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Cinqaante-haitième année.
8 Septembre 1922
N° 36
l
DES V4LLEE8
w
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Par an Poar 6 mois
Vallées Vaudoise,
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies
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Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.
dignes de louange, occupent vos pensées. (Phi). IV, 8).
L’InauguraMon du “Convito Valdese,, de La Tour
Fendant des mois et des années nous
l’avons vu s’élever lentement, péniblement,
avec de longs arrêts dus aux grèves des
ouvriers et aux crises d’après-guerre;
nous n’avons vu, pendant longtemps,
qu’une grande masse en construction, recouverte de ponts et d’échafaudages immenses, qui formait comme une grande
tache an centre de ce riant quartier de
La Tour, qui est ie quartier vaudois. Et
puis, tout à coup, il y a trois mois à
peine, le sombre colosse s’est dégagé de
son lourd vêtement de travail et a paru
dans toute sa splendeur riante et majestueuse à notre regard émerveillé.
La belle reproduction que nous avons
le privilège de mettre sous vos yeux nous
dispense d’en donner une description qui
serait par trop insuffisante. Vous n’avez
qu’à vous placer par l’imagination devant
le temple de La Tour, en tournant le dos
à celui-ci, et vous l’avez devant vous,
vous en contemplez la belle et grande
façade, large 67 mètres et surmontée par
une tour massive et cependant si élégante
qui s’élève à 28 mètres du sol et d’où l’on
jouit d’nne vue ravissante sur notre belle
vallée du Pélis. Dans ce corps principal
se logent, au premier étage, séparés par
un vaste atrium, deux grands dortoirs,
avec accessoires, capables de 20 lits chacun ; nous trouvons au deuxième étage
une série de 20 jolies chambres pour les
pensionnaires qui, moyennant le paiement
d’une surtaxe, pourront avoir leur chambre particulière. Nous ne parlons pas des
salles de toilette et de bains à cachet moderne, dont les deux étages sont amplement fournis. Au rez-de-chaussée, qui ne
paraît guère de ce côté, mais qui, au
midi, est entièrement dégagé du sol: la
cuisine, la dépense, la buanderie et des
salles de jeux.
Mais ce n’est pas tout. Au centre de
ce corps principal de l’édifice, du côté
du midi, se détache une aile de vastes
proportions, à trois étages, dont ie rezde-chaussée est occupé tout entier par
une vaste pièce, le réfectoire, le premier
étage par une ample et belle salle pour
l’étude et les conférences, et le dernier
par un très gentil appartement destiné
au Directeur du «Convitto». Un vaste terrain s’étend au midi de la bâtisse où nos
étudiants pourront jouer et s’ébattre librement.
Voilà en quelques mots rapides ce
qu’est l’édifice que l’on vient d’inaugurer.
Mais ces paroles disent bien peu: il faut
le voir, le visiter attentivement; et l’impression de chacun ne peut être que celle
de se trouver devant un bâtiment superbe,
vrai fleuron de la couronne des nombreux
édifices vaudois, dans lequel tout est solidité, praticité, élégance et confort moderne en une ligne de simplicité aristocratique et du meilleur goût.
L'INAUGURATION.
Elle a eu lieu ce Lundi 4 Septembre,
à 3 h. de l’après-midi, par une splendide
journée que Dieu a voulu nous donner,
devant la façade du «Convitto », sur le vaste
perron où une foule de monde, au-delà
certes de mille personnes, s’étendant plus
loin, sur la route, devant le temple, et
CONVITTO VALDESE
IN ONORE DEI CADUTI NELLA GRANDE GUERRA - Torre Pellice, 4 Settembre 1922.
composée du corps synodal, des représentations civiles, des invités, du vaste
public, se recueillait solennellement autour des Autorités.
Notre petite ville, toute pavoisée, comme dans les grandes fêtes, nos beaux
édifices recouverts de bannières, disaient
la joie des cœurs ; le recueillement grave
de l’assemblée disait que nous étions là
si nombreux non pas seulement pour
l’inauguration d’une grande et belle institution, mais encore pour la commémoration solennelle de nos cinq cents héros
Vaudois tombés pour la patrie et en souvenir desquels a été érigé par notre Eglise
ce magnifique monument de notre reconnaissance et de notre impérissable amour.
A 3 heures retentissent les notes de la
Marche Royale: c’est M. le président des
Ministres S. E. hon. Luigi Facta qui vient
par sa présence témoigner une fois de
plus son affection profonde pour notre
peuple: et toute la foule se levant comme un seul homme, applaudit avec un
enthousiasme fait de reconnaissance et
d’amour pour notre illustre et bien-aimé
représentant qui vient apporter à nos morts
glorieux et à notre peuple Vaudois l’auguste salutation de la patrie. Egalement
applaudis se rangent autour de Son Excellence et de la Table en corps les hon.
députés au Parlement MM. Olivetti et
Villabruna, le général Sani, commandant
du Corps d’Armée de Bologne, le comni.
Risso syndic de Pignerol, E. Eynard syndic de La Tour, M. le capitaine Terenzio de la gendarmerie, M. le prof. Falchi, député proviciai, et d’autres nombreux personnages. Parmi les invités,
figurent les nombreuses Associations des
Combattants, avec bannières, les représentants des familles des tombés de guerre
et, parmi les personnalités politiques,
M. l’hon. Ed. Giretti, ex-député de notre
collège politique.
Au moment où la fonction va être commencée par le Modérateur devant cette
assemblée imposante, où tout l’apparat de
la fête solennelle remplit nos yeux, où
les esprits se recueillent dans une attente
émue, un souvenir jaillit de tous les cœurs,
une figure bien-aimée, triste et cependant
radieuse, se dresse devant nos yeux, un
nom monte à nos lèvres en une expres,:*on de regret douloureux et d’amour
ineffable: Ernesto Giampiccolü, le créateur, l’ouvrier génial et tenace du « Convitto » que nous allons inaugurer, celui
qui lui a consacré les trésors de son intelligence admirable, qui l’a entouré de
tant de soins paternels et d’amour passionné jusqu’au dernier souffle de sa vie!
Ernesto Giampiccoli qui devait en ce jour
recueillir le fruit de ses labeurs et vivifier nos cœurs par la chaleur de sa parole étincelante, et que la mort nous a
ravi il y a un an à peine. Ah, comme
son âme a été près de nous en ce jour !
et comme nos cœurs ont répondu avec
promptitude aux évocations émues que
les orateurs de la journée ont faites de
notre grand et cher disparu !
Au sein d’un silence religieux le modérateur M. Léger ouvre la fonction par
l’invocation de la présence de Dieu, par
la lecture d’un Psaume et par une fervente prière en laquelle la gratitude de
l’Eglise envers l’Auteur de toute grâce
et la piété des cœurs se confondent avec
les requêtes pour notre patrie bien-aimée
et les requêtes de consolation pour les
familles affligées. Et après avoir adressé
au Chef du Gouvernement la salutation
et les remercîments du peuple Vaudois,
il nous dit en un discours concis, mais
idéalement compréhensif, extrêmement efficace, le double but que l’Eglise Vaudoise s’est proposé en élevant le « Convitto »: celui d’ériger un monument en
souvenir perpétuel de nos glorieux tombés de guerre ; celui ensuite de remédier
aux ruines désolantes de la guerre par
une reconstruction des esprits et par la
rééducation des cœurs chez la génération
nouvelle, sur la base de l’Evangile éternel, en s’inspirant à l’amour de Dieu, à
l’amour de la liberté pour laquelle nos
ancêtres ont versé leur sang et à l’amour
de la patrie pour laquelle notre jeunesse
s’est donnée en sacrifice. Et il termine en
adressant à la mémoire de son prédécesseur, M. le modérateur E. Giampiccoli,
l’expression émue de notre gratitude, ainsi
que ses remercîments et ses félicitations
bien sincères à M. l’ing. Emile Decker
qui a dicté le plan du bel édifice et à
M. l’architecte-constructeur Emile Chauvie qui en a dirigé les travaux.
❖ ^
Nous voilà ensuite au discours d’inauguration prononcé par l’orateur officiel,
M. le vice-modérateur professeur Ernesto
Cotnba. Comment résumer en ces quelques lignes, raccourcies par la tyrannie
de l’espace, ce riche et superbe discours,
digne en tous points de la circonstance
solennelle, où l’ampleur des aperçus historiques et sociaux, l’analyse poignante
de vérité, la sympathie profonde, le patriotisme ardent, l’espérance chrétienne
invincible s’allièrent à une noblesse incomparable de la parole et du sentiment?
11 nous transporte par la pensée en l’an
1917, l’année terrible et angoissante de
notre guerre, où le sort de notre patrie
fut si tragiquement menacé. C’est à ce
moment que la Table Vaudoise, inspirée
et guidée par son chef regretté M. Ernesto Giampiccoli, approuvée par le Synode, décida en un acte de foi et de patriotisme admirable, d’ériger un monument durable, en souvenir reconnaissant
des fils de l’Eglise Vaudoise qui auraient,
par leur sacrifice, concouru à la victoire
juste et certaine de nos armes, et pour y
recueillir, y éduquer leurs orphelins, pour
créer un instrument capable d’assurer à
la nouvelle génération, dans la paix et
pour la paix, de nouvelles victoires et de
plus précieuses conquêtes.
Comme toute Commune d’Italie a voulu
rappeler dans le marbre le souvenir de
ses morts glorieux, l’Eglise Vaudoise a
voulu réunir les noms de ses enfants, de
ses 500 enfants tombés dans la grande
guerre, en un souvenir de reconnaissance
impérissable. Leur nom, gravé en lettres
d’or sur les dix tables de marbre qui ornent l’entrée de cet édifice, l’est aussi
bien dans nos cœurs. En ces temps de
crise et d’agitation violente d’aprèsguerre, qui ont ébranlé et déchiré notre
patrie bien-aimée, d’aucuns ont pu se demander en un doute cruel et profanateur
si leur sacrifice n’a point été vain. Que
Dieu nous garde d’une si coupable ingratitude! qu’l! nous garde d’oublier ce
qu’eût été le sort de notre patrie si, dans
le fléchissement de ses défenseurs, elle
eût été asservie à l’impitoyable tyrannie
de l’ennemi. En-haut les cœurs ! La
grande masse de nos concitoyens a compris la grandeur de leur sacrifice et se
prépare, dans la foi et le travail persévérant, à en recueillir tous les fruits précieux.
Massimo D’Azeglio a proclamé un jour :
« L’Italie est faite, il faut faire maintenant
les Italiens ». C’est dans ce but que notre
« Convitto », institution unique peut-être
dans son genre, a été élevé; pour faire
des Italiens dignes de l’Italie en éduquant
notre jeunesse nouvelle d’après les principes de l’Evangile du Christ. Je les vois
ces chers jeunes gens, recueillis dans la
quiétude laborieuse de cet asile consacré
à l’étude: l’esprit de nos héros plane sur
eux et les garde et les élève.
Il est un autre héros, tombé comme
2
ceux-ci sur la brèche, dont le souvenir
toujours présent habitera dans leur cœur:
le souvenir de ce grand disparu auquel
ils doivent la maison qui les abrite, Ernesto Giainpiccoli, qui les a tant aimés
avant même de les connaître. Jd les vois
grandissant dans le culte de tous ces souvenirs auxquels viennent s’ajouter les
souvenirs aussi glorieux de ces ancêtres
qui furent les martyrs intrépides de la
liberté et dont toutes nos cimes leur répètent le nom immortel. Et en les voyant
ainsi enveloppés de cette atmosphère de
grandeur inspiratrice et de noblesse incomparable, j’invoque sur eux, avec la
plus sereine confiance, les précieuses bénédictions de l’Eternel.
En se tournant ensuite vers S. E. l’hon.
Facta, dont la bonté éprouvée, dit-il, dont
l’esprit de sacrifice si lumineusement démonjré dans sa carrière politique, dont
le patriotisme ardent le rendent si proche
de nous dans cette heure sacrée, l’orateur
termine son oraison saisissante en lui
disant : « Ah ! croyez-le bien. Excellence,
et dites-le partout en toute assurance: si
tous les citoyens de notre patrie bienaimée aimaient l’Italie comme l’aiment les
Vaudois, il n’y aurait qu’un seul cri
d’amour triomphant et d’espérance invincible qui éclaterait des Alpes à la Sicile:
Vive l’Italie ! ».
A cette exclamation inspirée répondent
les vivats et les applaudissements prolongés et enthousiastes de la foule.
Après quoi M. le comm. prof. David
Jahier, surintendant de nos établissements
secondaires d’instruction, se dispose à
commémorer solennellement nos 26 tombés de guerre qui furent élèves de notre
Collège et de notre Ecole Normale. Et en
un discours élevé, dont les accents solennels et émus éveillent une émotion
profonde dans l’assistance, il nous dit:
Ils sont tombés pour la même cause glorieuse ces 26 héros, dont je vais vous
lire les noms. Dans la diversité de leur
culture et de leur catégorie sociale, depuis le major décoré de la médaille d’or,
les capitaines et officiers nombreux jusqu’à l’humble soldat, ils sont tous égaux
dans la grandeur de leur sacrifice comme dans le sentiment de reconnaissance
et d’amour que leur vouent nos cœurs.
Comme ils furent des citoyens distingués,
ainsi furent-ils grands parmi les grands
par le sentiment du devoir inflexible et
de l’amour ardent qu’ils apportèrent dans
la lutte pour la patrie, et ils se couvrirent de gloire. Honneur à nos étudiants
Vaudois !
La parole est maintenant au chef des
.Vlinistres d’Etat. S. E. hon. L. Facta, accueilli par une interminable ovation qui
dit bien l’affection profonde qu’a notre
peuple pour cet illustre et fidèle ami des
Vaudois. Et en une brillante improvisation, qui transporte les esprits dans les
plus pures régions de l’idéalisme et de
l’amour pour la patrie, l’orateur illustre
nous dit tout d’abord sa joie profonde
de revivre aujourd’hui avec nous, auprès
de cette âme vaudoise qu’il connaît depuis trente ans, auprès de ce peuple dont
il a partagé les joies et les douleurs et
auquel il voue une affection si grande,
de revivre avec nous une heure de beauté
incomparable dans le culte du souvenir
de nos morts glorieux et dans le culte
de notre patrie tant aimée.
11 sait la signification du rite qui nous
réunit et dont l’idée généreuse et noble
est digne véritablement de ce peuple dont
les luttes épiques et glorieuses pour la
conquête de la liberté sont écrites en lettres d’or dans l’histoire du monde: réunir, c’est-à-dire, en une seule fonction le
souvenir des sacrifices et des douleurs
passées et la volonté de la reconstruction
dans la foi inébranlable d’un meilleur
avenir.
En présence d’une telle foi victorieuse,
l’on ne peut que s’écrier; Qu’elle soit
bénie la mort qui a donné à l’Italie une
vie nouvelle! C’est bien au travers des
douleurs et des sacrifices que notre patrie a été engendrée et qu’elle est devenue grande. Et peut-être, dans un avenir
lointain, notre jeunesse, penchée sur le
souvenir de ces luttes merveilleuses et
tragiques, se demandera-t-elle si elles
sont de l’histoire véritablement ou bien
simple légende? s’il est possible à une
nation de survivre à de pareils ébranlements ?
L’esprit de nos morts héroïques, toujours vivants, viendra leur dire: l’Italie
est immortelle !
Permettez-moi, ajoute l’orateur avec
émotion, de vous dire que si je nourris
cette foi dans les destinées glorieuses de
notre patrie, si par la force de cette foi
il m’a été donné de suivre toujours la
ligne du devoir, si pénible qu’elle fût, ce
sont mes fils tombés pour cette patrie qui
m’en ont enseigné la voie. Elevons notre regard, en-haut, toujours plus haut!
Quelles que soient les dissensions actuelles, les doutes et les craintes, il est
un nom fatidique qui suffira toujours
pour nous appeler tous à la rescousse
et nous assurer la victoire et l’avenir:
Italie ! ».
Sous cet appel vibrant et chaleureux,
l’assemblée électrisée répond comme un
seul homme: Vive l’Italie! Vive Facta!
et couvre de ses applaudissements le
son de la Marche Royale qui a suivi le
discours.
C’est le tour ensuite du général Sani,
commandant de la Division militaire de
Bologne et en séjour parmi nous, qui en
un discours concis d’éloquence militaire
toute de force et de clarté, apporte au
peuple vaudois la salutation appréciée et
applaudie de l’armée italienne (dont il
a été un des conducteurs intrépides) et
l’expression de son admiration reconnaissante aux soldats si vaillants que nos
Vallées ont donnés à la patrie.
L’hon. Olivetti, député de notre province
et sincère ami des Vaudois et de leurs
institutions, nous dit l’estime affectueuse
qu’il nourrit depuis de longues années
pour notre peuple et que la fonction
d’aujourd’hui n’a fait que fortifier.
L’hon. Villabruna, également député de
notre circonscription, nous apporte la salutation des Associations des Combattants qu’il représente, et en des expressions de sympathie et de cordialité touchantes, s’adresse à notre peuple si riche de héros, aux familles éprouvées par
la guerre, et invoque sur le « Convitto »
la bénédiction sacrée de nos morts. Ces
morts, dit-il, nous disent à tous que c’est
par la cordialité de nos rapports entre
citoyens, par le travail persévérant et par
l’amour de la patrie, que l’Italie, un instant ébranlée, reprendra de plus belle son
ascension vers les plus hauts sommets.
Le syndic de Pignerol, M. le chev. off.
avocat Risso prend ensuite la parole, et
en un discours aux larges envolées, merveilleux de richesse d’idées et dont l’éloquence coule à flots, un discours de cordialité impressive et touchante qui mériterait d’être reproduit en entier, nous dit
toute l’affection fraternelle qu’il éprouve
pour notre peuple, dont il a appris à admirer dès sa jeunesse les vertus singulières et dont il aime à exalter en ce jour
l’amour si grand de la liberté hérité de
ses ancêtres et le patriotisme si pur et
fécond.
Le syndic de La Tour. M. Emile Eynard, clôt la série des discours avec quelques paroles très senties et fort appropriées par lesquelles il salue, au nom de
la Commune, l’érection de ce beau monument significatif que la ville de La
Tour est recomiaissante cl fière de compter parmi ses institutions.
Au cours de la cérémonie, M. le docteur Rocchi, membre de la Table, a donné
lecture des lettres d’adhésion de M. le
Préfet de la Province, du Recteur de
rUniversité de Turin, du sénateur Bouvier, du Commandant du district militaire
de Pignerol, du grand officier M. l’ing.
Bosio de Pignerol, et de bien d’autres
personnages dont nous n’avons pas saisi
le nom. Nous ajoutons à la liste que nous
avons donnée plus haut des personnali
tés présentes à la cérémonie les noms de
M. le comte Soardi, président du Tribunal de Pignerol, une vieille et chère connaissance de .notre Vallée, de M. le chev.
Bezzi, conseiller de la Sous-Préfecture et
représentant de M. le Sous-Préfet, de
M. le comm. Paoletti, secrétaire de S. E.
L. Facta, et de M. l’avocat Scialla, gendre de ce dernier.
Aussitôt après la fonction, le cortège
des invités, avec à la tête S. E. le Président du Conseil et guidé par M. le
Modérateur et l’ing. Emile Decker, est
introduit dans le « Convitto » pour le
visiter pièce par pièce. Nous n’entendons,
de la part de tous, que des paroles d’admiration pour la beauté de l’édifice, pour
la praticité de son aménagement, et la
modernité de ses installations diverses.
Après quoi les invités sont accueillis
dans la Bibliothèque de la Maison Vaudoise pour une réception plus intime où
chacun eut l’occasion de constater de
plus près la cordialité bienveillante des
illustres personnes qui nous apportèrent
leur message affectueux et en particulier
de S. E. L. Facta qui jouit auprès de nous
tous d’une popularité et d’une vénération
si justement méritées.
*
* ^
En conclusion: c’est avec un sentiment
de reconnaissance profonde et de joie la
plus pure que nous rappelons cette journée inoubliable, où le souvenir de nos
morts glorieux se fortifia et s’ennoblit
avec tant de puissance par la flamme de
l’amour patriotique qui embrasait les
cœurs, par les touchantes manifestations
de fraternité venues de toutes parts, par
le souffle d’espérance immortelle qui passa
sur nos âmes. C’est avec une reconnaissance et une joie pareilles que nous nous
rappellerons les paroles de haute estime
et d’affection touchante, qui, au nom de
l’Italie, au nom du Parlement, au nom
de l’armée victorieuse, vinrent en ce jour
à notre peuple de la part de l’illustre
Chef du Gouvernement et des personnages officiels qui pai lèreiit après lui. Nous
avons le droit d’en être fiers. Puisse le
souvenir de ce jour, dont l’érection de
notre « Convitto » est le signe expressif
et durable, nous rendre toujours plus dignes de cette estime et de cette affection
si précieuses.
Bénissons Dieu pour la journée qu’il
nous a donnée, et puissions-nous lui devenir agréables, à Lui, par dessus tous,
dans la fidélité de notre service!
Et dans la confiance assurée que le
souvenir de ce jour, que la pensée de
tout ce qu’il nous rappelle et promet,
nous aidera tous à rendre notre service
plus fidèle, et à nous rendre toujours plus
chère notre Eglise, nous aimons à dire
encore; Reconnaissance et honneur à tous
ceux qui l’ont préparé, ce beau jour; à
celui qui dans l’acte généreux de la foi
et au travers de la souffrance en a jeté
le fondement sans en voir la lumière, à
tous ceux qui par leurs dons, par leur
sympathie fraternelle, par leur assistance
illuminée et leurs efforts persévérants,
l'ont fait lever enfin dans toute sa
splendeur. J- B.
Le compte-rendu du Synode aux prochains numéros.
EM0 dtl legolaKnto del Hito Valdese.
Scopo. Ari. 3. Il Convitto Valdese ha per
iscopo di fornire ai giovani alunni degli Istituti
Medi Valdesi di Torre Pellicc una pensione di
famiglia, francamente e moralmente sana, c religiosamente ispirata a principi evangelici.
.Ammissione. Art. 6. Le ammissioni hanno
la decorrenza dal t° Ottobre. Le ammissioni
sono per l’intero aniio scolastico, con scadenza
al 30 Settembre...
Retta. Art. 9. La retta deve essere pagata a
rate trimestrali anticipate...
La retta è stabilita nella misura seguente :
Per i Convittori del Liceo e della Scuola Normale L. 3600 — Per i Convittori del Ginnasio
L. 3360.
Corredo. Art. !2. I Convittori devono essere
forniti, a spese delle rispettive famiglie, del
completo corredo indicato nel prospetto...
Posti gratuiti c semigratuiti. Ari. 14. Sono
istituiti posti gratuiti e semi gratuiti, per quanto
riguarda la retta e le quote fisse, in favore di
orfani valdesi poveri di caduti in guerra o di
figli di famiglie valdesi di condizione disagiata.
Ammissioni estive. 11 Consiglio di Amministrazione è in facoltà di ammettere come
Convittori, nel periodo estivo, giovani alunni
di altri Istituti, desiderosi di trascorrere le vacanze in Torre Pellice.
Rivolgersi per maggiori Informazioni al Stg.
Moderatore delta Tavola Valdese o al Sig. Rettore
del Convitto Valdese - Torre Pellice.
SOTTOSCRIZIONE IN ONORE OEI CADUTI.
Avv. Stefano Peyrot, Pinerolo,
per Convitti L. 200,—
Ing. Roland, Id., » » » 200,—
Totale L. 400,—
CAMPO NAZIONALE
della UNIONE CRISTIANA DELLE
GIOVANI — Chalet Unionista - Serre
d'Angrogna (Torino) - 9-17 Settembre
1922.
PROGRAMMA.
Sabato 9 Settembre : Arrivo nella mattinata — Ore 12.30, Pranzo — Ore 15, riunione di apertura, sig.na Elisa Meynier —
Ore 16, Thè — Ore 17, « Che cosa è un
campo della U. C. D. G. », sig.na Mary Rossi
— Ore 19, Cena — Ore 20.30, Serata ricreativa.
Domenica io Settembre: Ore 8, Colazione,
Culto al Tempio del Serre — Ore 12,30,
Pranzo — Ore 16. Thè — Ore 16.30, « La
Guardia al Campo », prof. Mario ftalchi —
— Ore 19, Cena — Ore 20.30, Riunione
famigliare.
Lunedì ii Settembre : Ore 8, Colazione
— Ore 9.30-10.30, « Scopo, essenza, caratteristiche della U. C. D. G. », sig.na E. Meynier — Ore 12.30, Pranzo .— Ore 15-16,
« Psicologia dell’ adolescenza », sig.na M.
Rossi — Ore 16, Thè — Ore 19, Cena —
Ore 20.30, Discus.sione su di un soggetto
scelto dalle campiste.
Martedì 12 Settembre; Ore 8, Colazione
— Ore 9,30 - 10,30, Organizzazione Internazionale, nazionale, regionale, locale della
U. C. D. G., sig.na E. Meynier — Ore 12.30,
Pranzo — Ore 15-16, '(Come organizzare
una sezione juniores», sig.na Mary Rossi —
Ore 19, Cena — Ore 20 30, Riunione letteraria presieduta dalla prof. Ada Melile.
Mercoledì 13 Settembre: Ore 8, Colazione
— Ore 9-10, Storia del nostro movimento
unionista, sig.na E. Meynier —- Ore 10.15
11.30, Visita alla Grotta delle Tane, sotto
la guida del pastore E. Revel — Ore 12.30,
Pranzo — Ore 15-16, k Femminilità Cristiana e Bellezza», prof.sa Ada Melile —
Oreiq, Cena — Ore 20.30, Schema di studi
biblici sulla questione sociale, signorina E.
Meynier.
Giovedì 14 Settembre : Gita a « La Vacca ra ».
Venerdì 15 Settembre : Ore iS, Colazione
— Ore 9.30 -10.30, « Come presentare Gesù
Cristo alla giovane del giorno d'oggi ». (Discussione sugli ordini del giorno del Convegno Internazionale di S. Wolfgang) —
Ore 12.30, Pranzo — Ore 15-16, Studio
religioso di edificazione — Ore 19, Cena
— Ore 20.30, Serata ricreativa.
Sabato ib Settembre: Ore 8, Colazione —
Ore 9.30 - 10.30, «Responsabilità delle socie
(Discussione sugli ordini del giorno del convegno internazionale di S. Wolfgang) —
Ore 12.30, Pranzo — Ore 14. Passeggiata
alle '■ Barriole » — Ore 15, « L’lipopea di
Val d'Angrogna», prof. Attilio Jalla —■
Ore 16, Thè all’aperto — Ore 20,30, Riunione famigliare.
Domenica 17 Settembre: Ore 8, Colazione
— Culto al Tempio di S. Lorenzo — Ore
12.30, Pranzo -- Ore 14.30, Riunione pub
blica «ai Gonin» per le Socie delle Uniom
e le Giovani del gruppo Piemonte, presieduta da; la presidente nazionale, sig.ra
Schalck; la presidente di Gruppo, sig.ra
Gardiol; e dal pastore Revel — Ore 20 30»
Riunione di chiusura del Campo.
N.B. Ogni mattina alle ore 8,30 ci sarà
un quarto d’ora di raccoglimento e di preghiera.
Le ore del mattino non segnate nel prò-