyage payés
pour lui-même et sa jeune épouse.
2. Un traitement de fr. 5,000
(le strict nécessaire ) promis par
les colons, mais garanti par la
Table.
‘3. Les trois quarts des frais
de voyage si, en la 5* année de
son séjour à la colonie, il sent le
besoin , ou s’il voit l’atililé de
venir assister au Synode.
4. La faculté de se répatrier
au bout de sept ans, et le voyage
payé , — si par des motifs légitiraes et jugés tels par l’Administration i il devait quitter son
poste. '
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150
5. Enfin la promesse faite par
la Table de lui donner dans ce
cas une occupation dans sa patrie.
Le moment est venu où les paroisses des Vallées et celle de
Turin, aussi bien que nos frères
de Tévangélisation sont appelés à
témoigner d’une manière substantielle de leur l’intérêt pour cette
17“ paroisse de l’Eglise vaudoise.
La Table ne manquera sans doute
pas de leur adresser un pressant
appel dans ce sens , mais dès aujourd’hui, les colonnes du Témoin
sont ouvertes pour inscrire et
publier les contributions pour cet
objet.
L’article ; Ecoles de quartiers
n’a pas passé inaperçu ; chacun
sent que c'est là un vrai trésor
pour notre Eglise. Mais aussi plusieurs savent qu’elles sont vues de
mauvais œil, qu’on en voudrait
réduire de beaucoup le nombre,
que même elles sont menacées,de par la loi sur l’instruction élémentaire obligatoire, d’être supprimées. Ce serait vraiment l’une
des choses le plus curieuses qui
se soient vues depuis vingt ans
dans notre pays. Mais après
tout, les craintes sont probablement
exagérés et nos précieuses petites
écoles ne courent aucun danger.
Il n’en a pas moins été opportun
d’attirer l’attention du Synode sur
cet objet, important entre tous,
ot* comme tous les membres de
l’Assemblée, laïques et ministres,
ont été unanimes pour constater
une fois de plus, non seulement
Tutilité très-grande, mais aussi
l’absolue nécessité de ces écoles,
nous pensons que chacun d’eux,
à la place qu’il occupe, saura
veiller sur elles, comme, au besoin,
nous saurions unir nos efforts pour
les défendre contre leurs ennemis,
quels qu’ils soient. — Seulement
qu’il n’y ait pas de faiblesse, ni
de lâcheté en aucun de nous.
Le Collège a eu sa bonne part,
nous dirions presque la meilleure
part dans les travaux du Synode.
Le projet de règlement préparé
dès l’année dernière, et imprimé,
a fait l’objet de l’examen et d’un
rapport d’une Commission nommée
par le bureau. Grâce à ce préavis
de la Commission , les articles
dont le projet se compose ont pu
être adoptés successivement, avec
un petit nombre de corrections.
Ile témoin
de suppress^ns et de modifications,
acceptées , %our la plupart, par
les auteurs du projet.
Les dispositions principales qui
distinguent le nouveau règlement
du précédent sont au nombre de
quatre, savoir: a) la direction et
la responsabilité de la marche du
Collège rendues à la Table; h) les
deux examens trimestriels remplacés par un examen semestriel;
c) la seconde moitié de juin consacrée aux examens annuels (la
même mesure est appliquée à
l’Ecole latine de Pomaret, à l’Ecole
Normale et à l’Ecole Supérieure)
et à la seconde moitié de septembre aux examens de licence
lycéale , de concours et d’introduction , ainsi qu’aux examens à
refaire ; d) un certain nombre
d heures ajoutées à l’enseignement
du latin surtout dans le Collège
supérieur, mesure qui, avec d’autres
que la direction prendra de concert
avec les professeurs, rendra tous
ceux de nos élèves qui le voudront
sérieusement tout-à-fait capables
d’obtenir la licence gymnasiale et
lycéale dans un collège de l’Etat.
(à suivre).
Ta voloülé soit faite sar la terre
comme au ciel.
Nous avons médité, il n’y a
pas longtemps, ces paroles du Seiigneur : Ton nom soit sanctifié ; mais
que servirait-il de les prononcer,
même régulièrement, si nous ne*
nous efforçons pas d’honorer Dieu
par tous les moyens en notre pouvoir?
Tous ceux qui disent: Seigneur!
Seigneur! n’entreront pas dans le
royaume des deux; mais celui là
seul qui fait la volonté du Père
qui est dans les deux. Lire la
Parole de Dieu, venir au culte,
prononcer ou entendre des prières,
n’est pas tout le christianisme;
le royaume de Dieu no consiste
point en paroles, mais en efficace.
Si nous nous bornons à professer extérieurement le christianisme
sans que cette profession corressponde à une piété réelle, le Sei-,
gneur pourrait bien nous dire;
Ppurquai m’appelez vous Seigneur 1
Seigneur! et vous ne faites pas
ce que-je dis? H faut que nous
disions à notre Dieu: Enseignemoi à faire ta volonté, car tu es
mon Dieu. Ps. 143, 10,
La volonté de Dieu peut être
considérée sous deux aspects différents. Lorsqu’elles est accomplie
par Dieu lui même, nous devons
l’accepter en disant du cœur
comme de la bouche : Que ta volonté soit faite! Lorsqu’elle est
accomplie par nous, nous la faisons
en obéissant à Celui qui a le droit
de nous donner des commandements.
Et d’abord , d’où viennent les
afflictions, les douleurs, les tribulations? Nous nous les sommes
attirées par notre inconduite, par
nos désobéissances à la loi de Dieu,
et nous les méritons comme juste
châtiment de nos fautes et de
nos péchés. Mais c’est la. juste
main de Dieu qui nous envoyé ces
afffictions, soit pour nous punir
en donnant satisfaction à sa justice
éternelle, soit surtout pour nous
rappeler à lui par l’épreuve même
et par l’affliction. Les maux et
les biens ne procèdent-ils pas de
l’ordre du Tout-Puissant? (Sam.'
3, 37-38). Je suis l’Eteruel et
il n’y en a point d’autre, qui
forme la lumière, et qui crée les
ténèbres, qui fais la paix et qui
crée l’adversité; c’est moi l’Eternel qui fais toutes ces choses (Esa.
45-7).
A quoi sert-il de dire tous les
jours; ta volonté soit faite: pour
murmurer ensuite lorsque nous
sommes l’objet de quelque disspensation de Dieu? C’est pour
notre bien que Dieu nous afflige,
et au lieu de murmurer nous devrions lui en être reconnaissant.
La Parole de Dieu et l'expérience
sont la pour nous dire que toutes
choses contribuent au bien de ceux
qui aiment Dieu. Toutes choses,
donc les maladies, les afflictions,
les épreuves de toute espèce, tout
cela nous est dispensé pouf notre
plus grand bien, sans que pourtant nous puissions nous en apercevoir toujours. Mais ayons pleine
confiance en Celui qui nous aime;
en Celui qui peut tirer le bien du
mal, pour le plus grand bien de
ses enfants.
Voudrions-nous peut-être que
notre volonté fût faite à la place
de celle de Dieu? Mais ce serait
certes à notre grand détriment.
3
L£ TÉMOm
151
puisque notre volonté est mauvaise,
rebelle et pervertie et nous ne
chercherions que notre malheur
en l'eifectuant.
Le choix ne doit pas être douteux , lorsque nous voyons en
présence deux volontés , l’une mauvaise et l’autre bonne. Serait-il
sage? Serait-il profitable, de désirer l’accomplissement de nos
mauvaises volontés et de laisser
de côté, môme de fouler aux pieds
celle de Dieu qui est bonne,
agréable et parfaite? Et puisque
l’accomplissement de la volonté de
Dieu est en, vue de notre plus
grand bien, celui qui n’accepte
pas la volonté de Dieu, se prive,
le sachant et le voulant, du bien
que le Seigneur voudrait lui faire.
La Parole de Dieu nous ofire
plus d’un modèle de personnes
qui ont accepté sans murmurer et
même avec joie et reconnaissance
la très sainte volonté de Dieu.
Que dit Job lors’qu’il eut perdu
sa maison, son bétail, sa santé, ses
enfants? A-t-il prononcé des paroles injurieuses à l’adresse de
Celui qui P éprouvait? A-t-il fait
comme nous faisons bien souvent
quand l’épreuve vient punir nos
infidélités? Non , Job se ^.soumet
docilement à la volonté de Dieu,
et bien qu’il souffre plus que nous
ne souffrons, il s’écrie: L’Eternel
l’avait donné, l’Eternel l’a ôté;
que le nom de l’Eternel soit béni !
Que dit-il le sacrificateur Héli
lorsqu’il apprend que ses enfants
lui ont été enlevés? Se plaint-il de
Dieu? murmure-t-il contre sa volonté.^ Non, il dit comme nous
devrions dire toujours en semblable circonstance: c’est l’Eternel;
qu’il fasse ce que lui semblera
bon,
Mais le grand exemple, l’exemple seul parfait, nous vient de
notre divin Rédempteur. Lorsque
son âme est remplie d’amertume,
lorsqu’elle est abattue, accablée
dé douleurs jusqu'à la mort; lorsque ses sueurs tombent jusqu’en
terre en grumeaux de sang, c’est
alors qu’il dit à Dieu son Père;
Père si tu voulais transporter cette
coupe loin de moi ; toute foi? que
ta volonté soit faite et non pas
la mienne. Luc. 22, 42.
Avec le précepte il nous donne
-pexemple ; tout en nous apprenant
à dire à Dieu: que ta volonté soit
faite, il nous donne^; le parfait
exemple de soumission à la volonté
du Père. Souvenons-nous que les
disciples doivent ressembler au
Maître !
RéuitiüB aa cul des Poataines.
Conformément à la tradition établie
depuis quelques années, les habitants
des paroisses de montagne se sont réunis, Dimanche passé, pour adorer
Dieu et chanter ses louanges, sur le
col dit des Fontaines par lequel on va
de Pral et de Rodoret à Massel. Au delà
de raille personnes se trouvaient déjà
réunies vers 3 heures de ràprès-midi, et
sur ce nombre, beaucoup avaient un
long trajet pour venir goûter combien
il est bon que des frères se réunissent
ensemble. Chacune des trois paroisses
sus-mentionnées s'y trouvaient largement représentées , ainsi que quelques
quartiers de celle du Pêrier, Tout ce
monde s’étant rangé dans un emplacement qui semblait fait exprès pour une
réunion de ce genre, tant il y était
bien adapté, Mf le pasteur de Praly
qui présidait, après une prière et le
chant d’un psaume, introduisit le sujet
du quel qn désirait entrenir les auditeurs ce jour là, savoir les appels de
Jésus à chercher et à trouver en Lui la
vie par le moyen des S. Écritures, dans
les témoignages de Moïse au sujet du
Messie, tels qu’ils sont contenus dans les
derniers versets du 5® chap. de l’Evangile’de Jean. Le peuple Vauflois, a-t-il
rappelé, a été dans les temps anciens le
peuplede la Bible afin d’avoir la vie et il
ne conservera celte vie qu’à condition de
persévérer dans cette élude, de sonder
toujours plus ces Ecritures qui seules
nous persuadent de justice et de péché
et nous rendent témoignage de Jésus
Christ, noire Sauveur envoyé de Dieu.
Après lui M“' le prof. Et, Malan, invité
à prendre la parole, insista particulièrement sur celle parole du Seigneur: «Mais
vous ne voulez point venir à moi pour
avoir la vie ». Ensuite M"" Tron pasteur
de Massel, par de chaleureux appels
engagea ses auditeurs à ne pas s’attacher à la gloire qui,vient des hommes
à l’approbation que nous recevons
d’eux, car en recherchant celle-là nous
mellrions au second rang pour l’oublier
bientôt entièrement, celle qui nous vient
de notre père céleste, la chose lapins
précieuse à acquérir c’est le royaume
des deux et sa justice, le reste n’est
que secondaire; donc, avant toutes
choses, soyez approuvés de Dieu. Enfin
le pasteur de Rodoret termina par
quelques réflexions sur les deux derniers versets du chapitre, savoir qu’il
faut croire à Moïse pour croire à Jésus,
qu’il faut être auparavant bien convaincu de l’autorité de celui qui nous
accuse et nous condamne pour recevoir et aller à celui qui nous apporte
la grâce.
Le chant du dernier verset du Tedeuni ayant terminé la réunion pendant laquelle l’attention la plus soutenue ne s’est pas démentie un seul
instant par des cnemins divers, chacun
retourna chez soi en conservant un
heureux souvenir de ces quelques moments passés sous le regard du Seigneur et j’eus Toccasion et le plaisir
d’entendre un catholique romain se
réjouir avec nous et répéter qu’il s’en
retournait heureux d’avoir entendu des
choses qui lui avaient fait tant de bien.
Ruse Ëeciésiaslique
Aux Etats-Unis la Société baplisle a
fait paraître une traduction du Nouveau Testament qu’elle cherche à répandre dans les pays par le moyen
d’agents. Ceux-ci demandent aux pasteurs méthodistes ou autres la permission de faire, après le service et
devant la Communauté, l’éloge de la
traduction.
Dernièrement l’un de ces agents démontrait, avec une volubilité extraordinaire, les mérites de la nouvelle traduction. L’assistance méthodiste était
dans Tenchantemenl, et lui, l’agent,
avec le flair qui est particulier à ces
messieurs, voyait déjà la vente assurée
d’un grand nombre de volumes.
Mais le pasteur Tayanl prié de lui
lire certains versets, l’on découvrit
bientôt que Jean le baplisle ou le baptiseur était devenu, dans la version
baplisle, Jean Vimmerseur, et que de
mol baptême était converti en celui
d’immersion.
L’assemblée voyant le jeu de l’agent
dévoilé, se prit à vire et celui-ci se
hâta de battre en retraite.
/'Dit Chrétien Evangélique J,
^Spéciiuen
du Catéchisme du jésuite Perrone
Page 59. « On ne peut trouver aucune honnêteté parmi les prédicateurs
et les propagateurs du protestantisme ».
Page 60. Demande:.-Quelle espèce
de gens sont les protestants?
Réponse: Ils sont partout l’écume
de tous les vices et de toutes les immoralités ».
A la lecture de ces pieuses infamies,
on se rappelle involontairement le vers
de Victor Hugo:
Simple jésuite et triple gueux.
4
452
LE TÉMOm
®arti0|>onbattce
La ireur, îe 12 sepleaibfe 18T7.
Monsieur le Directeur,
Ce «)üe'l’ai eu l’bccasion de dire à
quelques amis, je suis encouragé par
eux a vous récrive en vous priant de
l’insèfer dans voire journal, si toutefois vous n’y voyez pas d'inconvénient
el en passant librement le rabot et la
lime sur mes phrases incorrectes.
Comme vous le savez, les vaiuiois
des Vallées sont régulièrement invités
soit par leurs pasteurs, soit par le
rapport du Comité, ou pendant la discussion de ce rapport, à prendre un
intérêt toujours plus vif el une part
toujours plus grande à notre œuvre
d’évangélisaikin. Gela n’est que juste
et sachaut à quel point nous sommes
oublieux, même de nos devoirs les
plus pressants, je pense q;u’i|s ne sauraient nous êlr« rappelés trop souvent.
Mais, comme dit le proverbe, qui
veut la fin veut les moyens. Or l’un
des moyens les plus efficaces pour
nourrir el généraliser l’inlérèl pour
notre œuvre c’est la parole vivante de
nos ouvriers.
Ce que je me suis proposé en vous
écrivant c’est d’exprimer le désappointement que nous avons éprouvé,
quelque» amis et moi, en étant privés,
celle année , pendant la semaine du
Synode, de celle soirée que nous ap
Eellions la soirée des évangélistes. —
’on m’a assuré que c’était avec regret
3u’on s’en était privé et je n’ai p,as
é peine h le croire. Mais peut-être
que, en s’y prenant à temps, la chose
aurait pu sê faire ,malgré certaines
difficultés.
’■ J'ai bien appris qu'il y avait eu ah
Collège une réunion des'évangélistes,
mais comme elle n’avait pas été annoncée,.,je pense qu’elle ne devait pas
être publique. J’ai entendu dire que
l’on avait discouru de questions importantes et surtout que l’on avait beaucoup ri. — On ne m’a pas dit à propos
de qui ou de quoi.
Il est inutile de revenir sur ce qui
est passé, mais il me semble qu’il est
très-permis d’emelire un vœu pour
l’avenir, el c’est ce que je me permets
de faire en terminant. En ma qualité
de citoyen du Val-Pélis, la séance des
évangélistes, jointe aux nouvelles que
nous donnent nos journaux , pourrait
à la rigueur suffire. Mars il me semble
qu’il faut aux paroisses éloignées au
moins l’équivalent, el à toutes quelque
chose de plus.
Une visite annuelle d’un évangéliste,
au moins, dans chacune de nos paroisses est indispensable à tons les
pioinl.s do vue; on t’a .sonvcnl demandée
en Synode, je me permets d’y insister.
Agréez etc.
Plusieurs.
Monsieur te Directeur du Témoin.
■' 17 i
. s. O-ioyanni-Pelliog, 12 septembre^lS"?.
Honoré Monsieur el frère ,
J’espère que vous n’aurez pas de
difficulté à insérer la lettre que j’inclus et que j’ai reçue un de ces jours.
La voici:
« Monsieur Procliel
président de la Commiss. d’Evang.
Voici cinquante francs sur lesquels
je ne comptais pas. Je pense que Dieu
me les envoyé pour l’évangéliSatiOn,
Veuillez les. recevoir comme de sa
main et agréer les saluialions distinguées de
>■ Votre dévoué
RorJl ».
Je n’ai pas le plaisir de connaître
l’auteur de la lettre, mais j’espère qu’il
lira ces lignes el pourra ainsi apprendre
que son don a été reçu avec reconnaissance et comme une .arrhe que
Dieu nous donnait que le nombre des
Vandois pensant comme Rorà, ira en
augmentant chaque année.
Voire dévoué
Matteo Prochet.
J I ;
Mits Tarn*. Lundi et mardi dernier
ont eu lieu sous la présidence du
Rév. D'^ Stewart les examens de concours
des ' bourses Campbell. — Le vénéré
D* Stewart était assisté de M. le pasteur
Meille, du Modéralertv. du professeur
TrOn, du professeur E. Malan, de M'.
Gay pasteur à S‘ Jean, et de M. Pons
évangéliste h Livourne.
Un seul concurrent s’est présenté
pour la bourse de deux ans de philosophie, c’est l’étudiant PîC/rai de
Livourne à qui elle a été adjugée ,
ayant obtenu pour ses six examens
83iip0.
Quatre concurrents se sont disputé
la bourse de deux ans de rhétorique.
Elle a été accordée à l’étudiant Forneron de Praruslin qui a obtenu 84-|iOO,
et a laissé assez loin derrière lui ses
trois condisciples, le i“*“ avec 75i100,
le 2® avec 73, le 3® avec 60.
Le minimum des 100“® requis pour
obtenir la bourse avait été fixé d’avance,
comme précéderauienl à 80(100®®.
Ont lieu en même temps les exarrnens
dits de licence auxquels prennent part
les 7 étudiants qui ont fini leur cours
de Collège.
Hcoue politique.
La seule nouvelle iraporlanle du
ihéaire de la guerre d’Orient est celle
d une grande bataille à Plewna qui
aurait été reprise par les russes. Les
turcs auraient été complètement défaits
par les russes et les roumains réunis.
— D autres combats ont eu lieu soit
en Asie, soit sur le Danube, quelques
uns favorables aux turcs, d’autres favorables aux russes.
Les journaux français racontent avec
beaucoup de détails les funérailles de
M. Adolphe Thiers, mort le 3 septembre
dernier à l’âge de 80 ans. M. Thiers
élait né en avril 1797. C’est une perte
très-sensible pour le parti républicain
modéré. La France n’a guère maintenant le choix qu’entre Mac-Mahon
el Gambetta.
En Italie rien de bien nouveau. Le
gouvernement est en partie à Rome ,
en partie à Stradella, où se trouve le
président du Conseil, M. Deprelis.
L élat de la Sicile en ce qui concerne
la sûreté publique conlinue à être inquiétant. Non seulement les conseils
communaux , mais un grand nombre
de députés sont suspects de connivence
avec les maffiosi. On assure que le
ministère de l’intérieur recueille les
données qui le mettront dans le cas de
déférer les coupables aux tribunaux.
Dernières Nouvelles.
La bataille conlinueû Plewna. Osman
pacha demande de nouveaux renforts
sans lesquels il ne pourra pas maintenir sa position. Les turcs font des
préparatifs pour assurer leur ligne de
retraite.“ Môhemet-Ali a reçu l’ordre
d’aller, à marches forcées, au secours
d’Osman.
SOUSCRIPTIONS
POen LA BATISSE DE PBA-DEl TORNO
1
iM. Pierre Berlin feu Jean . fr.
Madame Marguerite Meillo . » 5
Madame Molyneux-Williaras » 1094
Etienne Berlin feu Etienne . » 1 50
J. H. Young, Esf[.‘® (Giascow,' » 4 25
Miss L. C, G. Stewart ...» 20
N. N. des Roussengs . . . > 2
L. K. par Mad« Pons Karrcr » 2
E. K. id. » 2
A. K. id. 5> 2
R. P. id. A 4
B. Y. Vinçon de Jacijues par
M' II. Bosio, pasteur . . » 5
Elisée Jahier de Jacques . » 2 '
Henry Ribet, étudiant en théologie à Elovence en souvenir
do l’Ecole dès Barbes . . » 1
N. N. de S‘ Jean .... » O 50
Quelques amis élablis à Bordeaux, par M' P. Lantaret * 10
M' A. Martinat, ancien régent » 3
Colleclé le 3 septembre, lors
do la dédicace .... » 241 10
ERnest Robert, Gérant et Administrateur.
Pignerol, Irapr. Chianlore el Mascarelli